Haïti

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Messagede ivo » 22 Fév 2013, 09:31

Choléra en Haïti : l’ONU rejette les demandes d’indemnisations
http://www.rfi.fr/ameriques/20130222-ch ... mnisations
Les Nations unies refusent de payer les centaines de millions de dollars de compensation demandées par les victimes du choléra en Haïti. L’épidémie qui a tué des milliers de personne aurait été introduite par des casques bleus, mais l’ONU invoque l’immunité juridique.

Avec notre correspondant à New York, Karim Lebhour

Cette décision n’arrangera sans doute pas l’image de l’ONU en Haïti. Les Nations unies ont décidé d’opposer une fin de non recevoir aux demandes d’indemnisation des victimes du choléra. Ces demandes ne sont pas recevables, dit l’ONU, car l‘organisation bénéficie d’une immunité diplomatique.

L’ONU refuse donc d’évoquer sa responsabilité dans l’épidémie de choléra de 2010 attribuée à des casques bleus népalais. Contrairement à des experts américains, les experts mandatés par l’ONU n’avaient pas trouvé de preuve déterminante de la responsabilité des casques bleus.

Une organisation basée à Boston, l’Institut pour la justice et la démocratie en Haïti, réclamait à l’ONU 100 000 dollars pour les familles de chacune des 8 000 victimes de cette épidémie.

Le secrétaire général de l’ONU a téléphoné au président haïtien Michel Martelly pour l’informer de cette décision. Les avocats des victimes ont indiqué leur intention de poursuivre leur action contre l’ONU devant des tribunaux nationaux en Haïti, aux Etats-Unis ou en Europe.

on est responsables mais ... on a une immunité ... ^^
.^o GRAVOS MC ° SC1 ° SC2
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Re: Haïti

Messagede bipbip » 28 Juil 2013, 14:44

Sur "Autre Futur"
Un carnaval pour commémorer un désastre : c’est dur de croire à une coïncidence.

Le 28 juillet 1915, les marines américains débarquèrent en Haïti. Ils quittèrent le territoire haïtien dix-neuf ans plus tard.

Toute occupation amène humiliations et violations. Celle d’Haïti par les Etats-Unis d’Amérique eut des conséquences néfastes qu’il est difficile d’oublier : répression sanglante de la résistance ; assassinat de milliers de partisans haïtiens ; le traitement inhumain et sauvage pratiqué par les marines au camp de Chabert ; le massacre de Marchaterre ; les corvées ; la déportation de populations désarmées ; les expropriations en masse des paysans, sans parler du renforcement des écarts sociaux et de l’exacerbation des préjugés de couleur et de classe.

Michel-Rolph Trouillot le dit dans Les Racines historiques de l’Etat duvaliérien [1] :

« S’il fallait trouver un désastre naturel pour peindre les effets de l’occupation américaine sur Haïti, il faudrait évoquer un tremblement de terre, un séisme sous-terrain qui aurait sapé les faibles fondations d’une maison déjà branlante exposée aux coups de l’ouragan dont il préparait la route.

Je ne parle pas ici des intentions : elles n’étaient pas nobles, sans doute. Pourtant, l’impact de l’occupation ne doit point être apprécié en fonction de ses intentions, mais en fonction de ses effets sur la structure qu’on a décrite plus haut. Lue dans cette perspective, l’occupation prend les proportions d’un désastre. »


Comme lorsqu’on qualifiait jadis Jean-Claude Duvalier d’ignorant ou d’innocent pour limiter sa responsabilité dans les actes commis sous son régime, certains se réfèrent au manque d’intérêt du président actuel pour les questions historiques pour expliquer sa décision de faire débuter des festivités carnavalesques le jour anniversaire du débarquement des marines américains sur le territoire national. Bien entendu, l’organisation d’un deuxième carnaval dans une situation de marasme économique, de banditisme accru, de détresse sociale est déjà en soi un acte irresponsable et un affront à la misère de la population. De choisir, en outre, la date du 28 juillet symbolise le mépris du gouvernement pour un acte qui a marqué la société haïtienne et qui devrait être source d’enseignement, de réflexion pour les générations futures. Ce mépris s’est déjà traduit par l’absence des plus hautes autorités de l’État à des manifestations historiques importantes ; qu’il s’agisse du 17 octobre, du 18 novembre, le gouvernement actuel semble constant dans sa volonté de banaliser ces dates.

Il faut en effet parler de gouvernement, car c’est trop commode de singulariser ces actions autour d’un homme, - ce serait aussi renforcer des tendances déjà assez inquiétantes à la mégalomanie ! - le gouvernement consiste aussi en un ministre de l’Éducation nationale et en un ministre de la Culture dont les mandats exigent qu’ils tiennent compte du patrimoine culturel et historique de la nation en vue de sa valorisation et de sa transmission aux générations futures.

Le pouvoir exécutif, indifférent et insouciant dans sa bulle rose, ignorera peut-être cette note de protestation. Pourvu que les citoyens et les citoyennes de ce pays ne tombent pas dans le piège de l’occultation de l’histoire qui semble être lancé pour renforcer notre dépendance, nous amener à un état où l’occupation paraît de plus en plus « normale et acceptable » !

