Tunisie, Egypte, Algérie... printemps arabe

Tunisie, Egypte, Algérie... printemps arabe

Messagede Pïérô » 30 Jan 2011, 03:41

Communiqué d'Alternative Libertaire :

Tunisie, Egypte, Algérie, Jordanie, Yémen…

Des peuples en lutte pour la liberté et la justice sociale !

La vague de contestation née à Sidi Bouzid le 17 décembre ne cesse de grossir. Provoquée par le geste de désespoir de Mohamed Bouazizi, elle redonne l’espoir d’un monde meilleur à des millions de personnes dans un nombre croissant de pays arabes. Après les émeutes en Algérie et en Libye en début de mois, ce sont maintenant l’Égypte, la Jordanie et le Yémen qui connaissent à leur tour des mouvements sociaux d’ampleur. Ce n’est pas étonnant, car au-delà des particularités propres à chaque pays, ils partagent des caractéristiques fondamentales : la pauvreté d’une majorité de la population, lourdement aggravée par la crise, et des régimes autoritaires plus ou moins brutaux qui ont toujours accaparé les richesses.

En Tunisie, la mobilisation de la rue ne faiblit pas. Après la chute du tyran, les gens auraient pu rentrer chez eux, faire confiance aux politiciens et attendre la suite des évènements devant la télé. Cela n’est pas le cas. Se débarrasser de la mafia Ben Ali-Trabelsi n’est pas suffisant, c’est tout l’ancien régime du parti-État, le Rassemblement Constitutionnel Démocratique (RCD) qu’il faut détruire.

La constitution du gouvernement d’union nationale le 17 janvier, montre que les caciques du RCD comptent s’accrocher au pouvoir. La frange la plus modérée de la révolution est prête a accepter un compromis pour hâter une normalisation qui est demandée par toutes celles et ceux que la révolution fait trembler : le patronat, les investisseurs étrangers, les régimes algérien et libyen, la France, Israël, les États-Unis, etc…

Les révolutionnaires les plus déterminés refusent les demi-mesures qui permettraient à l’ancien régime de se perpétuer après un ravalement de façade. Leur principale revendication est que le RCD dégage : qu’il dégage du gouvernement, qu’il dégage de l’administration, des entreprises, des lycées… Les manifestations contre le gouvernement se succèdent dans la capitale comme dans les principaux foyers de la révolution. Depuis dimanche 23 janvier des centaines de personnes de la Caravane de la libération, partie la veille du centre ouest (Menzel Bouzaiane, Sidi Bouzib, Regueb, Kasserine), campent devant le palais du premier ministre.

Des grèves massivement suivies ont eu lieu à l’initiative des secteurs combatifs de l’Union générale des travailleurs tunisiens (UGTT), en début de semaine dans l’enseignement primaire, et mercredi une grève générale régionale a touché 5 gouvernorats (départements) dont Sfax, deuxième ville du pays. Des travailleuses et travailleurs passent à l’action directe pour dégager les hommes de Ben Ali toujours en poste dans les institutions, les administrations, les entreprises publiques, les médias. Les PDG de Telecom Tunisie, la STAR (assurance), la BNA (banque) ont été énergiquement mis à la porte par leurs salariés.

Face à la pression populaire, le premier ministre Mohammed Gannouchi a reculé pas à pas, lâchant des miettes dans l’espoir de calmer la rue, sans succès. Finalement dans la soirée du jeudi 27 janvier, il a fait une concession majeure : les ministres RCD qui détenaient des postes clés (la Défense, l’Intérieur, les Finances, les Affaires étrangères) ont été remplacés par des technocrates ; il reste deux anciens ministres de Ben Ali a des postes moins importants qui, pour faire passer la pilule, ont démissionné du RCD.

Est-ce que cette nouvelle reculade amènera un retour au calme ? Rien n’est moins sûr. Les habitantes et habitants des régions pauvres de l’intérieur, les travailleuses et les travailleurs, les jeunes chômeuses et chômeurs ne se laisseront pas voler leur révolution sans rien faire. Car ce sont elles et eux qui ont le plus souffert de l’ancien régime et de sa soumission à la dictature des marchés, car se sont elles et eux qui sont à l’origine de la révolution et en ont payé le prix fort. Car les problèmes qui les ont fait descendre dans la rue sont toujours là : pauvreté, chômage, corruption, clientélisme.

En Jordanie, il y a eu trois journées de manifestations depuis la chute de Ben Ali. A l’appel des syndicalistes, des partis islamistes et des partis de gauche des milliers de personnes sont descendues dans les rue d’Amman la capitale et d’autres villes du pays au cri de : « Non à l’oppression, oui au changement ! », « Nous voulons la liberté et la justice sociale ! », « Non à la faim qui vise à nous mettre à genoux ! »

Au Yemen, un des pays arabes les plus pauvres, des milliers de manifestants exigent le départ du président Ali Abdallah Saleh, au pouvoir depuis 32 ans.

En Égypte, le président Hosni Moubarak, en place depuis 30 ans, commence à trembler sur son trône : depuis plusieurs jours, les forces de sécurité du régime répriment durement les manifestations faisant des dizaines de morts et des milliers de blessés en deux jours. Après avoir coupé à la population les connexions téléphoniques et internet, importants outils d’information libre et d’organisation des soulèvements, Hosni Moubarak a limogé le gouvernement et a promis des réformes démocratiques. Mais en Égypte comme en Tunisie, les miettes lancées au peuple par un régime menacé ne suffisent pas à refroidir l’ardeur révolutionnaire de la population, qui continue à descendre dans les rues du Caire pour exiger que le président dégage.

Alternative libertaire réaffirme son soutien à la lutte de ces peuples pour la liberté et la justice sociale et dénonce la compromission de l’État français avec les régimes autoritaires des pays arabes.

Alternative Libertaire, le 29 janvier 2011

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Re: Tunisie, Egypte, Algérie, Jordanie, Yémen…

Messagede JPD » 31 Jan 2011, 16:05

Le monde arabe est en feu !
dialogue avec un anarchiste syrien


Les grandes révoltes qui secouent le monde arabe au Yémen, en Algérie, en Tunisie et maintenant en Égypte ont pris tout le monde par surprise. Il s’agit, sans aucun doute, de l’un des plus important événement de notre époque. Le message est clair : aucun endroit dans le monde n’est condamné à être le terrain de jeu d’un dictateur-soutenu-par-les-impérialistes. Des régimes extraordinairement autoritaires comme celui de Ben Ali se sont montrés complètement impuissants face à ’un peuple en lutte, uni et déterminé. Les porteurs de ces rébellions sont jeunes, salariés ou chômeurs, des pauvres qui façonnent présentement le visage de la région, donnant des frissons aux cliques de Washington et Tel-Aviv. Toutes les armes amassées par le régime de Moubarak, toute l’aide militaire américaine n’ont pu empêcher la protestation de grandir de plus en plus. Ils font preuve de la puissance du peuple et de la classe ouvrière quand ils se rencontrent, ils montrent la capacité politique des gens ordinaires pour construire des organes de double pouvoir avec un clair instinct libertaire et ils révèlent au monde que nous sommes dans une ère de changement révolutionnaire. Nous avons eu un dialogue rapide avec notre camarade et ami Mazen Kamalmaz en Syrie, rédacteur du blog anarchiste arabe qui parle de l’importance de ce développement politique splendide.

interview et différents textes sur http://oclibertaire.free.fr/
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Re: Tunisie, Egypte, Algérie, Jordanie, Yémen…

Messagede barcelone 36 » 31 Jan 2011, 20:18

http://federation-anarchiste.org/spip.php?article977
Communiqué FA. Tunisie, Egypte.
De la révolte à la révolution.
samedi 29 janvier 2011

Après avoir chassé le dictateur Ben Ali, la population tunisienne, et particulièrement la jeunesse, continue son combat et sa marche vers la liberté. Une partie de la population, notamment les plus pauvres, rejette le système de partis au pouvoir et refuse de se laisser enfermer dans des joutes électorales. En continuant sa lutte, la population tunisienne peut profiter de cet élan de liberté pour arracher de nouveaux droits : répartition des richesses, sécurité sociale, laïcité affirmée, libertés politiques. L’enjeu essentiel est de construire et renforcer les formes d’auto-organisation et de résistance syndicale, communale, dans les villages et les quartiers.

