Syrie

Re: Syrie

Messagede ivo » 13 Oct 2012, 11:14

Syrie: violents combats à la frontière turque
http://fr.euronews.com/2012/10/13/syrie ... re-turque/
La Turquie a envoyé deux avions de combat à la frontière syrienne, après le bombardement de la ville frontalière d’Azmarin par un hélicoptère. Peu avant, on pouvait entendre jusqu’en Turquie un message diffusé par haut-parleur demandant aux rebelles de se rendre.

Vendredi soir, dix soldats syriens ont trouvé refuge en Turquie pour échapper à une embuscade tendue par les rebelles.

La région d’Azmarin très hostile au régime de Damas a connu cette semaine de violents combats.

Dans l’affaire de l’avion de ligne syrien en provenance de Moscou intercepté mercredi par Ankara, la guerre des mots se poursuit.

Le ministre russe des Affaires étrangères soutient que la cargaison transportée était parfaitement légale: “Dans l’avion il y avait une cargaison qu’un fournisseur russe envoyait de façon légale à un client.” a-t-il affirmé. “La cargaison était du matériel électrotechnique pour une station radar. Il a un double usage mais il n’est interdit par aucune convention internationale.” a-t-il souligné.

A la frontière turque, les réfugiés continuent d’affluer, fuyant les combats dans la région d’Azmarin. Le Haut Commissariat aux Réfugiés de l’ONU estime que 2000 à 3000 personnes quittent chaque jour la Syrie. Il craint l’arrivée de l’hiver pour les 340 000 réfugiés vivant sous des tentes.
.^o GRAVOS MC ° SC1 ° SC2
ivo
 
Messages: 2810
Enregistré le: 02 Nov 2011, 12:11

Re: Syrie

Messagede ivo » 18 Oct 2012, 10:36

Syrie: le médiateur Brahimi met en garde contre un embrasement de la région
http://www.lavoixdunord.fr/france-monde ... 0b0n765404
L'émissaire international pour la Syrie Lakhdar Brahimi a mis en garde mercredi depuis le Liban contre un embrasement de la région, au moment où les rebelles abattaient un hélicoptère militaire, infligeant un nouveau coup dur à l'armée dans le nord du pays.

"Cette crise ne peut rester confinée indéfiniment au territoire syrien. Soit elle est réglée, soit elle s'aggravera, débordera, et mettra (la région) à feu et à sang", a indiqué M. Brahimi, qui effectue depuis une semaine une tournée régionale auprès des pays influents dans la crise syrienne.
Le conflit a notamment entraîné d'importantes tensions entre Damas et Ankara, qui soutient la rébellion. L'artillerie turque a une nouvelle fois riposté à la chute jeudi dans le sud de la Turquie d'un obus syrien, qui n'a pas fait de victime, ont affirmé des sources locales turques citées par l'agence Anatolie.

En outre, mercredi soir, un nouvel incident transfrontalier s'est produit au nord du Liban, près de la frontière avec la Syrie, avec des échanges de coups de feu qui n'ont pas fait de victimes.
"L'armée syrienne a tiré des obus sur le Liban après que des hommes armés non identifiés eurent ouvert le feu à travers la frontière près du village d'Aboudiyeh", y semant la panique, selon un responsable de la sécurité libanais qui a tenu à garder l'anonymat.

M. Brahimi a renouvelé son appel à un cessez-le-feu à l'occasion de l'Aïd al-Adha, une des fêtes musulmanes les plus sacrées, célébré du 26 au 28 octobre.
"Si le gouvernement syrien accède (à cette demande) --et d'après ce que j'ai entendu, il y a espoir-- et si l'opposition accepte cette proposition comme elle nous l'a dit, cela sera un (...) pas microscopique vers un cessez-le-feu plus global, le retrait de l'artillerie lourde, l'arrêt des flux d'armes de l'étranger puis vers une solution politique en Syrie", a-t-il estimé.
Damas s'est dit prêt à étudier la proposition de M. Brahimi, qui devrait "se rendre à Damas très bientôt" selon son porte-parole Ahmad Fawzi.
Nous avons "hâte de parler avec M. Brahimi pour voir quelle est la position des autres pays influents" qu'il a récemment visités, a déclaré à l'AFP le porte-parole des Affaires étrangères Jihad Makdissi, en allusion notamment à l'Arabie saoudite et la Turquie.
"Vont-ils faire pression sur les groupes armés qu'ils hébergent, financent et arment, de façon à ce qu'ils respectent le cessez-le-feu?", a-t-il dit.
Le ministre turc des Affaires étrangères Ahmet Davutoglu a estimé "utile" une trêve pendant l'Aïd, tandis que la Ligue arabe a relayé l'appel de M. Brahimi.
Le chef du Conseil national syrien (CNS), principale coalition de l'opposition en exil, Abdel Basset Sayda, a estimé que les insurgés ne faisaient "que se défendre et il est normal qu'ils arrêtent les hostilités quand la machine de guerre du régime l'aura fait".

Les rebelles abattent un hélicoptère

Sur le terrain, l'aviation menait des raids autour de Maaret al-Noomane, ville stratégique du nord-ouest aux mains des insurgés, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
En prenant Maaret al-Noomane le 9 octobre, les insurgés ont coupé l'important axe routier Damas-Alep et attaquent depuis systématiquement les renforts l'empruntant.
Ils ont assailli un convoi militaire en route pour prêter main forte aux soldats assiégés depuis une semaine à Wadi Deif, plus importante base de la région, située en périphérie de Maaret al-Noomane et autour de laquelle les rebelles resserrent leur étau.
Après cette attaque, des combats ont éclaté et "les rebelles sont parvenus à abattre un hélicoptère", a indiqué l'OSDH.
L'appareil, qui volait à 1.500 mètres, a été descendu par des tirs de mitrailleuse anti-aérienne 14.5 mm, ont rapporté des rebelles à l'AFP. Il a explosé en vol avant de s'écraser en une boule de feu au sol.
Il s'agit du deuxième appareil de l'armée abattu par les insurgés en moins d'une semaine.

"On espère des zones d'exclusion aérienne"

Dans la province d'Alep (nord), deuxième ville de Syrie en proie à une bataille acharnée depuis mi-juillet, au moins cinq personnes ont péri dans des bombardements et de violents affrontements.
A Damas, où un haut responsable de la mairie a été tué devant chez lui, les mesures de sécurité ont été renforcées autour de bâtiments gouvernementaux par crainte d'éventuels attentats, entravant la circulation, a constaté l'AFP.
Les violences à travers le pays ont fait 108 morts mercredi, dont huit enfants, selon un bilan provisoire de l'OSDH, qui, s'appuyant sur un réseau de militants et de médecins, a décompté plus de 33.000 morts en 20 mois.
A Washington, le département d'Etat a indiqué que les Etats-Unis travaillaient toujours avec leurs partenaires sur une éventuelle zone d'exclusion aérienne au dessus de la Syrie, mais qu'aucune décision n'avait été prise sur ce projet complexe qui nécessite un mandat de l'ONU.
A Paris, des administrateurs civils de zones libérées du nord syrien ont de leur côté souligné l'urgence à protéger ces régions des attaques aériennes du régime, lors d'une réunion au Quai d'Orsay destinée à leur apporter davantage d'aide humanitaire.
"On espère des zones d'exclusion aérienne. Cela fait plus d'un an qu'on le demande. On peut affronter des forces terrestres mais on n'a pas d'armes anti-aériennes" lourdes, a déclaré Osman Bilawi, président du "Conseil révolutionnaire civil" de Maaret al-Noomane.
Le chef de la diplomatie française Laurent Fabius a de son côté jugé que la trêve proposée par M. Brahimi était "un très bon objectif", à condition d'être assortie de moyens pour la superviser.
.^o GRAVOS MC ° SC1 ° SC2
ivo
 
Messages: 2810
Enregistré le: 02 Nov 2011, 12:11

Re: Syrie

Messagede ivo » 26 Oct 2012, 12:13

La trêve a fait long feu en Syrie
Le cessez-le-feu déclaré vendredi matin et censé durer quatre jours a déjà été rompu. Trois personnes ont été tuées à Damas par des tirs de chars et de snipers, et de violents combats ont éclaté au nord-ouest du pays.

>>>
http://www.lefigaro.fr/international/20 ... -syrie.php
.^o GRAVOS MC ° SC1 ° SC2
ivo
 
Messages: 2810
Enregistré le: 02 Nov 2011, 12:11

Re: Syrie

Messagede ivo » 02 Nov 2012, 10:15

La Chine avance de nouvelles propositions face au conflit en Syrie
La Chine a annoncé jeudi 1er novembre avoir fait de «nouvelles propositions constructives» pour tenter de mettre un terme au conflit en Syrie, dont un cessez-le-feu organisé région par région et par phases, et la formation d'un gouvernement de transition. Le ministre chinois des Affaires étrangères Yang Jiechi, qui a rencontré le médiateur international de l'ONU, Lakhdar Brahimi, en visite à Pékin, a réitéré ses appels à une «résolution politique» du conflit.

>>>
http://www.rfi.fr/moyen-orient/20121102 ... ssad-damas


Montée de l'islamisme en Syrie : un opposant fustige la responsabilité de la communauté internationale
Réagissant à une interpellation de la secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, le chef du Conseil national syrien (CNS), Abdel Basset Saida, a imputé, jeudi 1er novembre, la montée des islamistes radicaux en Syrie à la communauté internationale.

