Krach économique en vue ? (2e partie)

Re: Krach économique en vue ? (2e partie)

Messagede ivo » 12 Juin 2012, 09:28

Plan d'aide aux banques espagnoles , les investisseurs s'impatientent
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Le plan de 100 milliards d'euros décidé samedi pour aider les banques espagnoles ne sauvera pas l'Espagne pour autant. Beaucoup de questions restent sans réponses.


Redonner des moyens aux banques pour financer l'économie réelle et assurer la reprise n'est pas absurde en soi (l'Espagne, quatrième économie de la zone euro, vient de retomber en récession et le chômage touche près de 25% de la population active). Mais il faudra veiller à ce que le serpent ne se morde pas la queue une nouvelle fois. Si le gouvernement renfloue les banques pour que les banques renflouent le gouvernement... cela n'aura servi à rien. L'ancien prix Nobel d'Economie Joseph Stiglitz parle d'ailleurs d'économie " vaudou " qui se cannibalise. Et puis il y a une ambiance de cafouillage. Alors que l'on présentait samedi le sauvetage des banques ibériques sans contreparties, hier la Commission européenne a déclaré que des représentants de Bruxelles iraient finalement à Madrid pour s'assurer de la bonne utilisation des fonds. On a entendu tout et son contraire en l'espace de 48 heures. Pas très sérieux dans le contexte actuel de crise !

Pourquoi cette impression de ''cafouillage'' ?

On est allé un peu vite en besogne pour saluer ce plan d'aide alors que les investisseurs en attendent toujours les modalités. Quelles seront les échéances de l'emprunt offert aux banques espagnoles et, surtout, à quel taux d'intérêt ? Pas plus tard qu'hier, Madrid a emprunté sur les marchés à un taux très élevé compris 6,3 et 6,4%. L'Eurogroupe pourrait prêter à environ 3%. Ca serait mieux mais rien n'est encore formalisé. En réalité, l'un des principaux points d'achoppement est de savoir si c'est le Fonds Européen de Stabilité Financière qui va tenir le rôle de prêteur ou le Mécanisme Européen de Stabilité dont la naissance est prévue début juillet.

Qu'est-ce que cela change exactement ?

Dans l'hypothèse – certes extrême – d'une restructuration de la dette espagnole, le FESF serait logé à la même enseigne que les autres pays prêteurs pour récupérer sa mise. Par contre, si c'est le MES qui sert d'organisme relai, c'est une autre affaire. Les prêts consentis par le Mécanisme Européen de Stabilité seront considérés comme remboursables en priorité au dépend des autres pays créanciers. C'est cela qui inquiète les marchés car les investisseurs seraient servis après le MES. Chercher à protéger les pays européens c'est bien mais les prêteurs hors Europe ne l'entendent pas de cette oreille.

faut il rappeler que ces centaines de milliards viennent de la poche des contribuables ??
voir plus haut ...
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Re: Krach économique en vue ? (2e partie)

Messagede ivo » 12 Juin 2012, 12:12

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Cinq questions sur le plan de sauvetage de l'Espagne
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2012 ... spagne.php
Si les Européens ont décidé de venir à l'aide du système bancaire espagnol, les marchés doutent encore. Ce que l'on sait déjà sur le plan en attendant les détails.

• Ce plan de sauvetage suffira-t-il?

Le chiffre de 100 milliards correspond au calcul des analystes les plus pessimistes. Le FMI mentionne des besoins compris entre 40 et 80 milliards d'euros. Ces estimations, toutefois, manquent de précision. La difficulté consiste à évaluer la dépréciation des actifs immobiliers qui infectent les bilans. C'est uniquement lorsque les banques se retrouvent contre les cordes qu'elles mettent les chiffres sur la table. C'est pourquoi le gouvernement a commandé un audit auprès de deux cabinets. Les conclusions sont attendues pour le 21 juin. Certains analystes, toutefois, craignent que les banques ne soient que «la partie visible de l'iceberg», comme l'explique Josep Maria Gay de Liebana, professeur d'économie financière à l'université de Barcelone. «Notre déficit de 2011 représente 95 milliards d'euros en 2011. Ce n'est pas un déficit ponctuel, mais chronique.» S'il fallait sauver l'économie tout entière, l'UE ne pourrait probablement pas faire face. Selon le journal El Mundo, le ministre de l'Économie, Luis de Guindos, a averti ses homologues samedi dernier. «Si vous voulez contraindre l'Espagne à un plan de sauvetage, préparez 500 milliards, puis 700 milliards pour l'Italie, qui sera la suivante!»

• Les banques françaises sont-elles menacées?

Les grandes banques françaises ne sont pas menacées par le sort de Bankia. À l'exception de Dexia, elles présentent toutes des niveaux de solvabilité et de liquidités confortables. Depuis plusieurs mois, elles ont réduit leurs bilans et leurs engagements sur les pays de la zone euro considérés comme fragiles. Leurs portefeuilles de crédits souffrent du contexte économique et des difficultés traversées par les entreprises et particuliers, mais la proportion des impayés reste sous contrôle. Le taux de créances douteuses des banques françaises ne dépasse pas ainsi 1 % de l'ensemble des crédits contre plus de 8 % en Espagne, où se paie au prix fort l'éclatement de la bulle immobilière. Dans ces conditions, les banques françaises ne souffrent pas de la défiance de leurs clients. Aucune rumeur de retraits aux guichets ne les a atteints. En cas de scénarios extrêmes sur la zone euro, les institutions françaises souffriraient bien sûr des tensions sur les marchés financiers. Elles seraient alors dépendantes d'une action de la BCE.

• Quel sera le rôle de la troïka à Madrid?

L'attribution de l'aide européenne est conditionnée à une refonte du système financier et bancaire espagnol. C'était la condition minimum posée par Berlin au sauve tage. Une troïka d'experts de l'Union européenne, de la BCE et du FMI veillera donc à la mise en œuvre de la restructuration bancaire. «La troïka veillera de très près à ce que le programme soit respecté», affirme Wolfgang Schäuble. Tirant les leçons de la crise du subprime aux États-Unis, il a conseillé à son homologue espagnol des Finances, Luis de Guindos: «Vous devez alimenter les banques espagnoles avec suffisamment de fonds, qu'elles le veuillent ou non!» Les médias allemands jugent que «Schäuble veut tenir l'Espagne en laisse courte». Berlin estime que la «fierté mal placée» de Mariano Rajoy a retardé le sauvetage européen.

• Combien cela coûtera-t-il aux Français?

Le coût pour le contribuable français des sauvetages européens va dépendre de l'ampleur de l'aide accordée à l'Espagne, elle-même dépendante du résultat des deux audits indépendants. Si l'estimation de 100 milliards d'euros se confirme, qui devrait se faire via le Fonds européen de stabilité financière (FESF), la France y contribuera à hauteur de 20 milliards. Cette somme correspond aux garanties apportées par l'État français (quote-part de 21,8 %) si le FESF devait émettre 100 milliards d'euros de dette sur les marchés, soit un coût pour chaque Français de 300 euros. À cela, il faut rajouter le prix du renflouement de la Grèce, de l'Irlande et du Portugal. Différents économistes ont chiffré l'exposition de la France à la Grèce à près de 70 milliards d'euros, via les aides bilatérales, le FESF et les incidences sur la Banque de France, ce qui revient à 1000 euros par personne. Quant au Portugal et à l'Irlande, dont les plans d'aide s'élèvent respectivement à 78 et 85 milliards d'euros, l'engagement de la France dans le cadre du FESF s'élève à 5,7 et 3,8 milliards d'euros, ce qui fait une ardoise supplémentaire individuelle de 150 euros. À condition que ni Lisbonne ni Dublin ne fasse défaut. Cela fait donc un total d'environ 1500 euros pour chaque Français.

• D'où viennent les 100 milliards pour l'Espagne?

Les détails concrets du sauvetage restent à fixer, mais il n'y a aucun doute sur qui cautionnera les 100 milliards d'euros promis à Madrid: ce sont les Trésors nationaux des 14 pays de l'euro encore valides, avec l'Allemagne et la France pour moitié. Sur le papier, il s'agira d'un crédit, avec l'espoir que les banques du royaume, ou, à défaut, les contribuables espagnols repaieront la dette à une échéance qui reste à fixer. La crise pousse à la prudence: les agences financières tordent le nez sur la capacité de Madrid à rembourser et, in fine, la caution européenne pourrait être appelée.

