Panama : sanglante répression policière

Panama : sanglante répression policière

Messagede Pïérô » 22 Juil 2010, 13:09

infos et communiqué du SINTEC

Panama: sanglante répression policière fait au moins deux morts, grève générale

Un jour, après avoir été hué par la multitude dans un stade et un jour avant sa visite à la province de Bocas del Toro, le président panaméen Ricardo Martinelli a été déclaré hier "personne no grata" par les ouvriers de son pays. La semaine passée les mobilisations (photo) dans cette région bananière se sont terminées par une sanglante répression policière, qui a fait deux morts, selon les chiffres officiels, et six, selon les manifestants. Cette semaine, quand le conflit semblait s'être distendu, les syndicats et les travailleurs de la majorité des secteurs ont effectué une grève générale qui a paralysé la nation d'Amérique centrale. Hier le gouvernement s'est limité à reconnaître qu'il y a eu "des erreurs".

Les manifestations et les grèves qui se sont succèdées dans les deux dernières semaines au Panama ont un seul objectif, annuler la réforme de travail approuvée sous l'auspice du gouvernement libéral de Martinelli, un entrepreneur qui a amassé une des plus grandes fortunes du pays avec sa chaîne de supermarchés. Le mois passé sa majorité au Parlement avait approuvé une loi qui permet aux entreprises de remplacer des travailleurs en grève, de décompter les cotisations syndicales et de les dispenser de réaliser les études d'impact environnemental, entre autres avantages, quand le Pouvoir exécutif considère que le projet productif en question est d' "intérêt social".

Mardi dernier, après dix jours de conflit et d'affrontements entre la police et les travailleurs, le gouvernement et le syndicat du secteur bananier ont déclaré une trêve de 90 jours, mais le reste des syndicats ne se sont pas pliés à l'accord et ont déclaré la grève générale. "Si cela ne change pas, le pays va continuer mobilisé et prendre une direction qui peut déboucher sur des confrontations", a prévenu le leader de l'opposant Parti Révolutionnaire Démocratique (PRD), Mitchel Doens.

Avec la trêve avec les bananiers, le gouvernement de Martinelli s'est engagé à suspendre l'entrée en vigueur des points les plus controversés de la réforme du travail durant 90 jours. Cependant au fil des jours il est évident que cette promesse ne sera pas suffisante pour dissoudre les mobilisations ouvrières.

Le président panaméen avait organisé pour aujourd'hui un déplacement à l'épicentre du conflit, la zone bananière de la côte caraïbe. L'idée était de porter des aliments et des produits de base -la région a longtemps été désapprovisionnée après les grèves réitérées- et de se montrer ouvert au dialogue avec les manifestants. Mais les travailleurs ont agi rapidement et lui ont fait savoir qu'il ne serait pas bienvenu, en particulier après les morts suite à la répression policière, a expliqué Samuel Quintero, dirigeant du Syndicat des Travailleurs de l'Industrie Bananière.

Martinelli a essayé de calmer la situation et a rendu responsable l'autre ennemi des travailleurs bananiers de Changuinola, la transnationale Bocas del Toro Fruit Company (filiale de Chiquita Brands, l'entreprise nord-américaine condamnée aux États-Unis pour financer les Colombiens paramilitaires (ex United Fruit Company, historiquement à l'origine de multiples coups d'Etat en Amérique centrale, NDT). Selon le mandataire, elle a mal interprété la nouvelle loi et a retenu une partie des salaires des travailleurs. Pour le syndicat, l'entreprise a agi protégée par la réforme impulsée et promulguée par Martinelli.

Pagina/12, 16 juillet 2010.
http://www.pagina12.com.ar/diario/elmun ... 07-16.html

Traduit par http://amerikenlutte.free.fr

http://amerikenlutte.free.fr/index.php? ... 1&Itemid=1


Solidarité avec luttes du peuple panaméen

Devant les lamentables exactions sanglantes et la répression menée par le gouvernement du Panama de Ricardo Martinelli contre le peuple panaméen et en particulier les persécutions, assassinats et emprisonements des dirigeants du Front National pour la Défense des Droits Sociaux (FRENADESO) et du Syndicat Unique des Travailleurs de l'Industrie de la Construction (SUNTRACS), nous manifestons notre totale réprobation au gouvernement Panaméen et notre soutien inconditionnel à nos compagnons de classe.

