Tunisie

Re: Tunisie

Messagede ivo » 23 Sep 2012, 10:09

Tunisie : Ennahdha serre la vis aux salafistes... pour de bon ?
Le revirement a surpris les Tunisiens. Dans un entretien à l'AFP, Rached Ghannouchi le leader du parti islamiste Ennahdha affirme que les salafistes sont une menace pour son parti mais aussi les libertés et la sécurité dans le pays. Un virage à 180°: il y a quelques mois, il affirmait encore que les salafistes étaient nos enfants. Simple retournement de veste opportuniste, calcul politique ou prise de conscience du danger qui menace jusqu'à son parti ?

>>>
http://www.marianne2.fr/Tunisie-Ennahdh ... 22770.html
.^o GRAVOS MC ° SC1 ° SC2
ivo
 
Messages: 2810
Enregistré le: 02 Nov 2011, 12:11

Re: Tunisie

Messagede ivo » 26 Sep 2012, 12:20

Bouthéina Gouia, une journaliste privée d'antenne
fr info
En Tunisie, cette figure de la radio nationale dénonce sa mise à l'écart.

Bouthéina Gouia doit rester loin des micros. Jusqu'au mois d'août, elle animait "Sur le chemin de la vérité" et un autre programme intitulé "Entre rumeurs et informations". Ces deux émissions avaient été créées, l'an dernier, après la chute de Ben Ali. Elles viennent donc d'être supprimées. A 48 ans, Bouthéinia Gouia est mutée au service d'information générale de la radio nationale de Tunisie. Elle est au placard.

Cette nomination va lui rappeler des souvenirs. La journaliste a l'habitude d'être tenue à l'écart. Dans La Croix, Marie Verdier raconte qu'à l'époque de Ben Ali, Bouthéina Gouia subissait des mutations forcées. Elle était privée d'antenne pendant la journée. Elle avait droit au micro, mais seulement la nuit, entre minuit et trois heures du matin.

Puis la révolution est arrivée. Le 14 janvier 2011, le régime est tombé et tout est devenu différent. La radio nationale tunisienne a ouvert les ondes. Elle a décrit les premiers pas de la démocratie, les élections, l'arrivée des islamistes au gouvernement... Bouthéina Gouia, qui est connue pour son indépendance, est devenue en quelques mois un symbole de cette nouvelle ère.

Mais cette page est en train de se tourner. La liberté se restreint. Le 21 août dernier, Bouthéina Gouia a organisé à l'antenne un débat sur les nouvelles nominations à la tête des medias. Elle a mis en cause l'indépendance des nouveaux dirigeants. Aussitôt, les émissions de Bouthéina Gouia ont été supprimées. La journaliste est écartée.

Dans La Croix, dans l'article de Marie Verdier, Bouthéina Gouia persiste : "le gouvernement nomme des personnes qui lui sont redevables, y compris des proches de l'ancien régime". La presse écrite est concernée, elle aussi. Hier encore, la police a convoqué six journalistes du groupe de presse Dar Essabah qui est contrôlé par l'Etat. Les syndicats de la profession dénoncent la nomination du nouveau directeur, Lofti Touati, soupçonné de corruption, et jugé proche des islamistes au pouvoir. Au début du mois, des journalistes ont d'ailleurs fait greve. Les autorités, elles, récusent ces attaques. Un bras de fer est engagé.

Bouthéina Gouia, de son côté, ne renonce pas : "Je ne suis pas prête, dit-elle, à lire des poésies et à faire passer des chansons à l'antenne, comme au temps de Ben Ali".
.^o GRAVOS MC ° SC1 ° SC2
ivo
 
Messages: 2810
Enregistré le: 02 Nov 2011, 12:11

Re: Tunisie

Messagede ivo » 27 Sep 2012, 09:17

Tunisie : une victime de viol accusée d'"atteinte à la pudeur"
fr info
A Tunis, une femme est accusée d'"atteinte à la pudeur" par des policiers, après avoir été violée par ces derniers. Elle est convoquée devant un juge la semaine prochaine. Plusieurs ONG dénoncent la situation, et s'inquiètent de la condition des femmes dans la nouvelle Tunisie.

Image
Manifestation contre l'article de la Constitution plaçant la femme comme "complémentaire de l'homme", finalement abandonné © Reuters Zoubeir Souissi

"Nous nous aimons : violez-nous", voilà le titre qui circule pour appeler à la mobilisation sur les réseaux sociaux, après la convocation d'une Tunisienne devant un juge d'instruction. La femme est accusée d'"atteinte à la pudeur" par ses violeurs présumés.

La scène s'est déroulée le 3 septembre. Selon le ministère de l'Intérieur tunisien, la jeune femme et son petit ami ont été appréhendés par trois policiers dans une "position immorale". Deux des agents ont alors violé la victime pendant que le troisième retenait le fiancé menotté. Les trois policiers ont été incarcérés.

Mais les policiers accusent maintenant la victime d'"atteinte à la pudeur", passible de six mois d'emprisonnement. La Tunisienne est donc convoquée par un juge. L'audition a été reportée au 2 octobre, soit mardi prochain. Un appel à manifester devant le tribunal de Tunis a été lancé.

