Egypte

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Messagede DjurDjura » 10 Fév 2013, 17:03

Egypte : l'impunité encourage les violences sexuelles


L'absence de sanction envers les auteurs d'actes de harcèlement et d'agressions sexuelles en Égypte a encouragé des attaques violentes contre les femmes ces derniers mois, dans le secteur de la place Tahrir, et de nouveaux crimes se produiront si ce climat d'impunité persiste.

Image

Graffiti contre le harcèlement sexuel, Mohamed Mahmoud Street, Le Caire 2012 © Amnesty International

[08/02/2013]


Dans le nouveau document,intitulé "Egypt: Gender-based violence against women around Tahrir Square" Amnesty International a recueilli des témoignages auprès de femmes attaquées et de militants selon lesquels les agressions menées par des foules violentes suivent un mode de déroulement constant.

Les femmes sont attaquées quand elles sont seules ou séparées de leurs amis par un groupe d'hommes dont le nombre croît rapidement ; elles sont attirées de force au milieu de la bande d'agresseurs, des mains ou parfois des armes violent leur corps, et les hommes tentent de les déshabiller.

Culture de l’impunité

Les agressions effrayantes menées contre des femmes dans le secteur de la place Tahrir montrent que le président Morsi doit, de façon urgente, agir énergiquement pour mettre fin à cette culture de l'impunité et de la discrimination basée sur le genre, et que tous les dirigeants politiques doivent prendre clairement position.

Il est essentiel de mener des enquêtes impartiales et approfondies pour déterminer si ces attaques de foules violentes sont coordonnées par des acteurs étatiques ou par des acteurs non étatiques organisés, et pour que leurs auteurs puissent être traduits en justice.

Hassiba Hadj Sahraoui, directrice adjointe du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord d’Amnesty International



Les procédés employés par ces bandes violentes lors de manifestations récentes rappellent douloureusement les actes de harcèlement sexuel et les agressions envers des manifestantes sous le président Moubarak, qui a été chassé du pouvoir. Les femmes ont joué un rôle essentiel lors des manifestations et ont consenti de lourds sacrifices dans leur combat pour la liberté et la justice sociale. Les autorités égyptiennes doivent rendre honneur à leur militantisme et recourir à tous les moyens nécessaires pour résoudre la question de la violence endémique subie par les femmes à tous les niveaux de la société.
Le groupe OpAntiSH/A (Operation Anti-Sexual Harassment/Assault), une initiative lancée par des organisations de défense des droits humains et des personnes privées égyptiennes, a reçu des informations sur 19 agressions contre des femmes commises le 25 janvier 2013 à proximité de la place Tahrir. Le groupe Shoft Taharosh (Témoins de harcèlement) est intervenu au sujet de cinq autres cas.

Des témoignages courageux

Amnesty International a recueilli des témoignages de femmes récemment attaquées place Tahrir ou aux alentours par des foules d'hommes souvent armés, la durée de ces agressions pouvant aller de cinq minutes à plus d'une heure. Les militants, femmes et hommes, qui sont intervenus pour aider des femmes à échapper à ce type d'attaques ont également signalé avoir subi des agressions physiques, parfois sexuelles.

Une femme médecin, Magda Adly, du Centre Nadeem pour la réadaptation des victimes de violences, a confirmé, dans au moins deux cas, l'utilisation de lames, y compris sur les parties génitales des femmes attaquées.

Des défenseurs des droits des femmes et certaines des femmes attaquées pensent que les agressions ont pour but d'empêcher la présence des femmes dans l'espace public, de les réduire au silence et de démoraliser l'opposition.

