Krach économique en vue ?

Re: Krach économique en vue ?

Messagede Pïérô » 30 Oct 2008, 15:29

oui çà rame,
pour ceux qui se défoncent nous rencontrons une certaine solitude...
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Re: Krach économique en vue ?

Messagede kuhing » 30 Oct 2008, 15:37

sebiseb a écrit:Ce qui me fait douter, c'est que les politiques reprennent fortement le pouvoir par les nombreuses mesures qu'ils mettent en place, et même si les libertaires sont actifs je doute qu'ils soient entendus par l'opinion publique -> chacun semble plutôt chercher à protéger ses quelques économies, ou autres biens plutôt que de se lancer dans la construction d'une autre société ! D'ailleurs sarkozy a déclaré qu'il fallait sauver le système capitaliste, et personne ne semble broncher, ni l'extrême gauche, ni les syndicats qui comprennent bien que derrière il y a l'enjeu des emplois.. Alors certes, les anarchistes et libertaires qui veulent croire en un autre monde se mobilisent, mais avec quelle incidence dans cette période de fébrilité générale !?


Arrête , tu vas me donner le bourdon :mrgreen:

Non t'as raison d'une certaine façon mais ton raisonnement ne tient pas compte de la spontanéité des populations.
J'ai toujours dit que le système était en bout de course , on m'a toujours répondu : "mais non ! il est solide comme un roc . Et puis vlan ça se casse la gueule bien comme il faut et on s'aperçoit clairement que ce sont les fondements mêmes du capitalisme qui sont en cause"
Bon là ils vont réussir temporiser mais à quel prix et pour combien de temps ?
Moi je te dis, écoute moi bien :) : ça peut péter à tous moments.
Je ne dis pas que c'est sur, je dis que c'est possible et il y a une nuance.
Alors profitons de la période de pseudo accalmie pou diffuser nos idées et regrouper parce que dans le chaos premier, si ça déferle, ça va être beaucoup plus dur.
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Re: Krach économique en vue ?

Messagede Pïérô » 30 Oct 2008, 15:43

çà rame,
les directions syndicales réformistes continuent à refuser le terrain de la confrontation de masse et continuent à jouer les appels dispersés, secteurs par secteurs. Les oppositions internes, et notamment à la CGT, ont du mal à se faire entendre.
L'appel aux directions syndicales, avec les limites (et les illusions) qu'il véhiculait, est resté évidemment sans réponse et n'a pas, et c'est sans doute lié aussi, réussi à créer une dynamique importante à la base. La date d'un appel à la grève générale interprofessionel, convergeant avec avec le projet de l'appel du CNR viewtopic.php?f=11&t=492 n'amène que quelques rassemblements locaux.
A Tours on a bien, à travers Solidaires/SUDs, essayé de relancer un appel à construire des espaces réunissant à la base des syndiqués de différents syndicats et des non syndiqués, comme en mai/juin, mais on est pas assez de motivés pour réellement le porter...
Au niveau de l'extrème gauche, il n'y a pas non plus de stratégie d'ensemble, et les militant(es) LCR se focalisent sur le développement du NPA, plus dans une démarche interne que dans une démarche immédiate et opérationelle dans les luttes.
Le mouvement libertaire, dans l'état ou il est, n'est pas à la hauteur des ambitions qu'il affiche pour diverses raisons.
Dans notre collectif AL local on "propagande" là dessus notamment et avons prévu deux soirées de débat public, mais ce n'est pas çà qui soulèvera les masses...
Il semblerait que celà puisse converger quand même un peu autour de la mobilisation contre la privatisation de la poste qui représente un symbole...et autour de la date du 22 novembre...
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Re: Krach économique en vue ?

