Egypte

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Messagede Pïérô » 30 Nov 2011, 02:17

Alternative libertaire, en retard, est signataire de ce communiqué international.
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Re: Egypte

Messagede DjurDjura » 17 Déc 2011, 13:56

Egypte : La répression des manifestants au Caire fait huit morts
le 17.12.11 | 07h51

Le bilan de la répression contre les manifestants au Caire s’est alourdi. Le ministère de la santé égyptienne a indiqué ce samedi matin que huit manifestants ont succombé à leurs blessures et a dénombré près de trois cents blessés.

Le Caire, de notre envoyé spécial



La répression des manifestants devant le siège du gouvernement au Caire a fait ses premières victimes. En effet, huit personnes ont succombé à leur blessures vendredi.

L’une des victimes est Imad Ifat, secrétaire général des prêches (fatawa) au sein de « Dar el ifta » d’Egypte, une prestigieuse institution religieuse du pays. Il a été touché par balle au niveau de la poitrine alors qu’il se rendait sur les lieux des affrontements. A la veille des élections législatives, le mufti avait décrété comme étant un péché le vote pour les anciens barons du Parti nationale démocratique dissous.

Le ministère a recensé, par ailleurs, près de trois cents blessés causés par les affrontements qui ont éclaté vendredi à l’aube et qui se poursuivent encore devant le siège du parlement égyptien. Face à cette situation le Conseil consultatif a gelé ses activités en guise de protestation contre la répression contre les manifestants.

Dans une déclaration rendue public, il a exigé du Conseil militaire qui dirige le pays « d’ordonner l’arrêt de la répression, de présenter des excuses aux familles des victimes et d’ouvrir une enquête pour faire la lumière sur les évènements ». Au quel cas, le Conseil consultatif a menacé d’annoncer sa dissolution.

Huit membres dudit conseil ont déjà remis leur démission. Pour rappel, les heurts ont éclatés très tôt la journée du vendredi lorsque la police militaire a intervenu pour déloger les jeunes de la révolution qui bloquaient l’accès au siège du gouvernement.

Hacen Ouali
El Watan




Nouveaux heurts au Caire, le Premier ministre parle de "contre-révolution"
le 17.12.11 | 09h23


De violents affrontements ont repris samedi entre manifestants hostiles au pouvoir militaire et forces de l'ordre au Caire au lendemain de heurts sanglants, le Premier ministre Kamal el-Ganzouri évoquant un risque de "contre-révolution".
Le bilan des accrochages de vendredi qui s'étaient poursuivis jusque tard dans la nuit devant le siège du gouvernement dans le centre du Caire "est passé à huit morts et 299 blessés", a déclaré l'adjoint du ministre de la Santé, Adel Adaoui.

Ces violences sont les plus graves depuis celles qui avaient fait 42 morts, principalement au Caire, entre manifestants anti-armée et forces de l'ordre, fin novembre avant le début le 28 novembre des premières législatives depuis la chute de Hosni Moubarak en février, chassé par une contestation populaire.
Les forces de l'ordre ont repris le contrôle samedi tôt le matin des abords du siège du gouvernement. D'importants effectifs de soldats et de policiers ont barré les accès à ce secteur, en déployant notamment des barbelés, à quelques centaines de mètres de la place Tahrir, épicentre de la contestation.
Mais après quelques heures de calme, des heurts ont repris, avec des groupes de manifestants jetant des pierres et des cocktails Molotov, selon un journaliste de l'AFP sur place. Des hommes en civil leur jetaient des pierres et des bouteilles enflammées depuis des toits d'immeubles.
Des flammes s'échappaient également d'un bâtiment du ministère des Transports situé dans le secteur, ainsi que d'un autre bâtiment public.
Le Premier ministre a fait état de 18 blessés par balles, mais a assuré que "ni l'armée ni la police n'ont ouvert le feu" sur les manifestants.
"Ceux qui sont à Tahrir ne sont pas les jeunes de la révolution", a affirmé M. Ganzouri, en allusion à la révolte qui a débouché sur la chute du régime Moubarak.
"Ce n'est pas une révolution, mais une contre-révolution", a-t-il ajouté en mettant les violences sur le compte d'"éléments infiltrés" qui "ne veulent pas de bien à l'Egypte".
Les affrontements avaient débuté vendredi matin entre les forces de l'ordre et des manifestants qui campaient depuis fin novembre devant le siège du gouvernement pour protester contre la nomination par l'armée de M. Ganzouri, qui fut déjà chef du gouvernement sous M. Moubarak.
Les manifestants réclament également la fin du pouvoir militaire qui s'est mis en place au départ de M. Moubarak, et s'en prennent en particulier au chef de l'armée et chef de l'Etat de fait, le maréchal Hussein Tantaoui.
Le pouvoir militaire a rendu les manifestants responsables de la violence, dans un communiqué publié la veille, les accusant d'avoir lancé des cocktails Molotov et tiré à la chevrotine.
"Même si le sit-in était illégal, doit-il être dispersé d'une manière aussi sauvage et brutale, qui constitue une plus grande violation de la loi et de l'humanité?" s'est indigné Mohamed ElBaradei, candidat potentiel à la présidentielle, sur twitter.
Le parti de la Liberté et de la Justice (PLJ), issu des Frères musulmans, en tête des élections législatives en cours, a condamné "l'agression contre les manifestants et la tentative de les disperser", appelant l'armée à assurer leur protection.
L'élection de la chambre des députés (Assemble du peuple) qui s'est ouverte le 28 novembre et doit encore se poursuivre jusqu'en janvier s'est traduite par une large domination des formations islamistes au détriment des partis libéraux et des mouvements issus de la révolution.
Une première phase du scrutin, dans un tiers du pays, avait donné 65% des voix aux partis islamistes dans leur ensemble, dont 36% pour les Frères musulmans et 24% pour les fondamentalistes salafistes.
Les indications préliminaires sur le vote dans un deuxième tiers de l'Egypte donnent également ces deux courants largement en tête.


AFP
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Re: Egypte

Messagede spleenlancien » 21 Déc 2011, 19:48

LE CAIRE, Égypte - Des milliers d'Égyptiennes ont manifesté dans les rues du Caire, mardi, pour dénoncer les abus commis contre les femmes lors de la répression des manifestations sur la place Tahrir au cours des derniers jours.

De nombreuses vidéos et images ont été mises en ligne sur les réseaux sociaux, témoignant de la brutalité de l'intervention des militaires. Des manifestants ont été passés à tabac et frappés à coups de pied à la tête, tandis que des femmes ont été agrippées par les cheveux et projetées par terre. L'une d'entre elles s'est retrouvée à moitié nue sur le sol après s'être fait arracher sa robe par des soldats.

En marchant de la place Tahrir au centre-ville, des manifestantes ont brandi la photo de la jeune femme à moitié déshabillée par les militaires, où l'on peut la voir allongée au sol vêtue d'un soutien-gorge bleu.

