Syrie

Re: Syrie

Messagede ivo » 31 Mai 2012, 20:10

Pour Damas, le massacre de Houla est le fait de "groupes armés"
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Le régime syrien avait promis une enquête sur le massacre de Houla, il présente aujourd'hui ses premières conclusions. Selon Damas, les 108 morts recensés par les observateurs de l'Onu auraient été tués par des groupes armés anti-gouvernementaux, dans le but d'encourager une intervention étrangère contre Bachar al-Assad. Le chef de la commission chargée de l'enquête affirme même que les victimes sont des familles "qui refusaient de s'opposer au gouvernement ou étaient en désaccord avec les groupes armés".

Après la tuerie vendredi dernier, l'opposition avait accusé le régime de Damas d'être responsable. Un point de vue rejoint par les Nations-Unies, qui estiment que le massacre est sans doute l'oeuvre des "chabbiha", les miliciens pro-régimes.
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Re: Syrie

Messagede DjurDjura » 01 Juin 2012, 14:58

Les Syriens appelés à manifester leur colère une semaine après Houla
le 30.05.12 | 15h46 | mis à jour le 01.06.12 | 11h56

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Les militants ont appelé les Syriens à manifester leur colère vendredi, une semaine après le massacre de 49 enfants à Houla, l'escalade dans les violences ayant amené la rébellion à fixer un ultimatum au régime au delà duquel elle se dégageait du plan de paix de Kofi Annan.

Les militants ont appelé les Syriens à manifester leur colère vendredi, une semaine après le massacre de 49 enfants à Houla, l'escalade dans les violences ayant amené la rébellion à fixer un ultimatum au régime au delà duquel elle se dégageait du plan de paix de Kofi Annan.
A la veille de l'expiration, vendredi à midi (09H00 GMT), de l'ultimatum demandant au régime de cesser sa répression, les forces gouvernementales ont exécuté douze ouvriers près de Qousseir (centre), alors que ceux-ci rentraient de leur travail dans une usine de fertilisants, ont indiqué des militants à l'AFP.

"Les travailleurs se trouvaient dans un bus lorsqu'ils ont été forcés de s'arrêter à un point de contrôle à la périphérie de Qousseir", une ville près de Homs, a indiqué Salim Kabbani, membre des Comités locaux de coordination, précisant qu'ils ont été "exécutés sommairement" jeudi après-midi. "Les forces du régime ont lié leurs mains derrière leur dos et leur ont tiré dessus", a-t-il ajouté.

Sur leur page Facebook, les militants anti-régime ont appelé à manifester après la prière hebdomadaire, en hommage aux enfants victimes du massacre commis à Houla (centre), les qualifiant de "flambeaux de la victoire" de la révolte.

Dans le même temps, la télévision d'Etat a invité la population à réciter la prière des morts "dans toutes les mosquées de Syrie" pour les victimes du carnage qui a fait 108 morts au total selon l'ONU, et dont opposition et régime se rejettent la responsabilité.
La spirale de violences sans fin fait craindre désormais un basculement du conflit armé dans une véritable guerre civile. Plus de 13.400 personnes sont mortes depuis le début mi-mars 2011 de la révolte contre le régime du président Bachar al-Assad, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a mis en garde jeudi contre le risque d'une "guerre civile catastrophique".
La Haut commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, Navi Pillay, a appelé vendredi la communauté internationale à soutenir le plan Annan et à enquêter sur les violations en Syrie afin d'éviter un "conflit à part entière" dans le pays, qui représenterait un "grave danger" pour la région.

Face à la répression incessante, des responsables de l'Armée syrienne libre (ASL), force d'opposition armée composée essentiellement de déserteurs, ont sommé le régime d'appliquer le plan de paix de l'émissaire international Kofi Annan, qui prévoit un arrêt des violences.
"Si le régime syrien ne respecte pas le délai de vendredi midi (09H00 GMT), le commandement de l'Armée syrienne libre annonce qu'il ne sera plus tenu par aucun engagement lié au plan Annan (...) et notre devoir sera (...) de défendre les civils", a indiqué dans un communiqué le commandement de l'ASL à l'intérieur de la Syrie.
Ce commandement mène des opérations contre les troupes du régime en territoire syrien. Il est théoriquement chapeauté par le Conseil militaire supérieur de l'ASL basé en Turquie, qui ne soutient pas cet ultimatum, signe des clivages au sein de l'opposition armée.
Mais différentes factions locales de l'ASL, faisant valoir par des vidéos la poursuite des violences, ont repris à leur compte cet ultimatum.
"Nous joignons nos voix à celle de nos camarades du Conseil militaire de la province meurtrie de Homs (...) et nous appelons ce régime criminel à cesser les violences, retirer l'armée, libérer les prisonniers, et rendre le pouvoir immédiatement", a indiqué le chef du Conseil militaire d'Idleb (nord-ouest) dans une vidéo mise en ligne jeudi.
Il s'est engagé à mettre en oeuvre l'ultimatum, tout comme le Conseil militaire de Deir Ezzor, qui a fait état dans cette province de l'est du pays de tirs d'artillerie lourde par les forces gouvernementales sur la ville d'Al-Chalil.
Si quelques jours d'accalmie ont suivi la mise en place du cessez-le-feu le 12 avril, les affrontements ont repris de plus belle ces dernières semaines entre l'armée régulière et l'opposition armée.
Dix-huit soldats ont été tués jeudi selon l'OSDH, sur les 64 personnes qui ont péri ce jour là dans les violences en Syrie.
Parallèlement à ces menaces, un groupuscule qui a revendiqué plusieurs attentats meurtriers en Syrie, le front Al-Nosra, a lancé un appel aux armes, incitant dans une vidéo mise en ligne jeudi ses combattants à venger le massacre de Houla.

Sur le front diplomatique, l'attention est tournée vers la Russie, alliée indéfectible de Damas et dotée d'un droit de veto au Conseil de sécurité, dont l'opposition à toute nouvelle action de l'ONU sur la Syrie paralyse la communauté internationale.
Le président russe Vladimir Poutine, qui effectue sa première tournée depuis son élection, se rend à Berlin et Paris vendredi, où il affrontera des pressions pour infléchir son soutien à Damas.
En tout état de cause, le secrétaire général de la Ligue arabe Nabil al-Arabi a exclu une intervention militaire.
"Actuellement, il n'y a aucune intention d'intervenir militairement" en Syrie, a déclaré M. Arabi au quotidien saoudien Asharq Al-Awsat.


AFP


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Re: Syrie

Messagede ivo » 02 Juin 2012, 09:36

Face à Hollande, Poutine met en doute l'efficacité de sanctions contre Damas
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Le président russe et le président français se sont rencontrés pour la première fois aujourd'hui à Paris. Au cœur des discussions : la Syrie. François Hollande a indiqué que la solution passerait par le départ de Bachar al-Assad. Vladimir Poutine est resté ferme sur ses positions, écartant de nouveau toute sanction de l'ONU.

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Vladimir Poutine et François Hollande à l'Elysée © Reuters

Difficile sujet que la Syrie pour une première rencontre entre les deux présidents russe et français. Lors d'une conférence de presse commune, à l'issue de plusieurs heures de discussions, chacun est resté sur ses positions. Il n'y a "pas de solution possible" en Syrie sans "le départ" de son président Bachar al-Assad, a affirmé François Hollande. Vladimir Poutine a de son côté indiqué qu'il n'était pas prêt à accueillir Bachar al-Assad et sa famille en exil.