Messagede kuhing » 30 Oct 2008, 15:59

qierrot a écrit:çà rame,
les directions syndicales réformistes continuent à refuser le terrain de la confrontation de masse et continuent à jouer les appels dispersés, secteurs par secteurs. Les oppositions internes, et notamment à la CGT, ont du mal à se faire entendre.
L'appel aux directions syndicales, avec les limites (et les illusions) qu'il véhiculait, est resté évidemment sans réponse et n'a pas, et c'est sans doute lié aussi, réussi à créer une dynamique importante à la base. La date d'un appel à la grève générale interprofessionel, convergeant avec avec le projet de l'appel du CNR viewtopic.php?f=11&t=492 n'amène que quelques rassemblements locaux.
A Tours on a bien, à travers Solidaires/SUDs, essayé de relancer un appel à construire des espaces réunissant à la base des syndiqués de différents syndicats et des non syndiqués, comme en mai/juin, mais on est pas assez de motivés pour réellement le porter...
Au niveau de l'extrème gauche, il n'y a pas non plus de stratégie d'ensemble, et les militant(es) LCR se focalisent sur le développement du NPA, plus dans une démarche interne que dans une démarche immédiate et opérationelle dans les luttes.
Le mouvement libertaire, dans l'état ou il est, n'est pas à la hauteur des ambitions qu'il affiche pour diverses raisons.
Dans notre collectif AL local on "propagande" là dessus notamment et avons prévu deux soirées de débat public, mais ce n'est pas çà qui soulèvera les masses...
Il semblerait que celà puisse converger quand même un peu autour de la mobilisation contre la privatisation de la poste qui représente un symbole...et autour de la date du 22 novembre...


Oui c'est sur mais faites attention de ne pas adopter une position "avant-gardiste" qui vous ferez croire que vous êtes comptables de tous les déclenchements des luttes et de leurs issues.
C'est un terrain glissant sur lequel il est facile de glisser justement et là vous allez vous épuiser et vous démoraliser.
Le déclenchement des luttes et leurs issues, ce sont les travailleurs(euses) eux(elles)-mêmes qui en sont et en seront les principaux-(ales)acteurs (rices).
ça bloque c'est normal , c'est pas Thibault ou Mailly qui vont appeler à la grève générale. Eux il vont tout faire pour disperser atomiser, "journées d'actioniser". Et ils ne bougeront que s'ils sont poussés au cul à grand coup de pieds.
Normal ce sont des bureaucrates.
Donc je crois que ce qu'il faut avoir bien à l'esprit c'est regrouper "politiquement" dans les luttes certes mais aussi sur les "idées" , le projet de société, l'autogestion généralisée , la démocratie directe.
C'est cette force là qu'il faut ..."capitaliser" pour être prêts si ça déferle à un moment.
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Re: Krach économique en vue ?

Messagede sebiseb » 30 Oct 2008, 16:19

Thibault, Mailly, Chérec.. et les autres récupèrent souvent les mouvements, plus qu'ils ne les lancent vraiment !
À commencer par les travailleurs sans papier..
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Re: Krach économique en vue ?

Messagede kuhing » 31 Oct 2008, 12:30

Tout le monde s'accorde que la situation sociale va s'aggraver considérablement suite à la crise financière et au sauvetage des banques en faillites qui se fait sur les impôts à venir que ceux qui travaillent devront payer plus lourdement.
C'est déjà la galère, ça va être quoi ?

Dans le journal "Libération" ce matin :

"Emploi : le pire est à venir

Août n’aura pas été qu’un accident. Après une hausse brutale du nombre de chômeurs (+41 300), septembre suit la même pente, avec 8 000 demandeurs d’emploi supplémentaires. Certes, la progression est cinq fois moins importante et le gouvernement, par le biais des contrats aidés relancés cet été, a peut-être limité la casse. Il n’empêche, le chiffre est mauvais. Et à Bercy, on reconnaît que «la situation de l’emploi pour les mois prochains se présente mal». Le gouvernement a raison de s’inquiéter. Car si le taux de chômage pour le troisième trimestre, délivré par l’Insee et incluant septembre, ne sera connu qu’en décembre, tout laisse à penser qu’il sera supérieur au 7,2 % (France métropolitaine) du deuxième trimestre, son niveau le plus bas depuis vingt-cinq ans. Après des mois de baisse, le nombre de demandeurs d’emplois devrait logiquement repartir à la hausse de façon durable. Et ce pour trois raisons principales.

La crise de l’économie «réelle» est à venir. Les chiffres de septembre sont mauvais et pourtant ils ne rendent pas compte de la crise financière d’octobre. Depuis, la situation s’est violemment dégradée. Le resserrement du crédit pousse de nombreuses entreprises à revoir à la baisse leur activité, et donc leur niveau d’emplois. Et les perspectives de croissance rendues publiques par l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) mercredi ne devaient pas les rassurer. Evoquant deux scénarios, l’OFCE table en 2009 sur une croissance comprise entre -0,1 % et 0,7 %, conduisant à un taux de chômage oscillant entre 7,7 % et 8,1 %. Or, le marché du travail, dans notre économie, est particulièrement sensible à la création de richesses, explique Eric Heyer, de l’OFCE : «En France, la productivité par travailleur est très élevée, ce qui nécessite une forte croissance pour créer des emplois permettant de compenser les destructions.»

