Coupe du Monde ... fric immonde.

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Messagede chaperon rouge » 27 Jan 2010, 22:38

Afrique du sud: Coupe du monde de foot 2010

Afrique du sud : Faire travailler la Coupe du monde de soccer 2010 pour les classes populaires et ouvrières
Le texte suivant a été traduit de l'anglais (source). "Le tract suivant a été distribué par les membres du Zabalaza Anarchist Communist Front (ZACF) et du cercle d’étude sur l’anarchisme Orlando West à un tournoi de soccer de Soweto.
Malheureusement la discussion proposée après le tournoi n’a pas eu lieu à cause de la pluie.


Depuis que l’Afrique du Sud a remporté l’enchère pour la tenue de la Coupe du monde de Soccer (FIFA) 2010, le gouvernement de l’ANC nous a gavé de promesses et a créé des attentes par rapport à comment la tenue de cet événement aura des retombées positives pour le pays, pour l’économie et pour les travailleurs-euses et les pauvres. Nous nous sommes fait dire qu’il y aurait des emplois de créés, que le tourisme que ça attirerait génèrerait de grands sommes d’argent qui pourraient être investies dans les services à la population et le développement. En effet, des développements importants comme le Gautrain et le système de bus Rea Vaya sont en préparation pour la Coupe du monde.

Mais qui est-ce qui bénéficie réellement, et qui profite, de la Coupe du monde et des développements qui lui sont associés? Qui peut se permettre de prendre le Gautrain de l’aéroport à Sandton? Et qui voyagerait de l’aéroport au quartier riche de Sandton de toute façon, des travailleurs-euses ou des gens d’affaires et des touristes? Pour qui est-ce que le système de bus Rea Vaya a été conçu? L’amateur-trice de soccer vivant dans une cabane de Protea South , qui doit encore payer pour un taxi jusqu’à Regina Mundi pour prendre le Rea Vaya jusqu’à Ellis Park pour écouter une partie de la Coupe du monde, qu’il n’a pas les moyens de s’offrir ou le ou la touriste qui veut arriver sécuritairement dans Soweto pour voir comment les africains pauvres vivent?

Maintenant, avec la Coupe du monde juste au coin de la rue, nous avons à nous demander qui profite réellement de la tenue de celle-ci en Afrique du sud. Des millions et des millions de rands sud-africains qui auraient pu être mis dans l’offre de services à la population et le développement ont été dépensés sur des stades de soccer qui ne seront probablement plus jamais remplis après la Coupe du monde. Même ces travailleurs-euses qui ont été assez chanceux-euses de se trouver une job dans la préparation de la Coupe du monde font actuellement face au chômage, maintenant que la construction des stades est presque achevée, et alors même qu’ils et elles travaillaient ils et elles n’avaient eu d’autre choix que de faire la grève contre les bas salaires et les mauvaises conditions; contre l’exploitation. Fifa, l’une des plus riches corporations dans le monde, a interdit les petits vendeurs-euses informel-le-s de vendre de la nourriture et d’autres produits partout autour des stades, et a seulement accordé des licences de commerce aux grandes compagnies comme Nandos et Steers. Si la Coupe du monde est réellement sensée être pour le peuple, et pour alléger la pauvreté et créer des opportunités pour les pauvres en Afrique du sud, alors pourquoi est-ce que le gouvernement n’a pas contesté cette décision? Pourquoi est-ce que le gouvernement ne travaille pas à s’assurer que les gens pauvres des communautés entourant les stades en bénéficient en leur permettant de commercer près des stades?

•Pourquoi est-ce que les parties de soccer sont si chères et que, nous qui avons construit les stades de nos propres mains, ne sommes même pas capables de se payer un billet?
•Pourquoi est-ce que les taxes sud africaines sont utilisées, il a été dit, pour accomoder les représentants officiels de la FIFA dans des hôtels luxueuses, alors que le peuple vit dans des cabanes?
•Pourquoi est-ce que le gouvernement n’a pas travaillé avec et consulté les communautés de classes ouvrières et pauvres pour voir ce qu’on s’attend à gagner de la tenue de la Coupe du monde en Afrique du sud, et comment le gouvernement peut en faire une réalité?
•Est-ce que les jobs créées pour réaliser la Coupe du monde 2010, et peut-être les jobs qui viendront par la suite, serons des emplois avec une sécurité et un salaire minimum vital? Ou seront-elles des jobbines à court terme, bas salaire, travail dangeureux et sans avantages comme l’aide médicale?
•Qu’en sera-t-il des travailleurs-euses qui perdront leur emploi après la Coupe? Et de leurs familles?
•Qu’arrivera t’il une fois que la Coupe du monde sera terminée? Est-ce que les profits seront réinvestis dans les services à la population et le développement et comment pouvons-nous faire pression sur le gouvernement pour qu’il le fasse et pour faire en sorte que ce soit justifiable?
•Pourquoi est-ce que l’État sud africain a été si enthousiaste à tenir la Coupe du monde 2010? Pourquoi a-t-il choisi de dépenser de l’argent dans un événement comme ça, alors qu’il y a tant d’autres problèmes sérieux en Afrique du sud?
•Pourquoi est-ce que le soccer, qui était traditionnellement un jeu de la classe ouvrière, devient l’apanage des riches?

Joignez-nous – un groupe d’amateurs-trices de soccer qui se sentent concerné-e-s par les événements – sur les lignes de touche après la partie d’aujourd’hui pour une discussion sur ces questions et d’autres, et pour tenter de trouver réponse à la question : « Comment pouvons-nous forcer le gouvernement à faire en sorte que la Coupe du monde 2010 serve les intérêts des classes populaires et ouvrières? »

Émis par : le Zabalaza Anarchist Communist Front (ZACF) en association avec le cercle d’étude sur l’anarchisme Orlando West."
Traduction du Blogue du Collectif Emma Goldman (UCL-Saguenay) http://ucl-saguenay.blogspot.com/2010/0 ... er-la.html
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Messagede Pïérô » 14 Juin 2010, 15:45

Eternelle histoire du foot à fric et du foot opium du peuple. Quand on voit ce que coute ce spectacle, et la misère au milieu de laquelle la coupe du monde s'est installée, il y a de quoi être révolté. Le mouvement anarchiste se développe et fait entendre de la voix. Le Front Anarchiste Communiste Zabalaza (ZACF) d’Afrique du Sud a fait une déclaration, mise en ligne sur le site Anarkismo, http://www.anarkismo.net/article/16823 :


Carton rouge et noir pour la Coupe du Monde

La Coupe du monde 2010 doit être exposée publiquement comme l’imposture absolue qu’elle est. Le Front Anarchiste Communiste Zabalaza (ZACF) condamne fermement l’audace et l’hypocrisie du gouvernement qui présente cette occasion comme une opportunité unique "une fois seule dans sa vie" pour l’amélioration économique et sociale des personnes vivant en Afrique du Sud (comme sur le reste du continent).