La lutte du peuple tunisien a fait tâche d’huile dans d’autres pays arabes (Algérie, Égypte, Yémen, etc.) même si les circonstances ne sont pas les mêmes. On peut dire que la révolte tunisienne a commencé avec le soulèvement de la population du bassin minier de Gafsa, en 2008, alors qu’il y a peu de luttes syndicales dans les autres pays où les gouvernements ont pris soin de briser tout mouvement d’opposition. En Tunisie, les appels à la grève générale ont permis de donner une assise sociale à la contestation : certains patrons se sont faits virer, des assemblées se tiennent. Il en est ressorti des formes d’auto-organisation pour assurer la vie quotidienne de la population. Ce sont ces formes d’auto-organisation qui ont aussi permis de résister à la répression des milices.

Globalement, dans la plupart des pays et notamment en Égypte, c’est une révolte de la jeunesse, contre le régime et contre la hausse des prix. L’armée n’a pas encore fait le choix de lâcher le gouvernement en place, au moins de ne pas intervenir. Pourtant, rien ne laisse présager d’une issue plutôt que d’une autre, même si nous pouvons craindre de nouveaux bains de sang comme c’est le cas aujourd’hui.

Ce qui motive ces soulèvements ce sont les privations de liberté, la violence, la répression, la dictature mais aussi la hausse des prix, les inégalités sociales, la misère et l’exploitation. On peut dire que cette situation est vécue par l’ensemble des classes populaires de la planète. La révolution a commencé en Tunisie. Où s’arrêtera-t-elle ?

Il nous faut dénoncer les discours médiatiques et la complicité des hommes politiques pour qui la solution ne peut être que dans la poursuite du système existant. Pour eux, la vacance de pouvoir est synonyme de chaos. Ils ont peur des capacités d’auto-organisation des populations et de leur capacité de réalisation.

Les populations en insurrection aspirent à l’égalité et à la liberté, qui ne seront possibles qu’en rejetant toute forme d’exploitation et d’oppression, quelle soit économique, politique, religieuse, sexuelle, morale.

Il est temps de construire une société libre et égalitaire sans se laisser voler sa révolte par les partis politiques et/ou religieux. L’exemple de l’Iran doit, à se titre, être riche d’enseignements. De même, en Algérie, la population avait dû lutter contre la violence du parti toujours en place et contre les islamistes. En Irak, les luttes syndicales et politiques se développent sans se laisser enfermer dans la guerre entre impérialisme américain et islamisme politique. Cette guerre de pouvoir se fait toujours au détriment de la vie, de la liberté des populations qu’ils oppriment ou tentent d’opprimer.

L’espoir suscité par la révolution tunisienne offre une troisième voie pour ces pays et leurs populations : bâtir une nouvelle forme d’organisation sociale basée sur la liberté, l’égalité, la solidarité et le refus des systèmes de pouvoir et de domination. Dans ce combat, les populations des pays arabes et du monde trouveront toujours les anarchistes pour leur apporter leur soutien et leur aide.

À nous tous d’apporter tout le soutien nécessaire à ces luttes, à faire pression sur les intérêts des gouvernements et des patrons et de prolonger cette vague de contestation révolutionnaire.

Fédération anarchiste

relations-internationales@federation-anarchiste.org
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Re: Tunisie, Egypte, Algérie, Jordanie, Yémen…

Messagede Pïérô » 01 Fév 2011, 13:10

éclairage avec un anarchiste syrien
sur Anarkismo, http://www.anarkismo.net/index.php :

Le monde arabe est en feu: dialogue avec un anarchiste syrien

Les grandes révoltes qui secouent le monde arabe au Yémen, en Algérie, en Tunisie et maintenant en Égypte ont pris tout le monde par surprise. Il s'agit, sans aucun doute, de l'un des plus important événement de notre époque. Le message est clair : aucun endroit dans le monde n'est condamné à être le terrain de jeu d'un dictateur-soutenu-par-les-impérialistes. Des régimes extraordinairement autoritaires comme celui de Ben Ali se sont montrés complètement impuissants face à 'un peuple en lutte, uni et déterminé. Les porteurs de ces rébellions sont jeunes, salariés ou chômeurs, des pauvres qui façonnent présentement le visage de la région, donnant des frissons aux cliques de Washington et Tel-Aviv. Toutes les armes amassées par le régime de Moubarak, toute l'aide militaire américaine n'ont pu empêcher la protestation de grandir de plus en plus. Ils font preuve de la puissance du peuple et de la classe ouvrière quand ils se rencontrent, ils montrent la capacité politique des gens ordinaires pour construire des organes de double pouvoir avec un clair instinct libertaire et ils révèlent au monde que nous sommes dans une ère de changement révolutionnaire. Nous avons eu un dialogue rapide avec notre camarade et ami Mazen Kamalmaz en Syrie, rédacteur du blog anarchiste arabe http://www.ahewar.org/m.asp?i=1385 qui parle de l'importance de ce développement politique splendide.



1. Il semble que tout à coup des vagues massives de protestations ébranlent les fondements de régimes oppressifs de longue date dans le monde arabe ... Y avait-il des signes que ces manifestations pourraient se produire?

C'est une des choses intéressantes à propos de cette vague révolutionnaire qui se répand dans le monde arabe, elle a frappé exactement alors que presque personne ne s'y attendait. Quelques jours seulement avant les manifestations de masse en Égypte, le secrétaire d'État américaine, Hillary Clinton, a déclaré que le gouvernement égyptien était stable, et maintenant rien n'est stable dans la région: les masses sont en révolte et partout les régimes répressifs s'attendent au pire. Il y a des choses en commun à ces grands incidents, qui sont passé inaperçus pour les régimes, les hommes d'État et même les intellectuels, comme la colère qui était là, cachée, réduite au silence par la répression des États, la pauvreté et le chômage qui étaient en hausse partout ... mais les gouvernements, locaux et occidentaux, pensaient que cette colère pourrait être maintenue sous contrôle ... Nous savons maintenant à quel point ils avaient tort.

2. Quelle est l'importance de la fuite de Ben Ali en Tunisie ?

Ce n'est que la première étape de la cascade à suivre. Cela signifiait que des gens, des gens qui se révoltent, peuvent défier la répression et gagner. Il est encore très tôt pour parler de la solution finale, c'est encore trop complexe maintenant, mais les gens ont appris à connaître leur réel pouvoir et sont encore dans les rues, de sorte que la lutte est encore ouverte à de nombreuses possibilités.

3. Où est la révolte s'étend-t-elle? Quels pays sont maintenant confrontés à des rébellions massives ?

Maintenant, nous pouvons dire avec confiance que le prochain pourrait être n'importe lequel. Peut-être que l'Algérie, le Yémen et la Jordanie sont les points chauds de la révolte, mais nous devons garder à l'esprit que la révolution égyptienne aurait un grand impact partout, au-delà des pires attentes de tous les dictateurs et leurs partisans partout.

4. Quelle est l'implication réelle d'une révolution en Égypte, le deuxième plus important bénéficiaire de l'aide militaire américaine dans le monde ?

L'Égypte est le plus grand pays du Moyen-Orient et son rôle stratégique est très important. C'est l'un des principaux piliers de la politique américaine au Moyen-Orient. Même si l'ancien régime pouvait survivre pendant un certain temps ou même si le nouveau régime était pro-américain, la pression des masses sera toujours là à partir de maintenant. En un mot, les États-Unis, le principal soutien du régime actuel, souffriront beaucoup en raison de la révolte des masses égyptiennes.

5. Quel a été le rôle des Frères musulmans dans ces manifestations? Quel a été le rôle de la vieille garde de la gauche ?

Une chose qui est très importante au sujet de ces manifestations et des révoltes, c'est qu'elles sont tout à fait spontanée et initiées par les masses. Il est vrai que les différents partis politiques s'y sont joint plus tard, mais toute la lutte a été dans une large mesure une manifestation de l'action autonome des masses. C'est vrai aussi pour les groupes politiques islamistes. Peut-être que ces groupes pensent maintenant que toute élection pourrait les amener au pouvoir, mais avec des masses révoltées dans les rues c'est difficile, je pense que les masses refuseront activement de se soumettre à nouveau à tout pouvoir répressif, mais même si cela pouvait se produire, les gens ne vont pas accepter cette fois d'être de simples sujets, surtout avec de frais souvenirs euphoriques du sommet de liberté qu'ils ont gagné par leur propre lutte. Aucun pouvoir ne pourra aisément les forcer à se soumettre à nouveau à n'importe quel type de régime répressif.

