>>>>>>>
>>>>>>>>>>>>>
Cinq questions sur le plan de sauvetage de l'Espagnehttp://www.lefigaro.fr/conjoncture/2012 ... spagne.phpSi les Européens ont décidé de venir à l'aide du système bancaire espagnol, les marchés doutent encore. Ce que l'on sait déjà sur le plan en attendant les détails.
• Ce plan de sauvetage suffira-t-il?
Le chiffre de 100 milliards correspond au calcul des analystes les plus pessimistes. Le FMI mentionne des besoins compris entre 40 et 80 milliards d'euros. Ces estimations, toutefois, manquent de précision. La difficulté consiste à évaluer la dépréciation des actifs immobiliers qui infectent les bilans. C'est uniquement lorsque les banques se retrouvent contre les cordes qu'elles mettent les chiffres sur la table. C'est pourquoi le gouvernement a commandé un audit auprès de deux cabinets. Les conclusions sont attendues pour le 21 juin. Certains analystes, toutefois, craignent que les banques ne soient que «la partie visible de l'iceberg», comme l'explique Josep Maria Gay de Liebana, professeur d'économie financière à l'université de Barcelone. «Notre déficit de 2011 représente 95 milliards d'euros en 2011. Ce n'est pas un déficit ponctuel, mais chronique.» S'il fallait sauver l'économie tout entière, l'UE ne pourrait probablement pas faire face. Selon le journal El Mundo, le ministre de l'Économie, Luis de Guindos, a averti ses homologues samedi dernier. «Si vous voulez contraindre l'Espagne à un plan de sauvetage, préparez 500 milliards, puis 700 milliards pour l'Italie, qui sera la suivante!»
• Les banques françaises sont-elles menacées?
Les grandes banques françaises ne sont pas menacées par le sort de Bankia. À l'exception de Dexia, elles présentent toutes des niveaux de solvabilité et de liquidités confortables. Depuis plusieurs mois, elles ont réduit leurs bilans et leurs engagements sur les pays de la zone euro considérés comme fragiles. Leurs portefeuilles de crédits souffrent du contexte économique et des difficultés traversées par les entreprises et particuliers, mais la proportion des impayés reste sous contrôle. Le taux de créances douteuses des banques françaises ne dépasse pas ainsi 1 % de l'ensemble des crédits contre plus de 8 % en Espagne, où se paie au prix fort l'éclatement de la bulle immobilière. Dans ces conditions, les banques françaises ne souffrent pas de la défiance de leurs clients. Aucune rumeur de retraits aux guichets ne les a atteints. En cas de scénarios extrêmes sur la zone euro, les institutions françaises souffriraient bien sûr des tensions sur les marchés financiers. Elles seraient alors dépendantes d'une action de la BCE.
• Quel sera le rôle de la troïka à Madrid?
L'attribution de l'aide européenne est conditionnée à une refonte du système financier et bancaire espagnol. C'était la condition minimum posée par Berlin au sauve tage. Une troïka d'experts de l'Union européenne, de la BCE et du FMI veillera donc à la mise en œuvre de la restructuration bancaire. «La troïka veillera de très près à ce que le programme soit respecté», affirme Wolfgang Schäuble. Tirant les leçons de la crise du subprime aux États-Unis, il a conseillé à son homologue espagnol des Finances, Luis de Guindos: «Vous devez alimenter les banques espagnoles avec suffisamment de fonds, qu'elles le veuillent ou non!» Les médias allemands jugent que «Schäuble veut tenir l'Espagne en laisse courte». Berlin estime que la «fierté mal placée» de Mariano Rajoy a retardé le sauvetage européen.
• Combien cela coûtera-t-il aux Français?