. . . . . . . . . . . . . . . Image


Carton rouge et noir pour la Coupe du Monde

COUPE DU MONDE ... FRIC IMMONDE

(Traduction / adaptation d’une déclaration du Front Anarchiste-Communiste Zabalaza d’Afrique du Sud au sujet de la Coupe du Monde de foot)

La Coupe du Monde 2010 doit être exposée publiquement comme l’imposture absolue qu’elle est. Le Front Anarchiste Communiste Zabalaza (ZACF) condamne fermement l’audace et l’hypocrisie du gouvernement qui présente cette occasion comme une opportunité unique "une fois seule dans sa vie » pour l’amélioration économique et sociale des personnes vivant en Afrique du Sud (comme sur le reste du continent). Ce qui est clair - à tel point que c’en est éblouissant - ce que cette "opportunité" a été et continue d’être celle de la gloutonnerie frénétique de l’élite dirigeante sud-africaine comme du capital national ou global. En fait si la Coupe du Monde a un effet, il est probable que ce ne soit que des conséquences dévastatrices pour les pauvres d’Afrique du Sud et pour la classe ouvrière - processus qui est déjà à l’oeuvre.
En se préparant à accueillir la Coupe du Monde, le gouvernement a dépensé près de 800 millions de rands [soit plus de 85 millions d’euros] (757 millions pour le développement des infrastructures et 30 millions pour des stades qui ne seront plus jamais remplis après). C’est une immense gifle au visage de tous ceux qui vivent dans un pays caractérisé par une extrême pauvreté, avec près de 40% de chômage. Au cours des cinq dernières années, les travailleurs pauvres ont exprimé leur indignation et leur déception face à l’incapacité du gouvernement à corriger les inégalités sociales massives, organisant dans tous le pays plus de 8000 manifestations pour exiger les services de base [eau, électricité, santé, ...] et des logements. Cette répartition par l’Etat des dépenses est une preuve supplémentaire du mode de maintenance du modèle raté capitaliste néolibéral et de sa politique économique du "ruissellement" [1], qui n’a fait qu'approfondir les inégalités et la pauvreté globalement. En dépit d’affirmations contraires antérieures, le gouvernement a finit par le reconnaître en faisant vole face : il prétend maintenant qu’il n’a jamais été dans son intention que ce projet soit bénéficiaire [2].

L’Afrique du Sud a désespérément besoin d’infrastructures publiques de grande échelle , en particulier dans le domaine du transport public qui est presque entièrement absent dans certaines villes, notamment à Johannesburg. Le « Gautrain », [sorte de RER] qui a été lancé mardi le 8 juin (juste à temps pour le grand événement) est probablement la plus grande ironie ici : dans un pays où la grande majorité des habitants dépend pour ses transport quotidiens de longue distance des taxis/mini-bus privés sans aucune condition de sécurité, le Gautrain offre grande vitesse, transport de luxe pour les touristes et pour ceux qui voyagent entre Johannesburg et Pretoria [distantes seulement de 54 km]... Mais qui peut se l’offrir, quand un simple aller entre l’aéroport et Sandton [ville du cente d’affaire de Johannesburg] vous coute déjà 100 rand [soit plus de 10 euros, le salaire moyen de ceux qui travaillent étant de 570 euros]. La même image se révèle partout : la compagnie des Aéroports d’Afrique du Sud (ACSA) a dépensé plus de 1,6 millions d’euros pour la mise au norme des aéroports, l’Agence nationale des routes sud-africaine, privatisée, (SANRAL) a dépensé plus de 2,3 millions pour un nouveau réseau de routes à péage... Tout cela justifiera la mise en œuvre de mesures d’austérité drastiques pour récupérer les millions dépensés dans ces infrastructures dont la plupart sont d’un intérêt nul pour les africains du sud pauvres [l’écrasante majorité du pays] Partout dans le pays, les municipalités se sont embarquées dans des schémas de rénovation urbaine ... accompagné de leurs inséparables programmes de « gentrification » (boboisation), le gouvernement tentant hâtivement de cacher sous le tapis la crue réalité de l’Afrique du Sud. Rien qu’à Johannesburg, ce sont plus de 15 000 personnes sans abri et enfants des rues qui ont été raflés et jetés dans des « abris » ; au Cap la municipalité a expulsé des milliers de personnes des zones pauvres et des camps de squatters dans le cadre du projet « World Cup vanity » [« rendre la ville coquette pour la coupe du monde »]. La ville de Cape Town a tenté - en vain - d’expulser de leurs maisons les 10 000 résidents du bidonville Joe Slovo afin de les cacher aux yeux des touristes voyageant le long de l’autoroute N2. Ailleurs il ya eu des déportations pour faire place à des stades, à des parkings pour les touristes, ou à des gares [3]. A Soweto, les routes sont embellies le long des itinéraires touristiques et ceux de la FIFA (fédération internationale de foot), tandis que les écoles adjacentes exhibent toujours leurs fenêtres cassées et leurs bâtiments en ruine.

Bien que de nombreux Sud-Africains ne sont toujours pas convaincus, d’autres sont inondées et emportés par le déluge de propagande nationaliste visant à détourner l’attention par le cirque qu'est la Coupe du Monde. Chaque vendredi a été déclaré "journée du foot", dans lequel la « nation » est encouragée (et les écoliers forcé) à porter le t-shirt des Bafana-Bafana [l’equipe nationale de l’Afrique du sud]. Les voitures sont affublées de drapeaux, les gens apprennent la "diski-danse", qui est régulièrement démontrée dans tous les restaurants touristiques. Il est de rigueur d’acheter les poupées de la mascotte Zakumi. Quiconque ose exprimer un doute sur ce battage est dénigré comme antipatriotique : L’exemple le plus significatif a été l’appel lancé aux grévistes du Syndicat des transports (SATAWU) d’abandonner leurs revendications "dans l’intérêt national » [4]. Dans un contexte où près d’un million d’emplois ont été perdus au cours de la seule dernière année, les déclarations du gouvernement sur la création de plus de 400 000 emplois par la coupe du monde sont vides et insultantes. Les emplois qui ont été créés dans la foulée sont le plus souvent précaires ou en CDD (contrats à durée déterminée), par des travailleurs qui ne sont pas syndiqués et qui sont rémunérés très en dessous du salaire minimum.

