Le mali sur une poudrière

Le mali sur une poudrière

Messagede DjurDjura » 02 Nov 2011, 15:22

Situation explosive au Nord du Mali

La population manifestera aujourd’hui pour l’indépendance de l’AzawadEl Watan, 1er novembre 2011

Le Mouvement pour la libération de l’Azawad a appelé la population de Kidal, Gao et Tombouctou à manifester aujourd’hui,
dans toutes les villes et villages, pour l’indépendance de l’Azawad. Par peur de débordements, les autorités ont dépêché d’importants dispositifs de sécurité. Ce qui fait craindre le pire dans cette région, désormais la plus militarisée de tout le champ du Sahel.

La chute d’El Gueddafi et le retour de ses loyalistes vers leurs pays d’origine, notamment le nord du Mali, créent une situation de pré rébellion, où le bruit des bottes et des armes se fait déjà entendre. La création, le 16 octobre dernier, du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA) qui a réussi à fusionner des groupes de militants pour l’autonomie de la région, n’a qu’un seul objectif : «chasser les occupants» de ce territoire que Bamako a abandonné aux mains des terroristes d’Al Qaîda, des réseaux de narcotrafiquants et de bandits en tout genre.

Très vite, le Front démocratique pour l’autonomie de l’Azawad (FDAPA) qui était contre le principe de la «libération» du Nord, a fini par rejoindre la coalition en la saluant. Il a d’ailleurs appelé toutes les communautés du Nord, sans exception, à en faire de même, car, a-t-il noté, «l’ère est venue pour l’Azawad de réclamer son indépendance» affirmant que «le MNLA est et reste le seul mouvement qui rassemble toutes les communautés de Tombouctou, Gao et Kidal qui conduira dans l’unité à la libération de l’Azawad». Ce même front avait annoncé l’arrivée de combattants de la division de Bani Walid, dirigée par le colonel Ag Makadaye, comme pour avertir des moyens militaires dont il dispose et qui pourraient largement dépasser ceux de l’armée malienne.

Une autre organisation, le Front patriotique arabe de l’Azawad (FPAA), a elle aussi annoncé son ralliement au MNLA, renforçant les rangs des «indépendantistes». Des campagnes de sensibilisation de la population sur son «avenir dans le nouveau contexte» que connaît la région ont été organisées «afin de renforcer les rangs». Ces activités se sont terminées par un appel à des marches pacifiques, prévues aujourd’hui dans toutes les villes et villages de la région de l’Azawad. La date du 1er novembre pour une telle manifestation n’est pas fortuite ; elle coïncide avec le premier anniversaire de la création du Mouvement national de l’Azawad (MNA), à savoir la nuit du 31 octobre au 1er novembre 2010.

Les marches sont prévues simultanément à Kidal, Gao et Tombouctou. Dans une déclaration rendue publique dimanche dernier et placardée partout au nord du Mali, le MNLA a appelé à «une sortie massive de toutes les populations de l’Azawad, Songhoy, Peulhs, Arabes et Touareg, ainsi que tous les amis(es) et sympathisants de ce peuple pour réclamer l’indépendance de l’Azawad». La réaction des autorités maliennes ne s’est pas fait attendre. Des colonnes entières de blindés militaires ont pris le chemin du nord «pour répondre à une préoccupation majeure liée à la sécurité», Na indiqué une source officielle reprise par la presse malienne. Avec un arsenal de guerre aussi important, une paupérisation galopante de la population et la prolifération de toutes les activités de contrebande, de terrorisme et de trafic de drogue, le tout nouveau mouvement «indépendantiste» risque d’embraser toute la région.

Pour cette journée du 1er novembre, beaucoup craignent le pire au cas où des affrontements avec les forces de sécurité avaient lieu.
A Bamako, des forces occultes poussent au pourrissement de la situation au nord, dans le seul but de repousser l’échéance de l’élection présidentielle, prévue en juin 2012, à une date ultérieure, afin de prolonger le dernier mandat de Amadou Toumani Touré. Vrai ou pas, la situation dans ce no m’ans land occupé par Al Qaîda est au rouge, en dépit du fait que tous les regards restent braqués sur les événements qu’il connaît depuis l’exécution d’El Gueddafi, celui qui protégeait et finançait les Touareg dans l’espoir de voir naître un jour le royaume du Grand Sahara qu’il dirigerait en tant que roi. En tout état de cause, si le bruit des bottes et des armes ne se tait pas, aucun des pays riverains ne sera épargné et la zone «s’afghanisera» inévitablement....
Salima Tlemçani



--------------------------------------------------------------------------------

En vingt ans, trois révoltes et une quatrième en route

L’Azawad est la région située entre l´ouest et le nord du Mali, comprenant les villes de Tombouctou, de Kidal et une partie de Gao. Une région qui a connu sa première rébellion en juin 1990.

En janvier 1991, Moussa Traouré, président du Mali, Ngrâce à une médiation algérienne avec les insurgés touareg, signe à Tamanrasset un accord qui prévoit «une autonomie interne, un désengagement militaires du pays touareg ainsi qu’un vaste programme de développement». Deux mois plus tard, Moussa Traoré est destitué par un coup d’Etat militaire.

Les nouveaux maîtres reviennent un an plus tard, en avril 1992, sur le contenu de l’accord. Quatre organisations, regroupées au sein du Mouvement des fronts unifiés de l’Azawad (MEUA) signent à Bamako une nouvelle trêve. En 1994, suite à des informations sur des massacres opérés par l’armée malienne contre les Touareg provoquent l’exode d’une bonne partie de la population vers le Burkina Faso, la Mauritanie et l’Algérie, où des camps de réfugiés sont installés dans la précipitation.


L’Algérie s’implique et réussit à faire instaurer une relative accalmie. En juillet 1995, une table ronde réunit des bailleurs de fonds du Mali, qui dégagent la somme de deux millions de francs afin de consolider la paix, réinsérer la population et reconstruire le Nord. Une année plus tard, une cérémonie officielle, dénommée Flamme de la paix, est organisée à Tombouctou pour mettre fin définitivement à cinq années de guerre. En 1997, de nouveaux actes de violence contre la population sont enregistrés. En janvier 1998, des affrontements sanglants opposent deux tribus touareg dans la zone de Tejerert suite à un nouveau découpage administratif intervenu dans le cadre d’une décentralisation opérée par Bamako. Le nombre de réfugiés ne cesse d’augmenter. Ils sont 4000 dans le camp de M’berra, au sud-est de la Mauritanie, 10 000 dans le nord-ouest de Burkina Faso et plus de 80 000 dans le sud et le sud-ouest de l’Algérie, plus de 50 000 dans le sud de la Libye. En 2006, les Toureg d’Adrar, des Ifoghas, et de la région de Kidal forment l’Alliance démocratique du 23 mai pour le changement (ADC).


Les membres fondateurs ont tous été dans les rangs des deux premières rebellions. Il s’agit de Iyad Ag Ghali, Hassan Fegaga, Brahim Ag Bahanga et Amada Ag Bibi. La nouvelle organisation reprend les revendications des populations touareg, notamment la non-application des accords qui ont mis fin aux deux précédentes révoltes. A la tête de l’ADC, feu Ag Bahanga s’illustre par la prise des postes militaires de Kidal et de Menaka, avant de prendre les massifs de Tigharghar comme lieu de refuge. L’Algérie est sollicitée pour mettre fin au conflit. En juillet 2006, Bamako signe un accord avec l’ADC portant sur la restauration de la paix, de la sécurité et du développement de Kidal, sans pour autant toucher à l’unité du territoire malien. Les engagements de Bamako restent néanmoins sans suite. Début 2007, de nombreux cadres de l’Alliance reprennent la lutte en se réunissant autour d’une nouvelle organisation, l’Alliance touareg du Niger et du Mali. Celle-ci ne fera pas long feu.

