Krach économique en vue ? (2e partie)

Re: Krach économique en vue ? (2e partie)

Messagede ivo » 04 Juin 2012, 08:28

Les fonctionnaires visés par un rapport de l'inspection générale des finances
fr info
Un rapport de l'inspection générale des finances, dont le journal Les Echos livre le contenu ce matin, risque de créer de l'agitation dans les couloirs de Matignon. Selon les experts de Bercy, la France doit faire des économies - 5 milliards par an - pour espérer pouvoir revenir à l'équilibre financier d'ici 2016. Comment ? En diminuant notamment le nombre des fonctionnaires ainsi que leur rémunération...

L'idée de fond, c'est qu'il faut réduire les dépenses de l'Etat en s'attaquant principalement à la fonction publique. Et l'inspection générale des finances (IGF) préconise un remède de cheval. Tout d'abord, en poursuivant la politique de non remplacement de tous les agents partant en retraite. On était à un sur deux sous le précédent quinquennat, l'IGF suggère de passer à deux départs sur trois non remplacés.

Moins de fonctionnaires donc mais aussi des fonctionnaires moins payés via le gel de leur rémunération, la baisse des primes et le blocage des évolutions de carrière. Quant aux pensions des retraités de la fonction publiques, elles seraient elles aussi gelées. Au total, on pourrait ainsi récupérer près de deux milliards d'euros par an.

Ce rapport recommande également de réduire le volume de certaines prestations sociales, comme l'allocation adulte handicapé, les aides au logement, celles aux anciens combattants. D'après l'IGF, il faut aussi accentuer la lutte contre la fraude et désindexer le montant de ces prestations

Des préconisations difficilement compatibles avec le programme du gouvernement. François Hollande a en effet promis la création de 60.000 postes dans l'Education nationale, des négociations sur les salaires des fonctionnaires et la fin de la règle dur un sur deux.

Cela dit, le gouvernement aussi que les créations de postes seront compensées par des diminutions d'effectifs dans d'autres secteurs, au ministère de la Défense notamment. Et surtout, il considère que pour rétablir l'équilibre des finances publiques, il faut jouer sur les dépenses, mais aussi sur les recettes... et donc les impôts.
.^o GRAVOS MC ° SC1 ° SC2
ivo
 
Messages: 2810
Enregistré le: 02 Nov 2011, 11:11

Re: Krach économique en vue ? (2e partie)

Messagede ivo » 04 Juin 2012, 08:42

>>>


Europe : vers un plan de sortie de crise
fr info
Les dirigeants européens préparent activement leur sommet prévu fin juin. Un " plan d'ensemble " pour sortir la zone euro de la crise serait en préparation. De quoi s'agit-il ?


Plusieurs pistes sont à l'étude. Un renforcement du pouvoir des institutions européennes sur les budgets nationaux (c'est clairement l'idée d'un contrôle centralisé qui fait craindre, à certains, une perte de souveraineté ; la mise en place d'une supervision du secteur bancaire avec de nouveaux pouvoirs (lesquels ? c'est la vraie question) ; une harmonisation des politiques fiscales en matière d'impôts et de sécurité, et une réforme des programmes d'aide sociale. Bruxelles travaillerait de manière approfondie sur tous ces points dans la perspective du sommet européen prévu les 28 et 29 juin prochains. Bien sûr, il ne s'agit pas d'arriver avec un programme ficelé, clef en mains et à faire adopter pour repartir sur un nouveau socle européen le 30 juin au matin. En réalité, il s'agit de faire avancer certains dossiers qui, jusqu'à présent, à défaut de bloquer, ne suscitait guère l'enthousiasme général.

Parmi les pistes de travail que vous citiez, vous voyez un point particulièrement délicat ?

De toute évidence : la régulation bancaire. La semaine dernière, le Président de la BCE Mario Dragui a ouvertement lancé le débat sur la création d'une " union bancaire ". Si un tel mécanisme se met réellement en place, il ne se limitera pas à ce que proposait hier le ministre français de l'économie Pierre Moscovici : à savoir recourir au Mécanisme Européen de Stabilité pour recapitaliser les banques. Ce à quoi fait référence Mario Dragui est la création d'un nouveau pouvoir de supervision des banques en Europe. Et là on s'attaque à un mastodonte... on rentre directement dans la cuisine, dans le détail du fonctionnement du système bancaire. Outre les moyens financiers et les règles prudentielles, il s'agirait aussi, par exemple, de pouvoir décider de la fermeture de tel ou tel établissement.

Peut-il y avoir consensus autour de ce projet ?