"Il doit y avoir des sanctions" contre le régime syrien, a également déclaré François Hollande. Aussitôt, le président russe, allié de la Syrie, a répliqué mettant en doute l'efficacité de sanctions prises par le Conseil de sécurité de l'ONU. Tout en réaffirmant son soutien à la médiation de Kofi Annan. Il est "contre-productif de déclarer que sa mission est vouée à l'échec", a-t-il dit.

Depuis plus d'un an, la Russie et la Chine, qui disposent d'un droit de
véto au Conseil de sécurité, y ont bloqué toute action résolue sur le dossier syrien.

"Là où nous pouvons avoir des analyses différentes c'est sur les responsabiltés et le départ de Bachar Al-Assad" - François Hollande

"Combien de civils ont péri des mains des autres, par exemple des mains des guérilleros, avez-vous compté ces pertes ?" - Vladimir Poutine

La "place" de Ioulia Timochenko "n'est pas en prison"

Autre sujet qui fache : l'Ukraine. Le président français a indiqué que "nous avons parlé de la situation en Ukraine, de Mme Timochenko, et nous avons eu la même conclusion. Sa place n'est pas en prison". De son côté, Vladimir Poutine s'est dit opposé à tout boycott politique de l'Euro dans le pays, alors que François Hollande a de nouveau justifié son refus, et celui de ses ministres, de s'y rendre.

Par ailleurs, le président français et son homologue russe sont convenus de "réunir rapidement un séminaire intergouvernemental" précédé d'un "conseil économique et financier". "Nous pourrons envisager une visite de ma part en Russie au terme de ces réunions", a conclu François Hollande.
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Re: Syrie

Messagede ivo » 02 Juin 2012, 13:09

Syrie : le gouvernement américain diffuse les photos satellites de possibles charniers
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Par l'intermédiaire de son ambassadeur à Damas, le département d'État diffuse de nouvelles photos satellites de Syrie. Sur celles prises à Houla, les autorités américaines indiquent de possibles fosses communes.

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Les photos prises les 18 et 28 mai semblent prouver la présence de fosses communes à Houla. © humanrights.gov

Les États-Unis continuent de mettre la pression sur la Syrie, et encore une fois par l'intermédiaire de leur ambassadeur à Damas. Richard Ford est coutumier du fait, en avril le diplomate avait déjà mis en ligne sur sa page Facebook des photos de chars prises là où l'armée aurait déjà dû se retirer.

Cette fois ce sont des photos qui, selon le département d'État, prouvent la présence de charniers à Houla. Ce sont les conclusions de l'observation d'un terrain vague entre le 18 et le 28 mai, la terre ayant été retournée sur toute la zone, alors qu'il s'agit d'une zone urbaine. Les photos révèlent aussi de possibles impacts de bombarbement près de zones habitées à Atarbi. Dans la même série de clichés satellites, on trouve des hélicoptères d'attaque ou des pièces d'artillerie en train d'être installées.

La secrétaire d'État américaine, Hillary Clinton, rappelait jeudi que seule "une vraie transition démocratique peut résoudre cette crise" :

"Le but doit être la formation d'un gouvernement d'union nationale suivie d'élections libres et transparentes, sous supervision internationale, ainsi que le départ d'al Assad.

Il ne fait aucun doute que les États-Unis soutiendront une transition qui mènerait la Syrie sur le chemin de ce qu'est la Tunisie aujourd'hui."

Au moins 108 personnes, dont 49 enfants, ont été massacrées le 26 mai dernier à Houla. Hervé Ladsous, responsable des opérations de maintien de la paix à l'Onu, impute ces morts à l'armée syrienne et aux milices pro-gouvernementales. De son côté Damas dément et accuse l'opposition.


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Messagede ivo » 03 Juin 2012, 10:42

La Syrie menacée par la guerre civile, Bachar Al-Assad doit prononcer un discours
http://www.lemonde.fr/proche-orient/art ... _3218.html
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Le président syrien Bachar Al-Assad doit prononcer, dimanche 3 juin, un discours devant le nouveau Parlement, a annoncé la télévision d'Etat syrienne.

En janvier, lors de son derniers discours retransmis à la télévision, M. Assad avait accusé des pays étrangers de "comploter" contre la Syrie, lançant : "Leur rêve tournera au cauchemar. Nous n'allons pas permettre la défaite de la Syrie qui signifiera la chute de la région entière". Le mois dernier, il avait affirmé que son pays était capable de "sortir de la crise", en recevant un responsable iranien à Damas, selon l'agence officielle Sana.

La répression par le régime des manifestants et les combats entre troupes régulières et rebelles de l'Armée syrienne libre (ASL) font des dizaines de morts quotidiennement à travers le pays, malgré la présence de près de 300 observateurs de l'ONU. Plus de 13 400 personnes, en majorité des civils, ont été tuées depuis le début, en mars 2011, de la révolte populaire, qui s'est militarisée au fil des mois, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Ce discours intervient alors que le plan de sortie de crise du médiateur de l'ONU et de la Ligue arabe Kofi Annan reste lettre morte et que la Syrie est désormais au bord de la guerre civile. "Le spectre d'une guerre généralisée, avec une dimension confessionnelle alarmante, grandit de jour en jour. J'ai senti très intensément les inquiétudes des voisins immédiats de la Syrie lors de mes consultations au cours des derniers jours", a déclaré, samedi Kofi Annan.

L'émissaire de l'ONU et de la Ligue arabe, qui s'exprimait dans le cadre d'une réunion de la Ligue arabe à Doha, au Qatar, a dressé un sombre tableau de la situation, 15 mois après le début des premières manifestations anti-Assad, à la mi-mars 2011. Le président syrien refuse d'appliquer le plan de paix et les exactions de son armée se poursuivent en dépit de l'indignation qu'elles suscitent dans le monde entier, a déploré M. Annan. L'émissaire a constaté l'échec des efforts déployés par les Nations unies pour faire respecter le cessez-le-feu censé être entré en vigueur le 12 avril et a jugé la perspective d'une guerre civile lourde de conséquence pour toute la région de plus en plus crédible.

RISQUE DE CONTAGION

Des affrontements entre partisans et adversaires du président syrien Bachar al Assad ont fait neuf morts et 42 blessés samedi à Tripoli, dans le nord du Liban
, a-t-on appris de source médicale. Ce bilan est le plus lourd enregistré en une seule journée après plusieurs semaines de violences dans cette ville portuaire, qui illustrent le risque de contagion du conflit syrien dans la région. Le premier ministre Najib Mikati s'est rendu sur place pour s'entretenir avec les autorités locales.

Le soulèvement en Syrie a mis Najib Mikati dans une position d'arbitre intenable entre partisans et adversaires tout aussi acharnés du régime de Damas, qui a longtemps imposé sa pax militari au Liban. Des soldats syriens étaient stationnés à Tripoli jusqu'en 2005. Le chef du gouvernement est lui-même une incarnation des contradictions libanaises: musulman sunnite de Tripoli, il a des liens étroits avec le pouvoir alaouite syrien et n'a accédé au pouvoir l'an dernier que lorsque les chiites du Hezbollah et leurs alliés chrétiens ont fait tomber le gouvernement sunnite de Saad Hariri.

