Japon

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Messagede Pïérô » 20 Mar 2011, 11:49

Le fatalisme n'es pas un horizon indépassable, communiqué bien combatifs d'un syndicat japonais :

Battons-nous pour vivre !

Organiser des activités de secours pour la région touchée par l’unité des travailleurs et de la solidarité ! Arrêt de toutes les centrales nucléaires immédiatement!"

Une déclaration faite par le syndicat indépendant des travailleurs du chemin de fer Doro-Chiba sur le récent tremblement de terre au Japon, et la réponse du gouvernement à son égard.

Organiser des activités de secours pour la région touchée par «l’unité des travailleurs et de la solidarité !

Arrêtez toutes les centrales nucléaires immédiatement !

Aucun licenciement sous le prétexte du tremblement de terre !

Battons-nous pour vivre !

14 mars 2011

Doro-Chiba


Le terrible tremblement de terre le 11 Mars a provoqué une catastrophe de grande ampleur dans le Nord-Japon et sur l’ensemble du territoire de l’Est du Japon.

Nous n’avons pas encore reçu toute l’image de ce qui s’est passé et ce qui se passe réellement : combien de vies sont perdues, combien de personnes cherchent maintenant de sauvetage, et ainsi de suite.

En ce moment même, de nombreuses vies sont perdues.

Peu de maisons d’hébergement sont fournies avec de l’eau, la nourriture, l’électricité, un traitement médical.

En outre, les usines nucléaires de Fukushima sont hors de contrôle par l’échec fatal des systèmes de refroidissement et sont précipitées dans une catastrophe après deux explosions des installations nucléaires.

Le plan de sauvetage du gouvernement a été en faillite.

Il nous faut organiser des actions de secours des populations touchées de la zone par l’unité des travailleurs et de la solidarité.

Bien sûr, l’énorme tremblement de terre de l’Est du Japon et ce qui a suivi le tsunami, ont été au-delà de toute prévision.

Il est cependant évident que des mesures n’ont pas été suffisamment prises pour faire face au tremblement de terre, même si les autorités avaient été averties qu’un grand tremblement de terre aurait lieu dans les 10 ans avec une certitude de 99%.

La réalité est que l’ordre du jour néo-libéral a été réalisé sur le principe de "concurrence et auto responsibilité" au prix du sacrifice des communautés locales et de la vie des gens qui travaillent.

Les gouvernements locaux ont été mis dans une difficulté financière critique et dans une situation loin de se préparer pour les tremblements de terre possibles.

Élargir le drame du tremblement de terre est le résultat inévitable de cette politique.

Ce qui se passe actuellement à Fukushima est aussi un exemple typique de la faillite des collectivités locales.

Les habitants de la zone dans un rayon de 20km des centrales nucléaires sont chassés de leurs maisons, qui ont à peine échappé au tremblement de terre, dans le froid, sous le ciel d’hiver.

De nombreuses personnes sont contaminées par les explosions des installations nucléaires.

Les centrales nucléaires ont été construites sur les «nids de tremblement de terre" par le gouvernement et les sociétés d’énergie électrique, qui ont insistés pour pretendre que les centrales nucléaires sont absolument sûres et offrent de l’énergie propre.

Cela s’est avéré être un mensonge flagrant.

Les centrales nucléaires sont un instrument miracle du capital pour parvenir à une quantité énorme de profit et pour le gouvernement un outil essentiel pour l’armement nucléaire.

Il a été exposé dans la pire forme ce que ces politiques voulaient vraiment dire.

Il est rapporté que les troupes des Forces d’Auto-Défense (SDF) vont mettre les routes principales vers la région touchée, sous leur contrôle.

Les activités de secours d’un grand nombre de personnes soucieuses de la situation des habitants concernés sont bloquées sous le nom de «sécuriser la route de sauvetage" par les SDF.

Même la distribution physique minimum est arrêté : trois jours après le tremblement de terre, les denrées alimentaires ont disparues des super marchés, non seulement dans les régions touchées, mais aussi dans la Zone métropolitaine de Tokyo.

Alors que l’armée est dominante partout, les activités de sauvetage et de transport et de distribution de biens de secours sont en difficulté.

Étonnamment, le porte avions américain nucléaire, Ronald Reagan, est arrivé dans un port attenant à la zone touchée.

Même en face de la réalité, dans laquelle des dizaines de milliers de personnes sont encore ensevelies sous les débris ou en attente de sauvetage dans l’isolement, la sécurité publique est le thème prioritaire de la classe politique au pouvoir.

Une tentative est en cours pour établir un système de mobilisation en temps de guerre sous le slogan de «l’unité nationale pour surmonter la crise nationale».

Il est évident que toutes les informations essentielles, en particulier sur les accidents nucléaires sont manipulés et que les faits sont prudemment dissimulés.

Même les explosions violentes de l’unité 1 et 3 de Fukushima Daiichi centrale nucléaire sont décrites en tant que problème pas grave et nous ne sommes pas du tout informé de ce qui est effectivement en développement sur le site de l’accident, tandis qu’un volume important de matières radioactives s’échappent des réacteurs et que la crise est imminente.