"La victime devient l'accusée"

"Les deux agents ont commis un crime mais ça n'empêche pas qu'elle était dans une position illégale" avec son petit ami, a commenté un représentant du ministère de la Justice. "Dans cette affaire, nous nous sommes comportés comme il fallait (...). Les trois agents ont été arrêtés tout de suite", a également réagi le ministère de l'Intérieur tunisien.

Plusieurs ONG, parmi lesquelles l'Association tunisienne des femmes démocrates et la Ligue tunisienne de défense des droits de l'Homme, dénoncent avec virulence la situation. Cette procédure transforme "la victime en accusée" et vise "à la terroriser et à l'obliger, elle et son fiancé, à renoncer à leurs droits", selon les ONG.

"Cette affaire est très dangereuse et est révélatrice de la situation que nous vivons en ce moment. Dans un pays en transition démocratique la victime est présentée comme un criminel. [...] Les policiers peuvent se permettre tous les dépassements et toutes les violences et s'en sortir innocents", dénonce également une jeune Tunisienne sur son blog.

Des Tunisiennes harcelées pour leur tenue

La députée Karima Souid, membre d'Ettakatol, un parti de gauche allié aux islamistes, s'est désolidarisée du gouvernement suite à cette affaire. "Je me désolidarise complètement de ce gouvernement. L'affaire du viol et la convocation de la victime ce matin est la goutte d'eau qui vient de faire déborder le vase", écrit-elle, lançant à la coalition tripartite au pouvoir "Je vous vomis !"

Depuis l'arrivée des islamistes d'Ennahda au pouvoir, plusieurs ONG dénoncent le comportement de la police à l'égard des femmes. Les Tunisiennes sont régulièrement harcelées pour leur tenue vestimentaire ou lors de sorties nocturnes sans un homme. Plus globalement, les associations s'interrogent quant au promesses du gouvernement pour améliorer la condition des femmes dans le pays.

Au mois d'août, un large mouvement de protestation avait eu lieu suite au projet d'inscrire dans la nouvelle Constitution la "complémentarité" des sexes et non l'égalité. Ce projet de texte a été abandonné lundi.
.^o GRAVOS MC ° SC1 ° SC2
ivo
 
Messages: 2810
Enregistré le: 02 Nov 2011, 12:11

Re: Tunisie

Messagede ivo » 30 Sep 2012, 09:36

Tunisie: manifestation sans incident des diplômés chômeurs dans Tunis
(AFP) – Il y a 11 heures
TUNIS — Des centaines de Tunisiens ont manifesté samedi à Tunis pour réclamer du travail et appelé à la chute du gouvernement dirigé par les islamistes du parti Ennahda, a constaté une journaliste de l'AFP.

A l'appel de l'Union des diplômés chômeurs (UDC), les manifestants se sont rassemblés devant le siège de la centrale syndicale (l'Union générale des travailleurs tunisiens, UGTT) avant de défiler sur l'avenue Habib Bourguiba, artère principale de la capitale hautement surveillée par la police.
La marche soigneusement encadrée par un dispositif policier comprenant des unités anti-émeutes se déroulait sans incident, les manifestants étaient tenus à distance de l'ambassade de France protégée par des barbelés et des véhicules militaires depuis la publication de caricatures de Mahomet en France.

"Travail, liberté, dignité!", "Où sont tes promesses, gouvernement menteur", "Ni peur, ni terreur, la rue appartient au peuple", "Le peuple veut la chute du gouvernement", scandaient les manifestants.
"Y en marre d'attendre des promesses sans lendemain"
, a déclaré à l'AFP Majid Rihaï, un diplômé de l'université, âgé de 28 ans.
D'autres jeunes enveloppés dans des drapeaux, rouge et blanc, de la Tunisie ont dénoncé la nonchalance du gouvernement. "Ce gouvernement ne prend pas nos problèmes au sérieux et ne parle du chômage que pour nous instrumentaliser", a renchéri Amira Sassi, 25 ans.

Dans un communiqué, l'UDC a réclamé la publication des listes de candidats admis dans des concours d'embauche dans la fonction publique et de confier le recrutement à une instance autonome pour "garantir la transparence et mettre fin au népotisme".
Le gouvernement a lancé un programme d'emploi pour 25.000 personnes dans la fonction publique, en plus de milliers d'autres dans le secteur privé.
Le taux de chômage est tombé à 17,6% en septembre 2012 contre 18,9% durant l'année 2011 (14% en 2010), les diplômés formant le tiers de quelque 750.000 demandeurs d'emploi dans le pays.
Ce taux de chômage national cache d'importantes disparités régionales allant de 50% dans des régions déshéritées enclavées à moins de 6% sur la côte centre-est nantie.

La manifestation non autorisée par le ministère de l'Intérieur, selon les organisateurs, était la première a avoir lieu dans Tunis depuis les violences qui ont marqué les protestations contre un film islamophobe devant l'ambassade des Etats-Unis le 14 septembre.
Les autorités tunisiennes avaient été alors prises de court et les affrontements ont fait quatre morts parmi les manifestants issus pour la plupart de la mouvance salafiste.