Cela va être difficile mais l'ampleur de la crise en Zone euro pourrait bien faire évoluer les mentalités. Tout dépend des conditions qui seront imposées aux établissements financiers.... les banques saines accepteront-elles de participer à un soutien mutuel de leurs concurrentes au nom du bien commun européen ? Le débat ressemblera probablement à celui qui oppose l'Allemagne à certains autres pays au sujet des eurobonds (Berlin n'entend pas payer pour les Etats dépensiers). Visiblement, Bruxelles a décidé de franchir certaines barrières psychologiques... d'ici fin juin, il faut donner des signes de mouvement, même si les gros dossiers ne peuvent pas être traités de manière légère, en trois coups de cuiller à pot. Tout cela va prendre du temps... les discussions promettent d'être animées.
.^o GRAVOS MC ° SC1 ° SC2
ivo
 
Messages: 2810
Enregistré le: 02 Nov 2011, 11:11

Re: Krach économique en vue ? (2e partie)

Messagede ivo » 04 Juin 2012, 09:04

>>>

Moscovici: Bruxelles est dans « une logique libérale qui n'est pas la nôtre »
http://www.lesechos.fr/economie-politiq ... 329632.php
Le ministre des Finances Pierre Moscovici a estimé dimanche que la Commission européenne défendait, dans ses recommandations économiques à la France, une « logique libérale qui n'est pas » celle du gouvernement, évoquant le coût du travail ou la TVA sociale. « Je ne crois pas forcément aux voies et moyens qu'évoque la Commission européene », a déclaré Pierre Moscovici lors du Grand Jury RTL/Le Figaro/LCI.« Elle met l'accent sur des aspects (comme le) coût du travail ou un certain type de compétitivité avec une logique qui est la sienne, une logique libérale qui n'est pas la nôtre », a-t-il souligné.
Le ministre des Finances a réaffirmé au passage la volonté du gouvernement de supprimer la TVA sociale qui devait entrer en vigueur au 1er octobre. « La Commission la mentionne, nous l'annulerons », a-t-il tranché, dénonçant « une mesure inefficace » qui « briderait un moteur fondamental pour l'économie française, la consommation » et constituerait une « injustice sociale invraisemblable ».
Pierre Moscovici a également réaffirmé que l'engagement de donner un « coup de pouce au Smic », pris par François Hollande, serait tenu, même s'il faudra faire preuve d'une « forme de modération ».Pour renforcer la compétitivité de l'économie française, le gouvernement, a-t-il dit, table plutôt sur des mesures comme la banque publique d'investissement, promesse électorale de François Hollande, dont il présentera une « préfiguration » mercredi au Conseil des ministres.
D'une manière générale, le ministre des Finances a concédé qu'il y avait « un déficit de crédibilité » de la France sur ses engagements internationaux de réduction des déficits publics. Même si « la tâche est difficile », il faudra selon lui « combiner redressement et justice » pour, quoi qu'il arrive et comme Paris s'y est engagé, « tenir les 4,5% (du PIB de déficit public, ndlr) en 2012 et 3% en 2013 », même si cela représente « une marche importante ».
La Commission européenne a souligné mercredi que la réduction du déficit public restait un des principaux défis auxquels la France devait faire face et que l'objectif d'un déficit ramené à 3% du PIB d'ici 2013 devrait nécessiter des efforts supplémentaires.
(AVEC AFP)
.^o GRAVOS MC ° SC1 ° SC2
ivo
 
Messages: 2810
Enregistré le: 02 Nov 2011, 11:11

Re: Krach économique en vue ? (2e partie)

Messagede kuhing » 05 Juin 2012, 15:44

Les banques allemandes préparées à "tous les scénarios possibles en Grèce"
Le Monde.fr avec AFP | 05.06.2012 à 16h14 • Mis à jour le 05.06.2012 à 16h14



Les banques allemandes sont "préparées à tous les scénarios possibles en Grèce", a estimé mardi 5 juin le gendarme financier allemand, le BaFin (Bundesanstalt für Finanzdienstleistungsaufsicht), rappelant que leur exposition dans ce pays était désormais de toute manière "limitée". Le secteur bancaire allemand est "robuste" comparé à d'autres, "mais il ne peut évidemment pas s'isoler totalement par rapport au contexte ambiant", a ajouté la présidente du BaFin, Elke König.

Idem pour les assureurs allemands, dont l'exposition à la dette publique grecque est également restreinte, mais qui souffrent de la politique durable des taux d'intérêt bas de la Banque centrale européenne soutenant les banques et les Etats. Le secteur de l'assurance-vie est notamment pénalisé en raison des taux d'intérêt faibles, qui font baisser le rendement de leurs placements et peut, par conséquent, compromettre le rendement promis aux assurés, a rappelé l'autorité de contrôle.

