Le mali sur une poudrière

Re: LE MALI SUR UNE POUDRIERE

Messagede Pïérô » 17 Juil 2014, 00:43

Accord de défense France-Mali : vers une présence permanente

Prévue pour le 20 janvier 2014, reportée à plusieurs reprises, puis annoncée pour début juillet, la signature de l’accord de défense entre la France et le Mali donnerait une base juridique définitive à la présence militaire française sur le sol malien. Inutile d’être expert pour comprendre pourquoi au Mali les réactions d’opposition sont si virulentes.


Des traités françafricains bien rodés

L’accord qui sert de cadre juridique à Serval http://survie.org/billets-d-afrique/201 ... -tout-4604 et le récent traité avec la Côte d’Ivoire [1], sont identiques sur la plupart des points. Tous deux offrent une large liberté aux forces françaises.

Tout est prévu : mise à disposition gratuite des installations, logements et fréquences pour les communications. Dans les deux textes, il est bien clair que les troupes ne peuvent pas être soumises aux autorités nationales. Quant aux informations fournies aux pays, le traité avec la Côte d’Ivoire est très précis : « le matériel et les approvisionnements nécessaires aux activités et au fonctionnement courant des forces françaises sont exemptés de tous documents douaniers ainsi que de toute inspection. […] Les matériels des forces françaises stationnées, ne peuvent faire l’objet d’aucune perquisition, réquisition, saisie ou mesure d’exécution. » Il ne fait guère de doute que l’accord de défense qui va être signé entérinera ces dispositions.

Un retour sur l’histoire du Mali indépendant permet de comprendre pourquoi un traité qui rendrait définitif l’accord passé pour Serval peut être insupportable aux yeux d’un grand nombre de Maliens.

Comment oublier Modibo Keita ?

Devenu le premier président du Mali, Modibo Keita prononce le discours désormais célèbre du 21 janvier 1961 : « l’ambassade de France au Mali, est informée par mes soins de la décision de mon parti et de mon gouvernement, de voir la France évacuer les bases de Bamako, Kati, Gao et Tessalit par les militaires français. »

Le geste exprime une volonté d’indépendance réelle. Début 1961, c’est aussi un soutien militaire direct à la lutte des Algériens pour leur indépendance : la France perd ainsi des bases de départ pour des opérations en Algérie alors que Modibo Keita autorise le FLN à installer sur son territoire des postes d’écoute des communications de l’armée française. En février 1961, le gouvernement de Bamako reconnaît le GPRA (Gouvernement provisoire de la révolution algérienne) alors que les négociations qui déboucheront sur les accords d’Evian commencent en Suisse.

La France et le Mali ne sont liés que par un accord de coopération militaire et technique signé en 1985 et rendu public en 1990. Il y est expressément spécifié que les formateurs militaires français « ne peuvent, en aucun cas, prendre part à la préparation et l’exécution d’opérations de guerre, de maintien ou de rétablissement de l’ordre ou de la légalité » au Mali.

Du côté de la société civile malienne, le refus du traité s’exprime avec vigueur : « la tutelle exercée par les militaires français sur les troupes maliennes sera pérennisée. » [2] « Tout accord militaire avec la France favorisera la réalisation de l’ambition de la France de 1957 pour un contrôle sur les Régions Sahariennes avec la perte au moins de la Région de Kidal et de la Localité géostratégique de Tessalit et des ressources naturelles » [3].

Que dans la version officielle du traité la tutelle militaire avance plus ou moins masquée par des précautions de vocabulaire, cela n’enlèvera rien au caractère néocolonial de la présence permanente de soldats français sur le territoire malien et appelle à une opposition forte à ce traité en France.


[1] Le site Connection Ivoirienne en a diffusé une version fuitée http://www.connectionivoirienne.net/823 ... ire-france

[2] Journal L’indépendant

[3] Discours du Dr Abdoulaye Niang, Directeur Exécutif du Centre d’études stratégiques, 11/01/ 2014

http://survie.org/billets-d-afrique/201 ... -vers-4744
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Re: LE MALI SUR UNE POUDRIERE

Messagede bipbip » 02 Jan 2015, 01:21

Quand Bamako porte le spectre d’une guerre civile dans l’Azawad

La Coordination des Mouvements de l’Azawad porte à la connaissance de l’opinion publique nationale et internationale que le Mali, à travers ses milices communautaires, fomente une guerre civile.

