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Messagede Pïérô » 27 Déc 2010, 12:58

Tract de l'Organisation Socialiste Libertaire
Rébellion! , site de l'OSL : http://rebellion-osl.ch/

l’UDC, au premier rang d’un capitalisme de pillage. Combattons le capitalisme


Les blochériens-ennes ont un programme

Les blochériens-ennes réunissent le 3 et 4 décembre leur Comité central et leur Congrès. Le parti adoptera à cette occasion un véritable programme de guerre sociale. Un exemple parmi d’autres : l’UDC entend « alléger l’AI d’au moins 4000 rentiers par an ». Car l’UDC n’est pas simplement un parti xénophobe. Sa nouvelle victoire sur la double peine ne signifie pas simplement l’approfondissement et la radicalisation de ce droit d’exception qui frappe la population étrangère du simple fait de son origine ethnique et nationale. Avec son dernier succès, l’UDC contribue à intimider une fraction décisive des classes populaires de ce pays. La double peine c’est autant une victoire des forces xénophobes que des capitalistes et des partisans-es d’un Etat autoritaire.

Faire peser le talon de fer sur la nuque des travailleur-euse-s immigré-e-s sert à empêcher l’organisation, la lutte et la mobilisation d’une fraction décisive du prolétariat multinational en Suisse.


Qui est dans la ligne de mire ?

Les mesures qui visent l’étranger s’intègrent dans une politique d’ensemble contre les salarié-e-s et les groupes sociaux dominés dans ce pays. Les mesures prises contre les pauvres, les précaires, les assisté-e-s, avec le dispositif central l’assignation au travail, constituent un des éléments clés du programme de l’UDC. Le projet des blochériens-ennes c’est la destruction de la protection sociale, la casse du service public, l’assignation au travail, la précarité du travail, la baisse des salaires, les attaques systématiques contre le droit de s’organiser et de s’exprimer. Les blochériens veulent faire de l’école publique un remake d’entreprise capitaliste fondée sur une structure répressive, autoritaire, dominée par une stratégie de sélection. Nombreux-euses sont les UDC qui aux côtés des réactionnaires cléricaux attaquent le droit à l’IVG arraché par la lutte des femmes.

La lutte contre l’UDC est anti-capitaliste. Il est stratégiquement impossible de vaincre une telle force en s’appuyant simplement sur une alliance de forces anti-racistes ou anti-xénophobes sans que soit prise en compte la question sociale.


L’UDC, un parti du capital mondialisé

Les forces politiques du système ont systématiquement développé une politique d’exception contre l’immigration en même temps qu’une stratégie générale de guerre sociale. L’UDC multiplie les excès verbaux et les déclarations irrévérencieuses mais elle ne portera jamais atteinte à aucun élément central de la politique bourgeoise. Elle ne s’opposera effectivement en rien au capitalisme mondialisé. L’UDC est une avant-garde du bloc dominant. Elle partage le pouvoir avec toutes les autres forces associées à la gestion de l’Etat. Elle est un détachement du « parti de l’ordre ».

Partout, les mesures d’exception contre l’immigration sont une des composantes du système de domination. Elles sont inséparables de la gigantesque saignée des peuples à travers toutes l’Europe pour garantir les spéculations des banques, pour payer au Capital des centaines de milliards d’Euros, pour faire monter à tout prix le profit. En Suisse aussi, cette politique se déploie, associant les gouvernants de gauche et de droite, les sociaux-libéraux et les ultra-libéraux, les « officialistes » et les xénophobes.


Tous les gouvernements contre tous les peuples

Partout en Europe, tous les gouvernements qu’ils se disent de gauche ou de droite mettent en œuvre un capitalisme de sac et de corde. Partout en Europe la volonté d’intimider, de briser et de faire peur aux classes populaires passe par le droit d’exception et la répression contre l’immigration. Partout la politique contre l’étranger s’intègre dans une politique contre tous-tes les dominé-e-s et les exploité-e-s.

Il n’y a aucune raison d’accepter qu’un-e immigré-e ait moins de droits qu’un-e national-e. Il n’y a aucune raison d’accepter qu’il y ait discrimination entre les différents groupes des classes populaires. Il n’y a pas à marchander l’égalité sociale et l’égalité humaine.

La clé de la lutte contre l’UDC passe certes par le refus du racisme et de la xénophobie mais aussi par le refus de l’exploitation capitaliste, de la contrainte étatique, du conformisme généralisé. Combattre l’UDC c’est dénoncer sa nature de parti au service d’un capitalisme féroce, d’un étatisme autoritaire, d’un patriarcat renouvelé, d’une inégalité sociale croissante. Et c’est sur le terrain de la lutte de classe, de la lutte sociale et de l’action directe populaire que le système dont l’UDC constitue une des plus beaux fleurons doit être combattu. Imposer l’égalité, partager les richesses, arracher de la liberté et du pouvoir populaire, telle est la voie pour combattre la bourgeoisie dans toutes ses déclinaisons.

Ou le combat contre l’UDC devient un combat anti-capitaliste avec ce que cela implique ou il restera un pur exercice de bonne volonté, étouffé sous les défaites successives et sous les proclamations trop souvent formelles des forces qui partagent avec elle le pouvoir de chaque jour.


tract, format PDF : http://www.rebellion.ch/images/stories/ ... ti-udc.pdf
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Messagede Nico37 » 26 Fév 2011, 16:26

Fiché pour avoir organisé une manif Paru le Mercredi 22 Décembre 2010 MICHAËL RODRIGUEZ

big brother - Le député vaudois Jean-Michel Dolivo a été fiché à la suite d'une manifestation anti-Blocher en 2007. Un cas d'école de la criminalisation
du militantisme politique. Lausanne, le 18 septembre 2007. Deux mille personnes défilent aux abords du Comptoir suisse pour protester contre la venue du conseiller fédéral Christoph Blocher. La manifestation, autorisée, se déroule sans faire de vagues. Ce n'est qu'au moment où la foule se disperse qu'un groupe de 100 à 200 jeunes se déchaîne, arrachant des affiches de l'UDC et boutant le feu à des containers. Au mégaphone, Jean-Michel Dolivo, l'un des organisateurs de la manifestation, lance un appel au calme.

Fiché dans ISIS

Trois ans plus tard, Jean-Michel Dolivo apprend qu'il a été fiché comme organisateur d'une manifestation violente. L'avocat et député de SolidaritéS au Grand Conseil vaudois est entré bien malgré lui dans la base de données informatique ISIS, qui recense des personnes soupçonnées de menacer la sécurité de la Confédération. Il fait partie des 200000 personnes et institutions dont le fichage, souvent illégal, avait été révélé l'été dernier par la Délégation des commissions de gestion des Chambres fédérales. C'est d'ailleurs à la suite de cette affaire des fiches «bis» que le député a entrepris des démarches auprès du Préposé fédéral à la protection des données.
Chose plutôt rare, il a obtenu une copie de sa fiche, dont nous publions des extraits. Elle illustre la criminalisation du militantisme politique qui s'est poursuivie bien au-delà du scandale des fiches de 1990.

Manifs infiltrées

Dès janvier 2008, Jean-Michel Dolivo est fiché comme «Organisator» d'une «Demo» (manifestation) qualifiée de «gewalttätig» (violente). Il est inscrit dans ISIS en tant que «tiers», c'est-à-dire comme personne proche de milieux présentant un danger pour la sécurité de l'Etat – en l'occurrence le «black block». La durée prévue de conservation de ces données n'est pas claire. Est-elle fixée à quinze ans conformément à la loi, comme le suggère une partie de la fiche ? Ou à nonante ans, comme le laisse penser une date figurant dans une autre rubrique : le 24 janvier 2098 ? Le Service de renseignement de la Confédération (SRC) tombe des nues et affirme que cette dernière date provient d'une «faute dans le système», qui dépasse le cas d'espèce. La fiche, élaborée par le Service d'analyse et de prévention (l'actuel SRC), se base sur un rapport de la Police de sûreté vaudoise. Dans ce document, on apprend que la police a pour pratique systématique d'infiltrer les manifestations organisées par la gauche. «Notre (...) (le nom de l'agent ou de l'informateur est caviardé, ndlr) en faisait partie, comme à son habitude lors des manifestations de la gauche», note le caporal de police auteur du rapport. Le rapport mentionne par ailleurs que le dénommé «Me Dolivo» a «tenté, en vain, de calmer les casseurs». Cela aurait déjà dû dissuader les renseignements fédéraux de ficher le militant de SolidaritéS. L'illégalité de l'inscription dans ISIS n'en est que plus patente. Suite à la démarche de l'avocat, le Service de renseignement de la Confédération a décidé d'effacer sa fiche.
Affaire classée ? Pas vraiment. Car de nombreux militants politiques ou syndicaux sont probablement toujours fichés à leur insu.