Les heures sup jouent un effet accélérateur. Les heures sup promues par Sarkozy ont-elles accéléré la remontée du chômage ? En dehors d’une hausse causée par l’entrée progressive des entreprises dans le dispositif, le nombre d’heures sup Tepa a peu augmenté jusqu’au deuxième trimestre 2008. Puis, à cette date, changement de rythme : les heures supplémentaires bondissent de 6 %, tandis que l’emploi intérimaire chute de 8,5 % sur la même période. Coïncidence ? Pas vraiment, car au sein de la plupart des secteurs professionnels, la chute de l’intérim au deuxième trimestre semble répondre à une hausse des heures supplémentaires. Alors certes, août a connu une forte baisse du nombre d’heures sup (-13 %), mais qui «traduit essentiellement un effet saisonnier lié aux congés annuels», explique la Caisse nationale des Urssaf (Acoss), à l’origine de ces chiffres. Ce système de vases communicants est reconnu par les professionnels du travail intérimaire, dont l’organisation Prisme constate désormais que «les destructions d’emplois s’expliquent notamment par le recours accru aux heures supplémentaires».

La future bombe des seniors. Une véritable bombe (statistique) à retardement attend le gouvernement, et il l’a lui même créée : la suppression de la dispense de recherche d’emploi pour les seniors âgés de plus de 57,5 ans (55 ans dans certains cas). Votée en juillet, la loi prévoit une extinction progressive du dispositif d’ici 2012. Il faudra désormais avoir 58 ans au 1er janvier 2009, 59 ans en 2010, puis 60 ans en 2011. Or, fin août, ils étaient 360 772 à être dispensés de recherche d’emploi. Un joli potentiel de nouveaux inscrits, à terme, sur les listes des demandeurs d’emplois…

Restent les contrats aidés… Le gouvernement sait aussi que la hausse du chômage de ces deux derniers mois est due en partie aux suppressions massives d’emplois aidés depuis le début de l’année. De janvier à août, il y a eu 67 000 entrées en contrats aidés dans le secteur non-marchand en moins, par rapport à la même période en 2007. La chute est particulièrement marquée en août, avec une baisse des entrées de 38 % par rapport au même mois l’année dernière. Depuis, le gouvernement a changé d’avis et a ressorti dès juillet 60 000 nouveaux contrats aidés. Une relance dont la mise en œuvre se fait progressivement et qui a peut-être permis d’amortir la remontée du chômage en septembre, puisque 14 000 contrats aidés supplémentaires ont été signés par rapport à août. Le président de la République a confirmé l’option, en annonçant mardi dernier 100 000 contrats aidés supplémentaires pour 2009. Mais malgré la soudaine affection du gouvernement pour le traitement social du chômage, la mesure risque de ne pas suffire
"
Modifié en dernier par kuhing le 31 Oct 2008, 13:05, modifié 1 fois.
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Re: Krach économique en vue ?

Messagede sebiseb » 31 Oct 2008, 12:51

@kuhing -> pense à mettre tes citations d'articles entre "quote", c'est une règle de lisibilité sur les forums, et une meilleure façon de respecter les auteurs..
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Re: Krach économique en vue ?

Messagede kuhing » 31 Oct 2008, 13:04

sebiseb a écrit:@kuhing -> pense à mettre tes citations d'articles entre "quote", c'est une règle de lisibilité sur les forums, et une meilleure façon de respecter les auteurs..

ok, c''est fait
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Re: Krach économique en vue ?

Messagede kuhing » 31 Oct 2008, 14:59

autre site et point de vue interessant (info glanée sur le FMR ) :

Crise : l’Occident en retraite et à court de munitions
kuhing
 

Re: Krach économique en vue ?

