Colombie

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Messagede bipbip » 18 Mar 2015, 13:48

Appel à la solidarité internationale pour appuyer l’action directe de récupération de richesse du Cauca en Colombie par les autochtones Nasa.

FatiguéEs à la fois d’être reléguéEs dans les terres montagneuses du Cauca où il est très difficile de cultiver et d’attendre l’application d’accords signés par le gouvernement, plus de 3000 autochtones Nasa participent à une nouvelle récupération de 6500 hectares de terres depuis décembre 2014.

“Vivre signifie prendre partie” Antonio Gramsci

Illes occupent les terres qui aujourd’hui appartiennent, devant la loi, à l’un des hommes les plus riches du pays : Carlos Ardila Lülle, multimilliardaire qui possède de grandes firmes colombiennes comme Iberplast, Postobón y el polo Agroindustrial Azucarero Incauca, les chaines de télévision ou de radio de masse : Mundofox et RCN. Le chef paramilitaire Mancuso a d’ailleurs accusé Lülle d’avoir payé des milliers de dollars chaque mois aux para pour assurer la sécurité de ses entreprises. De même que Ardila Lülle a été fortement critiqué lorsque sa chaîne RCN a diffusé une série romancée sur les frères Castaño, chefs paramilitaires.... (Mais oui, eux aussi ont une famille....)

Le territoire du Cabildo autochtone est un espace unique multiéthnique, partagé entre autochtones, afrocolombienNEs et paysanNEs. La forme d’organisation est l’assemblée. C’est la communauté qui décide en commun, et discute jusqu’au consensus. La propriété de la terre, concept apporté par les colons espagnols, y est collective et non privée. Les autochtones ne revendiquent plus.... ils prennent.

Face à cette action directe qui se déroule sur différents points du département du Cauca, l’Etat utilise les forces publiques légales (esquadron mobile anti-émeutes ESMAD et l’armée régulière) pour disperser les communautés éparpillées sur les champs de monocultures de canne à sucre, et pour protéger la récolte du seigneur Lülle. Récolte faite par les coupeurs de canne qui survivent avec 400 000 pesos par mois – 140 euros alors que le salaire minimum est de 700 000 pesos.
Les petits fourgons-tanks de l’ESMAD les escortent jusqu’aux campements de bambous pour les faire détruire à coups de machette et de tronçonneuse.
Lors d’attaques massives, les ESMAD tirent des gazs lacrymos particulièrement forts avec des fusils spéciaux, flashballs, grenades assourdissantes ainsi que leur version illégalement modifiée contenant du métal pour augmenter la gravité des blessures occasionnées. Parmi les armes non-conventionnelles on retrouve la fabrication de grands lance-pierre à manier par trois personnes.

Les hélicos tournent jour et nuit pour localiser les campements et volent très bas lors d’attaques pour faire peur à la population et tirer des gazs. Ils utilisent aussi des fusils à balles réelles quand les médias ou l’ONU sont absents.

En plus de la judiciarisation et de la répression étatique classique, les autochtones ont reçu des menaces de paramilitaires (groupe armé d’extrême droite lié au gouvernement) voulant protéger leurs patrons, disant que si les ESMAD n’arrivent pas à les déloger, ils prendraient le relais, finissant par « tous unis pour un Cauca sans indiens ». Ses auteurs défendent les intérêts des multinationales, des narcos et des grands propriétaires terriens en forçant les populations rurales à quitter leurs terres sous prétexte de lutte anti-insurrectionnelle. Ils sont connus pour avoir... massacrer sur les places publiques des milliers de personnes à la tronçonneuse... jouer au foot avec des têtes d’enfants.... Colombia compte ainsi 6 millions de déplacéEs par la violence.
Malgré la terreur provoquée par les pamphlets et SMS reçus, les Nasa continuent, dans un contexte où illes comptent tous les jours des disparitions ou des assassinats. 500 personnes en deux ans dans une partie du département.
Malgré le fait de ne pas vouloir reprendre les armes laissées en 1991, illes résistent en lançant des pierres ou des molotov, et utilisent des tubes lançant des fusées d’artifices.

