Concernant krach économique lui-même, il est intéressant de constater le décalage voire la complète séparation entre la poursuite de la tentative de perpétrer ce qui fait l’essence du système capitaliste, à savoir la prise de bénéfice et l’économie réelle.
Elle s’est exprimée ces jours-ci de façon fragrante par la prise de « valeur » de l’action de Volkswagen qui a été multipliée par 10 en une semaine. La réalité de l’entreprise Volkswagen est pourtant très différente : baisse de la production notable prévue pour les mois qui viennent, ceci étant bien sur partie prenante de la crise mondiale qui touche l’industrie automobile dont l’Allemagne n’est pas épargnée.
Cette augmentation spectaculaire de l’action provient uniquement de l’information que la société « Porsche » prendrait le contrôle de Volkswagen. Le seul problème étant que Porsche ne construit pas de voitures destinées au grand public et que l’économie réelle ne pourrait remonter la pente qu’avec un reprise de la consommation de masse. Le goulot d’étranglement dans le quel se situe le capitalisme ne le permet cependant pas.
Donc au jour où l’Amérique et le monde entier attendent pleins d’espoir l’homme providentiel en la personne de Barack Obama , il faut bien avoir à l’idée que le sauvetage du capitalisme ne dépend pas d’une individualité. Obama promet un meilleur système social pour les classes moyennes de son pays mais tout cela à un coût et avec une croissance sous 0 pour les Etats–unis, il ne sera pas possible de l’assurer. Et aucune mesure décidée par l’état ne pourra assainir durablement l’économie de son pays criblé de dettes.
Plus que jamais, encore et toujours, nous devons savoir que seule une économie libérée du profit financier pourra nous sortir de l’impasse. Malheureusement très peu de personnes avancent cette perspective et même chez les leader de la gauche dite radicale, l’illusion qu’un état providence pourra réguler le système actuel et permettre une justice sociale est entretenue.
Les anarchistes savent bien que cela n’est que balivernes entretenues par des politiciens professionnels qui ne visent qu’une carrière, même à l’extrême gauche.
Les anarchistes savent que le passage transitoire par un état, fut-il ouvrier, n’a jamais rien amené de progressiste, mais juste l’installation d’une bureaucratie dont les intérêts sont à l’opposé de ceux des travailleuses et des travailleurs avec en prime une aggravation de l’atteinte aux libertés individuelles.
La seule issue se trouve dans la révolution sociale et libertaire à laquelle nous devons nous préparer par nos propres moyens.