Messagede poolpikan » 01 Nov 2008, 03:50

une page du forum de dissensus trèèèès interressante avec pas mal de liens interressants ( à lire surtout les posts de jaja : http://www.dissensus.org/index.php?PHPS ... icseen#new
j'en remet là le premier post déja :


Le Président de la République française a dit il y a deux jours, « Non ! Le capitalisme n’est pas mort ! ». Mais il ne suffit plus de le prétendre, il faut désormais en apporter la preuve.

« Derrière des expressions inadaptées et choisies pour faire peur et paralyser la pensée (tsunami, 11 septembre de la finance,...), il semble bien que la profondeur de la crise ne soit pas réellement mesurée que ce soit par les promoteurs du néolibéralisme actuel ou par certains des ses adversaires. »




Bien loin d’être due à l’œuvre du spéculateur, l’un des trois boucs émissaires créés par nos sociétés actuelles , la crise financière qui secoue l’économie mondiale n’est que l’aboutissement logique d’une évolution qui s’est accélérée. Par son développement même le capitalisme a atteint des limites qu’il est incapable de dépasser et ne survit que par des subterfuges à la crise de ses trois piliers : l’accumulation du capital, la consommation, le travail.

Le capital. Du fait des gains croissants de productivité et de la baisse de contenu en travail des produits, la production n’est plus capable de valoriser l’ensemble des capitaux accumulés, une partie croissante de ceux-ci conservant la forme de capital financier. Une industrie financière s’est constituée qui ne cesse d’affiner l’art de faire de l’argent en n’achetant et ne vendant rien d’autres que diverses formes d’argent. C’est cette industrie que nous voyons s’écrouler. C’est ce qui a fait dire à André Gorz, dans le dernier article écrit avant sa mort que « la sortie du capitalisme a commencé ».

La consommation. Cette impossibilité croissante de valoriser le capital est accentuée par la baisse du pouvoir d’achat dans tous les pays ayant adopté le dogme néolibéral. Le recours à l’endettement massif, dont les subprime ne sont que le dernier épisode, a servi à masquer cette évidence en poussant des millions de travailleurs à consommer des richesses qu’ils n’avaient pas encore créées. C’est cette course à l’endettement qui vient de s’enrayer. Elle devrait logiquement être suivie par un effondrement de la consommation.

Le travail. Cet effondrement de la consommation sera lui-même accentué par la disparition du travail-emploi-marchandise. Ce n’est pas seulement le plein emploi, c’est l’emploi lui-même que le post-fordisme a entrepris de supprimer. Derrière des taux de chômage flatteurs et très souvent manipulés, cette destruction est visible dans la réalité des chiffres de la durée du travail qui traduit une dégradation très profonde de la qualité des derniers emplois créés.

Il faut être précis : nous aurons toujours autant de travail que nous voudrons, mais il ne prendra plus la forme du travail-emploi marchandise. Questionner le travail en revisitant l’œuvre d’Hannah Arendt et sa distinction entre les différents types d’activité humaine (travail (labour), œuvre (work), action) est très éclairant.

Par cette évolution, en détruisant ses moteurs, le capitalisme travaille à sa propre extinction et fait naître des possibilités sans précédent de passer à une économie affranchie de la domination du capital sur le mode de vie, les besoins et la manière de les satisfaire. C’est cette domination qui demeure l’obstacle insurmontable à la limitation de la production et de la consommation. Elle conduit à ce que nous ne produisons rien de ce que nous consommons et ne consommons rien de ce que nous produisons.

Tous nos désirs et nos besoins sont des besoins et des désirs de marchandises, donc des besoins d’argent. L’idée du suffisant -l’idée d’une limite au-delà de laquelle nous produirions ou achèterions trop, c’est-à-dire plus qu’il ne nous en faut -n’appartient pas à l’économie ni à l’imagination économique. Elle peut par contre appartenir à l’imagination citoyenne.


j'en ferais bien une affiche tiens moi.
Le problème n'est pas gauche-droite. Il est haut-bas.
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Re: Krach économique en vue ?

Messagede Pïérô » 02 Nov 2008, 20:38

Par rapport à ce que je disais plus avant, et sur le fait qu'il y avait convergence autour de la question de La Poste et de la date du 22 novembre,
le gouvernement essaye de désamorcer...
çà me fait penser aussi à ce qu'il a tenté avant les mobilisations contre "Edvige".
Le gouvernement semble aux abois et redoute que çà bouge trop...