Le FESF, fonds de secours de l'euro, juge ce scénario «très hypothétique». Jusqu'ici, tous les emprunteurs ont réglé leurs échéances - Grèce comprise. Reste que la garantie européenne est «irrévocable et inconditionnelle». Avec ce facteur aggravant que tout État qui trébuche vient rétrécir les rangs. À elle seule, l'Espagne pèse près de 12 % dans l'euro. En théorie, les 100 milliards ne coûteront pas 1 centime au fonds de secours. Ils s'inscrivent sous le plafond fixé en mars: 800 milliards de capacité de prêts. Mais ils diminuent l'enveloppe, déjà entamée à hauteur de 300 milliards. Et ajoutent aux incertitudes sur les moyens de défense de l'euro.

petit calcul tres tres rapide:
1500€ x ~ 500M d'européens = 750 milliards qui passent des contribuables aux banques.
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Les quatre plans d'aide européens et leurs conditions
http://www.lemonde.fr/economie/article/ ... _3234.html
Image
Deux ans que la crise des dettes sévit dans la zone euro. Crise des dettes doublée d'une crise bancaire. Sur quatre pays ayant appelé à l'aide, deux y ont en effet été contraints pour sauver leurs banques : l'Irlande et l'Espagne. Le total de ces plans d'aide représente 643 milliards d'euros à ce jour, secteurs privé et public confondus.
Dernier épisode en date, les ministres des finances de la zone euro ont convenu samedi de prêter jusqu'à 100 milliards d'euros à l'Espagne afin de lui permettre de renflouer ses banques en difficulté. "Le montant du prêt doit couvrir les besoins estimés de capitaux avec une marge de sécurité additionnelle", a assuré l'Eurogroupe dans un communiqué.

Selon plusieurs sources autorisées, les discussions sur le plan d'aide ont été tendues, en particulier concernant l'implication du Fonds monétaire international (FMI), que Madrid entendait limiter au maximum, et qui ne fournit aucun concours financier. Le FMI apportera cependant son aide pour la mise en place et la surveillance de l'assistance financière à l'Espagne ; les institutions européennes, de leur côté, s'assureront que Madrid respecte ses engagements en matière économique et budgétaire.

Flou sur l'origine des fonds dédiés à l'Espagne

Nonobstant, un certain flou persiste sur l'origine des fonds. D'après le communiqué de l'Eurogroupe, les fonds pourront être apportés soit au travers du mécanisme de sauvetage temporaire de la zone euro, le Fonds européen de stabilité financière (FESF), soit au travers du mécanisme permanent, le Mécanisme européen de stabilité (MES), qui devrait être opérationnel le mois prochain. La Finlande a d'ores et déjà prévenu que si les fonds provenaient du FESF, elle exigerait des garanties.

Le plan d'aide ne semble pas assorti de conditions pouvant aggraver les mesures d'austérité ou accentuer les réformes structurelles déjà mises en œuvre par le gouvernement conservateur du premier ministre, Mariano Rajoy. "Les fonds demandés étant destinés à couvrir les besoins du secteur financier, les conditions qui lui sont attachées, comme convenu lors de la réunion de l'Eurogroupe, porteront spécifiquement sur le secteur financier", a souligné Luis de Guindos, le ministre de l'économie.

Si l'Espagne rejoint la Grèce, l'Irlande et le Portugal dans le club des pays ayant bénéficié d'un plan de sauvetage, l'aide financière qui lui est accordée est spécifiquement destinée au secteur financier. Une différence capitale pour le pays, mais aussi pour la zone euro, qui évite ainsi de trop solliciter des fonds de sauvetage qui ne sont pas dimensionnés pour couvrir les besoins de financement d'un pays comme l'Espagne sur plusieurs années, en plus de l'aide additionnelle dont l'Irlande et le Portugal pourraient avoir besoin.

Lire : "L'Espagne, trop grande pour un plan de sauvetage ?"

Dublin veut les mêmes conditions que Madrid

Dans la même configuration que l'Espagne, avec son secteur bancaire également fragilisé par l'immobilier, l'Irlande n'a pourtant pas bénéficié des mêmes conditions. Le pays pourrait demander à se voir accorder rétroactivement le même traitement, selon des sources gouvernementales européennes.

Le gouvernement cherche "à s'assurer un accord plus durable à long terme concernant la dette liée aux banques irlandaises", avait déjà déclaré le vice-premier ministre, Eamon Gilmore, après le référendum en faveur du pacte budgétaire européen début juin.

L'Irlande est le deuxième pays après la Grèce à avoir conclu un plan d'aide international avec l'Union européenne (UE) et le FMI, en novembre 2010. Cette année-là, le déficit public atteint 32 % du PIB, un naufrage consécutif à la bulle immobilière de 2008 qui a dévasté le secteur bancaire de l'île.

L'aide de 85 milliards d'euros (dont 35 milliards pour les banques) est, en ce qui la concerne, assortie de conditions draconiennes. Il s'agit d'une cure de quatre années, composée aux deux tiers par des coupes budgétaires et par un tiers d'une hausse de la fiscalité. Notamment, la TVA est augmentée de 21 % à 22 % en 2013, puis à 23 % en 2014.

L'Irlande s'est pliée à cette discipline budgétaire, et le FMI et l'UE lui ont décerné des satisfécits répétés pour son programme de redressement économique. Mais leur dernière mission, fin avril, a mis en exergue la nécessité de nouvelles mesures pour encourager la croissance. Ils ont accepté que le pays puisse investir une bonne partie du produit des privatisations des banques, plutôt que de consacrer exclusivement cette somme au désendettement du pays.

La facture des banques pour l'Etat s'élève en effet à 63 milliards, selon des estimations, via les nationalisations et les prises de participation, et, de leur côté, les citoyens se lassent des impôts à répétition.

Lire : "Le bon élève irlandais se fatigue de l'austérité" (édition Abonnés)

Le Portugal reçoit 78 milliards

En mai 2011, le Portugal a conclu avec l'UE et le FMI un plan de rigueur et de réformes afin d'assainir ses finances publiques et de relancer l'économie, en contrepartie d'un prêt de 78 milliards d'euros. La "Troïka" (UE-FMI-BCE) des créanciers du Portugal a validé le 1er mars dernier, à l'issue de sa troisième évaluation, la mise en œuvre des mesures de rigueur, comprenant une réduction des salaires des fonctionnaires, des retraites et des prestations sociales, ainsi qu'une hausse généralisée des impôts.

Ce plan doit durer trois ans. Mais le pays devrait connaître cette année une récession d'environ 3,3 % et le chômage dépasse 14 %. Nombre d'analystes jugent que le Portugal aura besoin d'une nouvelle aide internationale, car les taux d'intérêt que lui exigent les investisseurs restent prohibitifs malgré une tendance à la baisse.

Trois des principales banques portugaises ont parallèlement été recapitalisées grâce au plan d'assistance international afin de respecter les exigences de solvabilité édictées par les autorités européennes : Millennium bcp, Banco BPI et le groupe public Caixa Geral de Depositos. Ces contributions représentent 6,65 milliards d'euros.

Contrairement à l'Irlande et à la Grèce, le Portugal ne devrait pas revenir sur les modalités de son plan d'aide, selon Jean-Louis Mourier, économiste d'Aurel BGC, qui argue : "Le Portugal est aujourd'hui le bon élève des plans de soutien. Pourquoi casser cette image ?"

La pression restait cependant forte sur le premier ministre : un éditorial du quotidien économique Jornal de Negocios exprimait l'amertume que ressentent vraisemblablement de nombreux Portugais. "Quelle est la différence entre le fait que la Grèce ait menti sur ses comptes publics et que les banques espagnoles aient menti sur leur bilan ?"

Lire : "Sous assistance internationale, le Portugal joue les bons élèves"

380 milliards d'euros pour la Grèce

L'aide fournie pour éviter à la Grèce, écrasée par le poids de sa dette publique, de sombrer dans la faillite, atteint au total 380 milliards d'euros, à la fois sous forme de prêts, de sommes injectées directement et d'un effacement de dettes.

Dans le détail, deux plans d'aide publique, d'un montant total de 240 milliards d'euros, ont été décidés en deux temps : 110 milliards au moment du lancement du premier plan d'aide, en mai 2010, et 130 milliards supplémentaires en mars 2012. Ces deux plans ont été accompagnés à chaque fois d'un programme draconien d'ajustement budgétaire, sous le contrôle étroit de la "Troïka".

A ces 240 milliards d'euros se sont ajoutés 40 milliards de financements de l'UE et un effacement de 100 milliards d'euros de dette par le secteur privé. Le but est de ramener le taux d'endettement du pays à 120 % en 2020, contre 160 % prévus cette année.

Mais les créanciers d'Athènes ont déjà à plusieurs reprises manifesté leur impatience face à la lenteur des réformes. Notamment en ce qui concerne les rentrées fiscales, la sortie de l'ornière semble difficile : le pays reste englué dans la récession pour la cinquième année consécutive (recul du PIB de 4,7 % attendu par l'UE cette année).