En dehors de la répression contre les syndicats, les mouvements sociaux ont reçu la même hostilité de l’État, qui a officieusement mis une interdiction générale de toutes les protestations pendant la durée de l’événement. Jane Duncan, [de l’institut pour la liberté d’expression] a put démontrer que cette politique est à l’œuvre depuis le 1er mars dernier :

Une enquête menée auprés des municipalités accueillant la Coupe du monde a révélé qu’une interdiction générale de tout rassemblement est en cours. Ainsi dans la municipalité de Rustenberg, « les rassemblements sont fermés pour la Coupe du Monde ». La municipalité de Mbombela été informée par la police nationale qu’ils ne permettront aucun rassemblement au cours de la Coupe du Monde. La conseil municipal du Cap a indiqué qu’il continuerait de recevoir les demandes pour l’organisation de marches, mais a indiqué que « cela pourrait être un problème » pendant la période de la Coupe du Monde. Selon Les municipalités de Nelson Mandela Bay et de Ethekwini, la police n’autorisera pas non plus les rassemblements pendant la période de la Coupe du Monde [5].

Même s’il est clair que la constitution d’Afrique du Sud, souvent salué pour son caractère « progressiste » est loin d’être la garantie de liberté et d’égalité que prétend le gouvernement. Cette nouvelle forme de répression est clairement en contradiction avec le droit constitutionnel à la liberté d’expression et de réunion . Toutefois, les mouvements sociaux à Johannesburg, dont le Forum anti-privatisation et plusieurs autres n’ont pas renoncé si facilement. Ils ont obtenu une autorisation pour une marche de manifestation le jour même de l’ouverture, avec l’aide de l’Institut pour la liberté d’expression (Freedom of Expression Institute). Toutefois, la marche devra se tenir à trois kilomètres du stade où elle n’attirera pas cette sorte d’attention des médias susceptible d’inquiéter le gouvernement.

Non seulement l’Etat a usé d’une répression sévère contre les pauvres et contre toute activité ou manifestation anti-Coupe du Monde, le tout sous un déguisement qui dépeint l’Afrique du Sud comme un hôte tendant ses bras grands ouverts en invitation à ceux qui affluent vers ses hôtels haut de gamme, ses chambres d’hôtes et ses salons à cocktails, mais il le fait sous la direction de l’empire criminel légal de Sepp Blatter et ses amis appelé FIFA (admirablement dénommé THIEFA [le club des voleurs en anglais] par le Forum social de Durban). Non seulement ils attendent de la coupe 2010 des retombées de quelques 1,5 millions d’euros, mais ils ont déjà gagné plus de 1 million d’euros rien que des seuls droits de retransmission télé.

Les stades et les zones autour des stades, qui ont été remis à la FIFA pour la durée du tournoi (« des cocons libres d’impôt », instaurant des zones contrôlées et surveillées par la FIFA et exonérés de l’impôt normal et des autres lois étatiques), y compris les routes et les points d’accès, ont été débarrassée de toute personne vendant des produits sans licence ainsi que de ceux qui essaient de joindre les deux bouts dans les camps de squatters autour des routes de l’aéroport. Ainsi, ceux qui comptaient sur leurs ventes lors de la Coupe du monde pour augmenter leur revenu de survie sont laissés de côté dans le froid « ruisselant » libéral.

La FIFA, en tant que propriétaire exclusif de la marque Coupe du Monde et de ses produits dérivés, dispose d’une équipe d’une centaine d’avocats qui éclusent le pays pour traquer toute vente non autorisée de ces produits et pour surveiller la commercialisation de la marque. Les produits illégaux sont saisis et les vendeurs sont arrêtés en dépit du fait que la plupart en Afrique du Sud et sur le continent achetent leurs produits dans le secteur du commerce informel. Car très peu ont les 400 rands (40 euros) à craquer pour les T-shirts des équipes et autres gadgets. Les journalistes ont également été efficacement bâillonnés, leur accréditation officielle incluant une clause d’agrément qui empêche les organisations de médias de critiquer la FIFA, compromettant ainsi clairement la liberté de la presse [6].

L’ironie majeure de cette histoire c’est que le football était à l’origine le jeu de la classe ouvrière. Aller regarder les matchs dans les stades était une activité bon marché et facilement accessible aux personnes qui choisissaient ainsi de passer 90 minutes en oubliant les corvées quotidiennes de leur vie sous la botte du patron et l’État. Aujourd’hui, le football professionnel et la Coupe du Monde apportera des bénéfices exorbitants pour une petite équipe de l’élite mondiale et nationale (avec des milliards de dépenses inutiles surtout dans un moment de crise capitaliste mondiale) qui font payer à leurs clients-spectateurs des milliers de rands, livres, euros, etc à chaque saison pour regarder d’écoeurant footballeurs surpayés tomber et plonger sur des terrains super-entretenus, et qui se chamaillent, par le biais de leurs agents parasitaires, pour savoir si ils sont dignes ou pas de leurs salaires mirobolants. Un jeu qui, à bien des égards, maintient sa beauté esthétique, a perdu son âme ouvrière et a été réduit à une autre série de produits destinés à être exploités.

Bakounine [le fameux révolutionnaire anarchiste] a dit que « les gens vont à l’église pour les mêmes raisons qu’ils vont dans un bistrot : pour s’abrutir, pour oublier leur misère, pour s’imaginer être, pour quelques minutes, ailleurs, libres et heureux. ». Peut-être que nous pouvons dire la même chose du sport, avec ces drapeaux nationalistes agités aveuglement et les beuglement dans les trompes et autres vuvuzela, tellement cela semble plus facile d’oublier que de prendre part au combat contre l’injustice et l’inégalité.

Mais nombreux sont ceux qui continuent le combat, et la classe ouvrière, les pauvres ainsi que leurs organisations ne sont pas aussi malléables aux illusions que le gouvernement voudrait le croire. Des constructions de camps de squatters temporaires aux portes mêmes des stades jusqu’au manifestations massives, des actions de grève générale - autorisée ou non - malgré les sarcasmes, les quolibets et les étiquettes « antipatriotique », la suppression de la liberté d’expression, nous ferons entendre avec défi nos voix pour dénoncer publiquement les inégalités terribles qui caractérisent notre société et les enjeux mondiaux qui se jouent au détriment de la vie de ceux sur lesquels sont construits les empires qui seront, en fin de compte, détruits.