Après les attaques lancées contre des postes avancés de la Coordination à Intillit, Tessit et Boulakassi dans la zone du Gourma en Octobre dernier ; quelques jours après le drapeau malien flottait sur ces différents villages. La complicité est désormais à ciel ouvert, autrement dit, ça ne fait plus aucun doute le Mali pousse à une guerre civile.

La dernière en date est celle de Bamba et de Zarho où les milices ethniques et les terroristes et narcotrafiquants du Mujao sont poussées en avant et suivies par l’armée malienne pour commettre des pillages, des vols et des arrestations contre de paisibles populations civiles accusées d’être pro-azawadiens.

Le Gouvernement malien, sans armée depuis la défaite sanglante contre les forces Azawadiennes à Kidal, tente désespérément de recomposer une armée complètement déchiquetée en vain. La seule option actuellement privilégiée est l’usage des milices où des civils sont armés pour suppléer les militaires maliens.

Le Gouvernement malien a mainte reprise violé le Cessez-le-feu du 23 mai 2014 signé à Kidal par des arrestations arbitraires de civils, des pillages contre des populations azawadiennes, des règlements de compte à tous ceux qui s’opposent à une réoccupation de l’armée malienne dans des villages et campements azawadiens, des messages publics incitants à la haine, des achats de consciences et d’autres actes aussi grave au point de porter atteinte aux efforts consentis par la Communauté Internationale pour la restauration de la paix à travers le dialogue.

La Coordination des Mouvements de l’Azawad lance désespérément un denier appel à toute l’équipe de la médiation internationale, ainsi qu’à tous les acteurs impliqués dans la recherche de solution définitive et globale à la crise Azawado-malienne de prendre leurs responsabilités et d’appeler au bon sens le Gouvernement malien quant au respect des engagements pris conformément à l’Accord de Cessez-le-feu du 23 mai 2014 à Kidal. A défaut, la Coordination tirera toutes les conclusions qui s’imposent face à de tels actes barbares et dangereux qui imposent de prendre ses responsabilités et protéger ses populations partout où elles se trouvent sur le territoire de l’Azawad.


Pour la coordination
Moussa Ag Acharatoumane

http://www.mnlamov.net/actualites/402-q ... zawad.html
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Re: LE MALI SUR UNE POUDRIERE

Messagede bipbip » 01 Fév 2015, 03:14

Où en est l'Azawad ?

Entretien avec Moussa ag Assarid

Des négociations qui traînent et qui n’augurent rien de positif, notamment face à "interlocuteur" indigne de confiance : l’Etat malien. Ce dernier, adopte un double jeu. D’un côté il prétend vouloir négocier et trouver une solution au problème qui l’oppose au Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), de l’autre il ne rate pas une occasion pour tenter de revenir en force dans l’Azawad. D’ailleurs ses liens avec les terroristes, notamment ceux du MUJAO, deviennent de plus en plus flagrantes et apparaissent au grand jour.
La communauté internationale, et à sa tête la France, demeure toujours ambiguë : son seul souci est de permettre au régime de Bamako de reconquérir l’Azawad et de pacifier le MNLA et mettre fin aux velléités indépendantistes. La MINUSMA vient de signer un acte très grave en utilisant ses forces militaires pour attaquer des positions du MNLA et ses alliés à Tabankort alors que ces derniers étaient en action contre des groupes terroristes (voir notre article à ce sujet).
Heureusement que le moral des troupes dans l’Azawad est au bon fixe et que les populations touarègues demeurent mobilisées et déterminées à mettre fin à l’humiliation et à l’injustice qu’ont fait régner les autorités maliennes pendant plus d’un demi-siècle.
De toutes ces questions, nous avons échangé avec Moussa ag Assarid, représentant du MNLA auprès de l’Union européenne, de retour d’Alger où il a eu à assister à l’un des rounds des négociations et de l’Azawad où il avait visité plusieurs régions et rencontré des populations civiles et des combattants.

http://tamazgha.fr/Ou-en-est-l-Azawad.html

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Re: LE MALI SUR UNE POUDRIERE

Messagede Pïérô » 09 Mar 2015, 03:39

Les Touaregs plus que jamais déterminés !
Si des membres de la direction du MNLA, tout étant prudents, ils prennent leurs distances de ce qui est appelé "Accord d’Alger" et ils estiment que les revendications fondamentales des mouvements de l’Azawad sont loin d’être satisfaites.
Quant aux jeunes du MNLA, ils ne vont pas par milles chemins puis qu’ils dénoncent la mascarade d’Alger et appellent à la mobilisation générale pour poursuivre la lutte pour la libération de l’Azawad, seule voie à même de rendre leur dignité aux Touaregs.
... http://tamazgha.fr/Les-Touaregs-plus-que-jamais.html


Paroles de femmes de Kidal-1
Rencontre avec D. wallet I., une femme de Kidal qui exprime sa position par rapport à l’"accord" d’Alger. Ce dernier n’a a aucune valeur pour elle et elle ne voit pas d’autre solution que l’indépendance pour l’Azawad.