Agissez contre la violence contre les femmes en Egypte : justice pour Azza Hilal Ahmad Suleiman SIGNEZ
Le docteur Rawya Abdel Rahman, 67 ans, grand-mère et militante des droits des femmes, a raconté à Amnesty International ce qui lui est arrivé lors d'un défilé de femmes au cours des manifestations du 25 janvier : « Des dizaines de mains se sont posées sur moi, certaines ont touché mes cuisses... Je me suis mise à hurler... Alors cinq ou six hommes m'ont fait sortir de l'encerclement, au moment où quelqu'un essayait de soulever mes vêtements. »

Malgré ces agressions, les femmes qui les ont subies ne renoncent pas à lutter pour la justice et tiennent à continuer à participer aux événements qui donnent forme à l'avenir de l'Égypte. Une rescapée de violences sexuelles, Dalia Abdelwahab, a ainsi déclaré à Amnesty International : « Je ne me tairai pas. Toutes les femmes d'Égypte doivent se réveiller... Sans cela, les violences continueront... »

En raison du discrédit lié aux actes de harcèlement et agressions sexuelles envers les femmes et des réactions des responsables de l'application des lois, de nombreux cas ne sont jamais signalés. Celles qui font quand même la démarche de porter plainte se heurtent à un mur d'indifférence, quand leur volonté d'obtenir justice ne suscite pas blâmes et mépris.

Hassiba Hadj Sahraoui

La Constitution égyptienne, adoptée à la suite d'un référendum fin décembre 2012, n'a donné aucune place aux droits des femmes et n'a pas prohibé explicitement la discrimination basée sur le genre, ce qui a renforcé les pratiques et les attitudes discriminatoires.
Le Conseil national pour les femmes, un organisme d'État, a condamné les violences et demandé des enquêtes. Il est temps maintenant que le président Morsi, en tant que chef de l'État, fasse de même et témoigne d'une véritable volonté politique d'agir contre les violences.
En 2005, des groupes d'hommes auraient été recrutés par les autorités pour agresser les femmes journalistes qui préconisaient le boycottage du référendum sur la réforme constitutionnelle. À ce jour, personne n'a eu à répondre de ces actes.
En mars 2011, 17 manifestantes ont subi des « tests de virginité » infligés par l'armée. En mars 2012, un tribunal militaire a jugé en faveur de l'accusé dans le seul cas de plainte déposée par une de ces femmes.

EN SAVOIR PLUS, LIRE •Le document "Egypt: Gender-based violence against women around Tahrir Square" (bientôt disponible en français)
Index AI : MDE 12/009/2013 - 6 février 2013


http://www.amnesty.fr/AI-en-action/Disc ... elles-7794
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Messagede DjurDjura » 10 Fév 2013, 17:28


Après les fetwas appelant au meurtre des figures de l’opposition

Manifestations contre le pouvoir islamiste en Égypte

Par : AFP

Des milliers de personnes ont défilé, hier, en Égypte à l'appel de groupes de l'opposition “pour la dignité” et pour demander au président islamiste, Mohamed Morsi, de réaliser les objectifs de la révolution qui lui a permis d'arriver au pouvoir. Au son de tambours, des drapeaux égyptiens à la main, les manifestants sont partis de plusieurs quartiers de la capitale pour se diriger vers la place Tahrir dans le centre-ville, et vers le palais présidentiel dans la banlieue d'Héliopolis.

“Le peuple veut la chute du régime”, ont scandé les manifestants, tandis que d'autres qualifiaient le ministère de l'Intérieur de “voyou”.

À Tahrir, les contestataires ont accroché des bannières avec des slogans hostiles à M. Morsi et aux Frères musulmans, dont le président est issu.

Dans le delta du Nil, la police a fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser la foule devant un bâtiment gouvernemental à Kafr el-Cheikh, tandis que les manifestants ont lancé des pierres sur les forces de l'ordre.

Et à Tanta, les policiers se sont heurtés aux manifestants qui tentaient de prendre d'assaut le Conseil municipal, selon l'agence officielle Mena. Ces nouvelles manifestations interviennent après plusieurs incidents liés aux brutalités policières ainsi que deux édits religieux (fetwas) appelant au meurtre des figures de l'opposition.

La présidence a dénoncé ces fetwas comme du “terrorisme”. Cette semaine, la mort d'un militant démocrate après plusieurs jours en détention, a provoqué la fureur et a ravivé les appels à une réforme des services de sécurité. Ce décès est intervenu quelques jours après la diffusion, en direct à la télévision, d'images d'un homme dévêtu, traîné et battu par la police lors d'une manifestation devant le palais présidentiel. Trente-huit formations de l'opposition avaient appelé à ce “vendredi de la dignité”, réclamant un gouvernement d'union nationale, une révision de la Constitution rédigée par une commission dominée par les islamistes et des garanties pour préserver l'indépendance du pouvoir judiciaire.

