Syrie

Re: Syrie

Messagede bipbip » 20 Sep 2018, 21:04

Syrie : manifestations de masse à Idlib avant l’offensive du régime Assad

Des milliers de protestataires ont investi les rues de la dernière enclave de la rébellion, dans le nord de la Syrie, soumise aux bombardements depuis sept ans.

Des dizaines de milliers de partisans de la révolution syrienne ont manifesté, vendredi 14 septembre, dans les villes et les villages de la province d’Idlib, l’ultime fief de la rébellion, menacée par une offensive généralisée du régime Assad et de son allié russe.

Les protestataires ont afflué en masse dans les rues à la sortie de la prière, scandé des slogans hostiles au pouvoir syrien et agité l’étendard vert, blanc et noir de la révolte, dans des scènes réminiscentes des premiers mois du soulèvement, avant qu’il ne vire à la guerre civile. L’ampleur de la mobilisation a surpris dans cette région, qui en plus d’être soumise depuis sept ans aux bombardements de l’aviation syrienne, vit sous la coupe de groupes armés souvent radicaux, en particulier Tahrir Al-Sham (HTS), dirigé par l’ex-branche d’Al-Qaida en Syrie.

« Nous ne négocierons jamais, nous ne nous réconcilierons jamais avec ce criminel de Bachar Al-Assad », martèle Rania Kisar, une militante syro-américaine, dans une vidéo diffusée sur Facebook, tournée à Maarat Al-Nouman, une ville du sud de la province. « Ecoutez la voix du peuple, ajoute la jeune femme, filmée sur un pont, surplombant une route noire de manifestants. Nous voulons tous que Bachar parte. Peu importe le nombre d’entre nous qu’il tue. Nous ne nous rendrons jamais. »

« Il n’y a pas d’alternative à la chute du régime, approuve Mustafa Al-Abdallah, le directeur d’une petite agence de communication, joint par WhatsApp. Nous sommes venus redire notre foi dans la révolution. Staffan de Mistura peut raconter ce qu’il veut, nous ne bougerons pas d’ici », ajoute-t-il en référence à la récente proposition de l’envoyé spécial de l’ONU d’assurer l’évacuation hors d’Idlib des civils qui le veulent.

... https://www.lemonde.fr/proche-orient/ar ... _3218.html
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Re: Syrie

Messagede bipbip » 22 Oct 2018, 18:32

Riyad Al-Turk, mémoire d’une révolution manquée

Militant communiste combattu par Hafez Al-Assad, pourfendeur de la dictature sous Bachar Al-Assad, le «cousin» de la jeunesse rebelle aura passé plus de vingt ans en prison sans jamais renoncer. Confronté à son échec et à la vieillesse, le plus célèbre opposant syrien s’est résigné, fin juillet, à prendre la route de l’exil pour Paris

Le corps est usé, mais l’œil reste vif. A 88 ans, dont vingt passés dans les prisons syriennes, Riyad Al-Turk est le plus ancien opposant politique du pays. Ses surnoms, «le vieil homme de l’opposition» ou, plus affectueusement, «le cousin», témoignent de sa propension à rester accessible, proche des gens et des rues où s’est joué le soulèvement de 2011. Cet embrasement populaire, cet ancien militant communiste l’avait prédit bien avant les manifestations de Tunis ou du Caire. «Les flammes couvent sous la cendre», affirmait-il en mars 2005. Sûr de lui, il expliquait à des journalistes américains: «Cette société muette veut se débarrasser de son gouvernement.»

Dans les milieux intellectuels syriens, l’homme est un monument, une sorte de mémoire vivante d’un combat politique sans concession. Parmi les Syriens et Syriennes qui manifestèrent en réclamant un changement de régime, il est moins célèbre, mais il a su conserver proximité et légitimité auprès de la jeunesse révolutionnaire, pourtant prompte à rejeter les figures traditionnelles de l’opposition, critiquées pour leur frilosité, leur goût du compromis ou leur ignorance des réalités de terrain. Clandestin durant les années de guerre, Riyad Al-Turk a eu le verbe rare, toujours pour approuver la témérité de la nouvelle génération. Il est aussi resté en Syrie jusqu’au bout, jusqu’à l’échec.

... https://alencontre.org/moyenorient/syri ... nquee.html
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Re: Syrie

Messagede bipbip » 30 Oct 2018, 20:33

Istanbul • Brèves de sommet

Deux nouvelles à propos du sommet d’Istanbul sur la Syrie. Une bonne, les parties prenantes se sont engagées à éviter le massacre à Idleb, une mauvaise, Allemagne, France et Russie en imputent la réussite à Erdoğan et à Poutine.

Erdoğan reprend en effet bon pied dans ces négociations, puisque justement il a fait jouer les relations plus qu’amicales avec les djihadistes de multiples obédiences, qui l’ont entre autres bien aidé à pacifier “à sa manière” la région d’Afrin. Erdoğan a en effet obtenu de ses alliés de toujours la diminution du stock d’armes lourdes dans le secteur d’Idleb, et des engagements à ne pas provoquer le régime de la part des combattants islamistes.
Erdoğan s’est, entre autres sujets, félicité, lors de l’ouverture de la conférence de presse commune d’après sommet, du travail accompli depuis l’irruption des forces blindées turques sur le territoire syrien à Jerablus, jusqu’à l’invasion d’Afrin, donc de ses succès anti-terroristes. A ses côtés, les trois partenaires, Allemagne, France et Russie ont opiné du bonnet et aucun d’entres eux n’a par la suite éprouvé le besoin de rectifier l’amalgame Daech/PYD prononcé devant eux par Erdoğan. Nous sommes bien loin de la période où le régime turc trempait dans le pétrole de Daech et s’essuyait avec le coton des mêmes, et que les “alliés” s’offusquaient mollement.