Image
Image
.^o GRAVOS MC ° SC1 ° SC2
ivo
 
Messages: 2810
Enregistré le: 02 Nov 2011, 12:11

Re: Tunisie

Messagede altersocial » 12 Oct 2012, 20:01

Après le début de la grève, selon une autre source, il y aurait eu des bousculades avec des "citoyens", si un camarade tunisien passe ici et peut nous en dire plus ...



Quelles ont les autres grèves dont parle la journaliste ?
Avatar de l’utilisateur-trice
altersocial
 
Messages: 1442
Enregistré le: 14 Juil 2012, 19:51

Re: Tunisie

Messagede altersocial » 13 Oct 2012, 17:20

Tunis: violences après la grève du tram

AFP Publié le 10/10/2012 à 14:03

Tunis est paralysée par une grève surprise dans les transports publics qui a provoqué des violences dans le centre et dans certaines banlieues de la capitale tunisienne. Les agents de la société des transports de Tunis (tramways et autobus) ont débrayé pour réclamer la libération d'un de leurs collègues arrêté hier à la suite d'un accident de la circulation.

Sans préavis, "les agents ont décidé d'entrer dans une grève illimitée jusqu'à la libération de leur collègue, c'est une grève illégale", a déclaré le porte-parole du ministère des Transports Mohamed Chamli, cité par l'agence TAP.

Des dizaines d'usagers surpris par la grève se sont rassemblés devant le siège de l'Union générale tunisienne du travail (Ugtt), certains criant leur colère et jetant des projectiles sur les locaux du syndicat dans le centre de Tunis. La police est intervenue pour les disperser, alors que des dirigeants syndicalistes ont dénoncé la violence comme une "provocation commanditée".

Le chaos régnait dans des stations de tramways et autobus, notamment à la cité Intilaka-Ettadhamen. Certains jeunes se sont attaqués à des voitures sur la route reliant cette banlieue populaire au nord de Tunis. "Honte à eux (les grévistes, ndlr), ils n'ont pas pensé à ceux qui nourrissent leurs enfants au jour le jour, ni aux écoliers qui n'iront pas en classe à cause de cette maudite grève", a déclaré à l'AFP Mounira Farhat, ouvrière, à la station centrale des tramways.

La grève a été déclenchée par l'arrestation d'un chauffeur de bus à la suite d'une altercation avec une femme, dont il a percuté la voiture. La conductrice a porté plainte pour insultes et violence, a expliqué M. Chamli. Depuis quelques semaines, les grèves se succèdent en Tunisie tantôt dans le centre-ouest et tantôt dans le sud du pays pour réclamer la chute de gouvernement ou pour des revendications sociales comme le droit au travail.
Avatar de l’utilisateur-trice
altersocial
 
Messages: 1442
Enregistré le: 14 Juil 2012, 19:51

Re: Tunisie

Messagede ivo » 19 Oct 2012, 09:17

révélations dans Marianne sur l'implantation des djihadistes en Afrique du Nord...
fr info
Avec un cocktail redoutable et bien connu : des camps d'entraînements djihadistes où passent des jeunes fanatisés, des combattants formés à la guérilla et ensuite disséminés dans tout le pays, des stocks d'armes prêtes à sortir du désert : il ne manque plus qu'une étincelle, un ordre, l'ordre d'instaurer un Etat islamique... Ce sombre tableau, il est dressé dans Marianne, et ce pays où une nouvelle révolution, une révolution islamique se prépare, ce n'est pas la Libye ou la Syrie, mais bien la Tunisie de l'après Ben-Ali.

Selon les révélations de Marianne, la Tunisie abrite aujourd'hui au moins deux camps d'entraînement jihadistes, et à Tunis, c'est un secret de polichinelle. Malgré les mises en garde des diplomates européens, aucune réaction des autorités tunisiennes. Pourquoi ne pas porter la question sur la place publique, parce que selon un diplomate cela reviendrait à dire que la transition politique en Tunisie est très mal partie et aucun pays européen ne souhaite en prendre la responsabilité.

En attendant, on s'inquiète, et même on en fait des cauchemars chez le grand voisin algérien. A Alger, la frontière avec la Tunisie est devenue un sujet de préoccupation majeur. Chaque jour, des informations confirment le danger : un jour, l'armée tunisienne informée par l'Algérie vient de mettre la main sur un véritable arsenal enterré dans les sables du désert. Un autre jour, les Algériens démantèlent un important réseau jihadiste venu de Tunisie. Et récemment, l'armée algérienne serait tombée sur des missiles sol-air venus de Libye par la Tunisie.

Malik Aït-Aoudia décrit aussi dans Marianne une incroyable "foire aux guerriers" qui s'est tenue en mai dernier à Kairouan : sous les drapeaux du califat islamique, une foule de candidats au jihad prêts à s'enrôler qui scandait le slogan "Obama, nous sommes tous des Oussama !".