Le 17 février 2009, l’ADC accepte de déposer les armes et près de 700 de ses combattants se retirent de l’action armée après de longues négociations avec l’Algérie. De fait, ils se reconnaissent dans l’accord d’Alger. Néanmoins, leur chef, Brahim Ag Bahanga, refuse. Il s’exile en Libye. Vers la fin de 2010, il se déclare prêt à revenir à l’accord, à travers une lettre adressée à ses anciens compagnons réunis à Kidal.
La chute d’El Gueddafi va changer totalement la donne. Approvisionné en armes et en moyens logistiques, Bahanga va revenir au nord du Mali, mais cette fois-ci pour «déterrer la hache de guerre». Durant tout l’été, il organise ses troupes en leur fournissant l’arsenal de guerre ramené de Libye, mais un accident très suspect met fin à sa vie. Ses compagnons s’entendent pour poursuivre son œuvre en ralliant tous les mécontents de la région à un mouvement pour la libération de l’Azawad.
Salima Tlemçani
algeria watch
"A mes frères ! à l'Algérie entière !
Des montagnes du DjurDjura jusqu'au fin fond du désert, montrons notre courroux..."
Avatar de l’utilisateur-trice
DjurDjura
 
Messages: 572
Enregistré le: 29 Oct 2011, 20:38

Re: LE MALI SUR UNE POUDRIERE

Messagede Vieille Chouette » 22 Mar 2012, 23:22

Le capitaine Amadou Hawa Sanogo, président du CNRDR (Comité National de Redressement de la Démocratie et de Restauration de l’Etat) explique les raisons du coup d’Etat qui est intervenu hier au Mali. Selon le chef des mutins, ce coup de force était rendu nécessaire par la situation au Nord du pays.

Ecoutez l’interview réalisé par Francis Laloupo dans le Grand Débat du 22 mars 2012 : http://africa1.com/spip.php?article20085
Je sais que les asiles et les prisons de ce pays, sont le dépôt des inclassés, des nouveaux enragés, je sais qu'faut se courber et toujours rester muer, se plier, s'laisser bouffer, et en redemander... (Kyma - Les grands vides pleins)
Vieille Chouette
 
Messages: 79
Enregistré le: 03 Mai 2011, 10:51

Re: LE MALI SUR UNE POUDRIERE

Messagede DjurDjura » 25 Mar 2012, 12:39

Rébelion touareg et percée d’aqmi
le Mali au bord de l’implosion

le 24.03.12 | 10h00


La situation chaotique dans laquelle le Mali est en train de basculer n’est que le résultat de la politique du Président, qui a consisté à livrer les trois quarts du territoire de son pays à AQMI, au cartel de la cocaïne colombienne et aux anciens loyalistes armés à El Gueddafi.

Une insurrection militaire dans une caserne de la ville de Kati, dans l’après-midi de mercredi dernier, suivie d’un mouvement de protestation avec jets de pierres dans les rues de la capitale malienne, Bamako, se sont transformés, dès la nuit tombée, en un coup d’Etat. Le général Amadou Toumani Touré (ATT) – qui avait organisé le putsch contre le général Moussa Traoré le 26 mars 1991 pour avoir «mal géré» le pays en proie à une révolte armée des Touareg – vient d’être mis aux arrêts par un capitaine, Amadou Sanogo, inconnu au bataillon et, ironie du sort, pour le même motif : son «incapacité» à gérer la crise au nord du pays. La situation reste très confuse, d’autant que jusqu’à présent, les officiers supérieurs de l’armée malienne auraient refusé de se joindre aux mutins. Ont-ils été dépassés par les événements ? Au fond, voulaient-ils eux aussi précipiter le départ de ATT à quelques semaines de la fin de son mandat ? On n’en sait rien.

Certaines sources ne donnent pas de crédit à ce putsch et n’hésitent pas à voir le retour d’ATT par la grande porte, une fois les esprits calmés. D’autant que lors du siège de la Télévision nationale (tard dans la soirée de mercredi), les putschistes avaient déclaré : «Nous ne voulons pas le départ du président de la République, c’est notre Président, mais il faut qu’il règle les choses.»
Mais d’autres sources craignent le pire avec un Nord (représentant les deux tiers du pays) livré aux groupes terroristes, aux cartels de la cocaïne et aux séparatistes du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA).

Depuis son accession au pouvoir à l’issue de son élection en 2002 (après s’être retiré le temps de deux mandats de ses prédécesseurs élus à la suite du coup d’Etat de 1991), ATT n’a fait que cumuler des erreurs. D’abord en permettant aux terroristes d’Al Qaîda de s’installer avec armes et bagages au nord du pays, un territoire que se partagent les cartels de la cocaïne sud-américains, les trafiquants d’armes et les contrebandiers qui sous-traitent leurs activités criminelles. La plus grave erreur du général ATT aura été d’avoir permis le retour d’un millier d’anciens loyalistes à El Gueddafi, lourdement armés, auxquels des camps ont été affectés dans le but, explique le président déchu, de mieux les contrôler.

Or, l’écrasante majorité de ces derniers s’est retrouvée dans les rangs d’AQMI, des organisations de trafic de drogue et d’armes et des indépendantistes touareg. Profitant de ce contexte, feu Ag Bahanga, chef de la rébellion touareg de 2002 (qui avait pris fin en juillet 2006 avec l’Accord d’Alger), désabusé par le refus de Bamako de respecter ses engagements, avait réorganisé ses troupes avant de mourir dans des conditions suspectes, au mois d’août 2011. L’option de l’insurrection armée était prévisible. En janvier de la même année, de nombreux cadres de ce mouvement s’étaient réunis à Alger, exigeant l’ouverture du dialogue avec Bamako sur l’application de l’Accord d’Alger.

Toutes les médiations ayant suivi cet appel se sont heurtées au refus d’ATT de se mettre à l’écoute de la population du nord du pays, confrontée à la sécheresse, au sous-développement, aux maladies et à la pauvreté. Au même moment, les prises d’otages d’Occidentaux par AQMI se multiplient et deviennent un commerce très lucratif pour de hauts responsables militaires et civils, souvent très proches du cercles présidentiel. Ces derniers se bousculent pour servir de «négociateurs» et libérer les captifs en contrepartie de rançons.

Pour ATT, le Mali n’a pas les moyens de s’attaquer aux groupes terroristes qui écument la région. Pourtant, ses voisins nigérien et mauritanien, qui sont aussi pauvres que lui, mènent une bataille sans merci contre ces phalanges de la mort. Interpellé sur les opérations de prise d’otages commises par Al Qaîda, le président malien crée un précédent en permettant à la France, puis à la Mauritanie, d’intervenir militairement sur son territoire. Une dérive qui n’a d’autre explication que l’existence d’un deal avec AQMI : pas d’acte terroriste sur le sol malien contre un asile au Nord. L’arrivée d’un millier d’hommes puissamment armés de Libye n’était pas attendue. Mais ATT, certainement mal conseillé, tente de les gagner en leur permettant de garder les armes. Certains d’entre eux vont même être intégrés dans les rangs de l’armée avec des grades d’officiers supérieurs.

La situation devient explosive et surtout complexe. Ce qui facilite la tâche aux indépendantistes de l’Azawad, qui cumulent les succès sur le terrain. Des villes comme Ménaka Aguelhok, Tinzawatin, Léré et Tessalit tombent vite entre les mains des combattants du MNLA. Un affront pour bon nombre d’officiers du Sud, qui voient la partition de leur pays comme une «trahison». Manifestement sous-équipés en moyens de communication et de transport, mal formés, les militaires maliens envoyés au nord du pays se considèrent comme de «la chair à canon». Beaucoup ont préféré rejoindre la rébellion ou refusaient d’aller au front, alors que d’autres sont restés dans leurs camps. Se sentant abandonnés, ces derniers ont préféré exprimer leur colère par des manifestations publiques.