Après les fetwas contre des chefs de l'opposition, le ministère de l'Intérieur a renforcé la sécurité autour des domiciles de deux principaux opposants, Mohamed El-Baradeï et Hamdeen Sabbahi, dont les noms ont été cités par l'un des religieux dans son édit.
M. El-Baradeï, de tendance libérale, et M. Sabbahi, un nationaliste de gauche, sont tous deux membres du Front du salut national (FSN), principale coalition de l'opposition laïque, opposée à M. Morsi. Mercredi, M. El-Baradeï s'était insurgé contre la lenteur du gouvernement à réagir à la fetwa. “Le régime reste silencieux alors qu'une nouvelle fetwa autorise à tuer l'opposition au nom de l'islam. La religion ne peut encore une fois être utilisée et détournée”, a-t-il affirmé. Jeudi, Al-Azhar, la plus haute instance de l'islam sunnite basée au Caire, a prévenu que de tels édits pouvaient conduire à “la sédition et au désordre”.


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Messagede Massinissa » 13 Fév 2013, 17:24

Des Egyptiennes élèvent la voix contre les agressions sexuelles

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mercredi 13 février 2013, par La Rédaction



Des Egyptiens, hommes et femmes, sont de nouveau descendus dans la rue mardi pour exiger la fin des violences sexuelles contre les femmes en Egypte, qui se sont multipliées ces derniers mois dans le centre du Caire.
"La voix de la femme est une révolution", ont scandé les manifestants, en agitant des drapeaux marqués du visage d’icônes féminines égyptiennes.

Ce rassemblement est le dernier d’une série d’actions demandant la fin de la culture d’impunité vis-à-vis des agressions sexuelles commises par des groupes d’hommes sur la place Tahrir et dans ses environs.

Ces attaques sont "une arme dans l’actuel conflit politique", a dit une manifestante, Mayar Abdel Aziz, en accusant "les opposants à la liberté" d’en être les auteurs.
Le harcèlement des femmes dans les rues d’Egypte est depuis longtemps un problème, mais le phénomène s’est récemment amplifié. Des agressions et des viols ont aujourd’hui régulièrement lieu en marge des manifestations.

Les manifestants se sont aussi dits furieux de déclarations de membres de la chambre haute du Parlement, qui ont rendu les femmes responsables des attaques.
"Les femmes parfois provoquent le viol en se mettant dans une position qui les rend susceptibles d’être violées", a ainsi dit le sénateur Adel Afifi, cité par les médias locaux.
La semaine dernière, l’organisation de défense des droits de l’Homme Amnesty International a appelé le président Mohamed Morsi à prendre des "mesures drastiques" pour mettre fin aux violences sexuelles contre les femmes.
A la manifestation du Caire, des femmes dénonçaient le caractère "systématique" des attaques.
"Nous avons toujours eu du harcèlement. Ce qu’il y a de nouveau c’est que la violence est devenue systématique", a dit Asmaa Ali, qui dirige un groupe contre le phénomène. "Harcèlement est un terme poli. Il faut qualifier cela d’agressions sexuelles. Ca a atteint le niveau de viols collectifs place Tahrir", a-t-elle ajouté.

(13-02-2013 - Avec les agences de presse)



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Messagede ivo » 17 Fév 2013, 20:56

Egypte : Désobéissance civile à Port-Saïd après les violences du mois dernier
fr info
Des milliers d'Egyptiens ont manifesté et appelé à la désobéissance civile dans les rues de Port-Saïd dimanche, après les violences de janvier. Le mois dernier, la justice égyptienne a condamné 21 personnes à mort, impliquées dans le drame des affrontements de février 2012, en marge d'un match de football dans la ville. La décision avait provoqué la colère de la rue. Pacifique, le nouveau mouvement rend hommage aux dizaines de manifestants tués il y a trois semaines, sur fond de contestation du président Mohamed Morsi.