Que feront les centaines de jihadistes tunisiens si la France soutient une guerre au Mali contre Al-Qaïda ? A Tunis, un an après la victoire électorale islamiste, veut-on ou peut-on encore faire face à la menace jihadiste ? Question posée dans Marianne...
.^o GRAVOS MC ° SC1 ° SC2
ivo
 
Messages: 2810
Enregistré le: 02 Nov 2011, 12:11

Re: Tunisie

Messagede altersocial » 21 Oct 2012, 12:18

Sans emplois : nuit d'émeutes à Gabès

Image

Ça couve toujours à Gabes. La colère ne semble pas baisser, et les tensions basculent dans la violence et dans le vandalisme.

Toujours en rapport avec les résultats du concours de recrutement au sein du Groupement Chimique Tunisien, où 300 sur les quelques 600 admis seraient d’après les protestataires originaires d’El Hamma, localité d’origine de Rached Ghannouchi.

Des centaines de jeunes sont descendus, hier soir, à la rue et ont bloqué nombre d’axes routiers. Ils ont fini par saccager et bruler le poste de police de la Cité El Amal.
Avatar de l’utilisateur-trice
altersocial
 
Messages: 1442
Enregistré le: 14 Juil 2012, 19:51

Re: Tunisie

Messagede ivo » 24 Oct 2012, 09:53

Tunisie: tensions un an après les élections, le pouvoir appelle au dialogue
De Kaouther LARBI (AFP) – Il y a 14 heures
TUNIS — Les dirigeants tunisiens ont plaidé pour l'appaisement dans le pays qui marquait mardi le premier anniversaire de l'élection de l'Assemblée nationale constituante (ANC) dans un climat de tensions croissantes émaillées de violences.
"Nous ne pouvons rien construire sur la base de la haine et de la remise en cause de l'autre", a souligné devant l'ANC le président Moncef Marzouki, appelant les partis à cesser de se "diaboliser" les uns les autres.
Le Premier ministre, l'islamiste Hamadi Jebali, a appelé les forces politiques à assumer leur "responsabilité historique" et à ne pas "pousser la situation vers la crise, la surenchère et la violence".
L'anniversaire des premières élections libres de l'histoire de la Tunisie intervient dans un climat délétère, avec notamment la mort la semaine dernière à Tataouine (sud) d'un opposant dans des affrontements entre partisans des islamistes d'Ennahda, qui dirigent le gouvernement, et leurs adversaires.
Autre signe de ces divisions profondes, des députés d'opposition ont boycotté les discours des dirigeants tunisiens devant l'ANC.
La principale centrale syndicale, l'UGTT, avait tenté le 16 octobre d'organiser un "dialogue national", mais Ennahda et le parti de M. Marzouki l'ont boycotté. En retour, l'opposition a rejeté la proposition du pouvoir d'organiser des élections le 23 juin 2013, et aucun calendrier pour l'adoption de la Constitution n'a émergé.
Dans ce contexte, des renforts de l'armée et de la police ont été déployés en nombre à travers le pays où l'état d'urgence est en vigueur depuis la révolution de janvier 2011 qui a chassé du pouvoir le président Zine El Abidine Ben Ali.
"Les voix du chaos"
Aucune manifestation unitaire pour célébrer le 23 octobre n'a eu lieu, alors qu'une partie des opposants juge que le gouvernement a perdu mardi sa légitimité, l'Assemblée ayant échoué à adopter comme promis dans un délai d'un an la nouvelle Constitution.
Symboliquement, l'Assemblée a débattu du préambule de la future loi fondamentale, un premier débat en plénière qui ne concernait cependant pas l'organisation des pouvoirs qui est le sujet de nombreux désaccords.
"Les voix qui parlent de la fin de la légitimité du gouvernement sont les voix du chaos", a dénoncé Rached Ghannouchi, le chef d'Ennahda, dans une déclaration à l'AFP.
Des centaines de manifestants pro-pouvoir et d'opposition ont manifesté toute la journée devant l'ANC en s'invectivant, avant de quitter les lieux dans le calme, alors que les manifestations sont régulièrement dispersées sans ménagement ou dégénèrent en affrontements avec la police.
Ce 1er anniversaire a aussi été l'occasion pour le chef salafiste jihadiste Abou Iyadh de s'attaquer, dans une vidéo diffusée sur internet, au pouvoir tunisien.
"Peuple, tu commences aujourd'hui à sentir, à toucher la réalité des courants laïcs, soumis à la volonté de puissances étrangères qui veulent te contraindre à l'apostasie", a dit le chef du groupe "Ansar al-charia" (Partisans de la loi islamique), soupçonné d'avoir orchestré l'attaque de l'ambassade des Etats-Unis le 14 septembre (quatre morts).
Enfin, Amnesty international a exprimé ses doutes sur l'engagement en faveur des droits de l'Homme des autorités tunisiennes.
"Les progrès réalisés en matière de droits humains après le renversement de Ben Ali sont battus en brèche par l'équipe gouvernementale au pouvoir, qui suscite des doutes sur son engagement en faveur de réformes", a relevé l'ONG.
Dans son rapport intitulé "la Tunisie, un pas en avant, deux pas en arrière", elle a souligné que "les restrictions à la liberté d'expression se sont durcies" sous prétexte "de maintien de l'ordre public et moral".
.^o GRAVOS MC ° SC1 ° SC2
ivo
 