EXODE ET COMBATS

Quatre cents syriens ont franchi la frontière turque samedi pour fuir les combats qui se déroulent dans la province d'Idlib (Nord), ce qui porte à 24 500 le nombre de réfugiés recueillis dans les camps turcs, selon Ankara. En Syrie-même, six soldats ont été tués par des rebelles dans la province méridionale de Deraa et huit autres ont trouvé la mort dans des affrontements aux alentours de Damas, rapporte l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Il signale en outre la mort de deux civils, tués pour l'un au cours d'une opération de l'armée dans la capitale et l'autre lors d'un échange de tirs à Homs.

A Doha, Bourhan Ghalioun, président du Conseil national syrien (CNS) mis sur pied par l'opposition, a estimé qu'en soutenant le régime d'Assad, "la Russie (était) devenue une partie du problème plutôt qu'une partie de la solution. Si elle coopère à la recherche d'une formule permettant le départ d'Assad, elle deviendra une composante de la solution".

où l'on apprend que qques (dizaines de) milliers de morts ce n'est pas encore une guerre civile ...


SYRIE. La Russie a-t-elle vraiment la clé de la sortie de secours ?
http://tempsreel.nouvelobs.com/la-revol ... cours.html
Poutine peut-il vraiment convaincre Assad de la nécessité d'une transition politique à la yéménite ? Décryptage avec Julien Nocetti, chercheur à l'Ifri.

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Julien Nocetti, chercheur associé à l'Ifri, spécialiste de la politique de la Russie au Moyen-Orient, revient sur le contexte diplomatique de la rencontre à Paris ce vendredi 1er juin de Vladimir Poutine et François Hollande.

La Syrie est l'un des plats principaux du dîner entre François Hollande et Vladimir Poutine. Pensez-vous que le président français puisse infléchir le soutien sans faille du président russe à Bachar al-Assad ?

- Faire changer d'avis Poutine est assez illusoire, compte-tenu du personnage et de la continuité remarquable de la position russe sur le dossier syrien. Je le vois mal changer. [A lire également : Hollande peut-il convaincre Vladimir Poutine ?]

En fait, ce qui est apparu ces derniers jours, c'est plutôt le changement de Washington avec ce scénario yéménite dont on parle beaucoup depuis une semaine. C'est d'ailleurs ce qui est discuté à Moscou depuis six mois. Or, Washington s'est rendu compte que cela pourrait être une alternative, certes pas idéale, mais assez réaliste, et qui éviterait une intervention militaire assez complexe, d'autant plus à l'approche de l'élection présidentielle américaine.

En quoi consiste ce scénario yéménite ?

- Ce scénario consiste à organiser une transition politique comme au Yémen, où le président Saleh, au pouvoir depuis presque trente ans, s'est retiré au profit de son vice-président. Une transition pacifique qui serait pour les Russes une position raisonnable. Elle éviterait l'effondrement du régime baasiste comme en Irak avec la chute de Saddam Hussein, où on avait connu une épuration des cadres du régime. Une hypothèse que redoute Moscou, qui ne peut faire confiance à une opposition syrienne éclatée, incapable de donner à la Russie les garanties qu'elle demande.

Mais Vladimir Poutine peut-il convaincre Bachar al-Assad ?

- On nous présente souvent la Russie comme un allié du régime syrien, téléguidant la politique syrienne dans la région. Mais je prends mes distances avec ce point car Moscou a réussi une chose assez remarquable dans ce dossier : c'est gagner une visibilité et une influence qui va bien au-delà de ses moyens. On a surestimé l'influence de Moscou dans la crise syrienne, surestimation que Moscou a utilisée en se présentant comme un acteur incontournable, force de proposition dans ce dossier. Mais en fait, la politique russe en Syrie est surtout passée depuis une décennie par des liens personnels entre des anciens cadres soviétiques, des officiers de sécurités syriens et des hommes d'affaires russes. Il y a moins une politique cohérente russe qu'un entrelacs de liens personnels entre personnalités des milieux d'affaires et politiques.

Entrelacs assez étroits pour convaincre Assad de la nécessité d'un plan à la yéménite ?

- On a encore du mal à percevoir dans quelle mesure Poutine peut dire à Assad: "écoutez, dans une semaine, un mois, trois mois… vous partez de Damas et on organise une transition". Les Russes sont assez forts jusqu'à présent pour multiplier les effets d'annonces mais on attend encore de voir leur concrétisation. Quelle est réellement sa force sur le régime alaouite ? Celui-ci a une position jusqu'au-boutiste. Il s'est enfermé dans une logique de "moi ou le chaos". Aujourd'hui, je vois mal Assad se retirer.

La situation en Syrie est bien plus complexe qu'on ne l'imagine et bien plus complexe que la situation au Yémen. On parle d'une solution à la yéménite, mais on oublie les différences entre les deux pays. Le Yémen est un pays tribal où le dictateur est resté près de trente ans, où il existait des figures clés au sein du régime qui ont permis une transition assez fluide. Or, en Syrie, à part Assad, il n'y a qu'une très vieille garde issue du système sécuritaire, notamment militaire, et qui n'est absolument pas prête à prendre la relève d'Assad.

L'opposition elle-même ne demande pas seulement la chute d'Assad, mais la chute du régime, contrairement à ce qui s'est passé au Yemen...

- Le Conseil national syrien est assez divisé, il accueille comme vous le savez des personnes très différentes en son sein. Moscou communique d'ailleurs sur l'extrême diversité de cette coalition. Lavrov, le ministre des Affaires étrangères, disait encore lundi dans une conférence de presse que l'opposition syrienne ressemble plus à une piste de danse de disco qu'à un tango. La Russie voit assez mal comment cette opposition arriverait à se hisser jusqu'à une position unitaire.

Mais sur le fond, effectivement, la transition politique au Yemen n'a abouti qu'à perpétuer le régime. Donc, si on transpose à la Syrie, en effet, toute la contestation qui perdure depuis plus d'un an continuera. Je vois assez mal comment la contestation pourrait accepter une transition issue du clan Assad. C'est une impasse. Et elle ne peut que perpétuer le régime d'Assad.

.............
voir les commentaires.


Syrie : la Ligue arabe réclame une action ferme de l'ONU
http://www.leparisien.fr/crise-egypte/s ... 029367.php
Les forces du régime ont pris pour cible des bastions de la rébellion dans la nuit en Syrie. Le pays serait au bord de la guerre civile selon de nombreux dirigeants internationaux. Selon un sondage, 58% des Français sont favorables à une intervention des Nations Unies.

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Doha (Qatar), samedi. Kofi Annan à son arrivée à la réunion des ministres des Affaires étrangères de la Ligue arabe, dont il est l'émissaire pour la crise syrienne. | AFP PHOTO/KARIM JAAFAR

Inappliqué par les forces de Bachar al-Assad, le plan de paix de Kofi Annan reste désespérément lettre morte d'autant que, face aux agissements de l'armée, les rebelles s'estiment désormais affranchis de leur engagements. Sur le terrain, 38 personnes ont encore péri dans les violences samedi, dont 22 soldats. A l'aube, l'armée a lancé des offensives à la recherche d'opposants dans les provinces de Homs (centre) et Deraa (sud), tuant un civil, rapporte l'Observatoire syrien des droits de l'Homme.