A bas la Coupe du Monde !
Phansi [à bas] la répression de l’État et le nationalisme qui nous divise !
Phambili [vive] la lutte du peuple contre l’exploitation et les profits !


Zabalaza Anarchist Communist Front


Notes:
1. See Star Business Report, Monday 7th June, 2010
2. http://antieviction.org.za/2010/03/25/t ... ks-for-us/
3. http://www.politicsweb.co.za/politicswe ... &sn=Detail
4. For article see http://www.sacsis.org.za/site/article/489.1
5. http://www.sportsjournalists.co.uk/blog/?p=2336




Plus d’info :
. http://www.ukzn.ac.za/ccs/default.asp?2,40,5,2037
. http://antieviction.org.za/
. http://www.abahlali.org/
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Re: Coupe du Monde ... fric immonde.

Messagede RickRoll » 16 Juin 2010, 10:24

OK la coupe du monde c'est caca, mais on peut pas en parler après ?

Parce que là j'en ai jusque là du foot. On peut pas se balader dans la rue, faire ses courses, allumer la radio, flâner sur le net ou faire quoi que ce soit qui implique un contact, même involontaire et bref avec des humains, sans entendre parler de la coupe du monde de foot. D'ailleurs, vous avez remarqué, c'est tellement présent que ça devient évident qu'on a même plus besoin d'ajouter "de foot" après coupe du monde pour que les gens sachent de quoi on parle. Si ça se trouve cette année on a la coupe du monde de curling ou d'un autre sport, qui est occultée.

Bref, tout ça pour dire que si même le forum devient envahi, quel endroit il me reste pour échapper au phénomène ?
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Re: Coupe du Monde ... fric immonde.

Messagede Tuxanar » 16 Juin 2010, 23:57

Un article de so foot que une grève des stadiers en Afrique du Sud : salaires non payés ou versés à la fin de la Coupe du Monde de foot, futures sanctions. Même pendant que les équipes jouent, des travailleurs luttent pour améliorer leurs conditions de travail. En bref, la vie continue.

http://www.sofoot.com/greve-premonitoir ... ticle.html
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Re: Coupe du Monde ... fric immonde.

Messagede Pïérô » 05 Fév 2014, 13:13

250 000 EXPULSIONS … l’autre visage de la Coupe du Monde au Brésil

Vive le sport. L’amusement des masses n’a pas de prix. On entend déjà d’ici les amateurs de sport prétendre qu’ils seront relogés rapidement et dans de meilleures conditions. Ben voyons.

Le mouvement national de protestation contre les effets négatifs de la Coupe du Monde de 2014 et des Jeux Olympiques de 2016, dénoncent les expulsions d’autant que, oh grand hasard, elles concernent pour leur quasi-totalité, les groupes sociaux les plus fragiles et les plus vulnérables.

Ce jour, c’est plus de 250 000 expulsions qui ont été opérées principalement dans 12 villes du Brésil.

Selon Nelma Gusmão de Oliveira, de l’Universidad Estatal del Sudoeste de Bahia, il s’agit avant tout d’expulser des centres villes les classes pauvres et défavorisées.

Il s’agit d’un véritable « nettoyage social » : les habitants expulsés vont être transférés vers les zones proches comme le prévoit le droit, mais souvent dans régions éloignées, à 60 miles de chez eux alors que les interventions dans les milieux plus favorisés ont été plus précautionneuses.

Le contraste entre le traitement réservé aux habitants des favelas et aux autres est flagrant. Les premiers connaissent en effet des violations graves de leurs droits, tels que le manque de notifications et les démolitions nocturnes. Lorsque les habitants refusent d’être déplacés, l’Etat leur offre une indemnité d’environ $ 2200, bien en dessous de la valeur marchande de leur logement d’origine, ce qui les empêche d’acheter une autre propriété à proximité.

Pour Nelma Gumaõ, les insfrastructures ont été pensées en ce sens. Il s’agit d’une politique de nettoyage préméditée.

L’ organisation Amnesty International a également reconnu l’existence de ce « nettoyage social ». Elle a qualifié les expulsions d’ « inutiles » et a déclaré que dans le cas de Rio de Janeiro , où ont eu lieu plus de 38 000 expulsions, les Jeux olympiques de 2016 ont servi tout simplement « d’excuse ».

Rappelons que le budget du gouvernement brésilien pour mener à bien tous les travaux d’infrastructure en vue de la Coupe du Monde 2014 est de 11 milliards de dollars, somme bien supérieure à celles qui ont été consacrées aux Coupe du Monde en Allemagne et en Afrique du Sud.

En juin dernier, pendant la Coupe des Confédérations, en pleine fronde sociale des Brésiliens contre l’indigence des services publics, la corruption et la facture publique du Mondial, l’attaquant brésilien Rivaldo avait vertement réprouvé l’organisation du Mondial. Interrogé sur le manque d’investissement dans la santé publique au Brésil, Rivaldo a critiqué "la honte" de l’organisation défaillante et coûteuse du Mondial au Brésil : "J’ai déjà dit à plusieurs reprises que le Brésil n’était pas en mesure d’organiser une coupe du Monde. Ce sera difficile, et le Brésil va avoir honte", a-t-il déclaré dans un entretien à la radio Jovem Pam.

Rivaldo, champion du monde avec le Brésil en 2002, a notamment dénoncé le fait que certains stades du Mondial deviendraient des "éléphants blancs", coûteux et sans la moindre utilité après la compétition : "Nous savons que le Brésil a bien d’autres priorités. Nous avons beaucoup plus besoin de construire des écoles, des hôpitaux ou des prisons que des terrains de football. On dépense tellement d’argent pour un mois".

http://www.paroleslibres.lautre.net/spi ... rticle1476
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Re: Coupe du Monde ... fric immonde.

Messagede Pïérô » 20 Avr 2014, 12:03

NA COPA VAI TER LUTA !

Malgré une gigantesque militarisation des prinipaux quartiers populaires du Brésil, malgré un décret interdisant les manifestations durant la période de la coupe du monde, les militants de la CSP-Conlutas, aliés pour l’occasion à diverses autres centrales syndicales et populaires de ce pays frère, ainsi que d’autres organisations plus continentales, tel le Jubileo-Sud par exemple, le tout dans un ensemble dénommé “Espace Unité d’Action” (Espaço Unidade de Ação) et avec les mêmes revendications des précédentes luttes (salaire, éducation, santé, logement, réforme agraire, transport gratuit... ) sont tous prêts à défendre leurs droits à l’organisation et à la mobilisation durant cette coupe du monde. Et ceci, selon leurs intérêts de classe, comme l’indique l’affiche.