Les principaux partis grecs ont, eux, estimé lundi que leur pays pouvait conclure un meilleur accord avec ses créanciers internationaux, en comparant avec ce que l'Espagne a obtenu pour lui permettre de renflouer ses banques en difficulté.

Lire : "La 'peur de tout perdre' des Grecs" (édition Abonnés)



Sauvetage espagnol : les marchés doutent
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2012 ... outent.php
La Bourse de Madrid a clôturé en baisse. Les investisseurs attendent les détails du plan. Fitch a dégradé de deux crans les notes des banques BBVA et Santander.

Le soulagement aura été de courte durée. Les investisseurs ne semblent pas croire que le plan de sauvetage des banques espagnoles suffise à sortir le pays de ses difficultés. Après avoir ouvert en hausse de 5,9 %, la Bourse de Madrid a clôturé en baisse de 0,56 % ce lundi. Le taux des obligations à dix ans était également sous tension à 6,48 %, lundi en fin de journée.

Plusieurs facteurs sèment le doute sur les marchés. D'abord, le plan manque encore de détails intéressant les investisseurs. On ignore ainsi à quel taux d'intérêt le Fonds européen compte prêter les 100 milliards d'euros aux banques espagnoles. Ensuite, les premières informations montrent que cette opération - que Madrid voulait à tout prix différencier des cas grec, irlandais et portugais - ressemblera bel et bien à un sauvetage d'État.

Interrogé à propos du rôle que jouerait la «troïka», les trois institutions habituelles des plans de sauvetage - Commission européenne, FMI et Banque centrale européenne -, le porte-parole de la commission pour les Affaires économiques a été clair. «Il y aura des visites des fonctionnaires de la Commission et de la BCE. Le FMI fera partie de l'effort de suivi.»«L'État espagnol est le garant, c'est lui qui signera le mémorandum», a-t-il ajouté.

Pour Nicolas Lopez, directeur d'analyses du broker MG Valores, «l'argent sera prêté au Frob (le fonds d'aide aux banques), mais c'est l'État qui assume la responsabilité. Les marchés considèrent quelapression sur la dette publique continue ; les doutes sur la capacité de l'Espagne à payer sa dette ne sont pas dissipés». Entérinant cette imbrication entre la dette publique et celle des banques, l'agence de notation Fitch a baissé la note des deux plus grands établissements du pays, Santander et BBVA, de A à BBB +.

Bankia s'est envolée

L'évolution des principales entreprises à la Bourse de Madrid a suivi les bons espagnols à la trace. Les banques espagnoles ont entraîné l'Ibex, l'indice de la Bourse de Madrid, dans le rouge en fin de journée. La plus gâtée des banques fut celle qui inquiétait le plus les investisseurs: Bankia, la quatrième banque espagnole, qui réclame plus de 20 milliards d'euros de recapitalisation. Son cours s'est envolé de 18 % à l'ouverture pour clôturer la session à + 1,85 %. Ses grandes concurrentes BBVA (inchangé), Santander (- 0,27 %) ou CaixaBank (+ 0,34 %) ont perdu en fin de journée ce qu'elles avaient gagné dans la matinée.

Le gouvernement, pour sa part, affiche sa détermination. Il «maintient son engagement à poursuivre son programme de consolidation fiscale et de réformes structurelles», écrit le ministère de l'Économie. Madrid s'est engagé à faire passer son déficit de 8,9 % du PIB à 5,3 % en 2012 puis 3 % en 2013. La quasi-totalité des observateurs, toutefois, juge ces objectifs irréalistes. La Commission envisage d'accorder un an de délai supplémentaire à l'Espagne pour qu'elle parvienne au chiffre de 3 %.

Pour ne rien arranger, Chypre (0,2 % du PIB de la zone euro), par la voix de son ministre des Finances, a laissé entendre qu'il pourrait à son tour faire appel à l'aide européenne et devenir ainsi le cinquième pays à sauver sur la liste.


Après l'Espagne, l'Italie devient la cible des marchés
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2012 ... arches.php
La Bourse de Milan revient laborieusement à l'équilibre ce mardi après avoir chuté de près de 3% hier. Sous pression, les taux d'emprunt à 10 ans de l'Italie restent au-dessus de la barre des 6%.

Rome

Après l'Espagne, l'Italie? La troisième économie de la zone euro semble être devenue la nouvelle cible des marchés. La Bourse de Milan a chuté lundi de 2,79% affichant la plus mauvaise performance des Bourses européennes. Ce mardi, elle parvient tout juste à retrouver l'équilibre, en hausse de 0,07% à 13.080 points, dans le sillage des autres marchés de la région. Les banques italiennes ont été très attaquées, subissant, par ricochet les nouvelles tensions sur le marché de dette italienne, dont les rendements ont dépassé la barre des 6% à 10 ans. Aujourd'hui encore, ces taux se tendent pour l'ensemble des pays en difficultés. Ils atteignent 6,078% en fin de matinée pour l'Italie.

Le sauvetage espagnol n'aura donc pas été d'une grande aide à l'Italie. Mario Monti, qui fut le premier à se féliciter du sauvetage espagnol ce week-end, avait prévenu que le risque de contagion restait «élevé». Deux phénomènes inquiètent les marchés: la panne de croissance, qui s'est muée en récession, ce qui rend plus difficile le remboursement de la dette colossale de 1900 milliards d'euros; la baisse de popularité de Mario Monti, le premier ministre qui incarnait la réforme en Italie.

«L'Italie a fait ce qu'il fallait pour se sauver au cours des derniers mois», assure le ministre italien de l'Industrie, Corrado Passera, interrogé sur la possibilité de voir Rome solliciter l'aide de ses partenaires européens, comme l'Espagne vient de le faire. En termes de croissance, l'Italie enregistre son résultat le plus noir depuis le premier trimestre 2009: au premier trimestre, le PIB a diminué de 0,8% sur trois mois, et de 1,4% sur un an, a confirmé lundi l'institut de la statistique Istat. Les secteurs les plus affectés sont la construction (-3,2%), l'industrie (-1,6%) et les services (-1%). Seule l'agriculture enregistre 4,9% de croissance.

«Nous sommes toujours dans l'urgence», déclare le gouverneur de la Banque d'Italie, Ignazio Visco, en relevant la persistance de «fortes incertitudes» dans le système monétaire international. Il appelle à renforcer le processus de réformes, en Italie comme en Europe, «pour favoriser la croissance et corriger les déséquilibres structurels publics et privés».

Popularité en baisse

C'est cette voie que le gouvernement entend poursuivre. Mario Monti est conscient des risques que comporterait pour l'Italie l'échec des réformes qu'il a entreprises. Sa popularité est en baisse, même si elle reste encore supérieure à 50%.

Si les Italiens sont de mauvaise humeur, c'est parce que les réformes imposées par la zone euro leur coûtent cher. Il leur faudra payer le 15 juin des impôts locaux en forte hausse: ils rapporteront cette année 21 milliards d'euros, ce qui représente la moitié des sacrifices imposés par le budget.

Cette mauvaise humeur est accrue par un calcul de la Banque d'Italie chiffrant la contribution versée par l'Italie aux pays européens en difficulté à 48,2 milliards d'euros sur trois ans.

En attendant, le calendrier des réformes se poursuit. Fin juin, la commission Enrico Bondi rendra son rapport sur les dépenses publiques. Le gouvernement en attend 2,4 milliards d'euros d'économies cette année.


Le Parlement devrait adopter définitivement avant l'été la réforme sur le droit du travail, la pièce maîtresse du programme du gouvernement avec les libéralisations, la réforme des retraites et la lutte contre la fraude fiscale. Les hypothèses d'élections anticipées à l'automne restent de pures spéculations. Aucun des trois principaux partis n'a intérêt à abréger la législature.



Chypre lance un appel «urgent» à l'aide européenne
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2012 ... peenne.php
Chypre, membre de la zone euro, doit recapitaliser ses banques lourdement lestées de créances grecques.

Cette fois, c'est le ministre des Finances de la République de Chypre, Vassos Shiarly, qui a laissé entendre, lundi, que son pays pourrait faire appel à une aide internationale pour l'aider à recapitaliser ses banques lourdement lestées de créances grecques. «Le problème est urgent. Nous savons que la recapitalisation des banques doit être finalisée avant le 30 juin, et il ne reste plus que quelques jours», a-t-il indiqué à la presse. Le ministre chypriote s'est dit confiant que son gouvernement pourrait obtenir, comme l'Espagne ce week-end, des prêts à des «conditions très favorables».

Il y a tout juste une semaine, un porte-parole de la Commission européenne avait implicitement rejeté l'éventualité d'un plan de secours.
La veille, le gouverneur de la Banque centrale, Panicos Demetriades, avait évoqué dans le Financial Times ses difficultés à recapitaliser la Cyprus Popular Bank, deuxième établissement du pays.