Le 19 mars dernier, leurs épouses ont occupé les rues de la ville garnison de Kati pour revendiquer des armes pour les militaires restés au front, la prise en charge des blessés de guerre et la démission du président de la République. Pris de court par cette sortie, le ministre de la Défense, le général Sadio Gassama, et le chef de l’état-major général des armées, Poudiougou, ont tenté, jeudi dernier, de calmer la situation dans la caserne de Kati, située à près de 15 km de Bamako où les soldats s’étaient rebellés. Dès leur arrivée sur les lieux, ils ont été hués par les mutins très en colère contre le commandement, accusé d’avoir abandonné les troupes aux mains des indépendantistes du Nord.

Les discussions tournent au vinaigre et le ministre de la Défense est vite séquestré, ce qui a conduit ses gardes à faire usage de leurs armes, blessant légèrement un des assaillants. La nouvelle s’est répandue comme une traînée de poudre. Venant de partout, soldats et sous-officiers de la première base militaire du Mali mettent à sac les magasins d’armes et de munitions. Armés jusqu’aux dents, ils se sont dirigés vers Bamako pour manifester leur colère. Leur première destination a été le siège de la Télévision nationale, puis la Présidence.

La révolte gagne également la ville de Gao, au nord-est du pays, où siège le commandement des opérations militaires contre le MNLA. Les officiers récalcitrants sont emprisonnés et les indisciplinés sont violemment réprimés. En colère, ces jeunes soldats envoyés au Nord ne comprennent plus les décisions «d’évacuation préventive» des camps militaires présentées par ATT comme étant «une stratégie de protection» de la population civile. Or, tout le monde sait que celles-ci cachaient, en fait, l’impuissance d’une armée rongée par la corruption et le favoritisme face à son adversaire.

En réalité, ATT n’a fait que créer une situation qui ressemble étrangement à celle qui prévalait chez le voisin, la Guinée, avant le coup d’Etat contre le général Lansana Conté, et la Mauritanie, avant le putsch contre le colonel Mahaouya Ould Sid Ahmed Taya. Pensait-il partir, dans un mois, et laisser le chaos à son successeur ? Vraisemblablement, tout porte à le croire quand on voit les complicités dont bénéficient les gros bonnets de la drogue et du terrorisme. Les négociations avec AQMI pour la libération des otages et l’affaire de l’atterrissage de trois gros avions, dont un Boeing, déversant des quantités colossales de cocaïne sud-américaine au nord du pays, sont révélateurs de la politique du chaos adoptée par ATT.

Les subalternes qui l’ont déchu de son poste ont, en réalité, été encouragés par cette même déliquescence qui leur a permis d’accéder au palais présidentiel de Koulouba sans aucune résistance. Peut-on croire que même sa garde voulait son départ ? La réponse sera connue dans les jours à venir…


Salima Tlemçani

EL WATAN
"A mes frères ! à l'Algérie entière !
Des montagnes du DjurDjura jusqu'au fin fond du désert, montrons notre courroux..."
Avatar de l’utilisateur-trice
DjurDjura
 
Messages: 572
Enregistré le: 29 Oct 2011, 20:38

Re: LE MALI SUR UNE POUDRIERE

Messagede DjurDjura » 02 Avr 2012, 18:16

Tombouctou aux mains de la rébellion
Le Mali coupé en deux

le 02.04.12 | 10h00


Les villes du nord du Mali tombent l’une après l’autre. Après Kidal et Gao, c’est au tour de la ville de Tombouctou, dernier bastion, située à 800 km de Bamako, d’être pris d’assaut par les combattants du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA). Isolée, la junte militaire promet de rétablir la Constitution de février 1992.

Tombouctou, ville millénaire, classée patrimoine mondial, s’est réveillée, hier matin, au son de l’artillerie lourde. Encerclée très tôt dans la matinée, elle a été prise d’assaut par des centaines de combattants du MNLA, puissamment armés, arrivés à bord de pick-up. Le seul camp militaire qu’elle abrite ainsi que les points stratégiques de sécurité ont été abandonnés par les soldats dès les premiers coups de feu, entre les mains d’une milice totalement dépassée par le nombre et l’armement des assaillants.
En milieu de matinée, l’état-major du MNLA affirme, dans un communiqué, que ses troupes cernent la ville historique de Tombouctou et quelques heures après, il annonce : «Après avoir lancé l’offensive le 17 janvier 2012 à Ménaka dans la région de Gao, face à l’invasion militaire malienne dans l’Azawad, le MNLA vient de mettre fin à l’occupation malienne dans la région de Tombouctou, par sa prise et le contrôle de la région entière. Le MNLA informe que le drapeau flotte partout dans la région de Tombouctou, de Ber à Léré, et assure son contrôle et son administration. Il informe que l’état-major entamera sa mission de défense et de sécurisation du territoire de l’Azawad, pour le bonheur de son peuple et réaffirme une fois de plus qu’il n’est lié à aucune organisation islamique, comme le fait savoir une certaine presse et que l’objectif reste l’Azawad, son peuple et sa liberté.»

Dans ce communiqué, le MNLA exhorte la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) «à plus de retenue face à son message d’ingérence militaire dans l’Azawad, et l’invite à jouer pour l’option politique afin de rétablir la paix». Cette victoire intervient 24 heures après la prise de Gao, une ville située 300 km à l’est de Tombouctou (où siège l’état-major régional du commandement des opérations militaires), après de longs combats, qui se sont soldés par la fuite de l’armée malienne de ses positions stratégiques. Profitant de l’anarchie et de la démobilisation au sein de l’armée, depuis le coup d’Etat du 22 mars dernier contre le président ATT (Amadou Tounami Touré), les rebelles ne cessent de gagner du terrain, et Tombouctou semble être leur dernière étape, avant de proclamer la libération totale du territoire où ils espèrent fonder leur Etat.

En deux mois, ils ont conquis une grande partie du Nord-Est malien et du massif des Ifoghas, et en trois jours seulement, ils ont pris le contrôle des principales villes, à savoir Kidal, Ansongo, Bourem et Gao, fermant ainsi la boucle de tout le nord-est du pays. En quelques semaines, le MNLA, tout en s’appuyant sur des groupes d’obédience religieuse, comme Ançar Eddine, a réussi ce que toutes les précédentes rebellions n’ont pas pu faire. Très craintes, ces alliances sont pour le chef de l’état-major militaire, Mahamed Ag Najiim, «conjoncturelles». Pourtant, rien n’indique que demain, Ayad Ag Ghaly, qui dirige Ançar Eddine, ou tout autre groupe, comme le Mouvement pour l’unicité et le djihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) qui, selon des sources locales, auraient pris part à la prise de Kidal et de Gao, ne revendiqueraient pas des «émirats islamistes».

Quel poids auraient les dirigeants du MNLA, qui n’ont cessé de se réclamer d’un Azawad laïque, pour s’opposer à de telles singularisations ? La réponse est difficile à avoir pour l’instant. Néanmoins, la présence de ces groupes armés islamistes dans les rangs du MNLA ou à sa périphérie inquiète lourdement non seulement les pays de la région, mais également la communauté internationale.

La mise en garde de la Cédéao exacerbe la colère de la junte et des rebelles

Hier, des témoins, joints par téléphone, faisaient état de scènes de pillage et de sabotage des bâtiments de l’administration dans les rues de Gao et de Tombouctou. A quelques centaines de kilomètres, le chef de la junte militaire, le capitaine Amadou Sanogo, rassure les citoyens maliens, en affirmant que «l’assaut des rebelles a été repoussé» et en annonçant avoir donné l’ordre à ses troupes «de ne pas prolonger les combats». «Le Conseil national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’Etat (CNDRE),) fera une analyse claire de la situation dans les heures à venir», a fait savoir la junte. Mais le lendemain, les rebelles étaient déjà à Tombouctou.