Clinton et Lavrov prêts à travailler ensemble. Lors d'un entretien téléphonique, samedi, la secrétaire d'Etat américaine et le ministre russe des Affaires étrangères ont exprimé leur accord sur la nécessité de travailler ensemble sur la Syrie. Selon un responsable américain, Hillary Clinton aurait déclaré en substance à Serguei Lavrov : «Nous devons commencer à travailler ensemble afin d'aider les Syriens dans la stratégie de transition politique de la Syrie. Et je veux que nos responsables travaillent ensemble sur des idées à Moscou, en Europe, à Washington, partout où cela nous sera nécessaire».

La Ligue arabe réclame une action ferme de l'ONU. «La violence a atteint des niveaux totalement inacceptables, a dénoncé samedi Kofi Annan à la réunion de la Ligue arabe à Doha, le spectre d'une guerre totale, ayant une dimension confessionnelle inquiétante, augmente au fil des jours». Au terme de leur réunion extraordinaire, les ministres des Affaires étrangères des pays membres de la Ligue ont exhorté le Conseil de sécurité à «prendre les mesures nécessaires pour assurer une application totale et immédiate du plan de (...) Kofi Annan selon un calendrier bien défini, et ce en ayant recours au Chapitre VII de la Charte des Nations unies». Par ce recours, les ministres demandent «la suspension partielle ou totale des relations économiques, des liaisons ferroviaires, maritimes, aériennes, postales, télégraphiques et de télécommunications et la rupture des relations diplomatiques» entre la Syrie et les autres pays. Le Chapitre VII envisage aussi un recours à la force en cas de menaces contre la paix.

«Nous n'avons demandé aucune action militaire. C'est au Conseil de sécurité de décider des sanctions économiques ou d'aller au delà», a toutefois précisé le secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil al-Arabi. Trois pays membres (Irak, Algérie et Liban) ont émis des réserves sur la référence au Chapitre VII de la Charte. Le secrétaire général de la Ligue arabe a par ailleurs proposé de modifier le mandat des 300 observateurs chargés de superviser un cessez-le-feu, voire de transformer ce corps «en une force de la paix ».

58% des Français favorables à une intervention militaire des Nations Unies

58% des Français se déclarent favorables à une intervention militaire des Nations Unies en Syrie, soit 7 points de plus qu'en février dernier (51%), selon un sondage Ifop pour Dimanche Ouest France. Les hommes (65%) se déclarent davantage favorables à l'intervention que les femmes (52%). 70% des partisans de l'UMP l'approuvent, devant les sympathisants de gauche pris dans leur globalité (65%).
Si les proches du PS se déclarent tout aussi favorables que les partisans de l'UMP (71%), les sympathisants du Front de gauche sont plus réservés (59%) face à la solution militaire, devant ceux d'Europe Ecologie/Les Verts (EELV) (42%). Les sympathisants du Front national sont majoritairement (55%) contre une intervention des Nations Unies en Syrie.
A la question de savoir si la France doit s'engager dans cette démarche militaire, les Français semblent plus partagés : 50% pour et 50% contre, note l'Ifop. « Ces résultats assez mitigés témoignent néanmoins d'une hausse de 12 points en faveur de l'engagement de l'armée française en Syrie sous l'égide des Nations Unies, comparé à février dernier - seulement 38% des Français se disaient alors favorables à cette proposition, selon l'Ifop).

Sondage réalisé par internet du 30 mai au 1er juin auprès d'un échantillon national représentatif de 1 006 personnes âgées de 18 ans et plus, et constitué selon la méthode des quotas.
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Re: Syrie

Messagede ivo » 03 Juin 2012, 12:40

Bachar al-Assad refuse "tout compromis" avec les "terroristes"
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Le président syrien s'exprimait ce matin devant le Parlement récemment élu. Il accuse "des forces extérieures" de vouloir appliquer un "plan de destruction" en Syrie.

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Bachar al-Assad ne s'était pas exprimé publiquement depuis le mois de janvier. © Al-Jazeera

"Le terrorisme augmente dans notre pays", explique Bachar al-Assad. Le président syrien, devant le Parlement récemment élu, craint que bien qu'il ait "essayé tous les moyens politiques", la crise ne puisse être résolue sur ce plan.

Selon Bachar al-Assad, les affrontements et les massacres sont le fait de "terroristes" et de "forces extérieures". Il ajoute que ces forces veulent "semer un conflit intercommunautaire [en Syrie] et leur instrument est le terrorisme". Il refuse tout compromis avec les auteurs"d'actes de terrorisme" :

"Ils ne sont pas intéressés par le dialogue ou les réformes. Ils ont une mission et ne s'arrêteront que s'ils accomplissent cette mission ou si nous arrivons à les arrêter".

Il accuse à mots couverts l'opposition d'être l'auteur du massacre de Houla qui a fait plus de 100 morts, un acte que "même des monstres n'auraient pu commettre". Le président indique par ailleurs qu'il "n'y aura pas de compromis dans la lutte contre le terrorisme et ceux qui les soutiennent". Il concède néanmoins qu'il y a pu avoir "quelques erreurs individuelles" de la part des forces de sécurité, fidèles à l'État.

Sur la chaîne d'information en continu Al-Jazeera, Louay Safi, un des représentants du Conseil national syrien (CNS) ironise sur les propos de Bachar al-Assad : "Si il y a une guerre, c'est lui qui la mène contre son peuple. Plus personne ne le croit en Syrie." Il estime que le président "est prêt à détruire son pays et son peuple pour rester au pouvoir".

commentaire
Plus jamais ça ! Nous disent nos politiques, Non tous les jours des gens meurt sous le joug des tyrans ; tout cela pour ne pas perdre le pouvoir ! Dire que ce président est avant tout médecin ! il ne va méme pas hésiter à massacrer son peuple et cela sous le couvert d hommes politiques retranchés dérriére les résolutions de l ONU !!! Quel courage.... Mon grand pére était resistant !! C était la derniére guerre mondiale ! Ainsi tourne notre pauvre terre.
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Re: Syrie

Messagede ivo » 05 Juin 2012, 10:26

La Syrie en proie à de nouveaux combats, la situation discutée entre l'UE et la Russie
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De nouveaux combats meurtriers ont opposé rebelles syriens et forces gouvernementales qui ont fait plusieurs dizaines de morts. Par ailleurs, la crise syrienne a été au cœur des discussions lors d'un sommet entre la Russie, principal allié de Bachar al-Assad, et l'Union européenne.

Fort du soutien de la Russie, Bachar al-Assad n'a pas varié dans sa volonté d'écraser la révolte populaire qui a débuté il ya plus d'un an. Le chef de l'État syrien l'a redit dimanche expliquant qu'il défendrait la Syrie à "n'importe quel prix". Et aujourd'hui, les violences n'ont pas faibli faisant au moins 36 morts, 18 civils, 16 soldats et deux rebelles.

Le cessez-le-feu proclamé le 12 avril en vertu du plan Annan a donc une fois de plus été violé. Selon plusieurs sources, Kofi Annan, l'émisaire de l'ONU, commencerait à entrevoir l'échec de son plan. Il souhaite que la communauté internationale pèse de tout son poids pour le faire respecter, ou qu'elle trouve un "Plan B".

Vladimir Poutine inflexible

Et c'est là le problème. La communauté internationale est divisée sur ce dossier. La majorité des pays occidentaux condamnent le régime syrien qui reste toutefois soutenu par deux alliés de poids. La Chine et surtout la Russie.