Messages: 2810
Enregistré le: 02 Nov 2011, 12:11

Re: Tunisie

Messagede ivo » 01 Nov 2012, 09:54

Tunisie: l'état d'urgence prolongé de 3 mois après des violences salafistes
http://tempsreel.nouvelobs.com/topnews/ ... istes.html
Image
La présidence tunisienne a prolongé mercredi de trois mois, jusqu'en janvier 2013, l'état d'urgence, semblant signifier une détérioration des conditions de sécurité dans le pays, au lendemain d'affrontements entre forces de l'ordre et islamistes radicaux. (c) Afp

TUNIS (AFP) - La présidence tunisienne a prolongé mercredi de trois mois, jusqu'en janvier 2013, l'état d'urgence, semblant signifier une détérioration des conditions de sécurité dans le pays, au lendemain d'affrontements entre forces de l'ordre et islamistes radicaux.

"Le président de la république provisoire Moncef Marzouki a décidé mercredi de prolonger de trois mois l'état d'urgence à compter du 1er novembre 2012", a indiqué l'agence officielle TAP.

L'état d'urgence, qui confère des pouvoirs d'intervention accrus aux forces de l'ordre et à l'armée, est en vigueur en Tunisie depuis janvier 2011 et la fuite du président Zine El Abidine Ben Ali à l'issue d'une révolution.

Depuis juillet, il n'était prolongé que par tranche d'un mois. Les autorités assuraient que cela témoignait d'une amélioration des conditions de sécurité.

Cette décision intervient au lendemain d'affrontements entre les forces de l'ordre et des militants islamistes radicaux qui avaient attaqué deux postes de la garde nationale dans un quartier de la banlieue de Tunis de La Manouba.

Selon le bilan officiel, un assaillant a été tué par balles et deux agents ont été blessés. Une source policière interrogée par l'AFP et plusieurs médias tunisiens font cependant état de deux morts.

Le gouvernement, dominé par les islamistes d'Ennahda, assure être déterminé à lutter contre ce type de violences, alors que l'opposition l'accuse de faire preuve de laxisme voire de complaisance à l'égard des salafistes jihadistes.

Le ministère de l'Intérieur a averti mercredi que les forces de sécurité allait recourir à "tous les outils permis par la loi", laissant entendre que des balles réelles seraient utilisées le cas échéant.

Il a aussi affirmé avoir déployé de vastes renforts dans le quartier de Douar Hicher, où les violences ont eu lieu mardi.

Cependant, sur le terrain, aucun dispositif de sécurité renforcé n'était visible dans la journée et des dizaines de personnes semblant appartenir à la mouvance salafiste, certains armés de couteaux, étaient rassemblés dans les rues selon une journaliste de l'AFP.

Certains ont assuré se préparer à de nouveaux affrontements. "On ne va pas laisser le meurtre d'hier sans réaction", a affirmé l'un d'eux.

Un autre, âgé d'une vingtaine d'années, a reconnu que les violences avaient été déclenchées par l'interpellation de plusieurs salafistes, estimant "que ce n'est pas une raison pour tirer dans la tête d'un Tunisien".

Ennahda, qui se pose en partisan d'un islamisme politique modéré, a pour sa part réagi à ces heurts de manière ambiguë.

Il a appelé "au calme" et noté que "l'Etat a le droit de faire face à toute menace à la paix sociale" tout en disant "prier" pour "le citoyen tunisien" mort dans l'attaque des postes de police.

Les salafistes jihadistes, une branche rigoriste de l'islam sunnite, sont considérées comme responsables de nombreux coups d'éclats, certains sanglants, depuis la révolution de 2011.

Les évènements de mardi sont les plus graves impliquant cette mouvance depuis l'attaque le 14 septembre de l'ambassade des Etats-Unis (quatre morts parmi les assaillants, des dizaines de blessés).

Une centaine de personnes suspectées d'avoir participé à ces heurts en représailles à un film islamophobe diffusé sur internet ont été arrêtés depuis, mais leur chef présumé, Abou Iyadh, est toujours en fuite.

La Tunisie peine à se stabiliser depuis la révolution. Des manifestations motivées politiquement, religieusement ou par des revendications économiques et sociales dégénèrent régulièrement en violences.

Ainsi le 18 octobre, un responsable du parti d'opposition Nidaa Tounès à Tataouine (sud) est mort en marge d'affrontements entre ses partisans et des manifestants proches des islamistes au pouvoir.
.^o GRAVOS MC ° SC1 ° SC2
ivo
 
Messages: 2810
Enregistré le: 02 Nov 2011, 12:11

Re: Tunisie

Messagede Massinissa » 01 Nov 2012, 17:33

Forces de l’ordre et islamistes radicaux : place à l'affrontement

01/11/2012

Sarah Ben Hamadi, à Tunis


« Nous allons vers un affrontement. C’est presque inévitable », déclarait le ministre de l’Intérieur, Ali Laâryedh, au journal Le Monde en mars 2012. Il ne croyait pas si bien dire. Sept mois plus tard, à Douar Hicher, une délégation de la Manouba (banlieue ouest de Tunis), de graves affrontements ont eu lieu entre les forces de l’ordre et des islamistes radicaux.