«Tantaoui a mis nos femmes à nu, joignez-vous à nous!», a scandé la foule, en référence au maréchal Hussein Tantaoui, chef du conseil militaire qui dirige l'Égypte depuis la chute de Hosni Moubarak, le 11 février. «Les filles d'Égypte sont une ligne rouge à ne pas franchir», ont crié les manifestantes.

Avant même la fin de la manifestation, le conseil militaire a diffusé une déclaration inhabituelle exprimant ses regrets pour ce qu'il a qualifié de «violations» contre les femmes, un revirement inattendu après plusieurs jours de déni quant à la gravité des abus commis par les militaires.

Le conseil a exprimé ses «profonds regrets pour les femmes d'Égypte» et a affirmé son «respect et son appréciation totale» envers les femmes et leur droit de manifester et de participer à la vie politique. Le conseil a promis de prendre des mesures pour punir les responsables des violations.

Cette déclaration laisse penser que les militaires craignent que les attaques contre les femmes ne nuisent à leur réputation dans le pays et à l'étranger, une réputation déjà entachée par la répression violente des manifestations au Caire depuis cinq jours.

Dans des termes particulièrement durs, la secrétaire d'État américaine Hillary Clinton a accusé lundi les forces de sécurité égyptiennes et les extrémistes de viser spécifiquement les femmes.

«La dégradation systématique des femmes égyptiennes déshonore la révolution, l'État et son uniforme, et n'est pas digne d'un grand peuple», a dit Mme Clinton à Washington.

Les images de femmes violentées par des soldats ont choqué les Égyptiens, dans un pays profondément conservateur qui tient généralement les militaires en haute estime. Les journaux indépendants ont tapissé leurs pages d'images de soldats poursuivant des manifestantes, dont certaines vêtues du voile islamique intégral, les frappant avec des bâtons et les tirant par les cheveux.

La répression des manifestations au Caire a fait au moins 14 morts et des centaines de blessés en cinq jours, selon le plus récent bilan officiel.

Les violences ont débuté dans la nuit du 16 au 17 décembre, quand l'armée a délogé brutalement des manifestants qui campaient pacifiquement depuis trois semaines devant le siège du gouvernement pour demander le transfert du pouvoir aux civils. Depuis, la violence s'est déchaînée sur la place Tahrir, épicentre du soulèvement populaire de janvier dernier, et dans les environs.

Les images de la manifestante à moitié déshabillée, dont l'identité n'est pas connue, a touché une corde sensible chez les Égyptiens. Une bannière montrant la jeune femme violentée par les soldats a été affichée sur la place Tahrir pour que les passants puissent la voir.

«Cette fille est comme la mienne», a dit Um Hossam, une Égyptienne âgée de 54 ans vêtue d'une robe noire et d'un hijab, qui participait à la manifestation de mardi. «Je suis une femme libre, et attaquer cette femme ou tuer des manifestants revient à s'en prendre à mes propres enfants», a-t-elle dit.

Protégées par une chaîne humaine entièrement masculine, les manifestantes ont marché de la place Tahrir au syndicat des journalistes, à plusieurs coins de rue de là, en scandant des slogans demandant la démission du conseil militaire.

Plusieurs ont accusé les militaires de viser intentionnellement les femmes pour les effrayer et pour dissuader leurs proches de sexe masculin de participer aux manifestations contre les généraux.

Les militaires ont déjà laissé entendre que les femmes qui participent aux manifestations étaient des femmes aux moeurs légères. En mars, des soldats ont même contraint des manifestantes à se soumettre à des tests de virginité.

«Ils tentent de briser l'esprit des femmes, en commençant par les tests de virginité. Ils veulent briser leur dignité afin qu'elles ne sortent pas pour manifester», a estimé Maha Abdel-Nasser, une ingénieure qui a participé à la manifestation.


http://fr-ca.actualites.yahoo.com/egypt ... 40130.html
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Re: Egypte

Messagede Pïérô » 31 Déc 2011, 00:05

Traduction française du communiqué du mouvement libertaire égyptien, en ligne sur Anarkismo :

Image

Les anarchistes et les socialistes révolutionnaires egyptien-ne-s sont attaqués !

Cela a enfin eu lieu !Depuis plusieurs semaines, plusieurs sites internets et pages facebook qui appartiennent aux Frères Musulmans, soit de manière officielle soit administré par ses membres, ont lancés une attaque contre les anarchistes et les socialistes révolutionnaires en Egypte, en essayant de les isoler comme incitateurs de la violence et comme propagandistes de la démolition de l'Etat. Aujourd'hui, un membre des Frères Musulmans a porté plainte contre 3 socialistes, dont l'un est le camarade Yaser Abdel Kawy, un anarchiste bien connu et un membre du Mouvement socialiste libertaire Egyptien. Le procureur a transmis la plainte au procureur de la sécurité d'Etat, un appareil d'exception du système légal qui ne fonctionne que sous l'état d'urgence.

Cela était prévisible. Bien que peu nombreux, les anarchistes en Egypte ont occupé une place plutôt importante au sein des différentes forces révolutionnaire qui ont pris part à la révolution Egyptienne du 25 janvier. Les Anarchistes sont distinctement audibles sur les sites des médias sociaux, mais de manière plus importante ils sont toujours présent au premier rang dans les rues chaque fois que les révolutionnaires prennent position face à la répression brutale de l'Etat.

L'alliance entre les Frères musulmans et la junte militaire au pouvoir, aussi forte que difficile, a été évidente depuis le début. Les Frères musulmans étaient la seule force politique qui avait un de ses membres dans le comité législatif responsable de la préparation des modifications de la constitution de 1971, approuvées par un référendum le 19 mars. Les Frères Musulmans ont refusé de prendre part à presque toutes les manifestations contre le Conseil Supérieur des Forces Armées (CSFA) et dans bien des cas a cherché à salir ces manifestations et à attaquer ceux qui y appelaient.

Les Frères musulmans ont également adopté une posture agressive contre les travailleurs dans leur lutte continue contre les patrons soutenus par la junte militaire. Ils ont toujours condamné les manifestations ouvrières, les sit-ins, les occupations, et décrit le combat des travailleurs pour leur droit comme étant contre-révolutionnaire et incités par les clients du régime de Mubarrak.

Prêts à une victoire écrasante à l'issue des élections en cours, de même que les islamistes salafistes plus radicaux, les frères musulmans tiennent à éliminer toute opposition future, en l'occurrence les socialistes.

Il est facile de savoir pourquoi si on observe les politiques que leurs homologues ont adopté en Tunisie une fois assurés de leurs nouveaux sièges au parlements. Cela est encore plus clair lorsque l'on constate les déclarations de leurs principaux leaders (essentiellement des hommes d'affaires) dans les médias, particulièrement celles décrivant les politiques financières et économiques néolibérales du régime de Mubarrak comme bonne et efficace, si elle n'était pas associée avec la corruption et le clientélisme.