Dépassé par les événements et surtout par les menaces de la Cédéao, Sanogo lance un appel à l’aide pour «gérer la crise du Nord» et promet de revenir à l’ordre constitutionnel, néanmoins avec des modalités négociées. Mais la Cédéao lui réitère sa condition de retour à l’ordre constitutionnel dans un délai de 72 heures, pour s’y conformer, et annonce qu’à l’expiration de ce délai (demain), elle a «mis en alerte une force de 2000 hommes armés et équipés».
Les menaces de la Cédéao n’ont ni ramolli les putschistes ni freiné l’avancée des rebelles. Elle a plutôt exacerbé la colère des deux parties. Jeudi dernier, la délégation des chefs d’Etat, qui s’est rendue à Bamako pour ordonner aux militaires de partir, a été chassée dès son arrivée à l’aéroport, par une manifestation pro-putschistes, hostile à la Cédéao. L’avion transportant la délégation a fait demi-tour pour des «raisons de sécurité».

Au même moment, une importante marche de protestation contre les décisions de la Cédéao rassemble plusieurs milliers de personnes dans les rues de la capitale. Les manifestants protestent contre «l’interventionnisme» de la Cédéao et «la guerre».
De son côté, le MNLA poursuit son avancée sur le terrain. En deux jours, il a pris le contrôle de deux grandes villes, Kidal et Gao, sans aucune résistance. La junte militaire dépêche un émissaire à Ouagadougou pour rencontrer le président burkinabé, Blaise Compaoré, médiateur dans la crise malienne par la Cédéao. «Le dialogue n’est pas rompu avec la Cédéao. Sur le principe, la junte se dit d’accord pour un retour à l’ordre constitutionnel au Mali, reste à en déterminer les modalités. Les discussions vont donc continuer avec Djibril Bassolé, le ministre des Affaires étrangères burkinabé. C’est précisément de ces modalités que nous continuerons à discuter à Bamako ce soir», [/i ]déclare t-on officiellement.

Quelques heures plus tard, Djibril Bassolé a annoncé : [i]«Nous prenons l’engagement solennel de rétablir à compter de ce jour la Constitution de la République du Mali du 25 février 1992, ainsi que les institutions républicaines.»
Pour sa part, le colonel Moussa Sinko Coulibaly (à la tête de la délégation de militaires) assure : «Le comité n’a aucune intention de rester au pouvoir ou de confisquer le pouvoir. Nous allons partir dès que la crise institutionnelle sera résolue. Si cela se fait en une semaine, le comité va disparaître, si cela se fait en 24 heures, le comité va disparaître. Donc, pas d’inquiétude de ce côté. Nous ne sommes pas là pour confisquer le pouvoir.» Des propos certes clairs, mais pas précis dans la mesure où la junte n’a pas donné de délai pour le retour à l’ordre constitutionnel. Hier matin, les rebelles annonçaient la chute de Tombouctou. Désormais, ils contrôlent toute la partie nord du pays, soit les trois quarts de la superficie du Mali. Jamais une rébellion n’a pu atteindre l’objectif que le MNLA vient de concrétiser. Une victoire qui fait craindre le pire, dans une région où les velléités séparatistes minent tous les pays du champ.



Salima Tlemçani



L’Azawad libéré...


Avec la libération de Tombouctou, c’est l’ensemble de l’Azawad qui se trouve ainsi sous le contrôle du MNLA.
lundi 2 avril 2012
par Masin





C’est historique : un territoire amazigh libéré du colonialisme. Ainsi, la libération est possible et c’est à la portée de toutes celles et tous ceux qui tiennent à la liberté et qui veulent en finir avec l’humiliation.
La joie est énorme que d’apprendre la libération de la ville historique de Tombouctou qui traduit ainsi la libération de l’ensemble du territoire de l’Azawad.


La détermination des combattants du MNLA a eu raison de l’armée malienne qui n’a pas pu résister à la force de frappe de révolutionnaires décidés à libérer leur pays de plus de cinquante ans de colonisation malienne.

Il appartient maintenant au MNLA et aux Azawadiens de montrer leur capacité à édifier un Etat et à administrer leur territoire. C’est la préoccupation du MNLA qui s’est exprimé dès la libération de Tombouctou à travers une déclaration.

En effet, le Bureau politique du Mouvement national de libération de l’Azawad, par la voie de son président Mahmoud ag Aghali, a annoncé, dans une déclaration datée du 1er avril 2012, la libération totale du territoire de l’Azawad. Le Bureau politique a présenté ses félicitations au peuple de l’Azawad pour cet événement historique d’accession à l’indépendance. En s’adressant au peuple de l’Azawad, le président du Bureau politique du MNLA dit que si le devoir de libération est accompli il appartient maintenant aux Azawadiens d’œuvrer pour sauvegarder et protéger cette liberté ainsi que les acquis de cette révolution qui a conduit à la libération de l’Azawad. Mais Mahmoud ag Aghali précise également que la bataille n’est pas finie dans la mesure où les citoyens de l’Azawad doivent avoir confiance en eux-mêmes et se mettre, comme un seul homme, au travail pour la construction du pays.

A l’opinion internationale, le MNLA dit que le peuple de l’Azawad s’est mobilisé pour son indépendance et se débarrasser du colonialisme malien pour mettre fin à cinquante ans de répression, de massacres et d’humiliation. Et le peuple de l’Azawad donnera le meilleur d’eux pour poursuivre le combat jusqu’à la proclamation de l’indépendance totale et l’instauration d’un état de l’Azawad. Enfin le MNLA lance un appel à l’ensemble des Azawadiens de revenir au pays afin de contribuer à sa construction, son développement et pour assurer leur propre sécurité.

Toutes nos félicitations aux combattants du MNLA et à toutes celles et tous ceux qui ont contribué à cette libération. Nos félicitations également au peuple de l’Azawad.


Vive l’Azawad.

La Rédaction.

http://www.tamazgha.fr/L-Azawad-libere.html
"A mes frères ! à l'Algérie entière !
Des montagnes du DjurDjura jusqu'au fin fond du désert, montrons notre courroux..."
Avatar de l’utilisateur-trice
DjurDjura
 
Messages: 572
Enregistré le: 29 Oct 2011, 20:38

Re: LE MALI SUR UNE POUDRIERE

Messagede digger » 02 Avr 2012, 18:52

J'ai besoin d'un décodeur. Je n'y comprends rien. Que veulent les Touaregs ? Manipulés ou pas pas l'AQMI ? Quelqu'unE at'il/elle une vision un peu approfondie de la question?
digger
 
Messages: 2149
Enregistré le: 03 Juil 2011, 08:02

Re: LE MALI SUR UNE POUDRIERE

Messagede DjurDjura » 02 Avr 2012, 19:09

digger a écrit:J'ai besoin d'un décodeur. Je n'y comprends rien. Que veulent les Touaregs ? Manipulés ou pas pas l'AQMI ? Quelqu'unE at'il/elle une vision un peu approfondie de la question?


Les touaregs ils veulent l'independance et ils sont pour un état laic


Les pays d’Afrique du nord, ne seront-ils pas les premiers à reconnaitre l’état de l’Azawad ?

Les Amazighs de l’Azawad, le territoire Touareg du Nord du Mali, qui ont entré en conflit avec le régime de Mali depuis trente ans sont aujourd’hui vers les phases finale de résolution du conflit.
Hier, le conflit a été traité par des médiations Libyenne et Algérienne dont les résolutions n’ont jamais vu le jour une fois les rebelles Amazighs déposent les armes après chaque médiation.

Mais aujourd’hui avec l’armement récupéré de Libye de Qadhafi et celui récupéré de l’armée malienne en défaite, les rebelles ont complètement libéré leur territoire l’Azwade.

Reportage sur ce conflit dans certains medias internationaux :




http://www.amazighworld.org/news/index_show.php?id=2839


DECLARATION DU BUREAU POLITIQUE


Dimanche, 01 Avril 2012 19:56

En ce jour sans précédent dans l’histoire du peuple de l’Azawad, ou devient effectif le retour à la dignité, après la libération de la ville historique de Tombouctou, de Gao, de Kidal et de plusieurs autres villes de l’Azawad; le bureau politique félicite au nom de toutes les Commissions, le peuple de l’Azawad, l’Armée de Libération Nationale, et tous ceux qui de loin ou de près se sont sacrifier pour l’atteinte de cet objectif non négociable.