C’est d’ailleurs, dans les déclarations préliminaires de cette conférence, la seule référence qui sera faite à la partie kurde, comme si celle-ci n’avait existé que comme sigle terroriste parmi d’autres, en résonance avec la fameuse liste internationale.

Oubliée la façon dont les puissances occidentales ont utilisé à leur profit, avec moultes chantages à l’armement, l’auto-défense et l’offensive des Peuples de la région, et majoritairement les Kurdes, contre Daech et la galaxie djihadiste qui a pourri le soulèvement syrien. Oubliés les combats qui se mènent encore actuellement à l’Est de l’Euphrate contre Daech, et qui voient encore tomber des combattantEs kurdes des YPG/YPJ.

Et lorsque dans toute la presse occidentale et turque, aucun mot n’est prononcé dans le compte rendu pour signaler ce grand absent dans ce “nouveau format pour la Syrie“, à savoir plusieurs millions de personnes fédérées en Syrie Nord à partir du projet de départ du Rojava, on constate la réelle raison de cette médiatisation de la rencontre.
Erdoğan, réélu Président, est la clé incontournable pour éviter le “flot de réfugiés en Europe“ et permettre une pression suffisante à suivre sur les Kurdes, pour remettre en selle tant bien que mal un Etat-nation syrien à offrir aux futurs “reconstructeurs”.

Personne ne doute des intentions louables de Paix affichée par le quarteron de dirigeantEs. Mais on ne peux douter non plus de leurs appétits réciproques, auxquels il convient d’ajouter celui de l’Iran, d’une certaine partie nationalise arabe syrienne, et la problématique attitude d’un Président américain.

Ce sommet aura donc eu le mérite de mettre à jour une stratégie globale de convergences d’intérêts disparates mais précis dont les Peuples de la Région seront priés de faire les frais, au nom de la Paix mondiale pour les affaires.

... http://www.kedistan.net/2018/10/28/ista ... es-sommet/
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Re: Syrie

Messagede bipbip » 23 Déc 2018, 22:11

«Le retrait américain ouvre la voie à la Turquie»

Le président Erdogan ne pouvait rêver meilleur cadeau. En un simple tweet, son homologue américain (Trump) lui a offert, ce mercredi 19 décembre 2018, un blanc-seing pour lancer une nouvelle offensive en Syrie. «Nous avons vaincu l’État islamique en Syrie, ma seule raison d’y être pendant la présidence Trump», a pianoté Donald Trump sur son smartphone avant de déclarer sur une vidéo publiée dans la soirée: «Nous avons gagné […] Il est temps que nos troupes rentrent à la maison.» La décision, qui sous-entend l’évacuation des 2000 soldats américains stationnés dans la région kurde du nord de la Syrie, a pris de court une partie de son Administration, opposée à ce choix. «Elle va à l’encontre du message véhiculé ces dernières semaines, autour de la volonté de rester, et notamment de contenir la présence iranienne en Syrie.»

De surcroît, les militaires ne cessent de dire que le travail n’est pas fini, que les cellules de Daech sont encore actives», observe Dorothée Schmid, en charge du programme «Turquie contemporaine» à l’Institut français des relations internationales (Ifri). Peu avant cette déclaration, le département d’État avait même annoncé qu’il approuvait la vente de système de missiles antimissiles Patriot à la Turquie dans ce qui semblait être, outre une alternative à l’achat par Ankara de S-400 russes, une concession faite aux Turcs en échange d’un renoncement à intervenir en Syrie.

Les cartes sont désormais brouillées. Et le terrain particulièrement glissant, à en croire les menaces proférées ce jeudi par le ministre turc de la Défense. «Nous avons maintenant Manbij et l’est de l’Euphrate en face de nous. Nous travaillons activement sur ce sujet», a déclaré Hulusi Akar, en prévenant que les factions rebelles kurdes du nord de la Syrie, accusées de collusion avec le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) qu’Ankara combat sur son propre territoire «seront enterrées dans leurs fossés quand l’heure sera venue».

Lundi déjà, le président Erdogan s’était vanté d’avoir désormais le feu vert de Washington pour que «les groupes terroristes soient chassés de l’est de l’Euphrate», après un entretien téléphonique avec Donald Trump. «Nous pouvons enclencher nos opérations en Syrie à n’importe quel moment à partir des territoires qui correspondent à nos projets», a-t-il ainsi averti, pas moins d’une semaine après avoir annoncé publiquement une offensive imminente sur la ville de Manbij.

Si elle se concrétise, cette opération serait la troisième lancée par Ankara en Syrie. Épaulées par les combattants anti-Assad de l’Armée syrienne libre, les forces militaires turques étaient parvenues à déloger Daech de Jaraboulous en 2016. Deux ans plus tard, début 2018, elles sont de nouveau passées à l’acte, cette fois-ci pour repousser de l’enclave d’Afrine les combattants kurdes des Unités de protection du peuple (YPG), classées «terroristes» par le pouvoir turc.

... https://alencontre.org/moyenorient/syri ... rquie.html
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Re: Syrie

Messagede bipbip » 03 Jan 2019, 01:38

En Syrie, le retrait américain exacerbe les incertitudes

La Maison Blanche a décidé le retrait des forces américaines de Syrie. Le président Donald Trump a tweeté : « Nous avons vaincu Daech en Syrie, ma seule raison d’y être pendant la présidence Trump ». Quelle sera la prochaine étape ?

... https://orientxxi.info/magazine/en-syri ... tudes,2831
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