A l'ère informatique

Dans son rapport, la Délégation des commissions de gestion relevait que les renseignements fédéraux ont systématiquement répertorié les noms fournis par
les polices cantonales, «même des personnes qui étaient explicitement désignées comme inoffensives ou plus du tout actives». C'est le cas notamment
de «personnes à l'origine d'une manifestation autorisée et pacifique». Dans la plupart des cas, il n'y a aucun moyen de savoir si elles sont fichées. Les
fichiers séparés constitués par certaines polices cantonales, notamment dans le canton de Vaud, échappent encore parfois à tout contrôle. Autre problème : la transmission de données à des tiers, considérablement facilitée par l'informatisation. Dans l'Union européenne, ces échanges se font par le Système d'information Schengen, auquel la Suisse participe. Dans le cas de Jean-Michel Dolivo, le SRC affirme que les informations le concernant n'ont pas été transmises au-delà des autorités de police fédérales et cantonales. Mais cela est arrivé à d'autres. La police fédérale n'avait ainsi pas hésité à transmettre à un service de renseignement européen des informations sur un député d'origine kurde au Grand Conseil bâlois. De prétendus liens avec un comité de soutien à un groupe extrémiste étaient mentionnés, sans aucune information étayant ce soupçon. I


UN DROIT D'ACCÈS QUI N'EN EST PAS UN michaël rodriguez

Le rapport de la Délégation des commissions de gestion a provoqué une avalanche de demandes. Depuis l'été dernier, le préposé fédéral à la protection des données a enregistré quelque 400 requêtes de personnes s'inquiétant d'un éventuel fichage. Le droit actuel ne permet généralement pas aux personnes d'accéder à leur fiche. La plupart du temps, il ne leur est même pas possible de savoir si elles font l'objet ou non d'une inscription dans ISIS. En cas d'existence d'une fiche, le préposé à la protection des données doit vérifier que les informations ont été traitées dans le respect de la loi. Si tel n'est pas le cas, il recommande au Service des renseignements de corriger le tir. La plupart du temps, la personne concernée n'en saura rien. Pour obtenir des informations, elle doit prouver qu'elle risque d'être lésée «gravement et de manière irréparable» si elle n'y a pas accès, stipule la loi fédérale sur le maintien de la sûreté intérieure (LMSI). La communication de ces renseignements ne doit en outre pas constituer «une menace pour la sécurité intérieure ou extérieure». En cas de refus, il n'existe pas de voie de recours. Jugée contraire à la Convention européenne des droits de l'homme, la procédure sera revue. Le Conseil fédéral a adopté en novembre dernier un projet de modification de la LMSI. Il prévoit d'aménager une voie d'accès directe à ces données, selon des conditions beaucoup plus larges qu'aujourd'hui. Le projet doit encore être approuvé par les Chambres fédérales. La LMSI interdit de traiter des informations relatives à l'engagement politique ou à l'exercice de droits fondamentaux comme la liberté d'association et de réunion. La seule exception concerne des personnes ou des organisations qui se serviraient de ces droits «pour dissimuler la préparation ou l'exécution d'actes relevant du terrorisme, du service de renseignements ou de l'extrémisme violent». MR
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Re: Suisse

Messagede Pïérô » 11 Oct 2011, 16:33

Texte de l'OSL au sujet des élections :

Le temps des élections

Nous n’allons pas polémiquer avec les partis, bourgeois classiques ou sociaux-libéraux bobos, qui gèrent le système, qui s'en contentent, qui veillent à sa reproduction et sa consolidation.

Parlons plutôt à ces gauches anticapitalistes, celles qui sont 100% à gauche, combatives, celles qui, comme nous, affirment vouloir changer le monde.

Les voilà qui arrivent, nos camarades. Ils-elles sollicitent nos votes en nous offrant quelques objectifs électoraux, généralement assez mesurées, comme il sied pour une telle échéance.

Comment atteindrons-nous ces objectifs, aussi modestes soient-ils ?

La situation est claire. Nous faisons face à une énorme attaque des capitalistes, des appareils étatiques, des institutions supranationales, FMI, Banque Mondiale, Union Européenne... Peut-on s'y opposer à coup de bulletins dans l’urne et de revendications électoralistes ? On peut en douter.

Même un succès électoral de l'extrême gauche, parvenant à aligner trois ou quatre députés, ne changera rien au vrai rapport des forces.


Il était une fois trois problèmes

La démarche électoraliste cache trois grands problèmes que les quêteurs-euses de voix dissimulent avec un soin tout particulier.

La délégation est le premier. L'activité politique institutionnelle met le vote au centre de sa pratique. Elle fait de la délégation l’élément dominant. Voter, c'est confier à d'autres, à des spécialistes, à des politiciens-ennes, le soin de gouverner nos revendications, nos aspirations, de fixer l'action qu'il faudrait mener pour nous émanciper, pour nous libérer, pour changer l'ordre des choses.

La délégation est liée à une certaine idée du pouvoir et de l’Etat. C’est le deuxième problème. La conception dominante du vieux socialisme réformiste voyait en l'État le pouvoir par excellence, l’institution décisive à investir, à occuper, à conquérir. Il suffirait de le conquérir pour pouvoir, depuis le haut, changer les choses. Mais « le roi est nu ». L'État ne contient du pouvoir que dans la mesure où il assure un gouvernement normal du système, une gestion ordinaire, compatible avec les paramètres de la reproduction du pouvoir séparé et de la valorisation du Capital.

Nous vivons dans un système d'oligarchies libérales. « Oligarchies » car c’est bien un groupe restreint qui occupe le pouvoir de fait. « Libérales » car les droits formels d’expression et d’association demeurent, réduits à leur plus simple expression tandis que le pouvoir politique émane d’une représentation formelle sans choix ni alternative.

Si par extraordinaire, une gauche transformatrice parvenait au gouvernement et voulait user de la machine d'État pour faire autre chose que ce gouvernement ordinaire, le pouvoir politique échapperait des mains des politiciens-ennes les mieux intentionnés-es. Toute l'histoire de la gauche confirme et répète cette leçon. Il faut vraiment avoir décidé de s'aveugler volontairement à coups de bulletins de vote pour l'oublier.

La délégation et la politique centrée sur la conquête de l'État, sont liées à une conception qui postule qu’il y a des instances impartiales, susceptibles d'offrir des solutions justes, concrétisant «l'intérêt général» et dépassant les conflits entre dominants et dominés-es. C’est le troisième problème. Car cela n'est pas ainsi. Il n'y a pas d'intérêt général. Tout dépend d'une construction systématique du rapport de force. La puissance des classes populaires, leur capacité d’action et d’intervention pour modifier le monde, voilà l’élément décisif pour gagner des avancées émancipatrices et transformer radicalement cette société


A distance de l’Etat

La construction de cette organisation du peuple doit s’opérer à distance de l’Etat et de la politique institutionnelle. L’institution étatique matérialise un rapport social de subordination, une division irrémédiable entre exécutants-es et dirigeants-es, entre classes populaires d’une part, capitalistes, experts-es et politiciens-ennes de l’autre.La politique institutionnelle n’offre ni le cadre, ni le temps ni les outils indispensables pour faire avancer nos revendications et nos aspirations.

C’est notre propre force, directement exercée qui conditionne le plus efficacement l'action de l'Etat. Le gouvernement même de la société, peut être influencé, orienté, modifié, tordu par l'action directe populaire. Mais cette action têtue ne relève pas de la délégation, de la confiance en un pouvoir impartial, de la résignation à une division irrémédiable entre chefs-effes et plèbe. Pour que cette action soit libératrice, il faut qu'il y ait auto-émancipation des classes populaires, que nous prenions nos affaires en main, que nous fassions de la politique à la première personne.

Toute politique de libération se fait à partir de la lutte, de l'action directe populaire, de l'auto-organisation du peuple. C'est là le mouvement réel qui change effectivement les choses contre cette oligarchie qui réduit la démocratie à un jeu de représentation rituel et stérile. La construction du pouvoir populaire dès ici et maintenant c’est le pouvoir de ttous-tes et de chacun-e-s, équitablement partagé et porté par toute la plèbe, ensemble, dans un même mouvement. Conseils populaires, autogestion communistes, horizons de demain et utopie combattante d'aujourd'hui


Pas de problème, crois-moi

Nos amis-es de l’extrême-gauche frottée au jeu institutionnel cherchent à nous rassurer. Il ne serait pas question de soumettre la lutte à la représentation ni de renoncer à la construction de la puissance de la plèbe. Les futurs-es élus-es du peuple ne pourraient rien sans les luttes. Ils ne seraient que des porte-paroles de ce que revendiquent et combattent les gens d'en bas, nous jurent-ils. La délégation serait sous contrôle, le mandat limité. Il ne s’agirait au fond que d’user d’une occasion de débat politique pour faire connaître nos positions dans l’arène politique. De la propagande, en somme...