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http://www.cnt-so.org/?NA-COPA-VAI-TER-LUTA
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Re: Coupe du Monde ... fric immonde.

Messagede Nyark nyark » 20 Avr 2014, 20:22

Kafé Disjonc’thé contre la coupe du monde de foot au Brésil

Comme d’habitude, le Kafé Disjonc’thé, c’est sans alcool, de 19h à minuit, au rez-de-chaussée du bâtiment C du Transfo (57 av. de la République, 93170 Bagnolet, métro Gallieni).

Avec ce jeudi 24 avril 2014, l’accueil d’un infotour contre la coupe du monde de football au Brésil :

Du 22 avril au 10 mai 2014, est organisée en Europe une tournée d’information et de soutien au mouvement contre la coupe du monde de football au Brésil. Le but de cette tournée est de présenter la situation actuelle dans ce pays, d’expliquer l’existence des forts conflits sociaux et de soutenir les mouvements de révolte. Une présentation-discussion aura lieu en présence d’une personne du Brésil, et quelques films documentaires seront projetés au sujet des luttes en cours.

Cette tournée envisage aussi de récolter de l’argent pour soutenir le mouvement contre la coupe du monde de 2014 au Brésil. Les dernières expériences de révolte dans le pays et les lois spéciales de sécurité nationale qui seront appliquées pendant la coupe du monde montrent que la répression sera très forte. Dans plusieurs villes, des caisses de solidarité se sont formées pour se préparer face à la répression pendant la coupe du monde. L’argent récolté pendant cette tournée sera envoyé à l’ABC (Anarchist Black Cross) de Rio de Janeiro et servira à payer des amendes et des cautions pour les personnes arrêtées, le coût des procès en justice et les besoins des personnes éventuellement en prison. Ce collectif est en lien avec d’autres caisses de solidarité dans plusieurs villes, cet argent sera redistribué et envoyé à d’autres villes si besoin.

Pourquoi on dit non à la Coupe du Monde 2014 ?

Il est prévu que la prochaine Coupe du Monde se passe au Brésil en juin 2014. Cependant, depuis quelques années, et plus largement depuis les émeutes de juin 2013 au Brésil, un gros mouvement social s’oppose à la réalisation de la coupe du monde dans le pays. Dans un pays connu comme “le pays du football” ça peut sembler étonnant, mais la restructuration des villes pour rentrer dans le modèle de la FIFA, ou dans un modèle “touristique”, a amené à une telle exclusion des populations les plus pauvres que plusieurs mouvements de révolte ont éclaté ces dernières années partout dans le pays. Ces mouvements sont devenus visibles aux yeux des médias internationaux quand en juin 2013 une révolte massive a pris d’assaut le pays.

Malgré le fait que le gouvernement essaye de créer une image d’un pays en voie de développement accéléré et qui réussit économiquement, les inégalités sociales restent très marquées. La Coupe du Monde de 2014 et les Jeux Olympiques de 2016 au Brésil seraient les résultats visibles de cette réussite économique pour le gouvernement. Les autorités essayent alors, à tout prix, de créer une façade d’un pays qui se modernise, qui augmente les niveaux de vie, et où la paix sociale règne. Ce sont les populations les plus pauvres qui vont payer le prix de cette image. Les villes sont alors aseptisées, les quartiers pauvres sont “pacifiés” (ce que veut dire : les mettre sous contrôle militaire), plusieurs quartiers se font détruire et les populations sont déplacées loin des centres-villes, la gentrification augmente et le prix de la vie devient extrêmement cher dans les centres urbains. Ce scénario amène à une grosse insatisfaction populaire et éclate en révolte. Cette révolte est réprimée violemment par les autorités.

Quelle est la réponse du gouvernement aux mouvements de révolte ?

Depuis l’année dernière la police réprime violemment les manifestations, avec des matraques, des bombes lacrymogènes, des bombes assourdissantes, des flashballs, des tasers, et parfois des balles réelles. Les arrestations en masse sont aussi une de ses tactiques. Les médias collaborent en montrant une image des manifestants comme des personnes violentes, des casseurs. Les personnes arrêtées pendant cette période ont déjà été inculpées par des Lois de Sécurité Nationale (aussi anti-terroristes, qui datent de la dictature militaire) et des lois contre le crime organisé. Ce sont les outils utilisés par la répression jusqu’à maintenant.

En ce moment, le parlement se dépêche de voter des nouvelles lois anti-terroristes avant la Coupe du Monde, qui pourront définir les manifestations comme des actes terroristes. Ces lois créent aussi une nouvelle pénalisation pour attentat contre “des choses matérielles” qui peut aller jusqu’à 20 ans de prison. C’est pour ça que les mouvements contre la Coupe du Monde se préparent face à la répression…

C’est quoi l’Anarchist Black Cross de Rio de Janeiro ?

L’Anarchist Black Cross de Rio de Janeiro est la seule caisse de solidarité anti-répression autonome qui existe dans cette ville pour l’instant. Elle a été crée en novembre 2013 pour soutenir financièrement les personnes emprisonnées après la grève des professeurs en octobre 2013. La caisse rassemble des fonds qui seront utilisés contre la répression pendant la Coupe du Monde. D’une manière générale, l’ABC Rio de Janeiro envisage de soutenir non seulement “les prisonniers politiques”, mais toutes les personnes en prison.

Image

Sera projeté entre autres le documentaire suivant :
Dystopie 021 / Brésil/Colombie / 28’ / 2012
A cause du projet de la Coupe du Monde de 2014 et des Jeux Olympiques de 2016, la ville de Rio de Janeiro a commencé une des plus contestable campagne d’urbanisation, basée sur des politiques hygiénistes qui privilégient les riches et simplement “nettoient” les pauvres du centre ville. “Dystopie 021” parle d’une ville qui vit une tension quotidienne, d’un projet de suppression de la mémoire collective, et du déplacement forcé des pauvres de la côte.


http://paris.indymedia.org/spip.php?article15179
La religion est la forme la plus achevée du mépris (Raoul Vaneigem)
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Re: Coupe du Monde ... fric immonde.