Le 7 avril 1803, Toussaint Louverture mourut au fort de Joux, dans le froid du Jura. Le 17 octobre 1806, Jean-Jacques Dessalines, le fondateur de l’État haïtien, fut assassiné au Pont-Rouge. Le 31 octobre 1919, les envahisseurs américains tuèrent Charlemagne Péralte et l’enterrèrent, enveloppé dans un drapeau haïtien. Son cadavre fut préalablement exposé pour instiller la peur et inciter à la passivité la population. Le 20 mai 1920, Benoît Batraville fut à son tour abattu par les marines américains. Veillons à ce que ces dates ne passent dans notre vécu de peuple comme des incidents insignifiants.

Veillons à ce que cette campagne d’occultation de notre histoire ne nous transforme pas en un peuple qui célèbre ses indignités et oublie ses gestes de fierté, dans un constant carnaval de la honte.

Évelyne Trouillot Delmas [2]
Article paru dans "Le Nouvelliste" - juillet 2013


Notes
[1] Les Racines historiques de l’État duvaliérien, Éditions Deschamps, Port-au-Prince, Haïti, 1986.
[2] Née à Port-au-Prince, Évelyne Trouillot a vécu aux États-Unis avant de retourner au pays natal en 1987. Elle travaille dans le secteur de l’éducation et dirige un bureau de production de textes.
http://www.autrefutur.net/Un-carnaval-p ... memorer-un
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Re: Haïti

Messagede bipbip » 31 Déc 2013, 00:09

Communiqué de la Coordination Haïtienne pour le retrait des troupes de la MINUSTAH d’Haïti

La Coordination haïtienne pour le retrait des troupes de la MINUSTAH [Mission des Nations unies pour la stabilisation en Haïti] d’Haïti proteste énergiquement contre la décision du Congrès National hondurien qui autorise le déploiement de 150 soldats honduriens au sein des forces d’occupation de l’ONU en Haïti, la MINUSTAH. Alors que le peuple haïtien exige le retrait immédiat de ses troupes d’Haïti. La présence des troupes de l’ONU viole le droit à l’autodétermination du peuple haïtien. Et, de plus les soldats de l’ONU ont introduit une épidémie de choléra qui a déjà tué 9000 Haïtiens et en contamine plus de 800,000. Il est inconcevable de constater qu’un pays de l’Amérique centrale continue de cautionner des actes criminels de la MINUSTAH contre le peuple d’un pays le plus appauvri de la planète.

La Coordination salue la décision du gouvernement uruguayen de retirer son contingent de la MINUSTAH au début de l’année 2014. Elle encourage les autres pays du sous- continent américain de faire le retrait unilatéral de leurs contingents de la MINUSTAH.

Par ailleurs, la Coordination profite de l’occasion pour dénoncer le comportement de certains responsables syndicaux se faisant passer comme défenseurs farouches des patrons au Conseil Supérieur des Salaires (CSS) contre les ouvriers qui revendiquent un salaire minimum de 500 gourdes pour 8 heures de temps de travail. Les membres de la présente Coordination n’entendent pas collaborer avec ceux qui décident de comploter avec les patrons contre les ouvriers.

Port-Au-Prince, le 24 décembre 2013

http://www.fondation-besnard.org/spip.php?article2036
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Re: Haïti

Messagede bipbip » 28 Jan 2014, 11:33

Le retour du duvaliérisme en Haïti sous le manteau de la « réconciliation nationale »

À quelques jours de la commémoration du tremblement de terre du 12 janvier 2010, l’année 2014 s’annonce déjà, en Haïti, sous le signe d’une mortifère et criminelle déflagration: le retour à visage découvert du duvaliérisme au pouvoir d’État avec la participation éhontée, provocatrice, du nazillon Jean Claude Duvalier –invité de Michel Martelly--, aux cérémonies officielles du Jour de l’Indépendance aux Gonaïves le 1er janvier 2014.

Pareille provocation, qui est en réalité une imposture et un amalgame, ne semble pas encore avoir immédiatement provoqué un raz-de-marée d’indignation en Haïti : la presse locale a même signalé l’événement sur un ton relativement banal sinon bienveillant. Ainsi l’agence en ligne HPN (Haïti Press Network), depuis Port-au-Prince, titre l’événement comme suit : « Indépendance - Célébration – Martelly, Avril et Duvalier, trois présidents pour un message d'unité[1] ». L’article de HPN est repris par le site de la Radio Télévision Caraïbes, le 2 janvier 2014, sous le titre légèrement modifié « Gonaïves 1er 2014 : Martelly, Avril et Duvalier, trois présidents pour un message d'unité ».
Jean Claude Duvalier et Prosper Avril n'ont jamais été élus présidents