À ce moment critique où tous les efforts devraient être faits pour empêcher la fusion du réacteur , la seule préoccupation du gouvernement et TEPCO (Tokyo Electric Power Company) est de savoir comment maintenir leur politique de promotion de l’énergie nucléaire.

Toutes les forces politiques, Parti démocratique de l’administration Kan, Parti libéral-démocrate, Parti Komei et d’autres, se joignent à la "trêve politique" en face de l’énorme tremblement de terre et va présenter des mesures de sauvetage, y compris «augmentation d’impôt pour la restauration" "révision du budget en réduisant l’allocation d’aide "pour financer société endommagé" aides pour la restauration des finances ", etc.

Leur but est de surmonter la crise sociale actuelle à travers une exploitation globale et le pillage des gens qui travaillent, en prenant occasion de la situation épouvantable des personnes victimes et des régions.

il est désespérément nécessaire pour les travailleurs, les agriculteurs, les pêcheurs et les petites entreprises, qui ont tout perdu par le séisme et le tsunami, non pas tant des aides financières, mais d’endroits où vivre, des moyens de survivre, sans condition un traitement médical gratuit, etc

Le budget de la défense doit etre aboli ; pas l’allocation d’aide sociale.

Dans toute la région de l’Est du Japon, de nombreux travailleurs ont déjà perdu leur emploi.

Même dans la préfecture de Chiba, 500 kilomètres loin du centre sismique, la région de la baie est attaqué par liquéfaction : rues et les édifices sont sévèrement fissurés.

incendies à grande échelle font rage dans le complexe industriel.

Près de la moitié de toute la terre japonaise souffre d’un dommage grave et l’économie japonaise est frappée par un coup dévastateur.

Le résultat est une attaque tous azimuts sur les travailleurs : licenciements massifs, sous le prétexte du tremblement de terre et un chômage à grande échelle.

L’énorme tremblement de terre de l’Est du Japon va procéder à un changement total en cours de la société japonaise.

la situation des Travailleurs venait d’arriver à un point critique lorsque le tremblement de terre,est survenu.

Nous avons connu l’an dernier, une violente tempête de licenciement de masse : licenciement par la privatisation de l’Agence de la sécurité sociale, licenciement JAL de travailleurs désignés, le licenciement des travailleurs de plusieurs milliers d’emplois irréguliers par JP (Japan Post), etc

Un grand nombre des travailleurs ont été plongés dans l’emploi irrégulier ou travailleurs pauvres.

Alors que le système de sécurité sociale a été considérablement démantelé, il est devenu de plus en plus difficile de survivre au quotidien pour les travailleurs.

Juste à ce moment, l’énorme tremblement de terre a éclaté, donnant un coup mortel à ceux qui sont fragilisés.

Les classes dirigeantes du monde entier sont horrifiées de voir une situation critique, selon laquelle l’effondrement de l’économie se répand à partir du japon vers d’autres pays au milieu de la crise économique mondiale et que l’explosion de voix en colère de la classe ouvrière, enflammé par ces développements, secoue le monde entier.

Nous avions déjà commencé la campagne nationale de lutte des chemin de fer national contre l’offensive néo-libérale.

Ce mouvement marque un grand défi pour la revitalisation du mouvement syndical par la collecte des voix en colère des travailleurs et l’organisation d’actions puissantes.C’est le moment précis afin de promouvoir vigoureusement cet effort.

Battons-nous pour vivre.

Organiser des actions de secours dans l’unité des travailleurs et de solidarité pour les personnes touchées et les zones avec tous notre pouvoir!

Nous exigeons une offre suffisante et immédiate du logement, des denrées alimentaires et les traitements médicaux sans condition pour toutes les personnes touchées!

Arrêt immédiat de toutes les centrales nucléaires!

Arrêt des licenciements sous le prétexte du tremblement de terre!

Donnons un coup décisif et définitif au néo-libéralisme!

Kan Kick administration dehors!

Le syndicat doit se trouver a l’avant-garde de cette lutte !


traduction rapide

http://libcom.org/news/lets-organize-re ... uclear-pla


De : syndicat travailleurs Doro-Chiba JAPON
samedi 19 mars 2011


http://bellaciao.org/fr/spip.php?article115074
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Re: Japon

Messagede ivo » 16 Juin 2012, 09:36

Le Japon décide de redémarrer deux réacteurs nucléaires
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C'est une première depuis la catastrophe de Fukushima provoquée par le tsunami du 11 mars 2011. Le Premier ministre japonais, Yoshihiko Noda, a ordonné le redémarrage de deux réacteurs nucléaires de l'ouest du pays.

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Manifestation anti-nucléaire devant la résidence du Premier ministre à Tokyo © Reuters Yuriko Nakao

Au terme d'un long processus de négociation entre le gouvernement et les autorités locales, le premier ministre a donc décidé de relancer les deux unités d'Ohi, exploitées par la compagnie Kansai Electric Power. Elles avaient auparavant été jugées sûres par l'Agence de sécurité nucléaire, un comité ad hoc et les élus locaux. C'est donc une première depuis la catastrophe de Fukushima puisque tous les réacteurs (50 au total) de l'archipel étaient à l'arrêt.