Une autre chose que vous devez garder à l'esprit, c'est qu'avec les révolutions les gens seront plus ouverts aux idées libertaires et anarchistes, et que la liberté sera l'idée hégémonique du moment, pas l'autoritarisme. Certains des groupes staliniens ne représentent que le visage hideux du socialisme autoritaire ... par exemple, l'ex-Parti communiste tunisien a participé aux côtés du parti au pouvoir de Ben Ali dans le gouvernement qui a été formé après le renversement de Ben Ali lui-même! Un autre groupe autoritaire, le Parti communiste des ouvriers tunisiens, a participé activement aux manifestations, mais ne pouvait qu'exposer ses contradictions: au moment de la fuite de Ben Ali, il a appelé à constituer des conseils ou comités locaux pour défendre la révolte, pour se rétracter très rapidement et appeler à une nouvelle assemblée et un nouveau gouvernement. En Égypte, c'est presque la même chose, il ya des groupes réformistes de gauche, comme le Parti progressiste unioniste, et d'autres groupes de révolutionnaires gauchistes autoritaires.

Je ne peux pas dire exactement le rôle des anarchistes et des autres libertaires -- il y a un courant communiste de conseils grandissant à côté de notre propre courant anarchiste-- à cause d'un manque de communication avec nos camarades, mais je dois souligner ce que j'ai déjà dit: que ces révolutions ont été faites principalement par les masses elles-mêmes. En Tunisie, les syndicats locaux forts ont joué un grand rôle dans les derniers stades de la révolte.

Je veux parler plus en détail des comités locaux formés par les masses, qui sont une des manifestations les plus intéressantes de son action révolutionnaire. Face à des pillages commencé pour la plupart par l'ex police secrète, les gens ont formé ces comités comme institutions réellement démocratiques, une véritable concurrence à la puissance de l'élite dirigeante et de ses institutions autoritaires ... en Égypte il y a maintenant deux gouvernements, les comités locaux et le gouvernement de Moubarak qui est caché derrière les chars et les fusils de ses soldats. Ça se produit dans une région qui est habituée à des dictatures et à l'autoritarisme ... c'est ce qui est bien avec les révolutions, elles transforment très rapidement le monde. Cela ne signifie pas que la lutte a été gagnée, au contraire, cela signifie que le vrai combat vient de commencer.

6. Pour résumer, quelle est ton opinion sur les événements actuels? Que penses-tu qu'ils symbolisent ?

C'est le début d'une ère nouvelle, les masses se soulèvent, et leur liberté est en jeu, les tyrannies sont ébranlées, c'est à coup sûr le début d'un nouveau monde.


Traduction : secrétariat externe de l'UCL
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Re: Tunisie, Egypte, Algérie, Jordanie, Yémen…

Messagede Pïérô » 12 Fév 2011, 12:56

Beaucoup d'initiatives en rassemblements et réunions publiques de solidarité, à suivre dans l'agenda du forum

Lille, rassemblement 13 février :

APRÈS LA TUNISIE, ÉGYPTE, SOUTENONS LA LUTTE EXEMPLAIRE DU PEUPLE ÉGYPTIEN

Alors que la révolution populaire en Tunisie est loin d’être finie, elle devient dors et déjà un exemple pour tous les peuples dominés. Des manifestations continuent de se dérouler en Jordanie, au Yémen et en Algérie. En Egypte ces manifestations se sont transformées en nouvelle révolution.

Depuis la "Journée de la colère" du 25 janvier 2011 en Egypte contre la dictature et la pauvreté (la moitié de la population -soit 40 millions de personnes- vit avec moins de 2 $ par jour), un mouvement populaire sans précédent dans son histoire récente se développe partout dans le pays, du Caire à Suez, d'Alexandrie à Assouan, d'Ismaïlia au bastion ouvrier de Mahalla el Koubra etc. Elle touche désormais l'ensemble des couches sociales. Malgré la censure (y compris coupures internet et tél.), l'intimidation policière, les provocations, le couvre-feu et une répression sanglante (plus de 300 morts et des milliers de blessés au 1er février selon l'ONU), des millions de gens manifestent et tiennent la rue, exigeant la chute de Moubarak et de son régime. Ils réclament la LIBERTE. La DIGNITE. La JUSTICE SOCIALE.

Aujourd'hui, tout change ! L'Egypte ne sera plus jamais la même car son peuple à relevé la tête et le défi du changement, bien décidé à ne plus accepter la soumission. Le vent de liberté réclamant démocratie et justice sociale, venu de Tunisie, a désormais atteint l'Egypte et se propage dans l'ensemble du monde arabe et africain. Les gens n'ont plus peur. Le soulèvement populaire ne se contentera pas de vagues promesses de "transition" démocratique. Et les Egyptiens n'entendent se faire dicter par personne - surtout pas par les dirigeants français, européens et américains complices de Moubarak et du régime – la conduite pour la suite de leur mouvement. Ils comptent sur un large mouvement de solidarité internationale pour dire Halte ! à maquillés en manifestants "pro-Moubarak" - à l'assaut du mouvement qui occupait pacifiquement la place Tahrir pour provoquer un sentiment de chaos et pour diviser la population, dans la répression de leurs aspirations à la liberté, et pour gagner ensemble de nouvelles conquêtes démocratiques, sociales et politiques au niveau international, à commencer par la liberté d'aller et venir et de s'organiser. Plus que jamais, la paix passe par la réussite de la révolution démocratique en cours.

Dans l'immédiat, le peuple égyptien veut mettre en échec les manœuvres dilatoires d'un régime aux abois. Celui-ci a lancé depuis le mercredi 2 février 2011 ses "baltaguiya" - des nervis et des milices armées l'espoir de reprendre la main. Le bilan de ces provocations contre-révolutionnaires est lourd : encore des morts et des centaines de blessés.

Avec les Egyptiens, la communauté internationale doit dire :

HALTE A LA REPRESSION ! DISSOLUTION DES MILICES PARA-MILITAIRES DU REGIME !

MOUBARAK DEGAGE !
VIVE LA REVOLUTION EGYPTIENNE !
VIVE LE PEUPLE TUNISIEN ! VIVE LE PEUPLE EGYPTIEN ! VIVENT LES PEUPLES EN LUTTE !

Manifestation de solidarité avec les peuples en lutte : Tunisie, Egypte, Algérie etc.

Le dimanche 13 février 2011 à 11 H à la station Metro Wazemmes.

Collectif pour les libertés et la démocratie en Tunisie Soutenu par : Association des Tunisiens du Nord de la France, Collectif Afrique, La Voie Démocratique, CSP 59, Mémoire Vive, Les Amis de l’Association Marocaine des Droits Humains, ADN, MRAP, Coordination communiste, Cordillera, LDH, UL CGT Tourcoing, Europe Ecologie- les verts NPDC , NPA, FSU,CGT Educ’Action, PCF Nord ,Parti de Gauche, Actus/prpe (Tchad)


Paris 13 février :
rassemblement de 15h à 18h, parvis du Trocadéro



Tours, rassemblement le 16 et réunion le 17 février :

Image



Cahors, réunion publique le 18 février :

REUNION D'INFORMATION VENDREDI 18 Février à 20H15 à CAHORS , salle de la Mairie.

SOLIDARITE AVEC UN MAGHREB EN REVOLTE!

DES REVOLUTIONS EN MARCHE! DES DICTATURES EN MOINS! A QUI LE TOUR?

TUNISIE SOLIDARITE!

Pendant des années le système du dictateur Ben Ali a réussi à fonctionner terrorisant la grande majorité de la population victime de pratiques arbitraires.

Une police dont les effectifs étaient considérables, avec ses délateurs, soumettait la population.

Des dizaines de milliers de personnes ont eu la vie brisée par la prison et la torture.

Chomage massif et corruption généralisée ont fait le reste condamnant une jeunesse à l'avenir cadenassé.

Comme en Algérie où les émeutes se succédent les unes après les autres, les jeunes se sont révoltés contre le mépris ( la hogra) et la précarité.