Nous sommes surs que ces nouvelles attaques du CSFA et des ses alliés islamistes ne sont rien d'autre qu'une entrée en matière. Une nouvelle phase de la révolution Egyptienne est déjà en train de prendre forme. Cette fois les vraies lignes de conflit seront claires pour tous après n'avoir été claires que pour quelques un-e-s. La révolution Egyptienne prendra son vrai visage, celui d'une guerre de classe nous opposant, nous, le prolétariat, à eux, les patrons, la junte militaire, et les conservateurs fascistes islamistes.

Mouvement socialiste libertaire – Egypte

(Traduction française) Berckman CGA

http://www.anarkismo.net/article/21543
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Re: Egypte

Messagede barcelone 36 » 23 Jan 2012, 00:31

http://thedailynewsegypt.com/egypt/egyp ... ciety.html
Egyptian anarchists seek self-governed society

Yasser Abdullah explained that the revolution found anarchy by itself, and it was not anarchists who made it. The file photo shows Tahrir Square filled with protesters in the morning of Feb. 11, 2011. (AP Photo/Tara Todras-Whitehill)


By Hanan Solayman /Special to Daily News Egypt January 20, 2012, 8:23 pm
CAIRO: They do not believe in governments, they boycotted the elections, they demand “direct democracy” and they’re associated with chaos and have been targeted by the military and some Islamists.

Egypt’s anarchists are anticipating a crackdown before the first anniversary of the January 25 uprising. They are perceived as seeking chaos; villains who want to bring down the state, defy authority and spread lawlessness.

The word ‘anarchy’ in Greek means "no authority." Anarchists’ central belief is that “no man is good enough to be another man’s master,” and that “good people do not need laws to tell them to act responsibly, while bad people will find a way around the laws.”

Anarchy became the new bogeyman — a place once reserved to the Muslim Brotherhood under the Mubarak regime. Many believe that this ideology is dangerous to Egypt.

“Egypt, the homeland, is not the same as the system or the state or the government. The people called for the overthrow of the regime and this means to bring the current system or the state down, as it happened before with the Abbasids, Ayyubids, Ottomans and others whose state was overthrown, but Egypt was not harmed,” said self-proclaimed anarchist Yasser Abdel Kawy, an artist, photographer and graphic designer.

The state, according to Abdel Kawy, is a means to practice authority which is why it needs to be replaced with a self-governed society. “I have no fear or worries about what may happen to Egypt if the state is gone. We don’t have this sharp division or difference when it comes to ethnicity or religion,” he added.

Global movement
Egyptian anarchists established their first entity, the Libertarian Socialist Movement (LSM), in May amidst a global revolutionary wave that included tens of activists all calling for direct democracy as opposed to parliamentary democracy.

In direct democracy, decision-making comes from the people directly without mediators like members of parliament.

Similar protests and occupy movements known as “Take the Street” evolved in different parts of the world like the United States, Spain and Italy.

“It is true that much of the ‘Occupy’ movement can be traced to Anarchist ideals. This can't be explained by anarchist propaganda but more by the failure of the current system of capitalism and parliamentary democracy,” said architect Tamer Mowafy, who describes himself as an anarchist.

People feel vulnerable to the incisive attacks on their standards of living and no longer believe that politicians will help them, Mowafy said.

Leftist parties and the democrats in the US proved themselves useless. On the other hand, traditional Marxist alternatives have been discredited beyond reclamation after 1989, he said.

“It is evident that people taking part in the ‘Occupy’ movements almost spontaneously embrace anarchist principles. The movement is leaderless, all decisions are made within a general assembly, and instead of majority rule consensus is always sought,” he added.

“Anarchism means struggling against the authority of the state and capitalism; that’s why if you’re not a leftist, you can’t be anarchist,” said Yasser Abdullah, a freelance translator. Anarchism is a socio-political movement that mobilizes society without seeking power, he added.

Horizontal authority
Instead of vertical authority, anarchists call for horizontal cooperatives organized “by the people, for the people”. Supporting multi-independent syndicates is one of their goals. They support the idea of workers taking over factories and companies which will be self-managed by elected workers committees.

Abdullah gave the example of the Ultras, Egypt’s organized football fans. These groups are horizontal networking movements with grassroots support. They are leaderless and have joined the revolutionaries in the common fight against police brutality, and so they share common ground with anarchists.

Abdullah belonged to a communist entity before embracing anarchism. His father, he recalled, “was one of the workers who made the real wealth of Egypt for 42 years until retirement, but never tasted it.”

The fear of anarchism, Abdullah explained, stems from the “fear republic we live in.”

Egyptians have been practicing various brands of anarchism not related to politics unknowingly, the most popular example of which are the monthly co-ops, a communal money saving system which is entirely managed by the individuals in the group, replacing banks.

“In the past, people governed themselves when there was no government. However, we do not mean that we’ll restore the tribal system or go back to pre-modern times, but we seek more developed forms of ruling based on cooperatives, volunteerism and no central authority,” Abdullah said.

Even in times of natural disaster like earthquakes, he said, people self-organize and divide tasks between them.

There are no holy texts or models to follow in applying anarchism. It is open to new ideas and is tailored to the needs of diverse societies.

“In some areas, an anarchist model would include some centralized authorities when it comes to foreign representation and the military,” Abdullah said. “As long as there are foreign threats, the army can be kept as it is … as an institution.”

There’s no defined vision for how the society would look like. Yet, there are some basics like having no authority but voluntary cooperatives, syndicates and a general assembly that comprises of all citizens to ensure the maximum level of rights and freedoms in a society where all people are equal.

It also works for a fair distribution of wealth from a leftist point of view. Not a single group of people would who have the upper hand in the society, whether businessmen, politicians or members of parliament.

Laws are what people decide according to the norms and traditions, but each case would have a different ruling based on the circumstances.

“The ideology is ideal and unpopular in Egypt. It seeks a utopian society where there are no social class differences and no authoritarian state as in the police or the army, which is difficult to achieve”, said Dr. Mostafa Kamel El-Sayed, leftist political science professor at the American University in Cairo. Only small communities around the world find their inspiration in anarchism, but historically, it’s hard for people to live outside the context of the state, he believes.

“They are not dangerous, however. They do not pose a security threat. Bringing the state down doesn’t mean using violence against some people in particular. This is the leftists’ rhetoric and it should be clearly understood to the society,” he added.

A decade ago, Dr. Heba Raouf Ezzat, political science professor at Cairo University, wrote an article titled, “Anarchism: The philosophy that translation was unfair to”. The Islamist academic explained how anarchism’s accurate translation is more close to “state-less society” rather than “chaos”.

“As the national state finds itself in a growing crisis amid globalization, anarchic ideas on how to manage a society without a state gains attention if developed more,” Raouf wrote. Recent developments like global networking, rise of the civil society and growing democracy in a way that fosters localities have common ground with anarchism according to Raouf.