Toute la communauté participe activement. Illes doivent aussi affronter les groupes de sécurité privée qui ne se gênent pas pour tirer sur elleux. A l’heure actuelle l’Etat reconnaît au moins 75 blesséEs coté population civile et 60 côté ESMAD. Sur Satander, les autochtones ont réussi à isoler un groupe de militaires acculés à la reddition.

Le peuple du Nord-Cauca exige une vie dans la dignité et autonome et appelle à la solidarité internationale. Nous relayons cet appel aux internationalistes pour que soit soutenue d’une manière ou d’une autre cette action directe.... par des caisses de solidarité tenue lors de concerts ou de projections, par des mobilisations devant les ambassades... par le relais d’infos... par l’envoi de vidéos de solidarité...

http://lenumerozero.lautre.net/article2847.html
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Messagede bipbip » 27 Mai 2015, 01:08

Colombie : Un syndicaliste porte plainte contre British Petroleum après son enlèvement par les paramilitaires

Le syndicaliste colombin Gilberto Torres a été enlevé par les paramilitaires pendant quarante-deux jours en 2002 dans l’est de la Colombie, avant d’être libéré grâce à une mobilisation de ses collègues qui avaient menacé d’une grève nationale dans le secteur pétrolier. Il a porté plainte, vendredi 22 mai à Londres, contre le géant pétrolier BP, qu’il accuse de complicité dans son enlèvement et sa torture par des paramilitaires il y a treize ans. Le syndicaliste et son avocate affirment avoir des preuves incriminant pour cet enlèvement le propriétaire et gestionnaire d’une compagnie d’oléoduc colombienne, Ocensa, dont BP était actionnaire.

Gilberto Torres avait été kidnappé peu après avoir organisé une grève en protestation du meurtre d’un autre syndicaliste, il avait reçu plusieurs menaces les jours avant son enlèvement. Torres affirme notamment avoir vu comment ses ravisseurs, qui ont par la suite déclaré avoir été payés pour protéger l’oléoduc, ont interrogé un membre présumé des FARC. Ils l’avaient frappé jusqu’à lui faire avouer qu’il appartenait aux FARC, puis l’avaient abattu, et coupé son cadavre en morceaux. Il pensait alors qu’il allait subir le même sort, mais après six semaines de captivité, il avait été remis à la Croix-Rouge. Il est l’un des deux seuls leaders syndicaux à avoir survécu à un enlèvement en Colombie. Selon les estimations de l’ONU, environ 3 000 syndicalistes ont été assassinés et 6 000 ont disparu dans la région de Casanare au cours des trente dernières années.

http://www.secoursrouge.org/Colombie-Un ... iste-porte
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Re: Colombie

Messagede bipbip » 16 Juil 2015, 12:49

Arrestation de 15 camarades dont un camarade de Colombia Informa
Quand l’Etat colombien continue la persécution du mouvement social

un compagnon de Colombia Informa arrété tout comme d’autres leaders de mouvements sociaux

Le 8 juillet 2015, 15 personnes ont été arrêtées de façon simultanée dans la ville de Bogotà, dans une opération dirigée par la Fiscalià générale de la nation (Bureau du Procureur), conjointement avec la police nationale, on les accuse d’être liées aux attentats survenus la semaine dernière dans la ville de Bogotá.

La présidence de la république, une entité du district et la Fiscalià de la nation, ont immédiatement réagi avec des déclarations visant à condamner publiquement les suspects sans garantir la présomption d’innocence.
La majeure partie des personnes détenues et judiciarisées sont connues comme des leaders étudiantEs, paysanNEs, des journalistes, fonctionnaires de la mairie de Bogota et des défenseurEs humains qui se sont porté à la défense de l’éducation publique, des droits des paysanNEs et de la construction du processus de paix. Onze des personnes détenues participent à des organisations participantes du Congrès des peuples (Congreso de los Pueblos). (pour plus d’infos sur Colombia Informa et le congreso de los pueblos voir les articles précédants publiés sur Numero zero