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Re: LE MALI SUR UNE POUDRIERE

Messagede Pïérô » 15 Mar 2015, 06:15

Sur les accords d'Alger 2015
Entretien avec Hélène Claudot-Hawad, anthropologue
http://tamazgha.fr/Sur-les-Accords-d-Alger-2015.html
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Re: LE MALI SUR UNE POUDRIERE

Messagede Pïérô » 17 Mar 2015, 13:14

Arrestation arbitraires de militants à Bamako
Bamako, le 16 mars 2015

Ce matin, 4 militants dont le Président, M. Soungalo Koné, et le Secrétaire aux relations extérieures, M. Massa Koné, de l’UACDDDD (Union, membre du réseau No Vox, membre de la CMAT) ont été arrêtés sans motif apparent alors qu’ils sortaient de la Cour d’Appel de Bamamko.

Cette arrestation arbitraire et injustifiée fait suite au rendez vous que s’étaient donné à 9H une centaine de militant et militantes de l’UACDDDD devant la cour d’appel de Bamako, où devait avoir lieu un jugement lié à des actions de spéculateurs qui ont démoli les maisons de 309 familles alors qu’ils n’avaient mandat pour démolir deux maisons à KALABANBOUGOU, en péri-urbain. Ces spéculateurs, un clerc d’huissier de justice, leur géomètre, et une personne directement liée à l’affaire avaient été emprisonnés depuis le 3 juillet 2014 pour spéculation foncière, dommage à la propriété immobilière et mobilière, et complicités. Les deux premiers avaient écopé de 36 mois de prison et les deux autres de 18 mois. Ils ont été remis en liberté provisoire en début février, juste après la nomination d’un troisième premier ministre. L’audience d’aujourd’hui concernait le jugement en appel demandé par les spéculateurs.

Les militants de l’UACDDDDD venaient assister à cette audience, comme tel est leur droit. Lorsque que la cour a annoncé que le jugement aurait lieu au tribunal de la commune IV, tout le monde a quitté la salle, et se sont retrouvés dans la cour du bâtiment de justice pour faire circuler l’information. Les journalistes étaient là aussi. Puis tout le monde est sorti tranquillement pour se disperser et rentrer chez lui. C’est à ce moment que 5 cars de police sont arrivés mais plus personne n’était là. Le président de l’UACDDDD Sougalo Koné qui montait dans une voiture a été interpellé, en même temps Massa Koné, secrétaire aux relations extérieures, déjà sur la route du retour, est aussi interpellé ainsi que Abdoulaye Koné membre du bureau de l’UACDDDD et Youssouf Diané membre de l’UACDDDD, qui ont vu leur maison démolis, avait assisté à l’audience et attendaient tranquillement un transport en commun, de l’autre côté du boulevard.

Amenés directement au commissariat du XIIIème arrondissement, ils sont depuis en garde à vue, et attendent pour être envoyés au tribunal de la commune VI en comparution immédiate.

Pour condamner cette incompréhensible, injustifiée et injuste arrestation arbitraire, nous demandons à toutes et tous de réagir pour exiger leur libération immédiate.

Envoyez des faxs et courriers aux ambassades et à la Primature (modèle de courriers et contacts ci dessous) en mettant en copie kamissokofamory@yahoo.fr, salif.niar@yahoo.fr

Et pour la CMAT : chantal.jacovetti@wanadoo.fr

Et pour No Vox : no-vox@no-vox.org

Modèle de courrier :

A l’attention de M. XXX, ambassadeur du Mali à XXXXX,

Monsieur, nous, XXXX, vous écrivons suite à l’arrestation, le 16 mars au matin de MM. Soungalo Koné, Massa Koné, Abdoulaye Koné et Youssouf Diané, membres de l’UACDDDD, à leur sortie de la Cour d’Appel de Bamako.