Dans la nuit de samedi 27 octobre, lors d’une intervention des agents de la Garde nationale dans une bagarre entre des islamistes radicaux et des revendeurs clandestins d’alcool dans la ville de Douar Hicher, Wissem Ben Slimane, un commandant de la Garde nationale et chef de la brigade de sécurité publique à la Manouba, a gravement été agressé avec une arme tranchante par un présumé salafiste. Ce dernier sera interpellé à Jendouba (nord‑ouest du pays) trois jours plus tard.



Le soir de son arrestation, la cité Khaled Ibn Al Walid, à Douar Hicher devient le théâtre d’une véritable guérilla urbaine entre les forces de l’ordre et les islamistes radicaux, appelés à venger leur « frère ». Des appels au djihad lancés à partir de la mosquée du quartier, des jets de cocktails Molotov et enfin, une attaque du poste de police, à laquelle les forces de l’ordre répondent en ouvrant le feu. Bilan des affrontements : deux policiers blessés et deux morts du côté des assaillants.



Le lendemain, les agents de la garde nationale de la Manouba décident d’observer un sit‑in pour dénoncer l’agression commise contre leur collègue ainsi que les actes de violence perpétrés la veille contre des agents de l’ordre. Certains ont même réclamé la démission du ministre de l’Intérieur et appelé « à la nécessité d’assurer la neutralité du ministère de l’intérieur et de nommer une personnalité indépendante à sa tête » pour avoir « une police républicaine ». Une mesure que ne cesse de revendiquer l’opposition depuis l’attaque de l’ambassade américaine, le 14 septembre dernier. Le Syndicat national des forces de sécurité intérieure et l’Union nationale des syndicats des forces de sécurité ont convoqué un rassemblement de protestation d’une heure devant le siège du ministère de l’Intérieur ce jeudi 1er novembre pour les mêmes raisons.



Dans un témoignage rapporté par l’AFP, un haut responsable policier a affirmé, sous couvert d’anonymat, que désormais, c’est « le début de la guerre entre nous [forces de l’ordre, NDLR] et les salafistes ». Dans une tentative de durcir le ton, le porte‑parole du ministère de l’Intérieur a affirmé mercredi que « tous les outils permis par la loi » seraient utilisés pour répliquer à ces attaques, y compris donc l’usage des balles réelles, autorisé par la loi de 1969. Les autorités font ainsi savoir que la mouvance djihadiste est dans leur collimateur.



Était‑il nécessaire d’en arriver à un affrontement entre les forces de l’ordre et les salafistes pour que le gouvernement prenne conscience du danger que peut représenter cette mouvance ? Les salafistes, qualifiés par certains de « bras armé d’Ennahdha », ont souvent agi dans l’impunité. Mais depuis le triste épisode de l’attaque de l’ambassade américaine au mois de septembre, cette frange d’islamistes radicaux devient gênante pour le pouvoir.
La scission commence alors à apparaître avec l’arrestation de plusieurs salafistes et un discours virulent d’Abou Yadh, leader des salafistes djihadistes tunisiens, à l’encontre du gouvernement et l’élite modérée d’Ennahdha. Mais tant que Rached Ghannouchi fait la loi à Ennahdha, la rupture ne sera pas consommée
.
La liberté ne se donne pas, elle se prend !
Avatar de l’utilisateur-trice
Massinissa
 
Messages: 198
Enregistré le: 07 Avr 2012, 13:46

Re: Tunisie

Messagede DjurDjura » 25 Nov 2012, 13:17

ISLAMISME EN TUNISIE : est ce la fin de la Tunisie ?? Quand les salafistes volent la revolution aux tunisiens

Islamisme : La fin de la Tunisie ,A VOIR ABSOLUMENT !!! Tunisie-Secret





JCA
"A mes frères ! à l'Algérie entière !
Des montagnes du DjurDjura jusqu'au fin fond du désert, montrons notre courroux..."
Avatar de l’utilisateur-trice
DjurDjura
 
Messages: 572
Enregistré le: 29 Oct 2011, 20:38

Re: Tunisie

Messagede ivo » 29 Nov 2012, 13:46

tunisie, les flics tirent à la chevrotine ...

Tunisie : des centaines de blessés lors d'une deuxième journée de grève
http://www.leparisien.fr/crise-tunisie/ ... 363417.php

Tunisie: nouvelle manifestation à Siliana après deux jours de violences
http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20 ... ences.html
.^o GRAVOS MC ° SC1 ° SC2
ivo
 
Messages: 2810
Enregistré le: 02 Nov 2011, 12:11

Re: Tunisie

Messagede DjurDjura » 30 Nov 2012, 12:28

Tunisie : nouvelle journée de manifestations à Selliana



le 30.11.12 | 10h00




Pour la troisième journée consécutive, la région de Selliana a vu, hier, défiler des centaines de manifestants, augurant de nouvelles violences avec les forces de l’ordre.