Stop aux Faux Positifs !
Les Faux Positifs sont les personnes maquillées en guérillero/as pour faire du chiffre. En bas de la hiérarchie, les soldats ramenant des faux guérillero/as ont eu droit à des primes et des permissions, et en haut, les généraux se targuaient d’accomplir leur mission et de justifier ainsi les milliards investis par les USA dans les deux Plans Colombie successifs.
Des milliers de personnes ont ainsi été tuées, dont 2500 handicapés mentaux et de nombreux indigents des rues à qui l’on promettait du travail avant de les assassiner.
Des trafiquants ont ainsi profité de vendre leur « marchandise » aux militaires pour moins de 200 dollars par tête.
De nombreux montages judiciaires ont mis en prison de leaders de mouvements sociaux, professeurs, journalistes et opposants au régime. On estime que le nombre de prisonnier/e/s politiques s’élève a 8500 alors que les combattantEs seraient 1500 environ à être incarcéréEs.


des mobilisations devant l’ambassade de colombie seraient les bienvenues
22 Rue de l’Elysée
Paris, Francia
+33 1 42 65 46 08

http://lenumerozero.lautre.net/article2900.html
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Re: Colombie

Messagede bipbip » 16 Aoû 2015, 12:38

Colombie : Libérer la Terre Mère

Depuis plus de quarante ans, les peuples indigènes du Cauca (Colombie) se soulèvent pour récupérer les terres qui leur ont été volées depuis la colonisation. Ces derniers mois, ils les ont de nouveau occupées et cultivées tout en subissant la répression frontale de l’État, qui n’hésite pas à tuer pour protéger les intérêts capitalistes.

Longtemps relégués dans les montagnes par les colons, les peuples indigènes du Cauca, organisés au sein du Conseil régional indigène du Cauca (Cric) ont mené de nombreuses actions de récupération de terres depuis 1971. Toutefois, les plaines fertiles de la région restent largement aux mains de propriétaires terriens et de firmes multinationales : de Cali à Popayán, les immensités de monocultures de canne à sucre se succèdent.

L’accaparement des terres est tel que, dans le Cauca, seulement huit firmes de production de sucre et d’agrocarburants se partagent 330 000 hectares de terres alors que les 172 000 familles indigènes sont reléguées sur 165 000 hectares de terres plus ou moins cultivables [1]. Que dire alors de la quantité d’eau [2] et de pesticides absorbés par ces cultures dont les matières premières extraites sont exportées dans le monde entier… Pour mettre fin à ce vol organisé de la propriété collective, le peuple Nasa (nord du Cauca) réalise des actions de libération de la Terre Mère – Uma Kiwe en nasayuwe. Si ces actions peuvent prendre des formes multiples (récupération, confrontation aux acteurs armés, neutralisation des mines…), un exemple emblématique reste celui de la libération de la hacienda La Emperatriz.

Semer la vie et la résistance

Cette propriété terrienne avait déjà été l’objet d’occupation par les communautés en 1991. Mais police et paramilitaires avaient débarqué en pleine nuit pour assassiner vingt personnes, afin de neutraliser la résistance. Toutefois, forcé de reconnaître son crime par la CIDH [3] – le massacre du Nilo –, l’État s’engage à restituer les terres.

En 2005, les indigènes, constatant que l’accord n’avait « étrangement » toujours pas été rempli, décident de réoccuper La Emperatriz, ce qui a notamment été reproduit en mars dernier. Pour les Nasa, récupérer Uma Kiwe signifie aussi prendre soin de celle qui donne la vie, cultiver les graines ancestrales du maïs et du haricot rouge pour semer la vie et la résistance qui germe en elle.

Refaire naître une terre nourricière au profit de l’autonomie des communautés n’est pourtant pas simple dans un contexte où la répression par l’État, les assassinats sélectifs et les menaces sont monnaie courante pour les peuples en lutte. L’État colombien et son armée s’acharnent à défendre les multinationales [4] : en témoignent les incursions violentes des tanks de l’Esmad qui ont coûté la vie au jeune Nasa Guillermo Paví en avril et se sont soldées le 28 mai dernier par la destruction des cultures, de nombreuses et nombreux blessé-e-s et l’expulsion forcée de plus de trois cents personnes qui avaient investi La Emperatriz.