L'ampleur d'un sauvetage de la partie grecque de l'île de Chypre, coupée en deux depuis le conflit de 1974, n'aurait aucune commune mesure avec celui de l'Espagne, quatrième économie de la zone euro. Chypre ne pèse que 0,2% du PIB de l'eurozone. Le petit pays, lourdement endetté et déficitaire, est exclu des marchés financiers depuis un an.

Prêt de 2,5 milliards d'euros de la Russie

Pour respecter les ratios de fonds propres bancaires dictés par l'Europe, il doit trouver avant la fin du mois 1,8 milliard d'euros, soit 10% de son PIB, rien que pour recapitaliser la Cyprus Popular Bank. Les banques chypriotes ont perdu 3 milliards d'euros lors de l'annulation partielle de la dette grecque.

Par ailleurs, Chypre a un peu plus de 2 milliards d'euros de dette à court terme qui arrive à échéance l'année prochaine. La petite République, présidée par le communiste Demetris Christofias depuis 2008, a reçu l'an dernier un prêt de 2,5 milliards d'euros de la Russie. Les hommes d'affaires russes, qui bénéficient d'un traité fiscal bilatéral favorable, ont enregistré sur l'île les holdings par centaines, pour y abriter leurs capitaux.

Lundi, le ministre des Finances a dit ne pas être en mesure de chiffrer le montant total de l'aide qui pourrait être demandée. Les observateurs s'accordent à penser que la question devra être tranchée avant le début de la prochaine présidence tournante de l'Union européenne qui échoit à Nicosie, le 1er juillet.



S&P menace de dégrader la note de l'Inde
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2012 ... l-inde.php
Victime d'un fort ralentissement, la troisième économie d'Asie est déjà la plus mal notée du groupe des «Bric». Une dégradation mettrait à mal son statut d'économie émergente.

De notre correspondante à New Delhi

Pas de répit pour l'économie indienne qui n'en finit pas d'enregistrer de mauvaises nouvelles. Lundi, c'est l'agence de notation Standard & Poor's qui a jeté un pavé dans la mare en laissant entendre qu'elle pourrait dégrader la note de l'Inde en catégorie d'investissement. Une annonce qui a aussitôt plongé la Bourse de Bombay dans le rouge.

Avec un «BBB moins», la troisième économie d'Asie est déjà la plus mal notée du groupe des «Bric», qui comprend également le Brésil, la Russie et la Chine. Ces trois pays connaissent eux aussi un fort ralentissement, mais l'Inde pourrait être le premier d'entre eux à perdre son statut en catégorie d'investissement. En avril, S & P avait déjà placé la note de l'Inde sous perspective négative.

«Le ralentissement de la croissance et les obstacles politiques aux prises de décisions économiques font partie des facteurs qui augmentent le risque de voir l'Inde perdre sa note de catégorie d'investissement», a indiqué lundi S & P dans un rapport. Le PIB indien a enregistré au premier trimestre sa plus faible augmentation en neuf ans à 5,3%. Et S & P de souligner que «l'incapacité (de l'Inde) à libéraliser davantage son économie pourrait réduire son potentiel de croissance à long terme et donc affecter sa note souveraine».

La roupie serait lourdement affectée

Une dégradation serait un sérieux coup dur pour les entreprises indiennes qui auraient bien du mal à obtenir des crédits. Les compagnies d'État, y compris les banques, seraient en effet touchées de plein fouet car elles dépendent étroitement des finances publiques. Dans le même temps, cela découragerait les investisseurs étrangers, déjà très réticents à l'égard de l'Inde. Enfin, la roupie serait lourdement affectée.

La monnaie indienne, qui commençait à très légèrement redresser la tête, a immédiatement replongé après la menace de S & P. Dans la journée, elle a atteint 55,68 roupies pour un dollar. Le 31 mai, elle avait enregistré son plus bas niveau à 56,52 roupies pour un dollar. Si cette tendance se poursuit, le déficit commercial de l'Inde, qui s'est établi à 13,48 milliards de dollars en avril dernier, continuerait de se creuser.



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Crise : les retraits d'argent pourraient être plafonnés
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2012 ... fonnes.php
En cas d'événement extrême, telle une sortie de la Grèce de la zone euro, les dirigeants européens envisagent de limiter les retraits d'argent «au moins en Grèce». Les accords de Schengen pourraient être suspendus.

La sortie de la Grèce de la zone euro n'est plus un tabou depuis plusieurs mois. Le pays jouera son maintien ou son éviction de l'union monétaire lors des élections législatives de dimanche prochain. Pour limiter les répercussions de cette décision au sein de l'Union européenne, des responsables financiers européens discuteraient depuis six semaines, pendant des téléconférences, des plans d'urgence à mettre en place.

Des responsables de l'Union européenne ont indiqué hier à Reuters que plusieurs hypothèses étaient sur la table. Parmi elles, la solution extrême qui consisterait à imposer, au moins en Grèce, des contrôles aux frontières. Les discussions ont porté sur la possibilité de suspendre les accords de Schengen, qui organisent la libre circulation et les contrôles aux frontières dans la majorité des 27 pays de l'UE.

90 millions d'euros sortis des banques françaises

Autre solution d'urgence: le plafonnement des retraits aux distributeurs de billets et des contrôles sur les mouvements de capitaux, «au moins en Grèce». Les retraits massifs se multiplient en Europe, alors que les épargnants s'inquiètent pour leurs économies. D'après les données compilées par Reuters auprès de 120 banques cotées européennes l'an dernier, plus de 120 milliards d'euros ont été sortis de deux banques en Belgique, dont Dexia, en cours de démantèlement. Les banques françaises les plus exposées à la Grèce ont enregistré des retraits de dépôts de 90 millions d'euros, dont 30 millions pour chacune des banques BNP Paribas et Crédit agricole. Trente milliards d'euros ont quitté les coffres des banques italiennes.


Les banques grecques subissent de plein fouet ce mouvement de panique: les cinq plus grandes banques du pays ont enregistré pour 37 milliards d'euros de sorties de dépôts l'an dernier. Les banques helléniques ont perdu 72 milliards d'euros de dépôts depuis le début 2010.

Limiter la fuite des capitaux

Ces retraits se font au profit des banques britanniques, situées en dehors de la zone euro et plutôt exposées aux marchés performants d'Asie, telle que HSBC et Barclays. L'an dernier, plus de 140 milliards d'euros ont été déposés dans quatre grands établissements financiers au Royaume-Uni. Les banques suisses, comme Credit Suisse et UBS, ou même russes, comme Sberbank et VTB, accueillent ces dépôts massivement.


D'où la nécessité d'agir vite en Europe pour limiter les fuites qui risquent de s'accentuer en Espagne et en Italie en cas de sortie de la zone euro de la Grèce. Même si aucune décision concrète n'a pour l'instant abouti, la nécessité de mettre en place ces mesures fait l'unanimité. «Il ne s'agit pas de discussions politiques, il s'agit de discussions entre experts financiers qui doivent se préparer à toute éventualité», a précisé une de ces sources.


>>>>>>>>>>

Banques et assurances vie : les garanties en cas de faillite
http://www.leparticulier.fr/jcms/p1_141 ... e-faillite


vampirisme cararcterisé de la part de la finance et complicité de vampirisme caracterisé de la part de TOUS les politiques .........
perso je qualifie ça sans aucune hesitation de CRIMES CONTRE L'HUMANITE.

AUX GUILLOTINES CITOYENS !!!!!!!!!!


avis perso.
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Re: Krach économique en vue ? (2e partie)

Messagede ivo » 15 Juin 2012, 10:35

Moody's déclasse cinq banques néerlandaises
http://fr.reuters.com/article/frEuroRpt ... 2N20120615
15 juin (Reuters) - Moody's Investors Service a annoncé vendredi avoir abaissé la note de cinq banques néerlandaises, de deux crans pour quatre d'entre elles, l'agence de notation soulignant qu'une sortie de la Grèce de la zone euro entraînerait de nouveaux déclassements.

Ces dégradations de notes accentuent la pression sur les dirigeants européens pour trouver des solutions définitives pour sortir de la crise de la dette de la zone euro, qui risque de changer de dimension si les élections législatives grecques de dimanche ouvrent la voie à une sortie d'Athènes de la zone euro.

Moody's et Fitch ont déclaré la semaine dernière qu'une telle éventualité déclencherait le déclassement de plusieurs pays de la zone euro et une surveillance négative des notes de l'ensemble des membres de l'Union économique et monétaire (UEM).


Le 6 juin, Moody's avait abaissé la note de crédit de six banques allemandes et des trois principales banques autrichiennes au motif qu'elles seraient en situation de risque si la crise de la zone euro venait à s'aggraver.