Messagede Pïérô » 23 Avr 2014, 11:15

Samedi 26 avril à 15h, à Acrata, 32 Rue de la Grande Île, 1000 Bruxelles

Discussion

Contre la Coupe du Monde au Brésil

Il est prévu que la prochaine Coupe du Monde se passe au Brésil en juin 2014. Cependant, depuis quelques années, et plus largement depuis les émeutes de juin 2013 au Brésil, un gros mouvement social s’oppose à la réalisation de la coupe du monde dans le pays. La restructuration des villes pour rentrer dans le modèle de la FIFA, ou dans un modèle « touristique », a amené a une telle exclusion des populations les plus pauvres que plusieurs mouvements de révolte ont éclaté ces dernières années partout dans le pays.

Une compagne vient présenter quelques films documentaires et animer une discussion. Après il y aura une bouffe. Dans quelques villes, des caisses de solidarité se sont formées pour se préparer face à la répression pendant la coupe du monde. L’argent récolté pendant cette tournée sera envoyé à l’ABC de Rio de Janeiro et servira à payer des amendes et des cautions pour les personnes arrêtées, le coût des procès en justice et les besoins des personnes éventuellement en prison.
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Re: Coupe du Monde ... fric immonde.

Messagede bipbip » 24 Avr 2014, 00:49

Vendredi 25 avril, Lille
dans le cadre de la tournée d'information et de soutien au mouvement contre la coupe du monde de football au Brésil

LA COUPE DU MONDE N'AURA PAS LIEU !

La projection du documentaire de Dystopie 021 / Brésil/Colombie / 2012 (28 min)
suivie d'une présentation/débat sur la situation qu'engendre l'organisation de la coupe du monde de foot 2014.

à 19h, L'Insoumise (Bouquinerie occupée), 10 rue d'Arras, Lille

Image

http://lille.demosphere.eu/rv/1907
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Re: Coupe du Monde ... fric immonde.

Messagede Pïérô » 26 Avr 2014, 00:30

Brésil. Appel international aux salarié·e·s. Durant la Coupe du monde, il y aura des luttes au Brésil et dans le monde !

Le 12 juin 2014, à l’occasion du match d’ouverture de la Coupe du monde, des manifestations sont prévues dans tout le Brésil. Nous adressons un appel à tous les activistes du monde pour qu’ils organisent des rassemblements face aux consulats et aux ambassades brésiliennes dans leurs pays respectifs.

Nous, travailleuses et travailleurs du Brésil, syndicalistes, militants du mouvement étudiant, des mouvements populaires et des luttes contre les oppressions [de race et de genre…] réunis lors d’une Réunion nationale à São Paulo, ce 22 mars 2014, nous nous adressons aux salarié·e·s du monde entier pour leur demander d’appuyer notre lutte.

Des dizaines de milliers de Brésiliennes et Brésiliens descendirent dans les rues en juin et juillet de l’année passée (2013) afin de protester contre les dépenses absurdes que le gouvernement brésilien a faites pour mettre sur pied la Coupe du monde. Notre pays manque de services publics de qualité, dépense la moitié de son budget pour payer les intérêts de la dette publique. Pour ce qui est de la santé, de l’éducation, des infrastructures de base (distribution d’eau, égouts, assainissement, enlèvement d’ordures, voirie, etc.), des transports et du logement, tout cela fait défaut à une grande partie de notre population. Pour cette raison, la population s’est résolue à dire: basta.

Depuis lors, il ne s’est pas passé un jour sans que se produisent des mobilisations et des protestations dans tous les coins du pays.

La réalisation de la Coupe du monde au Brésil a comme bénéficiaires les grandes firmes, les entreprises de construction, la FIFA (Fédération Internationale de Football Association), les financiers et investisseurs privés. Le déplacement forcé de communautés a été effectué pour permettre la construction de stades nouveaux et luxueux. Dans ce contexte, au moins neuf ouvriers sont morts accidentellement durant la construction des stades, entre autres parce qu’ils étaient contraints de travailler dans des conditions très précaires pour répondre aux échéances de finition des stades fixées par la FIFA. Notre peuple aime le football, mais ne peut accepter une telle situation.

Nos mobilisations ont été réprimées fortement par les exécutifs municipaux, par les Etats de la fédération et par le gouvernement de la République fédérative du Brésil. Le gouvernement, qui est dirigé par le Parti des travailleurs, a annoncé qu’il allait mettre en place une loi qui peut faire de tout manifestant un terroriste. Il y a déjà de nombreux cas où des activistes ont été arrêtés, accusés de crimes et jugés. La criminalisation des mouvements sociaux s’accroît dans notre pays.

Divers indices de détournements de fonds et de corruption existent pour ce qui a trait aux constructions effectuées pour la Coupe, au même titre que dans les rapports établis entre la FIFA et un certain nombre de confédérations nationales de football et les sponsors de l’événement. Ceux qui manifestent sont réprimés violemment et y compris emprisonnés. Ceux qui détournent de l’argent public restent impunis.

Nous demandons que les structures syndicales, populaires et de jeunesse de tout le monde nous fassent parvenir des déclarations de solidarité pour la défense des droits du peuple brésilien, contre la répression et la criminalisation des activistes et des mouvements. Durant la Coupe, il y aura des luttes au Brésil et dans le monde !


São Paulo, 22 mars 2014. Réunion nationale de Espaço Unidade de Ação – «Espace d’unité d’action»
(Traduction effectuée à partir du texte en brésilien et de son complément en anglais par la rédaction A l’Encontre)

http://alencontre.org/ameriques/amelat/ ... monde.html
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Re: Coupe du Monde ... fric immonde.

Messagede Pïérô » 29 Avr 2014, 11:30

15 mai, action internationale contre la Coupe du Monde

São Paulo : Action internationale contre la Coupe du Monde de 2014, le 15 mai prochain

Le 15 mai, le Comité Populaire de la Coupe organise une action contre la Coupe du monde à 17h, Place du Cycliste à São Paulo.

La Coupe du monde de 2014 sera la coupe des violations et de la répression. Si certains disent #vaitercopa (la coupe aura lieu), nous affirmons #vaiterrepressão (il y aura de la répression).