Pendant de longues années des exilés tunisiens, des militants des droits de l'homme, de l'opposition criminalisée,des syndicalistes ont semé les graines de la liberté. Et ceci malgré le silence complice des gouvernements occidentaux et en premier lieu celui de la France fournisseur officiel du régime honni de Ben Ali qui s'est maintenu 23 ans!

Les luttes du bassin minier de Gafsa en 2OO8, et de nombreuses autres luttes réprimées sauvagement, avaient ouvert des brèches.

L'immolation de Mohammed Bouazizi , jeune diplomé victime d'humiliations policières, a sonné le glas de la dictature.


EGYPTE SOLIDARITE!

La peur a changé de camp aussi en Egypte où sur 85 millions d'habitants, 35 vivent avec moins de 2 dollars par jour!

Sans armes mais avec une courageuse et exemplaire détermination le peuple a pris la rue pour exiger le départ de Moubarak et de son clan,ennemis des droits de l'homme, soutenu depuis 30 ans par les occidentaux et les USA qui envoient leurs conseillers militaires face au séisme qui bouleverse la région.

Aujourd'hui nous devons expliquer et soutenir ces mouvements populaires et demander avec eux :
- Stop à la répression, levée de l'état de siège et autres couvre-feux
- amnestie pour tous les manifestants arrêtés
- condamnation des responsables des massacres et du pillage économique et restitution des avoirs placés à l'étranger
- satisfaction des droits sociaux et une vie digne pour tous ici et là-bas, justice sociale!
- Lumière sur les agissements des gouvernements étrangers et les livraisons d'armes... ( le consul de France en Tunisie appuyant jusqu'au dernier jour Ben Ali)
- liberté d'information et de manifestation, élections démocratiques!

POUR S'INFORMER, POUR SOUTENIR, VENEZ NOMBREUX : VENDREDI 18 février à 20h15 , salle de la Mairie -dite des pompiers- à Cahors

film-débat avec :
- Tarek Ben Hiba, président de la Fédération des Tunisiens Citoyens des Deux Rives
- des militants de la jeune association Jasmin Tunisie 'libertés et démocratie'

Rejoignez le collectif de solidarité!!

Avec le soutien de: Ecoles Tiers-mondes 46,LDH ,Libraithèque -dalp-,Le Lot en Action,ATTAC, NPA 46, PG 46,Sud éducation 46,CGT chomeurs, Europe ecologie-les Verts 46, PCF 46, ......


Paris, réunion publique le 28 février :
Débat "Quel solidarité internationale au vu des révoltes en Afrique du Nord ?"
Réunion publique du groupe parisien d'Offensive Libertaire & Sociale sur la solidarité internationale au vu des révoltes en Afrique du Nord et ailleurs
à 20h, Centre international de culture populaire (CICP) 21 ter, rue Voltaire (et non pas Boulevard Voltaire)
Paris, Métro Rue-des-Boulets ou Nation
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Re: Tunisie, Egypte, Algérie, Jordanie, Yémen…

Messagede Nico37 » 13 Fév 2011, 16:14

Révolutions arabes: du soulèvement au pouvoir populaire Mercredi, 09 Février 2011

Télécharger ce texte au format PDF

Le soulèvement populaire égyptien livre une dure lutte au régime Moubarak et aux puissances du capitalisme mondialisé. Tous les pouvoirs interviennent sur la scène égyptienne pour sauvegarder leurs intérêts politico-militaires et économiques. Pour y arriver il leur faut brider la contestation populaire, maintenir un pouvoir étatique aussi fort que possible et briser l'élan de la lutte sociale et démocratique. Il leur faut en particulier séparer les revendications sociales des exigences de démocratie et enfermer tout le mouvement dans le cadre d'une politique de délégation qui renouvelle partiellement les institutions sans toucher aux mécanismes centraux de la société d'exploitation.

Révolutions sociales et démocratiques

Les soulèvements populaires arabes sont certes des révolutions démocratiques. Sérieusement démocratiques, car elles sont porteuses d'une exigence et d'une pratique de pouvoir populaire. Ce sont aussi des révolutions sociales car les nombreux acteur/trice.s de cette contestation populaire entendent changer en profondeur la société, partager autrement les richesses, imposer plus de justice et plus d'égalité sociale.

Les soulèvements populaires arabes sont également porteurs de l'exigence évidente de l'émancipation des femmes et de l'égalité radicale entre femmes et hommes. Rien de tout ceci ne pourra être conquis sans une organisation autonome du mouvement populaire qui devra attaquer l'ensemble de l'ordonnement économique, social et politique.

Des sujets dans la lutte, contradictions et questions

Les dictatures constituent des formes de pouvoir brutal, arbitraire, asservissant pour l'immense majorité de la société. Elles exercent une expropriation partielle contre des fractions parfois décisives de la bourgeoisie. Elles incarnent un pouvoir maffieux, un capitalisme délinquant. En tant qu'ils/elles combattent des dictatures qui exercent ce pouvoir, tout en brutalité et en pillage, des secteurs bourgeois et leurs élites politiques interviennent dans la lutte anti-dictatoriale. Les soulèvements populaires fédèrent un certain nombre de groupes, de classes et de secteurs qui entendent combattre la dictature mais qui ont entre eux de très fortes contradictions. En particulier, les soulèvements populaires signent l'entrée en lutte aux côtés des masses pauvres et du monde ouvrier classique d'un puissant prolétariat intellectuel, fortement précarisé.

Les hypocrites et les oublieux/euses font semblant d'ignorer les liens qui unissent les luttes actuelles aux soulèvements qui les ont précédées, notamment au mouvement de contestation du pouvoir bourgeois et théocratique iranien en 2009. Mais en fait nous nous trouvons devant un même cycle de lutte. Les forces bourgeoises économiques, politiques, théocratiques luttent pour diriger la restauration de l'Etat, la réforme du capitalisme, la redéfinition des rapports internationaux. En un mot ces forces entendent occuper le pouvoir dans des Etats bourgeois remis à neufs. Elles ne poursuivent pas les mêmes buts et ne développent pas les mêmes pratiques que les secteurs les plus radicaux du mouvement populaire.

Tous les secteurs qui construisent aujourd'hui une politique de libération et d'émancipation devront sans doute lutter longtemps pour atteindre leurs objectifs. Mais l'acte inaugural des révolutions arabes crée des conditions nouvelles pour forger une politique de libération d'une portée nouvelle de l'Iran au Maghreb. Les soulèvements d'aujourd'hui prolongent et revendiquent une grande quantité de luttes sociales et politiques plus limitées, moins connues: grèves ouvrières, émeutes de la faim, action pour le respect des droits fondamentaux, lutte des femmes, mobilisations des jeunes diplômé.e.s, construction d'organisations indépendantes populaires et syndicales. Les processus révolutionnaires actuels ne représentent pas simplement une continuité de ces luttes mais un saut qualitatif, un évènement dans sa profondeur, dans sa nouveauté et dans son envergure.

Césure, rupture, création

C'est à partir de cette césure-là que le combat va désormais se déployer et avancer. Il est décisif que dans cette période où tout est encore en jeu, les soulèvements populaires arrachent tout ce qui peut l'être: revendications matérielles, espaces démocratiques, avancées dans l'émancipation de tous les sujets, donne nouvelle dans le partage des richesses. Il est décisif aussi qu'une autre manière de faire de la politique, la seule manière qui matérialise une politique de libération, soit expérimentée par des secteurs sociaux en mouvement. Il est décisif que la politique de délégation soit pratiquement et théoriquement contestée et dépassée, autant que faire se peut, par les expériences actuelles d'action directe, d'auto-organisation et de pouvoir populaire.

C'est sur ces bases qu'il est possible de construire sur le long terme un large mouvement de lutte contre le système de domination et d'exploitation et de préciser clairement quels sont les objectifs révolutionnaires et en quoi ils dépassent les simples changements gouvernementaux, les mutations constitutionnelles, les changements politico-institutionnels que l'ont veut aujourd'hui imposer comme fermeture aux révolutions sociales et démocratiques arabes.