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Des opposants à Mohamed Morsi manifestent dans les rues de Port-Saïd, le 1er février. © Reuters - Amr Dalsh

Port-Saïd connaîtra-t-elle un jour le repos ? Les cicatrices laissées par le drame de 2012 n'en finissent plus de se rouvrir dans cette ville du Nord de l'Egypte. Dimanche, de nouvelles manifestations, pacifiques cette fois, ont agité le port.

En février 2012, un match de football dégénère, un an après la chute d'Hosni Moubarak. Les supporters du club local s'en prennent à leurs rivaux du Caire. Bilan : 74 morts et plus de mille blessés.

Le procès du drame s'est ouvert en janvier, sur fond de contestation du président Mohamed Morsi. Coup de massue lors du verdict : la justice égyptienne condamne 21 personnes à mort pour leur implication dans les violences. La rue s'embrase aussitôt. Les violences commémorent le triste anniversaire au prix d'un bilan très lourd : plus de 40 personnes sont tuées, plusieurs centaines blessées.

Nouveau mot d'ordre : la désobeissance civile

Dimanche, les commerçants ont fermé boutique, les écoles et les lycées étaient bloqués, même les bus étaient à l'arrêt. Port-Saïd a grondé, réclamant justice pour les violences survenues il y a trois semaines.

La contestation était menée les Ultras d'Al-Masry, le club de foot de la ville. Selon des témoins, les mécontents ont forcé banques, usines, et bâtiments officiels à fermer. Des jeunes ont forcé le personnel administratif du canal de Suez à quitter son poste, sans perturber le trafic maritime et commercial.

Port-Saïd vit au rythme de la désobéissance civile. Par Vanessa Descouraux.

Dans les rues, la contestation a rassemblé des milliers de manifestants. Les cortèges ont battu le pavé aux cris de "Soulève-toi Port-Saïd", et ont appelé les habitants à rejoindre le mouvement de désobéissance civile.

Mohamed Morsi avait réagi aux violences de janvier en faisant appel à l'armée et en décrétant l'état d'urgence. Les militaires devaient faire respecter un couvre-feu à Port-Saïd, mais les habitants bafouent quotidiennement cette interdiction.
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Messagede Pïérô » 19 Fév 2013, 12:51

Appel collectif à rassemblement de soutien à Paris le 24 février

Halte à la répression en Egypte ! Soutien avec le mouvement socialiste libertaire ! Soutien au peuple égyptien

Rassemblement le Dimanche 24 Février 2012 à 15h, Place du Trocadéro à Paris (M° Trocadéro)

Dimanche 21 janvier dernier, plusieurs militants politiques ont été arrêtés après les émeutes provoquées par la police devant le tribunal d’Alexandrie. Parmi eux, on trouve quatre membres du Mouvement Socialiste Libertaire, un militant membre de l’organisation Socialistes Révolutionnaires (trotskyste) et 16 autres sans affiliation. Tous sont des activistes qui se battent contre le régime réactionnaire issu des Frères musulmans. Après le 21 janvier les inculpés ont été emprisonnés abusivement pendant une vingtaine de jours. Aujourd’hui, ils sont libérés sous caution, sauf le militant trotskyste et ils attendent tous encore leur jugement.

Cet emprisonnement n’est pas le fruit du hasard : Ces militants sont très impliqués dans les mobilisations syndicales, celles de quartiers et ils sont de farouches opposants aux Frères musulmans. Cela se passe dans un contexte où depuis quelques mois, les forces de police font preuve d’une grande sauvagerie contre les manifestantes et les manifestants. De plus toutes les militantes et les militants politiques sont suivi-e-s, reçoivent des menaces anonymes et sont harcelé-e-s. Preuve en est, la rafle contre des militants politiques qui diffusaient des tracts dans les rues d‘Alexandrie quelques jours seulement après les faits du 21 janvier.

L’accession au pouvoir des Frères musulmans, après la chute de Moubarak, n’amène pas le vent de changement comme auraient pu le penser celles et ceux qui croyaient qu’après Moubarak tout irait bien. Le gouvernement islamiste fait preuve d’un absolutisme paranoïaque, sous le regard bienveillant de l’armée. Son projet politique est la liquidation de toute opposition politique, en commençant par les éléments les plus radicaux, d’autant que ce travail est facilité par le silence des associations de défense des droits de l’homme et par celui des partis de l’opposition.