>>>
http://www.lemonde.fr/proche-orient/art ... _3218.html
.^o GRAVOS MC ° SC1 ° SC2
ivo
 
Messages: 2810
Enregistré le: 02 Nov 2011, 12:11

Re: Syrie

Messagede ivo » 07 Nov 2012, 10:49

David Cameron propose une sortie à Bachar Al-Assad
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/In ... tion.shtml
Le premier ministre britannique David Cameron offre une sortie sécurisée au président Bachar Al-Assad de Syrie si cela peut mettre fin à l'effusion de sang.

« Je suis [favorable à] tout pour voir cet homme quitter le pays et avoir une transition sûre en Syrie », a déclaré M. Cameron à la chaîne Al-Arabiya. M. Cameron a précisé que la Grande-Bretagne ne faisait pas partie des destinations possibles.

Il a toutefois dit « préférer qu'il affronte la force de la justice et du droit internationaux pour ce qu'il a fait ».

Une grande partie de l'opposition, réunie à Doha, s'oppose à toute négociation tant que M. Al-Assad n'aura pas quitté le pouvoir, ce qu'il refuse catégoriquement.

Les représentants doivent discuter de la proposition d'un membre influent de l'opposition, Riad Seif, de former une nouvelle instance civile de 50 délégués qui désignera un gouvernement provisoire et assurera la coordination avec la branche armée de la révolte.

Pluie d'attaques

Entre-temps, les attaques à la bombe et à la voiture piégée se sont multipliées, faisant au moins 10 morts et une quarantaine de blessés.

Ainsi, trois bombes ont explosé dans une banlieue de Damas au lendemain d'une attaque-suicide à la voiture piégée qui a coûté la vie à au moins 50 combattants prorégime.

Selon des analystes, le régime a réduit ses ambitions territoriales pour se concentrer sur Damas, le centre et le pays alaouite (nord-ouest) pour avoir une carte entre les mains lors des négociations.

COMMENTAIRES (7)

mais bien sur.
40000 morts et on va lui offrir une retraite sécurisée avec ses milliards.
elle est pas belle la vie ?
.^o GRAVOS MC ° SC1 ° SC2
ivo
 
Messages: 2810
Enregistré le: 02 Nov 2011, 12:11

Re: Syrie

Messagede Roro » 09 Nov 2012, 23:01

Témoignage d'un camarade anarchiste de retour de Syrie.

http://juralib.noblogs.org/2012/11/09/m ... -de-syrie/

La révolution syrienne vue de près

Un anarchiste parmi les djihadistes

Ce titre pourrait constituer en quelque sorte le récit de ma situation quand j’étais dans les ‘territoires libérés’ de Syrie, c’est-à-dire les territoires contrôlés par l’armée libre, les forces armées de l’opposition syrienne. Mais ce n’est pas l’entière vérité malgré tout. La vérité, c’est que tous les militants de l’armée libre ne sont pas des djihadistes dévoués, même si la plupart d’entre eux pensent ou disent que ce qu’ils font est le Djihad. La vérité, c’est qu’il y a beaucoup de gens ordinaires, même des voleurs etc, parmi eux, comme dans tout conflit armé. Ma première et durable impression à propos de la situation actuelle en Syrie, c’est qu’il n’y a plus de révolution populaire en cours la-bas. Ce qui se met en place là-bas, c’est une révolution armée qui pourrait dégénérer simplement en guerre civile. Le peuple syrien, qui a montre un courage et une détermination sans précédent dans les premiers mois de la révolution pour défier le régime d’Assad en dépit de toutes les brutalités commises, est vraiment épuisé a l’heure qu’il est. 19 mois d’une répression féroce et dernièrement de faim, de manques de ressources de tout type et de bombardements continus par l’armée loyaliste, ont affaibli son esprit. Paradoxalement, le bénéficiaire principal de tout cela n’est pas le régime mais, d’une manière assez cynique, l’opposition, en particulier les islamistes. Grâce a ses relations internationales dont elle est largement dépendante, spécialement les riches et despotiques gouvernements du Golfe, l’opposition est désormais en mesure de nourrir et de soutenir la population affamée dans les zones qu’elle contrôle. Sans un tel support, la situation humanitaire serait désastreuse la-bas. Mais ce soutien n’est pas gratuit, ni de la part des gouvernants du Golfe, ni de celle des leaders de l’opposition. Comme toute puissance autoritaire, ils demandent en échange aux masses soumission et obéissance. En fait, cela ne pourra mener qu’a la mort définitive de la révolution syrienne en tant qu’acte courageux des masses populaires syriennes. Oui, j’ai sauvé la vie de quelques djihadistes [Je veux ici apporter quelques précisions à ce sujet. Dans les faits, ça n'a pas été simple pour moi d'être parmi les Djihadistes, mais allez savoir pourquoi ce n'était pas pareil quand il s'agissait de les soigner. Pour moi, ça a été clair dès que je suis rentré dans cet hôpital de guerre dans lequel je travaillais : que j'allais soigner toute personne qui en avait besoin, qu'elle soit civile, combattante, quelque soit son groupe, sa religion ou sa secte ; et j'ai mis une attention particulière à ce que personne ne soit maltraité dans cet hôpital, même quelqu'un de l'armée d'Assad. Je vais répéter ici que mon vrai problème, et je pense celui des opprimé-e-s en général, n'est pas Dieu en personne, mais les humains qui agissent comme s'ils étaient eux-mêmes des dieux, qui ont tellement été enivrés d'autorité qu'ils pensent et agissent comme s'ils étaient des dieux, qu'ils soient par ailleurs des dictateurs laïques comme Assad ou des imams islamiques etc. Dieu lui-même n'est jamais aussi dangereux que ceux qui parlent en son nom.] et j’en ai aidé d’autres à retourner au front ; mais mon intention derrière tout cela était d’aider les masses auxquelles j’appartiens, en premier lieu en tant que médecin et ensuite en tant qu’anarchiste.

À vrai dire, je ne pense pas que notre problème soit l’Islam en lui-même. L’Islam peut aussi être égalitaire, ou même, anarchisant. Dans l’histoire de l’Islam, il y a des académiciens qui ont défendu l’idée d’une société musulmane libertaire et sans Etat et même d’un monde débarrassé de toute forme d’autorité. Le problème dans tout ce qui se déroule maintenant en Syrie n’est pas seulement le difficile et sanglant processus de renversement d’un horrible tyrannie, mais pourrait bien être pire : en substituant cette tyrannie avec une autre dictature, qui pourrait être encore pire et plus sanglante. Très vite après le déclenchement de la révolution, un petit nombre de gens, principalement des islamistes convaincus, ont prétendu représenter les masses en révolte et se sont auto-proclamés comme les véritables révolutionnaires, les véritables représentants de la révolution. Ce n’a pas été contesté par la majorité des masses révolutionnaires ni par les intellectuels. Nous nous sommes opposés à ces déclarations autoritaires et même tout simplement fausses, et nous nous y opposons encore, mais nous n’étions pas ni ne sommes actuellement assez nombreux pour que cela fasse une quelconque différence. Ces gens ont proclamé que ce qui arrivait était une guerre religieuse et non une véritable révolution des masses opprimées contre leur oppresseur. Ils ont outrageusement utilisé le fait que l’oppresseur était membre d’une autre secte de l’Islam que celle de la majorité des gens qu’ils exploitent, une secte que les académiciens sunnites ont fréquemment jugé dans le passé comme contraire aux principes de l’Islam véritable, ce qui est considéré comme un pêché plus grave encore que la non-croyance en la religion musulmane. Nous avons été choqués que la majorité des Alaouites, la secte du dictateur encore en place, qui sont plus pauvres et marginalisés que la majorité sunnite, se mettent à supporter le régime et qu’ils participent au massacre des masses en révolte. Cela a été utilisé comme une “preuve” qu’”en réalité, une guerre religieuse” s’instaurait entre Alaouites et Sunnites. Et, en ce sens, il est clair que ces gens [les Islamistes qui se sont auto-proclamés guides de la révolution, NdT] pouvaient se proclamer Sunnites ; ils sont parmi les pontes de l’Islam et ils sont tellement sectaires que personne ne peut les défier dans ce domaine. Dans les faits, ils ont bâti leur autorité spirituelle et morale avant leur autorité matérielle. Ensuite seulement est venu l’aide matérielle des dirigeants des pays du Golfe. Maintenant, le potentiel d’une lutte à proprement parler populaire diminue à vue d’œil. La Syrie est gouvernée par les armes à l’heure actuelle ; et seuls ceux qui en possèdent ont un mot à dire au sujet de son présent et de son futur. Et ceci est vrai seulement pour le régime d’Assad et son opposition islamique. Partout dans le Moyen-Orient, les grands espoirs ont vite disparus. En Tunisie, en Égypte et ailleurs, les islamistes semblent remporter tous les bénéfices des luttes courageuses des masses. Et ils ont pu facilement commencer à établir leurs lois fanatiques, sans une forte opposition des masses. Je me sens exactement comme Emma Goldman a pu se sentir en 1922 quand elle a rompu d’avec les bolchéviques et a perdu ses illusions quant à eux. En fait, à l’heure qu’il est, personne dans tout le monde arabe et musulman ne ressemble plus aux bolchéviques que les islamistes, même les staliniens les plus convaincus n’ont pas autant en commun avec les bolchéviques que les islamistes. Pendant longtemps, ils ont été violemment réprimés par les dictateurs de la région et ont effrayé les masses et l’Occident ; et à cause de ça ils apparaissent désormais comme la force principale et décisive dans l’opposition à ces dictatures. En même temps, ils ont vraiment la même machine de propagande, en termes d’efficacité, que ce que les bolchéviques avaient. Ils sont très autoritaires et agressifs, exactement comme les bolchéviques l’ont été dans les jours décisifs de la révolution d’Octobre. Il est dont normal que les peuples arabes ont choisi d’essayer leur voie, ou ont accepté qu’ils accèdent au pouvoir. Même en espérant, comme les paysans et les ouvriers russes l’ont fait avant eux, qu’ils pourraient vraiment créer une société différente et meilleure. Pour Emma, elle s’est réveillée très tôt de cette mystification mais pour ce qui est des masses elles-mêmes, il leur a fallu beaucoup de temps pour se rendre compte de la vérité. Comme Emma l’a pensé, encore, avant moi, je défends : que les masses ne se sont pas trompées en se soulevant et en essayant de change leur réalité misérable ; la grosse “erreur”, si elle peut être décrite ainsi, ce sont les forces autoritaires qui l’ont commise en cherchant à détourner la révolution. Nous continuons de soutenir la révolution, pas ses faux “leaders”.