Une décision murement réfléchie mais sans surprise. Dans la semaine le chef du gouvernement japonais s'était déjà prononcé pour un redémarrage. M. Noda, justifiant son choix par la nécessité de prendre en compte les répercussions négatives sur l'économie et la vie des citoyens d'une insuffisance de courant. Le Premier ministre a promis qu'il ferait tout pour qu'une nouvelle catastrophe ne se reproduise pas.

"Le parti au pouvoir prend des décisions horribles, alors même que la nouvelle autorité de régulation nucléaire indépendante promise n'est pas encore en place" (Nobuteru Ishihara, responsable de l'opposition)

Si cette annonce est une victoire pour l'industrie nucléaire japonaise, elle ne fait pas l'unanimité. Une pétition appelant à l'abandon de l'énergie nucléaire et rassemblant quelque sept millions de signatures a été remise au gouvernement vendredi par le prix Nobel de littérature Kenzaburo Oe accompagné d'autres éminentes personnalités. Des milliers de manifestants opposés à l'emploi de l'énergie nucléaire se sont rassemblés vendredi soir et samedi devant la résidence du Premier ministre.


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Re: Japon

Messagede ivo » 29 Juil 2012, 18:58

Des manifestants anti-nucléaire encerclent le Parlement japonais
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A Tokyo, quelque 10.000 manifestants se sont rassemblés devant le parlement japonais, avant de former une chaîne humaine autour du bâtiment. Les manifestations contre le nucléaire sont de plus en plus nombreuses au Japon depuis la catastrophe de Fukushima.

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A l'approche du parlement japonais, les manifestants ont formé une chaîne humaine © Reuters Yuriko Nakao

Une dizaine de milliers de personnes ont manifesté, dimanche, à Tokyo. Ils protestent contre le nucléaire, et en particulier contre la remise en service, récemment, de deux réacteurs de la centrale d'Ohi, dans l'ouest du pays.

Ces manifestants ont fini par former une chaîne humaine encerclant le parlement japonais. "Non au nucléaire, non au redémarrage" pouvait-on lire sur les pancartes.

Plus d'un an après la catastrophe nucléaire de Fukushima en mars 2011, on assiste à de plus en plus de manifestations anti-nucléaire au Japon. La plus importante remonte au 16 juillet dernier : 200.000 personnes s'étaient alors réunies dans un parc de Tokyo.

A quelques mètres de la manifestation anti-nucléaire à Tokyo, les précisions de notre correspondant Frédéric Charles
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Re: Japon

Messagede ivo » 14 Sep 2012, 09:16

Le Japon va annoncer l'arrêt à terme de la production nucléaire
http://sciencesetavenir.nouvelobs.com/n ... eaire.html
Le gouvernement japonais va annoncer ce vendredi mettre un terme à la production nucléaire du pays d'ici aux années 2030, dix-huit mois après l'accident de Fukushima, rapporte la presse japonaise.

Le Premier ministre Yoshihiko Noda devait réunir ses principaux ministres à 16H30 locales (07H30 GMT) autour du nouveau plan énergétique à établir pour tirer les conséquences de la catastrophe, ont affirmé les agences de presse Jiji et Kyodo.

D'après la presse, ce plan comprendra notamment l'arrêt progressif des 50 réacteurs du pays d'ici à la décennie 2030, faisant du Japon le troisième pays au monde après l'Allemagne et la Suisse à décider de sortir du nucléaire depuis Fukushima.

L'énergie nucléaire représentait près de 30% de la consommation de courant au Japon avant l'accident qui a débuté le 11 mars 2011 dans la centrale Fukushima Daiichi (220 km au nord-est de Tokyo), consécutif à un puissant séisme et le passage d'un tsunami géant sur la région.

Elle ne compte toutefois que pour une très faible part à l'heure actuelle, seuls deux réacteurs étant actuellement en opération, dans le centre du Japon. Les autres sont arrêtés, soit à cause d'un séisme soit en raison des mesures de sécurité supplémentaires exigées par les autorités après l'accident.

Depuis des mois, les autorités planchent sur un "nouveau plan énergie" pour le Japon qui a dû fortement augmenter ses importations de gaz naturel depuis l'accident pour compenser la baisse de production nucléaire.

La semaine dernière, le Parti Démocrate du Japon (PDJ, centre-gauche) de M. Noda a publié un programme énergétique qui devrait servir de canevas aux décisions du gouvernement.

Le PDJ a souligné que la troisième puissance économique mondiale devait "mettre toutes ses forces dans la balance pour qu'aucune centrale nucléaire ne fonctionne lors de la décennie 2030".

Il a édicté trois principes pour y parvenir: ne plus construire de centrale nucléaire, arrêter les réacteurs existants après 40 ans d'activité et n'accepter le redémarrage des tranches suspendues qu'après des examens de sécurité menés par une autorité ad hoc.