Lors d'un sommet organisé à Saint-Pétersbourg, le président de l'Union européenne Herman Van Rompuy a pressé le président russe Vladimir Poutine de faire varier sa position afin d'éviter une guerre civile en Syrie. Herman Van Rompuy a ainsi expliqué :

"Nous devons œuvrer à l'arrêt immédiat de toute forme de violence en Syrie et à un processus de transition politique."

Mais pour l'instant, Vladimir Poutine reste inflexible. Il écarte toujours toute sanction de l'ONU contre le régime de Damas ainsi que le départ de Bachar al-Assad. Concernant le processus de transition politique, le président russe n'a tout simplement pas réagi.


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Re: Syrie

Messagede ivo » 05 Juin 2012, 19:01

La Syrie contre-attaque sur le front diplomatique
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Le régime de Damas vient de déclarer "persona non grata" les ambassadeurs de 18 pays (principalement occidentaux), qui avaient eux-même renvoyé des diplomates syriens. La liste comprend notamment les ambassadeurs des États-Unis, de France, de Grande-Bretagne, de Suisse, de Turquie, d'Italie et d'Espagne.

Un geste symbolique de la part du régime de Bachar al-Assad, puisque tous ces diplomates avaient déjà quitté le territoire syrien, rappelés par leurs pays respectifs.

En 15 mois, les violences en Syrie ont fait plus de 13.400 morts, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme.
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Re: Syrie

Messagede ivo » 07 Juin 2012, 10:15

L'opposition syrienne dénonce un nouveau "massacre" dans la région de Hama
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L'opposition syrienne accuse le régime de Damas d'avoir tué au moins 78 personnes, dont des femmes et des enfants, dans la région de Hama. Un massacre à quelques heures d'une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU.

Nouveau massacre à Hama ? Le point de Valérie Crova, en direct de Beyrouth (02'00'')

Au moins 78 personnes, dont des femmes et des enfants ont été tuées dans le village de Mazraat al Kabir, près d'Hama dans le centre de la Syrie, selon le Conseil national syrien. Le CNS accuse les forces du régime de Bachar al-Assad d'avoir perpétré ce nouveau massacre. Selon Mohamed Sermini, un porte-parole du CNS, parmi ces victimes de Hama se trouvent "une vingtaine de femmes et une vingtaine d'enfants ".

L'armée et les chabiyas en cause

Abdullah Astepho membre du bureau exécutif du CNS joint par France Info parle lui de 140 victimes. Il ne s'agit pas, dit-il, d'un "nouveau massacre" puisque, selon ses informations, les bombardements se poursuivaient ce soir. Aucun doute en revanche pour lui sur le fait que les forces gouvernementales, et les chabiyas, ces milices pro-régimes, sont derrière ce drame.

Cette nouvelle tuerie intervient dix jours après la mort de 108 personnes à Houla dans la province de Homs. Toutes abattues à bout portant. Elle avait provoqué un véritable tollé au sein de la communauté internationale. Ce mercredi 16 pays, dont les Etats-Unis, plusieurs pays européens et arabes se sont réunis en Turquie pour discuter des moyens de faire cesser la violence en Syrie et contraindre le président Bachar al-Assad à quitter le pouvoir. ET Kofi Annan doit désormais présenter aux membres du Conseil de sécurité son projet de création d"un groupe de contact".

La communauté internationale semble néanmoins impuissante en raison du blocage de la Russie et de la Chine, alliés de la Syrie. Pékin et Moscou se sont toujours dits résolument hostiles à toute intervention et tout changement de régime dans le pays.
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Re: Syrie

Messagede ivo » 07 Juin 2012, 11:49

SYRIE. La Chine et la Russie s'entêtent
http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20 ... ncert.html
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La Russie et la Chine, alliés du régime syrien, se sont déclarées mercredi 6 juin résolument hostiles à toute "intervention" et tout changement de régime en Syrie, malgré la répression dans le sang de la révolte populaire qui dure depuis 15 mois.

La Russie et la Chine sont résolument opposées à des tentatives en vue de régler la crise en Syrie par le moyen d'une intervention militaire étrangère, de même qu'en vue d'imposer un changement de régime", ont affirmé les deux pays dans un communiqué commun à l'issue de la visite du président Vladimir Poutine.

Accompagnant le président russe à Pékin, son chef de la diplomatie Sergueï Lavrov a averti qu'un changement par la force du régime pourrait conduire la région à une "catastrophe", jugeant "très risqué" que l'opposition "appelle de plus en plus la communauté internationale à bombarder le régime d'Assad, à renverser le régime".

Le plan Annan au point mort

La Chine et la Russie demandent en outre une nouvelle conférence internationale sur la Syrie pour "se mettre d'accord pour suivre, honnêtement et sans ambiguïtés, le plan" de l'émissaire international Kofi Annan, prévoyant un cessez-le-feu et un dialogue politique, mais resté lettre morte.

Kofi Annan doit s'adresser jeudi au Conseil de sécurité et à l'Assemblée générale de l'ONU, mais selon des diplomates il commence à entrevoir l'échec de son plan et souhaite que la communauté internationale pèse de tout son poids pour le faire respecter ou trouver un "plan B".

Pékin et Moscou, principaux soutiens du pouvoir syrien, opposent leur veto à deux résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU condamnant le régime Assad. Ce dernier est confronté depuis mars 2011 à une contestation marquée pendant des mois par des manifestations pacifiques avant de se militariser face à la répression. Le régime ne reconnaît pas cette contestation assimilée à du "terrorisme" et s'est dit déterminé à l'étouffer à "n'importe quel prix".

Ces déclarations surviennent à quelques heures d'une réunion à Istanbul de la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton avec les alliés turc, français et britannique des Etats-Unis ainsi qu'avec certains ministres arabes pour parler du dossier syrien, indiquent des sources diplomatiques turques.

Renforcement de leur partenariat stratégique

Plus tôt dans la matinée, la Chine et la Russie avaient affirmé vouloir renforcer leur partenariat stratégique. Après des entretiens avec les dirigeants chinois, Sergueï Lavrov, le chef de la diplomatie russe avait assuré :

Nous agissons en concertation au sujet des différentes situations de crises dans le monde"

Le président russe Vladimir Poutine s'est aussi entretenu à Pékin avec le Premier ministre Wen Jiabao et le vice-président Xi Jinping, très probable futur Numéro un chinois.

La relation entre nos pays est un élément important des relations internationales et de la sécurité internationale. (...) Cela comprend les échanges entre nos secteurs militaires. Nous continuerons à coopérer ensemble", a déclaré Vladimir Poutine.

Le président russe a également salué le "succès" des récentes premières manœuvres navales sino-russes en mer Jaune. De son côté, Wen Jiabao a assuré :

Renforcer notre partenariat stratégique répond non seulement aux intérêts vitaux de nos deux pays mais cela revêt une importance cruciale pour la paix et la stabilité dans le monde".