Construire l’alternative libertaire : organisation et propagande anarchiste

L’autre problème qui est vraiment, à mon sens, importante pour nous, anarchistes du monde arabe et masses de ces mêmes pays, c’est de déterminer comment construire l’alternative libertaire : c’est-à-dire comment démarrer une propagande libertaire ou anarchiste efficace et comment construire des organisations libertaires. Pour dire vrai, je n’ai jamais essayé jusque là de convaincre qui que ce soit d’être anarchiste. J’ai plutôt opté pour le dialogue libre entre “égaux” avec tout le monde. Je n’ai jamais prétendu que je connaissais tout ou qu’un anarchiste ou n’importe quel autre être humain devait se placer comme un “guide” ou un “leader” des autres, qu’un être humain devait avoir cette place du Pape, des Imams ou du secrétaire général d’un quelconque parti stalinien ou léniniste. J’ai toujours pensé qu’essayer de convaincre les autres est une autre manière d’avoir de l’autorité sur eux/elles. Mais maintenant je vois ça d’un autre point de vue : il s’agit de rendre l’anarchisme “disponible” et connu de tous ceux et toutes celles qui veulent se battre contre toute les formes d’autorité oppressantes dont ils ou elles souffrent, qu’ils/elles soient des travailleurs et des travailleuses, des chômeurs/chômeuses, des étudiant-e-s,des féministes, la jeunesse, ou des minorités religieuses ou ethniques etc. Il s’agit de construire l’exemple ou un échantillon de la nouvelle vie potentielle qui existe dans les formes d’organisation libertaires, non seulement comme une manifestation réelle de cette présence potentielle mais aussi comme un MOYEN pour accéder à cette société. Nous devons faire de l’anarchisme quelque chose de connu et d’accessible pour tous les esclaves et toutes les victimes des systèmes et autorités meurtrières qui ont régné jusque là. Une PROPAGANDE ANARCHISTE EFFICACE est, à mon avis, le premier objectif de telles organisations. En bref, nous sommes les témoins de la faillite des tendances autoritaires laïques (parmi lesquelles on trouve les nationalistes et les panarabistes, les staliniens et les autres variétés du léninisme) et très bientôt ce sera au tour des autoritaires religieux. La future alternative devrait logiquement être libertaire. Bien sûr, l’anarchisme ne peut être implanté de façon artificielle, il doit être la résultante “naturelle” des luttes des masses autochtones. Mais, malgré tout, nous devons prendre soin de cette tâche et mettre intelligemment en avant cette alternative. Ce doit être, selon moi, le rôle de notre propagande. Il est clair qu’il ne doit pas y avoir de “centre” dans nos organisations, ni de bureaucratie, mais malgré tout elles se doivent d’être aussi efficace que leurs homologues autoritaires, voire même plus efficaces.
Certes notre Staline ou Bonaparte n’est pas encore au pouvoir, certes les masses syriennes ont toujours la possibilité de faire en sorte de s’en sortir d’une meilleure manière que la révolution russe. C’est vrai que c’est difficile et que cela le devient de plus en plus à chaque minute qui passe, mais la révolution était déjà un miracle, et sur cette terre, les opprimés peuvent de temps en temps faire leurs propres miracles. Cette fois encore, nous, anarchistes syriens, mettons toutes nos cartes et tous nos efforts aux côtés des masses. Il ne peut en être autrement, ou nous ne mériterions pas le nom de libertaires.

Récit d’un camarade syrien sur son expérience sur place, pour nos camarades, Mazen Kamalmaz (Traduction française : Guillaume – CGA, le 8 novembre 2012)
La Nature n'a fait ni serviteurs ni maitres, c'est pourquoi je ne veux ni commander ni recevoir d'ordres.
Avatar de l’utilisateur-trice
Roro
 
Messages: 760
Enregistré le: 15 Juin 2008, 19:28

Re: Syrie

Messagede GUERRE DE CLASSE » 21 Nov 2012, 17:58

Avec "un peu" de retard, voici le premier tract du groupe "Guerre de Classe" à propos des luttes en Syrie:

Salut aux prolétaires en lutte en Syrie, Égypte, Tunisie,… et partout dans le monde !
Massacres en Syrie et action directe prolétarienne…


C’était il y a trente ans, dans la ville de Hama en Syrie… Le 2 février 1982, la population répond aux appels à l’insurrection contre le pouvoir en place, contre la misère et la répression. Les insurgés, auxquels se joignent 150 officiers de l’armée, se rendent maîtres de la ville, détruisent des centres de répression, exécutent plus de 300 mercenaires du régime en place, ainsi qu’une première unité de parachutistes envoyée pour mater la révolte. L’État réplique en faisant assiéger et bombarder à l’artillerie lourde la ville 27 jours durant ; du gaz cyanure est même utilisé. L’assaut final est donné dans ce qui nous rappelle une certaine « semaine sanglante » parisienne où les ultimes sursauts de résistance prolétarienne sont à la hauteur de la terreur étatique : des jeunes femmes « kamikazes » se font exploser au milieu des blindés et des soldats qui ratissent les quartiers, maison par maison. La répression est terrible, le bain de sang total : on estime entre 25.000 et 50.000 le nombre de victimes. Ces événements ne sont pas, ou peu, relayés dans la presse et ne soulèvent aucune indignation à l’étranger, d’autant plus que partout, c’est la thèse du complot islamiste qui est mis en avant pour mieux occulter la nature sociale de ces luttes, comme de toutes luttes de notre classe.

Ce soulèvement n’est pas apparu dans un ciel bleu : grèves, manifestations, sabotages, émeutes, attentats à la bombe, exécutions d’officiers de l’armée et de cadres dirigeants du régime baasiste, mutineries dans des prisons, divers massacres, cela fait des mois, des années que d’importants affrontements embrasent la Syrie. De plus, le pays se situe au centre d’une région à feu et à sang, où les luttes de notre classe se mêlent à des conflits entre diverses fractions bourgeoises : rappelons-nous la guerre du Liban en 1982, ainsi que la répression sanglante dans les camps de réfugiés « palestiniens » où les prolétaires se font massacrer tantôt par l’armée israélienne, tantôt par diverses milices, si ce n’est pas directement par les flics de l’OLP et de la « libération nationale », rappelons-nous la « révolution iranienne » de 1977 à 1979 et sa transformation dans une guerre inter-bourgeoise entre l’Iran et l’Irak qui fera environ un million de morts en huit ans, rappelons-nous aussi les luttes contre cette guerre, les sabotages, le défaitisme révolutionnaire, des régiments des armées des deux pays belligérants qui désertent leur camp respectif pour s’unifier et mener des actions contre leur propre bourgeoisie, contre les deux États, rappelons-nous la vague de luttes prolétariennes qui déferle sur l’Égypte en 1977, rappelons-nous…

Rien n’a changé, mais tout commence…

Depuis maintenant plus d’un an, une importante vague de luttes traverse sans discontinuer le Maghreb et le Machrek, une région qui s’étend de l’océan atlantique à l’océan indien. Des dictateurs sont tombés, d’autres s’accrochent à leurs lambeaux de pouvoir, partout la répression est féroce, brutale, à la hauteur de la détermination des prolétaires à ne pas crever sur l’autel de la valeur sans au moins vendre sa peau le plus chèrement possible. Luttes contre la faim, contre la misère, contre l’augmentation des prix des denrées alimentaires « de base », contre le chômage, contre l’impunité des tortionnaires, contre l’arrogance affichée des maîtres retranchés dans leurs forteresses de moins en moins inaccessibles… Tunisie, Egypte, Bahreïn, Yémen, Libye, Algérie, Maroc, Irak, Koweït,…