Worldwide Utopia
For Mowafy, Anarchism is an international movement that seeks a unified self-governed humanity. At this final stage no armies are needed.

“However, within the current context, nobody in his right mind can ask for the army to be dissolved,” he noted. The army, like any other national institution, should be under the control of elected civilians and its budget revised by people's representatives to protect national security, he added.

Viral Nassar, an Egyptian-French, believes in the ladder theory. "It will be pointless to spread anarchism now in Egypt. People don't understand basic politics to grasp the most infamous system ever and adapt to it,” he says.

"Democracy with all its deceits will let people know how ugly and bloody democracy is," he added.

Anarchic models include Christiania, the Freetown of Denmark. It’s an example of how a society can rule itself with no supervision from the municipality of Copenhagen which the town belongs to geographically. Only nine rules govern Christiania, some of which are: no weapons, no hard-drugs, no violence, no bulletproof clothing, no sale of fireworks and no stolen goods.

Michael Lund, journalist at Denmark Radio, said that Christiania has developed as a unique experiment where nobody owns land or homes and everything is decided by debating until everyone agrees. It has produced artists, new designs of everything from bicycles to clothes and is one of Denmark’s biggest tourist destinations.

“However, there are also problems. The idea of no leadership and everyone having to agree on everything has made it very difficult for the inhabitants to make fast decisions about anything. Also, Christiania’s belief that cannabis is not illegal has attracted gangs that sell hashish,” said Lund who lives less than 2 km from the “free city” and passes by it regularly. He has also visited it numerous times.

The people of Christiania, who often don’t trust the police, have not been able to keep these gangs out, which has let to violent incidents between different gangs, Lund said.

“There’s also a critique that Christiania has become a closed society, where only people who know somebody there can live — which is actually opposite to the original idea of the free city”, he said.

Although the January 25 revolution was leaderless — which is favored by anarchists who prefer to be unknown as soldiers in the life battle or “anonymous” as they prefer to call themselves — Abdullah stressed that the revolution found anarchy by itself and it was not anarchists who made it.

“It’s a disgrace to say that anarchists are behind the revolution because if we were, [the Supreme Council of the Armed Forces] wouldn’t be ruling. We should have never left after Mubarak stepped down. Unfortunately, the people like to re-invent the wheel and fall into the same mistakes of other revolutions,” Abdel Kawy noted.

Creative chaos?
According to anarchists, anarchism can never be imposed from above. The real bet is the people who will realize the flaws of parliamentary democracy and choose direct democracy.

“We seek to build libertarian constructs within the current society, mainly cooperatives, labor unions and syndicates. Lower levels in the society as in localities are the most jammed because as you go smaller, more issues become common to inhabitants of such localities. Once people become confident of their ability to manage their own affairs democratically, they will seek to extend the space where they can practice self-management,” Mowafy said.

How would a country of nearly 80 million govern themselves making decisions altogether?

“Think outside the box,” said Abdullah. “Voting can be on Twitter.”
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Re: Egypte

Messagede bipbip » 26 Jan 2012, 17:15

CINEMA TAHRIR
des films & des débats à partir du 25 Janvier 2012
LA RÉVOLUTION CONTINUE..!

Programme : http://egyptesolidarite.wordpress.com/2 ... #more-1942


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Re: Egypte

Messagede Pïérô » 30 Jan 2012, 00:34

Des milliers d'Egyptiens mobilisés au Caire pour appeler au changement

Des milliers d'Egyptiens se sont rendus vendredi sur la place Tahrir au Caire pour réclamer des changements démocratiques, promettant de relancer leur révolution inachevée un an après la chute du président Hosni Moubarak.

Après la prière hebdomadaire de la mi-journée, des marches sont parties des différentes mosquées du Caire pour rejoindre la célèbre place, épicentre de la révolte populaire de janvier-février 2011.

La journée avait été placée sous le slogan "de la fierté et de la dignité" par les dizaines de groupes pro-démocratie à l'initiative de la mobilisation. Ces mêmes groupes ont prévu plusieurs actions pour samedi, dont de nouveaux défilés et une autre manifestation place Tahrir.

Monde "A bas le pouvoir militaire!", criaient les manifestants venus de la mosquée Istiqama à Gizeh, en référence au Conseil suprême des forces armées (CSFA), au pouvoir depuis la chute de Moubarak. "La légitimité vient de la place", scandaient-ils en battant des mains et en agitant des drapeaux.

Plusieurs milliers de personnes ont aussi pris la direction des locaux de la télévision d'Etat, à quelques pâtés de maison de la place Tahrir, pour exiger une "épuration" des médias d'Etat, accusés de chercher à monter la population contre les manifestants.

Mais sur la place, un fossé s'est creusé au fur et à mesure de la journée entre les puissants Frères musulmans, grands vainqueurs des récentes élections législatives, et les manifestants anti-armée qui accusent les islamistes de collusion avec les militaires.

Les Frères musulmans occupaient une partie de la place Tahrir, où l'ambiance était plutôt à la fête.

Plus loin, les slogans étaient résolument contre le pouvoir militaire, et nettement moins euphoriques. "Traîtres !", lançait-on à l'adresse des islamistes, entraînant quelques échauffourées entre les deux camps.

Les islamistes ont répliqué en diffusant des sourates du Coran par haut-parleurs, avant de passer l'hymne national dans une tentative de calmer les esprits.

"Aucun des objectifs de la révolution n'a été réalisé. Qu'est-ce qu'ils fêtent?", s'interrogeait Fahd Ibrahim, un manifestant.

"Nous voulons aussi faire avancer les objectifs de la révolution. Nous voulons la même chose, mais chacun prend une route différente", a expliqué Essam Elsawy, membre des Frères musulmans.

Les manifestants réclament tous la fin du recours à des tribunaux militaires pour juger des civils, une restructuration du ministère de l'Intérieur, et le respect des libertés et de la justice sociale. Mais les islamistes insistaient moins sur le départ des militaires du pouvoir.

Plus tôt, l'imam chargé de conduire la prière, cheikh Mazhar Mazhar Shahin, a affirmé que si la révolte avait conduit à des réalisations notables, le chemin vers un Etat démocratique était encore long.

Le peuple "a réussi à faire tomber la tête du régime en seulement 18 jours et à mettre des symboles derrière les barreaux. Néanmoins, la révolution n'a pas atteint tous ses objectifs et c'est ce qui conduit le peuple à descendre de nouveau dans la rue pour ce premier anniversaire", a-t-il lancé.

M. Moubarak, en détention dans un hôpital militaire, est actuellement jugé pour la mort de manifestants durant la révolte, qui a fait officiellement près de 850 morts.

L'armée a promis de rendre le pouvoir aux civils à l'issue d'une élection présidentielle prévue avant juillet, mais nombre d'Egyptiens l'accusent de vouloir préserver ses privilèges.