Il n’y aura pas de paix en Colombie tant que toutes les terres ne seront pas récupérées, tant que les multinationales imposent leurs mines et leurs monocultures, tant que les puissants négocient à La Havane le (non-)partage des richesses. Il n’y a jamais eu de cessez-le-feu en Colombie. La guerre emplit toutes les journées de ceux et celles qui luttent, dans le sillon de Guillermo, qui a donné sa vie pour Uma Kiwe, pour qui le peuple nasa nous invite toutes et tous à rejoindre leur lutte.

Camille (AL Paris-Nord-Est)



[1] Source : www.nasaacin.org

[2] Ces cultures monopolisent l’eau de plus de trente rivières et de 1800 forages. Sources : ibid

[3] Commission interaméricaine des droits de l’homme

[4] La Emperatriz appartient aujourd’hui à l’entreprise sucrière Incauca, propriété du milliardaire Ardila Lule

http://alternativelibertaire.org/?Colom ... Terre-Mere
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Re: Colombie

Messagede bipbip » 02 Oct 2015, 09:54

Colombie : Emeutes à Facatativá

Les manifestations des habitants de Facatativá, excédés par les pénuries d’eau qui affectent 10.000 depuis 15 jours, ont tourné à l’émeute ouverte. 34 personnes ont été arrêtées par la police. Les incidents ont éclatés en plusieurs points de la ville, mais principalement à la place centrale où les vitres des commerces et des institutions ont été brisées.

http://www.secoursrouge.org/Colombie-Em ... Facatativa
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Re: Colombie

Messagede bipbip » 27 Oct 2015, 09:00

Une prisonnière politique est morte suite aux actes de torture de la part de gardiens

Dans un contexte de grève de la faim de 1500 prisonnierEs politiques allant parfois jusqu’à se coudre la bouche pour appeler à un dialogue avec le gouvernement alors en pourparlers avec les FARC à la Havane, les situations de judiciarisations, de tortures et de disparitions fleurissent en Colombie. Incarcération à perpete de centaines d’indienNes en lutte de libération de la terre dans le Cauca... assassinats de membres de mouvements sociaux, de leaders indiens, de journalistes indépendantEs... mais aussi la sortie de prison de chefs paramilitaires ayant massacré des milliers de personnes posent la question de la sécurité de tout un chacun dans une Colombie mise à sac par les multinationales extractivistes.

Santiago de Cali 15 octobre 2015

Le comité de solidarité avec les prisonniers politiques dénonce la mort d’Adriana Bernal, détenue à la prison de Jamundi, alors qu’elle était soumise à des actes de torture de la part du corps pénitentiaire (INPEC).

les faits :
1. Adriana Bernal, recluse dans le patio 1-A de haute-sécurité du complexe pénitentiaire de Jamundi (COJAM), était constamment soumise à un traitement psychiatrique sur ordonnance.

2. Le mardi 13 octobre 2015, Adriana Bernal accompagnée des autres prisonnières Jenny Rojas et Xiomara Sotelo mirent le feu à des matelas situés à côté du poste de garde afin de provoquer leur transfèrement.

Ainsi, Jenny Rojas et Xiomara Sotelo furent emmenées aux cellules de l’unité spéciale de traitement (UTE) tandis qu’Adriana Bernal fut vue avec la chef des gardiens Diana Cardona traversant les édifices de la prison.

3. Aux environ de 17h, Adriana Bernal fut emmenée à l’unité spéciale de traitement (UTE).
Mais à la différence des ces compagnonnes, Adriana Bernal ne fut pas enfermée dans une cellule mais dans un lieu connu sous le nom de "la cage" ou "la niche" qui consiste, dans le style des camps de concentration, en un enfermement avec des fils de barbelés à l’air libre.

Il aurait été conçu pour que les prisonnières aient une heure de soleil à l’extérieur chaque jour.

Dans la "niche", il est impossible de se protéger ni du soleil ni de la pluie.
La "niche" est indiscutablement un lieu de torture physique et mentale utilisé à des fins de contrôle et de châtiment par la pénitentiaire contre la population carcérale.

4. Alors enfermée dans la "niche", Adriana Bernal dut supporter la non clémence du climat très dur cette nuit-là, puisqu’il y eut une pluie torrentielle durant plusieurs heures.
Le vent accompagnant la forte pluie constante fit chuter de manière drastique la température.
Vers minuit, les prisonnières de l’UTE, depuis leurs cellules se rendirent compte du danger imminent pour Adriana et l’appelèrent sans obtenir de réponse de sa part. Adriana était alors à terre en position fœtale.