Tout est possible

D'ores et déjà de l'Iran au Maghreb, des formes d'organisations populaires indépendantes, conjoncturelles ou permanentes, se configurent et se consolident, sur le terrain social et politique, sur le terrain de la lutte anti-patriarcale, sur le terrain de la démocratie radicale et directe. Des noyaux révolutionnaires libertaires et communistes de conseils existent dans tous ces pays. Ils posent aujourd'hui dans toute son envergure la question d'une politique de libération basée sur l'action directe populaire.

Organisation Socialiste Libertaire
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Re: Tunisie, Egypte, Algérie, Jordanie, Yémen…

Messagede Pïérô » 14 Fév 2011, 11:09

Tract d'Alternative Libertaire, texte :

Tunisie, Égypte… À qui le tour ?

Face à des régimes autoritaires qui se nourrissent de la misère de la population et entretiennent la corruption, les peuples arabes se soulèvent pour balayer les dictateurs mais aussi pour réclamer la justice sociale et se débarrasser des exploiteurs capitalistes qui s’enrichissent depuis trop longtemps sur leur dos.


Moubarak, la fuite à Charm el-Cheikh

Après Ben Ali, c’est donc au tour du président égyptien Hosni Moubarak, en place depuis 30 ans, d’être poussé vers la sortie. Réagissant à l'obstination et au mépris dont il a fait preuve dans son discours de jeudi soir, des milliers d'égyptiennes et d'égyptiens ont marché vendredi sur le palais présidentiel, le parlement, les locaux du Parti National Démocratique, pour enfin obtenir une démission réclamée depuis 18 jours. Comme en Tunisie, une volonté commune d'en finir a envahi la rue, dans la droite ligne de la vague de grèves déclenchées depuis 2004 par les syndicats d'opposition. Si la révolte est spontanée et n'est téléguidée par aucun parti, cela montre que la question sociale est au centre des préoccupations, et sera centrale dans le tournant politique des mois à venir en Égypte. S'il est vrai qu'une partie de l'armée hostile à Moubarak avait déjà mis le régime sous la menace d'un coup d'Etat, c'est bien un mouvement révolutionnaire populaire qui a eu le geste décisif.

Moins nombreux qu'en Tunisie, les révolutionnaires égyptiens vont désormais devoir se battre pour défendre leurs revendications politiques primordiales : la dissolution du parlement, de nouvelles élections, de nouveaux droits...


Les populations arabes se soulèvent…

On peut espérer qu'ils seront soutenus par les autres foyers de contestation du monde arabe, où partout des manifestations populaires - là où souvent les États sont muets ! - ont salué la victoire égyptienne et exprimé tout l'espoir qu'elle apporte. La vague révolutionnaire de cet hiver 2011 ne s'arrêtera pas là !

En Algérie, Bouteflika n'est pas rassuré : le 12 février a eu lieu une grande marche de protestation pour laquelle le pouvoir a déployé une importante force policière.

En Jordanie, les manifestations se succèdent réclamant « la liberté et la justice sociale ». Le gouvernement a annoncé le déblocage de près 500 millions de dollars mais cela n’a pas calmé la rue et le premier ministre a dû démissionner.

Au Yemen, un des pays arabes les plus pauvres, des milliers de manifestants exigent le départ du président Ali Abdallah Saleh, au pouvoir depuis 32 ans. Il a déjà fait une première concession, en annonçant qu’il renonce à un nouveau mandat.

Pour les militants et militantes révolutionnaires arabes, l’enjeu est aujourd’hui que la révolte amène ses revendications sur le terrain social : il n’y aura pas de véritable révolution sans révolution sociale, et faire chuter les régimes dictatoriaux passe aussi par l’expropriation de la bourgeoisie et de la classe politique qui les ont soutenus et se sont enrichies grâce à eux.


…à nous de les soutenir !

Nous, les militants et militantes en France, devons plus que jamais refuser l'ingérence occidentale dans les pays arabes. Si Sarkozy, comme l’ensemble de ses homologues occidentaux, appelle maintenant à une « transition pacifique » en Égypte, c’est uniquement pour protéger les intérêts économiques et diplomatiques des pays occidentaux.


C’est à la rue de décider librement de son destin !


Alternative libertaire réaffirme son soutien à la lutte de ces populations pour la liberté et la justice sociale et dénonce la compromission de l’État français avec les régimes autoritaires des pays arabes.


tract format PDF : http://www.alternativelibertaire.org/IM ... e_tour.pdf


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Re: Tunisie, Egypte, Algérie, Jordanie, Yémen…

Messagede Pïérô » 17 Fév 2011, 11:41

initiatives en France, réunions publiques et rassemblements :

Réunions publiques le 18 février à Cahors et Nantes :

Cahors :

REUNION D'INFORMATION VENDREDI 18 Février à 20H15 à CAHORS , salle de la Mairie.

SOLIDARITE AVEC UN MAGHREB EN REVOLTE!

DES REVOLUTIONS EN MARCHE! DES DICTATURES EN MOINS! A QUI LE TOUR?

TUNISIE SOLIDARITE!

Pendant des années le système du dictateur Ben Ali a réussi à fonctionner terrorisant la grande majorité de la population victime de pratiques arbitraires.

Une police dont les effectifs étaient considérables, avec ses délateurs, soumettait la population.

Des dizaines de milliers de personnes ont eu la vie brisée par la prison et la torture.

Chomage massif et corruption généralisée ont fait le reste condamnant une jeunesse à l'avenir cadenassé.

Comme en Algérie où les émeutes se succédent les unes après les autres, les jeunes se sont révoltés contre le mépris ( la hogra) et la précarité.

Pendant de longues années des exilés tunisiens, des militants des droits de l'homme, de l'opposition criminalisée,des syndicalistes ont semé les graines de la liberté. Et ceci malgré le silence complice des gouvernements occidentaux et en premier lieu celui de la France fournisseur officiel du régime honni de Ben Ali qui s'est maintenu 23 ans!

Les luttes du bassin minier de Gafsa en 2OO8, et de nombreuses autres luttes réprimées sauvagement, avaient ouvert des brèches.

L'immolation de Mohammed Bouazizi , jeune diplomé victime d'humiliations policières, a sonné le glas de la dictature.


EGYPTE SOLIDARITE!

La peur a changé de camp aussi en Egypte où sur 85 millions d'habitants, 35 vivent avec moins de 2 dollars par jour!

Sans armes mais avec une courageuse et exemplaire détermination le peuple a pris la rue pour exiger le départ de Moubarak et de son clan,ennemis des droits de l'homme, soutenu depuis 30 ans par les occidentaux et les USA qui envoient leurs conseillers militaires face au séisme qui bouleverse la région.

Aujourd'hui nous devons expliquer et soutenir ces mouvements populaires et demander avec eux :
- Stop à la répression, levée de l'état de siège et autres couvre-feux
- amnestie pour tous les manifestants arrêtés
- condamnation des responsables des massacres et du pillage économique et restitution des avoirs placés à l'étranger
- satisfaction des droits sociaux et une vie digne pour tous ici et là-bas, justice sociale!
- Lumière sur les agissements des gouvernements étrangers et les livraisons d'armes... ( le consul de France en Tunisie appuyant jusqu'au dernier jour Ben Ali)
- liberté d'information et de manifestation, élections démocratiques!

POUR S'INFORMER, POUR SOUTENIR, VENEZ NOMBREUX : VENDREDI 18 février à 20h15 , salle de la Mairie -dite des pompiers- à Cahors

film-débat avec :
- Tarek Ben Hiba, président de la Fédération des Tunisiens Citoyens des Deux Rives
- des militants de la jeune association Jasmin Tunisie 'libertés et démocratie'

Rejoignez le collectif de solidarité!!

Avec le soutien de: Ecoles Tiers-mondes 46,LDH ,Libraithèque -dalp-,Le Lot en Action,ATTAC, NPA 46, PG 46,Sud éducation 46,CGT chomeurs, Europe ecologie-les Verts 46, PCF 46, ......



Nantes :

Tunisie : Pour la victoire définitive de la révolution, restons solidaires !

Entendre et débattre avec des opposant-e-s tunisien-ne-s, c’est déjà agir.

Conférence-débat
vendredi 18 février 2011 à 20h30 Nantes Médiathèque Jacques Demy, salle Jules Vallès, avec Brahim Souilhi et Rached Dribek


La liberté vient d’éclore avec éclat en Tunisie.

Le monde, et particulièrement de nombreux Français, sont surpris.