Dans un pays, Haïti, où règne l’impunité sous toutes ses hallucinantes et sanguinolentes formes, ces textes des agences de presse lus par des citoyens que l’on croit à tort décérébrés, ne sont pas anodins, voire neutres… Mais pour la vérité historique, il y a lieu de relever une fois de plus une contrefaçon, un mensonge et un amalgame. Jean Claude Duvalier n’a jamais été président d’Haïti, un président élu lors d’une élection démocratique. Il a hérité d’un pouvoir absolutiste, obscurantiste ; il a occupé la fonction présidentielle grâce à une tromperie, une violation de la Constitution qui a été amendée de manière illégale par le sanguinaire dictateur François Duvalier afin de lui transmettre, de manière héréditaire, la « présidence à vie ». Alors poser dans un texte public, vouloir faire croire ou assumer que le dictateur Jean Claude Duvalier a été président d’Haïti est une mortifère contrefaçon de l’Histoire, un mensonge qui ne correspond pas à la réalité des faits. De même, poser dans un texte public, vouloir faire croire ou assumer que Prosper Avril -–invité lui aussi par Michel Martelly aux cérémonies officielles du Jour de l’Indépendance aux Gonaïves le 1er janvier 2014--, a été président d’Haïti est une contrefaçon de l’Histoire, un mensonge et un amalgame. Le zélé putschisteProsper Avril, initiateur et premier chef historique des criminels « zenglendos » dès 1987, n’a jamais été président d’Haïti, un président élu lors d’une élection démocratique. Il a illégalement occupé la fonction présidentielle à la suite d’un sanglant coup d’État contre son collègue des FAd’H (Forces armées d’Haïti), le criminel mercenaire Henry Namphy qui, lui, avait fait main basse sur le mouvement démocratique à la chute dunazillon Jean Claude Duvalier en 1986. La vérité historique et la mémoire populaire ont bien noté que le putschiste Prosper Avril a énormément de sang sur les mains, il a été l’un des cerveaux et l’un des commanditaires de l’horrible massacre du 29 novembre 1987 à la ruelle Vaillant, à Port-au-Prince, massacre au cours duquel l’armée d’Haïti flanquée de ses zélés mercenaires « attachés », débris épars des VSN (volontaires de la sécurité nationale, les tontons macoutes), a brutalement mis fin à l’élection de 1987. Accordant la plus chaleureuse hospitalité à l’impunité, on se rappelle que ce même Martelly, cynique et condescendant, afin de narguer toutes les victimes, a récemment invité ce même Prosper Avril à commémorer le massacre de la ruelle Vaillant au Palais national le 29 novembre 2013, qui pis est, en compagnie de l’ineffable Gérard Gourgue.

Le fait que Michel Martelly ait osé inviter le nazillon Jean Claude Duvalier –actuellement inculpé devant la justice haïtienne pour crimes contre l’humanité et dilapidation à grande échelle des fonds publics--, ainsi que le criminel putschiste Prosper Avril aux cérémonies officielles du Jour de l’Indépendance aux Gonaïves le 1erjanvier 2014, exprime à visière levée la nature profondément néo-duvaliériste de l’actuel Exécutif. Il conforte également les convictions personnelles de Michel Martelly, duvaliériste dès son entrée dans l’âge adulte et admirateur inconditionnel du corps de tortionnaires des Léopards, entité spécialisée des FAd’H (Forces armées d’Haïti) mise sur pied par la CIA durant le « règne » du nazillon Jean Claude Duvalier et dans lequel Michel Martelly a séjourné quelques mois… La justice devra un jour établir la véracité des faits, allégués par la clameur publique, quant à la participation personnelle de Michel Martelly aux côtés du criminel putschiste Michel François à des massacres de la population civile dans les bidonvilles durant le sanglant coup d’État de 1991…

L’actuel Exécutif néo-duvaliériste Martelly-Lamothe, en affichant offensivement « trois présidents pour un [même] message d'unité », entend donc faire du 1er janvier 2014, date de la commémoration des 210 ans de l’indépendance du pays, une « importante journée placée sous le signe de l’unité » et de la « réconciliation nationale ». Il y a là manifestement tromperie, outrage, falsification de l’Histoire et manifestation provocatrice de l’impunité qui est, elle aussi, au coeur de ce pouvoir anti-populaire cousu de scandales, de crimes et de corruption.
mjdi-mouvement-duvalieriste
Réconciliation implique mettre le bourreau en face de la victime

Dans la langue du Droit, pour qu’il y ait véritablement réconciliation, il faut qu’il y ait deux personnes : le bourreau qui reconnaît ses crimes et la victime à laquelle le Droit et la morale accordent reconnaissance, justice et réparation. Tel n’est pas le cas aujourd’hui en Haïti. Les bourreaux et les mercenaires criminalisés de la dictature duvaliériste (Jean Claude Duvalier, Prosper Avril, Michel François, Mme Max Adolphe, et tous les autres…) ont pignon sur rue, circulent librement, jouissent en toute impunité de leurs crimes et de leurs richesses volées à la nation haïtienne. Pire : l’association de saltimbanques du régime Martelly/Lamothe, par le truchement du magouilleux petit avocat Pierre-Richard Casimir, faussaire et dénonciateur de « kamoken » propulsé au poste de « ministre » des Affaires étrangères pour services rendus dans une sombre affaire de faux papiers et autres bassesses, a même accordé un passeport diplomatique au dictateur déchu. Avec les saltimbanques Martelly/Lamothe, le nazillon Jean Claude Duvalier dispose ainsi de tous les privilèges, y compris une pension, dont bénéficient les anciens chefs d’État, payés à même le trésor public haïtien, ce trésor public qui a massivement été pillé par la fratrie duvaliériste. Et Jean Claude Duvalier, narguant avec condescendance les victimes de la dictature duvaliériste, s’est même accordé l’an dernier le « privilège » d’être le « parrain » (au sens sicilien et haïtien du terme) d’une promotion sortante de l’École de droit des Gonaïves…