Le coût pour le contribuable français des sauvetages européens va dépendre de l'ampleur de l'aide accordée à l'Espagne, elle-même dépendante du résultat des deux audits indépendants. Si l'estimation de 100 milliards d'euros se confirme, qui devrait se faire via le Fonds européen de stabilité financière (FESF), la France y contribuera à hauteur de 20 milliards. Cette somme correspond aux garanties apportées par l'État français (quote-part de 21,8 %) si le FESF devait émettre 100 milliards d'euros de dette sur les marchés, soit un coût pour chaque Français de 300 euros. À cela, il faut rajouter le prix du renflouement de la Grèce, de l'Irlande et du Portugal. Différents économistes ont chiffré l'exposition de la France à la Grèce à près de 70 milliards d'euros, via les aides bilatérales, le FESF et les incidences sur la Banque de France, ce qui revient à 1000 euros par personne. Quant au Portugal et à l'Irlande, dont les plans d'aide s'élèvent respectivement à 78 et 85 milliards d'euros, l'engagement de la France dans le cadre du FESF s'élève à 5,7 et 3,8 milliards d'euros, ce qui fait une ardoise supplémentaire individuelle de 150 euros. À condition que ni Lisbonne ni Dublin ne fasse défaut. Cela fait donc un total d'environ 1500 euros pour chaque Français.
• D'où viennent les 100 milliards pour l'Espagne?
Les détails concrets du sauvetage restent à fixer, mais il n'y a aucun doute sur qui cautionnera les 100 milliards d'euros promis à Madrid: ce sont les Trésors nationaux des 14 pays de l'euro encore valides, avec l'Allemagne et la France pour moitié. Sur le papier, il s'agira d'un crédit, avec l'espoir que les banques du royaume, ou, à défaut, les contribuables espagnols repaieront la dette à une échéance qui reste à fixer. La crise pousse à la prudence: les agences financières tordent le nez sur la capacité de Madrid à rembourser et, in fine, la caution européenne pourrait être appelée.
Le FESF, fonds de secours de l'euro, juge ce scénario «très hypothétique». Jusqu'ici, tous les emprunteurs ont réglé leurs échéances - Grèce comprise. Reste que la garantie européenne est «irrévocable et inconditionnelle». Avec ce facteur aggravant que tout État qui trébuche vient rétrécir les rangs. À elle seule, l'Espagne pèse près de 12 % dans l'euro. En théorie, les 100 milliards ne coûteront pas 1 centime au fonds de secours. Ils s'inscrivent sous le plafond fixé en mars: 800 milliards de capacité de prêts. Mais ils diminuent l'enveloppe, déjà entamée à hauteur de 300 milliards. Et ajoutent aux incertitudes sur les moyens de défense de l'euro.
petit calcul tres tres rapide:
1500€ x ~ 500M d'européens = 750 milliards qui passent des contribuables aux banques.
....................Les quatre plans d'aide européens et leurs conditionshttp://www.lemonde.fr/economie/article/ ... _3234.htmlDeux ans que la crise des dettes sévit dans la zone euro. Crise des dettes doublée d'une crise bancaire. Sur quatre pays ayant appelé à l'aide, deux y ont en effet été contraints pour sauver leurs banques : l'Irlande et l'Espagne. Le total de ces plans d'aide représente 643 milliards d'euros à ce jour, secteurs privé et public confondus.
Dernier épisode en date, les ministres des finances de la zone euro ont convenu samedi de prêter jusqu'à 100 milliards d'euros à l'Espagne afin de lui permettre de renflouer ses banques en difficulté. "Le montant du prêt doit couvrir les besoins estimés de capitaux avec une marge de sécurité additionnelle", a assuré l'Eurogroupe dans un communiqué.
Selon plusieurs sources autorisées, les discussions sur le plan d'aide ont été tendues, en particulier concernant l'implication du Fonds monétaire international (FMI), que Madrid entendait limiter au maximum, et qui ne fournit aucun concours financier. Le FMI apportera cependant son aide pour la mise en place et la surveillance de l'assistance financière à l'Espagne ; les institutions européennes, de leur côté, s'assureront que Madrid respecte ses engagements en matière économique et budgétaire.