Chers compatriotes, en dépit de cette immense satisfaction, nous devrions rester sereins, prendre encore davantage confiance en nous et relever le défi de l’avenir en réunissant toutes nos forces pour préserver cet inestimable acquis afin de faire de l’AZAWAD, un pays où règne la liberté, la justice et la paix durable y compris avec les pays voisins.

Nous rassurons les Etats voisins, les populations de la sous-région et la Communauté Internationale que la libération de l’Azawad contribuera à renforcer la sécurité, le développement et la paix pour une meilleure intégration des peuples, des cultures et une meilleure stabilité dans la zone saharo-sahélienne.

La direction politique invite tous les azawadiens (de l’extérieur comme de l’intérieur) à se mobiliser sans délais dans l’immense chantier de construction. Le mouvement appel tous les azawadiens qui résident à l’extérieur de revenir contribuer et jouir de la reconstruction nationale.



Le 01/04/2012

Mahmoud Ag Ghali

Président du bureau politique


http://www.mnlamov.net/
"A mes frères ! à l'Algérie entière !
Des montagnes du DjurDjura jusqu'au fin fond du désert, montrons notre courroux..."
Avatar de l’utilisateur-trice
DjurDjura
 
Messages: 572
Enregistré le: 29 Oct 2011, 20:38

Re: LE MALI SUR UNE POUDRIERE

Messagede DjurDjura » 03 Avr 2012, 11:01

n'ayant pas de reelles informations depuis hier, je tiens quand meme à préciser que le MNLA est contre les islamistes, beaucoup d'articles de presse parlent des touaregs du Mnla comme des égorgeurs de maliens, ce qui est faux. En fait le Mnla revendique son territoire , d'autres rebelles affiliés acqmi sont aussi sur le terrain mais n'ont rien à voir avec le mouvement national de liberation de l'azawad



cette vidéo date du 27 mars c'est assez récent pour mieux comprendre la situation

il y aura le 7 avril à Paris une manifestation de soutien
"A mes frères ! à l'Algérie entière !
Des montagnes du DjurDjura jusqu'au fin fond du désert, montrons notre courroux..."
Avatar de l’utilisateur-trice
DjurDjura
 
Messages: 572
Enregistré le: 29 Oct 2011, 20:38

Re: LE MALI SUR UNE POUDRIERE

Messagede digger » 03 Avr 2012, 18:37

Merci Djurdjura.
L'info officielle dit que les territoires contrôlés par les rebelles sont sous régime de la Charia.
Ce que la plupart appellent politique est fait d'alliances temporaires, de compromissions, de trahisons....(Voir l'histoire de France et d'ailleurs)
Le Mnla s'est-il allié avec l'ACQMI pour atteindre ses objectifs ? Ont-ils les moyens de lui botter le cul /
Il y a trop de luttes de "libération nationale" qui se sont fourvoyés avec les" ennemis de leurs ennemis" et qui ont perdu leur âme
Je ne connais pas grand chose à l'Afrique qui m'apparait comme un gigantesque merdier .
digger
 
Messages: 2149
Enregistré le: 03 Juil 2011, 08:02

Re: LE MALI SUR UNE POUDRIERE

Messagede Vieille Chouette » 04 Avr 2012, 13:09

Je connais un peu le pays pour m'y être rendu. Le MLNA ne devrait pas aller plus loin car ils sont arrivés aux frontières de leur territoire historique qu'ils veulent indépendant (mais qui a peu de chance d'aboutir, car cela voudrait dire que l'Algérie et le Niger devraient modifier leurs frontières, ce qui est difficilement envisageable...).

Après pour ce qui est du groupe "islamiste" et des gens d'AQMI, je ne sais pas quelles sont exactement leurs relations avec les touaregs (plutôt laïcs et prônant un islam modéré) du MLNA, mais étant donné qu'ils les ont chassé de Tombouctou, je suppose que, et ça m'apparait fort logique, l'entente n'est pas là (euphémisme).

A suivre donc. Que va faire la Cedecao, où en sont les troupes de Sanogo (auteur du coup d'état), va-t-on vers un retour au pouvoir d'ATT, Quelles sont les forces réelles des touaregs du MLNA, et des fondamentalistes musulmans ? Bien malin celui qui sera capable de prévoir la suite des évènements. Connaissant un peu les maliens, je pense inimaginable que le Mali devienne un état "islamiste" qui appliquerait la "charia". Après le risque de scission avec le nord est réel. Tout dépend des forces en présence.
Je sais que les asiles et les prisons de ce pays, sont le dépôt des inclassés, des nouveaux enragés, je sais qu'faut se courber et toujours rester muer, se plier, s'laisser bouffer, et en redemander... (Kyma - Les grands vides pleins)
Vieille Chouette
 
Messages: 79
Enregistré le: 03 Mai 2011, 10:51

Re: LE MALI SUR UNE POUDRIERE

Messagede DjurDjura » 04 Avr 2012, 18:48

Vive l'Azawad libre !] Campagne d’intoxication contre le MNLA

Posted on 4 avril 2012 by juralib


Communiqué N °1304/04/2012 contre la Campagne d’Intoxication contre le MNLA

Le Mouvement National informe l’Opinion Nationale et Internationale, que l’espace médiatique malien et une certaine presse internationale, des mercenaires de la plume au service des mafias, dénigrent par des écrits inappropriés, des mensonges, notre action.

Le Mouvement National de Libération de l’Azawad considère les dépêches de l’AFP (Agence France Presse), reprises à travers le monde comme une campagne d’intoxication et de désinformation.

Le Mouvement National de Libération de l’Azawad, tient sa position face à tous les réseaux mafieux et se démarque de l’organisation Ançar Dine et autres qui se dressent sur le chemin de la libération de l’Azawad.

Le Mouvement National de Libération de l’Azawad rappelle au peuple de l’Azawad où qu’il soit de ne point céder à la diffamation et à l’intoxication, l’objectif reste la liberté sur nos terres.

Le Mouvement National de Libération de l’Azawad informe qu’il tient sa position dans la ville de Tinbouctou et toutes les autres villes de l’Azawad.

Bakaye Ag Hamed Ahmed


Chargé de Communication, Informations et relais avec les Médias



http://juralib.noblogs.org/2012/04/04/vive-lazawad-libre-campagne-dintoxication-contre-le-mnla/

http://www.mnlamov.net/
"A mes frères ! à l'Algérie entière !
Des montagnes du DjurDjura jusqu'au fin fond du désert, montrons notre courroux..."
Avatar de l’utilisateur-trice
DjurDjura
 
Messages: 572
Enregistré le: 29 Oct 2011, 20:38

Re: LE MALI SUR UNE POUDRIERE

Messagede DjurDjura » 05 Avr 2012, 12:05

tout d'abord comme la dit '"vieille chouette" le Mnla n'ira pas au delà des territoires historiques, ils s'y sont arrivés, un communiqué ci dessous du mouvement



Communiqué N°14-04-04-2012- Fin des Opérations Militaires


Mercredi, 04 Avril 2012 19:34

Le Mouvement National de Libération de l’Azawad, suite à la libération complète du territoire de l’Azawad et compte tenu de la forte demande de la Communauté Internationale, notamment du Conseil de Sécurité et de Paix des Nations Unies, des Etats Unis d’Amérique, de la France ainsi que des Etats de la Sous-Région :
•Décide unilatéralement de proclamer la fin des opérations militaires à compter du jeudi 05 Avril à minuit T.U.

En conséquence, invite les Etats de la Sous-Région et la Communauté Internationale à garantir le Peuple de l’Azawad, contre toutes agressions du Mali.