Ce pays, à la population accueillante, leur a été tellement présenté comme une république « évoluée », nos dirigeants ont entretenu de si bonnes relations avec le régime dictatorial, que peu de nos concitoyens ont perçu la chape de plomb qui écrasait les Tunisiens, y compris sur le sol français. Le cri des syndicalistes, des opposants, des prisonniers d’opinion, des torturés, des humiliés, a été longtemps étouffé.

Nul ne peut croire aujourd’hui que la jeune démocratie tunisienne en formation peut compter sans réserve sur l’aide désintéressée de la France ou de l’Europe. L’attitude passée et présente de nos gouvernants nous le démontre. De plus, la malveillance de certains voisins arabes paraît acquise (voir les déclarations de Kadhafi).

Dans ces conditions il est utile que l’opinion citoyenne se mobilise fortement pour soutenir

la Tunisie nouvelle qui annonce, nous le savons, le printemps à venir dans le monde arabe.

Le courage du peuple tunisien est un exemple et un espoir pour tous les peuples, et d'abord pour les peuples arabes qui se soulèvent comme en Egypte.


Collectif Nantais de Soutien aux Tunisien-ne-s de Redeyef - 21 allée Baco 44000 Nantes

Redeyef.nantes@yahoo.fr Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir.






Appels à rassemblements le 20 février à Lille, Montpellier et Marseille :

LILLE :

Manifestation de solidarité avec le peuple marocain, algérien, tunisien et egyptien et tous les peuples en lutte.

Après le soulèvement populaire en Tunisie, couronné par la chute du régime de Benali et celui en Egypte ayant fait chuter le dictateur Moubarak, c’est au tour du peuple algérien d’entrer en scène. Deux décennies faites de massacre des populations, de misère sociale et de mépris n’ont pas eu raison de ses capacités de résistance. Les pouvoirs successifs et notamment celui qui règne depuis le début des années 2000 ont littéralement pillé les richesses nationales par l’extension de la corruption. Les quelques acquis démocratiques arrachés au prix d’énormes sacrifices ont été anéantis ces dix dernières années : Harcèlement judiciaire, emprisonnement de militants syndicaux ou politiques et de journalistes. La jeunesse algérienne qui constitue l’écrasante majorité de la population n’a d’autres choix que la harga (en se jetant à la mer) en quête d’un improbable eldorado ou tenir les murs dans les villes et les villages. Toute tentative de contestation est étouffée ou réprimée dans le sang. Pourtant depuis le début des années 2000, la contestation sociale et les émeutes ne manquent pas en Algérie. Cette défiance du régime est multiforme : de simples coups de colère par les blocages des routes à des grèves générales paralysant plusieurs secteurs d’activités. Mais l’absence de fédération de tous ces mécontentements demeure l’obstacle majeur à l’aboutissement de ces luttes ininterrompues. A la faveur du soulèvement des peuples tunisien et égyptien, les diverses organisations syndicales, associatives ou politiques algériennes ont senti l’impérieuse nécessité de conjuguer leurs efforts. La naissance de la Coordination Nationale pour le Changement et la Démocratie constitue une étape décisive dans le long processus de libération du peuple algérien. La manifestation publique organisée à Alger le samedi 12 février a été empêchée par un déploiement sans précédent de forces de polices et militaire et par des centaines d’arrestations. L’objectif de ces pratiques dictatoriales est d’intimider le peuple algérien par la peur. La coordination a décidé d’inscrire le mouvement dans la durée en appelant à des manifestations tous les samedis jusqu’à satisfaction de ses revendications. Algériens, Algériennes de France, démocrates français et immigrés mobilisons nous pour soutenir la lutte du peuple Algérien pour ses justes revendications : la levée de l’état d’urgence, ouverture du champ politique et médiatique, la libération des personnes arrêtées pour des raisons de manifestations ou de délits d’opinion, le système dégage

Manifestation de solidarité avec le peuple Marocain, Algérien, Tunisien et Egyptien et tous les peuples en lutte,

Dimanche 20 février à 11 heures métro WAZEMMES, Lille

appellé par le collectif :
Algérien-ne-s du Nord pour le Changement et la Démocratie ( A.N.D.C),
Contact mail : andc_nord@yahoo.fr



MONTPELLIER :

RASSEMBLEMENT DE SOLIDARITE AVEC LES LUTTES POPULAIRES AU MAROC ET EN ALGERIE

à 15h à la place de la comédie (en face de l’office de Tourisme)

Nous signataires, nous nous joignons à l’Appel ci-dessous lancé par les organisations et démocrates marocains depuis Dakar lors du Forum Social Mondial (du 6 au 12 février 2011) « Nous saluons haut et fort la révolution en Tunisie et en Egypte, ainsi que le mouvement démocratique dans les différents pays maghrébins, arabes et africains. Ils combattent pour faire aboutir le changement et la démocratie dans toutes leurs dimensions. Tout en affirmant qu’un autre Maroc est possible, les organisations au Maroc, comme à l’étranger, considèrent que les autorités politiques marocaines doivent accéder au processus de changement qui se généralise dans la région et ce par l’instauration d’institutions démocratiques, la séparation des pouvoirs, la prise des décisions politiques et la gestion de la chose publique en lien avec les urnes, des réformes politiques, économiques, sociales et culturelles profondes pour construire un Etat de la citoyenneté, de la dignité, de l’égalité et la promotion des droits de l’Homme et des libertés. » Nous soutenons également les luttes du peuple algérien pour la démocratie et la défense de ses droits économiques, sociaux et culturels.

Premiers signataires : Association des Travailleurs Maghrébns en France (ATMF) 34, Les amis de l’Association Marocaines des Droits Humains (AMDH)-Montpellier



MARSEILLE :

Rassemblement de solidarité avec les peuples d’Algérie et du Maroc

Les soulèvements populaires en Tunisie et en Egypte, couronnés par la chute des dictateurs Ben Ali et Moubarak, ouvrent de réelles perspectives pour la libération des peuples de la rive sud de la méditerranée du joug des dictatures en place. Cette quête de liberté et de justice sociale initiée par les peuples d’Egypte et de Tunisie est entrain de s’étendre aux autres pays de la région.

En Algérie, outre les émeutes quasi quotidiennes touchant différentes localités du pays, Une organisation, la Coordination Nationale pour le changement et la Démocratie met en place les outils nécessaires à une contestation pacifique du système mafieux. La marche du 12 février dernier a semé la panique au sein du pouvoir algérien et réussi à faire braquer le regard de l’opinion publique internationale sur l’Algérie. Elle réedite ce samedi 19 février une autre marche à Alger, un meeting à Oran et des initiatives dans plusieurs autres villes du pays. Ces initiatives s’organisent autour des mêmes revendications :
. Levée de l’état d’urgence.
. Ouverture des champs politique et médiatique.
. Libération des personnes arrêtées pour des raisons de manifestations ou de délits d’opinion.
. Système dégage !

Le Maroc n’est pas en reste : le 30 janvier dernier, une grande manifestation est organisée à Tanger par Attac Maroc pour dénoncer la vie chère et l’absence flagrante de perspective pour une jeunesse qui constitue la majorité de la population. Parmi cette jeunesse beaucoup sont diplômés. D’ailleurs l’association nationale de chômeurs diplômés activant depuis déjà plusieurs années a mobilisé près d’un millier de diplômés chômeurs devant le Palais royal à Rabat, jeudi 10 février 2011 dans la soirée, pour dénoncer l’inaction du gouvernement et demander la démission du Premier ministre, Abbas El Fassi. Un appel à une manifestation nationale pour ce dimanche 20 février est lancé à travers internet, auquel plus de 10000 personnes ont répondu favorablement.

La mobilisation qui semble s’installer dans la durée en Algérie et à ces débuts au Maroc, nous incite, nous aussi à demeurer sur la brèche. C’est pour cette raison que le Collectif Solidarité Maghreb appelle à une manifestation le :

Dimanche 20 février 2011 à 14h30 Aux Mobiles (haut de la Canebière) à Marseille.