Le programme du PDJ suggère aussi que le Japon développe davantage les énergies renouvelables, prenne des mesures d'économie d'énergie, exploite les ressources des mers entourant l'archipel et se fournisse à un prix raisonnable en GNL (gaz naturel liquéfié) et autres énergies fossiles, y compris les gaz de schiste.
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Re: Japon

Messagede ivo » 14 Sep 2012, 12:56

Le Japon sortira du nucléaire d'ici 2030
http://www.franceinfo.fr/monde/le-japon ... 2012-09-14
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Re: Japon

Messagede ivo » 15 Sep 2012, 09:55

Le Japon va quand même construire les nouveaux réacteurs nucléaires prévus
http://www.romandie.com/news/n/_Le_Japo ... 120841.asp
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Re: Japon

Messagede ivo » 01 Oct 2012, 19:30

Japon : reprise des travaux de construction d'un réacteur nucléaire
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D'ici 30 ans le Japon ne tournera plus à l'énergie nucléaire, avait annoncé le gouvernement voici deux semaines. Dès le lendemain, le ministre de l'Economie se désavouait, et autorisait la poursuite de la construction de deux réacteurs déjà en chantier. Les travaux viennent de débuter.

Image
C'est à Oma, dans la préfecture d'Aomori, que les travaux de construction d'un réacteur nucléaire ont repris © Maxppp Kyodo

C'était une promesse solennelle. Le Japon, traumatisé par la catastrophe de Fukushima, en mars 2011, s'engageait à abandonner le nucléaire d'ici 30 ans.

Le 14 septembre, le gouvernement annonçait l'arrêt progressif et complet de la production. Il édictait trois principes : arrêter les réacteurs existants au bout de 40 ans, n'accepter le redémarrage des tranches suspendues qu'après des examens de sécurité, et ne plus construire de centrales.

Reprise du chantier sur un réacteur nucléaire

Mais, dès le lendemain, Yukio Edano, ci-devant ministre de l'Economie, du Commerce et de l'Industrie, annonçait que le gouvernement allait tout de même autoriser la poursuite de la construction des deux réacteurs déjà en chantier.

Electric Power Development indique aujourd'hui avoir repris les travaux sur le site d'Oma, au nord de l'archipel, après avoir reçu le feu vert du gouvernement. En l'occurence, celui du ministre Yukio Edano qui a souligné que ce réacteur devrait répondre à toutes les nouvelles exigences de sécurité des autorités avant d'être autorisé à fonctionner.

Le maire a demandé devant la justice l'arrêt des travaux.

Les travaux ont repris sur le site d'Oma, avec 18 mois de retard sur l'échéance initiale. Frédéric Charles

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Re: Japon

Messagede ivo » 12 Oct 2012, 20:47

Fukushima : Tepco reconnaît avoir minimisé le risque de tsunami
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C'est la première fois que la compagnie d'électricité nippone admet que la catastrophe nucléaire aurait peut-être pu être évitée. Tepco reconnaît en effet avoir minimisé le risque, par peur de devoir fermer la centrale de Fukushima.

Image
Au centre, le président de Tepco, Tokyo Electric Power Company © Reuters Issei Kato

Des aveux lourds de conséquences, 19 mois après la catastrophe de la centrale de Fukushima. La société Tepco, qui avait toujours soutenu que son plan de sécurité et sa gestion de la crise étaient conformes et que le séisme et la vague dépassaient toutes les prévisions possibles, est revenue vendredi sur ses affirmations, dans un rapport intitulé "Politique fondamentale pour la réforme du disposiitif nucléaire de Tepco".

L'opérateur a en effet reconnu qu'il savait qu'il devait améliorer la sécurité de ses réacteurs. Mais n'en avait rien dit, ni fait, de peur des conséquences. Il craignait notamment que ces travaux de prévention ne l'oblige à fermer provisoirement. "Il y avait aussi cette inquiétude que si de nouvelles et sévères mesures étaient imposées, cela provoquerait une préoccupation sur la sûreté de toutes les centrales existantes", dit le rapport.

Un danger stratégiquement nié

Des confessions encore plus graves que ce qu'avait pointé un rapport officiel en juillet dernier qui fustigeait l'aveuglement de Tepco. Pour cette commission, l'opérateur, comme le gouvernement japonais, n'avaient "pas perçu la réalité du danger, car ils croyaient au mythe de la sécurité nucléaire". Or, ils l'avaient bien perçue, mais l'avaient stratégiquement niée.

On ignore encore quelle sera la réaction des Japonais et des autorités du pays. Mais Tepco a déjà payé lourdement son inconséquence. Faute d'avoir fait les aménagements nécessaires à temps, non seulement il est responsable de la catastrophe que l'on sait, mais il a dû fermer 17 réacteurs, verser des indemnisations colossales, il a enregistré du coup des résultats financiers catastrophiques et a dû finalement être nationalisé en août dernier.

commentaires
Conclusions: il ne faut pas mettre entre n'importe quelles mains cette énergie tout comme la conduite, de nos économies...

Bénéfice (privé) immédiat, dettes publiques...