UNE STRATÉGIE DE PLACEMENT "CONSERVATRICE"

Le rendement des obligations allemandes à dix ans (Bund) - placement traditionnellement très prisé par les assureurs et les fonds de pension - est par ailleurs au plus bas parce que ces titres font office de valeur refuge dans le contexte de crise de la zone euro.

"Nous devons attendre de voir si les assureurs vont se tourner vers d'autres formes de placement promettant de meilleurs rendements avec un risque supportable", a ajouté Mme König, précisant toutefois que pour l'instant, les assureurs-vie allemands s'en tenaient à leur stratégie de placement "conservatrice", c'est-à-dire prudente.


source
kuhing
 

Re: Krach économique en vue ? (2e partie)

Messagede Flo » 05 Juin 2012, 20:51

Aveugles face à la crise
Claus Peter Ortlieb*

Depuis que le keynésianisme s’est, en pratique, échoué sur la « stagflation » des années 1970, postes et publications dans l’enseignement académique de la macroéconomie sont sous l’emprise du dogme néoclassique, qui se résume à prôner l’harmonie du marché : qu’on veuille bien laisser celui-ci se débrouiller tout seul, un équilibre entre l’offre et la demande s’établira, pour le bien de tous. Les manuels spécialisés ne reflètent ainsi nullement la réalité de l’économie capitaliste, et on y cherchera en vain le mot « crise », par exemple. En revanche, on y trouvera des préjugés idéologiques injectés dans des modèles mathématiques que l’on superpose simplement à la réalité. Au fond, avec le règne de l’école néoclassique, la science économique a tourné le dos à son objet et n’est plus à proprement parler qu’une idéologie rehaussée de termes scientifiques. C’est devenu d’autant plus évident depuis l’éclatement de la crise à l’automne 2008.

Seulement voilà : pour extirper des cervelles une idéologie, il ne suffit pas, loin de là, de mettre en lumière son incompatibilité avec la réalité. Sur ce point, la doctrine néoclassique ne fait pas exception. Certes, au regard des phénomènes de crise capitaliste, elle s’est désormais complètement discréditée. Mais cela n’empêche pas ses zélateurs en place de donner aux hommes politiques, et ce depuis des décennies, des recommandations toujours identiques. Et les pseudo-arguments servant à légitimer le dogme néoclassique remplissent plus que jamais la rubrique économique de nombre de quotidiens ou d’hebdomadaires et déterminent la pensée de la classe politique.

Parmi les éléments constituant cet édifice doctrinal, s’est imposée – doublement – une façon de voir exclusivement microéconomique : d’abord, le point de vue propre à la gestion d’entreprise passe pour le seul et unique point de vue d’où il serait judicieux de considérer « l’économie ». Par métaphore, ensuite, les unités macroéconomiques sont traitées, elles aussi, comme des individus, l’Etat étant ainsi censé, à l’instar du « bon père de famille » ou de la proverbiale « ménagère souabe », réaliser de drastiques économies aujourd’hui, après que la famille ait vécu au-dessus de ses moyens.

Les ratés actuels au sein de la zone euro et les mesures proposées pour y remédier tant bien que mal montrent bien à quel point ce mode de pensée est pernicieux. La Grèce s’est ainsi vu ordonner une cure d’austérité digne des recettes de la « ménagère souabe », cure à l’exécution de laquelle veillera sévèrement la troïka formée par la Commission européenne, le Fonds monétaire international et la Banque centrale européenne. Naturellement, lorsqu’un ménage cherche à se désendetter, la solution peut consister à donner pendant quelques temps un coup de collier tout en freinant drastiquement sa consommation. Seulement, ce modèle n’est pas transposable à la macroéconomie, car une réduction de la consommation étatique et privée a pour conséquence de ralentir la production et, partant, conduit droit à la récession. C’est d’ailleurs précisément ce qu’on observe en Grèce : le PIB s’est effondré en 2010 de plus de 5%, les recettes fiscales se sont contractées et la dette extérieure s’est mise à grimper de plus belle. A partir de là, la banqueroute de l’Etat grec n’est plus qu’une question de temps. Et l’on parle de prescrire prochainement cette recette miracle également à l’Espagne et à l’Italie...

Même la recommandation éculée invitant les pays endettés de la zone euro à bien vouloir s’aligner sur le modèle allemand découle de la vision gestionnaire, laquelle passe totalement à côté de la situation réelle. La balance commerciale négative des pays de l’Europe du Sud et leur endettement qui croît en proportion ne sont finalement rien d’autre que le revers d’un excédent allemand à l’exportation provenant en grande partie du commerce interne à l’UE. Pourquoi ne pas donner le même conseil aux clubs qui ont fini derniers lors de la Bundesliga de football ? Faites comme le Bayern Munich et vous serez tous champions d’Allemagne à la prochaine saison !