La Chine, la Russie et l'OCS contre l'usage de la force en Syrie et en Iran
(AFP) – Il y a 4 heures
PEKIN — Les six pays de l'organisation de Coopération de Shanghai (OCS), dans laquelle Chine et Russie jouent un rôle prépondérant, ont conclu jeudi leur sommet annuel en affirmant leur opposition à l'usage de la force contre l'Iran et la Syrie, théâtre d'un nouveau massacre.
"Les Etats-membres sont opposés à toute intervention militaire, à l'imposition d'un changement de régime ou de sanctions unilatérales" au Moyen-Orient, ont déclaré à l'issue de leur sommet à Pékin les chefs d'Etat des pays de l'OCS, avant de faire explicitement référence à la Syrie où un nouveau massacre aurait fait 100 morts mercredi.
Les dirigeants de l'OCS (Russie, Chine et quatre ex-républiques soviétiques: Kazakhstan, Ouzbékistan, Tadjikistan et Kirghizstan) ont ainsi entériné les déclarations la veille de Moscou et Pékin à l'ouverture du sommet.

Spécifiquement sur la Syrie, l'OCS a souligné dans son communiqué final la "nécessité de cesser toute forme de violence, quelle qu'en soit l'origine" et a prôné une "solution pacifique du problème syrien par le dialogue politique".
Une centaine de personnes, dont des femmes et des enfants, ont été tuées mercredi dans un massacre dans la région de Hama, dans le centre de la Syrie, a indiqué le Conseil national syrien (CNS), accusant les forces du régime de l'avoir perpétré. Le gouvernement a démenti.
Plus de 13.400 personnes, la plupart des civils tués par les forces régulières, ont péri en Syrie, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), en 15 mois de révolte.
Et Moscou et Pékin, qui ont empêché par deux fois à l'ONU grâce à leur véto de membre permanent du Conseil de sécurité le vote d'une résolution sanctionnant Damas, font face à une pression accrue pour lâcher le régime de Bachar al-Assad.
La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton avait appelé mercredi à un transfert du pouvoir en Syrie à un gouvernement de transition.

L'OCS a aussi affirmé jeudi son opposition à l'usage de la force contre l'Iran, accusé par des pays occidentaux de vouloir se doter de l'arme atomique.
"Toute tentative de résoudre la question iranienne par la force serait inacceptable et entraînerait des conséquences imprévisibles, menaçant la stabilité et la sécurité dans la région et dans le monde entier", ont assuré les six pays.
L'Iran fait partie des pays ayant le rang d'observateurs à l'OCS et le président iranien Mahmoud Ahmadinejad, qui se trouvait jeudi à Pékin, devait s'entretenir en fin de journée avec le président russe Vladimir Poutine, alors que les incertitudes sur la nature du programme nucléaire de Téhéran continuent de susciter l'inquiétude.
M. Ahmadinejad a accusé les Occidentaux de vouloir perdre du temps dans les négociations nucléaires en refusant des rencontres préparatoires avant celle de Moscou les 18 et 19 juin, des accusations réfutées par les Etats-Unis.
"De nouvelles sanctions visant Téhéran seraient totalement contre-productives", avait déjà affirmé mercredi le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov.
Soutien traditionnel de l'Iran, la Chine répète souvent qu'elle est opposée à l'usage de la force contre Téhéran. Mais mercredi, le Premier ministre Wen Jiabao avait déclaré à M. Ahmadinejad que Pékin était opposé à l'acquisition de l'arme nucléaire par tout pays du Moyen-Orient.

M. Poutine devait également rencontrer à Pékin le président afghan Hamid Karzai, alors que l'OCS s'est déclarée prête à jouer un rôle accru dans ce pays que l'Otan se préparer à quitter.
L'OCS est favorable "à la construction d'un Etat indépendent, neutre, pacifique et prospère, débarrassé du terrorisme et du trafic de drogue"
, a déclaré le groupe.
L'organisation a également réaffirmé sa volonté de lutter énergiquement contre "le terrorisme, le séparatisme, l'extrémisme, le tafic de drogue et le crime organisé transfrontalier".
Enfin, l'OCS a admis à l'issue de son sommet comme observateur l'Afghanistan, qui devient le 5e pays ayant ce statut, avec la Mongolie, l'Iran, l'Inde et le Pakistan.

Créée en 1996, l'OCS, qui représente 43% de la population mondiale avec ses observateurs, tente de s'imposer progressivement comme une alternative à l'influence des Etats-Unis.
L'OCS a aussi affirmé son opposition à l'usage de la force contre l'Iran, accusé par des pays occidentaux de vouloir se doter de l'arme atomique.
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Re: Syrie

Messagede ivo » 07 Juin 2012, 19:44

Syrie : tirs sur les observateurs de l'ONU qui allaient sur le lieu du massacre
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Les observateurs de l'ONU en Syrie tentant de se rendre à Al-Koubeir ont essuyé des tirs à l'arme légère, selon Ban Ki-Moon. Entravés par l'armée ou par des civils, les observateurs ne parviennent pas à accéder au site du massacre qui aurait fait 55 morts hier, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme.

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Le général Robert Mood lors d'une visite à Hama début mai © Reuters Khaled Al Hariri

Les observateurs de l'ONU tentant d'accéder au village d'Al-Koubeir ont essuyé des tirs à l'arme légère, indique Ban Ki-Moon. Le secrétaire général de l'ONU, qui s'adressait à l'Assemblée générale des Nations unies à New York, n'a pas fait état de blessés. Il a qualifié de "scandaleux et révoltant" le massacre perpétré mercredi à Al-Koubeir.

Ces observateurs tentent actuellement de se rendre sur place pour vérifier les faits rapportés par l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Celui-ci fait état d'au moins 55 personnes tuées mercredi, dont 18 femmes et enfants, deux semaines après le carnage de Houla. Le Conseil national syrien, principale coalition de l'opposition, parle lui de 80 morts, tandis que le régime assure qu'il n'y a eu aucun massacre.

Autant de versions que les observateurs de l'ONU sont censés déméler. Mais ils ne parviennent pas pour l'instant à accéder au village. "Leur mission est entravée par (...) le fait qu'ils ont été stoppés à des barrages de l'armée syrienne et dans certains cas refoulés", indique le chef de la mission, le général Robert Mood. "Nous recevons des informations d'habitants de la zone selon lesquelles la sécurité de nos observateurs serait en péril si nous entrons dans le village d'Al-Koubeir", a poursuivi le général. Une source officielle citée par la télévision syrienne dément toute entrave à la mission de l'ONU. Les observateurs retenteront demain de rejoindre le lieu du massacre.

L'indignation est générale, notamment au siège des Nations Unies à New York, Aurélien Colly.
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Re: Syrie

Messagede ivo » 08 Juin 2012, 10:02

La Syrie au bord de la guerre civile, selon Ban Ki-moon
http://www.lemonde.fr/proche-orient/art ... picks=true
Risque de guerre civile

Le danger d'une guerre civile est "imminent et réel" en Syrie, a averti jeudi 7 juin au soir le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, après plus d'un an de violence. "Le peuple syrien saigne. Il est en colère. Il veut la paix et la dignité. Et avant tout, il veut de l'action", a souligné le responsable devant la presse à l'issue d'une réunion à huis clos du Conseil de sécurité au sujet de la crise syrienne au lendemain du massacre dans la localité de Mazraat al Qoubir, où 78 civils ont été tués. Des "terroristes tirent parti du chaos", a ajouté Ban Ki-moon.