5. Les prisonnières de l’UTE, désespérées, firent alors du chahut pour appeler les gardiens qui, comme elle ne répondait pas non plus à leurs appels, durent vérifier son état dans la "niche". Ils revinrent avec un médecin du nom de Tafur qui acta son décès, Adriana Bernal ne donnant aucun signe vital.

Après une heure environ, sept gardiens arrivèrent pour prendre des photos et lever le corps.

6. Certaines prisonnières disent avoir entendu le médecin Tafur mentionner une hypothermie comme étant la cause probable de la mort d’Adriana Bernal et ce, dû au fait d’avoir été exposée à une forte chute de température suite à une intempérie.
Pourtant, certaines des prisonnières nous ont rapporté que les gardiens parlèrent de suicide par pendaison.
C’est pourquoi la fondation de solidarité aux prisonnierEs politiques sollicite le procureur général pour que soit initiée une enquête pénale permettant un éclaircissement des faits, et ainsi visibiliser la situation.

7. La fondation rappelle qu’il est nécessaire de dénoncer les traitements cruels et inhumains que la pénitentiaire (INPEC) inflige aux hommes et femmes privés de liberté.
On enferma Adriana Bernal dans la "niche" non pas pour qu’elle bénéficie d’une heure de soleil mais pour la punir plus sévèrement encore que les autres prisonnières, lui infliger des douleurs physiques et mentales, et la contrôler.
il s’agit ici de torture à l’encontre de son corps et de son psychisme comme acte de vengeance institutionnelle.

AUTRE CAS DE TORTURE

La fondation a reçu une dénonciation révélant d’autres preuves de pratiques de torture et de châtiments injustifiables commis par la garde du complexe pénitentiaire de Jamundi (COJAM) à l’encontre d’une prisonnière.
Il s’agit de Yurani Bejarano recluse dans le patio 2A de moyenne-sécurité.
Pour obtenir des remises de peine, elle travaille en tant que gamelleuse dans son patio (elle répartit l’alimentation).

Yurani Bejarano, du fait de son travail, se doit d’être à l’heure pour effectuer ses tâches. Mais à l’heure habituelle d’ouverture des grilles, il y eut du retard.
Yurani Bejarano, fit une réflexion sur le mode humoristique à la gardienne
HASBLEIDY : "alors ? on était collée aux couvertures ?"... raison suffisante pour faire entrer la gardienne HASBLEIDY dans une colère noire qui décida de ne pas laisser Yurani Bejarano prendre son poste.
Elle lui aspergea le visage de gaz poivré et après l’avoir conduite dans les installations du rez-de-chaussée du patio, lui menotta les deux mains à 20 cm au-dessus de la tête. Yurina Bejarano dut rester dans cette position un temps indéterminé.

Pour la fondation, ce châtiment injustifiable constitue un acte de torture à des fins de vengeance.
La gardienne HASBLEIDY au regard de la faute commise aurait dû recourir aux procédures ordinaires pour solliciter une enquête et non agir de la sorte soit imposer spontanément ce châtiment.

EXIGENCES
La fondation exige que la pénitentiaire (INPEC) démonte les pratiques de torture de ses centres pénitentiaires et en particulier que la direction du centre pénitentiaire de Jamundi (COJAM) déshabilite et détruise les dites "niches" ou "cages" de châtiment et exige différentes procédures judiciaires ou légales sur ces cas-là...



pour plus d’infos sur la Colombie, brochure : https://infokiosques.net/spip.php?article1157
et
Pour celleux qui parlent español, un docu sur la prison Modelo de Bogotá
https://www.youtube.com/watch?v=O0HwHy2tSN4
Pour + d’infos : paila[at]riseup.net

http://lenumerozero.lautre.net/article2916.html
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Re: Colombie

Messagede bipbip » 30 Nov 2015, 16:30

ENCORE UN COMPAGNON DE LUTTE ASSASSINÉ PAR LES MULTINATIONALES QUI PRIVATISENT L’EAU, EXPLOITENT LES RESSOURCES ET UTILISENT DES MILICES FASCISTES