L'opposant Mohammed ElBaradei a proposé vendredi une nouvelle feuille de route pour le pays, appelant "le Parlement à élire immédiatement un président par intérim", puis à former une commission pour rédiger une nouvelle Constitution.

http://actu.voila.fr/actualites/monde/2 ... 13908.html
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Re: Egypte

Messagede DjurDjura » 02 Avr 2012, 13:04

Abou Ismaïl, celui que l’Égypte n’avait pas vu arriver



dimanche 1er avril 2012, par La Rédaction



Vendredi dernier, un convoi électoral d’une importance inconnue jusqu’ici a déboulé dans les rues du Caire. À l’aide de haut-parleurs, des dizaines de milliers de personnes scandaient : "Abou Ismaïl est notre président", "le peuple veut Abou Ismaïl".
Ce candidat, qui vient d’échanger l’étiquette de salafiste avec celle d’islamiste indépendant, s’appelle Mohamed Hazem Abou Ismaïl, mais, pour ses partisans, c’est simplement Abou Ismaïl.


Au rythme de chants religieux et du slogan "nous vivrons dans la dignité", les passants ahuris ont vu défiler des voitures privées, des autobus, toute sorte de véhicules transportant des masses de citoyens barbus munis d’immenses photos de leur candidat. Et puis Abou Ismaïl est arrivé, pour présenter officiellement sa candidature à la présidence de la République. Sitôt pied à terre, il s’est retrouvé entouré par une foule en délire, chacun voulant l’embrasser, le féliciter...

Avec son discours à l’université du Caire, le 24 mars, puis avec ce rassemblement impressionnant, cet avocat de 51 ans, partisan d’un islam radical, s’est taillé la place de grand favori dans la course à la présidence. Les milieux politiques n’en reviennent pas. Ils n’ont jamais pris au sérieux l’annonce de sa candidature et, il y a peu encore, les sondages ne le créditaient que de 8 à 9 % des voix.

Personne n’a prêté suffisamment d’attention à sa montée politique. Depuis le début de la révolution, Abou Ismaïl a minutieusement tissé les fils de son accès au pouvoir. Il n’a pas quitté la place Tahrir, où se jouait l’avenir de l’Égypte. Il a su parler à la foule, il a prôné un islam rigoureux, la justice sociale, la lutte contre la misère et le chômage. Il portait alors son vêtement salafiste. Il a chanté avec les révolutionnaires "Le peuple et l’armée, main dans la main".
Plus tard, quand les soldats sont intervenus plusieurs fois, et avec force, contre les manifestants, il a crié lui aussi : "L’armée dans les casernes, le pouvoir aux civils."

Abou Ismaïl n’est pas un inconnu pour le grand public. En 2000 et en 2005, il a brigué un siège au Parlement en s’inscrivant dans le camp des Frères musulmans sous l’étiquette de "candidat indépendant". Mais, à chaque fois, il a été battu par le candidat du parti au pouvoir. Pendant sept ans, il a prêché la doctrine salafiste dans les chaînes accordées à l’État à ce mouvement religieux. Il arborait alors la longue barbe carrée et la djellaba blanche et courte.

Mais en septembre 2011, le candidat à la présidence a changé de look. Il a raccourci sa barbe carrée et troqué sa djellaba contre un complet-veston. Il affirme aujourd’hui être un islamiste indépendant, entretenant de bonnes relations avec les Frères musulmans et les salafistes. Cependant, sa doctrine n’est pas étrangère à leurs convictions. On pourrait simplement dire qu’il est moins intransigeant que les salafistes et plus rigoureux que les membres de la confrérie. Ces derniers mois, il a réussi à attirer une partie de leur électorat.

Le 24 mars, lors d’un rassemblement à l’université du Caire, il a galvanisé des milliers d’étudiants. Ils ont apprécié son charisme, le ton mesuré de sa voix, son engagement en faveur de la charia (loi coranique), ses propos sur le développement de l’Égypte. Il a assuré que l’économie du pays dépendait du tourisme par la volonté des Occidentaux et a promis de multiplier par huit la part de l’industrie. Succès garanti.

Le candidat islamiste ne préconise pas l’application immédiate de la charia, mais son programme stipule qu’un dirigeant musulman doit appliquer les principes essentiels de la religion, à commencer par l’interdiction de l’alcool. Il souhaite que les femmes, musulmanes ou chrétiennes, soient voilées. L’article 2 de la Constitution déclare que la charia est la source principale de la religion. Abou Ismaïl le juge confus, et se propose de le réécrire.

La soudaine popularité de cet islamiste inquiète profondément les laïcs et les libéraux. Ils ont décidé de mener campagne contre lui et commencent par relever les contradictions de ses choix politiques. Il ne remet pas en question les relations de l’Égypte avec les États-Unis pendant les quatre prochaines années, mais ne s’engage pas pour l’avenir.

Il s’oppose aux accords de Camp David, mais ne remet pas en question le traité de paix avec l’État hébreu. Quant aux Coptes, 8 à 10 millions de fidèles, ils n’ont pas l’intention d’accepter l’amendement de l’article 2 de la Constitution, garant de leurs droits. Le document d’al-Azhar, la plus haute autorité de l’islam sunnite s’y oppose, et les Frères musulmans l’ont accepté.

Reste à mesurer l’appui des mouvements islamistes. Les Frères musulmans, qui devaient décider mardi prochain de choisir ou non un candidat de la confrérie, viennent d’annoncer leur soutien à la candidature de Khayrat al-Chater, adjoint du guide suprême. Cette décision est peut-être la réponse à la popularité d’Abou Ismaïl. La campagne électorale pourrait se transformer en affrontements entre islamistes. À moins d’une union sur le choix d’un seul candidat.

(01 avril 2012 - Avec les agences de presse)

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Re: Egypte

Messagede ivo » 26 Mai 2012, 10:03

>>>>

Militaire contre « Frère », le choc redouté du second tour de la présidentielle égyptienne
http://egypte.blog.lemonde.fr/2012/05/2 ... gyptienne/
Ce sera donc le "Frère" contre le militaire. Le second tour de la présidentielle égyptienne se jouera entre Mohammed Morsi, le candidat du Parti de la liberté et de la justice (PLJ), la façade politique des Frères musulmans, et Ahmed Chafik, dernier premier ministre d'Hosni Moubarak et ancien général à la retraite. Prévu les 16 et 17 juin, ce deuxième tour s'annonce explosif : il va mettre aux prises les deux principales forces du pays de ces cinquante dernières années, les Frères musulmans et l'armée.