Le secrétaire général a déploré que des armes lourdes, des balles perforantes et des drones aient été utilisés contre les observateurs de l'ONU pour les forcer à se retirer de régions où les forces armées ont été accusées de mener des attaques. Selon des responsables onusiens, des véhicules de la Mission de supervision de l'ONU en Syrie (MIsnus) sont pris pour cible quotidiennement ou presque. Ban Ki-moon a également déclaré au Conseil de sécurité, où siègent quinze pays, que les observateurs avaient vu des convois militaires approcher de villages et qu'ils avaient essayé de les empêcher de mener des assauts contre des zones habitées mais avaient été ignorés.

Lire Syrie : les observateurs de l'ONU pris pour cibles à Hama

Nouveau groupe de contact

Le médiateur international, Kofi Annan, a confirmé jeudi que des "discussions étaient en cours sur la possibilité d'établir un groupe" de contact international sur la Syrie. Ce groupe devra "inclure des pays qui ont une influence sur l'un et l'autre camp, le gouvernement et l'opposition", a-t-il indiqué lors d'une conférence de presse, sans préciser la liste des membres de ce groupe. En réponse à une question, il a cependant souligné que "l'Iran est un pays important de la région" et il a déclaré "espérer que l'Iran participera à la résolution" de la crise syrienne.

Selon des diplomates, le groupe pourrait inclure les Occidentaux et des puissances régionales comme la Turquie et l'Arabie saoudite, ainsi que la Russie et la Chine, deux alliés de Damas. La participation de l'Iran, autre proche du régime syrien mais qui est engagé dans un bras de fer avec les Occidentaux sur son programme nucléaire, est plus controversée : Washington, Londres et Paris se sont déclarés opposés à l'inclusion de l'Iran.

Moscou opposé à une intervention

La Russie bloquera au Conseil de sécurité de l'ONU tout texte autorisant une intervention extérieure en Syrie, a déclaré jeudi le ministre des affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov, à Astana, la capitale du Kazakhstan. "Il y a des parties au conflit, en particulier à l'étranger le dénommé CNS, qui ne veulent pas de négociations avec le régime, et juste la poursuite des combats armés jusqu'à ce que le Conseil de sécurité accorde un mandat pour une intervention étrangère", a-t-il accusé par ailleurs, faisant allusion au Conseil national syrien, principale coalition de l'opposition.

Sergueï Lavrov a par ailleurs répété jeudi qu'une conférence internationale sur la Syrie était nécessaire et qu'elle devait inclure aussi l'Iran, afin que le plan de paix de l'émissaire international Kofi Annan soit enfin respecté.
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Re: Syrie

Messagede ivo » 09 Juin 2012, 09:43

La violence se poursuit en Syrie, des combats sont signalés à Damas
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Des opposants et des témoins ont signalé d'intenses fusillades dans un quartier de Damas. Des tirs nourris entre les forces du régime de Bachar al-Assad et des rebelles syriens. Par ailleurs Homs est de nouveau le théâtre de violents combats.

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des combats se sont déroulés en plein Damas, la capitale syrienne © Reuters Sana Sana

La violence continue, sans cesse, en Syrie. Alors que des observateurs de l'ONU ont pu se rendre sur les lieux du massacre d'Al-Koubeir dans le centre du pays, des combats ont opposé rebelles et forces pro-régimes au sein de la capitale Damas.

Depuis le début de la révolte, en mars 2011, la ville est strictement contrôlée par les hommes fidèles à Bachar al-Assad mais des combats s'y déroulent sporadiquement.

Selon des opposants et des témoins, des rebelles de l'Armée syrienne libre ont attaqué une caserne des forces de sécurité dans le quartier de Mezze. Les forces de sécurité ont riposté et ont reçu le renfort des chabihas, les miliciens en civil soutiens indéfectibles du président al-Assad.

Les troupes syriennes tentent d'avancer dans Homs

Un témoin a affirmé qu'on pouvait entendre des explosions dans le centre de la capitale et qu'on pouvait voir de la fumée s'élever dans les airs. L'Observatoire syrien des droits de l'Homme et les Comités locaux de coordination ont confirmé ces affrontements. Selon les Comités locaux de coordination, trois rebelles ont été tués.

Mais les combats ne se déroulent pas seulement dans la capitale syrienne. A Homs les troupes gouvernementales essaient d'avancer dans l'un des quartiers de la ville.

Ce week-end, le Conseil national syrien doit se réunir en Turquie avec l'objectif de se doter d'un nouveau président avec pour mission d'apporter plus d'unité et d'efficacité dans l'opposition syrienne.


Syrie: Des tirs de l'armée font au moins 12 morts à Deera
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Des tirs de l'armée syrienne ont fait au moins 12 morts, dont huit femmes, dans la nuit de vendredi à samedi dans la ville de Deraa a annoncé l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). L'armée a tiré sur un quartier résidentiel de la ville.
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Re: Syrie

Messagede ivo » 09 Juin 2012, 10:40

La Syrie dans l’engrenage de la haine
http://www.liberation.fr/monde/2012/06/ ... picks=true
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Vidéo postée sur YouTube d'une victime présumée des massacres. (AFP)

Le massacre qui a fait plus de 55 victimes à Al-Khoubayr aurait été perpétré, comme à Houla, par des villageois voisins alaouites, incités par les services de sécurité du régime.

Par JEAN-PIERRE PERRIN
Le scénario est toujours le même : l’armée encercle, puis bombarde la ville ou le village considéré comme rebelle. Et les tueurs, les voyous, ou simplement les habitants des localités alaouites voisines passent à l’attaque. Avec un seul objectif : massacrer, assassiner les femmes et les enfants, de préférence à l’arme blanche, puis piller et brûler les maisons. Ce scénario s’est réalisé à Houla, dans le centre du pays, le 25 mai, où au moins 108 personnes, dont 49 enfants et 34 femmes, furent massacrées ; à Karm al-Zeitoun, près de Homs, les 10 et 11 mars, où plus de 50 habitants ont trouvé la mort ; à Homs, où l’on ignore combien de familles furent massacrées quand l’armée a repris cette grande ville, fin février, après des semaines de bombardements qui avaient déjà fait des centaines de victimes.

Mercredi, une tuerie semblable aux précédentes s’est encore produite à Mazraat al-Khoubayr, une localité proche de la frontière libanaise. Selon le directeur de l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane, on compterait cette fois au moins 55 personnes assassinées, parmi lesquelles figureraient 18 femmes et enfants. Le bilan de l’ONG américaine Avaast, proche de l’opposition, est plus lourd encore : 60 tués, dont 27 enfants et 15 femmes. «Les premiers rapports indiquent que l’armée a d’abord bombardé le village pendant trente minutes avant que les miliciens y pénètrent pour tirer sur les habitants et les poignarder. Plus de 35 corps ont été découverts brûlés. Beaucoup d’enfants de moins de 10 ans figurent parmi les victimes. Le massacre a été confirmé par deux sources auxquelles nous avons eu accès», indiquait hier Avaast.

Observateurs. Contacté au téléphone par l’AFP, un jeune villageois, prénommé Laith, qui vit à proximité de Mazraat al-Khoubayr, a décrit «des corps brûlés d’enfants, de femmes et de jeunes filles qui gisent à même le sol». «Ce que j’ai vu est inimaginable. Ça a été un massacre horrible, les gens ont été exécutés et [leurs cadavres] brûlés. Les corps des hommes jeunes ont été emportés», ajoutait-il. Comme à Houla, ce sont les habitants de villages alaouites voisins qui ont perpétré les massacres. «Ils avaient des armes à feu et des couteaux. Ils sont arrivés de villages proches comme Asileh, qui est alaouite», a expliqué le jeune homme.