Pour Henri Guaino, le changement de statut de la Poste n'est plus d'actualité
LEMONDE.FR avec AFP | 02.11.08 | 12h29 • Mis à jour le 02.11.08 | 14h45

Invité du Grand Rendez-Vous Europe1/Le Parisien-Aujourd'hui en France, Henri Guaino, conseiller spécial du président de la République a indiqué, dimanche 2 novembre, qu'"il n'est plus question pour l'instant, dans la situation dans laquelle nous nous trouvons, d'ouvrir le capital de La Poste".

Le projet de changement de statut de la Banque postale, qui a provoqué de vives protestations chez les syndicats, a visiblement du plomb dans l'aile. Le président de la République a déjà fait savoir qu'il ne se sentait pas contraint par le projet présenté par le président de La Poste, Jean-Paul Bailly, fondé sur une transformation de l'entreprise publique en Société anonyme en 2010 et une ouverture du capital, à hauteur de 30 % environ, un an plus tard.

Luc Chatel, secrétaire d'Etat à la Consommation et porte-parole du gouvernement a confirmé, dimanche à l'AFP, que l'ouverture du capital de la Poste n'était "pas d'actualité". " Il n'en demeure pas moins que La Poste a besoin d'argent pour financer son développement et pour se préparer à l'ouverture de la concurrence, à l'ouverture des marchés en 2011", a tempéré M. Chatel. SATISFACTION DES SYNDICATS

Le président Nicolas Sarkozy a mis en place une commission composée notamment d'élus et de représentants syndicaux à propos du changement de statut de La Poste. Dès jeudi, trois syndicats ont suspendu leur participation à cette Commission, dénonçant une campagne de communication qui présente comme "inéluctable" le changement de statut de l'entreprise publique.
La CGT-Poste s'est félicitée des propos d'Henri Guiano. "On voit dans cette annonce un encouragement à multiplier les initiatives d'actions pour assurer l'avenir du service public postal et celui des postiers", a déclaré Colette Duynslaeger (CGT), qui prévient tout de fois que "le gouvernement annonce la suspension, mais il ne renonce pas au projet". Pour FO, "la bagarre n'est pas terminée. C'est une première victoire.". "Ca va dans le sens de ce qu'on souhaite. C'est un gel mais je pense que le gouvernement a compris que le projet qui avait été présenté était quelque chose qui n'était pas socialement et politiquement tenable", a déclaré Jacques Lemercier (FO). "C'est un projet qui n'était pas bien ficelé, et le gouvernement prend de la distance", a-t-il ajouté.
La CGT a recueilli plus de 292 000 signatures de postiers et d'usagers de la Poste pour sa pétition "Touche pas à ma Poste" lancée dans l'été contre le changement de statut de l'entreprise publique, qu'elle compte remettre mardi à l'Elysée. Par ailleurs, cinq fédérations (CGT, CFDT, CFTC, FO et SUD-PTT) appellent les postiers à une journée nationale d'action le samedi 22 novembre pour manifester leur opposition à ce qu'ils considèrent comme une "privatisation".
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Re: Krach économique en vue ?

Messagede sebiseb » 02 Nov 2008, 20:42

D'autant que pour l'ouverture au capital de la poste, l'état a été conseillé par la désormais célébrisime et défunte banque d'investissement "Lehamn Brothers" :D
..non, non, c'est pas une blague !
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Re: Krach économique en vue ?

Messagede Pïérô » 02 Nov 2008, 20:52

bon, alors désolé,
mais c'est bien dans la rapidité d'internet et des mails (avantages et inconvénients)...il se contredit dans la foulée (sur site du "nouvel obs")....çà me fait penser au couacs habituels...

La Poste: "rien n'est changé", assure Henri Guaino
AP | 02.11.2008 | 14:31

"Rien n'est changé. Le projet (d'ouverture du capital de La Poste) est à l'étude", a affirmé dimanche Henri Guaino, revenant sur des propos tenus précédemment.

"Je crois qu'il n'est plus question pour l'instant, dans la situation dans laquelle nous nous trouvons (...), d'ouvrir le capital de La Poste", avait déclaré le conseiller spécial du président de la République Nicolas Sarkozy dans la matinée, invité du "Grand Rendez-Vous" d'Europe-1/Le Parisien/Aujourd'hui en France. "D'abord il n'a jamais été question de privatiser la Poste", avait-il assuré.