Étant donné le contexte social explosif et la contestation qui se renforce et se radicalise dans la population, le gouvernement des Frères musulmans fait de son mieux pour que la répression et les exactions qui en découlent soient traitées dans l’ombre afin que les grandes puissances de l’Union européenne ne le marginalisent pas encore plus.

Le président Morsi mène une politique tyrannique et dictatoriale et prétend être légitime pour agir ainsi alors que seul-e-s un peu plus de 25% de Egyptien-ne-s ont voté pour lui lors de l’élection présidentielle égyptienne marquée par près de 50% d’abstention. Aussi nous soutenons la jeunesse et les travailleurs-ses égyptien-ne-s qui se dressent chaque jours plus nombreux-ses contre ce régime obscurantiste, réactionnaire et au service des intérêts de la bourgeoisie égyptienne.

Nous condamnons les arrestations et tortures que subissent les opposant-e-s au régime de Morsi. Nous exigeons leur libération immédiate et sans conditions des 21 prévenu-e-s d’Alexandrie, ainsi que celle de tous les prisonnier-e-s politiques détenues dans les geôles égyptiennes.

Pour la libération immédiate et pour l’arrêt des poursuites contre tou-te-s les prisonnier-e-s politiques en Égypte !

Premiers signataires : Alternative libertaire, Coordination des groupes anarchistes, Désobéissance (Tunisie), Fédération anarchiste,
http://www.alternativelibertaire.org/sp ... rticle5200
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Messagede Pïérô » 21 Fév 2013, 01:16

Affiche

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Re: Egypte

Messagede ivo » 22 Fév 2013, 10:00

L'insurrection civile de Port-Saïd gagne d'autres localités
http://www.courrierinternational.com/br ... -localites
"Les appels à l'insurrection civile s'étendent à Ismaëlia, Suez et Alexandrie", titre l'ancien quotidien officieux du régime de Moubarak. Déjà en cours à Port-Saïd, les grèves, manifestations et blocages de routes ont provoqué "la fermeture du 'port Est' et des pertes de 100 millions de dollars dans la zone franche". Des appels dans ce sens auraient également été lancés dans la capitale, mais l'enjeu réside surtout dans les villes du canal – entre Suez et Ismaëlia – à forte tradition syndicale et hostiles aux Frères musulmans.
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Re: Egypte

Messagede Pïérô » 28 Fév 2013, 16:16

Manif du 24 février, vidéos AL et FA







Celle d'AL, en version arabe

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Re: Egypte

Messagede Pïérô » 02 Mar 2013, 02:40

Egypte, soutien au peuple égyptien, halte à la répression.
Webvidéo AL

Deux ans après la révolution, Mohamed Morsi et les frères musulmans tiennent les rênes du gouvernement. Les attentes de la population n'ont pas étaient remplies, la nouvelle constitution est trop ambigüe pour ne pas être inquiétante. Les Égyptiens sont de nouveaux dans la rue, cette fois encore, la répression touche nos camarades révolutionnaires.
Le gouvernement islamiste fait preuve d'un absolutisme paranoïaque, sous le regard bienveillant de l'armée. Son projet politique est la liquidation de toute opposition, en commençant par les éléments les plus radicaux, d'autant que ce travail est facilité par le silence des associations de défense des droits de l'homme et par celui des partis de l'opposition. Malgré tout, la contestation sociale se poursuit, et nos camarades ne baissent pas les bras.

Nous condamnons les arrestations et tortures que subissent les opposant-e-s au régime de Morsi. Nous exigeons la libération immédiate et sans conditions des 21 prévenu-e-s d'Alexandrie, ainsi que celle de toutes et tous les prisonniers politiques détenus dans les geôles égyptiennes.




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Re: Egypte

Messagede ivo » 02 Mar 2013, 19:56

Egypte : un commissariat incendié à Port Saïd lors de l'arrivée de John Kerry
fr info
Pas de trêve à Port-Saïd, où près de 500 manifestants ont incendié un commissariat, au moment même où John Kerry posait le pied au Caire. Le secrétaire d'Etat américain est en visite officielle pour discuter de la transition politique en Egypte, déstabilisée par la crise et les contestations de la rue.