Tout cela ne doit pas susciter l’impression que la doctrine néoclassique aurait provoqué la crise de plus en plus aiguë du système capitaliste mondial. Ce serait lui faire trop d’honneur. Ce qui pose problème, c’est plutôt le fait que cette doctrine n’ait rien à dire sur la crise : elle ne l’envisage tout simplement pas. Intervenir aujourd’hui, au beau milieu de la crise, en se basant sur les points de vue et les recettes néoclassiques revient à se mettre des œillères à travers lesquelles même la pragmatique « navigation à vue » (Wolfgang Schäuble[1]) devient impossible. Si nous nous dirigeons vers le précipice, gardons au moins les yeux ouverts.

* Claus Peter Orlieb est mathématicien est membre du comité de rédaction de la revue allemande Exit ! Crise et critique de la société marchande

http://palim-psao.over-blog.fr/article-aveugles-face-a-la-crise-par-claus-peter-orlieb-106420078.html
"La société à venir n'a pas d'autre choix que de reprendre et de développer les projets d'autogestion qui ont fondé sur l'autonomie des individus une quête d'harmonie où le bonheur de tous serait solidaire du bonheur de chacun". R. Vaneigem
Avatar de l’utilisateur-trice
Flo
 
Messages: 347
Enregistré le: 27 Mai 2012, 23:43

Re: Krach économique en vue ? (2e partie)

Messagede ivo » 06 Juin 2012, 09:41

Un effet de la crise : les prêts d'argent entre particuliers se développent
fr info
Peut-on se passer des banques pour emprunter de l'argent ? C'est sans doute un effet de la crise : les crédits entre particuliers se développent en France. La formule est assez répandue en Grande-Bretagne ou aux États-Unis, où cela existe depuis 6 à 7 ans déjà. En France, cela reste marginal pour l'instant. Mais cela séduit de plus en plus de monde.

Image
Les prêts d'argent entre particuliers connaissent un essor grandissant en France © Fotolia.com Domen Colja

Ce sont des sites internet qui proposent de prêter de l'argent versée par des particuliers à d'autres particuliers. Il s'agit souvent de petites sommes : 8.000 à 10.000 euros en moyenne. Friendsclear, par exemple, finance des projets professionnels. L'emprunteur y présente son activité. Les prêteurs lui posent des questions, puis décident de lui prêter de l'argent ou pas.

Delphine Ogihara, photographe à Dieppe, avait besoin de 3.500 euros pour acheter un objectif et des éclairages. Elle a testé ce système parce que sa banque ne lui aurait pas accordé ce crédit. Et la jeune femme, qui a fondé Icône photo il y a trois ans raconte :

"Quand j'ai décidé de me mettre à mon compte, j'ai bien vu que ma propre banque était très réticente, parce que je n'étais pas salariée, je n'étais pas rassurante. Donc le crédit, j'ai décidé de le faire ailleurs."

Mais attention, l'objectif des crédits entre particuliers n'est pas de financer ce que les banques refusent de financer. Pas question de prêter à quelqu'un qui ne serait pas solvable. Prêt d'union propose des crédits à la consommation. Comme une banque, ce site vérifie que son client pourra bien rembourser ou n'est pas surendetté.

Un phénomène encore marginal

Sophie vient d'emprunter 8.000 euros, à un peu moins de 6% sur 3 ans, pour s'acheter une voiture. "Je ne voulais absolument pas passer par les banques", lance-t-elle. Pédiatre, elle n'aurait eu aucun mal obtenir un crédit. Mais écœurée par "des frais abusifs et l'absence de gestes commerciaux", elle a préféré se tourner directement vers un prêt entre particuliers.

Le phénomène reste encore très marginal. Friendsclear prête 100.000 à 150.000 euros par mois, Prêt d'union un million, bien en deçà des 90 milliards empruntés chaque mois par les particuliers auprès des banques.

Ces sites fonctionnent véritablement depuis quelques mois seulement. Mais cela progresse vite. Charles Egly, co-fondateur de Prêt d'union estime que :

"On revient aux sources de la banque. Dans les villages il y avait des épargnants, qui finançaient les projets d'autres villageois."

Le système fonctionne maintenant à l'échelle d'internet. Tout est fait en ligne, avec peu de salariés, peu de coûts. Ce qui permet de proposer à l'emprunteur des taux de crédits un peu plus bas que ceux des banques.