A cette occasion
. nous proclamons notre soutien aux peuples algérien et marocain en quête de justice sociale et de liberté,
. Nous mettons en garde les pouvoirs algérien et marocain contre tout réflexe répressif et les rendons responsables devant l’opinion publique internationale de la moindre goutte de sang versé par un manifestant.
. Nous maintenons une mobilisation vigilante et une solidarité accrue avec le peuple tunisien dans sa démarche souveraine de la mise en place d’un processus démocratique loin de toute ingérence régionale ou internationale.
. Nous sommes partie prenante de toutes les mobilisations pour soutenir le peuple égyptien dans la consolidation de sa victoire sur le tyran Moubarak.

Contact : solidarite.maghreb@gmail.com ou 06.33.04.55.91

Collectif Solidarité Maghreb : Alternative Libertaire-Marseille (AL) – Association des Pieds Noirs Progressistes et leurs Amis (ANPNPA-Marseille) - Association des Tunisiens en France (ATF) - Confédération Nationale du Travail (CNT 13) - Fédération pour une Alternative Ecologique et Sociale (FASE) - Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives (FTCR) - Ligue des Droits de l’Homme (L.D.H.13) - Mouvement ETTAJDID de Tunisie - Nouveau Parti Anticapitaliste (N.P.A.13) - Parti des Indigènes de la République (P.I.R Marseille) - Quartiers Nord/Quartiers Forts (QNQF) - Rassemblement pour une Algérie Progressiste (RAP- Marseille) - Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD-Marseille) - Radio Kalima

Soutenu par : Association des Travailleurs Maghrébins de France(ATMF) - ATTAC Marseille - Cap Méditerranée - Europe Ecologie-Femmes en noir - Gauche Unitaire - Parti Communiste Français (PCF13) - Parti de Gauche (PG) - Rouge Vif 13 - Solidaires 13 - Survie 13

Vous voulez vous informer sur la situation en Afrique du Nord ? Ecoutez chaque lundi de 18hà 19h et vendredi de 18h à 20h Radio Kalima Algérie et Radio Kalima Tunisie sur Radio Galère (88.4Mhz ou http://www.radiogalere.org)
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Re: Tunisie, Egypte, Algérie, Jordanie, Yémen…

Messagede catt » 17 Fév 2011, 12:26

je ne sais pas où poster cette info qui figure peut etre déjà sur le forum et dans ce cas, merci de bien vouloir m'en excuser :

La Société Louise Michel, la Fondation Copernic et les Éditions La Découverte
vous invitent à une réunion débat

Vendredi 25 février à 19h30
Salle Jean Dame
17 rue Léopold Bellan 75002 (métro Sentier)

Tunisie, Égypte : La révolution !


Pendant des années Sophie Pommier et Béatrice Hibou ont étudié les systèmes tunisien et égyptien, la nature très particulière de leur appareil d’État, leur intrication avec l’économie (et la réalité du « miracle économique »), le rôle des grandes institutions comme le FMI. Nahla Chahal qui a enseigné plusieurs années au Liban reviendra sur les conséquences de ces deux révolutions sur tout le Moyen-Orient.

Sophie Pommier est l’auteure de Égypte, l'envers de décor. Béatrice Hibou est l’auteure de La force de l'obéissance. Économie politique de la répression en Tunisie. Nahla Chahal est l’auteure de nombreuses contributions sur les États arabes.
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Re: Tunisie, Egypte, Algérie, Jordanie, Yémen…

Messagede kuhing » 17 Fév 2011, 13:28

catt a écrit:je ne sais pas où poster cette info qui figure peut etre déjà sur le forum et dans ce cas, merci de bien vouloir m'en excuser :

La Société Louise Michel, la Fondation Copernic et les Éditions La Découverte
vous invitent à une réunion débat

Vendredi 25 février à 19h30
Salle Jean Dame
17 rue Léopold Bellan 75002 (métro Sentier)

Tunisie, Égypte : La révolution !


Pendant des années Sophie Pommier et Béatrice Hibou ont étudié les systèmes tunisien et égyptien, la nature très particulière de leur appareil d’État, leur intrication avec l’économie (et la réalité du « miracle économique »), le rôle des grandes institutions comme le FMI. Nahla Chahal qui a enseigné plusieurs années au Liban reviendra sur les conséquences de ces deux révolutions sur tout le Moyen-Orient.

Sophie Pommier est l’auteure de Égypte, l'envers de décor. Béatrice Hibou est l’auteure de La force de l'obéissance. Économie politique de la répression en Tunisie. Nahla Chahal est l’auteure de nombreuses contributions sur les États arabes.


Que du beau monde dans cette société Louise Michel ... :wink:

Je me demande si Louise aurait accepté de préter son nom à une telle assemblée.

En tout cas si tu vas à cette conférence peut-être pourras tu faire remarquer de ma part qu'une "révolution" ce n'est pas exactement ce qui se passe pour le moment en Tunisie ou en Egypte et, on peut se demander pourquoi certain-e-s veulent le faire croire.

Un court message à ce sujet d'un de nos contacts israëlien, Ilan Shalif , membre "des anarchistes contre le mur" (chacun-e pourra traduire , je ne retrouve plus la traduction qu'un copain avait faite ensuite)

Message du 13/02/11 21:44
> De : "olympe2008"
> A : Undisclosed-Recipient:;@willet.riseup.net
> Copie à :
> Objet : Fw: Greating from France
>
> Salut, chers camarades!
> Voici un message que j'ai reçu aujourd'hui de mon correspondant israélien
> Ilan Shalif. Je lui avais demandé ce qu'il pensait des événements d'Egypte.
> Cette fois-ci, c'est bien en anglais. Quelqu'un pourrait-il traduire?
> Merci!
> Amitiés,
> Olympe
> ----- Original Message -----
> From: "Ilan Shalif"
> To: "olympe2008"
> Sent: Sunday, February 13, 2011 6:06 PM
> Subject: Re: Greating from France
>
>
> > Salud Olympe
> >
> > The Egiptian uprising was not revolution, but it is the second and most
> > influential mass uprising since Mexican Chiapas 1.1.94
> > If you remember on the late 1990s was the Albanian mass uprising that
> > toppled the ruling elite after the collapse of the Piramid scam.
> >
> > May be now we may hear more from the Egiptian anarchists.
> >
> > Yours in struggle
> > Ilan
> >
> > 2008 wrote:
> >>
> >> Hello, dear Ilan!
> >> I don't forget you. How are you? What do you think about the events of
> >> Egypt?
> >> Friendly,
> >> Olympe
> >
> >
>
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Re: Tunisie, Egypte, Algérie, Jordanie, Yémen…

Messagede Klément » 17 Fév 2011, 17:49

kuhing a écrit:En tout cas si tu vas à cette conférence peut-être pourras tu faire remarquer de ma part qu'une "révolution" ce n'est pas exactement ce qui se passe pour le moment en Tunisie ou en Egypte et, on peut se demander pourquoi certain-e-s veulent le faire croire.

On peut dire qu'il y a un processus révolutionnaire à l'oeuvre en Tunisie et en Egypte (et qui peut s'étendre à d'autres pays arabes, à l'Iran etc.) qui n'est pas terminé et qui peut déboucher sur une révolution sociale comme sur un simple changement de personnel politique à la tête de l'Etat, en tout cas ils ont déjà gagné sur des concessions de la classe dirigeante concernant les libertés fondamentales (liberté d'expression, d'organisation, etc.) ce qui est déjà en soi une grande victoire de ces mouvements de masse des exploités...
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Re: Tunisie, Egypte, Algérie, Jordanie, Yémen…

Messagede kuhing » 17 Fév 2011, 19:02

Klément a écrit:
kuhing a écrit:En tout cas si tu vas à cette conférence peut-être pourras tu faire remarquer de ma part qu'une "révolution" ce n'est pas exactement ce qui se passe pour le moment en Tunisie ou en Egypte et, on peut se demander pourquoi certain-e-s veulent le faire croire.

On peut dire qu'il y a un processus révolutionnaire à l'oeuvre en Tunisie et en Egypte (et qui peut s'étendre à d'autres pays arabes, à l'Iran etc.) qui n'est pas terminé et qui peut déboucher sur une révolution sociale comme sur un simple changement de personnel politique à la tête de l'Etat, en tout cas ils ont déjà gagné sur des concessions de la classe dirigeante concernant les libertés fondamentales (liberté d'expression, d'organisation, etc.) ce qui est déjà en soi une grande victoire de ces mouvements de masse des exploités...


Il faut s'entendre sur les mots et les mots sont importants parce qu'ils décrivent la réalité.