Les résultats officiels du premier tour ne sont pas attendus avant mardi. Mais voici, en nombre de voix et en pourcentage (sur une vingtaine de millions de suffrages exprimés puisque la participation a été de 50 %), l'ordre d'arrivée et le poids des principaux candidats. Attention, ces chiffres, compilés par nos soins de différentes sources n'ont rien de définitif :

- Mohammed Morsi : 5,5 millions de voix (27,5 %)

- Ahmed Chafik : 5,2 millions (26 %)

- Hamdin Sabahi : 4,7 millions (23,5 %)

- Abdel Moneim Aboul Foutouh : 3,9 millions (19,5 %)

- Amr Moussa : plus de 2 millions (plus de 10 %)



Le pire scénario

Pour beaucoup d'Egyptiens, le duel Morsi-Chafik est le pire possible : ils vont devoir choisir entre le partisan affiché d'un Etat islamique et le tenant sans complexe d'un retour à l'ordre ancien. Ahmed Khaïry, porte-parole du Parti des Egyptiens libres, résume cette confrontation à "un affrontement entre un islamo-fasciste et un militaro-fasciste".


La campagne, qui s'est jusqu'à présent déroulée sans incident, pourrait prendre un tour nettement plus conflictuel durant les trois semaines qui séparent du second tour. D'autant que le 2 juin est attendu le verdict dans le procès d'Hosni Moubarak, détenu dans un hôpital. Le parquet a requis la peine de mort, le jugeant personnellement responsable des tirs ayant provoqué la mort de près d'un millier de manifestants entre le 25 janvier et le 11 février 2011, jour de sa démission.

Handicaps surmontés

Ces résultats constituent une relative surprise au vu de la campagne et, surtout, des sondages. Chafik comme Morsi sont entrés dans la course quelques heures seulement avant la clôture des candidatures. Ils sont également entrés en campagne avec de gros handicaps : pour Ahmed Chafik, son image de "contre-révolutionnaire" et notamment sa nomination en pleine révolution par un raïs quasi déchu, deux jours seulement avant la fameuse bataille des chameaux ; du côté de Mohammed Morsi, son statut de remplaçant de Khaïrat Al-Chater, l'homme fort de la confrérie dont la candidature a été invalidée, ainsi que le piètre bilan des députés Frères musulmans depuis leur entrée au Parlement en janvier.

Une envie de positions tranchées

Chafik et Morsi ont tous deux largement contredit les sondages et les commentateurs, probablement parce qu'ils incarnent tous deux le mieux l'aspiration à l'ordre de la société égyptienne, un ordre religieux et social dans le cas des Frères et un ordre sécuritaire et économique dans celui du candidat de l'armée. La redoutable machine électorale des Frères musulmans a finalement eu raison du dissident Abdel Moneim Aboul Foutouh, qui tentait de concilier libéraux et islamistes, révolutionnaires et traditionalistes. Cette machine "frériste" a encore fait ses preuves vendredi en donnant avant même les autorités les résultats bureau de vote par bureau de vote. Quant à Ahmed Chafik, les électeurs l'ont préféré à Amr Moussa, probablement pour son passé militaire et sa réputation d'homme à poigne, tandis que le secrétaire général de la Ligue arabe et ex-ministre des affaires étrangères est resté trop flou, tentant de faire convaincre qu'il avait un pied dans la révolution et un pied dehors. Son effondrement est une surprise. Les électeurs égyptiens ont opté pour des discours clairs et tranchés.

La surprise Sabahi

C'est également le cas de l'autre grande surprise de ce premier tour : Hamdin Sabahi, qui arrive troisième et a même menacé un temps la deuxième place d'Ahmed Chafik. Issu de la gauche nassérienne, cet opposant historique inconnu du grand public il y a un an est arrivé en tête dans les grandes villes, qui ont été en pointe durant la révolution, au Caire et à Alexandrie. Il mène également dans les villes industrielles de Suez, à Port-Saïd, à Mehalla Al-Kobra, Damanhour. En revanche, sa faiblesse en Haute et Moyenne-Egypte constitue un handicap trop important. Reste à savoir si le ressort du vote Sabahi est plutôt social ou nationaliste. La question est importante en vue du second tour.

Reports et désistements

Ceux qui ne veulent à aucun prix de l'Etat islamique promis par les Frères musulmans se rallieront-ils à un homme qui brocardait les manifestants de la place Tahrir en pleine révolution en proposant de leur "distribuer des bonbons" ?

D'ores et déjà, les Frères musulmans ont cherché à gagner le vote des pro-révolution, qui s'est porté essentiellement sur le nassérien Sabahi mais aussi sur l'islamiste indépendant Aboul Foutouh, arrivé quatrième. Ce dernier a annoncé vendredi soir qu'il allait "commencer immédiatement un dialogue et des réunions avec toutes les forces nationales afin de rassembler nos efforts et nos votes et nous opposer au régime corrompu", une allusion transparente à Ahmed Chafik. La position de Sabahi, que son passé nassérien rend moins critique envers l'armée, risque d'être plus difficile.

Les trois semaines d'attente jusqu'au second tour s'annoncent passionnantes et mouvementées.



Les Frères égyptiens tentent un front commun contre l'armée
http://tempsreel.nouvelobs.com/topnews/ ... armee.html
LE CAIRE (Reuters) - Les Frères musulmans ont affirmé vendredi que leur candidat Mohamed Morsi était arrivé en tête du premier tour de l'élection présidentielle en Egypte devant le dernier Premier ministre d'Hosni Moubarak, Ahmed Chafik, contre lequel ils ont immédiatement entrepris d'unir les forces hostiles à l'ancien régime.

Déjà vainqueurs des élections législatives organisées cet hiver, les Frères musulmans s'efforcent désormais de présenter le second tour prévu les 16 et 17 juin comme un référendum destiné à "sauver la révolution" qui a provoqué la chute d'Hosni Moubarak en février 2011.

Yasser Ali, un responsable de la confrérie islamiste, a fait savoir qu'elle inviterait les candidats éliminés au premier tour à des discussions portant sur la désignation du vice-président et la composition d'un futur gouvernement de coalition.

Parmi les personnalités conviées à ces pourparlers figureront Abdel Moneim Aboul Fotouh, autre candidat islamiste précédemment exclu de la confrérie, et Hamdine Sabahi, représentant de la gauche nassérienne, a dit Yasser Ali.

Sans appeler explicitement à voter en faveur de Mohamed Morsi, Abdel Moneim Aboul Fotouh a d'ores et déjà exprimé l'intention de participer "au front uni contre les symboles de la corruption et de l'oppression".

La commission électorale pourrait ne pas annoncer les résultats officiels avant mardi mais un juge de haut rang participant à la supervision du scrutin a confirmé que sur la base de 90% des bureaux de vote, Mohamed Morsi et Ahmed Chafik, ancien chef de l'armée de l'air sous Moubarak, faisaient la course en tête.

CONTRE LES "FELOULS"

Les résultats provisoires que les Frères musulmans avaient communiqués pendant les législatives se sont également avérés fiables, les représentants des candidats étant autorisés à assister aux dépouillements.

"C'est sûr que l'on aura au second tour Mohamed Morsi et Ahmed Chafik", a dit un responsable de la confrérie à Reuters sous le sceau de l'anonymat.