Les protestataires se sont réunis dès la matinée suite au maintien de l’appel à une nouvelle manifestation de la centrale syndicale UGTT, pour réclamer le départ du gouverneur régional, Ahmed Ezzine Mahjoubi, un programme de développement économique pour cette région très pauvre et la libération de manifestants arrêtés en avril 2011. Nejib Sebti, secrétaire général du syndicat pour la région, a estimé qu’il n’y aurait pas de violence, du fait du retrait de la police. Selon le syndicaliste, «il n’y aura pas de violence car la police s’est retirée, mais il faut que le gouverneur parte pour que la grève cesse».

Les commerces étaient fermés et, selon le syndicat, la grève a été suivie partout dans la ville et la région. Plus de 250 personnes avaient été blessées lors d’affrontements mercredi, dont les stigmates sont encore visibles. Par ailleurs, des tirs de bombes lacrymogènes ont été opérés sur des manifestants dans la localité de Kesra à 40 km de Selliana et un poste de police incendié. Le siège du parti islamiste Ennahda a été attaqué par des manifestants, selon des témoins.


el Watan
"A mes frères ! à l'Algérie entière !
Des montagnes du DjurDjura jusqu'au fin fond du désert, montrons notre courroux..."
Avatar de l’utilisateur-trice
DjurDjura
 
Messages: 572
Enregistré le: 29 Oct 2011, 20:38

Re: Tunisie

Messagede altersocial » 06 Déc 2012, 13:25

Affrontements entre fascistes et syndicalistes :

Le bras de fer entre Ennahdha et l’UGTT dégénère place Mohamed Ali

Mardi après midi, une manifestation organisée par le syndicat UGTT et une contre manifestation de militants d’Ennahdha, a dégénéré en violences. Cette première confrontation directe pourrait ouvrir une épreuve de force politique d’ampleur nationale.

Ce 4 décembre devait être célébré le 60e anniversaire de l’assassinat (probablement commandité par les services secrets français et exécuté par la La Main rouge) le 5 décembre 1952, de Ferhat Hached, grande figure du syndicalisme et du mouvement national tunisien. Une marche devait partir du siège de l’UGTT vers le mausolée où est enterré le leader syndical.

Mais vers 13 heures, une contre-manifestation se rassemble devant le siège, sur la petite place Mohamed Ali. Ennahdha nie en être à l’origine, mais tous les manifestants auxquels j’ai parlé se déclaraient membres du parti. La situation se tend rapidement, les échanges verbaux sont vifs, les débuts d’échauffourées plus ou moins contenus.
Le contentieux

Quand on interroge les contre-manisfestants sur la raison de leur présence devant l’UGTT, ils répondent benoitement :

« Pour commémorer l’assassinat de Ferhat Hached. »

L’un deux tient une photo du leader historique et assure :

« Celui-ci est un martyr, mais les autres [l’UGTT, ndlr] sont des pourris ! »

Mais les slogans criés par la foule qui dépasse rapidement les 500 personnes, n’ont rien à voir avec la commémoration : « Le peuple veut nettoyer l’UGTT » et le sempiternel « Dégage ! ».

Au cœur du contentieux, le reproche fait au principal syndicat historique tunisien de saboter les efforts du gouvernement et d’incarner la contre-révolution.

Le syndicaliste invective un militant islamiste :

« Où étiez-vous pendant la révolution ? C’est nous qui avons fait tomber Ben Ali ? »

Et son interlocuteur de répondre :

« Et où étiez-vous quand nous étions en prison ? Quand nous étions torturés ? »

Un sympathisant de l’UGTT monte sur le toit d’une voiture et lance :

« Il n’y pas de place pour la droite dans le syndicat ! »

Une conséquence de Siliana

La contre-manifestation semble être une réplique du séisme politique provoqué par les événements de Siliana, où la population locale a affronté les forces de l’ordre pendant cinq jours, de mardi à samedi dernier. Le mouvement avait été lancé par un appel à la grève générale locale de l’UGTT, et il s’est conclu par une négociation entre le syndicat le gouvernement.

Mais pour les militants d’Ennahdha venus manifester contre l’UGTT, ces journées d’émeutes, motivées par la persistance des problèmes sociaux à l’origine de la révolution, ne sont qu’un moyen dirigé contre Ennahdha, comme l’estime un des contre-manifestants, ingénieur en télécommunication et membre du parti islamiste depuis 30 ans :

« Il y a de la pauvreté partout, pas seulement Siliana, mais l’UGTT a utilisé la situation contre le gouvernement.

L’UGTT, pendant 23 ans, n’a rien fait contre Ben Ali, pas une grève, rien. Dans certaines villes comme Redeyef, ou Sidi Bouzid, oui, il y avait des syndicalistes contre le régime.

Mais maintenant, ils veulent casser la révolution, ils veulent faire tomber le gouvernement.

Nous voulons que l’UGTT soit un syndicat politiquement neutre et ne se comporte pas comme un parti politique. »

Une allumette dans un baril de poudre

Entre temps la foule a grossi et au moins 1 000, sinon plus, sympathisants d’Ennahdha occupent toute la place Mohamed Ali. Ceux de l’UGTT, qui occupaient encore une moitié de la place, sont acculés contre les bâtiments et les manifestants ne sont qu’à quelques mètres de la porte d’une des annexes du syndicat, où des sympathisants de l’UGTT ont trouvé refuge.