"processus révolutionnaire" déjà n'est pas égal à "révolution".

Et même à ça, je préfère comme Ilan Shalif parler de soulevement pour eviter toute confusion puisqu'une révolution et même un processus révolutionnaire est une réaction en chaine qui aboutit à la mise en place directe de comités coordonnés à la base qui prennent en charge la production et la distribution des biens et services sans passer par des échanges marchands.
C'est loin d'être le cas en Tunisie ou en Egypte en tous cas pour le moment.
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Re: Tunisie, Egypte, Algérie, Jordanie, Yémen…

Messagede Pïérô » 22 Fév 2011, 20:07

Communiqué d’Alternative Libertaire :

Tunisie, Égypte, Libye,…. De la révolte à la révolution.

Après Ben Ali et Moubarak, d’autres dictateurs sont menacés par la rue et commencent à craindre pour leur place.
Au Yémen, au Bahreïn, en Libye, en Iran, etc. des salarié-e-s, des travailleurs et travailleuses privé-e-s d’emploi, des étudiant-e-s, descendent dans la rue pour chasser les tyrans.

En Tunisie même, alors que les médias présentent la révolution comme terminée, des manifestations ont lieu pour exiger le départ du gouvernement majoritairement issu du parti de Ben Ali et les travailleurs et travailleuses de nombreuses entreprises se mettent en grève pour obtenir la satisfaction immédiate de revendications sociales.

En Égypte, les revendications politiques laissent la place à des exigences sociales : les 24 000 salarié-e-s de la principale usine du pays ont ainsi obtenu par la grève une hausse de salaire de 25%, démontrant que la lutte du peuple égyptien n’a pas seulement pour but le remplacement d’un « pharaon », mais la fin du système politique, économique, et social qui s’appuie sur la dictature.

Face à cette révolte, la réaction est brutale : quand le régime se sent menacé, les forces de répression tirent sur les manifestant-e-s.

En Libye, les avions du régime tirent sur la population et les mercenaires aux ordres de Kadhafi massacrent par centaines les manifestant-e-s, ce qui n’empêche pas ces dernier-e-s de prendre le contrôle de villes importantes comme Benghazi et Al-Baïda.

Au Yémen, la police tue des manifestant-e-s. Au Bahreïn, après avoir fait tirer sur la foule, le régime commence à lâcher du lest.

Malgré la répression, la révolte s’étend : des manifestations sont prévues ou ont déjà eu lieu en Algérie, en Iran, au Maroc, en Mauritanie, à Djibouti, en Syrie, en Jordanie, etc. Elle dépasse les frontières du « monde arabe » (en Kabylie, en Iran, en Mauritanie, voire en Chine, etc.) et les différences religieuses (des chiites, des sunnites, des laïcs, des coptes, ont pris part aux manifestations) et touche des régimes politiques aussi différents que l’Algérie des généraux, l’Iran des mollahs, la monarchie américanophile du Bahreïn, ou la Libye « socialiste ».

Contrairement à ce que voudraient nous faire croire des dirigeants aux abois et leurs alliés occidentaux, la population insurgée n’a pas pour but l’instauration de régimes islamiques ou le départ de telle ou telle personne, mais la fin de tout le système dictatorial, qu’il soit laïc ou islamique, qu’il soit allié des États-Unis ou qu’il s’y oppose.

Nous devons, en France et ailleurs, soutenir ces révolutions et réaffirmer que, en Libye, en Tunisie, comme partout, c’est au peuple de décider librement de son destin, contre les dictatures et contre les ingérences des États occidentaux soucieux de défendre leurs intérêts économiques. En effet, même si les dirigeants des grandes puissances ont vu le vent tourner et affirment maintenant soutenir la « transition démocratique », cela n’empêche pas Sarkozy d’accueillir à Paris, ce lundi, le dictateur gabonais Ali Bongo. Contre l’impérialisme, contre la Françafrique, contre les dictatures, le combat ne fait que commencer.

Libertaire, égalitaire, une révolution reste à faire

Alternative libertaire, le 22 février 2011



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Re: Tunisie, Egypte, Algérie, Jordanie, Yémen…

Messagede Nico37 » 25 Fév 2011, 19:32

Tunisie: les plaies "mentales" explosent dans l'ère post-Ben Ali

De Sonia BAKARIC (AFP) – Il y a 1 jour

TUNIS — Hospitalisé dans une clinique de Tunis pour dépression, Ahmed, ancien employé de la famille de Leïla Trabelsi, l'épouse de l'ex-président Ben Ali, dit avoir "craqué" par peur de représailles et sous la pression de proches du Raïs déchu de Carthage.
Ahmed, la cinquantaine, raconte d'une voix à peine audible à l'AFP avoir reçu plusieurs appels téléphoniques de "proches de Leïla", la femme la plus détestée de Tunisie, après la fuite du président déchu et de ses proches en Arabie saoudite.
Ces "proches de Leïla" lui demandaient de faire le nécessaire "pour protéger" une de leurs maisons à Sidi Bou Saïd, une banlieue chic au sud de Tunis.
Puis, se souvient-il, "des prisonniers se sont évadés dans un quartier populaire" près de Tunis.
"J'étais chez moi avec mes filles quand des prisonniers ont encerclé ma maison. J'ai entendu des tirs. J'ai eu tellement peur que j'ai pris mon fusil de chasse, sans munitions, pour leur faire peur". Ahmed, dit ensuite, avoir passé "quatre nuit blanches de peur qu'ils reviennent" avant de "craquer" et d'être hospitalisé.
En pleine dépression, il a dit avoir encore reçu de nombreux appels de "proches de Ben Ali" alors qu'il était alité, mais il a "refusé de répondre". "Je dois être fort pour guérir". Un ami à son chevet lui dit: "Tu te souviens quand je te disais il faut faire attention, ces gens vont nous rendre fous, et voilà le résultat".
Plus de deux décennies de terreur orchestrées par le régime policier de Ben Ali qui a enchaîné filatures, menaces, emprisonnements, délations et tortures, ont laissé des traces durables sur les Tunisiens, dont une grande partie se dit "broyée psychologiquement". La chute de Ben Ali a favorisé l'émergence d'"une multitude de cas de dépressions nerveuses, de troubles psychologiques et de symptômes anxieux", explique à l'AFP un psychiatre tunisien, le Dr Habid Nouredine.
"Nous assistons, dit-il, à l'apparition d'un stress post-traumatique social, il s'agit non seulement de troubles anxieux très importants, mais également des compensations dépressives dans cette période de latence". "Suivant l'ampleur des symptômes qui peuvent aller d'une simple anxiété à des épisodes délirants ou des phobies, les traitements anti-dépresseurs sont relayés par une psychothérapie", précise-t-il.
"C'était calme la première semaine de ce point de vue après la révolution tunisienne, mais il y a maintenant de plus en plus de cas d'hospitalisation pour des problèmes psychiatriques", dit-il. Ces personnes, selon le médecin, sont hospitalisées dans des cliniques ordinaires faute d'établissements psychiatriques à Tunis.
Selon un autre psychiatre, il y a également "des soins à domicile pour des gens qui ont soutenu Ben Ali et qui se terrent chez eux".
La chute de Ben Ali "est un grand facteur de stress, d?autant que cet incident était imprévisible, du moins par son ampleur et son timing. Cela exige (...) des stratégies efficaces de gestion du stress", explique un autre psychiatre de Tunis, le Dr Fethi Touzri.
"C?est aussi, selon lui, un moment de grande sollicitation émotionnelle du fait de la sédimentation de 23 ans d?un régime qui n?a pas été amène avec tout le monde. La représentation sociale du régime et de sa chute sont de ce fait de grands bouleversements mentaux".
Il semble que "les populations qui ont beaucoup souffert ou qui ont subi des abus et des atteintes à leurs droits fondamentaux seront les plus affectées, mais ce qui est déterminant, c?est d?une part la +quantité+ de souffrances mais surtout comment ces souffrances ont été infligées et comment elles ont été perçues".
Dans les rues de Tunis, qui ont balayé l'ancien régime à coup de manifestations, il n'est pas rare de voir des Tunisiens perdus dans leurs monologues.
Nico37
 
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Messagede Pïérô » 26 Fév 2011, 01:11

Tract d'AL :

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