Henri Guaino est revenu sur ces propos sur France-info: "cette décision (d'ouvrir le capital de La Poste) n'est pas prise et elle ne sera pas prise demain matin (...) Tout ça se fera dans le courant de l'année 2009 et certainement pas ni la semaine prochaine ni le mois prochain", a-t-il expliqué. "La question de l'ouverture du capital maintenant n'est pas posée. C'est tout ce que j'ai dit ce matin (...) Rien n'est changé (...) Le projet est à l'étude. Il n'y a rien de nouveau dans ce que j'ai déclaré ce matin".

Le 28 août dernier, le président du groupe La Poste, Jean-Paul Bailly, avait confirmé son intention de demander à l'Etat son changement de statut d'établissement public en société anonyme, avec une ouverture de capital en vue.

Les syndicats CGT, CFTC, FO, CFDT et Sud ont organisé une journée de grève et de manifestations le 23 septembre contre l'ouverture du capital et appelé à une nouvelle journée de mobilisation le 22 novembre.

Le Parti communiste français s'était aussitôt félicité dimanche des propos d'Henri Guaino sur Europe 1 et cette suspension annoncée du projet. "C'est une formidable victoire. La crise financière impose l'évidence: la libre concurrence, la loi du marché, le libéralisme ont fait leur temps", s'était réjoui le PCF dans un communiqué.

"Place à la solidarité, au partage et aux services publics. C'est ce que nos concitoyens -relayés par un large rassemblement politique et social- expriment dans tous les sondages", ajoutait le communiqué, appelant à poursuivre la mobilisation pour moderniser le service public de La Poste: ouverture de bureaux de poste de proximité, réponses personnalisées aux attentes des usagers, démocratisation des structures".

Interrogé sur France-Info après les propos du conseiller spécial de Nicolas Sarkozy sur Europe, Régis Blanchot, le secrétaire fédéral de Sud-PTT, avait aussi fait part de sa satisfaction devant une décision de "bon sens", tout en jugeant qu'il fallait "aller plus loin". Ce n'est pas le gel de l'ouverture du capital "mais l'abandon du projet que nous demandons", a-t-il rappelé.

Pour lui, l'ouverture du capital de La Poste ne constituait qu'une étape vers une privatisation totale. "Il s'agissait dans un premier temps d'ouvrir le capital à hauteur de 30%", a-t-il expliqué. Or "on sait très bien, on l'a vu aussi bien pour France Télécom que Gaz de France, que c'est une étape vers la privatisation totale et c'est ça qu'on refuse".

"Pour éviter la privatisation, il n'y a qu'une seule solution, c'est de ne pas ouvrir le capital et trouver des moyens financiers ailleurs", a ajouté le syndicaliste. "Pour nous ça va être un travail de redéfinition du service public et de son financement. C'est à ce chantier-là qu'on va s'atteler dès aujourd'hui".

Il a souligné que la nouvelle journée nationale de mobilisation contre l'ouverture du capital et le changement de statut de l'entreprise, prévue le 22 novembre, "sera sans doute maintenue". AP
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Re: Krach économique en vue ?

Messagede L'autre facteur » 02 Nov 2008, 20:56

Oui, enfin, c'est pas si clair. Il est probable que l'introduction en bourse soit un peu décalé dans le temps, car dans la tempête boursière, au lieu d'apporter à La Poste du fric, ça risqerait de lui en faire perdre.
De plus, c'est un peu compliqué politiquement d'expliquer la privatisation avec l'argumment "il faut 3 ou 4 milliards à La Poste", dans une période où l'état investit des milliards dans les banques, et leurs garantis des fonds en centaines de milliards.
Mais, ils ne sont pas encore paniqué de trop par les réactions. La grève du 23 novembre n'a pas été un échec (presque 40% de grévistes), mais c'est pas non plus la déferlante. Et la perspective du 22 novembre, aussi importante soit-elle sur le lien avec les usager, risque de mordre un peu moyennement chez les salariés. A moins que la crise est un effet électrisant. On pourra le dire le 23 novembre.
Pour continuer l'info :
------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Cacophonie à droite sur la réforme de La Poste
LEMONDE.FR avec AFP | 02.11.08 | 12h29 • Mis à jour le 02.11.08 | 18h53

Le gouvernement veut-il abandonner l'ouverture du capital de La Poste ? Invité du Grand Rendez-Vous Europe1/Le Parisien-Aujourd'hui en France, Henri Guaino, conseiller spécial du président de la République a indiqué, dimanche 2 novembre, qu'"il n'est plus question pour l'instant, dans la situation dans laquelle nous nous trouvons, d'ouvrir le capital de La Poste". Mais, quelques heures plus tard, devant les réaction suscitées par ses propos, il a précisé sur France Info que "rien n'est changé, le projet est à l'étude, il n'y a rien de nouveau".