Nous protestons contre cette arrestation, sans motifs apparents et demandons la libération immédiate de ces quatre personnes venues simplement assister, comme elles en ont le droit, à une audience publique.

Dans l’attente de votre réponse, nous resterons extrêmement vigilents des suites de cette situation, veuillez recevoir nos distinguées salutations.

Contacts des ambassades, liste par pays : http://www.embassypages.com/mali_fr#ambassades2

Mail, info DAL
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Re: LE MALI SUR UNE POUDRIERE

Messagede L . Chopo » 18 Mar 2015, 17:03

Depuis lundi, le 16 mars, 4 responsables de l’UACDDDD (Union, membre du réseau No Vox et de la CMAT) ont été arrêtés, puis transférés à la prison centrale de Bamako.

Leur arrestation a eut lieu alors qu’ils repartaient du Tribunal où ils étaient simplement venus assister pacifiquement avec les habitantEs du quartier au procès en appel des spéculateurs immobiliers (condamnés lors d’une première audience à 36 mois de prison) pour la destruction de 305 maisons dans le quartier de Kalabambougou.
Soungalo Koné, Président de l’UACDDDD, Massa Koné, secrétaire aux relations extérieures, Abdoulaye Koné, membre du bureau de l’UACDDDD et Youssouf Diané, membre de l’UACDDDD, qui avaient vu leurs maisons être démolies, doivent être jugés
lundi.
On les accuse un trouble à l’ordre public et outrage à magistrat. En réalité, par cette arrestation injustifiée et arbitraire, on veut faire payer à l’UACDDDD qui regroupe près de 200 associations de base d’habitantEs de quartiers, villages, vendeuses des marchés, travailleuses domestiques... son engagement pour les droits à la terre, la maison, au travail digne pour touTEs.

Face à cette grave attaque du mouvement social, la solidarité s’impose !

Nous exigeons la libération immédiate des 4 militants et l’arrêt de toutes poursuites contre eux.

Rassemblement de soutien

- Jeudi 19 mars à partir de 17h30 devant l’Ambassade du Mali à Paris,
- 89 rue du Cherche Midi, M° Vanneau.

Vous pouvez aussi envoyer un fax pour demander leur libération à l’ambassade du Mali à Paris : 01 45 48 55 34 ou par mail : assistante@ambamalifrance.fr
Contact : no-vox@no-vox.org


.
L. Chopo
Pour la Confédération Nationale des Travailleurs - Solidarité Ouvrière (CNT-SO)
http://www.cnt-so.org


"Il faut que la critique se dérobe à la mise en demeure permanente d'indiquer des solutions sur-le-champ." -Anselm Jappe-
L . Chopo
 
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Re: LE MALI SUR UNE POUDRIERE

Messagede Pïérô » 30 Avr 2015, 14:32

Coordination des Mouvements de l’Azawad

Communiqué N°7-CMA-4-2015

La Coordination des Mouvements de l’Azawad – CMA – tient à rappeler que depuis le 18 juin 2013 suite à l’accord préliminaire de Ouagadougou signé avec le gouvernement malien sous le témoignage de la communauté internationale (Burkina faso, CEDEAO, UA, UE, OCI, France…) elle a régulièrement rempli ses obligations et respecté toutes les clauses à sa charge dans le seul espoir de voir la sécurité et la paix réalisées dans l’Azawad, au Mali et dans la sous-région.

Elle a souscrit favorablement et positivement à la demande de la médiation internationale pour engager les pourparlers de paix. Elle a constamment maintenu un niveau appréciable de coopération avec la Minusma, Serval et Barkane, les organisations humanitaires sur le terrain, les différentes missions internationales qui ont bien voulues la rencontrer.

Elle a spontanément accepté la demande de cessez le feu présenté par Son Excellence Mohamed Ould Abdoul Aziz, Président de la République Islamique de Mauritanie, alors Président en exercice de l’UA, le 23 mai 2014 suite à une agression massive et flagrante de l’armée malienne à Kidal le 21 mai.

La CMA a fait preuve d’un sens élevé de responsabilité en ne répondant pas à l’agression délibérée de la Minusma qui avait chargé une de ses unités sans la moindre sommation entrainant des pertes humaines et des dégâts énormes dans ses rangs.