Cocktails molotov et pierres : la tension perdure et le mouvement de désobéissance civile devient de moins en moins pacifique à Port-Saïd, où des manifestants ont incendié un commissariat samedi. Au même moment, le secrétaire d'Etat américain John Kerry arrivait au Caire pour évoquer la difficile transition égyptienne.

Près de 500 manifestants ont lancé cocktails molotov et pierres sur le commissariat, devant lequel deux hommes avaient été percuté par un camion de police, selon le ministère de l'Intérieur égyptien. La foule a ensuite bloqué l'accès des pompiers à l'incendie provoqué. Un incident de plus à Port-Saïd, un des centres de la contestation contre le président Mohamed Morsi.

Depuis trois semaines, les manifestants de cette ville du nord-est de l'Egypte entretiennent un mouvement de désobéissance civile. L'état d'urgence est décrété depuis fin janvier dans la ville.

L'Egypte gronde, la contestation s'étend


Des violences similaires ont eu lieu dans le Delta du Nil (nord), où une personne a été tuée et des dizaines d'autres blessées dans des accrochages nocturnes entre policiers et manifestants à Mansoura, selon un responsable de la sécurité. Selon des médias locaux, le manifestant est mort après s'être fait écraser par une fourgonnette de la police.

Mansoura est la dernière en date des provinces du pays à lancer une campagne de désobéissance civile, après celles de Port Saïd, Ismaïliya et Suez.

Depuis début janvier, les violences ont fait des dizaines de morts et des centaines de blessés dans le pays. En cause, le président Morsi, accusé d'accaparer le pouvoir et d'échec sur les problèmes économiques et sociaux.

Kerry doit encourager la transition

Cette nouvelle éruption de violence éclate en pleine visite officielle de John Kerry en Egypte. Le secrétaire d'Etat américain est arrivé au Caire samedi dans le cadre d'une tournée régionale pour des entretiens sur la transition politique. Il doit rencontrer le président Morsi, le chef de la diplomatie Mohamed Kamel Amr et des représentants de partis politiques et de la société civile.

Plus tôt dans la semaine, Barack Obama a joint son homologue égyptien par téléphone. Il a notamment rappelé au président Morsi qu'il est "responsable de la protection des principes démocratiques" et l'a encouragé ainsi que "tous les groupes politiques à oeuvrer au consensus et à faire progresser la transition".
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Re: Egypte

Messagede Denis » 02 Mar 2013, 22:31

.
Modifié en dernier par Denis le 03 Mar 2013, 21:48, modifié 1 fois.
Qu'y'en a pas un sur cent et qu'pourtant ils existent, Et qu'ils se tiennent bien bras dessus bras dessous, Joyeux, et c'est pour ça qu'ils sont toujours debout !

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Re: Egypte

Messagede ivo » 03 Mar 2013, 10:08

Egypte: violences à Mansoura et à Port-Saïd
http://www.rfi.fr/moyen-orient/20130302 ... -port-said
La ville de Port Saïd, toujours sous couvre-feu, est à nouveau le théâtre d’échauffourées ce samedi 2 mars. Des manifestants ont incendié le commissariat. Quelque 500 personnes, selon le ministère de l'Intérieur, ont lancé auparavant des pierres et des cocktail Molotov sur le bâtiment. La nuit précédente, une personne avait été tuée et 40 autres blessées à la suite de violents accrochages nocturnes entre policiers et manifestants hostiles au président Morsi dans la ville de Mansoura, dans le Delta du Nil. Des violences qui interviennent alors que le secrétaire d’Etat américain John Kerry est de passage au Caire.

Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti

« Ce qui se passe à Mansoura est un crime dans tous les sens du terme et une atteinte à la dignité de tous les Egyptiens », a déclaré Hamdin Sabbahi, le chef du Courant populaire. Le siège de la formation de gauche à Mansoura a été attaqué par la police à coup de grenades lacrymogènes et de fusil à pompe.

Cet endroit servait de dispensaire pour soigner les manifestants blessés. Mais les internautes horrifiés ont aussi pu voir les images d’un manifestant renversé puis écrasé par un blindé de la police.