L'Allemagne, l'Autriche et les Pays-Bas sont tous trois classés "Aaa", la plus haute note possible, par Moody's.

Côté français, l'agence de notation a également déclassé Oddo, de "Baa2" à "Ba1" et BPCE (Banque populaire - Caisse d'épargne), de "Aa3" à "A2". La perspective est stable dans les deux cas.

Moody's a enfin également dégradé les notes de l'établissement belge KBC Bank et de sa maison mère KBC Groupe , perspective stable.

Les banques néerlandaises Rabobank Nederland (désormais à "Aa2", ING ("A2"), ABN Amro ("A2") et LeasePlan ("Baa2") ont vu leur note reculer de deux crans, celle de SNS Bank ("Baa2") n'étant abaissée que d'un seul cran.

La perspective est stable pour tous les établissements, sauf pour ING, qui a toujours une perspective négative attachée à sa note.

"La décision de ce jour reflète l'avis de Moody's selon lequel les banques néerlandaises vont être confrontées à des conditions d'activité difficiles tout au long de 2012, voire au-delà", souligne l'agence de notation.

"Si une sortie de la Grèce devait occuper une place centrale dans les scénarios de Moody's, de nouvelles décisions sur les notes des banques européennes pourraient être nécessaires." (Wayne Cole, Benoit Van Overstraeten pour le service français, édité par Nicolas Delame)



Les banques centrales européennes prêtes à parer une tragédie grecque
http://www.challenges.fr/economie/20120 ... ecque.html
Image

Elles se tiennent prêtes à stabiliser les marchés et à prévenir tout assèchement du crédit si le résultat des élections législatives en Grèce dimanche déclenchent une tempête sur les places financières.

Les banques centrales des principales puissances économiques mondiales se tiennent prêtes à stabiliser les marchés et à prévenir tout assèchement du crédit si le résultat des élections législatives en Grèce dimanche déclenchent une tempête sur les places financières, ont dit à Reuters des sources du G20. Un responsable américain a toutefois ajouté que le scrutin grec ne constituera pas "le signal définitif de ce qui passera ensuite" dans la crise de la dette de la zone euro.

Mais si des tensions de marchés apparaissent à la suite de la coïncidence de trois scrutins organisés ce week-end - aux législatives grecques, il faut ajouter le second tour des françaises et le second tour des présidentielles égyptiennes - les banquiers centraux se tiennent prêts à faire en sorte qu'il y a suffisamment de liquidités en circulation dans le système financier.

"Les banques centrales se préparent à une action coordonnée pour fournir des liquidités", a dit un conseiller haut placé d'un pays du G20.

Juste avant le G20

Une éventuelle décision des banques centrales d'agir interviendrait juste avant un sommet du G20 à Los Cabos, au Mexique, lundi et mardi.

Wall Street a accentué ses gains après l'information d'une action concertée des banques centrales, tout comme l'euro.

Deux responsables de la zone euro ont de leur côté déclaré que les ministres des Finances de la zone euro se concerteront dès dimanche par visioconférence pour débattre du résultat des élections législatives en Grèce susceptibles d'entraîner une sortie du pays de la zone euro.

Le duel s'annonce serré entre la Coalition de la gauche radicale (Syriza) d'Alexis Tsipras et les conservateurs de Nouvelle Démocratie (ND) emmenés par Antonis Samaras lors des législatives grecques de dimanche.

SUR LE MÊME SUJET
» Hollande met en garde les Grecs avant le vote de dimanche
» La Grèce au bord de la faillite



Les trois échéances qui vont décider du sort de la zone euro
http://lexpansion.lexpress.fr/economie/ ... 03188.html
Image
ROME- François Hollande a rencontre le chef du gouvernement italien Mario Monti jeudi 14 juin pour évoquer la crise de la dette en zone euro.
REUTERS/Bertrand Guay/Pool

La crise de la zone euro repart de plus belle. Les marchés sont fébriles dans l'attente du vote en Grèce et des détails du plan de sauvetage des banques espagnoles. Tout doit se jouer d'ici au 28 juin, date du prochain Conseil européen à Bruxelles.

La zone euro aura encore vécu, ce jeudi, une journée chaotique, rendant l'hypothèse de son explosion de plus en plus tangible. Fébrilité des Bourses, sanction des agences de notation, pression des marchés sur les taux longs des dettes, gesticulations contradictoires de ses dirigeants... Cette tension se résume en un mot: l'incertitude. Incertitude sur les résultats du vote en Grèce, sur le plan de sauvetage de l'Espagne et sur les solutions durables à apporter pour sortir de la crise.

En Grèce, J-3 avant un vote crucial

Les Français ne sont pas les seuls à être appelés aux urnes ce dimanche pour élire leurs députés. Les Grecs aussi. Or le scrutin législatif grec est bien plus crucial que le tricolore - dont le seul enjeu est de savoir si le PS disposera ou non d'une majorité absolue à lui tout seul. En campagne électorale depuis deux mois, avec un premier scrutin le 6 mai qui n'a pas permis de nommer un gouvernement, la Grèce inquiète ses partenaires européens qui attendent la formation, le plus tôt possible, d'un exécutif capable de poursuivre le plan de rigueur en contrepartie d'une aide financière. Or à trois jours du scrutin, rien ne permet d'envisager quelle en sera l'issue. La Bourse d'Athènes veut croire à une victoire de la droite Nouvelle-Démocratie, favorable à la poursuite de la feuille de route imposée par la troîka (FMI, UE et BCE).

Mais le parti dirigé par Antonis Samaras est au coude-à-coude avec la coalition de gauche radicale Syriza. Son charismatique leader, Alexis Tsipras - dénommé le Mélenchon grec -, assure qu'il va tout faire pour maintenir le pays dans l'euro. Mais en même temps, il affiche sa volonté de renégocier le plan de rigueur dicté par les créanciers du pays, de mettre un frein aux mesures d'austérité qui ont conduit à l'aggravation de la récession et à l'explosion du chômage. Sauf que les dirigeants européens, au premier rang desquels la chancelière allemande Angela Merkel, ne l'entendent pas de cette oreille: si la Grèce ne poursuit l'assainissement de ses finances publiques, elle ne recevra plus un euro de ses créanciers, et pourrait se trouver à court d'argent - donc en faillite - dès cet été. Le vote de dimanche pourrait donc précipiter la sortie de la Grèce de la zone euro. Cette menace a conduit les ministres des Finances de la zone euro à prévoir une éventuelle conférence téléphonique dès que les résultats des législatives de dimanche en Grèce seront connus.

L'Espagne et l'Italie sous haute tension

Samedi dernier, sous la pression croissante des marchés et après avoir vu sa note de long terme abaissée de trois crans par Fitch, l'Espagne s'est résolue à demander une aide financière à ses partenaires européens pour recapitaliser son système bancaire défaillant. Le montant de cette aide pourra atteindre 100 milliards d'euros. La nouvelle n'a pas rassuré longtemps les marchés. Cette semaine, les taux espagnols sont repartis en forte hausse. Jeudi, ils ont même frôlé les 7%, un record historique depuis la création de la zone euro. Une réaction épidermique à la dégradation de la note du pays la veille par Moody's, mais aussi aux nombreuses zones d'ombres qui entourent le plan d'aide.

De combien les banques espagnoles ont-elles vraiment besoin? L'Espagne a promis de chiffre ce montant d'ici au 21 juin. Madrid attend pour présenter sa demande formelle les résultats des rapports sur son secteur bancaire préparés par deux cabinets d'audit, l'américain Oliver Wyman et l'allemend Roland Berger, qui doivent être connus dans les jours à venir. Le quotidien espagnol ABC, citant un rapport préliminaire des deux cabinets, affirmait jeudi que l'Espagne devrait demander entre 60 et 65 milliards d'euros. Soit moins que l'enveloppe mobilisable. Les détails techniques doivent également être précisés: qui prêtera aux banques espagnoles - la BCE, le FESF ou le MES? - et à quel taux? De ces réponses dépendra la solvabilité financière du pays. Les agences de notation redoutent en effet que ce plan d'aide ne fasse qu'aggraver le déficit et la dette du pays. Le ministre espagnol de l'Economie Luis de Guindos a lancé jeudi un appel "au calme", soulignant "qu'une telle situation n'est pas tenable dans le temps".