Nous savons bien qu'il n'en est rien. Dans un pur jeu de politique institutionnelle, la division des rôles et des statuts finira par les prendre presque tous-tes et les transportera ailleurs, en un lieu et en un moment où le peuple n'est plus. La délégation est plus dure que leurs bonnes intentions. Les sociaux-libéraux rattrapent au second tour les proclamations alternatives du premier. Il y a toujours un « pire » dans ce jeu au cadre fermé où on veut nous contraindre. Tout le dilemme finit par se jouer entre le très mauvais social-libéral et le pire bourgeois, entre Papandréou et Freysinger.


Politique de libération, mouvement d’émancipation

Ce n'est pas la campagne électoraliste ou abstentionniste qui est décisive dans cette affaire. Nous savons bien que cela aussi a son rituel et son spectacle. Ce qui est déterminant c'est la lutte, la centralité d'une politique de libération contre une politique de délégation. Choisir la première signifie rassembler nos forces pour construire des collectifs de lutte, indépendants de la politique institutionnelle, de ses limites et de son cadre, de son rituel, de ses possibles atrophiés et de son horizon clos. Pousser vers l’émancipation, répondre aux besoins et aux aspirations des gens d’en bas. Multiplier les outils et les moments de la résistance, fédérer les luttes, aider les classes populaires à prendre la parole, à s’organiser et à lutter, telle est notre proposition.

Personne n'a besoin de la pauvre consolation des discours qui se tiennent dans ces parlements qui ne sont que des chambres d'enregistrement des pouvoirs de fait. Personne ne croit que le parlement soit important et que les chroniques parlementaires disent une vérité qui vaille la peine d'être lue, entendue, ou regardée.

Le peuple contemple désabusé le spectacle d'une activité politique institutionnelle qui ne parle qu'à elle-même et aux classes dominantes qui en tirent parti.

Il ne s'agit même pas de dire : les élections sont une illusion, un spectacle. Pas même de cela. La seule urgence c'est la lutte. Elle seule nous unit, nous émancipe, nous rend fort-es.

Elle seule nous permet d'aller au-delà des revendications du raisonnable, d'ailleurs bien trop radicales encore pour ce système qui ne reconnaît aucune limite à son pouvoir, à sa propre utopie de domination et de valorisation totale.

Choisir la politique de libération, voilà de quoi il s'agit.

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Re: Suisse

Messagede ivo » 23 Sep 2012, 08:14

En Suisse, le canton de Berne sera-t-il toujours un paradis fiscal ? Référendum ce dimanche
fr info
C'est dans ce canton suisse que Johnny Hallyday est imposé. Le système fiscal y est particulièrement avantageux pour les plus fortunés. Un système, réservé aux étrangers, dont le maintien est soumis ce dimanche à consultation.

Johnny et les autres multimillionnaires domiciliés à Gstaad, la station de ski huppée du canton de Berne, vont-ils bientôt faire les valises ? Peut-être, si le forfait fiscal qui les avait attirés-là devait disparaître. Forfait qui permet aux riches exilés fiscaux d'être taxés non pas sur leurs revenus ou leur fortune, mais sur leurs dépenses en Suisse. Autant dire qu'à l'arrivée la note est bien plus légère. Ce système doit-il être maintenu ou aboli : la question est posée ce dimanche aux habitants de ce petit paradis fiscal.

5.000 exilés fiscaux en Suisse

Chaque canton est libre de choisir les conditions de son forfait. Mais quatre déjà ont décidé de mettre fin à ce système. Ceux de Zurich, Schaffhouse et Appenzell Rhodes-Extérieurs ces dernières années et celui de Bâle-Ville a prévu, la semaine passée, de l'abolir en 2014. Il faut dire que ces cadeaux fiscaux, réservés aux étrangers, sont de plus décriés en Suisse. On compte environ 5.500 grosses fortunes venues se réfugier dans le pays, dont 2.000 françaises, selon le magazine Challenge. Et même au niveau fédéral, la question de la pérennité de ces privilèges agite les milieux politiques. La chambre basse, la semaine dernière, a refusé de les supprimer complètement mais accepté d'augmenter le niveau d'imposition de ces riches étrangers.

Si le référendum dans le canton de Berne supprime le forfait fiscal, le chanteur Johnny ira-t-il s'installer ailleurs ? Selon le journal helvète Le Matin, il n'aurait payé en 2011 que 581.000 euros pour un peu moins de cinq millions de revenus.
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Re: Suisse

Messagede ivo » 24 Sep 2012, 19:38

Un représentant du Parti Pirate élu maire en Suisse
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La petite ville d'Eichberg, dans le nord-est de la Suisse, est la première commune au monde à élire un représentant du Parti Pirate comme maire. Alex Arnold, développeur de logiciel de 31 ans, a recueilli 60% des suffrages. Le Parti Pirate se félicite et qualifie ce résultat d'"étape importante".

Image
Capture d'écran de la page Facebook d'Alex Arnold, membre du Parti Pirate Suisse et nouveau maire d'Eichberg

Une première mondiale. La petite ville suisse d'Eichberg, près de la frontière avec le Liechtenstein, compte un peu moins de 1.500 habitants. Un petit village mais qu'importe, c'est bien le résultat qui satisfait les cadres du Parti Pirate.

Un maire Pirate, une première

Il existe déjà un maire issu du Parti Pirate, en Allemagne. À Eixen, le premier magistrat est membre du Piratenpartei. Mais il a pris sa carte après avoir été élu.

Dimanche, c'est bien en tant que membre du Parti Pirate qu'Alex Arnold a été élu maire d'Eichberg, village dont il est originaire. Selon le quotidien 20minutes suisse, il a recueilli 60% des voix, emportant 349 votes contre 145 pour son principal rival, membre du parti conservateur de droite, l'UDC. La participation était bien présente puisque 65% des électeurs se sont déplacés pour aller voter.

La section régionale du Parti pirate a été fondée en novembre dernier à St-Gall, le canton d'Eichberg. Les pirates s'étaient présentés aux élections cantonales st-galloises en mars, où ils avaient récolté 1,3% des suffrages.

Le nouveau maire de Eichberg a 31 ans, il est développeur de logiciel. En bon adepte d'internet, Alex Arnold choisi Twitter pour remercier ses électeurs.

Mit über 60% der Stimmen gewählt! ^^

— Alex Arnold (@_AlexArnold) Septembre 23, 2012
Élu avec plus de 60% des voix !
Eichberg hat gewählt. Mit klarer Mehrheit hab ich die Wahl um das Präsidium gewonnen. Danke Eichberg für das vertrauen! Und bis bald.

— Alex Arnold (@_AlexArnold) Septembre 23, 2012
Eichberg a choisi. J'ai gagné l'élection avec une nette majorité. Merci à Eichberg pour sa confiance. Et à bientôt.

"Une étape importante pour le parti"

Sur le site Pirate Times, le président du Parti Pirate Suisse se félicite : "Ce résultat est une étape importante pour notre jeune parti", explique Thomas Bruderer. "Remporter un scrutin majoritaire démontre que nos membres ne font pas partie d'une phénomène marginal mais sont bien ancrés dans la société", ajoute-t-il.

Cette mouvance politique est très jeune. Initiée en Suède en 2006, elle ne se revendique ni de gauche ni de droite et milite pour un internet libre, la liberté de communication ou le partage des fichiers.

Le modèle à suivre est sans conteste le Parti Pirate allemand. Il compte des élus dans quatre parlements régionaux (Berlin, Sarre, Schleswig-Holstein et Rhénanie-du-Nord-Westphalie). Il y a également des élus en Suède et en Autriche.

C'est surtout le style des Pirates qui séduit, avec une autre façon de faire de la politique. Les militants peuvent donner leur avis, les débats se déroulent sur internet ou sur Twitter et les adhérents peuvent avoir un poids réel dans les décisions.

L'Allemagne revendique 25.000 militants en Allemagne. Ils sont à peine 300 en France. Aux dernières législatives, le Parti Pirate français a présenté une centaine de candidats.
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Re: Suisse

Messagede ivo » 29 Sep 2012, 18:45

La Suisse prépare sa sortie du nucléaire
fr info
Après la catastrophe de Fukushima en mars 2011, la Suisse a approuvé la sortie progressive du nucléaire d'ici 2034. Pour tenir cet engagement, le gouvernement a proposé vendredi une première série de mesures.