Et lorsque des dictateurs sont chassés sous la pression de « la rue » (doux euphémisme journalistique pour ne pas dire crument la vérité : le prolétariat en lutte !), ou mieux dit, lorsque la bourgeoisie mondiale et ses appareils centraux écartent tel ou tel de leurs gestionnaires qui ne sont plus aptes à maitriser la situation, alors de « nouvelles » figures apparaissent, des « alternatives » politiques plus crédibles sont poussées au portillon afin de rétablir la paix sociale et l’ordre du business. Mais très vite, la lutte reprend sa dynamique comme nous pouvons le constater depuis quelques semaines, quelques mois : en Tunisie où les « nouveaux » dirigeants (un mélange de « progressistes » et d’islamistes) ont été hués à l’occasion du premier anniversaire de « la révolution », mais aussi en Égypte où chaque tour du cirque électoral a été sanctionné par un véritable boycott actif d’importants secteurs du prolétariat qui s’affrontaient dans la rue aux éternels mêmes tortionnaires, et jusqu’en Libye où les « libérateurs » du CNT se sont vus infligés une dérouillée qui s’est manifestée sous une simple et efficace activité prolétarienne consistant dans un premier temps à occuper la rue et se réapproprier les places publiques, pour dans un deuxième temps saccager de fond en comble le siège central du CNT à Benghazi…

Malgré quelques hausses de salaires symboliques, malgré le renforcement des subsides aux denrées alimentaires « de base », malgré des promesses de lever l’état de siège qui est d’application depuis 1963, malgré la proposition d’organiser des « élections libres », malgré la répression et les tueries (dont la dernière s’est déroulée ce 4 février 2012 lorsque l’armée a bombardé la ville de Homs faisant plus de 200 morts en une fois), malgré les arrestations et les tortures, malgré l’encerclement des villes par les blindés, malgré les bombardements, malgré tout cela et bien d’autres choses encore, la révolte se propage en Syrie depuis le 15 mars 2011 et continue de se développer. Partie de la ville frontalière de Deraa, elle enflamme les prolétaires à travers tout le pays : Homs, Hama, Damas, Alep, Banias, Lattaquié, etc.

Très rapidement, diverses structurations de lutte se mettent en place dont des centaines de comités de coordination (« tansiqyat ») qui répondent dans la pratique aux besoins de la lutte, de son organisation sur le terrain, de sa coordination, de sa centralisation et de son auto-défense, bien qu’ils développent des niveaux de radicalité très contradictoires quant aux perspectives de la lutte. Très rapidement également le mouvement de notre classe riposte à la terreur étatique par la violence de classe et l’action directe, il pousse au défaitisme dans les appareils centraux de la répression : de plus en plus de soldats désertent les rangs de l’armée bourgeoise, ils fraternisent avec leurs frères et sœurs de classe et protègent les manifestations contre les nervis du régime. Divers réseaux de soldats déserteurs existent dont le plus médiatisé est sans nulle doute l’ASL (« Armée syrienne libre ») qui, malgré ses alliances avec des groupes d’opposants au régime en place (fractions bourgeoises qui se poussent au portillon de l’alternance politique et de la gestion de notre misère), n’en développe pas moins sur le terrain une pratique militante très contradictoire de défaitisme…

Camarades prolétaires en lutte en Syrie, en Égypte, en Tunisie… au Kazakhstan, au Nigéria… en Roumanie, en Chine, en Bolivie… aux États-Unis et partout ailleurs dans le monde… le capitalisme n’a rien d’autre à nous offrir que toujours plus d’austérité, de misère, d’exploitation, de répression, de guerre, de mort…
La lutte pour la vie passe par l’élimination de toutes les fractions bourgeoises qui gèrent notre quotidien et nous maintiennent dans la misère : les « dictateurs » comme les « démocrates », la droite comme la gauche, les militaires comme les civils, les ultralibéraux comme les sociaux-démocrates,…


L’économie capitaliste est en crise, qu’elle crève !
L’ennemi, c’est le capitalisme et la dictature du marché mondial !
L’objectif est le même partout : la révolution sociale !
Destruction du capitalisme et de l’État !


Guerre de Classe
Février 2012

http://autistici.org/tridnivalka
tridnivalka@yahoo.com
Modifié en dernier par GUERRE DE CLASSE le 21 Nov 2012, 18:06, modifié 1 fois.
GUERRE DE CLASSE
 
Messages: 32
Enregistré le: 31 Oct 2012, 20:20

Re: Syrie

Messagede GUERRE DE CLASSE » 21 Nov 2012, 18:01

Le même tract traduit en arabe:

نحية للبروليتاریين المناضلین في السوریا، المصر ، التونس، .... وفي کل مکان في العالم
المذبحة الدمویة في سوریا و الفعل المباشر


قد کان في مدینة الحمص في سوريا في یوم الثاني من الشباط عام 1982، قبل ثلاثین عاما عندما بدا البروليتاریا بالتسلح ضد الحکومة و ضد البؤس و القمع ، فاشتبکوا 150 ضابطا عسکریآ للجیش في القتال و سیطروا علی المدينة ، دمروا مراکزا للقمع و اعدموا اکثر من 300 مرتزقة للنظام. ولکن ارسلت في الوقت نفسها الدفعة الاولی من المظلات الجوية لاخفاق التمرد. باشرت الدولة في اخذ الانتقام حيث حاصرت المدينة و قصفها بشکل همجي بالمدافع الثقيلة طوال 27 یوما ؛ حتی استخدم الغاز السیانید. ذلک الهجوم الحاسم تذکرنا " بالهجوم الدموي " ايام کومونة الباریس ولا سيما الاندفاع الاءخير للمقاومة البروليتارية التي کانت شبيهة بتيرور الدولة: شابات "فداءیات" تنفجرن قنبلاتهن وسط الدبابات و العساکرالذين يفتشون المقاطعة من بیت الی بیت. کان القمع همجيا و حوضا دمويا بعینه‌: و قد قدر عدد القتلی بحوالي 25000 الی 50000 شخصا. و لا تزيدنا الاعلام بالمعلومات عن تلک الاحداث، او ليست بوفرة، خصوصا و قد قدمت مسبقا الاطروحة المصنعة عن رواية الاسلام في کل مکان کي يتمکنوا من ستر الطبيعة الاجتماعية للنضالات، کما الحال دائما حيال نضالات طبقتنا.

لم تکن تلک الانتفاضة صاعقة من السماء : اضرابات، مضاهرات، تخريبات، اخلالات بالامن، تمردات، هجومات بالقصف، اعدامات اضبطة الجيش و شخصيات مهمة للغاية للنظام البعثي، تمردات داخل السجون، مذابح متعددة، فمنذ اشهر و اعوام تشهد سوريا مصادمات موءثرة تتلهب. فضلا عن ذلک يقع البلد في وسط المنطقة التي هي‌تحت وطاة مشاکل عديدة. فکان مشاکل طبقتنا مختلطة مع مشاکل بين الفئات البرجوازية المتعددة. فلنتذکر حرب لبنان في 1982، کما فلنتذکر القمع الدموي في مخيم لللاجئين "الفلسطينيين" عندما ذبح البروليتاريا، مرة من قبل الجيش الاسرائيلي، و مرة من قبل الميليشيات المتعددة، اذا لم يتم من قبل بوليس منظمة التحرير الفلسطينية و" محريرهم القوميين" مباشرة؛ فلنتذکر "الثورة الايرانية" من 1977 الی 1979 و کيفية تحويلها الی الحرب بين البرجوازية، اي بين العراق و الايران و التي تسببت في قتل حوالي مليون ضحايا خلال ثماني سنوات؛ فلنتذکر ايضا النضال ضد الحرب المذکور؛ کالتخريبات، کالانهزامية الثورية، کالافواج الجيشية من جانب الدولتين المقاتلتين الذين فروا من مخيميهم الخاصة و توحدوا کي يوجهوا فعالياتهم ضد برجوازيتهم هم، ضد الدولتين؛ فلنتذکر الموجة النضالية البروليتارية التي اندفعت بقوة عبر المصر في 1977؛ فلنتذکر...

لم يتغير اي شيئ، لکن کل شيء تبدا الان....

امضت الان اکثر من عام علی جريان موجة نضالية مهمة من المغرب الی المشرق، المنطقة الممتدة من المحيط الاطلسي الی الاوقيانوس الهندي. ديکتاتور يقع، الاخرون يبقون معلقين علی بقايا سلطتهم، القمع رهيب في کل مکان، لان البروليتاريا عزم علی النضال و لکن بدون ان يصبح ضحية سلبية لشراسة القيمة السفاحة ، وعزم علی الموت و لکن مرتفع الرآس.
نضالات ضد الجوع، ضد البوءس، ضد ارتفاع الاسعار للمواد الغذائية "الاءساسية" ، ضد البطالة، ضد الهروب من العقوبة، ضد غرور الاءسياد المحصنين في قلعاتهم المقفولة اللواتي مع مرور الزمن الغير قابلة للاستقطاب. في کل من التونس، المصر، البحرين، اليمن، الليبيا، الجزائر، المغرب، العراق، الکويت...