Dans un pays, Haïti, où règne l’impunité sous toutes ses hallucinantes et sanguinolentes formes, nous sommes en présence du retour à visage découvert du duvaliérisme au pouvoir d’État avec la participation éhontée, provocatrice, du nazillon Jean Claude Duvalier –invité de Michel Martelly--, aux cérémonies officielles du Jour de l’Indépendance aux Gonaïves le 1er janvier 2014. Pareille mascarade politique, pareille provocation constituent une insulte à la mémoire de nos Aïeux, à la mémoire des Pères fondateurs de la patrie et de tous les sacrifiés qui ont irrigué de leur sang la conquête de la liberté. C’est également une insulte à la mémoire de tous ceux qui ont combattu la terreur liberticide des Duvalier. Par cette présence à la tribune officielle de la célébration du Jour de l’Indépendance d’Haïti, Jean-Claude Duvalier, tous ses collègues tortionnaires ainsi que ses petits soldats en la personne de Michel Martelly et de Laurent Lamothe, se moquent éperdument de tous les sacrifiés du système duvaliériste, des valeurs chères à la fondation de la Patrie : liberté, égalité et fraternité. Faut-il rappeler que durant les 29 années de la dictature duvaliériste, le père et le fils ont cherché à transformer tous les Haïtiens en esclaves duvaliéristes, esclaves de la pensée unique à l’instar des tontons macoutes et d’autres serviteurs zélés de la dictature ? Faut-il rappeler que durant les 29 années de la dictature duvaliériste, penser la liberté, écrire le mot Droit et imaginer un pays où tous les Haïtiens seraient égaux devant la loi étaient tous des actes passibles de torture, d’exil et d’assassinat pour des milliers de jeunes Haïtiens aspirant à la liberté et à l’ensemble de nos droits citoyens ?

Dans ce cadre analytique en phase avec la réalité observable, ce n’est pas par hasard que toutes les sphères et appareils d’État, les cabinets ministériels, soient infestés d’autant de mercenaires duvaliéristes recyclés portant le brassard rose du martellysme ; ce n’est pas par hasard qu’autant de fils et de filles de tontons-macoutes connus et autres fiyèt lalo (femmes tontons macoutes) soient installés, avec leur brassard rose martellien, aux postes dirigeants des institutions d’État… Le plus représentatif de ces incompétents mercenaires portant le brassard rose du martellysme n’est nul autre que Nicolas Duvalier, le fils du nazillon Jean Claude Duvalier, propulsé « conseiller politique spécial » au cabinet de Michel Martelly… Ainsi, Michel Martelly et Laurent Lamothe affichent-t-il sans réserve leur filiation duvaliériste, assurés du soutien indéfectible des grandes démocraties « amies » qui n’ont jamais hésité à appuyer les dictateurs dans des pays du Tiers Monde au service des intérêts de la haute finance occidentale.

Au jour d’aujourd’hui, le procès du nazillon Jean Claude Duvalier traîne en longueur, les trois juges de la Cour d’appel instruisant son procès font durer la danse macabre de l’impunité en ne rendant aucune décision… À contre-courant de la sous-culture de l’amnésie et du silence, plus de trente victimes, des plaignants, ont officiellement et courageusement porté plainte contre le nazillon Jean Claude Duvalier pour arrestation arbitraire, séquestration, violences psychologiques et tortures : ces victimes n’ont pas jusqu’à ce jour obtenu justice et réparation. Alors, quelle est donc la couleur et l’orientation de la justice aujourd’hui en Haïti ? Sera-t-elle rose « tèt kale » avec pour emblème le drapeau noir et rouge et la pintade de François Duvalier ? Le système judiciaire haïtien, longtemps dompté, vassalisé et corrompu par la dictature duvaliériste et par les pouvoirs de l’après 1986, saura-t-il rendre justice, en toute indépendance, aux victimes de la terreur liberticide et kleptocrate des Duvalier ? L’avenir le dira…

À l’aune et sous le manteau de l’impunité, et avec la complicité active de l’actuel Exécutif néo-duvaliériste Martelly-Lamothe, ce sont les bourreaux d’hier, investissant à visière levée les commandes du pouvoir politique qui veulent, aujourd’hui, imposer une prétendue et hideuse « réconciliation » ou une « amnistie-amnésie » par-delà leurs crimes impunis alors que les victimes de la dictature duvaliériste réclament justice. À l’aune et sous le manteau de l’impunité, il s’agit pour les bourreaux duvaliéristes de se décerner une « auto-amnistie » et de l’imposer à la nation sans aucune considération pour les victimes, leur déniant une nouvelle fois l’ensemble de leurs droits citoyens, et très précisément leur droit à la justice et à la réparation.