Gao, le 04 avril 2012

Secrétaire Général du M.N.L.A

Bilal Ag Acherif

http://www.mnlamov.net/actualites/34-actualites/166-communique-nd14-04-04-2012-fin-des-operations-militaires-.html

Entretien avec Mossa Ag Attaher, chargé de communication du MNLA
Le MNLA procédera à la proclamation de la république de l’Azawad (Mossa Ag Attaher)

Publié le 05 avril 2012
par amazigh


Entretien avec Mossa Ag Attaher, chargé de communication du MNLA (Mouvement national de libération de l'Azawad). Il s'exprime sur la situation dans l'Azawad après la conquête, ces derniers jours, de tout ce territoire (qui constituait le nord du Mali) par le MNLA.



Quelle est aujourd'hui la situation militaire dans l'Azawad ?

Actuellement, le MNLA contrôle l'intégralité du territoire des trois régions principales qui forment le territoire de l'Azawad, à savoir celles de Kidal, Gao et Tombouctou. Dans ces trois villes, les chefs politiques et militaires du MNLA sont installés au siège des gouvernorats, là où se trouvaient il y a peu les gouverneurs et fonctionnaires maliens. Dans chacune de ces villes, nous maîtrisons la situation: les forces du MNLA ont d'ailleurs rapidement mis fin aux pillages et saccages auxquels se sont livrés ce weekend certains éléments indésirables. Au-delà de ces centres urbains, tout le reste du territoire de l'Azawad est sous contrôle du MNLA.

Plusieurs organes de presse affirment pourtant qu'à Kidal c'est le mouvement islamiste Ansar Dine, conduit par Iyad ag Ghali, qui a investi la ville ?

A Kidal, comme à Gao et Tombouctou, c'est bien le MNLA qui occupe le siège du gouvernorat. Depuis la création d'Ansar Dine, nous n'avons cessé d'affirmer que ce groupe est très loin de nos aspirations. Nous sommes en inadéquation avec tous les mouvements islamistes. Rappelons qu'Al Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI) prospérait dans notre région sans être jamais inquiétée par le Mali. Depuis que le MNLA a pris les armes le 17 janvier, AQMI a déserté la zone, ou, du moins, se fait beaucoup plus discret.

Quant à Iyad ag Ghali, l'état-major du MNLA l'a convoqué à Tessalit il y a plusieurs jours afin de comprendre la logique de son mouvement. Il affirme qu'il souhaite instaurer la charia au Mali ainsi que la restauration du pouvoir des oulémas (juristes musulmans) et cheikhs religieux à Kidal, sa région d'origine.

Le MNLA lui a signifié très clairement son désaccord: en effet, nous ne cherchons pas à imposer quoique ce soit au Mali puisque le MNLA a pour objectif la constitution d'un Azawad indépendant et démocratique, distinct de l'Etat malien. De plus, l'Etat azawadien qu'envisage le MNLA sera laïque. Nous garantissons une liberté de culte totale à tout citoyen azawadien.

Dans notre culture millénaire, la femme occupe une place centrale. Le MNLA souhaite rendre à la femme azawadienne la place qu'elle mérite. Il est hors de question d'imposer à la femme azawadienne un quelconque ordre religieux qui la rabaisse, que ce dernier soit islamique ou autre.

Au vu de ces dissensions, Ansar Dine constitue donc une menace potentielle pour le MNLA ?

En termes militaires, Ansar Dine est loin de constituer un adversaire de taille pour le MNLA. Nous sommes un mouvement révolutionnaire. Depuis notre création, nous accumulons les recrutements. Nous alignons aujourd'hui plusieurs milliers de combattants dans tout l'Azawad, bien armés et bien encadrés par des officiers supérieur, ainsi que par des intellectuels. Ansar Dine rassemble au maximum quelques centaines de combattants, majoritairement issus de la famille et de la tribu de leur chef, Iyad Ag Ghali, auxquels se sont joints certains Arabes. A l'inverse, le MNLA compte dans ses rangs des représentants de l'intégralité des tribus touarègues, ainsi que des autres peuples de l'Azawad que sont les Songhaï et les Peuls.

Nous souhaitons que les média arrêtent d'entretenir la confusion et d'assimiler le MNLA à des groupes islamistes. Nous nous démarquons de l'idéologie islamiste. Le MNLA ne s'occupe pas de la confession religieuse des citoyens de l'Azawad.

Après les chutes de Kidal, Gao et Tombouctou ce weekend, le MNLA envisage-t-il de poursuivre l'armée malienne en retraite, jusqu'à Mopti, voire pousser encore plus au Sud et menacer Bamako ?

Depuis sa constitution l'année dernière, le MNLA s'est fixé un seul objectif: libérer de l'occupation malienne l'intégralité du territoire composé des régions de Kidal, Gao et Tombouctou. Nous n'avons aucune autre ambition territoriale. Nous avons réalisé ce but et ne comptons pas nous attaquer maintenant aux villes du Mali.

Cependant, nous mettons en garde les autorités maliennes, quelles qu'elles soient: si elles remettent en cause la libération de l'Azawad et tentent de revenir l'occuper, le MNLA réagira. Nous avons montré que nous avons des moyens et de la détermination. En cas d'incursion malienne en territoire azawadien, nous nous réservons le droit de frapper Mopti et même d'intervenir bien plus au Sud. Le Mali doit respecter la volonté d'autodétermination du peuple de l'Azawad, sans quoi il en subira les conséquences en son cœur.

On dit que des Touaregs auraient été massacrés par des soldats maliens à Tombouctou. Confirmez vous cette information ?

Effectivement, des exactions ont eu lieu de la part de l'armée malienne. Samedi dernier, le colonel Hadj Ag Gamou, un Touareg qui dirigeait l'offensive anti-MNLA de l'armée malienne dans l'Azawad, a annoncé par communiqué et sur RFI son ralliement au MNLA. Suite à cette annonce, des soldats maliens, originaires du Sud, stationnés à Tombouctou, s'en sont pris à leurs camarades touaregs, les accusant de traîtrise. Plusieurs ont été abattus sommairement. Après ces exactions, les militaires touaregs du camp de Tombouctou ont ouvert le feu sur les militaires sudistes. C'est d'ailleurs cela qui a précité la libération de Tombouctou par le MNLA: nous ne souhaitions pas intervenir si tôt, afin de permettre au maximum de civils de quitter la ville avant l'assaut. Mais devant ces évènements, le MNLA est intervenu pour porter secours aux militaires touaregs révoltés. Un missile a été tiré sur l'arsenal du camp, provoquant un incendie qui leur a permis de s'enfuir et de rejoindre les rangs du MNLA. Nous avons alors investi Tombouctou.

Le MNLA semble isolé sur la scène internationale. La Cédéao affirme son soutien à l'Etat malien. Entretenez-vous des relations avec les Etats de la région ?

Lors de la création du mouvement, il y a plus d'un an, nous avons pris attache avec les Etats voisins, notamment le Burkina-Faso, l'Algérie, la Mauritanie et le Niger. Nous leur avons signifié notre volonté d'obtenir l'autodétermination pour l'Azawad. Depuis, nous avons enrichi nos relations avec eux. Ces pays sont au courant de nos actions et de nos revendications.

Nous sommes également en contact avec la Cédéao. Nous leurs avons exprimé notre désaccord avec leur récente décision de mobiliser 2 000 soldats des Etats de la région. Nous nous demandons ce que ces soldats viendront faire dans l'Azawad. S'ils cherchent à jouer les forces d'interposition, nous leur rappelons que, l'armée malienne ayant quitté les lieux, il n'y a pas de front, ni de lignes de combattants entre lesquels s'interposer. S'ils viennent pour appuyer l'armée malienne et tenter de dégager de l'Azawad les forces du MNLA, nous les combattrons au même titre que l'armée malienne.