La confrérie entend maintenant appeler à l'union sacrée contre "le bloc des 'felouls'", a précisé ce responsable en employant le terme péjoratif donné par les révolutionnaires aux héritiers de l'ancien régime dont Ahmed Chafik est le porte-flambeau.

"Les Egyptiens ont maintenant le choix entre la révolution et la contre-révolution. Le vote sera un référendum sur la révolution", a déclaré Mohamed el Beltagui, un dirigeant du parti Liberté et Justice (PLJ), émanation politique des Frères musulmans.

"Nous sommes confiants sur le fait que le prochain président égyptien sera Mohamed Morsi", a précisé Essam el Erian, un autre responsable du PLJ.

MOUSSA GRAND PERDANT

Les Egyptiens ne devraient donc avoir le choix au second tour qu'entre un homme de l'ancien régime promettant de restaurer l'ordre nécessaire au redressement du secteur touristique et un représentant d'une confrérie qui a rejoint du bout des lèvres le soulèvement contre Hosni Moubarak.

Les jeunes "révolutionnaires" de 2011 soutenaient de leur côté les candidats indépendants Abdel Moneim Aboul Fotouh et Hamdine Sabahi, qui se classeraient troisième et quatrième du scrutin, dans cet ordre selon les Frères musulmans, dans l'ordre inverse selon le juge.

L'ancien secrétaire général de la Ligue arabe Amr Moussa, un des grands favoris, ne terminerait que cinquième.

A mesure que leur parvenaient les résultats du dépouillement, toutes les équipes de campagne ont reconnu la victoire de Mohamed Morsi. Le nom de son dauphin a en revanche varié, la percée surprise d'Hamdine Sabahi ayant brouillé les cartes.

Selon le responsable des Frères musulmans s'exprimant sous le sceau de l'anonymat, Morsi aurait obtenu 25% et Chafik 23%. Abdel Moneim Aboul Fotouh et Hamdine Sabahi les suivraient de près avec environ 20%.

Ces résultats provisoires sont issus des décomptes réalisés dans 12.800 des 13.100 bureaux de vote du pays, a-t-il précisé. Selon les autorités électorales, le taux de participation au premier tour avoisinait les 50%.

Le vote organisé mercredi et jeudi s'est globalement déroulé dans le calme et les observateurs indépendants n'ont recensé que des infractions mineures se limitant à des actes de campagne électorale à proximité de certains bureaux de vote.

NOUVELLE RÉVOLUTION?

Les Egyptiens semblent partagés entre leur refus de voir les partisans de l'ancien régime revenir au pouvoir et leur inquiétude face à un potentiel monopole des islamistes, déjà majoritaires au Parlement.


"Choisir entre Chafik et Morsi, c'est un peu comme se demander si on veut se suicider en se jetant dans un feu ou dans les mâchoires d'un requin", a commenté avec amertume Adel Abdel Ghafar sur Twitter.

Sur le réseau social, qui avait été un moteur du soulèvement contre Hosni Moubarak, nombre d'utilisateurs promettent de retourner sur l'emblématique place Tahrir, au Caire, en cas de victoire de Chafik.

Ils sont tout aussi nombreux à prédire un succès écrasant de Morsi, mais en l'absence d'élément de comparaison, il est difficile de dire lequel des deux candidats pourrait bénéficier le plus les reports de voix, nombre d'inscrits risquant d'être tentés par l'abstention.

L'enjeu est pourtant de taille. A peine élu, le prochain chef de l'Etat devra trancher sur la rédaction de la Constitution, qui fait l'objet de vifs débats entre les islamistes et les laïcs, et pourrait également voir sa marge de manoeuvre limitée par le Conseil suprême des forces armées (CSFA), soupçonné de vouloir conserver une grande partie de ses prérogatives.

Les généraux, qui assurent la transition depuis la chute de Moubarak, se sont toutefois engagés à remettre le pouvoir au nouveau président élu le 1er juillet, ce qu'ils feront d'autant plus volontiers si l'un des leurs, Ahmed Chafik, venait à être élu.
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Re: Egypte

Messagede ivo » 26 Mai 2012, 18:02

En Égypte, le candidat de l'armée se pose en garant de la révolution
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L'ancien Premier ministre de Moubarak, Ahmad Chafiq a promis de ne pas revenir en arrière et de restaurer la révolution s'il est élu. Le candidat favori des militaires affrontera celui des Frères musulmans Mohammed Morsi lors du second tour de la présidentielle les 16 et 17 juin.

Image
Ahmad Chafiq veut poursuivre la voie de la "révolution". © Reuters Amr Dalsh

"Votre révolution a été détournée et je m'engage à la restaurer", a déclaré Ahmad Chafiq, à quelques semaines du second tour de la présidentielle.

L'ancien Premier ministre d'Hosni Moubarak, qui avait dû quitter le gouvernement sous la pression de la rue en mars 2011 est vu en symbole de l'ancien régime. Il tente de dissiper cette image et d'attirer la jeunesse du Printemps arabe, alors que les Frères musulmans l'accusent de mettre la révolution "en danger".

"Je promets à tous les Egyptiens que nous allons commencer une ère nouvelle. Il n'y aura pas de retour en arrière. Ce qui est passé appartient au passé", a soutenu Ahmad Chafiq samedi, devant la presse.


"Il n'y a pas de place pour un retour à l'ancien régime. La roue du temps ne reviendra pas en arrière".

Il a également tendu la main aux candidats éliminés au premier tour, qui s'est tenu mercredi et jeudi, "pour que nous travaillions ensemble pour le bien du pays".

Ahmad Chafiq a fait sa campagne du premier tour sur des promesses de retour à la stabilité et à la sécurité destinées aux nombreux Egyptiens inquiets face à la montée de la crise économique et de la criminalité depuis la chute d'Hosni Moubarak. Il bénéficie en outre d'un soutien au sein de la communauté chrétienne copte (près de 10% de la population), inquiète face à la montée de l'islamisme. Il est en revanche très impopulaire parmi les mouvements de jeunes qui ont initié la révolte anti-Moubarak et l'accusent d'être le candidat des militaires actuellement au pouvoir.

Les Frères musulmans, eux, veulent convaincre les candidats malheureux de les rejoindre
Au Caire, Claude Guibal avec Laurence Jousserandot


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Re: Egypte

Messagede Kzimir » 27 Mai 2012, 06:31

Et bien, ça promet ... Un choc frontal entre l'homme des féodaux islamistes et celui de la bourgeoisie compradore. Et je sais pas trop quoi penser dans le score du nasserien : il y a du bon et du moins bon dans le nationalisme arabe. Ca peut augurer de l'existence d'un terreau social pour l'existence d'une certaine "gauche" égyptienne comme ça peut être le signe d'une opposition politique nationaliste face à des dirigeants vus comme soumis à l'étranger (les proches de Moubarak) ou peu soucieux de grandeur nationale (les islamistes).
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Re: Egypte

Messagede ivo » 28 Mai 2012, 15:53

Egypte : l'islamiste Mohammed Morsi et l'ex-général Ahmad Chafiq au second tour
fr info
C'est officiel : les 16 et 17 juin, les Egyptiens devront choisir entre le candidat des Frères musulmans et l'ancien Premier ministre de Moubarak. Seules 200.000 voix les séparent. Tous les recours ont été rejetés par la commission électorale.