Il faut le dire haut et fort sur toutes les tribunes nationales et internationales : LES DIZAINES DE MILLIERS DE VICTIMES DE LA DICTATURE DUVALIÉRISTE N’ONT PAS JUSQU’ICI OBTENU JUSTICE ET RÉPARATION, ce droit à la justice et à la réparation qui aurait pu de manière légale et morale justifier l’ouverture d’un processus d’unité dans la réconciliation nationale. Il est donc immoral et illégal de prêcher l’« unité de la famille haïtienne » (slogan des duvaliéristes regroupés au sein du mercenaire et hétéroclite PUN, Parti de l’unité nationale) ; il est inconcevable et illégal de réclamer la réconciliation nationale en dehors d’un processus d’attribution de la justice et des réparations qui doivent s’ensuivre.

Plus près de nous, de l’Amérique latine sœur qui a connu son lot de dictatures sanguinaires semblables à celle des Duvalier, nous pouvons tirer maints enseignements de la société civile. L’avocate Gilberte Deboisvieux[2], ancienne responsable de l'Amérique centrale à la Fédération internationale des droits de l'homme (FIDH), explique la raison de cette vague de lois d’amnistie sur le continent sud-américain en ces termes :

« Pourquoi une loi d'amnistie ? Il ne faut pas se leurrer, la plupart du temps, les nouveaux gouvernements, même élus, issus des grands conflits sanglants ont des liens puissants d'intérêts ou de parentés avec les dictateurs ou les tortionnaires d'hier. Ils sont de la même catégorie économique, la même origine sociale. Ils ont fréquenté les mêmes écoles. Lorsqu'il est question de réconciliation nationale, c'est d'une réconciliation entre eux et leurs pairs qu'il s'agit. »

En un semblable et rigoureux écho, dans un discours prononcé par Benjamin Cuellar, directeur de l'Institut des droits de l'homme de l'université centraméricaine (IDHUCA) devant le XIIIème Congrès de la Fédération latino-américaine d'associations de parents de détenus et disparus (Fedefam), qui s'est tenu à l'automne 1995 à San Salvador, ce spécialiste des droits de l’homme déclarait, au creux de son intervention intitulée «Amnésie ou amnisties ?[3] », dans le passage « Amnistie ou conspiration du silence », que

« Toutes les lois d'impunité de notre Amérique latine ont été caractérisées, dans une plus ou moins grande mesure, par leurs tentatives pour dissimuler les crimes du terrorisme commandité par l'Etat. Ces lois ont automatiquement bénéficié aux agents du gouvernement, qui ont été dispensés de reconnaître quelque sorte de culpabilité que ce soit. Ces lois ont couvert un domaine très large, et ont servi à interdire ou à suspendre toute enquête, et de surcroît éliminent la possibilité d'action civile individuelle ou gouvernementale. Ainsi, selon Louis Joinet, « le pouvoir d'amnistie ne se contente pas de s'assurer, par exemple, que les tortionnaires bénéficient de l'impunité criminelle, mais cherche aussi à organiser la conspiration du silence qui empêche toute possibilité pour les victimes d'obtenir les réparations matérielles ­ ou même morales ­ auxquelles elles pourraient aspirer selon la loi commune. Le but n'est pas tant d'éviter un châtiment civil, comme le paiement possible d'indemnités compensatrices, mais bien de supprimer la possibilité d'une enquête qui pourrait conduire à un procès civil public, ce qui confirme encore une fois que la publicité est la sanction la plus redoutée par les auteurs d'attaques sérieuses contre la condition humaine. »

Et élaborant davantage sa pensée analytique, Benjamin Cuellar précisait, dans la même intervention et au chapitre « S'engager pour la vérité », que

« Les méthodes « faciles » et « confortables » pour oublier ce que les assassins ont essayé de nous faire accepter, sont inadéquates pour arrêter la juste recherche d'une justice véritable fondée sur la vérité. Les horreurs ne peuvent pas être passées sous silence et leurs auteurs ne doivent pas être protégés par l'anonymat, déchargés de toute culpabilité, leur participation demeurant inconnue : cela seul peut suffire à miner l'essence même d'une coexistence sociale qui respecte véritablement la dignité humaine. En vérité, nous avons là sans aucun doute un problème social qui va au delà de la douleur individuelle, et c'est comme tel qu'il doit être envisagé.»

Qu’en conclure ? La lutte de la société civile haïtienne contre l’impunité et pour la justice, aujourd’hui, est un devoir de mémoire, un combat contre l’amnésie programmée, entretenue et banalisée dans la totalité du corps social haïtien carnavalisé sous la houlette du martellisme néo-duvaliériste, dans un pays en perte de repères citoyens et déstructuré. Dans l’obligation de confronter l'authentique au faux, la raison au non-sens, la société civile haïtienne doit mener un incontournable combat, la lutte contre l’impunité adossée à une redéfinition historique de la citoyenneté haïtienne qui s’inscrit à contre-courant du populisme d’extrême droite martellien et contre le retour programmé du duvaliérisme en Haïti sous le manteau impunitaire de la « réconciliation nationale ». La société civile doit aujourd’hui plus que jamais, comme nous l’enseigne à point nommé le célèbre philosophe Stéphane Hessel[4], s’indigner et se mobiliser, contrer le funeste et criminel retour au pouvoir du duvaliérisme en Haïti, retour programmé sous le manteau verbeux et démagogique de la « réconciliation nationale », de « l’unité nationale », de « l’amnistie-amnésie », des leurres préfabriqués pour laisser libre la voie aux tortionnaires, aux voleurs et autres nostalgiques de la dictature soucieux de jouir des fruits de leurs crimes et de les reproduire en toute impunité.