Où était la Cédéao durant toutes les années où les populations de l'Azawad étaient frappées par la maladie, l'exil, la malnutrition, le mépris d'Etat, la sous-éducation ? Où était la Cédéao quand les campements de civils azawadiens étaient bombardés par des hélicoptères de guerre maliens ? Ne sommes-nous pas également des citoyens africains ? N'est-ce pas le rôle des chefs d'Etat de la Cédéao de répondre aux aspirations des peuples de la région ? Les attentes et les souffrances du peuple de l'Azawad doivent être prises en compte par les Etats de la région et la diplomatie internationale.

Maintenant que le MNLA est, comme vous l'affirmez, maître du territoire qu'il revendiquait, quels sont ses projets politiques?

La finalité du combat du MNLA est la création d'un Etat de l'Azawad, indépendant et souverain. En ce moment, sur le terrain, se prépare une grande réunion, laquelle devrait se tenir dans les jours prochains. Les cadres et leaders de tout l'Azawad s'y rencontreront pour mettre en place un système de gestion du territoire. Le MNLA procèdera alors de manière solennelle et officielle à la proclamation de la république de l'Azawad.

Nous nous attellerons alors au grand chantier de la reconstruction, abandonné par l'Etat malien depuis 1960. Le MNLA souhaite mettre en place des institutions démocratiques, conformément aux aspirations du peuple de l'Azawad. Nos priorités sont l'accession de tous les citoyens de l'Azawad à la liberté et au développement.

Nous disons aux Etats africains et à la communauté internationale - qui tous prétendent vouloir mettre fin au conflit – que, pour y mettre définitivement fin, il faut rendre à l'Azawad la reconnaissance politique à laquelle il aspire. Le droit à l'autodétermination est un droit inaliénable de tout peuple. Il faut que la communauté internationale fasse preuve de courage et reconnaisse que, pour respecter la volonté des peuples, il faut remettre en question le principe de l'intangibilité des frontières. Une paix durable dans la région saharo-sahélienne passe par l'acceptation du libre choix politique de l'Azawad et de son droit à se constituer en Etat.


le 05/04/2012
http://amazigh.blog.lemonde.fr/2012/04/05/le-mnla-procedera-a-la-proclamation-de-la-republique-de-lazawad-mossa-ag-attaher/


Pétition

jeudi 5 avril 2012
par Masin




Nous, Amazighs (Berbères) résidant en France depuis plusieurs décennies, suivons avec intérêt l’évolution de la situation qui prévaut dans l’Azawad. Ce territoire est peuplé quasi-exclusivement de Touaregs qui souhaitent prendre leur destinée en main. Quoi de plus légitime pour un peuple ?

Les Touaregs se sont depuis toujours et régulièrement soulevés contre les Etats centraux malien et nigérien qui les desservent largement (répression dans le sang en 1963, révolte de 1990 à 1995, puis la révolte de 2007). Rien n’y fut car les différentes velléités d’indépendance finirent toujours par des accords non respectés par les pouvoirs en place.

Aujourd’hui, le peuple touareg se donne les moyens politiques et logistiques pour recouvrer son indépendance. Tout gouvernement démocratique peut comprendre cela. Celui de la France particulièrement !

Or, il nous semble que notre Hexagone (natal ou d’adoption) s’oppose insidieusement aux libertés que sont entrain d’acquérir les Berbères touaregs.

La malveillance française ne saurait être acceptée d’autant que cette région cherche à recouvrer dans les faits son identité intrinsèque et veut mettre en œuvre la laïcité. Une première en Afrique du Nord !

Les arguments d’accointances fallacieuses des Touaregs avec quelque obédience obscure que ce soit n’ont aucune valeur. Car les intégristes indisposent les hommes libres. Les campagnes orchestrées ne peuvent avoir de prise sur la réalité : les Touaregs se battent pour leur indépendance territoriale et pour la laïcité. Nous ne voyons pas qui cela pourrait-il gêner. A part peut-être quelques compradores locaux ou hexagonaux.

Nous sommes en France deux millions de Berbères et sommes sensibles aux attitudes de nos dirigeants.

Nous demandons au gouvernement français de ne pas faire obstruction aux libertés gagnées par les Touaregs.


Paris, le 4 avril 2012.


Rassemblement de solidarité avec l’Azawad : le 7 avril 2012 à Paris

Des Berbères de France mécontents de la position officielle de la France qui participe à l’amalgame entretenu entre Touaregs et islamistes...]



http://www.tamazgha.fr/Azawad-Lettre-ouverte-au.html
"A mes frères ! à l'Algérie entière !
Des montagnes du DjurDjura jusqu'au fin fond du désert, montrons notre courroux..."
Avatar de l’utilisateur-trice
DjurDjura
 
Messages: 572
Enregistré le: 29 Oct 2011, 20:38

Re: LE MALI SUR UNE POUDRIERE

Messagede Vieille Chouette » 05 Avr 2012, 13:57

Super intéressant, merci camarade.
Je sais que les asiles et les prisons de ce pays, sont le dépôt des inclassés, des nouveaux enragés, je sais qu'faut se courber et toujours rester muer, se plier, s'laisser bouffer, et en redemander... (Kyma - Les grands vides pleins)
Vieille Chouette
 
Messages: 79
Enregistré le: 03 Mai 2011, 10:51

Re: LE MALI SUR UNE POUDRIERE

Messagede DjurDjura » 06 Avr 2012, 13:36

LA SITUATION EST EXTREMEMENT TROUBLE ET CETTE DECLARATION D'INDEPENDANCE DE L'AZAWAD NE SEMBLE PAS FAIRE L'UNANIMITE AU NIVEAU INTERNATIONAL
A SUIVRE ............ CETTE REGION EST TRES CONVOITEE ET REPRESENTE UN POLE GEOSTRATEGIQUE POUR BEAUCOUP DE PAYS, ACQMI EST INSTALLEE DANS CETTE REGION AVEC LA BENEDICTION DU MALI ET DES NARCOTRAFIQUANTS

DÉCLARATION D’INDÉPENDANCE DE L'AZAWAD


Vendredi, 06 Avril 2012 02:24

NOUS, PEUPLE DE L'AZAWAD,

Par la voix du Mouvement National de Libération de L’Azawad après concertation avec :
•Le Comité Exécutif,
•Le Conseil Révolutionnaire,
•Le Conseil Consultatif,
•L’Etat-Major de l’Armée de Libération,
•Les bureaux régionaux

Rappelant les principes du droit international et les principaux instruments juridiques internationaux régissant le droit des Peuples à disposer d’eux-mêmes, notamment, la charte des Nations Unies en ses articles 1 et 55, les dispositions pertinentes de la déclaration internationale des droits des peuples autochtones;

Considérant, la volonté explicitement exprimée dans la lettre datée du 30 mai 1958 adressée au président français par les notables, guides spirituels de toutes les composantes de l’AZAWAD;

Considérant qu’en 1960, à l’occasion de l’octroi de l’Indépendance aux peuples Ouest-Africains, la France a rattaché sans son consentement l’AZAWAD à l’Etat malien qu’elle vient de créer;

Rappelant les massacres, les exactions et humiliations, spoliations et génocides de 1963, 1990, 2006, 2010 et 2012, qui ont visé exclusivement le peuple de l’AZAWAD jusqu’au 1er avril 2012;

Rappelant, le comportement inhumain du Mali qui a utilisé les différentes sécheresses (1967, 1973, 1984, 2010….) pour faire disparaitre notre peuple par anéantissement alors même qu’il a sollicité et obtenu une aide humanitaire généreuse;

Considérant l’accumulation de plus de 50 ans de mal gouvernance, de corruption et de collusion militaro politico financière, mettant en danger l’existence du peuple de l’AZAWAD et en péril la stabilité sous-régionale et la paix internationale;

Considérant, la libération complète du territoire de l’AZAWAD;

Proclamons irrévocablement, L’ETAT INDEPENDANT de l’AZAWAD à compter de ce jour Vendredi 06 Avril 2012.