و عندما طرد الدکتاتوريون تحت وطاة المتواجدين " في الشارع" (هکذا تميل الصحافة في بيانها للاحداث الی استنقاء التعابيرالناعمة بدل القول الصارح: اي، انها هي البروليتاريا في النضال!) ، او يحسن القول، عندما العالم البرجوازي و اجهزته‌المرکزي يتخلون عن هذا او ذاک الاداري الذي لا يمکنه ادامة‌السيطرة علی الوضع، بعد حين تظهر وجوه "جديدة" ، تظهر سياسيون " معارضون" موثقون کي يجددوا السلم الاجتماعي و قانون العمل و الاوامر. و لکن و بسرعة فائقة، استرد النضال فعاليتها کما نری منذ اسابيع و شهور: ففي التونس اطلقت صيحات الاستهجان علی الروءساء " الجدد" (الخليط من زمر "المتقدمين" و المسلمين) ضمن الاحتفال بمناسبة الذکری الاولی " للثورة" ، و في المصر ايضا رفضوا قطاع بروليتاريين مهمين کل حملة جارية للسيرک الانتخابي خلال حصرهم النشيط لها، لذا يتصادمون دائما مع هوءلاء المعتادين علی استخدام القمع، کما في ليبيا حيثما نالت الجبهة الوطنية الانتقالية "المحررون" علی ضربة قاضية من قبل البروليتاريين الذين يحتلون الساحات من جديد و بعدها يفتشون بدقة المراکز الرئيسية للجبهة الوطنية الانتقالية في‌بنغازي ، و لا يمثل هذا الا نشاطا بديهيا و فعالا لطبقتنا.
رغم ارتفاع الاجور بشکل رمزي، ورغم ارتفاع المساعدات لتوفيرالمواد الغذائية "الاساسية" ، رغم الوعود بتبعيد الدولة المقيمة علی الحکم منذ 1963، رغم الطرح من اجل تنظيم " الانتخابات الحرة" ، رغم القمع و الاعدام (کتلک التي حدثت في الآونة الاخيرة في 4 من شباط العام الجاري اينما قصف الجيش مدينة حمص و سبب في قتل اکثر من 200 شخصا في دفعة واحدة)، رغم الاعتقال و التعذيب، رغم محاصرة المدائن بالدبابات، رغم القصف المدفعي، برغم کل ذلک واکثر، استمر التمردات بالانتشار في سوريا منذ 15 من مارس 2011 و سيستمر في تقدمها. بدءا من المدينة الحدودية الدرعا، التي اشتعلت البروليتاريا في البلد باسره‌: في الحمص، الحماه‌، الدمشق، الحلب، البانياس، و اللاذاقيا، الخ.

اقيمت بنيات نضالیة متعددة بسرعة فائقة، و بین البعض الاخر تشکلت مئات من اللجنات المتناسقة
(" التنسیقیات") ! التي تستجيب فعلیا لحاجات النضال، لتنظیمها علی الارض الواقع، لتنسيقها، لمرکزيتها و للدفاع عن نفسها، و يقوموا بتطوير بعضا من الراديکالية المتناقضة ايضا فيما تخص افاق النضال، کما ترد حرکة طبقتنا بسرعة فائقة علی تیرور الدولة بالعنف الطبقي و الفعل المباشر، و تشجع هذه‌الردة بدورها ‌خلق الانهزامية في الجهاز المرکزي للقمع: اکثر فاکثر یفروا العساکر من صفوف الجيش البرجوازي، یختلطوا وديا مع اخوانهم و اخواتهم الطبقيين و یدافعوا عن المضاهرات ضد سفک النظام للدم. فهنالک شبکات متعددة من العسکريين المفرين، ولا ريب ان (" الجيش السوري الحر") هو واحد من تلک الشبکات و الاکثر معروفة منهن بواسطة الاعلام، والتي برغم تحالفها مع فصائل معارضة للنظام الحالي (مع الاجنحة البرجوازية التي کانوا مرشحين للمناهضة السياسية اي لادامة بوءسنا و تعاستنا)، فمع ذلک تقوم تلک الشبکات السابقة ذکرها بتطوير ممارسات نضالية متناقضة عن الانهزامية، علی الارض الواقع.

رفاقنا البروليتاريين العازمين علی النضال في سوریا، مصر، تونس... في کازاکستان، نيجيريا... في رومانيا، صين، بوليفيا...في الدول المتحدة و في کل مکان في العالم... ان الراسمالية ليست لديها شیئآاخر تعطيها لنا غير التقشف، البوءس، الاضطهاد، القمع، الحرب، الموت...

ان النضال من اجل الحياة تحقق نفسها ضمن سيرورة التخلص من الفصائل البرجوازية: " الديکتاتوريون" و "الديمقراطيون" ، اليمين و اليسار، الجيشيون و المدنيون، الليبراليون المتطرفون و الديمقراطيون المسالمون... هوءلاء يديرون حياتنا اليومية و يحافظون علی ابقائنا في البوءس.

الاقتصاد الراسمالي تعاني من الازمات، فلعلها تموت!
العدو هو الراسمالية و هو ديکتاتور السوق العالمي!
الموضوع في کل مکان هو نفسه‌: الثورة الاجتماعية!
تهديم و تخريب الراسمالية و الدولة!


الحرب الطبقي
شباط 2012

http://autistici.org/tridnivalka
tridnivalka@yahoo.com
Modifié en dernier par GUERRE DE CLASSE le 21 Nov 2012, 18:08, modifié 1 fois.
GUERRE DE CLASSE
 
Messages: 32
Enregistré le: 31 Oct 2012, 20:20

Re: Syrie

Messagede GUERRE DE CLASSE » 21 Nov 2012, 18:06

Voici le second tract de "Guerre de Classe" sur la Syrie (traduction en arabe souhaitée, merci!):

Encore et toujours plus de massacres en Syrie
Solidarité avec le prolétariat en lutte


Au début du mois de février 2012, nous avons publié un tract en plusieurs langues pour adresser notre salut internationaliste aux prolétaires en lutte en Syrie, Égypte, Tunisie,… et partout dans le monde ! Ce tract participait du mouvement de commémorations en Syrie du trentième « anniversaire » du soulèvement dans la ville de Hama et de sa terrible répression.

Mais, au moment même où les prolétaires continuaient de descendre massivement dans les rues et d’occuper les places publiques des différentes villes et villages de Syrie contre la dégradation de leurs conditions de vie, contre l’exploitation et contre la répression, au moment même où ils se souvenaient également de ce terrible massacre de 1982 et organisaient des cortèges pour honorer la mémoire de leurs frères et sœurs de lutte assassinés, l’État syrien planifiait une nouvelle offensive meurtrière et une réponse implacable afin de tenter d’étouffer la rébellion qui se développe actuellement. Quasiment trente ans jour pour jour après le soulèvement dans la ville de Hama, l’armée syrienne a brutalement bombardé à l’artillerie lourde la ville de Homs, ville symbole de la rébellion des prolétaires aujourd’hui, faisant plus de 260 morts en une seule journée. L’armée syrienne et les milices étatiques en ont fait le siège pendant près d’un mois, affamant ses habitants, pour finir par écraser les derniers insurgés au combat dans le quartier de Bab Amr.

Depuis lors, les manifestations de colère n’ont fait que s’intensifier, les prolétaires continuent d’exprimer leur mépris envers ce régime sanguinaire et cette société de misère. Rien ne semble plus arrêter notre classe, ni la faim, ni les arrestations, ni les tortures, ni les bombardements, ni l’indifférence du monde, ni la mort… Depuis plus d’un an et demi, jour après jour, le mouvement de notre classe se développe, les soldats désertent les rangs de l’armée bourgeoise par milliers, forment des réseaux, s’allient avec d’autres groupes de prolétaires « civils » qui s’arment contre la répression, qui défendent les manifestants dans les rues. Qui donc pourrait mettre en doute l’importance d’un tel phénomène ? Depuis quand des prolétaires se sont-ils ainsi affrontés aussi longuement contre des forces étatiques qui déploient toute l’étendue des moyens capitalistes pour réprimer et contrer un soulèvement ? Depuis quand la force des contradictions sociales ont-elles si puissamment déchiré la société pour que tant de soldats, de prolétaires sous l’uniforme, rompent ainsi les rangs et se joignent à leurs frères et sœurs de classe ?

A partir du 15 juillet, le mouvement a exprimé un saut qualitatif dans l’affrontement dans le sens où les insurgés se sont rapprochés des appareils centraux du pouvoir, tant au niveau politique qu’économique et militaire, à travers le double soulèvement dans les quartiers ouvriers des villes de Damas et Alep. Rapidement, la capitale a été semble-t-il reprise par les forces étatiques, bien qu’encore aujourd’hui plusieurs quartiers soient incontrôlés par ces dernières. Le soulèvement d’Alep semble perdurer malgré le fait que les insurgés aient été obligés de se retirer de plusieurs quartiers où ils étaient fortement implantés (ex : le quartier de Salaheddine).