Si on considérait autre chose que ce bénéfice immédiat il apparaitrait clairement que cet énergie est l'une des plus cher... Mais bon visiblement après les générations qui ont mis ça en place... le déluge :/


y'a pas de guillotines au japon ??
à une autre époque ils se seraient ouvert le bide ...
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Comprendre le capitalisme japonais

Messagede indignados » 01 Mai 2013, 12:15

A lire sur le blog de citoyenactif. Vraiment très intéressant, car au delç du système capitaliste japonais et ses rouages, c'est tout le système capitaliste mondialisé ( une ligne directrice et des particularité locale, s'adapte aux système et contexte politique et économique de chaque pays)
Comprendre le capitalisme japonais
http://citoyenactif.20minutes-blogs.fr/ ... onais.html
n

Le libéralisme est la croyance ou caractère efficient de l'économie de marché

.
Globalia de Jean Christophe...« Pour résoudre définitivement la question sociale, il(s) propose(nt) de partager l'humanité en deux parts inégales. Un dixième obtiendra la liberté absolue et une autorité illimitée sur les neuf autres dixièmes qui devront perdre leur personnalité et devenir en quelque sorte un troupeau Dostoievski ( Les possédés p 401


Cela ressemble au scénario de Globalia de Jean Christophe Ruffin. Au sortir de la seconde guerre mondiale, et la guerre froide : des dirigeants d'entreprises ont décidé de créer des marchés communs, ou certes un semblant de liberté parfaite ...Mais avec un prix très cher cf voir aussi Modèle Allemand"

Résumé : En trente années de politiques néolibérales, le Japon est devenu l'un des pays les plus inégalitaires de l'OCDE. La publication du livre de Sébastien Lechevalier, "La grande transformation du capitalisme japonais" , arrive à point nommé pour éclairer une zone d'ombre de l'histoire récente du Japon mais aussi pour donner des clés de compréhension à la crise du capitalisme en cours depuis 2007





Comprendre le capitalisme japonais - Le Japon à l'envers http://japon-gekokujo.over-blog.com/art ... 28396.html

 Description : Le Japon est aujourd'hui très connu en France, à travers sa culture populaire - manga, animé - et sa cuisine. Mais que sait-on au juste de cette "face cachée de la lune", située quelque part entre l'extrême-orient et l'extrême-occident ? Au-delà des clichés, ce blog apporte un éclairage sur quelques aspects méconnus de la société, de la vie politique et de la culture populaire dans l'archipel.

 Contact

 Partager ce blog



Sans-abris à Ôsaka, avril 2012 (DR/Mathieu Gaulène)







P58 : Mathieu Rigouste : " Les Marchands de la peur : la bande à Bauer et l'idéologie sécuritaire"



Les thinks thanks sont des appareils de propagande. Financés par des fonds publics, ces entreprises ou des particuliers, ce sont des instituts chargés de promouvoir une idéologie au service d'un groupement d'intérêts, des club chargé de d'influencer le pouvoir politique et/ou des " populations". Selon Christian Harburot, le directeur de l'Ecole de guerre économique, les thinks thanks " regroupent des patrons, des universitaires, des chercheurs qui réfléchissent ensemble sur un point précis pour atteindre dans le but d'atteindre un objectif" " Think thanks, un conseil made in USA", le journal du management, avril 2004. Think tanks : Un concept "made in USA" - Le Journal du Net









Extrait

Chroniques émergentes : le Japon met le pied dans la porte du libre-échange
Damien Durand (*)



le Japon franchissait enfin le pas des grandes réformes économiques et de l'ouverture à l'international ? Il faut dire que le Japon sort d'une période particulièrement déprimante en termes de politiques économiques, et a traversé un long tunnel depuis le passage du Premier ministre libéral et réformateur Koizumi (2001-2006). Depuis, c'était une succession de gouvernement sans grande envergure, incapables d'enrayer le déclin du Japon sur la scène mondiale, et même asiatique.



( Les héritages de Koizumi - La Vie des idées Les années Koizumi (2001-2006) ont profondément changé la vie politique nippone. Outre les réformes libérales et une certaine nostalgie pour le passé impérial du pays, l’ancien Premier ministre a apporté au Japon un style de communication politique radicalement nouveau



Un libéralisme bien nippon

Le principal slogan utilisé par Koizumi lors des élections de 2005 – « de la bureaucratie au peuple » (kan kara min e) – allait bien au-delà de l’assainissement des finances publiques, annonçant un vaste projet de transformation de la société, dont la déréglementation des activités économiques, la baisse du nombre des fonctionnaires et la privatisation d’un certain nombre d’agences publiques n’étaient que les manifestations les plus visibles)



Les bonnes volontés d'un pays encore protectionniste
Mais cette fois-ci, promis, juré, a dit Shinzō Abe, élu en décembre dernier, les choses vont changer et le Japon va amorcer des mutations profondes pour lui faire retrouver sa grandeur de la fin du XXe siècle.

Les observateurs avaient de quoi être sceptiques à l'arrivée au pouvoir d'Abe : celui-ci avait déjà été une fois Premier ministre (2006-2007) prenant justement la succession de Koizumi, et.