La CMA s’est abstenue de répondre à toutes les agressions et provocations de l’armée malienne et de ses milices contre plusieurs de ses positions (Intililt, Ber, Anéfis, Ménaka, Djebock…).

Tout au long du processus de négociation, la CMA a toujours contribué à l’avancement des travaux y compris par d’énormes sacrifices portant sur ses principales revendications.

La CMA rappelle qu’elle n’a jamais cessé de proclamer son attachement au processus de négociations. A plusieurs reprises, elle a formulé des demandes essentielles et réaffirmer que sans leur prise en compte, l’accord ne saurait incontestablement produire les effets de paix escomptés.

Ni les Nations Unies, ni la médiation internationale, ni la France, ni les Etats Unis qui mettent sous pression permanente la CMA afin de parapher l’accord du 1er mars n’ont jamais publiquement condamné les violations répétitives et flagrantes de tous les accords de Cessez le feu par le gouvernement malien ainsi que le respect de ses autres obligations, en particulier, en matière de respect des droits de l’homme. Au contraire, le gouvernement malien a poursuivi sa politique d’encouragement et de soutien aux milices pour créer le chaos et brouiller les cartes tout en continuant à arrêter, torturer et exécuter des citoyens azawadiens sous de fallacieux prétextes de terrorisme.

L’agression flagrante de Ménaka par une coalition des milices pro-gouvernementales hier 27 Avril 2014 représente une énième violation du cessez le feu par le gouvernement malien.

La CMA, ayant donné toutes les preuves de son respect entier au processus de négociations et après avoir épuisé tous les recours afin de faire entendre raison au gouvernement malien informe qu’il ne lui reste plus d’autres choix que celui d’user de son droit à l’exercice de la légitime défense pour protéger les populations civiles, ses hommes et ses positions.

Pour la commission Communication de la CMA

Mossa Ag Attaher

http://mnlamov.net/actualites/434-cma-c ... -2015.html
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Re: Le mali sur une poudrière

Messagede bipbip » 28 Juil 2015, 02:31

Tortures et Exécutions sommaires des civils par la milice pro-gouvernementale à Talatayt et Indeliman (Ansongo) et par l’armée malienne à Farach (Goundam)

La Coordination des Mouvements de l’Azawad porte à la connaissance de l’opinion publique nationale et internationale que depuis l’accord d’Alger 5 sur l’arrangement sécuritaire autour de Menaka, la milice pro-gouvernementale s’adonne à des exécutions sommaires sur les populations civiles pour raison de leurs appartenances ethniques.

Après des tortures et des exécutions sur des civiles dans la localité de Ghazaraghane, c’est au tour de Indeliman et Talatayt que la milice se donne à son activité favorite. Nous rappelons que 13 personnes furent kidnappées dans la zone de Talatayt et exécutées.

... http://mnlamov.net/actualites/452-tortu ... undam.html
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Re: Le mali sur une poudrière

Messagede bipbip » 03 Jan 2016, 13:22

Azawad ou les conséquences catastrophiques du colonialisme...

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Re: Le mali sur une poudrière

Messagede bipbip » 04 Jan 2016, 03:13

Azawad : la France complice des exactions de l’armée malienne (docu vidéo)

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Re: Le mali sur une poudrière

Messagede bipbip » 21 Avr 2016, 16:13

Mali : Deux manifestants tués par les casques bleus

Dans la matinée de lundi, à Kidal, des femmes ont pris d’assaut la piste de l’aéroport de la ville pour dénoncer des arrestations arbitraires par les forces étrangères présentes sur le terrain, à savoir les militaires français de l’opération Barkhane. Sur leurs banderoles, on pouvait lire : « Nous sommes fatiguées des arrestations arbitraires de nos enfants ». L’aéroport était sécurisé non pas par des militaires français, mais par des casques bleus de la Minusma. Des jeunes ont vite rejoint les femmes lorsque des casques bleus tentent de disperser ces dernières.