Les chaînes de télévision privées ont passé en boucle les images d’un manifestant à terre hurlant de douleur pendant qu’une quinzaine de policiers le bourraient de coups de pieds.

La violence à Mansoura a commencé il y a deux jours, après le remplacement du chef de la sécurité jugé « trop mou » à l’égard des manifestants anti-Morsi et anti-Frères musulmans. Des violences qui viennent s’ajouter à la désobéissance civile larvée à Port-Saïd et dans plusieurs autres villes égyptiennes. Vendredi 1er mars, des manifestants avaient appelé l’armée à reprendre le pouvoir.

C'est dans ce climat délétère que John Kerry est arrivé en Egypte. Les événements à Mansoura et à Port-Saïd ne font qu’accroitre la colère de l’opposition contre une police qui « aurait reçu carte blanche du président Morsi ». Tenter de rapprocher pouvoir islamiste et opposition laïque dans ces conditions est une mission quasi impossible.

Le Front du Salut National est plus déterminé que jamais de boycotter les législatives fixées au 22 avril. Le seul fait que les Etats-Unis aient appelé « à une participation de tous » a déchaîné les médias mais aussi les réseaux sociaux contre « l’impérialisme américain allié aux Frères musulmans».

La visite du secrétaire d'Etat américain ne fait pas l'unanimité, puisque Hamdin Sabbahi a indiqué avoir refusé, avec les principaux membre du Front de salut national, son invitation au dialogue.

Hamdin Sabbahi
Chef de l’aile gauche du Front du salut national.
(Recueilli par Ahmed Hosny):

Je demande donc à John Kerry de faire preuve de plus de cohérence avec les valeurs démocratiques des Etats-Unis, et de s'adresser à ce gouvernement tyrannique et hypocrite qui souhaite s'accaparer le pays.
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Re: Egypte

Messagede ivo » 03 Mar 2013, 19:55

Moubarak sera à nouveau jugé en avril
L'ancien dictateur aura droit à un nouveau procès en appel devant la justice égyptienne, dès le 13 avril prochain. Hosni Moubarak est jugé pour avoir ordonné la répression contre la révolution de 2011. La condamnation en première instance de l'ancien président à la réclusion à perpétuité avait provoqué la colère de la rue en juin, dénonçant un verdict trop clément.

>>>
http://www.franceinfo.fr/monde/egypte-m ... 2013-03-03
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Re: Egypte

Messagede ivo » 04 Mar 2013, 09:45

Egypte: deux policiers tués et des centaines de blessés à Port-Saïd
http://www.rfi.fr/moyen-orient/20130304 ... ahly-sissi
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Des heurts ont eu lieu place Tahrir au Caire, dimanche 3 mars 2013.
REUTERS/Mohamed Abd El Ghany

En Egypte, deux policiers ont été tués et plus de 400 personnes blessées dans des accrochages entre policiers et manifestants à Port-Saïd. Parmi les blessés figure un officier supérieur de l’armée. Des violences dues notamment au déplacement dimanche 3 mars à l’aube d’une quarantaine de prisonniers de la prison de Port-Saïd vers Le Caire. Des détenus accusés du meurtre, lors d'un match de football il y a un an, de 74 supporters du club cairote d’Al-Ahly.

Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti

Les habitants de Port-Saïd ont très mal pris ce qu’ils ont perçu comme une « déportation ». Depuis le 26 janvier et la condamnation à mort de 21 de ses habitants, Port-Saïd est dans un état quasi insurrectionnel. Ce jour là, deux policiers avaient été tués dans la prison de Port-Saïd assiégée par les habitants. Au cours des deux jours suivants, 43 habitants de Port-Saïd avaient été tués par balles et un millier d’autres blessés. Même si l’enquête n’a toujours pas commencé, les habitants de Port-Saïd sont convaincus qu’ils ont été victimes de la vengeance de la police.

Seul l’envoi de l’armée avait permis de restaurer le calme dans la ville. Mais celle-ci a décrété la désobéissance civile depuis une quinzaine de jours. Une désobéissance qui affecte les administrations, les usines, les commerces et les écoles. Des habitants ont même décrété « l’indépendance » de Port-Saïd qu’ils ont doté d’un nouveau drapeau.