L'Italie a subi par ricochet cette pression des marchés. Le pays a vu ses taux longs flamber et dépasser les 6% lors d'une émission de dette très suivie, signe d'un retour de la méfiance des marchés. Le chef du gouvernement Mario Monti devrait, selon Les Echos, annoncer dans les prochains jours de nouvelles coupes budgétaires d'un montant de 25 milliards d'euros. D'ici là, il adoptera vendredi une série de mesures pour relancer la croissance - l'Italie est en récession depuis fin 2011. Selon la presse italienne, l'adoption de ces mesures a donné lieu à des tensions au sein du gouvernement sur leur financement alors que l'exécutif s'est engagé à se rapprocher de l'équilibre budgétaire l'an prochain.

Grandes manoeuvres politiques avant le sommet du 28 juin

Encore un sommet de la dernière chance? Les 28 et 29 juin, les chefs d'Etat et de gouvernement des économies de la zone euro se réuniront à Bruxelles. Au menu: la crise de la dette et les solutions pour en sortir - comme toujours depuis deux ans. C'est le premier Conseil européen du nouveau président français. François Hollande a d'ores et déjà indiqué qu'il voulait un plan en faveur de la croissance. L'Allemagne n'est pas contre, mais Paris et Berlin ne sont pas d'accord sur les remèdes. Angela Merkel estime que ce n'est pas avec de nouvelles dépenses qu'il faut relancer la croissance. La chancelière allemande a réaffirmé son credo ce jeudi devant le Bundestag: la réduction des déficits publics est une condition sine qua non à un retour de la croissance en zone euro, qui passe selon elle par une augmentation de la compétitivité de chacun. Elle souhaite une intégration européenne renforcée, avec à la fois plus de solidarité mais aussi plus de contrôle sur les différents pays.

Face à cette position intransigeante, François Hollande avance ses pions en cherchant des alliés parmi les autres Etats membres de la zone euro. Le chef de l'Etat français a rencontré ce jeudi Mario Monti. Les deux dirigeants ont déclaré, lors d'une conférence de presse, partager l'idée "d'une plus grande attention à la croissance, ce qui ne signifie pas l'abandon ou une attention moindre à la discipline budgétaire". Cette rencontre sera suivie d'un sommet à quatre -auquel se joindront les dirigeants allemand et espagnol, Angela Merkel et Mariano Rajoy- le 22 juin à Rome, avant celui des 28 et 29 juin. Le pire serait qu'il ne ressorte de ce sommet que des déclarations d'intentions - comme souvent-, voire des désaccords. La zone euro en sortirait encore plus affaiblie.
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Re: Krach économique en vue ? (2e partie)

Messagede Flo » 15 Juin 2012, 10:51

Dans "l'éventualité"...hum.

L'UE se prépare à limiter les retraits d'espèces des distributeurs automatiques dans l'éventualité d'une sortie de la Grèce de la zone euro

Reuters rapporte que les officiels européens préparent des plans pour limiter les retraits d'espèces des distributeurs automatiques et mettre en place des contrôles de capitaux aux frontières de la zone euro pour parer au départ éventuel de la Grèce de la zone euro. Selon Reuters, il n’y a pas de certitude concernant la décision de la Grèce, mais les eurocrates ont décidé de se préparer à toute éventualité.

Les Grecs doivent retourner dans l’isoloir le 17 juin prochain et la coalition de gauche radicale, SYRIZA, menée par Alexis Tsipras, est actuellement en tête des sondages. Tsipras a fait savoir que s’il est désigné Premier ministre, il renégocierait l'accord existant avec le FMI et l'UE pour imposer des conditions moins drastiques au plan de sauvetage de la Grèce. Cependant, le FMI et l’UE ont déjà fait savoir qu’ils n’avaient pas l’intention de s’engager dans une renégociation de cet accord. Dans ce contexte, un défaut de la Grèce sur tous ses créanciers et sa sortie de zone euro seraient hautement probables.

A la fin du mois de mai, le ministre belge des Finances, Steve Vanackere, avait déclaré qu’il était de la responsabilité de chaque pays de la zone euro de se préparer pour faire face aux difficultés qui pourraient se poser. L’objectif actuel est d’éviter les fuites de capitaux et de contenir la panique bancaire qui a débuté dans plusieurs pays de la zone euro.

Les membres de l’Eurogroupe ont également évoqué une éventuelle suspension des accords de Schengen, qui permettent la libre circulation des personnes sans que cela nécessite un visa entre les 26 pays de l'UE.

http://www.express.be/business/fr/economy/lue-se-prepare-a-limiter-les-retraits-despeces-des-distributeurs-automatiques-dans-leventualit-dune-sortie-de-la-grce-de-la-zone-euro/169934.htm
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Re: Krach économique en vue ? (2e partie)

Messagede Flo » 17 Juin 2012, 18:12

Les techniques d’évasion des riches sont de plus en plus efficaces


Pour réduire la facture de leurs clients les plus aisés, sur qui plane la menace Hollande, les avocats fiscalistes redoublent d’imagination.

Filer en Suisse ! Affolés par les 75% de taux d’imposition ­promis par François ­Hollande et le dynamitage annoncé des niches ­fiscales, des milliers de contribuables fortunés n’ont plus que cette idée en tête. «Ils sont bien mal informés, car la France est l’un des plus beaux paradis fiscaux d’Europe», s’amuse Olivier Riffaud, un ex de Bercy qui a créé son cabinet d’avocats fiscalistes. Même en cas de victoire du candidat socialiste, ce sorcier de «l’optimisation» garantit un taux d’imposition maximal de 20% à ses clients.

Il fait partie de cette nouvelle vague de fiscalistes de gros calibre qui mènent la vie dure à leur ancienne administration. Début avril, devant la commission d’enquête du Sénat sur l’évasion fiscale, Thierry Nesa, le patron de la DNVSF (la ­Direction nationale de vérification des situations fiscales, qui surveille les très gros revenus et patrimoines), a dénoncé la sophistication croissante des techniques utilisées par les contribuables. Certaines sont parfaitement légales. D’autres sont un peu limites ou s’assimilent carrément à de la fraude. Mais toutes ces recettes donnent d’excellents résultats. A condition, bien sûr, qu’on soit suffisamment riche pour pouvoir en profiter, ce qui n’est pas à la portée du premier cadre supérieur venu ! Dans la plupart des cas, elles font en effet appel à des montages complexes et exigent une mise initiale non négligeable. En voici quelques-unes, donc, puisées dans l’arsenal secret des avocats.

La dissimulation de patrimoine en bien professionnel : Illégal
«On tombe parfois sur des gens d’âge canonique prétendant conserver des responsabilités opérationnelles au sein de la société dont ils sont propriétaires», sourit Thierry Nesa, directeur de la DNVSF. Pour en persuader le fisc, ces roublards présentent des documents signés de leur main, issus de réunions auxquelles ils n’ont manifestement jamais assisté. L’arnaque, qui vise à transformer leur entreprise en «outil de travail» afin de l’exonérer d’ISF, n’est certes pas nouvelle. Mais comme même les hommes de Bercy ont souvent beaucoup de mal à en fournir la preuve, elle continue d’être utilisée à grande échelle par les papys fraudeurs.


Suite : http://www.capital.fr/a-la-une/dossiers/la-verite-sur-les-450.000-riches-de-france-732226/les-techniques-d-evasion-des-riches-sont-de-plus-en-plus-efficaces
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Re: Krach économique en vue ? (2e partie)

Messagede ivo » 18 Juin 2012, 10:18

Pierre Lellouche : "Stop ! En cherchant à isoler l'Allemagne, François Hollande mène la France et l'Europe droit vers le chaos"
Mario Monti décrit une situation plus grave que jamais pour l'Italie et dément mollement que son pays ait besoin lui aussi d'un plan de sauvetage. Le plan de sauvetage des banques espagnoles a échoué et n'a pas empêché Madrid de tomber dans la situation absurde où le niveau de ses taux obligataires l'enferme dans une spirale d'endettement sans issue... Dans ce cadre d'urgence pour la zone euro, que pensez-vous de la gestion, jusqu'ici, du gouvernement de François Hollande et notamment de sa stratégie d'isolement de l'Allemagne ?

Image
Lundi, c'est le début d'une vrai crise systémique en Europe. Crédit Reuters

>>>
http://www.atlantico.fr/decryptage/isol ... 90715.html
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Re: Krach économique en vue ? (2e partie)

Messagede ivo » 19 Juin 2012, 08:48

Le sommet du G20, ou comment sortir de la crise de la zone euro
fr info
Une fois encore, le sommet est dominé par la crise de la zone euro. Pour éviter la contagion, le Fonds monétaire a obtenu encore plus d'argent de la communauté internationale : 456 milliards de dollars.

Image
La directrice générale du FMI, Christine Lagarde, au sommet du G20 © Reuters Andres Stapff

Le communiqué final est déjà écrit - le sommet du G20 ne se termine pourtant qu'aujourd'hui... Mais dans ces grands raouts internationaux il y a finalement assez peu de place à l'improvisation.