Rapidement, les manifestants ont mis le feu aux installations de la mission de l’ONU sur place. Les casques bleus auraient alors tiré sur les manifestants, tuant deux d’entre eux. Une réunion d’urgence entre la Minusma et la la Coordination des mouvements de l’Azawad (séparatistes touarègues, première force politique à Kidal, qui ont combattu à la fois le gouvernement malien et les jihadistes de l’AQMI), était prévue, ce lundi après-midi, pour faire le point sur ce qui s’est passé à l’aéroport de Kidal.

http://www.secoursrouge.org/Mali-Deux-m ... ques-bleus
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Re: Le mali sur une poudrière

Messagede Pïérô » 27 Nov 2016, 02:09

L’OPÉRATION BARKHANE : UN BOULEVARD POUR LE MILITARISME FRANÇAIS EN AFRIQUE

A la suite à l’opération Serval lancée en janvier 2013 qui a chassé les groupes armés islamistes qui occupaient le nord du Mali, l’action des militaires français s’est prolongée par la mise en place de l’opération Barkhane dont la durée n’est pas définie a priori. Accueillie au départ comme une « libération », la présence militaire française, sous couvert de « guerre au terrorisme, apparaît de plus en plus nettement comme un retour de l’impérialisme direct, pour ne pas dire d’une tutelle coloniale qui ne dit pas son nom. Après un succès initial apparent, cette option militariste au regard même des objectifs qu’elle se fixe, notamment celui de mettre fin à l’activité de groupes armés, apparaît aussi de plus en plus comme un échec qui n’est pas sans rappeler d’autres guerres impérialistes (Afghanistan, Irak, etc.) menées sous la même bannière occidentale qui aboutissent à terme à légitimer les mouvements islamistes aux yeux de la population et à favoriser paradoxalement l’extension de leur implantation. Corrélativement, le Mali est aussi révélateur d’une autre impasse, celle de la démocratisation en trompe-l’oeil amorcée à partir de 1991 mais aussitôt confisquée par des élites corrompues et sous la contrainte de politiques d’ajustement structurel qui ont bloqué tout processus de développement autonome et accentué la paupérisation de la paysannerie et du prolétariat urbain.

... http://www.oclibertaire.lautre.net/spip.php?article1901
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Re: Le mali sur une poudrière

Messagede Lila » 12 Juin 2017, 23:31

Mali : Lutte Contre les Mutilations Génitales Féminines et les Mariages Précoces : Le Mali et le l’UNFPA signent une convention de plus d’un milliard de FCFA

Le ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille a abrité, le jeudi 8 juin 2017, la cérémonie de signature de convention du Projet « Promotion de la santé et des droits sexuels et reproductifs (Lutte contre l’excision et les mariages d’enfants, Planification familiale) à Koulikoro. Ce projet d’une durée de deux ans est estimé à 2 000 000 d’Euro, soit 1 208 000 000 FCFA. Il vise à contribuer aux efforts du Gouvernement et des organisations de la société civile à la prévention, la prise en charge des Mutilations Génitales Féminines (MGF), la protection des filles contre le mariage des enfants ainsi que la lutte contre les fistules obstétricales dans la région de Koulikoro.

à lire : http://maliactu.net/mali-lutte-contre-l ... d-de-fcfa/
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Re: Le mali sur une poudrière

Messagede Pïérô » 25 Nov 2017, 21:12

Ça bouge au Mali

La contestation et de la corruption et de la mainmise de la France sur le pays, qui couvait depuis un moment, a éclaté depuis quelques mois avec des mouvements très importants.

Il y a d’abord eu des scandales de corruption, et notamment en 2014 l’affaire de l’avion du Président, qui aurait détourné de l’argent destiné à l’achat d’armes pour s’offrir un jet. La corruption autour de la délivrance de la carte Nina, carte électorale mais également carte nécessaire pour obtenir des papiers d’identité, avait provoqué l’occupation du consulat du Mali fin 2016.

Ça grogne aussi depuis longtemps contre la France, qui est accusée de collaborer avec les djihadistes. En effet, l’armée française interdit une partie du territoire (la zone autour de Kidal) à l’armée malienne et y contrôle les mouvements de personnes – y compris les officiels maliens, qui doivent avoir l’autorisation de la France pour s’y rendre. (Cette zone, située dans la région nord du Mali, est revendiquée par les Touareg sous le nom d’Azawad.) Par contre, l’armée française a négocié avec le MNLA (mouvement touareg) qui, au départ, s’était allié avec les djihadistes. Rappelons que c’est à Kidal que deux journalistes de RFI ont été assassinés dans des conditions qui restent très suspectes, le 2 novembre 2013.