Flou sur l'origine des fonds dédiés à l'Espagne
Nonobstant, un certain flou persiste sur l'origine des fonds. D'après le communiqué de l'Eurogroupe, les fonds pourront être apportés soit au travers du mécanisme de sauvetage temporaire de la zone euro, le Fonds européen de stabilité financière (FESF), soit au travers du mécanisme permanent, le Mécanisme européen de stabilité (MES), qui devrait être opérationnel le mois prochain. La Finlande a d'ores et déjà prévenu que si les fonds provenaient du FESF, elle exigerait des garanties.
Le plan d'aide ne semble pas assorti de conditions pouvant aggraver les mesures d'austérité ou accentuer les réformes structurelles déjà mises en œuvre par le gouvernement conservateur du premier ministre, Mariano Rajoy. "Les fonds demandés étant destinés à couvrir les besoins du secteur financier, les conditions qui lui sont attachées, comme convenu lors de la réunion de l'Eurogroupe, porteront spécifiquement sur le secteur financier", a souligné Luis de Guindos, le ministre de l'économie.
Si l'Espagne rejoint la Grèce, l'Irlande et le Portugal dans le club des pays ayant bénéficié d'un plan de sauvetage, l'aide financière qui lui est accordée est spécifiquement destinée au secteur financier. Une différence capitale pour le pays, mais aussi pour la zone euro, qui évite ainsi de trop solliciter des fonds de sauvetage qui ne sont pas dimensionnés pour couvrir les besoins de financement d'un pays comme l'Espagne sur plusieurs années, en plus de l'aide additionnelle dont l'Irlande et le Portugal pourraient avoir besoin.
Lire : "L'Espagne, trop grande pour un plan de sauvetage ?"
Dublin veut les mêmes conditions que Madrid
Dans la même configuration que l'Espagne, avec son secteur bancaire également fragilisé par l'immobilier, l'Irlande n'a pourtant pas bénéficié des mêmes conditions. Le pays pourrait demander à se voir accorder rétroactivement le même traitement, selon des sources gouvernementales européennes.
Le gouvernement cherche "à s'assurer un accord plus durable à long terme concernant la dette liée aux banques irlandaises", avait déjà déclaré le vice-premier ministre, Eamon Gilmore, après le référendum en faveur du pacte budgétaire européen début juin.
L'Irlande est le deuxième pays après la Grèce à avoir conclu un plan d'aide international avec l'Union européenne (UE) et le FMI, en novembre 2010. Cette année-là, le déficit public atteint 32 % du PIB, un naufrage consécutif à la bulle immobilière de 2008 qui a dévasté le secteur bancaire de l'île.
L'aide de 85 milliards d'euros (dont 35 milliards pour les banques) est, en ce qui la concerne, assortie de conditions draconiennes. Il s'agit d'une cure de quatre années, composée aux deux tiers par des coupes budgétaires et par un tiers d'une hausse de la fiscalité. Notamment, la TVA est augmentée de 21 % à 22 % en 2013, puis à 23 % en 2014.
L'Irlande s'est pliée à cette discipline budgétaire, et le FMI et l'UE lui ont décerné des satisfécits répétés pour son programme de redressement économique. Mais leur dernière mission, fin avril, a mis en exergue la nécessité de nouvelles mesures pour encourager la croissance. Ils ont accepté que le pays puisse investir une bonne partie du produit des privatisations des banques, plutôt que de consacrer exclusivement cette somme au désendettement du pays.
La facture des banques pour l'Etat s'élève en effet à 63 milliards, selon des estimations, via les nationalisations et les prises de participation, et, de leur côté, les citoyens se lassent des impôts à répétition.
Lire : "Le bon élève irlandais se fatigue de l'austérité" (édition Abonnés)
Le Portugal reçoit 78 milliards
En mai 2011, le Portugal a conclu avec l'UE et le FMI un plan de rigueur et de réformes afin d'assainir ses finances publiques et de relancer l'économie, en contrepartie d'un prêt de 78 milliards d'euros. La "Troïka" (UE-FMI-BCE) des créanciers du Portugal a validé le 1er mars dernier, à l'issue de sa troisième évaluation, la mise en œuvre des mesures de rigueur, comprenant une réduction des salaires des fonctionnaires, des retraites et des prestations sociales, ainsi qu'une hausse généralisée des impôts.