Cette guérilla quotidienne qui est menée contre l’armée syrienne, les milices gouvernementales et leurs tortionnaires, l’exécution de dignitaires du régime baasiste, les objectifs pris pour cibles par les déserteurs et les groupes armés (que ceux-ci agissent ou non sous le label « Armée Syrienne Libre »), sont la matérialisation objective d’un prolétariat en lutte, qui doit s’organiser contre toutes les fractions bourgeoises qui tentent de restaurer l’ordre et la sécurité capitalistes dans la région. Il est encore difficile de juger de l’autonomie de notre classe par rapport à ces forces bourgeoises qui essayent d’encadrer notre colère contre l’exploitation et la répression. Fondamentalement, les actes de sabotages, les attentats, les manifestations « sauvages » (le prolétariat ne demande aucune autorisation pour exprimer sa rage de classe), les occupations, les grèves ne sont pas le fait d’islamistes, de nationalistes ou de « militants pro-démocratie », comme nous le claironne le discours dominant qui veut absolument enfermer la lutte de notre classe dans un simple changement de régime ou de politique.

Et c’est ici que tout va se jouer… Les prolétaires, de fait (et peu importe à ce niveau la conscience qu’ils ont ou non de ce qu’ils sont socialement déterminés de faire), doivent s’opposer à toutes les fractions mondiales du capitalisme, en tant que contradiction mortelle de celui-ci. Mais auront-ils la force de rejeter l’islamisme radical, le nationalisme ou le parlementarisme, qui dès aujourd’hui s’expriment comme forces matérielles d’encadrement de notre mouvement ? Nos frères et sœurs en lutte en Syrie auront-ils la force de ne pas s’embourber dans une guerre populaire de libération nationale ?

S’il n’y a pas d’extension du mouvement, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur des frontières, si c’est la répression qui l’emporte, alors les différentes structures de lutte dont les prolétaires se sont dotés (comités de coordinations, réseaux de déserteurs, groupes armés…) ne peuvent que s’institutionnaliser comme fractions d’opposition au régime.

La réponse ne viendra pas du seul prolétariat en Syrie qui, tant qu’il restera aussi dramatiquement isolé, aura bien du mal à ne pas finir dans les bras de l’une ou l’autre des fractions bourgeoises qui tentent de l’enrôler comme chair à canon sous une de ses bannières. Tout dépend avant tout du rapport de force entre prolétariat et bourgeoisie au niveau le plus global, au niveau mondial. Pour que ces massacres en Syrie cessent, pour que les prolétaires en Syrie ne tombent pas dans les pièges bourgeois, il est nécessaire que nos frères et sœurs de classe à travers le monde réagissent, s’agitent, s’organisent et commencent sérieusement à lutter contre ce monde de misère, pour la satisfaction de leurs besoins, contre leur propre exploitation, contre leur propre bourgeoisie, pour la satisfaction des besoins de l’humanité…

Non seulement il y a aujourd’hui encore trop peu de luttes prolétariennes importantes au niveau international, mais en plus l’isolement du prolétariat en Syrie est renforcée par l’occultation idéologique systématique de tout ce qui s’y passe. La bourgeoisie mondiale s’assure que dans le monde on ne parle pas de lutte prolétarienne ni de révolution en Syrie, mais bien de chaos, d’islamistes, ou encore de « lutte pour la démocratie »… Il suffit de voir comment les médias parlent de « l’alternance démocratique » dans certains villages et villes « libérés » (par exemple Azzaz, au nord d’Alep) où de « nouveaux » conseils municipaux, de « nouvelles » unités de police, de « nouveaux » tribunaux sont mis en place pour maintenir l’ordre des affaires… La paix sociale internationale pèse d’un terrible poids sur le mouvement du prolétariat en Syrie qui a besoin d’étendre la lutte internationalement. Mais il ne trouve ni l’appui ni la compréhension nécessaire auprès du reste du prolétariat mondial (sauf peut-être dans certains pays de la région comme la Tunisie, l’Égypte, etc.) qui, abruti par la campagne internationale de la bourgeoisie, ne se reconnaît pas dans la lutte de ses frères et sœurs de classe en Syrie, et imagine encore moins la force réelle des ruptures qui y ont lieu.

C’est la tâche du prolétariat mondial et de ses minorités agissantes de briser l’isolement dans lequel est plongé notre classe en Syrie et de faire ainsi apparaître, de faire exploser au grand jour, le contenu puissamment universel de la lutte du prolétariat en Syrie, comme de toute lutte de notre classe, qui est avant tout, et contre les mensonges et déformations de la contre-révolution, non pas une lutte pour la démocratie, pour la nation ou pour l’islam, mais bien une lutte POUR LA VIE, contre la misère et l’exploitation…

La lutte pour la vie, pour une société sans classes, sans États et sans exploiteurs, passe par l’élimination de toutes les fractions bourgeoises qui gèrent notre quotidien et nous maintiennent dans la misère : les « dictateurs » comme les « démocrates », la droite comme la gauche, les militaires comme les civils, les ultralibéraux comme les sociaux-démocrates, les islamistes comme les laïcs…

Guerre de Classe
20 août 2012

http://autistici.org/tridnivalka
tridnivalka@yahoo.com

« A bas le régime et l’opposition, à bas la nation arabe et musulmane, à bas le Conseil de sécurité, à bas le monde, à bas tout ! », Kafranbel, 14-10-2011.

Nous publions ce tract simultanément en trois langues : anglais, français et tchèque, non parce que nous disposerions de traducteurs efficaces, mais par souci d’internationalisme d’une part, et parce qu’il est le fruit d’une activité commune entre des camarades de plusieurs expressions linguistiques d’autre part.
GUERRE DE CLASSE
 
Messages: 32
Enregistré le: 31 Oct 2012, 20:20

Re: Syrie

Messagede DjurDjura » 09 Jan 2013, 16:52

Les Syriens commencent l’année 2013 sous les bombes

Posté par Rédaction LQA on jan 2nd, 2013



Image



Le Monde.fr avec AFP | 01.01.2013 à 13h44 • Mis à jour le 01.01.2013 à 19h13




Pour les Syriens, l’année 2013 a débuté comme la précédente, au son des bombardements aériens et de l’artillerie. Des combats ont eu lieu sur les faubourgs de l’est et du sud de Damas, tenus actuellement par les rebelles, des obus se sont abattus sur le cœur historique de Homs, et l’aéroport d’Alep a été fermé.

Dans le centre de Damas, la capitale qui est toujours aux mains des forces gouvernementales, des militaires ont célébré la nouvelle année en tirant en l’air, ce qui a semé la terreur chez les rares Damascènes de sortie. « Il n’y avait pratiquement personne dans les rues… Pas de voitures ni de piétons. La plupart des restaurants et des bars étaient vides », a raconté une habitante. L’aviation a en outre bombardé les faubourgs est et sud de la capitale. Dans un quartier nord, des dizaines d’hommes et de femmes, coiffés de chapeaux de père Noël, ont défilé durant la nuit de lundi à mardi pour souhaiter une année 2013 « noire » au président Bachar Al-Assad, selon une vidéo mise en ligne par des militants. « Dieu, la Syrie, la liberté, et c’est tout », ont-il également crié, détournant le slogan des partisans du chef de l’Etat depuis près de deux ans : « Dieu, la Syrie, Bachar, et c’est tout ».

VIOLENTS COMBATS À ALEP ET HOMS


A l’Alep, des raids aériens ont également été signalés dans les secteurs aux mains des insurgés, ainsi que dans plusieurs villes et villages des environs. L’aéroport international de la métropole du nord de la Syrie a été fermé à la suite des attaques répétées des rebelles qui tiennent une grande partie de la région et plusieurs quartiers d’Alep, a affirmé à l’AFP, mardi 1er janvier, une source aéroportuaire. Cette source n’a pas précisé la durée de cette fermeture, mais elle a estimé qu’il s’agirait « certainement d’une période très courte ». De leur côté, les autorités de l’aéroport ont confirmé cette fermeture, assurant qu’elle avait été décidée pour mener des travaux de maintenance. Cet aéroport est stratégique pour les rebelles car l’armée l’utilise pour envoyer des renforts (lien abonnés) dans cette ville en proie depuis plus de cinq mois à une féroce guérilla urbaine.

Lire (édition abonnés) : » Vivre et mourir, au rythme des combats, dans les rues d’Alep«

Des obus se sont également abattus mardi sur le cœur historique de Homs, ville martyre en partie rasée. Les rebelles en ont été chassés début 2012, mais y ont peu à peu repris pied. « La vieille ville est en état de siège. Tous le monde bombarde », a déclaré un riverain. L’Observatoire syrien des droits de l’homme, proche de l’opposition, fait état de 160 morts, dont 37 militaires, pour le 31 décembre. Les forces gouvernementales, qui ont subi de nombreux revers depuis l’été, s’appuient désormais davantage sur l’aviation que sur l’infanterie et la présence de civils ne les empêche pas de bombarder les secteurs tenus par l’opposition.

20 MILITAIRES DONT UN GÉNÉRAL FONT DÉFECTION

Les insurgés se sont quant à eux emparés d’une partie du Nord et de l’Est, mais ont du mal à garder le contrôle des centres urbains et se disent impuissants face à l’armée de l’air. Début 2012, diplomates et observateurs assuraient que Bachar Al-Assad ne finirait pas l’année au pouvoir, or le chef de l’Etat est toujours fermement aux commandes. Mardi, un nouveau groupe d’une vingtaine de militaires, dont un général, ont fait défection en Turquie, rejoignant des centaines d’autres militaires syriens, a indiqué un diplomate turc.


Les efforts diplomatiques déployés pour mettre fin au conflit butent sur les conditions de l’opposition qui refuse toute négociation avec le président. La communauté internationale l’invite presque unanimement à renoncer à ses fonctions, mais il peut toujours compter sur l’appui de la Russie et de l’Iran et jure de résister jusqu’à la mort.