Depuis Port-au-Prince, et sur Facebook, le citoyen Stephen William Phelps, le 2 janvier 2014, exprime courageusement et publiquement son indignation en ces termes : « Rendez-moi fou ou sage… C’est intolérable que Jean Claude Duvalier soit sur cette tribune officielle sans qu’il ait répondu des actes horribles et inhumains commis dans ce pays lors de sa présidence à vie. NON ! NON ! ET NON À L’IMPUNITÉ ! Non à l’altération du devoir de mémoire ! »

http://www.anarkismo.net/article/26620
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Re: Haïti

Messagede bipbip » 27 Avr 2014, 10:13

Haïti : «L’aide internationale n’est qu’un vaste mensonge»

L’étude du sociologue haïtien Franck Seguy démontre que l’«aide internationale» à Haïti n’est qu’un vaste mensonge. «Le pays est en voie d’être recolonisé par le capital transnational». «Personne n’a aidé Haïti. C’est Haïti qui est en train d’aider le monde», a déclaré au Periodico de Unicamp Franck Seguy. Ce dernier vient de défendre sa thèse de doctorat intitulée: «La catastrophe de 2010, l’Internationale communautaire et la recolonisation d’Haïti». Une thèse effectuée sous la direction du professeur Ricardo Antunes à l’Institut de philosophie et de sciences humaines de l’UNICAMP (Université d’Etat de Campinas, Brésil, une ville qui se situe à 90 kilomètres de São Paulo).

... http://alencontre.org/ameriques/amelat/ ... songe.html
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Re: Haïti

Messagede bipbip » 27 Juin 2014, 11:06

Appel à mobilisation juin – octobre 2014

Haiti : 10 années d’occupation - Ça suffit ! Retrait des troupes MAINTENANT et dehors la MINUSTAH !

Une quinzaine d’organisations latino-américaines, qui doit être rejointe par d’autres, lance une campagne de mobilisation entre le 1er juin et le 15 octobre 2014 pour exiger le retrait immédiat des soldats onusiens en Haïti à l’issue de « 10 années d’occupation ».

À la suite de la chute du président Jean-Bertrand Aristide le 29 février 2004 (qualifiée de "coup d’État"), la Mission des nations unies pour la stabilisation en Haïti (Minustah) a été installée en « occupation militaire d’Haïti » dans l’intérêt des puissances occidentales dont les États-Unis, la France et le Canada, soutiennent les organisations.

L’appel à la mobilisation est lancé aussi pour « mettre fin à l’impunité des troupes » et « exiger que l’ONU reconnaisse sa responsabilité dans les crimes commis pour que les victimes trouvent justice et réparation ».

« Le peuple haïtien ne mérite pas des troupes mais notre solidarité », écrivent les organisations initiatrices de ce mouvement dont la Plateforme inter-américaine des droits humains, démocratie et développement (Pidhdd), la Centrale des travailleurs argentins (Cta).

Des structures haïtiennes telles la Plateforme haïtienne de plaidoyer pour un développement alternatif (Papda) et la Plateforme des organisations haïtiennes des droits humains (Pohdh) participent à cet appel à « l’Amérique et au monde entier, aux mouvements et organisations populaires à s’unir dans le cadre de cette grande campagne » pour mettre fin à la Minustah en Haïti.

« Dans chacun de nos pays et dans les principaux espaces d’intégration régionale, Haïti doit entendre notre voix », martèlent les organisateurs.

Ce n’est pas à cette quinzaine d’organisations de pays d’Amérique latine qu’on fera croire que la Minustah est une mission humanitaire.

« Sous le prétexte de stabiliser le pays, l’objectif véritable de la Minustah est d’éviter que le peuple haïtien exerce sa souveraineté nationale et son droit à l’autodétermination. Elle sert de plus à essayer de nouvelles formes d’impérialisme et de contrôle social (…) », affirment les entités.

Situation de grave crise politique et institutionnelle accompagnée d’une nette régression de la démocratie, répression violente et systématique des manifestations populaires, attaques contre les dirigeants de l’opposition, soutien à la manipulation grossière des processus électoraux et institutionnels et la libre entrée des capitaux transnationaux pour contrôler les espaces stratégiques de l’économie sont les résultats de ces 10 ans d’« occupation ».