Ce plan doit durer trois ans. Mais le pays devrait connaître cette année une récession d'environ 3,3 % et le chômage dépasse 14 %. Nombre d'analystes jugent que le Portugal aura besoin d'une nouvelle aide internationale, car les taux d'intérêt que lui exigent les investisseurs restent prohibitifs malgré une tendance à la baisse.
Trois des principales banques portugaises ont parallèlement été recapitalisées grâce au plan d'assistance international afin de respecter les exigences de solvabilité édictées par les autorités européennes : Millennium bcp, Banco BPI et le groupe public Caixa Geral de Depositos. Ces contributions représentent 6,65 milliards d'euros.
Contrairement à l'Irlande et à la Grèce, le Portugal ne devrait pas revenir sur les modalités de son plan d'aide, selon Jean-Louis Mourier, économiste d'Aurel BGC, qui argue : "Le Portugal est aujourd'hui le bon élève des plans de soutien. Pourquoi casser cette image ?"
La pression restait cependant forte sur le premier ministre : un éditorial du quotidien économique Jornal de Negocios exprimait l'amertume que ressentent vraisemblablement de nombreux Portugais. "Quelle est la différence entre le fait que la Grèce ait menti sur ses comptes publics et que les banques espagnoles aient menti sur leur bilan ?"
Lire : "Sous assistance internationale, le Portugal joue les bons élèves"
380 milliards d'euros pour la Grèce
L'aide fournie pour éviter à la Grèce, écrasée par le poids de sa dette publique, de sombrer dans la faillite, atteint au total 380 milliards d'euros, à la fois sous forme de prêts, de sommes injectées directement et d'un effacement de dettes.
Dans le détail, deux plans d'aide publique, d'un montant total de 240 milliards d'euros, ont été décidés en deux temps : 110 milliards au moment du lancement du premier plan d'aide, en mai 2010, et 130 milliards supplémentaires en mars 2012. Ces deux plans ont été accompagnés à chaque fois d'un programme draconien d'ajustement budgétaire, sous le contrôle étroit de la "Troïka".
A ces 240 milliards d'euros se sont ajoutés 40 milliards de financements de l'UE et un effacement de 100 milliards d'euros de dette par le secteur privé. Le but est de ramener le taux d'endettement du pays à 120 % en 2020, contre 160 % prévus cette année.
Mais les créanciers d'Athènes ont déjà à plusieurs reprises manifesté leur impatience face à la lenteur des réformes. Notamment en ce qui concerne les rentrées fiscales, la sortie de l'ornière semble difficile : le pays reste englué dans la récession pour la cinquième année consécutive (recul du PIB de 4,7 % attendu par l'UE cette année).
Les principaux partis grecs ont, eux, estimé lundi que leur pays pouvait conclure un meilleur accord avec ses créanciers internationaux, en comparant avec ce que l'Espagne a obtenu pour lui permettre de renflouer ses banques en difficulté.
Lire : "La 'peur de tout perdre' des Grecs" (édition Abonnés)
Sauvetage espagnol : les marchés doutenthttp://www.lefigaro.fr/conjoncture/2012 ... outent.phpLa Bourse de Madrid a clôturé en baisse. Les investisseurs attendent les détails du plan. Fitch a dégradé de deux crans les notes des banques BBVA et Santander.
Le soulagement aura été de courte durée. Les investisseurs ne semblent pas croire que le plan de sauvetage des banques espagnoles suffise à sortir le pays de ses difficultés. Après avoir ouvert en hausse de 5,9 %, la Bourse de Madrid a clôturé en baisse de 0,56 % ce lundi. Le taux des obligations à dix ans était également sous tension à 6,48 %, lundi en fin de journée.