Mais l'Abe nouveau n'est plus le même, il a un vrai programme économique, s'est concilié les bonnes grâces de la Bank of Japan (BoJ) pour faire tourner la planche à billets et injecter un peu d'inflation dans la machine nippone.



Mais surtout, il semble plus que jamais décidé à réaliser son grand projet économique : faire rentrer le Japon dans le TPP, le Trans-Pacific Strategic Economic Partnership, la vaste zone de libre-échange qui émerge petit à petit des deux côté de l'océan Pacifique. trans-pacific strategic economic partnership agreement - SICE - Traduire cette page



Pour l'instant réduit à cinq Etats (le Bruneï, le Chili, la Nouvelle-Zélande et Singapour), le TPP est négocié actuellement par des pays d'un autre calibre sur le plan économique, notamment les Etats-Unis qui ont entraîné dans leur sillage le Canada, le Mexique, l'Australie ou la Malaisie. Une zone encore modeste donc, mais à l'avenir annoncé radieux.



Preuve de la gageure qui attend Shinzō Abe, le Japon reste l'un des pays développés avec les plus fortes barrières commerciales à l'entrée de son territoire. Bien que celles-ci se soient considérablement réduites, suivant ainsi le mouvement insufflé par l'Organisation mondiale du commerce, le Japon maintient un protectionnisme tarifairede deux manières. Primo, en protégeant malgré tout des secteurs de la concurrence internationale par des droits de douanes. Secundo, le Japon n'était pas un très grand instigateur de zones de libre-échange, se tenant à l'écart de ces mouvements – notamment sous la pression de plusieurs lobbys – une situation laquelle Shinzō Abe veut justement mettre un terme définitif.



Ayant de plus en plus de mal à user de l'outil douanier dans un monde où la pression vers l'ouverture des frontières commerciales se fait de plus en plus forte, le protectionnisme japonais s'est fait plutôt le spécialiste de l'autre outil insidieux freinant les importations : les barrières non tarifaires et surtout l'outil normatif qui fait fureur dans le secteur agricole, le plus fermé au Japon. Normes ubuesques, obligation qualitative et préconisations sanitaires poussées, les directives, qui se sont d'ailleurs multipliées durant la décennie 2000, visent, plus que la protection du consommateur nippon (objectif affiché à tue-tête bien entendu), à assurer celle des producteurs japonais, peu compétitifs au demeurant dans la zone asiatique.



Convaincu mais pas emballé
Mais si Shinzō Abe, homme politique taciturne et qui n'a jamais fait se lever les foules, peut aujourd'hui lancer le Japon sur le grand chantier du libre-échange, c'est également parce que le moment politique y est propice. Enfin... si l'on en croit l'étude d'opinion menée par le très sérieux journal Asahi Shimbun, les choses sont en fait un peu plus subtiles que l'image première. Si, en effet, 53% des Japonais sont favorables à l'entrée du Japon dans le TPP, en réalité seuls 39% pensent que "les intérêts du Japon seront préservés", et même 56% estiment que "l'agriculture japonaise va souffrir" (71% pensant même que "la sécurité alimentaire va se dégrader").



L''idée au Japon, où le débat sur le TPP est très présent, est plutôt de faire le constat que le Japon n'a plus le choix de pouvoir rester à l'écart du commerce international, et que c'est le moment, enfin, de rentrer de plain-pied dans la dynamique. Les chiffres semblent d'ailleurs donner raison à cette analyse, puisque le Japon a affiché un déficit record de sa balance commerciale en 2012, à hauteur de 6 927 milliards de yen (58,74 milliards d'euros). Une situation mauvaise économiquement, mais idéale politiquement pour faire passer la pilule à une opinion traditionnellement rétive à l'ouverture, et qui portait jusque-là au pouvoir ceux des candidats qui répondaient le plus aux attentes des lobb ys protectionnistes

.

Séduire les modestes, attirer les puissants
Une adhésion au TPP permettrait-elle donc de relancer la machine commerciale japonaise et enfin de faire revenir la croissance durable dans un pays qui sort de sept ans de marasme politique, et qui a connu, depuis 2008, trois années de récession ? Pas vraiment, selon les économistes, qui n'attendent pas des résultats fabuleux pour l'économie nippone

.

"Les évaluations gouvernementales chiffreraient à seulement 0,7% du PIB les gains liés à une adhésion au TTP" rappelle Bruno Ducoudré, spécialiste du Japon à l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE). "De plus, si ce traité concerne l'ensemble des secteurs de l'économie japonaise, il faut rappeler que le TPP ne comprend pas deux des principaux partenaires commerciaux du Japon : l'Union européenne et la Chine. Il ne faut donc pas en attendre un réel choc de croissance."



Ce que cherche Shinzō Abe, ce n'est donc pas un "choc de croissance", mais plutôt un "choc d'ouverture" poussant les partenaires commerciaux traditionnels du Japon à envisager également la question du libre-échange, tout en préparant les citoyens de l'archipel à de futurs engagements économiques aux conséquences, eux, beaucoup plus importants.