À ce bilan négatif de la Minustah, les organisations rajoutent l’épidémie du choléra introduite en Haïti – selon plusieurs études – par les casques bleus népalais et qui a couté la vie à plus de 8 mille Haïtiennes et Haïtiens.

http://www.alterpresse.org/spip.php?art ... 5Hl6NdDuxV

http://cadtm.org/Appel-a-moblisation-10-annees-d
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Re: Haïti

Messagede Pïérô » 28 Déc 2014, 02:19

Haïti-Minustah : Retrait complet et immédiat des troupes.

Environ une vingtaine d’organisations sud-américaines continuent d’appeler au retrait complet et immédiat des troupes de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (Minustah).

En octobre 2014, le conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies (Onu) a approuvé un mandat d’un an supplémentaire (jusqu’en octobre 2015) au profit de la Minustah.

Pourtant, « la crise politique et sociale, que connaît actuellement le peuple haïtien, nie tous les arguments invoqués pour justifier le maintien de sa présence », soulignent ces organisations sud-américaines signataires de la déclaration du 15 décembre 2014.

Les pays pourvoyeurs de troupes ainsi que les Etats-Unis d’Amérque, le Canada et la France ne feraient qu’asseoir leur ingérence dans les affaires politiques haïtiennes.

« Les évidences se multiplient, au quotidien, que la Minustah laisse à ces pays le champ libre pour se concentrer sur l’occupation politique et économique », qui passe par « l’exploration pétrolière et minière, l’expansion du tourisme de luxe, l’agro-industrie d’exportation et les zones franches ».

2015 ramènera les 100 ans de la première occupation américaine d’Haïti.

http://www.cnt-so.org/Haiti-Minustah-Retrait-complet-et
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Re: Haïti

Messagede L . Chopo » 01 Mar 2015, 17:14

Haïti. "marche patriotique" et compétitivité

" A BAS LES PRATIQUES RACISTES QUI SÉVISSENT EN RÉPUBLIQUE DOMINICAINE À PARTIR DE L’IDÉOLOGIE RÉACTIONNAIRE DES DOMINANTS DE TOUT GENRE !

A BAS LES PRATIQUES CONJOINTES TOUT AUSSI COUPABLES DES DOMINANTS HAÏTIENS ET DE LEUR ÉTAT RÉACTIONNAIRE !

A BAS L’UNITÉ NATIONALE HYPOCRITE ET MYSTIFICATRICE !
VIVE LA LUTTE AUTONOME DES PEUPLES HAÏTIENS ET DOMINICAINS UNIS POUR LEURS INTÉRÊTS DE PEUPLE !
"


Lire l'article de Batay Ouvriye (mouvement haïtien de lutte ouvrière) et documents, relayés sur :
http://www.cnt-so.org/Haiti-marche-patriotique-et

.
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http://www.cnt-so.org


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Re: Haïti

Messagede Pïérô » 09 Mar 2015, 02:35

Coupeurs de canne Haïtiens en République dominicaine

Vers la fin des années 1970, les gouvernements dominicains et haïtiens ont signé un accord qui permet de faire appel à la main-d’œuvre haïtienne pour la récolte de la canne à sucre. Le texte du contrat pour l’importation de travailleurs agricoles ne parle pas d’achat, mais l’article 10 du marché pour la récolte de 78-79 stipule que le "Conseil étatique du sucre" s’engage " à payer au gouvernement haïtien la somme de un million deux cent vingt cinq mille dollars, en monnaie américaine (…) pour couvrir les frais engendrés par le recrutement de 15 000 ouvriers agricoles haïtiens et leur transport des centres de recrutement au poste frontière de Malpasse "…

En 2015, la pratique continue…

http://www.autrefutur.net/Coupeurs-de-canne-Haitiens-en
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Re: Haïti

Messagede L . Chopo » 20 Mar 2015, 21:51

Actions du Syndicat des Travailleurs Coupeurs de Canne en République Dominicaine

Compte rendu des activités de l’Unión de Trabajadores Cañeros de la República Dominicana (Syndicat des Travailleurs Coupeurs de Canne en République Dominicaine). Un sit-in a été soutennu devant le palais national depuis le 25 février passé. Une marche qui, comme prévue, a été réalisée le mercredi 18 mars de cette semaine.

Il faut dire que cette dernière, sous prétexte de gêner la circulation, a été d’abord à nouveau interdite par le ministre de l’intérieur et de la police, M. José Ramón Fadul Fadul. Mais quelle marche ne gêne pas la circulation ? C’est qu’en ce cas bien précis, les relations tumultueuses entre les deux pays à l’encontre des travailleurs, pose une toile de fond complexe et controversée. Pendant qu’en même temps, la démocratie bourgeoise, comme partout dans le monde, montre son vrai visage de dictature permanente à l’encontre des peuples, des travailleurs et de la classe ouvrière en particulier, que sont les coupeurs de canne en République Dominicaine... La manifestation avait donc peu de chance d’aboutir.
C’était pourtant sans compter sur la détermination de nos frères, et leur intelligence. En effet, par un un chemin détourné non prévu où les forces répressives ne les attendaient pas, la masse mobilisée réussi à submerger les rues et avenues parallèles, jusqu’aux devants du palais national où les attendaient le contingent du sit-in
“ Décret de pension et Augmentation au double de son montant, Assurance médicale, Augmentation des salaires en cours, Fabrication et réparation de leur logement ” sont leurs principales revendications, dont, toujours selon leur compte-rendu, ils sont proches d’obtenir les deux premières.