Plusieurs facteurs sèment le doute sur les marchés. D'abord, le plan manque encore de détails intéressant les investisseurs. On ignore ainsi à quel taux d'intérêt le Fonds européen compte prêter les 100 milliards d'euros aux banques espagnoles. Ensuite, les premières informations montrent que cette opération - que Madrid voulait à tout prix différencier des cas grec, irlandais et portugais - ressemblera bel et bien à un sauvetage d'État.
Interrogé à propos du rôle que jouerait la «troïka», les trois institutions habituelles des plans de sauvetage - Commission européenne, FMI et Banque centrale européenne -, le porte-parole de la commission pour les Affaires économiques a été clair. «Il y aura des visites des fonctionnaires de la Commission et de la BCE. Le FMI fera partie de l'effort de suivi.»«L'État espagnol est le garant, c'est lui qui signera le mémorandum», a-t-il ajouté.
Pour Nicolas Lopez, directeur d'analyses du broker MG Valores, «l'argent sera prêté au Frob (le fonds d'aide aux banques), mais c'est l'État qui assume la responsabilité. Les marchés considèrent quelapression sur la dette publique continue ; les doutes sur la capacité de l'Espagne à payer sa dette ne sont pas dissipés». Entérinant cette imbrication entre la dette publique et celle des banques, l'agence de notation Fitch a baissé la note des deux plus grands établissements du pays, Santander et BBVA, de A à BBB +.
Bankia s'est envolée
L'évolution des principales entreprises à la Bourse de Madrid a suivi les bons espagnols à la trace. Les banques espagnoles ont entraîné l'Ibex, l'indice de la Bourse de Madrid, dans le rouge en fin de journée. La plus gâtée des banques fut celle qui inquiétait le plus les investisseurs: Bankia, la quatrième banque espagnole, qui réclame plus de 20 milliards d'euros de recapitalisation. Son cours s'est envolé de 18 % à l'ouverture pour clôturer la session à + 1,85 %. Ses grandes concurrentes BBVA (inchangé), Santander (- 0,27 %) ou CaixaBank (+ 0,34 %) ont perdu en fin de journée ce qu'elles avaient gagné dans la matinée.
Le gouvernement, pour sa part, affiche sa détermination. Il «maintient son engagement à poursuivre son programme de consolidation fiscale et de réformes structurelles», écrit le ministère de l'Économie. Madrid s'est engagé à faire passer son déficit de 8,9 % du PIB à 5,3 % en 2012 puis 3 % en 2013. La quasi-totalité des observateurs, toutefois, juge ces objectifs irréalistes. La Commission envisage d'accorder un an de délai supplémentaire à l'Espagne pour qu'elle parvienne au chiffre de 3 %.
Pour ne rien arranger, Chypre (0,2 % du PIB de la zone euro), par la voix de son ministre des Finances, a laissé entendre qu'il pourrait à son tour faire appel à l'aide européenne et devenir ainsi le cinquième pays à sauver sur la liste.
Après l'Espagne, l'Italie devient la cible des marchéshttp://www.lefigaro.fr/conjoncture/2012 ... arches.phpLa Bourse de Milan revient laborieusement à l'équilibre ce mardi après avoir chuté de près de 3% hier. Sous pression, les taux d'emprunt à 10 ans de l'Italie restent au-dessus de la barre des 6%.
Rome
Après l'Espagne, l'Italie? La troisième économie de la zone euro semble être devenue la nouvelle cible des marchés. La Bourse de Milan a chuté lundi de 2,79% affichant la plus mauvaise performance des Bourses européennes. Ce mardi, elle parvient tout juste à retrouver l'équilibre, en hausse de 0,07% à 13.080 points, dans le sillage des autres marchés de la région. Les banques italiennes ont été très attaquées, subissant, par ricochet les nouvelles tensions sur le marché de dette italienne, dont les rendements ont dépassé la barre des 6% à 10 ans. Aujourd'hui encore, ces taux se tendent pour l'ensemble des pays en difficultés. Ils atteignent 6,078% en fin de matinée pour l'Italie.