Restent tout de même quelques surprises toujours possibles, quelques polémiques aussi : celle lancée cette nuit par David Cameron en est un excellent exemple. L'illustration parfaite des difficultés qui accompagnent l'arrivée au pouvoir de François Hollande - et ses difficiles relations avec ses voisins européens.

Mais l'essentiel est ailleurs. Le sommet du G20 a permis de "recapitaliser" le Fonds monétaire international. Pour éviter une contagion de la crise de la zone euro. A Los Cabos, au Mexique, ce sont une quarantaine de pays, au total (23 Etats membres et ceux de la zone euro), qui ont accepté de mettre la main au portefeuille. 456 milliards d'euros seront débloqués.

Christine Lagarde, la présidente du FMI, s'en est félicité. "Des pays, grands et petits, se sont ralliés à notre appel à l'action, et d'autres pourraient les rejoindre. Je les salue pour leur engagement en faveur du multilatéralisme". Reste que l'essentiel de la somme provient toujours de la zone euro, y compris de pays perçus comme en difficulté, l'Espagne et Chypre. C'est la zone euro qui avait lancé le mouvement, en promettant en décembre 150 milliards d'euros. Les Etats-Unis, eux, restent sur le touche.

Selon le projet de communiqué final du G20, "ces ressources seront mises à disposition de l'ensemble des membres du FMI, et non réservées à une région particulière (...) Cet effort montre l'engagement de la communauté internationale et du G20 pour prendre les mesures nécessaires afin de sauvegarder la stabilité financière mondiale".
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Re: Krach économique en vue ? (2e partie)

Messagede ivo » 19 Juin 2012, 09:11

Le G20 adopte un plan d'action pour relancer la croissance et l'emploi
http://www.lesechos.fr/economie-politiq ... r=AL-4003-[Choix_de_la_redaction]-[Le%20G20%20adopte%20un%20plan%20d'action%20pour%20relancer%20la%20croissance%20et%20l'emploi]
L'Europe qui a été, pour une grande partie, l'objet d'intenses interrogations de la part des autres pays membres du G20 est explicitement mentionnée dans le projet de texte final qui sera publié ce mardi en milieu d'après midi à Los Cabos.

Le message n'est pas nouveau mais il est plus détaillé et plus explicite que par le passé. Face à la menace d'une déstabilisation générale de l'économie mondiale, les chefs d'Etat et de gouvernement du G20 réunis à Los Cabos (Mexique) depuis hier doivent réitérer leur volonté de rétablir une croissance forte, durable et équilibrée. Avec une liste de mesures concrètes et détaillées. Le projet de communiqué que Les Echos se sont procurés fait en effet état d'un travail collectif « pour renforcer la demande et restaurer la confiance dans le but de soutenir la croissance et favoriser la stabilité financière afin de créer des emplois de grande qualité pour l'ensemble de nos concitoyens ». Un plan d'action a été adopté à cet effet et vient compléter le plan d'action de Cannes de novembre dernier. L'Europe qui a été, pour une grande partie, l'objet d'intenses interrogations de la part des autres pays membres du G20 est explicitement mentionnée dans ce projet de texte final qui sera publié ce mardi en milieu d'après midi à Los Cabos.

Recapitaliser les établissements financiers et améliorer les finances publiques

En effet, il est indiqué que « les membres de la zone euro du G20 prendront des mesures de politiques nécessaire pour sauvegarder l'intégrité et la stabilité de la zone, améliorer le fonctionnement de leurs marchés financiers (...) ». Les européens devront également casser la spirale négative qui s'est instaurée entre les banques et les Etats souverains. En clair : recapitaliser les établissements financiers et améliorer les finances publiques. D'une manière générale, les leaders du G20 se montrent satisfaits des mesures prises par les Européens en particulier le plan de recapitalisation des banques en Espagne, l'adoption du traité budgétaire ainsi que les projets d'une meilleure intégration économique et budgétaire devant conduire à une réduction des coûts d'emprunts des Etats. L'établissement le 1er juillet du Mécanisme Européen de Stabilité (MES) financière est salué comme un pas important pour le renforcement du pare-feu financier au niveau régional. Le G20 mentionne encore dans ce projet de texte les instruments destinés à renforcer la croissance au niveau de la zone euro comme une meilleure utilisation des fonds structurels et de cohésion européens, l'activité de prêt de la Banque Européenne d'Investissement, les « project bonds » destinés à financer des travaux d'infrastructure. Et ce de manière rapide. Enfin, le projet de communiqué devait appeler les Européens à coopérer avec le nouveau gouvernement grec dans le but de maintenir le pays au sein de la zone euro.

Encourager la demande interne

Les pays membres du G20 devraient également s'engager à réduire les déséquilibres de leurs finances publiques en tenant compte de l'évolution économique. Le G20 ouvrirait ainsi la voie à une austérité budgétaire moins prononcée si elle devait mettre en danger la croissance d'un pays. D'un autre côté, les pays dégageant d'importants excédents de leur balance courante -un message implicitement destiné à l'Allemagne et à la Chine -sont encouragés à favoriser leur demande interne. Si le paragraphe relatif aux mesures à mettre en oeuvre par les pays européens est relativement détaillé à l'orée de la tenue du Conseil européens des 28 et 29 juin, il n'en demeure pas moins que les autres pays partenaires du G20 doivent également mettre tout en oeuvre pour restaurer une croissance mondiale en cours de ralentissement. La Chine est explicitement appelée à favoriser sa demande interne et à laisser son taux de change flotter plus librement. De leur côté, les Etats-Unis s'engagent à résoudre l'épineux problème budgétaire qu'ils pourraient connaître à la fin de l'année avec la fin des réductions d'impôts instaurée par l'administration Bush. Washington s'est engagé à éviter une contraction budgétaire en 2013 du fait de l'arrêt de ce dispositif fiscal.
Inquiet des mesures protectionnistes qui fleurissent un peu partout dans le monde, les leaders du G20 devraient aussi s'engager, une nouvelle fois, à refuser cette voie. « Nous sommes fermement engagés à l'ouverture du commerce et des investissements, l'expansion des marchés et à résister à toute forme de protectionnisme ». De ce fait, le G20 réaffirme son engagement formulé lors du sommet du G20 de Toronto en juin 2010 de ne pas adopter de nouvelles mesures protectionnistes jusqu'en 2013, 2014 ou 2015 (« Standstill commitment »).
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Re: Krach économique en vue ? (2e partie)

Messagede digger » 19 Juin 2012, 19:04

Je crois qu'il faut remettre les choses dans leur contexte quand on parle de ces sommes à la fois astronomiques, mais ridicules.
456 milliards d'euros représentent des clopinettes et si la situation en demandait 5 000 milliards, ils seraient trouvés.
J'ai des problèmes avec les chiffres, arrivé à un certain nombre de zéro. Mais par exemple le CA de Walmart, c'est 408 214 millions de dollars (en milliards ?) Si l'on prend les 10 plus grosses sociétés US, on arrive à un chiffre de 1 774 665 millions de dollars (en 2010)
Je vous parle d'entreprises et non d'Etat, comme la Chine, le Qatar....
Tout cela ne me parait avoir aucun sens.
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Re: Krach économique en vue ? (2e partie)

Messagede atheus » 19 Juin 2012, 19:27

Ce ne sont que des nombres qui pourrissent au fond d'ordinateurs, on peut rajouter autant de zéro qu'on veut pour s'amuser, mais ces nombres n'ont aucun sens, aucune valeur, c'est bien pour ça que tout ça n'a pas de sens. D'où sort tout cet argent au moment où les caisses sont vides?
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Re: Krach économique en vue ? (2e partie)

Messagede ivo » 19 Juin 2012, 19:53

pas de sens ... en partie.
- rappelons que la crise de 2008, les banques ont été recapitalisées à hauteur de 8 000 milliards sur la planete (estimation perso, on trouve pas les chiffres) >>> ça a beau etre des chiffres dans des ordis ça vient de qque part pour arriver dans des poches à la finale ...
- voir qques posts plus haut. pour l'europe, l'espagne notament, c'est le fesf qui "paye" avec les fonds des contribuables européens !!!
(en gros la dette de nos gosses ...)

donc oui, le flou volontaires des infos nous fait donc penser que c'est du vent, mais c'est bel et bien un transfere de cash à la finale et pas en "notre" faveur, ça comme tant d'autres choses ...
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Re: Krach économique en vue ? (2e partie)

Messagede ivo » 20 Juin 2012, 08:45

La déclaration finale du G20 de Los Cabos
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- Crise de la dette dans la zone euro :
"Face au regain de tensions sur les marchés, les pays de la zone euro membres du G20 prendront toutes les mesures nécessaires pour préserver l'intégrité et la stabilité de la zone, améliorer le fonctionnement des marchés financiers et rompre le cercle vicieux entre les Etats souverains et les banques".