Il s’appelait Daniel Abril et vivait à Trinidad. C’est la quarantième victime des firmes capitalistes et productivistes depuis le début de l’année dans les rangs de ceux qui défendent l’humain, la vie et la Terre en Colombie. `

Y.Y.

http://watervolo.blogspot.gr/2015/11/blog-post_66.html
http://lavozdeyopal.co/inicio/acnur-lam ... -trinidad/

http://blogyy.net/2015/11/28/colombie/
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Re: Colombie

Messagede bipbip » 05 Déc 2015, 14:36

Colombie

10 blessés graves afros et autochtones causés par les anti-émeutes colombiens (ESMAD), 2 personnes tuées à Corinto dans le Cauca et arrestation d’un leader afro

Durant la matinée du 2 décembre 2015, l’escadron mobile anti-émeute (ESMAD) attaqua les participantEs de la Minga Interéthnique à Pie de Pató, chef-lieu de Alto Baudó, dans le Chocó (côte pacifique).
En réponse, les communautés déclarèrent que la manifestation sera tenue "indéfiniment".

Les avancées des accords de la Havane et la répression du mouvement social : deux volets d’une même stratégie gouvernementale

"Nous étions plusieurs à dormir, d’autres préparaient le petit déjeuner quand l’ESMAD prît d’assaut notre campement" explique Colombia Informa, un leader d’une communauté afro qui préfère taire son nom par peur des représailles.
"Pour la journéee d’hier, on avait prévu une interlocution avec le gouvernement départemental mais on nous a coupé les lignes téléphoniques et nous n’avons plus pu communiquer.

Aujourd’hui, nous avons décidé de discuter avec le maire quand nous avons entendu l’attaque de l’ESMAD contre le campement où nous étions tous, avec des enfants et des femmes enceintes."

Les communautés afros et autochtones de la région se mobilisent depuis plus de 10 jours dans le cadre d’une action appelée Minga Interéthnique, exigeant une réponse de l’Etat aux multiples réclamations dont l’application concrète de droits à la santé, à l’éducation, et l’éclaircissement de cas de corruption dans la gestion municipale. "Nous revenons exiger des garanties et le rétablissement des personnes qui se sont faites expulser par les groupes paramilitaires".

... http://lenumerozero.lautre.net/article2942.html
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Re: Colombie

Messagede bipbip » 18 Déc 2015, 02:02

Pollutions, sécheresses, assassinats : l’inquiétant cocktail de l’industrie pétrolière en Colombie

Perenco est une discrète compagnie pétrolière française, propriété de l’une des familles les plus riches de France. Basta ! et son Observatoire des multinationales ont enquêté sur ses pratiques en Colombie, où Perenco dispose de plusieurs concessions aux côtés d’autres compagnies. L’industrie pétrolière y est accusée de contribuer à la sécheresse qui s’installe dans la savane amazonienne, et de nombreuses négligences face aux pollutions qui contaminent étangs et rivières. Face aux actions de blocages organisées par les habitants et aux centaines de plaintes déposées, les autorités locales s’illustrent par leur totale indifférence. Ceux qui osent dénoncer ces pratiques sont menacés de mort, ou même assassinés, comme l’un des leaders locaux abattus le 13 novembre dernier.

... http://www.bastamag.net/Pollutions-sech ... -industrie
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Re: Colombie

Messagede bipbip » 06 Jan 2016, 14:16

Quelques Infos sur la situation sociale en Colombie.

Quelques Informations de ces dernières semaine sur la situation sociale en Colombie.
Vous trouverez plus bas, des résumés et/ou des liens renvoyant vers :

- des abus des compagnie pétrolières
- des informations sur la répression du mouvement social
- des réflexions sur le processus de paix et la participation de la société civile
- des articles plus généraux sur le non respect des droit humains en Colombie
- un nouveau mouvement contre la militarisation de la société
- la présentation d’une initiative pour favoriser la participation de la société civile aux dialogues de paix
...bonne lecture

... https://mars-infos.org/quelques-infos-s ... uation-610
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Re: Colombie