Tout se passait sans violence jusqu’à samedi quand un véhicule de la police a foncé sur des manifestants faisant cinq blessés.

Un accrochage entre l'armée et la police

Deux policiers ont donc été tués et plus de 400 personnes blessées, dimanche, à Port-Saïd, dont un officier supérieur de l'armée. Selon un communiqué de l’armée, l’officier a été blessé par balle après que des coups de feu ont été tirés par des personnes non identifiées contre les militaires. Mais selon plusieurs témoins à Port-Saïd, il s’agirait d’un accrochage entre l’armée et la police. Les militaires ont tenté de s’interposer entre la police et les manifestants, dont 18 ont été blessés par cartouches. Le ton est monté, une balle a touché l’officier à la jambe, les militaires ont riposté.

Les relations entre les militaires et la police sont tendues depuis le 28 janvier 2011, quand l’ex-président Hosni Moubarak avait demandé à l’armée de prendre en main le maintien de l’ordre. Une tension qui avait même poussé le ministre de la Défense et celui de l’Intérieur à tenir une réunion de réconciliation au terme de laquelle ils avaient posé, main dans la main, devant les caméras.

Depuis une semaine, et notamment à Port-Saïd, des milliers de personnes ont rédigé des procurations accordant au général Abdel Fattah el-Sissi la direction du pays. Le chef d’une armée que l’on dit ne pas être dans les meilleurs termes avec les Frères musulmans.

Et des accrochages ont eu lieu dimanche 3 mars, place Tahrir, après une attaque de la police contre les manifestants qui y campent depuis des mois. Les violences se sont aussi poursuivies à Mansoura dans le Delta du Nil.
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Re: Egypte

Messagede ivo » 04 Mar 2013, 20:52

Egypte : des manifestants incendient des bâtiments publics à Port-Saïd
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Les affrontements entre manifestants et policiers se sont poursuivis lundi, dans la ville de Port-Saïd, au nord-est de l'Egypte. Selon un bilan actualisé, les violences de dimanche ont fait au moins cinq morts, dont deux policiers. Des milliers de personnes se sont rassemblées aux funérailles des trois victimes civiles de dimanche.

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Le bâtiment du gouvernorat en feu à Port-Saïd lundi © SIPA/AP Photo/Ahmed Ramadan

Port-Saïd entame sa troisième semaine de violences. Un bâtiment du siège des services de sécurité était en flamme lundi, ainsi que celui du gouvernorat, alors que les violences entre manifestants et policiers se poursuivent, au lendemain de nouveaux heurts meurtriers. Dimanche, selon un bilan actualisé, au moins cinq personnes sont mortes dans les affrontements : trois civils et au moins deux policiers.

Les violences avaient éclaté dimanche, suite à une décision du ministère de l'Intérieur de transférer une quarantaine de prisonniers, dans l'affaire d'un drame autour d'un match du football. En février 2012, une bousculade avait fait 74 morts en marge d'un match, et depuis, les manifestants contestent le maintien en détention de dizaines de personnes, dont 21 ont été condamnées en janvier à la peine capitale.

Des dizaines de milliers de personnes aux funérailles des trois victimes civiles

Cette décision avait provoqué la colère de la rue, et ne faiblit pas depuis. Les manifestants rejettent l'autorité du pouvoir islamiste et appellent à la désobéissance civile. Depuis janvier, la police n'est plus présente dans la rue, mais reste retranchée dans les commissariats. Des dizaines de chars de l'armée ont été déployés dans les rues. Selon des témoignages recueillis par Vanessa Descouraux, correspondante de France Info, police et armée échangent même des tirs.


Les funérailles des trois victimes civiles de dimanche, dont un jeune étudiant de 17 ans, avaient lieu lundi. Des milliers de personnes y ont participé, scandant des slogans hostiles au président islamiste Mohamed Morsi.

La ville de Port-Saïd, située à l'extrémité nord du canal de Suez, est également affectée depuis trois semaines par une grève générale. Des heurts entre policiers et manifestants se sont aussi produits au Caire dans la nuit de dimanche à lundi, près de la place Tahrir.
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