Et le Premier ministre japonais a plutôt fait preuve, sur ce coup, d'un flair bien placé : quelques jours seulement après que Shinzō Abe ait annoncé (fin février-début mars) la mise en place concrète de processus de négociations, le Conseil européen et la Commission européenne ont annoncé, le 25 mars, le lancement officiel de négociation sur une zone de libre-échange UE-Japon, un accord qui couvrirait potentiellement deux zones représentant un tiers du PIB mondial

.

Un accord qui permettrait aux pays européens de mieux pénétrer le complexe marché nippon, et aux Japonais de damer le pion à d'autres pays asiatiques – la Corée notamment – sur les marché à fort potentiel d'exportation, l'automobile notamment

.

Le lendemain du lancement des négociations avec l'Union européenne, c'est la Chine et la Corée du Sud qui ont fait savoir leur souhait de former une zone tripartite qui serait un mastodonte économique du libre-échange en Asie de l'Est. Pari gagné pour Shinzō Abe qui a su provoquer chez ses partenaires un sentiment qui s'était un peu émoussé depuis plusieurs années : rendre le Japon désirable sur la scène économique internationale

.

(*) Damien Durand est diplômé de Sciences Po Paris et de l'IEP Grenoble, où il s'est spécialisé dans les problématiques politiques et économiques en Asie de l'Est et du Sud-Est

.

Après avoir disséqué l'actualité française sous toutes ses coutures pour le quotidien japonais Mainichi Shimbun, il est aujourd'hui le rédacteur en chef du magazine bimestriel Pays Emergents

.

Mais les arguments des uns et des autres méritent un petit démontage : Contre la politique anti-immigrés et anti-sociale du PS, nous répondons : régularisation de tous les sans-papier !




la photo de Brigitte Bernard.


A lire : Japon : cette déflation qui n'en finit pas.. : citoyen actif

, Think Thank et " crise" : citoyen actif, le japon : citoyen actif, japon + citoyen actif
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3. Justification du protectionnisme - Un peu d'économie
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Re: Japon

Messagede bipbip » 02 Juil 2014, 07:56

Militarisation – Le Japon ouvre la voie à la révision de sa Constitution pacifiste
Le gouvernement japonais a adopté, mardi 1er juillet, une résolution levant le garde-fou constitutionnel qui empêche le Japon de mener des opérations militaires à l’étranger depuis la fin de la seconde guerre mondiale.
Ce projet de révision de la doctrine pacifiste du pays, à l’initiative du premier ministre Shinzo Abe et approuvée par Washington, marque le tournant le plus important depuis la création, il y a soixante ans, jour pour jour, de la Force d’autodéfense, (SDF), le nom officiel de l’armée nippone.
... http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article32379


Mobilisation au Japon contre le militarisme
Près de 10.000 personnes ont manifesté lundi 30 juin contre les projets gouvernementaux de "réinterpréter" la Constitution pacifiste du pays, alors qu’un homme tentait la veille de s’immoler pour marquer son opposition.
... http://www.paroleslibres.lautre.net/spi ... rticle1820
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Re: Japon

Messagede bipbip » 02 Avr 2015, 15:16

Japon : Affrontements à Okinawa

Des affrontements ont éclaté lundi matin au Japon autour du projet de déménagement de la base américaine de de Funtenma.

Le gouverneur d’Okinawa veut que soient stoppées les opérations en vue du déplacement de cette base aérienne vers la commune de Nago, à l’est de l‘île. Mais, pour Tokyo, il est “extrêmement important” de rendre le terrain de la base aérienne de Futenma à ses habitants. Ces derniers se plaignent de nuisances sonores, des risques d’accidents et y voient une porte ouverte à la criminalité.

Le déplacement du site à Nago avait été décidé en 1996, les États-Unis cherchant à apaiser la colère locale après le viol d’une écolière par des militaires américains. Le dossier s’est enlisé ensuite avec des débats incessants.

Okinawa abrite la plus grande partie des 47.000 soldats américains basés au Japon, et leur présence est mal vécue par les habitants.

http://www.dailymotion.com/video/x2l4jr3

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Re: Japon

Messagede bipbip » 17 Juil 2015, 02:04

Tokyo : Des dizaines de milliers de manifestants contre la militarisation
Les projets de loi de défense controversés du premier ministre japonais Shinzo Abe doivent être votés jeudi en session plénière de la chambre basse, au lendemain d’un rassemblement de dizaines de milliers d’opposants qui y voient la fin de la Constitution pacifiste du pays.
Quelque 60 000 personnes, selon les organisateurs, ont participé à une manifestation devant le Parlement mercredi soir, après l’adoption en commission de ces réformes destinées à renforcer le rôle militaire du Japon sur la scène internationale.
... https://communismeouvrier.wordpress.com ... arisation/


Protestation de masse au Japon contre la militarisation
Le 15 juillet, des dizaines de milliers de personnes (jusqu’à 60.000 selon l’AFP) ont manifesté devant le parlement à Tokyo contre le projet de réformer la constitution afin de permettre l’envoi de troupes japonaises à l’étranger. De nouvelles manifestations sont prévues dès le 17 juillet (page Facebook https://www.facebook.com/events/315488835241525/).
... https://communismeouvrier.wordpress.com ... arisation/
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Re: Japon