Le sauvetage espagnol n'aura donc pas été d'une grande aide à l'Italie. Mario Monti, qui fut le premier à se féliciter du sauvetage espagnol ce week-end, avait prévenu que le risque de contagion restait «élevé». Deux phénomènes inquiètent les marchés: la panne de croissance, qui s'est muée en récession, ce qui rend plus difficile le remboursement de la dette colossale de 1900 milliards d'euros; la baisse de popularité de Mario Monti, le premier ministre qui incarnait la réforme en Italie.
«L'Italie a fait ce qu'il fallait pour se sauver au cours des derniers mois», assure le ministre italien de l'Industrie, Corrado Passera, interrogé sur la possibilité de voir Rome solliciter l'aide de ses partenaires européens, comme l'Espagne vient de le faire. En termes de croissance, l'Italie enregistre son résultat le plus noir depuis le premier trimestre 2009: au premier trimestre, le PIB a diminué de 0,8% sur trois mois, et de 1,4% sur un an, a confirmé lundi l'institut de la statistique Istat. Les secteurs les plus affectés sont la construction (-3,2%), l'industrie (-1,6%) et les services (-1%). Seule l'agriculture enregistre 4,9% de croissance.
«Nous sommes toujours dans l'urgence», déclare le gouverneur de la Banque d'Italie, Ignazio Visco, en relevant la persistance de «fortes incertitudes» dans le système monétaire international. Il appelle à renforcer le processus de réformes, en Italie comme en Europe, «pour favoriser la croissance et corriger les déséquilibres structurels publics et privés».
Popularité en baisse
C'est cette voie que le gouvernement entend poursuivre. Mario Monti est conscient des risques que comporterait pour l'Italie l'échec des réformes qu'il a entreprises. Sa popularité est en baisse, même si elle reste encore supérieure à 50%.
Si les Italiens sont de mauvaise humeur, c'est parce que les réformes imposées par la zone euro leur coûtent cher. Il leur faudra payer le 15 juin des impôts locaux en forte hausse: ils rapporteront cette année 21 milliards d'euros, ce qui représente la moitié des sacrifices imposés par le budget.
Cette mauvaise humeur est accrue par un calcul de la Banque d'Italie chiffrant la contribution versée par l'Italie aux pays européens en difficulté à 48,2 milliards d'euros sur trois ans.
En attendant, le calendrier des réformes se poursuit. Fin juin, la commission Enrico Bondi rendra son rapport sur les dépenses publiques. Le gouvernement en attend 2,4 milliards d'euros d'économies cette année.
Le Parlement devrait adopter définitivement avant l'été la réforme sur le droit du travail, la pièce maîtresse du programme du gouvernement avec les libéralisations, la réforme des retraites et la lutte contre la fraude fiscale. Les hypothèses d'élections anticipées à l'automne restent de pures spéculations. Aucun des trois principaux partis n'a intérêt à abréger la législature.
Chypre lance un appel «urgent» à l'aide européennehttp://www.lefigaro.fr/conjoncture/2012 ... peenne.phpChypre, membre de la zone euro, doit recapitaliser ses banques lourdement lestées de créances grecques.
Cette fois, c'est le ministre des Finances de la République de Chypre, Vassos Shiarly, qui a laissé entendre, lundi, que son pays pourrait faire appel à une aide internationale pour l'aider à recapitaliser ses banques lourdement lestées de créances grecques. «Le problème est urgent. Nous savons que la recapitalisation des banques doit être finalisée avant le 30 juin, et il ne reste plus que quelques jours», a-t-il indiqué à la presse. Le ministre chypriote s'est dit confiant que son gouvernement pourrait obtenir, comme l'Espagne ce week-end, des prêts à des «conditions très favorables».
Il y a tout juste une semaine, un porte-parole de la Commission européenne avait implicitement rejeté l'éventualité d'un plan de secours. La veille, le gouverneur de la Banque centrale, Panicos Demetriades, avait évoqué dans le Financial Times ses difficultés à recapitaliser la Cyprus Popular Bank, deuxième établissement du pays.