Image
Mohammed Morsi à gauche, Ahmad Chafiq à droite, sont les finalistes de la présidentielle égyptienne © Reuters Amr Dalsh

Pas de coup de théâtre. Le second tour de la présidentielle égyptienne opposera bien, les 16 et 17 juin, les deux candidats rapidement annoncés par les décomptes officieux - des médias et des équipes de campagne.

Mohammed Morsi, le candidat islamiste des Frères musulmans, face à Ahmad Chafiq, un ex-général, ex-Premier ministre de Moubarak. Ils seront au second tour "parce qu'ils ont remporté le plus grand nombre de voix", explique la commission électorale... Son président précise que Mohammed Morsi a recueilli 5,7 millions de voix - 200.000 de plus seulement que Ahmad Chafiq.

Le nationaliste arabe Hamdeen Sabbahi arrive en troisième position, avec un peu plus de 4,8 millions de suffrages. Viennent ensuite l'islamiste modéré Abdel Moneim Aboul Foutouh, avec 4 millions de voix, et l'ex-ministre des Affaires étrangères Amr Moussa avec plus de 2,5 millions de voix.

Quoi qu'il en soit, l'affiche risque de ne pas soulever les foules. Déjà, au premier tour, 46,2% des électeurs seulement se sont déplacés, selon la commission.
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Re: Egypte

Messagede ivo » 29 Mai 2012, 08:26

Egypte : le QG d'Ahmed Chafiq attaqué par des manifestants
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Vives tensions au Caire quelques heures après l'annonce des résultats officiels du premier tour de la présidentielle. Les 16 et 17 juin prochain, Ahmed Chafiq sera opposé à Mohamed Morsi, le candidat des Frères musulmans. Cette nuit, son quartier général a été attaqué.

Image
Des documents de campagne Ahmed Chafiq sur le sol, devant son QG © Reuters Mohamed Abd El Ghany

La chaîne Al Hayat a diffusé les images d'un incendie dans le siège de campagne du dernier Premier ministre d'Hosni Moubarak, en campagne pour le second tour de la présidentielle. "Ils ont mis le feu
au garage où se trouvait le matériel électoral du général Chafiq" a déclaré un membre de son équipe de campagne.

Selon l'agence officielle de presse Mena, un groupe de protestataires a fait irruption dans ce QG électoral installé dans le quartier de Dokki, au Caire avant de le saccager et d'y mettre le feu. Un feu rapidement maitrisé par les pompiers.

Des heurts sporadiques ont également été constatés dans la soirée entre un millier de manifestants anti-Chafiq et des individus en civil sur la place Tahrir, le site emblématique de la révolte contre M. Moubarak au début 2011.


voir
viewtopic.php?f=26&t=5929
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Re: Egypte

Messagede ivo » 02 Juin 2012, 12:06

Égypte : Hosni Moubarak condamné à la prison à vie
fr info
L'ancien président égyptien est reconnu coupable de la mort de près de 850 manifestants pendant la "révolution" qui l'a renversé l'année dernière. Hosni Moubarak est condamné à passer le reste de sa vie en prison, il va faire appel.

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L'ancien président Hosni Moubarak comparaissait pour leur meurtre de 850 manifestants l'année dernière. © Al-Jazeera

À 10 heures ce matin, l'audience s'ouvre au Caire pour le verdict en appel d'Hosni Moubaraka. Arrivé au tribunal sur une civière, après à peine vingt minutes du rappel des faits, l'annonce du verdict n'attend pas : prison à vie pour l'ancien dictateur. Sans attendre, l'ancien président annonce qu'il va faire appel.

De brefs heurts éclatent dans la salle à l'énoncé du verdict : "Nul et non avenu ! Nul et non avenu ! Le peuple veut la purge de la justice", entend-on sans savoir clairement de qui proviennent les slogans.

La peine capitale était requise contre l'ancien président égyptien. Accusé du meurtre de manifestants pendant la répression et de corruption, Hosni Moubarak avait plaidé non-coupable. À 84 ans, il répond simplement "présent" depuis sa civière quand le président du tribunal fait l'appel des prévenus.

Image
Dans la salle, les opposants à l'ancien président sont manifestement déçus qu'il ne soit condamné qu'à la prison à vie. © Al-Jazeera

Avant de rendre son verdict, le président du tribunal rappelle que l'ex-digireant "a imposé trois décennies d'obscurité à l'Égypte". Puis la décision tombe.

De la même manière, son ancien ministre de l'Intérieur — Habib el-Adli — est lui aussi condamné à la prison à vie. Dans le box sont aussi installés ses deux fils Alaa et Gama, pour eux le tribunal estime que les faits sont prescris, ils peuvent repartir libres.

Les six anciens responsables de la sécurité qui étaient accusés des mêmes faits sont acquittés. Ce procès qui dure depuis le 3 août dernier, était diffusé en direct par la télévision égyptienne.



apparement ça serait tendu en egypte, mais pas bcp d'info ...

Selon le correspondant de TF1 sur place, les manifestants se réunissaient sur la Place Tahrir, symbole de la révolte de 2011.
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Re: Egypte

Messagede ivo » 03 Juin 2012, 08:15

Egypte : la place Tahrir toujours occupée par des manifestants
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Au lendemain de l'acquittement de six ex-hauts responsables de la sécurité dans le cadre du procès de Hosni Moubarak, lui-même condamné à la perpétuité, plusieurs centaines de manifestants ont passé la nuit sur cette place symbole du printemps arabe.

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La place Tahrir ce dimanche matin © Reuters Suhaib Salem

Ils ont dormi sous des tentes ou sur le sol et semblent déterminés à rester sur place au moins dans les prochaines heures: "Nous comptons bien rester aujourd'hui et peut-être demain. Nous attendons beaucoup plus de monde dans la journée" a déclaré à l'AFP un jeune manifestant.

La place Tahrir est redevenue l'épicentre de la vie politique égyptienne, reportage Vanessa Descouraux

La justice a condamné hier l'ancien président et son ministre de l'Intérieur Habib el-Adli à la prison à vie, alors que le procureur avait requis la peine capitale. Et le tribunal a acquitté six anciens hauts responsables de la sécurité eux aussi jugés pour la mort de 850 personnes durant la révolte contre le régime Moubarak début 2011.
Commentaire d'un manifestant de la place Tahrir : "Beaucoup de gens ont eu le sentiment en écoutant le verdict que nous étions de retour à l'époque de l'ancien régime."
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