Déployés depuis avril dans le pays et censés surveiller un cessez-le-feu qui n’a jamais été respecté, les observateurs de l’ONU ont été empêchés «par des barrages de l’armée» et des civils de se rendre à Mazraat al-Khoubayr, a annoncé leur chef, le général Robert Mood. «Nous recevons des informations d’habitants de la zone selon lesquelles la sécurité de nos observateurs serait en péril si nous entrons dans le village d’Al-Khoubayr», a indiqué l’officier dans un communiqué. Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, qui a qualifié devant l’Assemblée générale de l’organisation de «scandaleux et révoltant» ce massacre et affirmé que Bachar al-Assad avait «perdu toute légitimité», a précisé qu’on avait même tiré «à l’arme légère» sur les observateurs de l’ONU. Hier soir, cependant, ceux-ci étaient enfin parvenus à atteindre Mazraat al-Khoubayr. Lors du massacre de Houla, un haut responsable des Nations unies avait déjà fait savoir que «de forts soupçons» pesaient sur les chabbiha, les milices prorégime.

Sécateur. «Avant, lorsque les forces du pouvoir investissaient un village, ils humiliaient les familles dont les hommes s’étaient enfuis, ou battaient les gens. A présent, ils viennent massacrer leurs familles», souligne le politologue Ziad Majed, professeur à l’Université américaine de Paris. A voir la carte des massacres, on peut établir qu’ils se produisent surtout dans les zones où sunnites et alaouites cohabitent. D’où le sentiment que le régime ne veut plus simplement intimider, mais qu’il a clairement décidé d’engager une guerre confessionnelle en provoquant des affrontements sectaires à travers le pays, lesquels pourraient ensuite déborder sur les pays voisins, notamment le Liban, permettant ainsi au régime de «respirer». C’est ce qui explique aussi pourquoi les tueries se font de manière aussi abominable, avec des enfants tués à coups de sécateur, comme à Houla, des viols, des corps carbonisés…

Selon nos informations, dans les trois localités alaouites suspectées d’avoir envoyé des miliciens commettre le massacre de Houla, les dignitaires et les femmes des villages ont, semble-t-il, essayé de retenir les hommes et de les garder à la maison. C’était sans compter avec les services de sécurité du régime qui seraient alors intervenus pour les inciter à commettre le massacre. Même le rapport officiel de l’armée syrienne sur la tuerie de Houla confirme que celui-ci a été commis avec «des armes tranchantes». Certes, Bachar al-Assad a condamné ce «massacre ignoble» qu’il a attribué aux «bandes armées» de l’opposition. «Mais, remarque un intellectuel syrien qui a souhaité garder l’anonymat, il n’y a pas eu de deuil national, ni le moindre message officiel de réconfort à l’adresse des familles. Et les petits rassemblements silencieux en hommage aux victimes, qui ont eu lieu à Damas, ont été violemment dispersés par les forces de l’ordre».

Salam Kawakibi, chercheur en sciences politiques et coordinateur de projets au think tank Arab Reform Initiative, estime que «le régime n’est pas encore arrivé à ses fins». «Il y a certes des massacres, mais ils restent limités. Ceci dit, le pire peut arriver à tout moment. Aussi, il faut que l’opposition et l’Armée syrienne libre gèrent mieux cette situation [de risque de guerre sectaire]», déclare-t-il.

Parmi les signes que le régime compte encore se durcir et aggraver les affrontements intercommunautaires, on peut ajouter la nomination à la tête des services secrets du général Jamil Hassan, le chef des renseignements de l’armée de l’air. Créé par Hafez al-Assad, ce service est considéré, avec la Garde républicaine, comme le plus cruel et le plus redouté parmi la quinzaine qui forment l’ossature du système.

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Re: Syrie

Messagede ivo » 09 Juin 2012, 19:16

Vingt-trois morts dans des bombardements de l'armée syrienne à Deraa
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L'armée syrienne a bombardé ce matin deux bastions rebelles faisant au moins 23 morts parmi les civils dont des femmes et des enfants. Déjà hier 68 personnes sont mortes dans des combats entre soldats et rebelles.

L'armée a bombardé ce matin avant l'aube Deraa, dans le sud du pays, où les premières manifestations hostiles au régime de Bachar al-Assad avaient eu lieu le 15 mars 2011. Au moins 17 personnes dont neuf femmes et trois enfants sont morts selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

À Homs, autre bastion de la rébellion, deux quartiers ont été bombardés ce matin, toujours selon l'OSDH, tuant au moins six civils.

Mercredi, 55 personnes ont été tuées à Al-Koubeir, au centre du pays, selon l'opposition. Après ce massacre la communauté internationale avait appelé à cesser les hostilités, mais les combats entre soldats et rebelles se sont intensifiés. Selon l'OSDH, plus de 13.400 personnes ont été tuées en 15 mois de conflit.

La rébellion demande donc des armes à la communauté internationale pour se donner les moyens de combattre le régime : "Nous demandons seulement de nous fournir des armes plus sophistiquées, mais personne ne veut le faire" regrette Louay Sakka, un porte-parole du Syrian Support Group, une organisation de soutien à l'Armée syrienne libre, composée en majorité de déserteurs.

C'est dans ce contexte que le Conseil national syrien (CNS) se réunit aujourd'hui et demain à Istanbul pour désigner un nouveau chef. Abdel Basset Sayda, un Kurde indépendant devrait faire consensus au sein d'une instance divisée. Il aura la charge de faire du CNS un interlocuteur crédible aux yeux de la communauté internationale.


La Russie demande la tenue d'une conférence sur la Syrie
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La Russie a réclamé aujourd'hui la tenue d'une réunion sur la Syrie tout en continuant à s'opposer au recours à la force. Mais Moscou a assuré ne pas s'opposer au départ de Bachar al-Assad si les Syriens le décident.

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Selon son ministre des Affaires étrangères, la Russie soutiendra "avec joie" le départ de Bachar Al-Assad © Reuters Sergei Karpukhin

La Russie a réclamé aujourd'hui la tenue d'une conférence sur la Syrie. Pour le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov le plan de paix de Kofi Annan "s'enlise" mais il n'y a "pas d'alternative (...) nous n'allons pas autoriser au Conseil de sécurité de l'ONU le recours à la force".

Il a défendu l'idée que l'Iran, allié de Damas et en conflit avec les puissances occidentales sur le dossier du nucléaire, puisse participer à une conférence internationale. Mercredi, lors d'une réunion sur la crise syrienne à Istanbul, la France, le Royaume-Unis et les États-Unis avaient refusé d'associer l'Iran.

La Russie a affirmé qu'elle ne s'opposerait pas à un départ de Bachar al-Assad : "si les Syriens s'entendent entre eux, nous serons heureux de soutenir une telle solution (...) mais nous jugeons inacceptable d'imposer de l'étranger les conditions d'un tel dialogue."

Les occidentaux réclament des sanctions

Ce matin l'armée a bombardé plusieurs villes du pays, faisant au moins 29 morts. Dans les deux dernières semaines, deux massacres de civils ont été signalés conduisant les occidentaux à réclamer des sanctions supplémentaires.

Au Conseil de sécurité de l'ONU, la Russie a déjà opposé son veto à deux reprises à des projets de résolution visant à condamner la répression menée par Bachar al-Assad.
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