L'ampleur d'un sauvetage de la partie grecque de l'île de Chypre, coupée en deux depuis le conflit de 1974, n'aurait aucune commune mesure avec celui de l'Espagne, quatrième économie de la zone euro. Chypre ne pèse que 0,2% du PIB de l'eurozone. Le petit pays, lourdement endetté et déficitaire, est exclu des marchés financiers depuis un an.
Prêt de 2,5 milliards d'euros de la Russie
Pour respecter les ratios de fonds propres bancaires dictés par l'Europe, il doit trouver avant la fin du mois 1,8 milliard d'euros, soit 10% de son PIB, rien que pour recapitaliser la Cyprus Popular Bank. Les banques chypriotes ont perdu 3 milliards d'euros lors de l'annulation partielle de la dette grecque.
Par ailleurs, Chypre a un peu plus de 2 milliards d'euros de dette à court terme qui arrive à échéance l'année prochaine. La petite République, présidée par le communiste Demetris Christofias depuis 2008, a reçu l'an dernier un prêt de 2,5 milliards d'euros de la Russie. Les hommes d'affaires russes, qui bénéficient d'un traité fiscal bilatéral favorable, ont enregistré sur l'île les holdings par centaines, pour y abriter leurs capitaux.
Lundi, le ministre des Finances a dit ne pas être en mesure de chiffrer le montant total de l'aide qui pourrait être demandée. Les observateurs s'accordent à penser que la question devra être tranchée avant le début de la prochaine présidence tournante de l'Union européenne qui échoit à Nicosie, le 1er juillet.
S&P menace de dégrader la note de l'Indehttp://www.lefigaro.fr/conjoncture/2012 ... l-inde.phpVictime d'un fort ralentissement, la troisième économie d'Asie est déjà la plus mal notée du groupe des «Bric». Une dégradation mettrait à mal son statut d'économie émergente.
De notre correspondante à New Delhi
Pas de répit pour l'économie indienne qui n'en finit pas d'enregistrer de mauvaises nouvelles. Lundi, c'est l'agence de notation Standard & Poor's qui a jeté un pavé dans la mare en laissant entendre qu'elle pourrait dégrader la note de l'Inde en catégorie d'investissement. Une annonce qui a aussitôt plongé la Bourse de Bombay dans le rouge.
Avec un «BBB moins», la troisième économie d'Asie est déjà la plus mal notée du groupe des «Bric», qui comprend également le Brésil, la Russie et la Chine. Ces trois pays connaissent eux aussi un fort ralentissement, mais l'Inde pourrait être le premier d'entre eux à perdre son statut en catégorie d'investissement. En avril, S & P avait déjà placé la note de l'Inde sous perspective négative.
«Le ralentissement de la croissance et les obstacles politiques aux prises de décisions économiques font partie des facteurs qui augmentent le risque de voir l'Inde perdre sa note de catégorie d'investissement», a indiqué lundi S & P dans un rapport. Le PIB indien a enregistré au premier trimestre sa plus faible augmentation en neuf ans à 5,3%. Et S & P de souligner que «l'incapacité (de l'Inde) à libéraliser davantage son économie pourrait réduire son potentiel de croissance à long terme et donc affecter sa note souveraine».
La roupie serait lourdement affectée
Une dégradation serait un sérieux coup dur pour les entreprises indiennes qui auraient bien du mal à obtenir des crédits. Les compagnies d'État, y compris les banques, seraient en effet touchées de plein fouet car elles dépendent étroitement des finances publiques. Dans le même temps, cela découragerait les investisseurs étrangers, déjà très réticents à l'égard de l'Inde. Enfin, la roupie serait lourdement affectée.