Cette marche réalisée à Santo Dominigo, était également accompagnée de mobilisations à la province la Romana, à celle de San Pedro de Marcoris, ainsi qu’à Bayaguana, des provinces de Monte Plata et Barahona.
Ces activités qui en fait font face concrètement au racisme et à la discrimination de classe à l’encontre des travailleurs haïtiens en république voisine, représente, toujours d’après les responsables du syndicat, “...le mouvement social de plus grande capacité convocatrice...” !! Comme nous le disions aux précédentes communications sur le sujet : ne serait-ce pas ces travailleurs qui représenteraient le meilleur rempart de l’intégrité du peuple haïtien face au racisme, à l’exploitation et à la discrimination orchestrés par les dominants des deux pays ?


Photos et documents sur :http://www.cnt-so.org/Actions-du-Syndicat-des

.
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http://www.cnt-so.org


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Re: Haïti

Messagede bipbip » 30 Avr 2015, 17:53

1er mai
les ouvriers vont marcher le 1er mai pour exiger de meilleures conditions de travail

La Plateforme des Syndicats des Usines textiles (PLASIT) a annoncé l’organisation de deux marches pacifiques, à Port-au-Prince et à Ouanaminthe, à l’occasion de la célébration de la journée du travail, le 1er mai. Les syndicalistes entendent, par ce mouvement, pousser les autorités à fixer le salaire des ouvriers du secteur textile à 500 gourdes et de forcer les patrons à créer de meilleures conditions de travail dans les usines.

« Le premier mai n’est pas un jour de célébration, mais plutôt la commémoration de la bataille de la classe ouvrière pour réduire la durée de la journée de travail à 8 heures », a indiqué porte-parole de Plasit, Télémaque Pierre, déplorant le fait que le jour du travail en Haïti est accaparé par les bourgeois et l’Etat haïtien qui les supporte.

Les syndicalistes ont profité pour exiger la réintégration de 10 membres du comité exécutif du syndicat SYNOTHAG à la GMC qui, disent-ils, ont été révoqués arbitrairement.

PLASIT a annoncé deux marches pacifiques à Port-au –Prince et à Ouanaminthe pour exiger de meilleures conditions de travail, un ajustement de salaire, une reforme dans le système de sécurité sociale dans le pays etc.

L’organisation invite les autorités à fixer, dans le secteur textile, à 500 gourdes le salaire minimum qui doit être rétroactif à partir du mois octobre 2014.

http://www.hpnhaiti.com/site/index.php? ... &Itemid=14
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Re: Haïti

Messagede bipbip » 15 Déc 2015, 09:03

Haïti: plus de 200 000 enfants exploités comme domestiques

Plus de 200 000 enfants haïtiens de moins de 15 ans, séparés de leurs parents biologiques, travaillent dans des conditions inacceptables révèle une étude menée par une vingtaine d'organisations nationales et internationales sous la direction du ministère des Affaires sociales.

... http://www.lapresse.ca/international/am ... tiques.php
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Re: Haïti

Messagede bipbip » 10 Jan 2016, 16:44

Haïti L’année 2015 a été marquée par de très grosses secousses sociales

Le ministre de l’Économie et des Finances fait le point (à sa façon).
Malgré la gloriole du discours, c’est la ré-activation à haut niveau du mouvement de la classe ouvrière et des couches populaires qui commence à peser dans les rapports de classe.

... http://www.anti-k.org/2016/01/09/haiti- ... -sociales/
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Re: Haïti

Messagede bipbip » 10 Nov 2016, 11:06

De séismes en ouragans

Haïti, l’imposture humanitaire

Avec près de cinq cents morts dénombrés une semaine après son passage en octobre, l’ouragan Matthew a causé davantage de dégâts en Haïti que dans les autres régions traversées. Le pays le plus pauvre des Caraïbes serait-il condamné à rechuter sans fin en dépit de l’aide reçue ? En réalité, les plans de développement qui ont suivi les précédentes catastrophes l’ont conduit dans une impasse.

... http://www.monde-diplomatique.fr/2016/11/THOMAS/56773
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Re: Haïti

Messagede Lila » 23 Juil 2017, 17:30

Contre leur gré: violence sexuelle et basée sur le genre contre les jeunes en Haïti

Alors qu'elle demeure un sujet tabou en Haïti, cette violence est un problème dont l'impact est aujourd'hui sous-estimé.

En Haïti, le nombre de jeunes, et en particulier les femmes et filles, qui signalent avoir été victimes de violence sexuelle et basée sur le genre (VSGB) est très élevé, notamment à Port-au-Prince, la capitale densément peuplée du pays. La honte que peuvent ressentir les victimes, la stigmatisation qu’elles peuvent subir, sans compter la peur des représailles de la part de leurs agresseurs ou même au sein de leurs communautés, sont autant de facteurs qui enferment les victimes dans le silence.

à lire : https://msf.lu/fr/actualites/toutes-les ... contre-les
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