D'ici 2035, les Suisses ambitionnent de réduire de 35% la consommation moyenne d'énergie par personne et par an, par rapport à 2000. Pour se faire, le projet de révision de la loi présenté par le gouvernement mise sur les énergies renouvelables. Ce lot de mesures est mis en consultation jusqu'en janvier 2013.

Développements

L'accent sera mis sur la production annuelle de la force hydraulique et l'autorisation des installations photovoltaïques décentralisées pour les particuliers. Mais en attendant que ces mesures couvrent intégralement les besoins énergétiques du pays, le gouvernement envisage de développer temporairement la production d'électricité fossile grâce au couplage chaleur-force (CCF) ou aux centrales à gaz à cycles combinés. Et pour maximiser l'énergie produite, Berne entend également promouvoir les assainissements énergétiques des bâtiments et durcir les normes de construction.

Restrictions

Côté transports, les Suisses pourraient se voir imposer des prescriptions d'émissions de CO2 plus sévères sur les nouvelles voitures de tourisme. Côté industrie, les autorités pourraient négocier des "conventions d'objectifs contraignantes" avec les entreprises pour fixer des plafonds de consommation d'énergie plus strictes.

Financements

Le gouvernement ne chiffre pas encore le coût de cette réforme, mais la ministre de l'Energie et de l'Environnement prévoit déjà une augmentation de 20 à 30% du prix de l'électricité selon le journal Le Matin, justifiant que "le prix augmenterait de toute manière avec le nucléaire, en regard des investissement nécessaires." Par ailleurs, d'ici 2014, le ministère des Finances devra plancher sur une réforme fiscale écologique qui impliquera probablement l'application de diverses taxes.
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Re: Suisse

Messagede ivo » 03 Nov 2012, 09:00

Suisse : Une initiative de l'association Ecopop contre la surpopulation
http://www.zinfos974.com/Suisse-Une-ini ... 49108.html
Une idée pour le moins surprenante du groupe écologiste suisse Ecopop...Il a déposé aujourd'hui une initiative afin de protéger la nature et limiter le besoin de constructions nouvelles. Ce qui n'est pas sans semer la zizanie parmi les partis politiques suisses, parvenant à séduire une partie de la droite populaire...

Selon un site du ministère des Affaires étrangères, "avec une densité moyenne de 193 habitants par km² de la surface productive, la Suisse est un pays très densément peuplé".

Pour le secrétaire général du parti Ecopop, Andreas Thommen, "si l'on estime que les migrants vont atteindre le même train de vie moyen des Suisses dans le futur, ce développement n'est pas durable à la longue".

C'est pour cette raison que cette proposition vise avant tout les migrants, de plus en plus nombreux en Suisse depuis l'ouverture des frontières aux Européens en 2007. Le texte, appelé "Halte à la surpopulation", propose de limiter à 0,2% par an le nombre d'immigrés dans le pays.

Pour arriver à ce chiffre, l'association s'est basée sur la formule mathématique du biologiste américain Paul Ehrlich. Ce scientifique avait théorisé une formule, qui selon lui, permettait de mesurer l'impact de la pression démographique sur la nature et l'environnement, en prenant en compte des facteurs comme le nombre d'habitants, la consommation par habitant et les techniques utilisées par la société.

Malgré la controverse de cette motion, Ecopop se dit "contre la xénophobie et le racisme". Philippe Roch, membre du comité de soutien dénonce une "réaction complètement hystérique" dans les médias, comme le relate le site lematin.ch : "quiconque remet en question la croissance de la population se fait tout de suite traiter de nazi".

Il espère que cette intitiative sensibilisera la population sur la question de la surpopulation.

Selon les derniers chiffres de l'Office fédéral des Migrations, la Suisse comptait fin 2011 plus de 1,8 millions d'étrangers sur un total de 8 millions d'habitants.

commentaires
Bonne initiative des suisses !
Que M. Hollande en prenne exemple !

Si chacun pouvait rester chez lui dans son propre pays , le monde serait plus heureux !
Les étrangers et surtout leurs enfants sèment le désordre dans le pays -accueilleur ... car ils ne s'adapteront jamais aux lois du pays ...ce qui les intéresse , c'est se faire du fric !
On voit en France , les affaires de drogues , de grand banditisme , le proxénétisme , de mafia ...ce sont les enfants des immigrés qui sèment la "merde" ...
Le FN a raison de dire à hautes voix ce que d'autres marmonent à voix basse ...
Si ça continue , les pays-accueilleurs seront foutus !

On voit maintenant en France d'où provient la majorité de la délinquance...On ne peut pas dire que cela vient essentiellement du Français de souche,de base,de racine,apel sa kom zote i vé!!!mais c'est clair et évident que nana un gros gros problème lié entre l'immigration et la délinquance!!!Mais lé vrai que maintenant le fait du dire ou d'écrire ou de suggerer ou d'insinuer le mot immigré,nana dé/trois couillons pou hurler au racisme etc etc etc....
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Re: Suisse

Messagede bipbip » 03 Fév 2013, 01:23

Infos/analyse/positionnement/tract (tout en un)

Hôpital de la Providence : la portée d'une lutte

Une grève exemplaire est menée depuis novembre 2012 par les employé.e.s de l'Hôpital de la Providence face à la volonté du Groupe GSMN de les exclure de la CCT 21 (convention collective de travail du secteur de la Santé du canton de Neuchâtel). En effet, ce groupe de cliniques privées n'entend racheter l'établissement qu'à cette condition. Pour augmenter encore leurs mirobolants profits, GSMN s'attaque aux acquis sociaux des employé.e.s et entend appliquer ses propres règles concernant les conditions de travail et de rémunération.


Ceci est symptomatique de la politique actuelle de la Santé mise en place par les instances fédérales et cantonales pour privilégier les groupes privés. En acceptant que deux cadres différents existent quant aux statuts du personnel de la santé, on joue au jeu des prestations « aux meilleures coûts » dont le privé sort forcément gagnant, lui qui peu sous-payer ses employé.e.s et les astreindre à un cadre de travail déshumanisant. On oppose ainsi une activité de Service public liée au bien commun et aux besoins sociaux, à une activité privée qui n’ad’autre but que la valorisation du Capital et la recherche de profit.

La Santé n'est pas une marchandise

La lutte des employé.e.s de l'hôpital de la Providence pour leurs droits est un premier pas vers l’émancipation des salarié.e.s en général. Il faut encore adjoindre une réflexion d'ensemble sur les mouvements et les forces qui s'activent dans le domaine de la Santé. L'enjeu réside dans la définition qu'on doit donner de la Santé, les acquis qu’elle représente pour le peuple et en quoi elle est un élément essentiel de la société à laquelle nous aspirons.

La marchandisation de la Santé guidée par la seule logique du coût et du rendement est un fait. Les modifications législatives mises en vigueur ces dernières années, sous la coupe des lobbys des assurances privées et des groupes pharmaceutiques ont attaqué de plein fouet nos droits les plus élémentaires tels que celui d'être soigné correctement. En mettant en compétition les institutions du service public et les groupes privées, on fait payer les profits capitalistes générés indument aux employé.e.s et aux patient.e.s.

La Santé de Service public a toujours une réalité contradictoire et un enjeu. D’une part, même partiellement, elle a assuré des prestations généralisées ou universelles et donc a garanti et produit du bien commun et des droits pour toutes et tous. Mais, d’autre part, elle a toujours été organisée de manière hiérarchique et autoritaire, limitant les droits du personnel et ceux des patient.e.s. Il y a donc un besoin impérieux de socialiser et de démocratiser la Santé publique pour les salarié.e.s et les usager.ère.s.

Les politiques d’austérité depuis les années 90 s’attaquent à la Santé publique de manière de plus en plus large et profonde jusqu’à remettre en question gravement le principe même d’universalité et de bien commun. Sans cette stratégie d’austérité, les opérations de privatisation seraient tout bonnement impossibles. Au fond, avec son statut formellement privée et avec son financement subventionné, la Providence a toujours relevé de fait du secteur public.

Cette politique de la Santé que nous combattons est soutenue par la Bourgeoisie et les sociaux-libéraux. Elle a conduit à remettre en cause une série de prestations décisives. Elle a aussi eu pour conséquence d'augmenter considérablement les coûts pour le peuple par le biais de l'augmentation exponentielle des primes d'assurance maladie et des franchises.

Le service public sur l'échafaud

La seule politique envisageable dans le domaine de la Santé, afin de garantir à toutes et tous un accès égal aux soins en rapport avec leurs revenus passent inévitablement par une série de mesures structurelles qui visent sa socialisation. La première est l'arrêt immédiat des privatisations, des partenariats public-privée et des externalisations dans ce secteur.