Messagede bipbip » 19 Juil 2015, 12:20

Nouvelles manifestations à Tokyo contre le militarisme

Le 17 juillet, des milliers de personnes ont à nouveau manifesté à Tokyo (Japon) contre la réforme constitutionnelle militariste du premier ministre Shinzo Abe. Selon cette réforme, l’Etat japonais aurait le droit de faire intervenir l’armée hors des frontières du Japon, ce qui était jusque-là interdit par la constitution. De nombreuses organisations pacifistes, antimilitaristes et progressistes se mobilisent contre cette réforme, comme par exemple les associations de rescapés des bombardements de Hiroshima et Nagasaki. Ainsi hier des milliers de personnes ont manifesté à la fois devant les bureau du premier ministre et devant la Diète.

https://communismeouvrier.wordpress.com/
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Re: Japon

Messagede bipbip » 21 Juil 2015, 01:18

Japon : « Nous n’accepterons pas la politique de Abe »

Au Japon, les protestations se poursuivent contre la politique du premier ministre nationaliste Abe qui a abrogé l’article de la constitution interdisant l’envoi de troupes japonaises hors des frontières. Pour bien des Japonais, cette réforme constitutionnelle vise à renforcer le militarisme, à permettre les interventions militaires et menace donc la paix. Ecrit comme un haïku, le slogan « Nous n’accepterons pas la politique de Abe » fleurit dans les rues des villes japonaises.

... https://communismeouvrier.wordpress.com ... ue-de-abe/
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Re: Japon

Messagede bipbip » 22 Juil 2015, 13:48

La remilitarisation du Japon au forceps

Le Premier ministre japonais veut imposer une nouvelle loi militariste face à une opposition pacifiste massive.

Depuis des années, la droite nippone tente de faire accepter à la population une rupture radicale avec ses convictions pacifistes, forgées par la prise de conscience du désastre que représenta la période 1937-1945. Tout est bon pour cette entreprise : dramatisation de la montée des tensions géopolitiques dans la région ; déclarations négationnistes visant à banaliser les crimes commis sous le régime impérial, exaltation du nationalisme de puissance et recours aux sectes ou association telles la puissante Nihon Kaigi ; intervention sur les programmes scolaires en histoire, manipulation des symboles, rupture du tabou concernant l’arme nucléaire ; « réinterprétation » de l’article 9 de la Constitution de 1947 renonçant à la guerre…

Bien qu’elles n’aient cessé de renforcer leur capacité, le rôle des Forces d’Autodéfense (FAD, le nom officiel de l’armée) est resté très délimité, centré sur l’Archipel. Les premières interventions extérieures ne remontent qu’à 1992, dans le cadre onusien et en dehors des zones de combat, dépendant à chaque fois d’une décision parlementaire. En juillet 2014, la « réinterprétation » de l’article 9 avait permis à Shinzo Abe, Premier ministre japonais, de donner au Japon le droit de participer à des systèmes de défense collective. Il a maintenant décidé de franchir un pas décisif en faisant adopter une nouvelle loi permettant aux FAD d’être déployées à l’étranger pour peu que « la survie du Japon soit menacée ». Ladite « survie » pouvant être « menacée » de bien des façons (approvisionnement énergétique, etc.), il s’agit en fait d’un blanc sein.

Shinzo Abe peut s’appuyer sur Washington, qui souhaite que Tokyo joue un rôle plus actif en ce domaine, et sur les majorités parlementaires. Il a obtenu le 16 juillet un premier vote favorable à la Chambre basse. Les textes doivent maintenant passer devant la Chambre haute. L’objectif est d’obtenir une adoption définitive à marche forcée, dès septembre.

Ce que le Premier ministre n’avait pas prévu, c’est l’ampleur de l’opposition pacifiste qui allait se manifester dans le pays, malgré des années de propagande militariste. Des dizaines de milliers de personnes ont manifesté contre le projet de loi, entourant notamment le Parlement le 16 juillet aux cris de « Abe démission », « Non à la guerre ». La très grande majorité des juristes ont souligné qu’il était inconstitutionnel, contredisant l’article 9. De nombreux universitaires et intellectuels se mobilisent. Seuls 18 % des Japonais approuvent le projet, selon un sondage de la chaîne de télévision publique NHK en date du 12 juillet, et la cote de popularité de Shinzo Abe est tombée à 41 %.

L’offensive du gouvernement Abe ne se limite pas au seul rôle des FAD. Il veut imposer dans l’île méridionale d’Okinawa un redéploiement d’une base militaire états-unienne, mais il n’a toujours pas réussi à briser la résistance de la population et des élus locaux. Il introduit de lois sécuritaires (onze textes de plus ont été adoptés le 16 juillet) qui visent notamment à interdire de façon discrétionnaire – au nom de la sécurité nationale – la publication d’information qui mettrait en cause le système, y compris l’industrie nucléaire. Militarisme extérieur, autoritarisme intérieur, restriction des libertés civiques, reconstruction d’une histoire officielle et d’une idéologie nationaliste forment un tout.

Pierre Rousset

http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article35477
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