DECLARONS:

• La reconnaissance des frontières en vigueur avec les états limitrophes et leur inviolabilité;
• L’adhésion totale à la charte des Nations Unies;
• L’engagement ferme du MNLA à créer les conditions de paix durable, à initier les fondements institutionnels de l’Etat basés sur une Constitution démocratique de l'Azawad indépendant.

Le Comité Exécutif du MNLA invite l’ensemble de la Communauté Internationale dans un élan de justice et de paix à reconnaitre sans délais l’Etat de l’AZAWAD Indépendant.

Le Comité Exécutif du MNLA jusqu’à la mise en place de l’Autorité du Territoire de l’AZAWAD continuera à assurer la gestion de l’ensemble du territoire.


GAO - 06/04/2012

SECRETAIRE GENERAL-MNLA

BILLAL AG ACHERIF



[url]Communiqué N°15/04/2012-MNLA

Jeudi, 05 Avril 2012 18:47

Le Mouvement National de Libération de l’Azawad condamne, l’enlèvement de diplomates algériens à Gao et tous les actes de vandalisme et d’agressions contre les populations civiles dans les villes libérées.

Le Mouvement National de Libération de l’Azawad se désolidarise de toutes les organisations mafieuses s’étant introduite ces jours-ci dans l’Azawad, contribuant à instaurer un climat de chaos et de désordre, après la libération du territoire.

Le Mouvement National de libération de l’Azawad prendra toutes les mesures nécessaires pour restaurer un climat de paix et de dialogue sur l'ensemble du territoire de l’Azawad.

Bakaye Ag Hamed Ahmed

Chargé de Communication, Informations et relais avec les Médias
[/url]


http://juralib.noblogs.org/

http://www.mnlamov.net/
"A mes frères ! à l'Algérie entière !
Des montagnes du DjurDjura jusqu'au fin fond du désert, montrons notre courroux..."
Avatar de l’utilisateur-trice
DjurDjura
 
Messages: 572
Enregistré le: 29 Oct 2011, 20:38

Re: LE MALI SUR UNE POUDRIERE

Messagede DjurDjura » 06 Avr 2012, 19:04

Info ou intox je ne peux pas dire actuellement car la situation est toujours aussi partisannne du coté de l'ensemble de la presse internationale, je relaye quand meme l'info (à prendre àvec discernement) :



L’Algérie attaquée à Gao : Notre consul et 6 diplomates enlevés au nord-Mali
El Watan, 6 avril 2012

Hier, le consul d’Algérie et six diplomates algériens ont été enlevés à Gao, au nord-est du Mali, par un groupe armé. La junte et le MNLA, qui accuse AQMI, condamnent cet enlèvement.
Nos reporters sur la route de Gao et à Bamako ont vécu l’événement en direct.


Le consul d’Algérie, Boualem Sias, et six diplomates algériens ont été kidnappés hier lors d’une attaque du consulat à Gao, dans le nord-est du Mali. D’après des témoins, l’assaut aurait été mené par des islamistes armés qui ont brûlé le drapeau algérien et hissé le leur. Hier soir, l’enlèvement n’était pas encore revendiqué. Alors que pour des sources maliennes, il serait signé Ançar Eddine, les combattants du MNLA accusent AQMI et l’AFP souligne que le contrôle de la ville est revendiqué par le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao). Considéré comme une dissidence d’AQMI, le Mujao a revendiqué l’attentat de Tamanrasset en mars dernier et l’enlèvement des humanitaires occidentaux à Rabouni en octobre 2011.

Mourad Medelci, le ministre algérien des Affaires étrangères, a précisé dans la journée d’hier que les diplomates étaient «actuellement sous la responsabilité de parties que nous ne connaissons pas». «Ils ont été conduits vers une destination inconnue. Une cellule de crise a été mise en place pour suivre l’évolution de cette affaire et afin que tout soit mis en œuvre pour le retour sain et sauf de nos nationaux. Le gouvernement algérien est totalement mobilisé pour assurer dans les plus brefs délais leur libération», a-t-il ajouté en condamnant «cet acte avec fermeté».

Déclaration de guerre
Tarik Mira, membre de la commission des Affaires étrangères au Parlement algérien, qui parle de «déclaration de guerre à l’Etat algérien», estime que les groupes armés «anticipent éventuellement un rôle d’intermédiation de l’Etat algérien au Mali. Les Occidentaux, pour des raisons évidentes, ne voudront pas s’impliquer militairement. Ils pousseront l’Algérie, qui a la plus grande frontière terrestre avec le Mali et une expérience éprouvée en matière antiterroriste, à s’impliquer dans la gestion de la crise malienne.»

Pour rappel, cette semaine, deux hauts responsables américains, le haut commandant des forces armées américaines en Afrique (Africom), Carter Ham, et le sous-secrétaire d’Etat adjoint chargé de l’Afrique, Johnnie Carson, ont fait un déplacement hors agenda à Alger pour rencontrer Abdelkader Messahel, le ministre algérien délégué aux Affaires africaines et maghrébines, et parler de la situation de crise au Sahel.

Une visite qui confirme le rôle de médiateur que Washington veut donner à Alger, seul pays de la région à avoir une armée organisée et formée et une expérience dans la lutte antiterroriste. «Les islamistes armés lancent un message clair pour que l’Etat algérien ne se mêle par de leur entreprise d’affaiblissement du pouvoir central de Bamako, poursuit Tarik Mira. Car c’est tout bénéfice pour eux si le Mali reste dans cette situation.»

D’après notre reporter à Bamako, citant des sources algériennes, «une telle attaque était prévisible. D’autant que le consul avait reçu des menaces et des informations selon lesquelles une attaque était prévue. Mais il est très difficile d’évacuer Gao, car l’armée ne contrôle plus la situation et il est quasiment impossible d’entrer ou de sortir de la ville sans tomber dans une embuscade».

Le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), qui a décidé unilatéralement de proclamer la fin des opérations militaires à compter de jeudi minuit, a condamné cet enlèvement de diplomates algériens à Gao «et tous les actes de vandalisme et d’agression contre les populations civiles dans les villes libérées». «Le Mouvement national de libération de l’Azawad se désolidarise de toutes les organisations mafieuses s’étant introduite ces jours-ci dans l’Azawad, contribuant à instaurer un climat de chaos et de désordre, après la libération du territoire», ajoute Bakaye Ag Hamed Ahmed, chargé de la communication.

Le dernier enlèvement de diplomates algériens remonte à juillet 2005 : Ali Belaroussi et Azzedine Belkadi avaient été enlevés le 21 juillet 2005 en Irak puis assassinés le 28 juillet. Le groupe armé Al Qaîda de l’organisation du djihad au pays des deux fleuves, dirigé par le Jordanien Abu Musab Al Zarqawi, avait revendiqué l’enlèvement et l’assassinat des deux diplomates qu’il considérait comme «deux émissaires de l’Etat algérien qui n’applique pas la charia et s’est allié aux juifs et aux chrétiens».

Mélanie Matarese
EL WATAN
Modifié en dernier par DjurDjura le 09 Avr 2012, 15:35, modifié 1 fois.
"A mes frères ! à l'Algérie entière !
Des montagnes du DjurDjura jusqu'au fin fond du désert, montrons notre courroux..."
Avatar de l’utilisateur-trice
DjurDjura
 
Messages: 572
Enregistré le: 29 Oct 2011, 20:38

Re: LE MALI SUR UNE POUDRIERE

Messagede digger » 06 Avr 2012, 19:12

Entendu sur France Info en rentrant du boulot : Le MNLA demande à l'ACQMI de déposer les armes où ils seront chassés du territoire libéré.
Malheureusement, cela n'empêchera pas une intervention extérieure (encouragée par la France) parce que le MNLA est un mauvais exemple, qui remet en cause les frontières établies par l'ordre capitaliste et colonial.
digger
 
Messages: 2149
Enregistré le: 03 Juil 2011, 08:02

Suivante

Retourner vers International

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun-e utilisateur-trice enregistré-e et 7 invités