La Santé se doit de rester un Service public pour garantir des conditions minimales d'existence pour les majorités sociales. Une société où la Santé ne serait plus qu'un service financiarisé et de plus en plus soumise à la recherche du profit, conduirait à l'exclusion des plus faibles d'entre nous. On se retrouverait dans une société de soin à plusieurs vitesses, où les bien-nés bénéficieraient des meilleures soins tandis que la majorité d'entre nous n'aurait simplement plus les moyens d’accéder à des prestations de soin convenable.

Il ne s'agit pas de politique fiction. Cela se passe dans des pays proches de nous et pas seulement dans les pays d’Europe du Sud. Les nombreux exemples de privatisation du secteur de la Santé le démontrent. La volonté de la Bourgeoisie et des sociaux-libéraux d'appliquer des systèmes de Santé tels que le managed care vise à instaurer un nouveau modèle. Celui-ci n'a pour vocation que de conduire à une politique de plus en plus austéritaire, avec un contrôle accru et un rationnement des prestations médicales. Tout cela dans le but de mieux gérer les marges, d'abolir les prestations les moins rentables au profit de celles qui génèrent les meilleurs chiffres d'affaire. On peut d'ailleurs faire une convergence d'analyse avec les nouvelles mesures restrictives qui vont bientôt rentrer en vigueur dans le domaine de l'Assurance Invalidité.

Une politique de Santé égalitaire pour toutes et tous doit rompre avec les critères de gestion capitaliste. Il faut sortir de cette logique au profit d'un système solidaire. Il faut en finir la multiplicité des acteurs privés et de leurs pratiques opaques. C’est dire qu’il faut en finir avec les assurances privées dans le domaine de la Santé, instaurer une caisse unique, avec des cotisations fixées en fonction des revenus. Il faut sortir de l’ornière du profit. De tels objectifs sont inséparables d’une politique de démocratisation et de socialisation de la Santé publique, basée sur les droits des usager.ère.s et des salarié.e.s. Une telle dynamique de socialisation entraine des éléments croissants d’autogestion sociale et productive.

Ce que nous apprend la Providence

Tant que nous laisserons des groupes privées s'installer dans le domaine de la Santé, nous devrons faire face aux pratiques inacceptables dont fait preuve GSMN. Les politiques gouvernementales et institutionnelles ont encore démontré leurs lâchetés ou leurs connivences dans l'affaire de l'hôpital de la Providence. La seule solution juste consisterait en la reprise des activités de la Providence par le Service public.

Une politique de Santé juste et efficace doit se créer par la base. Les employé.e.s de la Providence dans leurs justes revendications nous donnent un exemple de résistance audelà des frontières cantonales. Il y un objectif décisif du Service public. Si l'on entend construire un régime de soins de qualité et solidaire, nous devons avancer vers la constitution d'un front large social et politique, anticapitaliste et antibureaucratique.


Organisation Socialiste Libertaire - Vaud

Fédération Libertaire des Montagnes

Organisation Socialiste Libertaire - Bienne



http://www.rebellion-osl.ch/index.php/t ... ial/89-hop

Le tract en PDF : http://www.rebellion-osl.ch/uploads/tract/provid.pdf
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Re: Suisse

Messagede ivo » 03 Mar 2013, 19:02

Les Suisses disent "oui" à l'encadrement des rémunérations des grands patrons
fr info
Les Suisses ont voté à près de 68 % pour l'initiative Minder, instaurant un plus strict encadrement des rémunérations des patrons d'entreprises cotées en Bourse. Le texte interdit également les parachutes dorés. La Suisse devient l'un des Etats les plus stricts au monde dans le domaine.

Les Suisses ont donc dit oui, à 67,9 %, ce dimanche à l'interdiction des parachutes dorés pour les patrons, lors d'une initiative populaire contre les "rémunérations abusives", dite projet Minder du nom de Thomas Minder, homme d'affaires qui l'a proposée.

Sur la télévision suisse RTS, Thomas Minder, chef d'entreprise et sénateur UDC (Union démocratique du centre, droite populiste), a expliqué qu'il n'était pas surpris par ses premiers chiffres. "Le peuple a décidé de donner un signal fort envers les conseils d'administration, le Conseil fédéral (gouvernement) et le Parlement", a-t-il analysé.

Le texte, qui ne sera pas adopté avant un an, instaure trois principales mesures qui s'appliqueront aux entreprises cotées en bourse. La durée du mandat des membres du conseil d'administration sera limitée à un an. Les parachutes dorés et les primes pour des achats d'entreprises seront interdits. Dernière mesure, les rémunérations du conseil d'administration et de la direction devront être approuvées obligatoirement par l'assemblée générale des actionnaires.

Le "oui" en passe de l'emporter : reportage de Claude Cordier (00:01:02)

commentaires:
Les suisses gouvernent beaucoup par référendum, à quand le même système en France (rappelons que Mr Sarkozy s'est scandaleusement assis sur le dernier référendum français...) ? A ce jour il n'y a que Mme Le Pen qui propose ce système...

Même les suisses en ont ras le bol, tout un symbole !! Qu'en pense les tenants de la pensée unique néolibérale considérant la France comme un repère de "bolchévique" ? Que vont ils dire des suisses, qu'ils sont devenus des nord-coréens ? A l'UMP et au MEDEF, le déjeuner du dimanche doit être difficile à digérer :-)

A quand le même référendum en France?

Un pays qui va bien démocratiquement. Ceci serait impossible en france : nos élus ont bien trop peur de la démocratie directe ! Quand, en France, on rassemble 700'000 signatures en 15 jours pour saisir le CESE, celui ci se déclare incompétent ! (action du collectif la manif pour tous contre la mariage pour tous). On a encore des choses à apprendre, et le FN a encore de beaux jours ! Quand au sujet du plafonnement des salaires, interrogés nos élus de gauche : ils seront tous d'accord, mais pas un ne proposera quoi que ce soit en ce sens ! un peu comme le cumul des mandats quoi...
.^o GRAVOS MC ° SC1 ° SC2
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Re: Suisse

Messagede Pïérô » 16 Oct 2013, 11:08

Etudiant-es, campagne sur les dispositifs de contrôle, de surveillance et de sanction

Unil : une direction qui fiche, contrôle, menace et sanctionne ?

Grâce à l’extraordinaire cadeau que la direction nous a concédé pour l’inauguration de Géopolis (nous n’avons pas été invité-e-s pour la partie officielle), soit une discothèque fonctionnant 2 heures, des boissons à prix super-étudiant (4.-/1dl de vin, 35.- la bouteille), des vélos réquisitionnés par UniSEP (genre fourrière payante), et plus de Sécuritas que jamais (avec une petite touche de polices communales), nous avons pu nous délecter, encore et encore, des plaisirs qu’offre cette institution véritablement à notre service.

Maintenant que l’envie de fermer la CAP leur est passée (pour quelques mois) et que le projet de caméras au sein de la BCU est tombé dans l’oubli du public, le processus de douce disciplinarisation, et de contrôle molletonné,peut reprendre son imperceptible chemin. Petit inventaire.

Chantage au fichage

La cafétéria du nouveau bâtiment offre depuis sa mise en service des prix étudiants. Normal. Sauf qu’à chaque fois que la carte glisse sur la machine, la consommation est enregistrée à notre insu, grâce à la puce RFID intégrée dans la carte, sans qu’aucun contrôle ne soit possible sur l’utilisation de ces données. En cas de refus de se faire ficher : plus de réductions. Nous avons exigé de la direction qu’elle interdise ces pratiques et que la simple vérification visuelle suffise à obtenir les réductions.

Par ailleurs, cette année, toutes et tous les utilisateurs/trices de voitures, se sont vu-e-s obligé-e-s d’installer une puce RFID sur leur pare-brise, unique condition à l’acquisition d’un macaron. À nouveau, ce chantage fait que tous les mouvements des conducteurs/trices sont enregistrés, sans qu’aucun contrôle sur l’utilisation des données ne soit possible. L’anonymat annoncé est une tartufferie dès lors que la direction annonce que les données seront croisées avec celles des usagers/ères du parking. La communication à des tiers est en principe interdite (Directive de la Direction 0.11), sauf en cas de procédure judiciaire. Ainsi, cet outil, prétendument “d’étude de trafic”, peut servir au contrôle et à la répression de certain-e-s salarié-e-s et étudiant-e-s par exemple lors d’une grève, d’un piquet ou d’une action syndicale. Nous avons exigé que l’ensemble des données soient immédiatement anonymisé et que la direction prenne l’engagement qu’en février 2014, soit à la date de fin de l’étude, l’ensemble du dispositif soit retiré des parkings.