Voici les dix motifs pour lesquels nous protestons contre la coupe :

1) 250 000 personnes ont été où seront expulsées de leurs logements au Brésil en raison des chantiers dédiés à la Coupe du monde et aux Jeux olympiques ;

2) La Coupe laissera des “éléphants blancs”. En effet, des œuvres hors de prix, gigantesques, mais sous-utilisées. Les stades millionnaires de Natal, Brasília, Cuiabá et Manaus devraient être uniquement remplis lors du méga événement qu’est le mondial de foot. Ensuite, vu la moyenne de public des championnats locaux, on devrait voir voler les mouches ;

3) A l’inverse de ce qui a été promis, une grande partie des fonds utilisés pour la construction où la restauration des stades provient des coffres publics : via le financement de la BNDES (banque publique d’investissement) où grâce aux apports financiers des gouvernements d’États (le Brésil étant une république fédérale) ;

4) Pour pouvoir recevoir la Coupe du monde, le Brésil a dû signer une clause qui l’engage à changer toutes les lois nécessaires afin d’être en adéquation avec les exigences de la FIFA. Ainsi, le pays a abandonné sa souveraineté pour servir une entité privée ;

5) De véritables zones d’exclusion seront créées pendant la Coupe du monde : la FIFA sera responsable d’une zone de jusqu’à 2 kilomètres de diamètre autour des stades et autres activités officielles du méga événement, où seuls les personnels autorisés pourront exercer des activités commerciales ;

6) Malgré les promesses qui affirmaient que la Coupe offrirait des opportunités de travail aux Brésilien-ne-s, vendeur-euse-s, marchand-e-s ambulant-e-s, petit-e-s commerçant-e-s et artistes de rue sont interdits de travailler dans les zones de la FIFA et de commercialiser des symboles nationaux reliés à l’événement. Tout ceci sera entre les mains de la FIFA et de ses entreprises partenaires, comme Coca Cola ;

7) La FIFA et ses entreprises partenaires auront une exemption fiscale totale de tous les impôts brésiliens, qu’il s’agisse de la sphère municipale, d’État où fédérale, privant ainsi les coffres publics brésiliens d’un milliard de réals (plus de 300 millions d’euros, selon les propres chiffres du gouvernement brésilien) ;

8) Pour recevoir la Coupe du monde, les gouvernements et clubs de foot ont été obligés de construire et réformer les stades afin qu’ils obéissent aux normes de qualité de la FIFA. Au premier regard, il s’agit de nouvelles positives mais en apparence seulement. En fait, il y a un effet collatéral tragique en action : l’élitisation des Jeux, qui, désormais, doivent être fréquentés à peine par des classes sociales élevées qui peuvent payer des entrées chères et acheter dans les magasins installés dans les stades ;

9) Au nom de la Coupe du monde, l’État brésilien a étendu son appareil répressif : en plus d’avoir dilapidé des milliards de reals en armement et nouveaux groupes policiers, ont été créées de nouvelles spécificités pénales pour encadrer les manifestant-e-s dans le code pénal ;

10) Le Ministère de la Défense a publié un document, intitulé « Garantie de la loi et de l’Ordre », document dans lequel les mouvements et organisations sociales sont classifiés comme des forces d’opposition, comme toute personne où organisation qui entrave les voies d’accès (même de forme pacifique), provoquant où instiguant des actions radicales et violentes. Contre eux/elles, le gouvernement autorise les Forces Armées à agir ;

Lien de l’événement : Facebook https://www.facebook.com/events/650327738354880/?ref=22

[Traduction d'un article publié en portugais sur Indymedia-Brésil le 25 avril 2014.]

http://fr.squat.net/2014/04/27/15-mai-a ... e-de-2014/
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Re: Coupe du Monde ... fric immonde.

Messagede Pïérô » 11 Mai 2014, 11:34

Appel unitaire à l’initiative de l’ANEL
(Assemblée Nationale des Etudiant·e·s Libres)

15 mai: journée nationale de lutte, de protestation et d’indignation

Nous, activistes de mouvements sociaux et de la jeunesse, issus de différentes traditions, régions du Brésil et organisations, adhérons à cette initiative du 15 mai (15M) comme moyen d’élargir les mobilisations de rue, à la veille de la Coupe du monde de football qui commencera le 12 juin.

Le Brésil se prépare à recevoir la Coupe du monde. Les dépenses exorbitantes éclairent et dénoncent la contradiction entre le Brésil de la Coupe du monde et le Brésil des Brésiliens. Une contradiction entre un Brésil qui doit obéir aux normes exigeantes et élitaires de la FIFA (Fédération Internationale de Football Association), pour répondre aux intérêts des banquiers et des grandes firmes de la construction, et un Brésil où règnent des conditions précaires de santé, d’éducation, de transport et d’habitation.

Nous savons que les ressources financières investies pour la Coupe pourraient être bien mieux utilisées dans les secteurs de la santé et de l’éducation. Déjà 9 travailleurs sont morts étant donné les conditions désastreuses de travail dans la construction des stades qui vont servir à ces méga-événements. Le gouvernement, pour garantir la Coupe des puissants et éviter les manifestations, ne cesse de renforcer sa politique de «sécurité» qui va de la Loi antiterroriste à des collaborations avec des institutions états-uniennes comme la CIA et le FBI: ce qui est une violation de notre souveraineté. Lutter ne constitue pas un crime et qui lutte n’est pas un terroriste.

Les grèves qui surgissent du nord au sud du pays démontrent que seules les mobilisations permettent de gagner. La victoire des travailleurs des transports à Porto Alegre, des éboueurs à Rio de Janeiro et de la région ABC de São Paulo, ainsi que des travailleurs intérimaires employés dans les grandes constructions liées à la Coupe est partie prenante de ce nouveau mouvement. Le mouvement pour obtenir des logements populaires, qui s’affronte à l’autoritarisme du pouvoir public et met en question les gains des mafias engagées dans la spéculation immobilière, en est une autre expression. Il est important que ces luttes trouvent un espace unitaire pour se renforcer.

Il est nécessaire de lutter et il est possible de gagner

Dans la jeunesse, la direction majoritaire de l’UNE (Union nationale des étudiants – liée au PT) se propose de défendre à tout prix la réalisation de ce méga-événement et de contenir la crise du gouvernement de Dilma Rousseff (Parti des Travailleurs).

Or, une nouvelle génération de jeunes activistes est pourtant dans les manifestations de rue, et partie prenante des grèves des travailleurs, et lutte contre la bureaucratie syndicale de la CUT (Centrale Unitaire des Travailleurs) liée au gouvernement. Il est dommageable que la réunion de secteurs du mouvement étudiant – à la tête desquels se trouvent Virginia Barros et Barbara Mello, respectivement présidentes de l’UNE et de l’UBES (Union Brésilienne des Etudiants du Secondaire) – prends la décision de se joindre à la présidente Dilma Rousseff pour «étouffer» les manifestations. Au même titre, est honteuse, l’adhésion de l’UNE à la campagne de travail volontaire pour la FIFA.