Il y avait eu ensuite l’affaire des laissez-passer, qui avait entraîné l’occupation de plusieurs consulats du Mali en France : un officiel européen s’était vanté d’avoir enfin pu conclure un accord avec les autorités maliennes pour l’admission d’expulsés avec des laissez-passer. Les autorités maliennes avaient dû démentir officiellement, et même renvoyer dans leur résidence d’origine des expulsés comme preuve à l’appui de leur démenti. Le mécontentement gronde aussi contre l’inertie du gouvernement en ce qui concerne le sort des Maliens en Libye, mais également les conditions d’expulsion d’Algérie, etc.

Les choses ont pris plus d’ampleur avec l’annonce d’un référendum. En effet, le Président a voulu en organiser un le 9 juillet dernier pour modifier la Constitution sur plusieurs points : l’instauration d’un Sénat (il n’en est pas prévu dans la Constitution actuelle) dont un tiers des membres serait nommé par le Président, et surtout la possibilité de prolonger les mandats présidentiels au-delà de deux. Il faut savoir que c’est un acquis de la révolution qui a renversé la dictature de Moussa Traore en 1991. Les autorités prétendent que ce référendum est une nécessité à la demande de la France, à la suite des accords passés avec les Touareg (la nomination du Sénat garantirait la présence de Touareg dans les institutions). C’est un double déni de démocratie : suppression de garanties démocratiques, et le tout à la suite d’un accord passé sous la tutelle de la France à propos du Nord. De plus, cela signifie organiser un vote sur une partie seulement du territoire malien, puisqu’une partie des régions sont toujours soit sous occupation militaire française, soit sous la menace des rebelles. Le mouvement a réussi à repousser déjà deux fois le référendum, qui est de nouveau suspendu sine die.

Un leader a émergé, Ras Bath (1), qui est surnommé « le guide ». « Ras » parce qu’il se définit d’abord comme rasta, « Bath » pour Bathily, son nom ; il est fils de ministre. Il s’est attiré une grande admiration pour avoir osé dénoncer y compris la corruption de son père. Ses références sont Thomas Sankara, le Che, Mandela, Modibo Keïta, Martin Luther King, Malcolm X... Il se définit comme révolutionnaire. Son slogan : « Choquer pour éduquer ». Il dénonce les scandales de corruption, explique la mainmise de la France sur le pays, rejette la collusion d’une partie des imams avec le pouvoir, réclame le retour de la souveraineté malienne sur Kidal, etc. Très populaire d’abord chez les jeunes, notamment instruits, puis chez les immigrés, une foule importante se déplace partout où il va. Il vient de faire une tournée des villes y compris moyennes du Mali (enfin, sauf dans la zone du Nord, bien sûr, quoiqu’il y ait aussi des soutiens). Le tribunal l’avait condamné à un an ferme pendant qu’il faisait une tournée auprès des émigrés en Europe. Il a annoncé qu’il était chez lui au Mali et qu’il reviendrait, ce qu’il a fait le 3 août dernier. Une foule immense l’attendait pour lui faire une haie afin d’empêcher son arrestation entre l’aéroport et le tribunal, soit sur une vingtaine de kilomètres. Et les autorités ont dû renoncer à sa condamnation.

Lors de l’opposition au référendum, une plate-forme (Antè a Bana, ce qui veut dire approximativement « maintenant c’est fini » !) avait réuni l’ensemble des opposants, donc aussi les politiciens, dont beaucoup ont déjà été ministres dans leur vie. Cette plate-forme a essayé de le récupérer sans succès. Par contre, il a soutenu la création de collectifs de défense de la République, qui se sont répandus un peu partout. Ces collectifs sont autonomes. Pour lui, plus il y a de collectifs, mieux c’est, et ils doivent s’organiser eux-mêmes. Une seule condition (l’adhésion est gratuite) : être opposé au système, et non pour telle personne ou tel candidat. Ce sont ces collectifs qui sont en train d’organiser sa tournée dans tout le Mali. Bien sûr, certains sont manipulés par le pouvoir, et beaucoup de rumeurs sont répandues.

La situation est très instable. La population est exaspérée, le pouvoir fragile. Nul ne sait comment la France réagira. Exemple d’événement qui en a énervé plus d’un : on se souvient que, dès son élection, Macron s’est rendu au Mali. Il a été directement sur une base militaire française, sans demander aucune autorisation aux autorités maliennes, sans prévenir et sans passer par Bamako ni voir le Président...

Ces éléments sont incomplets, et peuvent vous paraître un peu flous. Mais s’il y a une répression importante avec l’appui militaire de la France, ce qui reste très possible, mieux vaut savoir avant un peu de quoi il s’agit.

S.


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