La validation hebdomadaire des clés électroniques des travailleurs/euses à Géopolis, condition d’accès aux bureaux et bientôt étendue partout, participe de ce même processus. Nous avons adressé un certain nombre de questions à la direction à ce sujet, notamment sur la règlementation, l’existence d’un registre, et la garantie de la protection des données face à un outil pouvant être considéré comme une forme de timbreuse.

Nous reviendrons, dans une prochaine publication, sur l’utilisation des plateformes informatiques de type Moodle, qui outre leur utilité, permettent l’enregistrement de tous les échanges/connexions/téléchargements de façon non anonymisé.

Repression

L’utilisation de plus en plus fréquente de milices privées par l’UNIL est du même acabit, assurant contrôle et sanction contre celles et ceux qui ne respecteraient pas les règles. La réglementation et la définition des compétences déléguées à ces milices et notamment les limitations de leur activités ne sont pas communiquées. Certain-e-s se souviendront de l’intervention des Sécuritas lors de la mobilisation contre la réforme de Bologne, en 2010, où les identités ont été relevées et la police cantonale appelée en renfort. Nous avons demandé dans quel cadre légal et réglementaire, avec quel mandat, et quelles compétences/limitations sont utilisées les milices privées sur le territoire universitaire.

Dans le registre répression, la politique de type « développement du râble » de la direction en a pris un coup et les utilisateurs/trices de vélos aussi. La direction a décidé que pour celles et ceux dont le parking ne respecterait pas les normes, elle emploiera dorénavant la “pince monseigneur “ et s’assurera que les usagers/ères paieront pour récupérer leur bolide – et du même coup l’achat d’un nouveau cadenas. La direction doit arrêter immédiatement les mises en fourrière des vélos et rembourser/retourner gratuitement tous les vélos et cadenas concernés par cette affaire. De plus, nous exigeons la construction de nouvelles places à vélo aujourd’hui continuellement surchargées.

Menaces et sanctions administratives

La direction de l’UNIL a une politique extrêmement agressive de menaces des étudiant-e-s qui n’aurait pas réussi à passer les phases successives de l’imbroglio administratif. Sans que la direction ne se demande, ni pourquoi, ni comment cela se fait, elle menace, et sanctionne. Durement.

Les étudiant-e-s ayant des difficultés à payer en temps exigé les taxes d’études ont pu en faire l’expérience. Même les plus véreux propriétaires envoient une lettre de rappel, laissant une ou deux semaines de répit. Pas la direction :
“Si vous désirez poursuivre vos études à l’[UNIL] vous voudrez bien procéder au versement [...] de vos taxes d’inscription dans un délai de 5 jours [...] A défaut, vous serez exmatriculé/e”, “L’inscription tardive acceptée est frappée d’une surtaxe de Fr. 200.-”.

Celles et ceux qui ont, pour quelque raison que ce soit, raté l’inscription aux examens/cours, se rappellent sans doute de la douloureuse. En SSP, par exemple, le montant, enseignements + examens est de 400.- pour un semestre.

Ces sanctions administratives n’ont qu’un seul but: asseoir le pouvoir d’une direction, et discipliner. Elles n’assurent aucunement le bon déroulement de la transmission du savoir libre. De plus, elles affectent gravement les étudiant-e-s les plus précaires. Elles doivent cesser !

L’Université de Lausanne assure ainsi doucement l’introduction de multiples processus de disciplinarisation, de contrôle et de sanction. Chaque changement paraît souvent imperceptible mais l’espace en est transformé en profondeur. La direction retire donc de plus en plus le droit à l’usage libre de l’institution universitaire qu’en ont les étudiant-e-s. À nous de nous le réapproprier !

STOP au fichage, contrôle, puçage, et à la surveillance à l’unil !
◦Droit d’accès aux prix étudiants dans les cafeterias sans se faire ficher,
◦Suppression des puces RFID sur les voitures,

STOP A la disciplinarisation, aux menaces et aux sanctions !
◦Suppression des sanctions financières abusives en cas de retard administratif pour inscription aux cours/examens, retard de paiement des taxes, ou autres,
◦Arrêt des réquisitions de vélo par le rectorat avec sanction financière
◦Droit d’affichage et de distribution partout,

Dehors les milices privées (sécuritas, et autres) de l’Unil !


SUD Étudiant-e-s et Précaires
http://www.sud-ep.ch/unil-direction-fic ... anctionne/
Image------------ Demain Le Grand Soir --------- --------- C’est dans la rue qu'çà s'passe --------
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Re: Suisse

Messagede bipbip » 01 Fév 2014, 01:09

Obligés de travailler... tout en cherchant du travail
En Suisse, faux emplois pour vrais chômeurs
Les syndicats et le patronat s’apprêtent à renégocier, à la fin 2013, la convention d’assurance-chômage française. Ils devront trouver comment remédier au déficit de l’Unedic, alors qu’il n’y a jamais eu autant de sans-emploi dans le pays. Pendant ce temps, la Suisse, elle, pousse jusqu’à son terme la logique d’activation, c’est-à-dire la politique visant à remettre au travail ceux que l’on soupçonne toujours de fainéantise.

... http://www.monde-diplomatique.fr/2013/07/KUEHNI/49363
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Re: Suisse

Messagede bipbip » 05 Avr 2014, 00:22

Mobilisations étudiantes
Poussons en avant les luttes étudiantes
Faisons converger nos combats


Depuis quelques mois, se construit un petit cycle de lutte de la jeunesse, en Suisse et plus fortement en Suisse romande.Citons la mobilisation sur les bourses d’étude dans le canton de Vaud, et celle en Valais, les expériences à Neuchâtel autour de l’ACAP, celle à Fribourg contre la loi universitaire. Il y a encore, à Genève, la manifestation sur Erasmus et sur la situation des étudiant-e-s étrangers/ères. Sans oublier la lutte sur les taxes dans les HES. D’autres expériences significatives se déroulent en Suisse allemande, en particulier à Bâle ou à Zürich ainsi que les tentatives de mobilisation dans les EPF à propos de l’augmentation des taxes d’études.

Ce cycle de lutte a des caractéristiques nouvelles par rapport à la dernière expérience de mobilisation étudiante en Suisse, celle de 2009 contre les accords de Bologne. Cette dernière a été marquée par la très grande difficulté à passer de l’université à l’espace public et par la difficile construction du rapport de force. Cette mobilisation est demeurée très limitée.
Les luttes d’aujourd’hui, bien que limitées face à une forte offensive contre l’enseignement supérieur et les conditions d’études, démontrent une volonté d’agir avec indépendance vis-à-vis des organisations officielles, de concertation et d’encadrement des étudiant-e-s, largement conquises par la social-démocratie.

Faire converger les luttes

Lors des événements récents, une collaboration intercantonale entre diverses organisations et collectifs, politiques, sociaux et syndicaux, a commencé à se construire. Il s’agit de la manifestation sur les bourses à Lausanne, mais aussi de celle de Fribourg du 25 mars 2014. Nous avons aussi le réseau resacte. Une nouvelle expérience est en cours suite à l’assemblée de mobilisation du jeudi 20 mars 2014 appelée par des collectifs de plusieurs cantons.

L’unité d’action commence sur des thèmes précis. Il faut envisager la construction d’une plateforme commune des luttes de la jeunesse, aussi vite que possible. C’est une nécessité que nous impose la violence et la cohérence, à l’échelle nationale et européenne, des politiques auxquelles nous faisons face. Le niveau général de la confrontation reste faible malgré une poussée réjouissante. Il y a urgence à rompre avec la politique d’encadrement des organisations étudiantes officielles. Il nous semble nécessaire de débattre de formes stables de coordination et d’action commune. Il faut en faire un objectif. Ce type de construction n’engendre pas forcemment une forme d’organisation stabilisée mais peut revetir de convergeances, de fédérations de lutte et d’objectif.

Limites et besoins

Les luttes étudiantes font face à des limites qui ne leur sont pas exclusives. Il y a la difficulté à mobiliser qui implique pour chaque processus de lutte un certain volontarisme de la part des organisations et des militant-e-s impliqué-e-s. Il y a aussi la détermination du pouvoir, qui implique, pour le faire reculer, même de quelques pas, que nous déployons un niveau de lutte qui n’est pas impossible à atteindre mais qui n’est pas réalisé pour l’instant.