A ce moment là, la situation est tendue, mais aucun signe de violence n’est visible. La foule est compacte, immobile et les manifestants brandissent une affichette sur laquelle est écrit :

« Le peuple veut un syndicat neutre ! »

A ce moment un groupe d’une dizaine de syndicalistes, vêtus de chasubles rouges, sort armés de bâtons, des locaux de l’UGTT. Ils se retrouvent presque nez-à-nez avec les militants d’Ennahdha. Cette sortie, dans ce contexte chauffé à blanc par une heure d’invectives et d’insultes, fait l’effet d’une allumette dans un baril de poudre.

La situation dégénère immédiatement. Le service d’ordre de l’UGTT frappe, des images circulant sur les réseaux sociaux montrent un manifestant dans les rangs d’Ennahdha utilisant une bombe lacrymogène contre les syndicalistes.

Rapidement les deux blocs se séparent, mais bouteilles en plastique, puis bâtons sont lancés contre les syndicalistes qui tentent de contenir les manifestants les plus agressifs.

Peu après, des images diffusées à la télévision montrent un syndicaliste à terre, violemment frappé par un groupe de manifestants.

Puis des militants d’Ennahdha, munis d’une barrière, se précipitent vers la porte d’entrée principale du syndicat. La porte résiste à l’assaut, mais ils molestent violemment un syndicaliste qui n’a pas eu le temps de rentrer, avant qu’un membre d’Ennahdha ne s’interpose pour le protéger.

Aussitôt, pierres, bâtons, bouteilles en plastique volent contre la façade de l’UGTT. Puis du toit de l’UGTT, deux jeunes gens masqués, dont on ne sait pas s’ils sont des sympathisants du syndicat, lancent des pierres sur les manifestants, et même une chaise que deux sympathisants d’Ennahdha reçoivent en pleine figure.

Après vingt minutes de violences, la police s’est interposée pour protéger le local de l’UGTT, puis pour séparer les deux groupes alors quedes centaines de sympathisants de l’UGTT appelés à en renfort, ont afflué vers la place Mohamed Ali.

On décompte une vingtaine de blessés du côté de l’UGTT, dont deux membres du bureau exécutif et certains manifestants nahdhouis ont également été blessés au crâne par des objets lancés sur eux.

Un des membres du bureau exécutif de l’UGTT, Hfaeidh Hfaeidh, fait porter la responsabilité au ministère de l’Intérieur qui aurait tardé à intervenir.

« Nous avons prévenu le ministère de l’Intérieur de ce qui se passait, les forces de l’ordre ne sont intervenues qu’après une heure ! »

Un ancien ministre agressé

La deuxième partie se joue à la Kasbah, à proximité de siège du Premier ministre, et du Mausolée de Ferhat Hached. Les sympathisants d’Ennahdha, mais surtout les membres des Comités de protection de la Révolution, liés à Ennahdha, sont plusieurs centaines à sur place.

Said Aidi, membre du Parti d’opposition Joumhouri (parti républicain), et ancien ministre du Travail dans le gouvernement de transition, a été lui aussi victime de la violence des partisans des Comités de protection.

« J’allais rejoindre le rassemblement de l’UGTT, mais j’ai vu le regroupement des Comités de protection. J’ai préféré me tenir à l’écart et emprunter une petite rue parallèle pour redescendre. Mais j’ai été reconnu et une vingtaine ou une trentaine de personnes venues du rassemblement m’ont pris en chasse, insulté, frappé au niveau de l’oreille et jeté à terre. J’ai pris un coup dans le visage qui m’a blessé à l’œil. Puis plusieurs coups dans les côtes.

Des policiers sont arrivés et m’ont évacué. Sans eux, un drame aurait eu lieu. »

Le ministère de l’Intérieur confirme que six personnes ont blessées dans cette période des évévements.
Une réaction de grande ampleur

Le soir, Houcine Abassi déclare qu’il s’agit d’un second assassinat de Ferhat Hached et que cette attaque est la goutte qui fait déborder le vase.

Les comités de protection de la révolution semblent avoir joué un rôle déterminant dans cette journée. Ils avaient déjà été impliqués dans la mort d’un militant du parti Nidaa Tounes, à Tataouine, lynché après qu’une manifestation devant le local du parti ait dégénéré, le 18 octobre.

Une étape a certainement été franchie dans une confrontation de plus en plus nette entre Ennahdha et la centrale syndicale qui demeure, à défaut d’un parti d’opposition suffisamment implanté, le principal contre-pouvoir au parti islamiste. Il faut s’attendre à une réaction de grande ampleur dans les prochains jours de la part du syndicat qui compte plusieurs centaines de milliers d’adhérents à travers toute la Tunisie. Une grève générale a été annoncé le 6 décembre à Sfax, Sidi Bouzid et Gafsa. Trois haut lieux de la contestation.


Avatar de l’utilisateur-trice
altersocial
 
Messages: 1442
Enregistré le: 14 Juil 2012, 19:51

PrécédenteSuivante

Retourner vers International

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun-e utilisateur-trice enregistré-e et 41 invités