La monnaie indienne, qui commençait à très légèrement redresser la tête, a immédiatement replongé après la menace de S & P. Dans la journée, elle a atteint 55,68 roupies pour un dollar. Le 31 mai, elle avait enregistré son plus bas niveau à 56,52 roupies pour un dollar. Si cette tendance se poursuit, le déficit commercial de l'Inde, qui s'est établi à 13,48 milliards de dollars en avril dernier, continuerait de se creuser.
>>>>>>>>>>>>>>
>>>>>>>>>>>>>>
>>>>>>>>>>>>>>
Crise : les retraits d'argent pourraient être plafonnéshttp://www.lefigaro.fr/conjoncture/2012 ... fonnes.phpEn cas d'événement extrême, telle une sortie de la Grèce de la zone euro, les dirigeants européens envisagent de limiter les retraits d'argent «au moins en Grèce». Les accords de Schengen pourraient être suspendus.
La sortie de la Grèce de la zone euro n'est plus un tabou depuis plusieurs mois. Le pays jouera son maintien ou son éviction de l'union monétaire lors des élections législatives de dimanche prochain. Pour limiter les répercussions de cette décision au sein de l'Union européenne, des responsables financiers européens discuteraient depuis six semaines, pendant des téléconférences, des plans d'urgence à mettre en place.
Des responsables de l'Union européenne ont indiqué hier à Reuters que plusieurs hypothèses étaient sur la table. Parmi elles, la solution extrême qui consisterait à imposer, au moins en Grèce, des contrôles aux frontières. Les discussions ont porté sur la possibilité de suspendre les accords de Schengen, qui organisent la libre circulation et les contrôles aux frontières dans la majorité des 27 pays de l'UE.
90 millions d'euros sortis des banques françaises
Autre solution d'urgence: le plafonnement des retraits aux distributeurs de billets et des contrôles sur les mouvements de capitaux, «au moins en Grèce». Les retraits massifs se multiplient en Europe, alors que les épargnants s'inquiètent pour leurs économies. D'après les données compilées par Reuters auprès de 120 banques cotées européennes l'an dernier, plus de 120 milliards d'euros ont été sortis de deux banques en Belgique, dont Dexia, en cours de démantèlement. Les banques françaises les plus exposées à la Grèce ont enregistré des retraits de dépôts de 90 millions d'euros, dont 30 millions pour chacune des banques BNP Paribas et Crédit agricole. Trente milliards d'euros ont quitté les coffres des banques italiennes.
Les banques grecques subissent de plein fouet ce mouvement de panique: les cinq plus grandes banques du pays ont enregistré pour 37 milliards d'euros de sorties de dépôts l'an dernier. Les banques helléniques ont perdu 72 milliards d'euros de dépôts depuis le début 2010.
Limiter la fuite des capitaux
Ces retraits se font au profit des banques britanniques, situées en dehors de la zone euro et plutôt exposées aux marchés performants d'Asie, telle que HSBC et Barclays. L'an dernier, plus de 140 milliards d'euros ont été déposés dans quatre grands établissements financiers au Royaume-Uni. Les banques suisses, comme Credit Suisse et UBS, ou même russes, comme Sberbank et VTB, accueillent ces dépôts massivement.
D'où la nécessité d'agir vite en Europe pour limiter les fuites qui risquent de s'accentuer en Espagne et en Italie en cas de sortie de la zone euro de la Grèce. Même si aucune décision concrète n'a pour l'instant abouti, la nécessité de mettre en place ces mesures fait l'unanimité. «Il ne s'agit pas de discussions politiques, il s'agit de discussions entre experts financiers qui doivent se préparer à toute éventualité», a précisé une de ces sources.
>>>>>>>>>>
Banques et assurances vie : les garanties en cas de faillitehttp://www.leparticulier.fr/jcms/p1_141 ... e-faillitevampirisme cararcterisé de la part de la finance et complicité de vampirisme caracterisé de la part de TOUS les politiques .........
perso je qualifie ça sans aucune hesitation de CRIMES CONTRE L'HUMANITE.
AUX GUILLOTINES CITOYENS !!!!!!!!!!
avis perso.