Toutefois, comme nous le montre, par exemple, l’expérience syndicale de SUD Étudiant-e-s et Précaires, la construction d’organisations de base autogestionnaires, en rupture avec l’UNES est possible. On peut affronter même modestement, le pouvoir sur le terrain de l’action directe de masse et de l’indépendance syndicale. Il y a là un espace politique, social et syndical à conquérir. Cet espace répond à un besoin. L’existence d’organisations de lutte indépendantes permet d’impulser efficacement des processus de mobilisation, d’assurer un suivi et de prendre en charge la défense, y compris individuelle, des étudiant-e-s, dans les conflits qui les opposent aux institutions de formation, à la politique sociale et de bourse, et à leurs employeurs. En effet, nous ne pouvons oublier la condition majoritaire d’étudiant-salarié de la plus part d’entre nous. Organisation, mobilisation et lutte doivent confluer dans la construction d’un contre-pouvoir étudiant.

Accélération des politiques austéritaires et autoritaires.

La victoire de l’initiative de l’UDC, le 9 février 2014, configure une accélération générale des politiques austéritaires et autoritaires. Les classes privilégiées développent une expropriation du salariat et des classes populaires, avec une répartition de plus en plus inégalitaire des richesses. Les attaques contre les droits démocratiques et fondamentaux se multiplient et franchissent des seuils qualitatifs. Nous nous heurtons à la construction d’une politique systématique de type discriminatoire, revitalisant des dominations archaïques (par ex. les femmes, les discriminations de peuple et de race.). La bourgeoisie et le patronat suisses ont combattu cette initiative de manière purement formelle. Ils l’intègrent désormais et l’utilisent comme levier pour durcir leur domination. À ce sujet, voir le Rebellion intitulé « L’égalité est au prix de la lutte » reproduit dans ce numéro.

Cela a aussi des implications chez les étudiant-e-s. L’attaque sur le triplement des taxes d’études pour les étudiant-e-s étrangers/ères dans les EPF est particulièrement emblématique à cet égard. Portée par la social-démocratie en alliance avec l’UDC, elle approfondit la constitution de deux conditions étudiantes, fondées sur le passeport et le permis. On voit aussi la mise en place de contingents pour les étrangers/ères dans les universités.

Objectifs et sens de notre combat

Les attaques et les politiques menées ont une très grande cohérence à l’échelle européenne. La rapidité avec laquelle elles se traduisent à l’échelle nationale, locale, dans les institutions universitaires, progresse et nécessite une réponse à la hauteur de la détermination des centres de pouvoir du système, le tout dans une accélération des temps de ce processus. Les composantes de ces attaques se renforcent l’une l’autre, sont cohérente entre elles, relèvent d’une politique générale que nous pourrions résumer schématiquement ainsi :

1. Une dégradation et une précarisation des conditions d’études, par l’augmentation des frais, la baisse des bourses et l’emprise toujours plus grande des prêts étudiants. Il s’agit de la construction et du renforcement de la politique du «capital humain», d’un «salariat à crédit», où chacun-e est contraint-e à devenir un-e illusoire auto-entrepreneur/euse, dans un marché dégradé de la qualification et de la vente de la force de travail. C’est une atteinte très profonde au service public, au salaire direct et social, qui tend à construire un rapport de subordination de plus en plus profond à la valorisation capitaliste, au condition d’un marché du travail politiquement construit, aux appareils de commandement. On peut et on doit penser qu’il se trace une continuité entre cette subordination, et celle que l’on retrouve dans les stages, dans les formes précarisées et sous-salariés, et plus tard dans les formes salariées plus stabilisées.

2. La construction politique d’un marché du travail européen, avec ses conditions de travail, de statut, de salaire profondément dégradées repose sur la prolétarisation massive des travailleurs/euses intellectuel-le-s, «destituté-e-s», flexibilisé-e-s et précarisé-e-s. Cette prolétarisation des intellectuel-e-s renforce numériquement et socialement le monde du travail. Elle configure un salariat nouveau. Cela passe par la montée en force des statuts précaires et fragilisés, du cumul des stages, du travail assigné, des formes d’emplois discontinus, des sous-salarisations et des déprotections. Cela passe par une durée de plus en plus longue dans l’emploi, après les études, pour trouver un travail stable.
Nous assistons à l’accumulation d’une masse de salarié-e-s frappé-e-s par une précarité de longue durée. Le passage par des périodes de chômage devient un élément structurel des trajectoires professionnelles. La féminisation importante de l’intellectualité de masse renvoi à la condition des femmes, subissant les dominations traditionnelles et s’inscrivant dans le marché du travail comme « précaires parmi les précaires ». Le type d’intégration des femmes dans le marché du travail implique la réactivation des dominations archaïques pour mieux précipiter la précarisation générale.

3. Les politiques fondées sur les accords de Bolgone, avec la marchandisation du savoir, la managérialisation et d’«autonomisation» de l’université, vise à soumettre l’enseignement supérieur à l’immédiateté de la valorisation capitaliste et à la reproduction élargie du pouvoir. Nous affrontons une attaque contre ce que furent des éléments centraux de la massification et la démocratisation relative des études, dans la période historique précédente. Il s’agit aussi de conquérir l’hégémonie pour une conception utilitariste et parcellisée de la formation, avec la construction de parcours étroitement professionnalisant (par ex. masters spécialisés avec stage) répondant immédiatement aux besoins, parfois locaux, de l’organisation du travail et de la domination sur les qualifications et les professionalités. En fait, il y là une entreprise de liquidation des qualifications et certifications fortes, celles qui permettent d’acquérir un certain rapport de force sur le marché du travail, et ce au profit d’un système de compétences limitées qui fragilise et précarise.

4. Des politiques de discrimination, de mise en concurrence des « étrangers/ères » et des « indigènes », avec des droits différenciés, une restriction d’accès à la sécurité sociale, du droit de se mouvoir librement, et avec, naturellement, des attaques au regroupement familial.

5. Des attaques très marquées contre les droits fondamentaux, démocratiques et syndicaux : restriction de la possibilité d’informer, d’afficher, d’avoir accès aux étudiant-e-s et aux précaires, attaques sur le droit de négociation, restriction du droit de grève, répression des manifestations et de la lutte dans l’espace public en général. Les tentatives d’introduire des mesures disciplinaires contre «l’atteinte à l’ordre universitaire», à Fribourg, est particulièrement emblématique. Le commandement ne s’exerce pas que dans le salariat, il se déploie pleinement dans le pré-salariat, à l’université, institution qui marque une étape de la vie au travail, celle de la formation. Cette politique de restriction des espaces démocratiques s’accompagne aujourd’hui d’attaques contre les formes de la représentativité bourgeoise classique au sein des universités, avec la concentration du pouvoir de décision dans les directions. C’est le plein passage de l’université classique à l’université entreprise. Il est couplé avec la présence de plus en plus poussée des firmesdans la prise de décision. Il s’agit de briser tous les éléments superflus de la chaîne de décisions pour assurer la réactivité la plus immédiate possible aux besoins du marché du travail. En somme, la liquidation de ce qu’il fut appelé autrefois culture.

De quoi avons-nous besoin

La seule politique réaliste à mener, c’est celle du développement des organisations de base, indépendantes et autogestionnaires, pour lutter, pour construire un contre-pouvoir capable de porter la bataille au niveau où l’attaque contre nous est menée. Nous en sommes loin, mais tentons toutefois de tracer quelques éléments d’un tel possible.
Ces organisations doivent être en mesure de répondre à ces politiques par des revendications qui correspondent aux désirs et aux aspirations du plus grande nombre. Revendiquer ainsi, face au type de capitalisme que nous affrontons, c’est prendre une position d’une très grande radicalité. Nous devons aussi être capables d’assurer un point d’appui pour les étudiant-e-s/travailleurs-euses autant dans les conflits qui les opposent à leurs employeurs que face à ce qui se joue dans les lieux de formation. Que personne ne se retrouve sans soutien, démuni-e face à des forces qui frappent, souvent très fort.

Mais tout d’autant, nous avons besoin de mener un débat et de porter des propositions d’alternatives, d’offensives qui offrent des débouchés, qui permettent des avancées, même partielles, au fil de nos luttes. Il faut travailler en ce sens autour de la gratuité scolaire, couplée avec la revendication d’un salaire social pour la jeunesse. Ce dernier répond radicalement au processus de précarisation et de flexibilisation, au caractère discontinu du salaire direct traditionnel et aux injonctions de formation tout au long de la vie. La formation, tout comme le chômage, la maladie, etc., est une étape de la vie salariée et doit être rémunérée et protégée de la même manière. Les étudiant-e-s sont des travailleurs/euses en formation. Il nous faut porter une revendication d’égalité de condition pour tous et toutes les étudiant-e-s européen-ne-s, à partir des conditions les plus favorables déjà atteintes. C’est cela qui permettra une véritable libre circulation garantie et protégée. Enfin, la revendication de la culture et de la construction intellectuelle, celle d’une université libre, critique, émancipatrice, implique un financement public suffisant, un statut de service public fondé sur l’utilité sociale, une stratégie de socialisation et d’appropriation sociale de l’enseignement et, en fait, de toute l’école.