Dans cette vague de répression 6 personnes ont trouvé la mort, plus de 150 sont blessées et des centaines sont detenues, à cela s'ajoute les arrestations sélectives de compagnons comme Jaime Caballero, sous secrétaire général du SUNTRACS, qui fût arrêté à Chiriqui, pour être transféré dans la capitale, (Caballero est maintenu en détention au centre pénitencier de La Joya). Au même moment, les compagnons du FER-29, le dirigeant de la jeunesse kuna et membre de l'équipe d'information FRENADESO, Ronaldo Ortiz et Alexis Garibaldi du SUNTRACS se sont faits arrêtés.

Les dirigeants du SUNTRACS Genaro Lopez et Saul Mendez, ont dû entrer dans la clandestinité avec d'autres compagnons, suite au mandat d'arrestation à leur encontre. Il s'est su que l'intention était de les envoyer au centre pénitenciaire de La Joya et La Joyata pour qu'une fois là-bas, ils soient assassinés par des délinquants de droit commun sous les ordres du département de sécurité de l'Etat.

D'après les informations officielles, on estime qu'il y a presque 20 dirigeants syndicaux sous mandat d'arrestation. En plus de ceux déjà mentionnés. Il s'agit des compagnons Andrés Rodríguez, Mario Almanza, Marco Andrade, Gabriel Castillo, Dalia Morales, Yaritza Espinoza, Juan Saldaña, Ariel Rodrígurez, Gloria Castillo, Juan Carlos Salas, Carlos Obaldía, Marco Andrade, David Niño, Eustaquio Méndez, Marco Guzmán, Maribel Gordón, Cristian Díaz, Cle Osvaldo Gómez, Juan Ramón Herrera, Juan Jované, David Niño, entre autres.

Tous les événements mentionnés plus haut sont à mettre en relation avec une série de mobilisations sociales portées par les travailleurs et le peuple panaméen, contre les attaques du gouvernement de Ricardo Martinelli dont, les modifications du code du travail tendants à limiter les droits de syndicalisation et de grève. Ceci au moyen de la promulgation de trois décrets et de la Loi 30 ou « loi chorizo ». Mais également la hausse des impôts sur la consommation de quasi 40%, laquelle a violemment augmentée le coût de la vie pour le peuple panaméen. Ainsi que la promulgation de la loi Carcelazo qui a pour but de criminaliser la contestation sociale.

En ce moment, il est fondamental d'apporter notre soutien et notre solidarité de classe au peuple panaméen et aux militants politiques, conscients que ces abus d'autorité ne peuvent pas rester impunis. Nous exigeons la libération de tous les prisonniers politiques ainsi que le jugement et la condamnation de ces tyrans.


Pour l'unité et l'organisation des travailleurs !
Longue vie à ceux qui luttent



Syndicat National des Travailleurs de la Construction (SINTEC) du Chili

Traduit par l'OSL- Relations internationales

http://www.anarkismo.net/article/17132
Image------------ Demain Le Grand Soir --------- --------- C’est dans la rue qu'çà s'passe --------
Avatar de l’utilisateur-trice
Pïérô
 
Messages: 22436
Enregistré le: 12 Juil 2008, 22:43
Localisation: 37, Saint-Pierre-des-Corps

Violents affrontements au Panama

Messagede altersocial » 21 Oct 2012, 10:57

euronews a écrit:La colère des riverains du Canal de Panama

Les riverains du Canal de Panama reprennent leur mouvement de contestation dans le calme après les violentes émeutes de vendredi.

Des centaines de personnes ont déferlé dans la ville de Colon pour protester contre le gouvernement qui a décidé de vendre des terrains de l’une des plus importantes zones de libre échange du monde aux 2 000 entreprises étrangères qui l’occupent.

Inacceptable pour les riverains qui estiment que le loyer payé par ces sociétés est suffisant. La colère des habitants, violemment réprimée par les forces de l’ordre, a causé la mort d’un enfant et fait plusieurs blessés vendredi. 250 personnes ont été interpellées.




Il y a quelques mois déjà des heurts violents avaient opposés les anticapitalistes panaméens à la répression capitaliste :



Europe, Asie, Afrique, Amériques, ... Le capitalisme met le monde en feu.
Convergence internationale des luttes ?
Avatar de l’utilisateur-trice
altersocial
 
Messages: 1442
Enregistré le: 14 Juil 2012, 19:51


Retourner vers International

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun-e utilisateur-trice enregistré-e et 47 invités