Le projet de changement de statut de la Banque postale, qui a provoqué de vives protestations chez les syndicats, pourrait pâtir de la crise financière. Le président de la République a déjà fait savoir qu'il ne se sentait pas contraint par le projet présenté par le président de La Poste, Jean-Paul Bailly, fondé sur une transformation de l'entreprise publique en Société anonyme en 2010 et une ouverture du capital, à hauteur de 30 % environ, un an plus tard.

L'UMP NE VEUT PAS "SURINTERPRÉTER" LES PROPOS DE GUAINO
Le porte-parole du gouvernement avait réagi aux propos de M. Guaino en assurant que l'ouverture du capital de la Poste n'était "pas d'actualité". " Il n'en demeure pas moins que La Poste a besoin d'argent pour financer son développement et pour se préparer à l'ouverture de la concurrence, à l'ouverture des marchés en 2011", a-t-il immédiatement ajouté. Un bémol partagé par le porte-parole de l'UMP, le député Frédéric Lefebvre. "Il ne faut pas surinterpréter", les propos de Henri Guaino, a-t-il assuré. "Certains ont imaginé qu'il voulait dire qu'il fallait abandonner la réforme, alors qu'en fait, la réforme, elle, est cruciale pour La Poste", a dit M. Lefebvre. "Il faudra regarder quelles seront les conditions du marché à ce moment, agir avec pragmatisme et le faire dans l'intérêt de l'entreprise. En même temps, ça ne doit pas nous éloigner de la réforme qui est d'autant plus indispensable", a-t-il dit.

Les syndicats, satisfaits après les premiers propos d'Herni Guaino, ont vite déchanté. "Le gouvernement annonce la suspension, mais il ne renonce pas au projet", a déclaré Colette Duynslaeger (CGT). "On voit dans cette annonce un encouragement à multiplier les initiatives d'actions pour assurer l'avenir du service public postal et celui des postiers", assure-t-elle. Sud-PTT, deuxième syndicat, a trouvé cette annonce "très insatisfaisante", et a exigé "l'abandon pur et simple du projet". "La mobilisation doit continuer", a précisé Régis Blanchot, son porte-parole. "C'est un gel mais je pense que le gouvernement a compris que le projet qui avait été présenté était quelque chose qui n'était pas socialement et politiquement tenable", veut croire Jacques Lemercier (FO).

Nicolas Sarkozy a mis en place une commission composée notamment d'élus et de représentants syndicaux à propos du changement de statut de La Poste. Dès jeudi, trois syndicats ont suspendu leur participation à cette Commission, dénonçant une campagne de communication qui présente comme "inéluctable" le changement de statut de l'entreprise publique.

La CGT a recueilli plus de 292 000 signatures de postiers et d'usagers de la Poste pour sa pétition "Touche pas à ma Poste" lancée dans l'été contre le changement de statut de l'entreprise publique, qu'elle compte remettre mardi à l'Elysée. Par ailleurs, cinq fédérations (CGT, CFDT, CFTC, FO et SUD-PTT) appellent les postiers à une journée nationale d'action le 22 novembre. Le PCF a appelé à "poursuivre la mobilisation" et Olivier Besancenot (LCR) a exigé "le retrait pur et simple du projet de privatisation".

La direction de La Poste n'a pas souhaité dimanche faire de commentaires.
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Re: Krach économique en vue ?

Messagede sebiseb » 02 Nov 2008, 20:58

Ça reflète surtout le gouvernement actuel qui navigue à vue, en fonction des alizés.. On dit un truc, le chef recadre, on change, l'opinion publique s'indigne, on revient sur le démenti, mais finalement quand le président à donner ses directives à la presse, on adopte - si vous ne m'avez pas suivi, rassurez-vous c'est normal, moi-même je ne me suis pas compris -> et finalement, le gouvernement, je doute qu'il se ccomprenne également !
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