Messagede bipbip » 07 Fév 2016, 12:38

Les avancées des accords de la Havane et la répression du mouvement social : deux volets d’une même stratégie gouvernementale

Les accords de la Havane avancent parallèlement à une série d’assassinats de leaders communautaires, une répression de manifestations et à une augmentation de menaces à l’encontre de défenseurEs des droits humains. *NdT : en Colombie on distingue les défenseurs des droits humains venant directement des communautés qui luttent contre les multinationales, les paramilitaires et/ou l’Etat... des humanitaires.
L’Etat, au lieu d’apporter des garanties énoncées devient au contraire un facteur de violence contre le mouvement social. Vu que les causes du conflit restent irrésolues, dès lors peut-on parler de postconflit ou plutôt de changement de dynamique d’un conflit qui va perdurer ?

... http://rebellyon.info/Les-avancees-des- ... -Havane-et
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Re: Colombie

Messagede bipbip » 16 Fév 2016, 08:49

Colombie : Affrontements entre policiers et squatters

Une opération d’expulsion de terrains occupés illégalement par plusieurs dizaines de familles a tourné à un affrontement d’une telle violence qu’il a fallu l’intervention d’unités anti-émeutes de la police nationale pour y mettre fin. Les affrontements, qui ont eu lieu dans le domaine connu sous le nom de San Silvetre, au nord de Barrancabermeja (Santander) a fait au moins douzaine de blessés. Plusieurs personnes ont été arrêtées par la police et plusieurs enfants ont été affectées par des gaz lacrymogènes.

http://www.secoursrouge.org/Colombie-Af ... -squatters
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Re: Colombie

Messagede bipbip » 19 Fév 2016, 12:17

Barrancabermeja (Colombie): lutte en cours pour une occupation de terrains en vue d’y construire des logements

La semaine dernière, dans le quartier San Silvestre de Barrancabermeja, des terrains ont été squattés par plus de 2 000 personnes sans-abri, qui ont l’intention d’y construire leurs propres logements (une « invasion », comme on dit là-bas pour parler des occupations de terrains).

Dès les premiers jours, les flics anti-émeute (ESMAD) sont intervenus pour les empêcher de s’installer. Des affrontements ont eu lieu, les squatters ont quitté les lieux puis organisé une manif qui est allée jusque devant la mairie, puis ils ont réoccupé les terrains.

... https://fr.squat.net/2016/02/19/barranc ... -terrains/
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Re: Colombie

Messagede bipbip » 11 Mar 2016, 16:47

Urabá antioqueño (Colombia): résistance à l’expulsion de familles « desplazadas »

Dans le corregimiento de Macondo de Turbo, situé dans l’Urabá antioqueño, un ordre d’expulsion a visé plusieurs familles « desplazadas », c’est-à-dire des gens « déplacés » de force par le conflit armé qui sévit encore en Colombie avec en toile de fond la prise de territoires par des entreprises en lien avec des groupes paramilitaires…

La résistance a cette expulsion décidée en ce début de mois de mars 2016 a mené à des affrontements entre habitant-e-s et forces de l’ordre, lors desquels au moins quatorze personnes ont été blessées et deux ponts détruits.

https://fr.squat.net/2016/03/09/uraba-a ... esistance/
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Re: Colombie

Messagede bipbip » 05 Juin 2016, 17:21

Colombie : Les étudiants affrontent la police après la mort d’un des leurs

Miguel Angel Barbosa est mort vendredi à 01h50 en raison d’un arrêt cardiaque, après avoir passé près de six semaines dans un coma dans l’unité de soins intensifs de l’hôpital le Tunal. Le jeune étudiant de la technologie mécanique, a été hospitalisé depuis le 21 avril par un traumatisme crânien grave après avoir été blessé lors d’affrontements qui ont eu lieu entre les étudiants de l’Université avec les ESMAD. Les étudiants de l’Université pédagogique de Bogota sont descendu dans la rue à l’annonce de ce décès. De nouveaux affrontements ont rapidement eu lieu, amenant le blocage de plusieurs grandes artères, et se soldat par cinq blessés dont un policiers, tous évacués en ambulances.

http://www.secoursrouge.org/Colombie-Le ... -des-leurs
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