Pour Lakhdar Brahimi, émissaire de l’ONU et de la Ligue arabe, qui vient d’achever à Moscou une semaine d’intenses consultations entamée à Damas, la Syrie connaîtra « l’enfer » faute de solution négociée. Le pays a basculé dans la guerre civile après que la révolte populaire violemment réprimée par le régime s’est militarisée. Les combats opposent désormais les soldats aux déserteurs de l’armée aidés par des civils ayant pris les armes mais aussi des djihadistes venus de l’étranger.
En 21 mois, plus de 46 000 personnes ont péri, selon l’OSDH.


LQA
"A mes frères ! à l'Algérie entière !
Des montagnes du DjurDjura jusqu'au fin fond du désert, montrons notre courroux..."
Avatar de l’utilisateur-trice
DjurDjura
 
Messages: 572
Enregistré le: 29 Oct 2011, 20:38

Re: Syrie

Messagede ivo » 17 Jan 2013, 14:14

Syrie : nouveau massacre commis par l'armée dans la région de Homs (ONG)
fr info
Alors que les projecteurs sont braqués sur le Mali et l'Algérie, la population syrienne continue à subir l'oppression de l'armée. Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme, plus d'une centaine de civils, dont des femmes et des enfants, ont été tués mardi dans l'assaut lancé dans la région de Homs.

Image
C'est dans cette région de vergers aux abords de Homs que l'armée syrienne aurait massacré une centaine de civils © Reuters

Un assaut éclair (24 heures) dans une région de vergers bordant Homs, dans le centre de la Syrie. Le bilan serait très lourd, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) : 106 civils massacrés, dont des femmes et des enfants. Des victimes ont péri dans l'incendie de leurs maisons tandis que d'autres ont été achevés à l'arme blanche. Quatorze membres d'une même famille, dont trois enfants, auraient été massacrés ainsi, selon des témoins cités par l'ONG.

Le quotidien al-Watan, proche du régime syrien, rapporte que l'armée a "réussi à progresser remarquablement" aux abords de Homs, aux dépends des "hommes armés", le terme désignant habituellement les rebelles.
Mais selon l'OSDH, il n'y a pas d'insurgés dans cette région de vergers, située à cinq kilomètres du centre de Homs. Mais un millier de réfugiés qui ont fui les bombardements de Homs, la "capitale de la révolution."

Selon l'ONU, plus de 60.000 personnes auraient trouvé la mort en moins d'un an dans la répression sanglante du soulèvement syrien. Les Nations unies dénoncent une "prolifération des crimes de guerre" perpétrés par le régime de Bachar al-Assad.
.^o GRAVOS MC ° SC1 ° SC2
ivo
 
Messages: 2810
Enregistré le: 02 Nov 2011, 12:11

Re: Syrie

Messagede DjurDjura » 17 Jan 2013, 14:33

Après la boucherie de l’université d’Alep

Double attentat-suicide à Idleb




le 17.01.13 | 10h00 Réagissez

Image
zoom



En vingt-quatre heures, près de 150 personnes ont été tuées dans des attentats à l’explosif en Syrie. Sur le terrain des combats, les morts se comptent par dizaines…


Un double attentat-suicide à la voiture piégée a tué hier 22 personnes à Idleb, principale ville du nord-ouest de la Syrie sous contrôle de l’armée, alors que les universités du pays étaient fermées en signe de deuil au lendemain de la mort de 87 personnes à l’université d’Alep.
Au sud-ouest de Damas, l’armée affichait sa volonté d’en finir avec le réduit rebelle de Daraya, qu’elle cherche à contrôler depuis plusieurs semaines. Selon l’agence officielle Sana, des «terroristes en mission suicide ont fait exploser deux voitures piégées dans la ville d’Idleb (...) Le premier véhicule a explosé au rond-point Zeraa et le second au carrefour Motlaq, tuant 22 citoyens et faisant 30 blessés». Sana a ajouté que deux autres voitures, conduites aussi par des kamikazes, ont «été détruites sur la route reliant Idleb à Mastoumé, avant qu’elles ne réussissent à tuer des citoyens et des forces du régime».

L’utilisation de kamikazes et la simultanéité des attaques rappellent les méthodes d’Al Qaîda dans le monde et du Front Al Nosra en Syrie.
Ce groupe, qui a revendiqué la plupart des attentats-suicide en Syrie, a été placé en décembre sur la liste américaine des organisations terroristes étrangères.


87 étudiants ont péri à Alep


L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) a dénombré 24 morts, en majorité des soldats, dans l’explosion de trois voitures piégées conduites par des kamikazes, qui visaient des véhicules militaires à Idleb. Selon le directeur de l’OSDH, Rami Abdel Rahmane, «après la prise de la base de Taftanaz (le 11 janvier), Idleb est désormais le prochain objectif des rebelles».

Mardi, 87 personnes ont été tuées et 150 blessées, selon l’OSDH à l’université d’Alep (nord) par des bombardements non revendiqués. Les universités, en période d’examen, avaient fermé leurs portes hier en signe de deuil.

Le régime et les rebelles se sont accusés d’avoir commis ce carnage. Pour les Comités locaux de coordination (LCC), qui animent la contestation sur le terrain, c’est l’armée de l’air qui a tiré deux missiles : «Le régime est responsable. Il est seul capable de commettre des massacres et des destructions, mais l’université d’Alep restera un symbole du soulèvement du peuple syrien.»

Alep, longtemps à l’écart de la contestation anti-régime, avait vu ses premières manifestations se tenir sur le campus de l’université.


Le régime accuse les rebelles


En revanche, le commandement général de l’armée a accusé les rebelles : «Dans une tentative désespérée de couvrir leur échec, les groupes terroristes ont commis un nouveau crime en tirant des roquettes contre l’université d’Alep à partir du quartier de Lairamoune (ouest), tuant des dizaines d’étudiants et de citoyens innocents.»

Les deux explosions ont visé la faculté d’architecture et la cité universitaire où vivent de nombreux déplacés. Selon la télévision syrienne, le ministère des Affaires étrangères a appelé, dans des lettres au Conseil de sécurité de l’ONU et au secrétaire général Ban Ki-moon, la communauté internationale à «dénoncer le massacre terroriste», avant d’accuser certains pays «de pratiquer la politique de deux poids, deux mesures en soutenant le terrorisme en Syrie et le dénonçant ailleurs».

Sur le terrain, l’armée tentait de prendre le contrôle de la ville rebelle de Daraya (au sud-ouest de Damas) où des combats font rage depuis plus de deux mois. «L’intensité des bombardements est incroyable», a affirmé à l’AFP via internet un militant anti-régime basé à Daraya, Abou Kinan. «Il s’agit de la journée la plus violente depuis deux mois et les affrontements sont terribles à Daraya», une localité de 200 000 habitants, aujourd’hui quasi-déserte, a assuré de son côté Rami Abdel Rahmane. Le frère du président en charge de la région de Damas, le colonel «Maher Al Assad, a donné l’ordre d’en finir avec Daraya même si la ville doit être rasée», a-t-il affirmé. L’armée a récemment progressé dans cette localité qui avait connu durant l’été 2012 le massacre le plus sanglant du pays depuis le début du conflit avec 500 personnes tuées, selon l’OSDH. 

H. M. et agences

EL WATAN
"A mes frères ! à l'Algérie entière !
Des montagnes du DjurDjura jusqu'au fin fond du désert, montrons notre courroux..."
Avatar de l’utilisateur-trice
DjurDjura
 
Messages: 572
Enregistré le: 29 Oct 2011, 20:38

Re: Syrie

Messagede ivo » 22 Jan 2013, 14:07

Des ressortissants russes évacuent la Syrie
fr info
Alliée jusqu'ici indéfectible du régime syrien, la Russie s'apprêterait-elle à lâcher Bachar al-Assad ? Deux vols vont rapatrier une centaine de ressortissants russes de Damas via le Liban voisin. Mais il ne s'agit pas d'un plan d'évacuation, selon Moscou.

Ils sont 100 à 150. Des Russes installés à Damas et qui vont regagner leur pays via Beyrouth, l'aéroport le plus proche de la frontière syrienne. Deux vols sont prévus d'ici mercredi, et il y en aura sans doute d'autres : "Dès que suffisamment de personnes auront demandé une assistance au consulat de Damas, nous organiserons de nouveaux vols", confie un diplomate russe sous couvert de l'anonymat.

Mais il ne s'agit en aucun cas d'un plan d'évacuation mis en place par Moscou, se défend la diplomatie russe. "Il n'y a aucune pression pour que les Russes quittent la Syrie, parce qu'il y a de nombreuses zones à Damas totalement sûres et épargnées par les violences et les combats", assure le diplomate à l'AFP. La route qui mène à l'aéroport international de Damas fait maintenant partie de la zone de combat, et il n'y a plus de liaisons aériennes entre Damas et Moscou.