Quant au particulier qui investit son argent, il y trouve son intérêt également. "C'est mon placement le plus intéressant", confie Danièle, retraitée, qui a prêté 6.000 euros sur 3 à 5 ans à des particuliers. Cela lui rapporte 5 à 6.5% par an. "Mieux que les livrets bancaire ou que la bourse, très risquée aujourd'hui", affirme-t-elle.

La vigilance est de mise

Le système semble attractif. Mais attention les risques sont réels. Seuls quelques sites offrent de véritables garanties : ils ont par exemple l'agrément de la Banque de France ou ils sont adossés à une banque.

Beaucoup, en revanche, d'autres fonctionnent un peu comme des sites de rencontres, entre un prêteur et un emprunteur. Serge Maître de l'AFUB l'Association française des usagers des banques appelle d'ailleurs à la plus grande vigilance avant d'expérimenter le crédit entre particuliers :

"Le gros danger c'est que l'on ne sait pas à qui l'on a à faire. Ces sites ne vérifient pas les identités."


commentaires
j'ai trouvé un tableau intéressant sur les liens.il s'agit de la valeur de la dette de la france en 2009. la valeur sans les intérêts de l'argent emprunté était de 164 milliards, les intérêts étant de 1340 milliards.total 1489 soit 78% du PIB.Sans commentaire, quand on sait que les banques empruntent à 1%

c'est intéressant, je viens d'écouter votre reportage sur France Info. Les 2 sites dont vous parlez ont l'air sérieux, après un coup d'oeil rapide il semble que seul l'un d'eux ait l'agrément de la Banque de France. En tout cas, les taux y sont très intéressant 5,99% pour un crédit travaux sur 36 mois, alors que ma banque me proposait hier par courrier un crédit revolving à 17% !! on se fout du monde !

.............................


SOS Espagne
fr info
L'appel à l'aide de l'Espagne pour sauver ses banques met à nouveau la zone euro sous pression.

L'Espagne à nouveau au centre de la tourmente financière...

L'Espagne sera-t-elle le Titanic financier de l'Europe, c'est un SOS qui fait la Une de Libération, "SOS Espagne", l'Espagne menacée par l'iceberg de la crise bancaire. L'appel au secours de l'Espagne pour sauver ses banques, c'est aussi à la Une des Echos, du Figaro et du Monde.

Libération n'hésite pas à dramatiser les enjeux, pour Vincent Giret il est même possible d'affirmer que le sort de l'Europe se joue une nouvelle fois à Madrid, comme en 1936, dans un autre contexte mais dit-il avec la même acuité dramatique.

Derrière cette nouvelle alerte, une petite phrase prononcée hier par le ministre espagnol du Budget. Au niveau actuel des taux, il considère qu'en réalité l'Espagne n'a plus accès aux marchés financiers. Traduction : l'Espagne ne peut plus creuser un trou pour en boucher un autre, elle en arrive au point où elle ne peut plus emprunter alors qu'elle doit absolument trouver des milliards - et très vite - pour sauver son système bancaire menacé d'étranglement.

En coulisses, on discute déjà. Pour les Echos, c'est une vraie "partie de poker" qui est en train de se jouer, et les mises sont gigantesques. D'un côté l'Espagne demande une forme d'aide directe pour sauver ses banques, et pour éviter l'humiliation d'une forme de mise sous tutelle sur le modèle grec.

Impossible d'y échapper répond Berlin... pour l'instant. Mais pour l'économiste Jean Pisani Ferry cité dans le Figaro, les lignes sont en train de bouger : vu le cataclysme que déclencherait la faillite des banques espagnoles avec en ligne de mire l'effondrement de l'euro, l'Allemagne a déjà accepté le principe d'un sauvetage hors-norme. Pour en accepter toutes les contraintes, l'Espagne devra de son côté manger encore un peu son chapeau.

Ce qui n'est jamais agréable, surtout quand le chapeau fait la taille d'un sombrero : Sandrine Morel décrit sur lemonde.fr, sur le blog "l'Espagne désenchantée", comment on peut voir physiquement les effets de la crise, les membres du gouvernement espagnol qui se décomposent chaque jour un peu plus sur les sièges du Parlement, comment les tics de plus en plus stressés du ministre de l'Economie illustrent parfaitement les soubresauts des marchés, et comment la pâleur, l'air hagard et de plus en plus amaigri du chef du gouvernement Mariano Rajoy témoignent chaque jour un peu plus de l'impasse espagnole.

Son prédécesseur déjà mis à rude épreuve avait fait rire l'opposition de l'époque en déclarant que son coeur battait ou manquait de s'arrêter au rythme des hausses et des baisses des taux d'intérêts.