De l’audace

Voilà ce qui pourrait être la base d’une plateforme des luttes de la jeunesse en Suisse, fondée sur l’indépendance face au pouvoir séparé, sur l’autogestion, et sur l’action directe de masse. Il nous faut travailler en ce sens en intégrant toutes les organisations politiques, sociales et syndicales qui veulent y participer, en considérant à égalité ces collectifs dans l’oeuvre commune d’émancipation. La convergence se fera dans les luttes, dans la nécessité de rompre avec les appareils d’encadrement du social-libéralisme. Ayons l’audace de construire un trajet ensemble, pour faire monter les luttes, la résistance, vers des objectifs et des possibles communs.

http://rebellion-osl.ch/index.php/texte ... etudiantes
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Re: Suisse

Messagede bipbip » 28 Avr 2014, 00:41

Lundi 29 avril 2013 à 18h15

Soirée avec les grévistes de la providence; Défendre les droits syndicaux et le droit de grève !

à la Maison de quartier sous-gare
Avenue Édouard Dapples 50, 1006 Lausanne

Télécharger le programme : http://rebellion-osl.ch/images/grevistes.pdf



1er mai, manifestation 17h St-françois, Lausanne

appel du Forum des luttes et des résistances
PDF : http://rebellion-osl.ch/index.php/texte ... s-lausanne

Image
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Re: Suisse

Messagede Pïérô » 15 Mai 2014, 00:50

Du 16 au 18 mai 2014 à Berne

Anarchisme - en Suisse aussi

Au cours du mois de mai aura lieu un week-end sur le sujet "Anarchisme - en Suisse aussi". De ce week-end feront partie un salon du livre, divers débats et conférences, deux soirées de concerts ainsi qu'une visite guidée de la ville.


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L’anarchisme – une idée dépassée ?

L’anarchisme est une « tradition vivante ». Mais il ne suffit pas de se pencher sur l’histoire pour comprendre pourquoi des personnes s’intéressent aux idées anarchistes, voire se battent pour ces idées. Les rituels folkloriques, les grands noms et le rappel des hauts faits du passé ne sont pas ce qui fait vivre l’anarchisme.

Afin de développer des utopies pour un avenir basé sur une société collectiviste et sans rapports de domination, les anarchistes travaillent sur les formes d’organisation, recherchant la prise de décision selon les principes de la démocratie directe et du consensus, expérimentant de nouvelles formes de coopération et d’organisation de la vie quotidienne, ou encore débattant de la question des principes moraux pour une société hétérogène et – par là-même – tolérante et respectueuse d’autrui. Le programme proposé souhaite montrer cette recherche ancrée dans le quotidien.


Programme en images :
http://faubern.ch/files/fau-bern/Verans ... ssi_1.jpeg
http://faubern.ch/files/fau-bern/Verans ... ssi_2.jpeg

Programme PDF : http://faubern.ch/index.php/anarchismus ... 0aussi.pdf

http://faubern.ch/index.php/anarchismus ... aussi.html
Image------------ Demain Le Grand Soir --------- --------- C’est dans la rue qu'çà s'passe --------
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Re: Suisse

Messagede bipbip » 14 Déc 2014, 11:59

Zurich: des blessés et d'importants dégâts lors d'une manifestation

Une violente manifestation, non autorisée, a éclaté dans la nuit de vendredi à samedi à Zurich. Elle a fait non seulement plusieurs centaines de milliers de francs de dégâts matériels, mais des personnes ont aussi été blessées. Selon la police municipale, sept agents ont dû être hospitalisés pour des blessures aux yeux et à l'ouïe.

Les émeutiers ont agi dans les 3e et 4e arrondissements de la ville et ont "délibérément attaqué" les forces de l'ordre, écrit samedi la police. Les quelque 200 manifestants, masqués et armés de barres de fer et de bâtons, sont pour la plupart issus de la gauche autonome.

Les policiers ont été visés par des jets de pierres et d'engins pyrotechniques. Une torche a été lancée dans une voiture de patrouille et l'équipement d'une policière a pris feu. Elle est heureusement indemne, écrit la police.

Les manifestants ont détruit de nombreuses vitrines, pillé des magasins, mis le feu à des voitures et à des conteneurs. Ils ont aussi cherché l'affrontement, poursuit la police zurichoise.

Cette dernière n'a pas fait état d'éventuels blessés dans les rangs des activistes. L'important dispositif de la police municipale, cantonale et ferroviaire a été maintenu jusqu'aux alentours de 02h30.

Reprendre possession de la rue

Les manifestants portaient une banderole avec l'inscription en anglais "Reclaim the Streets" (reprenons possession de la rue), selon des photos de lecteurs-reporters, diffusées sur plusieurs portails internet.

"Nous reprenons possession de la rue pour protester contre l'embourgeoisement progressif de la ville et la destruction des projets alternatifs", indiquent les activistes dans un appel publié sur le site indymedia.

La police a été surprise par l'ampleur de la manifestation, qui a débuté vers 22h15. En raison de la dégradation de la situation, des renforts ont rapidement dû être mobilisés.

Quatre arrestations

Selon les indications de la police, l'essentiel des violences a pu être stoppé aux alentours de minuit, à l'aide de balles en caoutchouc et de canons à eau. De légères escarmouches ont encore éclaté par la suite.

Au cours des affrontements, trois policiers ont subi des blessures aux yeux et quatre ont souffert d'atteintes auditives. Ils ont été transportés à l'hôpital.

Quatre manifestants, âgés de 20 à 36 ans, ont été arrêtés. Deux sont de Suisse, un de la Principauté du Liechtenstein et le quatrième du Royaume-Uni. Ils sont accusés d'émeute et de dommages à la propriété.

(ats / 13.12.2014 12h37)

http://www.romandie.com/news/Zurich-des ... 545747.rom


RECLAIM THE STREETS!

Heute Abend sollte diese Stadt mal wieder richtig leben. Wir nahmen uns heute die Strasse- mit Musik und Feierlaune- um ein Zeichen zu setzen gegen die fortschreitende Stadtaufwertung! Die Aufwertung bewirkt, dass Lebendigkeit, Spontanität, Freiräume und alternative Kulturprojekte- in ganzen Quartieren verloren gehen.

Wüste Betonlandschaften à la Google-Quartier, Europaallee, ZüriWest und PJZ wuchern im Dienste des Kapitals in ganz Zureich, während eigene Gestaltungsmöglichkeiten und alternative Projekte wie die Binz und das Labitzke- Areal zerstört werden.

Mit der heutigen Aktion wollen wir euch motivieren selber aktiv zu werden. Wir wollen die Stadt nicht dem Geld, den Grundeigentümern, den Kapitalistinnen, dem Public-Private-Partners-hip-Staat und allen anderen Machthaberinnen überlassen.
Für wen es in dieser Stadt Platz gibt, soll nicht von Herkunft und Vermögen, nicht von Aufenthaltsbewilligung, sozialer Konformität oder Gehorsam abhängen.
Wir wollen eine Stadt, die leben darf, die laut, chaotisch und aufregend sein kann. Deshalb organisieren wir und selber. Auf Ordnungshüter und Überwachungskameras haben wir keinen Bock.
ACAB! - All Cops Are Bastards!

Wir lassen uns nicht verdrängen. Wir nehmen uns, was uns gehört. Wir sind die Stadt!

RECLAIM THE STREETS!



RECLAIM THE STREETS

Tonight this city should live again. We took the streets with music and good vibrations to put down a marker against the ongoing gentrification. This upgrading of our city provokes, that liveliness, sociability, clearances and unconventional cultural projects are being lost in entire districts.

Desolate concrete-jungles like Google-Quarter, Europaallee, Zurich west or PJZ reveal the uterly significance of money and wealth whereas own ways of composing our lives, alternative projects as Binz and Labitzke-Areal are being destroyed and banned.

Tonights action should motivate you to get active. We don't want to leave our city to freeholders, to money, to capitalists or public-private-partnership-nations or any other oppressing authorities!
Origin and permit of residence, wealth and obdience mustn't matter to whom can live in this or any other place in the world!

We want a city which is allowed to live, be loud, chaotic and exiting. That is why we are organizing ourselves. CCTV cameras and cops can't be bothered!
ACAB- All Cops Are Bastards!

We don't let ourselves be banished. We are taking what belongs to us. We are the city!

RECLAIM THE STREETS!

http://switzerland.indymedia.org/frmix/ ... 3919.shtml
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