Dans cette phase, la jeunesse au sein de multiples universités, écoles et quartiers organise des luttes victorieuses, appuie diverses grèves des enseignants et du personnel administratif de l’éducation. La victoire de ces luttes peut susciter une accentuation de la dynamique du mouvement social et renforcer la défense de ses revendications.

Après les journées de juin 2013, construire le 15M

La jeunesse – qui en juin 2013 se trouvait dans la rue et a battu en brèche la hausse des tarifs des transports publics, cette jeunesse qui déjà mettait en question les dépenses pour la Coupe du monde et établissait un lien entre celles-ci et les mobilisations sociales – lance aujourd’hui un appel à toute la jeunesse pour participer à la construction du 15M (journée du 15 mai).

Différents secteurs combatifs impulsent cette journée de mobilisation. Initialement, cette journée devait marquer le début d’une journée mondiale contre la Coupe du monde. Le mouvement du 15 mai est soutenu par diverses forces à l’échelle du Brésil: les comités populaires contre la Coupe, la rencontre syndicale de l’Unité d’action tenue sous le mot d’ordre «Durant la Coupe il va y avoir des luttes» et divers collectifs nationaux, régionaux ainsi que différents mouvements sociaux.

Ce 15 mai (15 M) est un jour afin d’unifier nos luttes avec celles des travailleurs et des mouvements sociaux, afin de lutter pour nos droits et de renvoyer la FIFA à la maison.

Construire un jour important de lutte avec des méthodes démocratiques et participatives

Un des héritages les plus importants des journées de juin 2013 fut le rejet des vieilles structures et la conception verticaliste du mouvement. Nous partageons cette conception et pensons que le 15M doit être construit dans chaque école, lieu de travail, quartier sur la base d’assemblées; chaque pas devant être discuté sous une forme démocratique et horizontale. Il est fondamental, de même, d’établir un lien entre les revendications locales et les luttes d’ensemble. Notre appel vise à la construction d’un événement national ayant une large visibilité et apte à impulser de nouvelles luttes.

Préparons-nous. C’est l’heure de la jeunesse

Nous allons décorer les rues avec notre combativité et notre audace. Nous voulons lutter pour nos droits. Dans ce but, nous défendons des mots d’ordre directs et concrets qui puissent nous unifier au-delà de notre diversité.

• Soutenez nos luttes. Appuyez les luttes étudiantes. Appuyez les luttes des travailleurs et travailleuses. Appuyez les occupations de terres agricoles et les occupations de terrains pour le logement.

• Non à la répression. Supprimons les lois anti-manifestations. Mise sur pied d’un audit portant sur les contrats passés par les entreprises à l’occasion de la Coupe et sur les dépenses pour la «sécurité» faites à cette occasion. Liquider l’accord avec les Etats-Unis et le FBI. Mettre fin aux enquêtes menées contre les militant·e·s ainsi qu’à la surveillance des mouvements sociaux par l’ABIN (Agência Brasileira de Inteligência) et les appareils de sécurité issus de la dictature militaire. Contre la militarisation des villes qui reçoivent la Coupe.

• FIFA GO HOME! Contre l’ingérence de la FIFA. Réexamen des contrats établis par les grandes entreprises comme Odebrecht et Camargo Correia. Transfert des dépenses de la Coupe en faveur de l’éducation, de la santé, des transports et du logement.

• Descendez dans la rue. Cela change le jeu.

(Traduction du brésilien par rédaction A l’Encontre, le 10 mai 2014)

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Re: Coupe du Monde ... fric immonde.

Messagede bipbip » 12 Mai 2014, 11:22

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Re: Coupe du Monde ... fric immonde.

Messagede Pïérô » 15 Mai 2014, 00:42

Communiqué de presse

Au Brésil comme ailleurs, les luttes et les libertés ne doivent pas disparaitre pour cause de Coupe du monde de football !

Du 12 juin au 13 juillet, la Coupe du monde de football a lieu au Brésil. En 2016, les Jeux Olympiques seront organisés dans ce pays. Pour ces deux évènements sportifs et commerciaux, des sommes colossales sont dépensées, alors que nombre de besoins essentiels de la population ne sont pas satisfaits, loin de là. Par ailleurs, la Fédération Internationale de Football Association (FIFA) comme le Comité International Olympique (CIO) ont la détestable habitude de s’accommoder sans sourciller avec des régimes totalitaires. La FIFA, le CIO et les états qui les soutiennent, notamment en leur accordant d’importants fonds publics et en cautionnant, méprisent les populations qui vivent dans les pays où ils organisent ces compétitions sportives internationales : dépenses somptueuses, déplacements autoritaires de populations, répression, accompagnent souvent ces initiatives ; le Brésil n’y échappe pas.

Nous affirmons notre solidarité avec celles et ceux qui, au Brésil, refusent que la Coupe du monde de football soit le prétexte à de graves mesures, qui attaquent directement la population, particulièrement les plus pauvres et visent spécifiquement celles et ceux qui résistent et exigent le respect des droits fondamentaux. Des manifestations sont organisées dans plusieurs villes du Brésil ce 15 mai ; nous les soutenons.

Nous organiserons des rassemblements de soutien le 12 juin, jour de l’ouverture de la Coupe du monde mais aussi d’importantes manifestations de rues au Brésil ; à Paris, nous nous rassemblerons à proximité de l’ambassade du Brésil.

Nos organisations décident également de mener ensemble une campagne d’information sur la situation sociale et des Droits de l’Homme au Brésil, par des actions de popularisation (bulletin d’informations, réunions publiques, tournois de football, …)

Premières organisations signataires : AITEC/IPAM, Alternative Libertaire, CGT, CNT, CNT-SO, Droit Au Logement, Ensemble, NPA, No-Vox, Sortir du colonialisme, Union syndicale Solidaires, …

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Re: Coupe du Monde ... fric immonde.

Messagede Pïérô » 17 Mai 2014, 11:30

Environ 10.000 manifestants dans six villes différentes

Les anti-Mondial brésiliens avaient appelé à manifester sur les réseaux sociaux afin de mesurer leur capacité de mobilisation à l'approche de la coupe du Monde. Ces manifestations ont réuni en tout environ 10.000 personnes principalement à Sao Paulo, Rio, Brasilia, Belo Horizonte, Porto Alegre et Manaus. Encadrées de très près par les forces de l'ordre, elles se sont déroulées très majoritairement de façon pacifique et même festive, autour du slogan «Coupe sans le peuple, me revoilà dans la rue !».

... http://www.leparisien.fr/sports/footbal ... 845173.php


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