Ces derniers jours, de battre, le coeur de l'Espagne s'est arrêté. C'est la jolie formule en forme de clin d'oeil au cinéma à lire dans cette chronique d'une Espagne de plus en plus désenchantée sur lemonde.fr
.^o GRAVOS MC ° SC1 ° SC2
ivo
 
Messages: 2810
Enregistré le: 02 Nov 2011, 11:11

Re: Krach économique en vue ? (2e partie)

Messagede ivo » 06 Juin 2012, 11:10

Moody's dégrade la note de plusieurs banques allemandes
http://www.lemonde.fr/economie/article/ ... _3234.html
Image

L'agence de notation Moody's a annoncé mercredi 6 juin qu'elle avait abaissé la note de la dette d'une série de banques allemandes, dont Commerzbank et plusieurs des banques régionales Landesbanken, conformémement à ce qu'elle avait laissé entrevoir en février.

La première banque allemande, Deutsche Bank, pour laquelle Moody's avait également émis un avertissement en février, ne figure pas dans la liste, car elle fait l'objet d'un examen à part. Les décisions annoncées mercredi reflètent "le risque croissant de nouveaux chocs émanant de la crise de la dette en zone euro", commente l'agence dans un communiqué.

Mais pour la plupart des huit banques examinées et de leurs filiales étrangères, l'abaissement de la note est limité à un cran, moins prononcé que pour beaucoup d'autres banques européennes sanctionnées par l'agence ces derniers mois. En cause, selon Moody's, "l'environnement relativement clément sur le marché domestique allemand", et les mesures déjà prises par les banques du pays pour renforcer leur situation financière.

Commerzbank, deuxième banque allemande détenue en partie par l'Etat, a vu la note de sa dette à long terme abaissée d'un point, et sa perspective abaissée à "négative". DekaBank, la banque coopérative DZ Bank, les Landesbanken LBBW et Helaba et la filiale allemande d'Unicredit ont toutes vu leur note abaisée également d'un cran. Le recul est lui de deux crans pour NordLB, tandis que la banque coopérative WGZ Bank a gardé sa note, maintenant assortie d'une perspective négative.

Moody's avait publié mi-février une liste de 114 instituts européens menacés d'abaissement de leur note. Au cours des semaines passées, et alors que la crise de la dette en zone euro est repartie de plus belle, l'agence a mis sa menace à exécution, abaissant notamment la note de 16 banques espagnoles, ou encore, ce mercredi, des trois plus grands banques autrichiennes.
.^o GRAVOS MC ° SC1 ° SC2
ivo
 
Messages: 2810
Enregistré le: 02 Nov 2011, 11:11

Re: Krach économique en vue ? (2e partie)

Messagede ivo » 06 Juin 2012, 18:35

Une recapitalisation des banques nécessaire pour sauver le système financier en Espagne
fr info
D'intenses discussions sont en cours entre l'Espagne, l'Allemagne et les dirigeants de l'Union européenne sur une aide pour recapitaliser le système bancaire espagnol. Une recapitalisation directe des banques espagnoles est une possibilité qui doit être envisagée, a indiqué ce matin le Commissaire européen au Marché intérieur, Michel Barnier.

Le gouvernement espagnol a déjà publié deux décrets cette année qui contraignent les banques à reconnaître plus de 80 millions d'euros de pertes sur divers actifs immobiliers et notamment sur leurs prêts aux promoteurs immobiliers ayant mal tourné avec l'éclatement de la bulle immobilière en 2008, ainsi que sur des actifs sains.
Malgré une série de réformes du système financier espagnol, les investisseurs sont inquiets.

Des mécanismes européens devraient être utilisés pour remettre les banques espagnoles à flot et les montants nécessaires ne sont pas astronomiques, a ajouté le ministre du Budget Cristobal Montoro, rompant avec la doctrine jusqu'alors défendue par les autorités espagnoles qui considéraient pouvoir lever directement des fonds pour renflouer leur système bancaire.
Madrid plaide pour un changement des règles européennes qui lui permettrait d'obtenir une aide pour ses banques sans qu'elle soit assortie de conditions trop strictes, mais elle se heurte sur ce point aux réticences de l'Allemagne qui insiste pour que tout plan de renflouement fasse l'objet d'une demande formelle.