"Nous attendons avec intérêt de voir la zone euro travailler en partenariat avec le prochain gouvernement grec pour s'assurer qu'ils (les Grecs) restent sur le chemin des réformes dans la durée et au sein de la zone euro."

"Nous saluons les actions significatives prises depuis le dernier sommet ëà Cannes en novembreû par la zone euro pour soutenir la croissance, assurer la stabilité financière et promouvoir la responsabilité budgétaire en tant que contribution au cadre du G20 pour une croissance durable et équilibrée."

"Dans ce contexte, nous saluons le plan espagnol de recapitalisation du système bancaire et l'annonce par l'Eurogroupe d'un soutien en faveur de l'autorité espagnole de restructuration financière."

"L'adoption du pacte budgétaire et sa mise en oeuvre progressive, combinées aux politiques de soutien de la croissance, aux réformes structurelles et aux mesures sur la stabilité financière sont des étapes importantes vers une plus grande intégration budgétaire et économique qui conduisent à des coûts d'emprunts viables."

"Nous soutenons pleinement les actions de la zone euro en vue d'avancer sur la voie de la réalisaton de l'union économique et monétaire. En conséquence, nous soutenons le projet d'envisager des étapes concrètes vers une architecture financière plus intégrée, comprenant une supervision bancaire, une recapitalisation, un mécanisme de résolution des faillites et une garantie des dépôts".

- Croissance :
"Les membres du G20 prendront les mesures nécessaires pour renforcer la croissance mondiale et restaurer la confiance."

"Si les conditions économiques devaient se détériorer de façon significative, les pays ayant des marges de manoeuvres budgétaires se tiennent prêts à coordonner et à mettre en oeuvre des actions budgétaires discrétionnaires pour soutenir la demande intérieure, comme il convient."

"Nous saluons les progrès accomplis par les pays avec un excédent important des comptes courants en vue d'augmenter la demande intérieure et les mesures entreprises par les pays au déficit des comptes courants important pour augmenter l'épargne".

- Commerce international :
"Nous nous engageons fermement en faveur de l'ouverture aux échanges et aux investissements, de l'expansion des marchés et de la résistance au protectionnisme sous toutes ses formes, qui sont des conditions nécessaires en vue d'une reprise économique durable, de la création d'emplois et du développement."

"Nous sommes fortement préoccupés par les risques croissants de protectionnisme dans le monde".

- Fonds monétaire international :
"Nous reconnaissons l'importance de filets de sécurité mondiaux et régionaux efficaces. Nous saluons les engagements fermes à accroître les ressources mises à disposition du FMI. C'est le résultat d'un vaste effort de coopération internationale qui inclut un nombre important de pays. Les engagements dépassent 450 milliards de dollars".

- Banques :
"Nous renforcerons la confiance dans nos banques, maintenant l'élan des réformes dans le secteur financier nécessaires pour sauvegarder nos systèmes financiers à moyen terme tout en prenant les mesures adaptées pour protéger les canaux du crédit et l'intégrité des systèmes mondiaux de paiement et de compensation. Des banques saines, avec une capacité à prêter, sont essentielles pour la reprise mondiale".
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Re: Krach économique en vue ? (2e partie)

Messagede digger » 20 Juin 2012, 09:40

Ce ne sont que des nombres qui pourrissent au fond d'ordinateurs, on peut rajouter autant de zéro qu'on veut pour s'amuser, mais ces nombres n'ont aucun sens, aucune valeur, c'est bien pour ça que tout ça n'a pas de sens.


Pas d'ac. Un chiffre d'affaire, c'est produit par des ouvrier(e)s. Ce qui n'a pas de sens, c'est l'énormité des sommes en jeu face au discours du capitalisme "en crise" . C'est le monde ouvrier qui est en crise, pas le capitalisme directement. Les capitaux sont toujours là, toujours plus importants.

D'où sort tout cet argent au moment où les caisses sont vides?


Qui dit que les caisses sont vides ? Elles le sont pour la santé, l'éducation, les retraites...Pas pour recapitaliser les banques.
Et comme dit Ivo, c'est bien d'un énorme transfert de fonds dont il s'agit.
Ce qui n'a aucun sens, c'est ce jeu de Monopoly planétaire alors que la pauvreté est inversement proportionnelle aux sommes d'argent faramineuses qui circulent.
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Re: Krach économique en vue ? (2e partie)

Messagede ivo » 20 Juin 2012, 10:18

un autre exemple

La facture salée de la crise pour la France: 140 milliards d'euros par an
http://www.liberation.fr/depeches/2012/ ... -an_827710
Image

La crise économique et financière a entraîné un manque à gagner de près de 140 milliards d'euros par an pour la France, soit près de 7 points de produit intérieur brut (PIB), a révélé mercredi l'Insee, pour qui la récession en 2009 a été plus profonde encore qu'estimé jusqu'ici.

Selon l'Institut national de la statistique et des études économiques, l'économie française reste durablement affectée par la crise.

Elle "n'a pas commencé à rattraper le +terrain perdu+ pendant la +grande récession+", souligne-t-il dans un "éclairage sur l'évolution de l'économie française depuis la récession de 2009".

D'une manière générale, relève l'Insee, les pertes d'activité enregistrées dans d'autres pays lors de crises financières comparables n'ont "pas (été) rattrapées, même s'il y a des exceptions".

"Deux ans après la sortie de récession, l'économie française retrouve tout juste le niveau d'activité de 2008, la production manufacturière demeurant même inférieure de plus de 5% à son niveau d'avant-crise", souligne-t-il encore.

L'Insee a révisé en outre à la hausse son estimation de "l'ampleur de la récession" constatée en 2009, avec un recul du PIB porté à 3,1% contre 2,7% selon son estimation précédente, "recul historique" sans équivalent depuis la Seconde Guerre mondiale.

A l'inverse, l'estimation "semi-définitive" de la croissance du PIB en 2010 a été relevée à 1,7% contre 1,5% annoncés précédemment, celle de 2011 étant maintenue à 1,7% également.

Le pouvoir d'achat durablement touché

Les sept points de PIB perdus chaque année depuis 2009 représentent "140 milliards d'euros d'activité en moins" soit "mécaniquement" 70 milliards d'euros de recettes fiscales "à l'horizon de deux ou trois ans" qui ont concouru à l'accroissement des déficits publics, a déclaré Eric Dubois, directeur des études et des synthèses économiques.

L'Insee souligne avoir anticipé ce scénario médian dès 2010, envisageant un "retour progressif à un rythme de croissance" normal mais à un niveau inférieur à celui escompté avant la crise. Les deux autres scénarios envisagés à l'époque étaient celui d'un "rattrapage intégral" de la perte de croissance et celui d'un "décrochement durable".

Dans le détail, l'Insee précise que seule l'industrie agroalimentaire a retrouvé fin 2011 son niveau de production d'avant-crise tandis que les autres industries manufacturières (biens d'équipement, matériels de transport et "autres") affichaient une activité inférieure de 5%. Pour la cokéfaction et le raffinage, les conséquences étaient plus lourdes encore avec une production en recul de 22%.

La crise a eu également un impact durable sur le pouvoir d'achat individuel des Français. L'Insee qui l'avait encore annoncé récemment en progression de 0,4% en 2011, a revu sa copie mercredi pour annoncer finalement un recul de 0,1%.

En corollaire, l'évolution de la consommation des ménages, principal moteur de la croissance économique en France, a été "très peu dynamique" en 2011 (+0,3% après 1,4% en 2010) tandis que le taux d'épargne s'est "un peu" redressé (+0,2 point à 16,1%), note encore l'institut.

Celui-ci souligne par ailleurs que le taux de marge des sociétés produisant des biens et services non financiers a atteint fin 2011 son niveau le plus bas depuis 25 ans, en baisse de 1,5 point à 28,6%. Ce recul s'est accompagné d'une "chute" de leur épargne (-11,5%) et d'une "forte baisse" de leur capacité propre de financement (-14,6 points à 67,2%).
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Re: Krach économique en vue ? (2e partie)

Messagede ivo » 17 Juil 2012, 11:47

Italie : 13 banques dégradées par l'agence Moody's
fr info
L'agence d'évaluation financière Moody's Investors Service a dégradé lundi la note de 13 banques italiennes, dont UniCredit et Intesa Sanpaolo, quelques jours après avoir revu à la baisse la notation de la dette de l'Etat italien.

"L'abaissement de la note d'endettement à long terme de l'Italie (de deux crans, ndlr) implique une augmentation du risque que le gouvernement ne soit pas en mesure d'apporter son soutien financier à ses banques en grandes difficultés financières", a précisé l'agence Moody's.
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