Plusieurs dizaines de milliers de ressortissants russes sont installés en Syrie, dont 1.250 "conseillers militaires", auxquels il faut ajouter plusieurs dizaines de milliers de couples mixtes. Avec la Chine et l'Iran, la Russie est l'un des derniers pays à ne pas avoir reconnu l'opposition syrienne. Mais ces rapatriements de citoyens russes sont sans doute un premier signe de désaffection de Moscou pour le régime de Damas.
Autre signe : la marine russe a lancé il y a quelques jours d'importantes manœuvres en Méditerranée. Une flottille désormais en première ligne s'il s'avérait nécessaire d'organiser une évacuation massive vers la Russie.
.^o GRAVOS MC ° SC1 ° SC2
ivo
 
Messages: 2810
Enregistré le: 02 Nov 2011, 12:11

Re: Syrie

Messagede ivo » 27 Jan 2013, 20:43

Medvedev : "Assad a commis une "grave erreur, peut-être fatale"
fr info
Le Premier ministre russe Dmitri Medvedev a pris ses distances ce dimanche avec Bachar al-Assad, dont son pays est l'un des derniers soutiens. Mais s'il a admis un possible "erreur fatale" du président syrien en n'impulsant pas de réformes politiques, il a réaffirmé la position de la Russie : le sort d'Assad ne dépend que des Syriens, pas de l'étranger.

Image
Dmitri Medvedev et Bachar al-Assad en 2010 © Reuters - Khaled al-Hariri

Dans une interview donnée à CNN en marge du Forum économique mondial de Davos, le Premier ministre et ancien président russe Dmitri Medvedev a déclaré que le président syrien Bachar al-Assad avait trop tardé à mettre en oeuvre des réformes politiques, estimant qu'il s'agissait d'une "grave erreur, peut-être fatale" :

"Il aurait dû agir beaucoup plus vite et inviter l'opposition pacifique qui était prête à s'asseoir à la table des négociations avec lui. C'est une grave erreur de sa part, peut-être fatale".

Admettant que les chances de maintien au pouvoir du président syrien s'amenuisent de jour en jour, Dmitri Medvedev ne lui a pas pour autant tourné le dos. Bloquant depuis de longs mois toute décision au Conseil de sécurité des Nations unies à propos de la Syrie, la Russie garde sa ligne de conduite : si Assad doit partir, c'est aux Syriens de le décider, pas aux Occidentaux.

Le peuple syrien, et lui seul est habilité à décider du sort du président Assad, dont les Occidentaux réclament le départ, a martelé le numéro 2 russe, s'inscrivant dans la droite ligne de son président Vladimir Poutine : "Je le répète une nouvelle fois: c'est au peuple syrien de décider. Pas à la Russie, pas aux Etats-Unis et ni à n'importe quel autre pays".

La Russie, un des derniers soutiens du régime syrien, s'oppose à toute ingérence dans le conflit qui a fait selon l'ONU plus de 60.000 morts depuis le début de la révolution il y a près de deux ans.
.^o GRAVOS MC ° SC1 ° SC2
ivo
 
Messages: 2810
Enregistré le: 02 Nov 2011, 12:11

Re: Syrie

Messagede DjurDjura » 05 Fév 2013, 13:45

Syrie : les raisons du bombardement israélien
By admin On 2 fév, 2013 At 04:23
Jean-Baptiste BEAUCHARD


L’incident diplomatique provoqué par le bombardement d’une cible militaire syrienne par l’aviation de Tsahal est révélateur de la stratégie israélienne face aux évolutions géopolitiques de la région.


Image
En savoir plus sur [url]http://www.atlantico.fr/decryptage/syrie-raisons-bombardement-israelien-jean-baptiste-beauchard-626239.html#jrolTdiZxIHviv0l.99
Atlantico :[/url]

Un avion de Tsahal a violé mercredi dernier l’espace syrien pour y bombarder des objectifs militaires. Quel peut-être l’intérêt d’Israël dans cette manoeuvre ?
Jean-Baptiste Beauchard : Il y a un paradoxe dans la position israélienne dans le sens où ses objectifs de court terme et de long terme contrastent : D’un côté il y a la peur immédiate de voir l’arsenal de Bashar Al Assad tomber dans les mains de son allié du Hezbollah et c’est surement ce qui a dicté l’action de mercredi dernier ; de l’autre on trouve l’affaiblissement du régime syrien qui risque de favoriser les milices islamiques prêtes à le remplacer, ce qui peut sembler aussi inquiétant pour Israël bien que ce scénario lui apparaisse moins alarmant à l’heure actuelle.

Dans un premier temps la Syrie était effectivement considérée comme le « meilleur ennemi » que pouvait avoir l’Etat Hébreu et ce bien que les deux nations soient officiellement en guerre depuis 1973. C’est ce qui a pu expliquer l’inquiétude d’Israël aux débuts des Printemps Arabes, les stratèges de Tsahal calculant que le Hezbollah, moins prévisible, sortirait renforcé d’un écroulement du gouvernement d’Assad.
Cette position a néanmoins évolué, et l’on estime désormais qu’une victoire des rebelles en Syrie provoquerait par effet de domino un affaiblissement de l’arc chiite auquel appartiennnent le Hezbollah libanais et le régime iranien, qui restent pour l’instant les ennemis prioritaires.

Y’a t-il des risques d’escalade à l’échelle régionale et internationale ?

Je pense qu’il ne faut prendre l’incident au pied de la lettre, et ce sur les deux plans :
Au niveau régional, on peut affirmer que le processus décisionnel qui a conduit Israël à mener ces frappes va à l’encontre même d’une logique d’escalade de sa part. Le but a été de circonscrire l’intervention à une attaque ponctuelle destinée à assurer sa sécurité face à l’eventualité d’un transfert d’armes entre la Syrie et le Hezbollah. L’attaque similaire du site ¨nucléaire syrien de Deir Ezzor en 2007 est ainsi un précédent révélateur de cette stratégie. Nous ne sommes en aucun cas face à une volonté d’escalade de la part de l’Etat Hébreu. Le silence radio des politiques locaux le démontre d’ailleurs très bien : personne ne souhaite ici rajouter de l’huile sur le feu en faisant des déclarations publiqes. Cela arrive à chaque fois qu’Israël mène des petites frappes ciblées sans vouloir que l’opération ne prenne des proportions diplomatiques trop importantes, bien que ce soit le cas actuellement. Une escalade entre les deux pays ne pourrait s’imaginer que dans le cas d’une attaque syrienne sur Israël, ce qui ne risque logiquement pas d’arriver sous peu.
Sur le plan international, je pense qu’il faut relativiser les réactions de l’Iran, des Etats-Unis et de la Russie. On peut parler d’une escalade verbale mais plus difficilement de menaces claires témoignant d’une réelle volonté d’engagement de la part des grandes puissances. Ainsi récemment une délégation diplomatique israélienne présente en Russie à fait part de ses craintes quant aux risques de tensions et la réponse des officiels russes n’a pas été aussi froide qu’on aurait pu l’imaginer. Par ailleurs l’Iran et la Russie semble aujourd’hui avoir admis l’idée qu’ils allaient perdre l’alliée syrien et qu’il faudrait composer avec cette nouvelle donne. Cela limite de facto le risque d’escalade étant donné le peu d’intérêts qu’auraient ces deux pays à aller trop loin dans leur soutien à un régime de plus en plus isolé.

En savoir plus sur http://www.atlantico.fr/decryptage/syrie-raisons-bombardement-israelien-jean-baptiste-beauchard-626239.html#jrolTdiZxIHviv0l.99

Le secrétaire de la Ligue Arabe a récemment condamné le bombardement. Peut-on en conséquence s’attendre à une radicalisation des acteurs-clés de la région ?
La réaction de la Ligue Arabe est la aussi paradoxale dans le sens où elle se retrouve obligé de se ranger du côté des syriens sur cette affaire alors que la plupart des pays membres (sunnites) sont dans les faits très satisfaits des raids israélies contre le Syrie (pays chiite dirigé par une minorité alaouite, ndlr). On peut donc parler d’un relatif isolement diplomatique pour Israël actuellement bie qu’officieusement il y ait une certaine connivence entre l’Etat Hébreu et plusieurs régimes arabes sur la nécessité d’affaiblir le régime de Bashar El Assad.

Les versions s’opposent sur le lieu de la frappe, les officiels syriens affirmant qu’un laboratoire militaire aurait été visé tandis que d’autres évoquent un camion transportant des armes chimiques. Qu’en sait-on concrètement ?

Cela reste à authentifier mais il est en tout cas difficile d’imaginer qu’elle se soit faite sur des cibles détenant des armes chimiques, puisque le risque de répercussions nocives liés à l’explosion seraient ici bien trop grand, y compris pour les voisins de la Syrie dont Israël fait bien sur partie. Il s’agit donc plutôt d’une frappe visant des armes conventionnelles qui auraient pu être destinées au Hezbollah.

Propos reccueillis par Théophile Sourdille


En savoir plus sur http://www.atlantico.fr/decryptage/syrie-raisons-bombardement-israelien-jean-baptiste-beauchard-626239.html#QXjzbVyDqSJJYzTs.99S


jca
"A mes frères ! à l'Algérie entière !
Des montagnes du DjurDjura jusqu'au fin fond du désert, montrons notre courroux..."
Avatar de l’utilisateur-trice
DjurDjura
 
Messages: 572
Enregistré le: 29 Oct 2011, 20:38

PrécédenteSuivante

Retourner vers International

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun-e utilisateur-trice enregistré-e et 14 invités