Des audits pour évaluer les besoins

L'une des options envisagées dans certaines capitales européennes consisterait à mettre les fonds à disposition du Fonds de restructuration bancaire espagnol (Frob), ce qui éviterait à Madrid l'humiliation de devoir réclamer une aide à ses partenaires, selon une source de l'UE.
Trois évaluations différentes de la situation des banques espagnoles sont attendues dans les jours ou semaines à venir.
Le gouvernement a par ailleurs fait appel aux cabinets de consultants Olivier Wyman et Roland Berger pour réaliser d'ici à la fin juin des audits sur les besoins de recapitalisation du système bancaire dans son ensemble. On pourrait chiffrer les besoins de recapitalisation entre 30 et 70 milliards d'euros. Cette recapitalisation directe des banques espagnoles par le Mécanisme européen de stabilité (MES) est "une hypothèse qui devrait être sérieusement envisagée pour l'avenir" , a justement déclaré ce matin le commissaire européen au Marché intérieur Michel Barnier.

Les banques françaises ont beaucoup investi en Espagne. Elles figurent parmi les établissements les plus engagés, juste derrière les banques allemandes, avec 132 milliards d'euros selon les chiffres communiqués par la Banque des règlements internationaux.

où l'on apprend que 70 milliards ce n'est pas astronomique ...
.^o GRAVOS MC ° SC1 ° SC2
ivo
 
Messages: 2810
Enregistré le: 02 Nov 2011, 11:11

Re: Krach économique en vue ? (2e partie)

Messagede ivo » 07 Juin 2012, 09:18

Les banques françaises à l'abri de la tourmente espagnole
fr info
Les discussions sont en cours en ce moment pour tenter de sauver le système bancaire espagnol. Les banques, et notamment celles qui ont investi dans l'immobilier, devront sans doute être recapitalisées. En revanche, contrairement à la Grèce, la crainte d'une contagion des difficultés espagnoles aux établissements français et européens est pour le moment écartée.


L'Espagne n'est pas la Grèce, disent les économistes et le risque de voir les banques françaises touchées par les difficultés de leurs homologues espagnoles semble pour le moment exclu. Les établissements français ont pourtant prêté beaucoup d'argent à l'Espagne, 115 milliards d'euros. La France est, derrière l'Allemagne, le pays européen qui a le plus investi dans la péninsule. Néanmoins, les banques françaises, comme allemandes d'ailleurs, ne sont pas inquiètes.

Car à la différence des problèmes rencontrés par les Grecs, ce n'est pas tant le déficit public qui pose question en Espagne, mais la situation des banques elles-mêmes. Une partie d'entre elles a largement prêté de l'argent pour soutenir l'immobilier. Et avec l'éclatement de la bulle, elles sont nombreuses à se retrouver avec une série d'actifs toxiques sur les bras. Plusieurs d'entre elles, dont les Caisses d'épargnes devront sans doute être recapitalisées. Les discussions sont en cours.

Des prêts essentiellement aux grandes entreprises

Or les banques françaises ne sont que très peu présentes dans ce secteur d'activité. Ces 115 milliards de prêts concernent essentiellement des crédits proposés aux grandes entreprises. Que ce soient des sociétés françaises installées de l'autre côté des Pyrénées ou des grands groupes espagnols. Toutes ces entreprises devraient pouvoir rembourser, sans trop de difficultés, les sommes empruntées.

Preuve de ce – relatif – optimisme des établissements français, ils n'ont provisionné que deux milliards d'euros pour couvrir les risques liés à la situation espagnole. Moins de 2% des sommes en jeu.

Pour Olivier Pastré, professeur d'économie, les banques françaises devraient échapper à la crise espagnole


oui oui oui ...
.^o GRAVOS MC ° SC1 ° SC2
ivo
 
Messages: 2810
Enregistré le: 02 Nov 2011, 11:11

Re: Krach économique en vue ? (2e partie)

Messagede ivo » 08 Juin 2012, 08:22

Les banques espagnoles au bord de l'implosion
fr info
L'agence de notation Fitch a abaissé la note de l'Espagne hier de 3 crans. Les banques du pays ont besoin de se recapitaliser au plus vite. Les besoins sont colossaux, estimés entre 30 et 100 milliards d'euros. Un audit est en cours pour justement évaluer l'ampleur du désastre. Reportage à Madrid, capitale d'un pays au bord de l'asphyxie financière.

"Certaines personnes ont peur de ne plus pouvoir retirer leur argent à la banque"

Les Espagnols craignent désormais de perdre leurs économies et de ne jamais revoir la couleur de l'argent qu'ils ont déposé à la banque.
Il suffit de se rendre dans le local de l'association de défense des usagers des banques pour s'en convaincre. Le petit local, situé en plein cœur de Madrid ne désemplit pas de la journée. Francisco est l'un de ses permanents :

"Certaines personnes ont réellement peur de ne pas pouvoir retirer leur argent. Ils ont peur qu'un jour, en allant au guichet ou au distributeur, l'argent soit bloqué, comme cela s'est déjà passé en Argentine. Alors les gens cherchent à placer leur argent dans des banques étrangères, ou ils le mettent chez eux, dans des coffres forts. Chacun cherche une solution."

Son dossier sous le bras, Justo, 62 ans, est un ancien employé de banque. Mais comme un million d'Espagnols, il a acheté un produit financier qui a fait fureur ici. On appelle ça des participations préférentielles, des produits aux taux alléchants, avec des taux d'intérêts autour de 7%. Sauf qu'ils étaient très risqués, et surtout que les contrats sont perpétuels, ad vitam eternam. Résultat, Justo n'a aujourd'hui aucun moyen de protester :

"J'ai mis 140.000 euros dans ce produit. C'est une quantité très importante pour moi. La situation familiale est très difficile aujourd'hui, nous sommes désespérés. C'est mon argent et je ne peux pas le récupérer. Pourquoi ? Pourquoi la banque m'a-t-elle vendu un tel produit ?"

"Les chefs d'entreprise aujourd'hui hypothèquent leur maison pour investir"

Les entreprises aussi souffrent de la crise bancaire, surtout les plus petites d'entre elles. Les PME qui représentent 80% de l'économie espagnole ne peuvent plus faire appel aux banques pour se financer et tenter, temps bien que mal de garder la tête hors de l'eau.
C'est ce que confirme Esther Sanchez Ajates, qui fait du conseil aux entreprises :

"Aujourd'hui les chefs d'entreprise n'utilisent plus seulement l'argent de leur société pour investir. Ils ont recours à leur épargne personnelle, ils hypothèquent leurs maisons pour injecter de l'argent et tenter ainsi leur chance à l'étranger. J'ai beaucoup de clients qui tentent d'ouvrir ainsi des marchés en Amérique du sud par exemple. Mais comme les banques ne les financent pas, ils utilisent leurs propres économies pour le faire."

"Notre seule bouée de sauvetage, ce sont les marchés étrangers"

C'est ainsi que Dionisio Garcia Florez a injecté 20.000 euros de ses deniers personnels dans son entreprise. Il a une petite société de magasines spécialisés dans le domaine de la défense. La semaine prochaine, il se rend à un salon professionnel à Paris pour tenter de décrocher des marchés, la semaine suivante il sera en Pologne. Mais il n'a pas d'autre choix car il a perdu 50% de sa clientèle depuis le début de la crise en Espagne :

"Le problème c'est qu'il a beaucoup de méfiance de la part des consommateurs. Les gens n'achètent que des produits de 1e nécessité : pain, nourriture, vêtements. Notre seule bouée de sauvetage, ce sont les marchés étrangers."

Les banques sont pour le moins frileuses et ne souhaitent pas répondre aux questions des journalistes étrangers. Un banquier qui ne souhaite pas préciser pour quel établissement il travaille (même s'il précise qu'il s'agit d'une des 5 grandes banques espagnoles) confirme tout de même que les banques ne prêtent plus, ni aux particuliers ni aux entreprises. Et pour lui, il faut impérativement aider au plus vite les banques espagnoles à se recapitaliser :

"Il ne faut pas dramatiser la situation des banques, il ne faut pas les jeter à la poubelle. Mais c'est vrai que nous avons l'opportunité d'assainir la situation. Il faut opérer le malade au plus vite. C'est urgent. Il faut arrêter de dire que tout va bien. Nous perdons du temps et nous perdons en crédibilité. Il faut recapitaliser les banques et il faut le faire maintenant."

Et ce banquier comme la grande majorité des Espagnols pense que l'Europe viendra, d'une façon ou d'une autre, au secours des banques espagnoles. L'Union européenne nous dit-on ne peut pas se permettre de laisser sombrer une des plus importantes économies du vieux continent puisqu'elle entraînerait les autres pays avec elle dans sa chute.
.^o GRAVOS MC ° SC1 ° SC2
ivo
 
Messages: 2810
Enregistré le: 02 Nov 2011, 11:11

Re: Krach économique en vue ? (2e partie)

Messagede ivo » 09 Juin 2012, 09:57

Les notes d'autres pays menacées par l'Espagne et la Grèce
http://www.lesechos.fr/investisseurs/ac ... 332029.php
Moody's Investors Service a déclaré vendredi que les développements dans le secteur bancaire espagnol et le risque de voir la Grèce sortir de l'Union économique et monétaire (UEM) pourraient déclencher des déclassements de notes souveraines dans d'autres pays de la zone euro.
"Avec l'Espagne qui se rapproche du besoin d'un soutien extérieur direct venant de ses partenaires européens, le risque accru que cela pose aux créanciers du pays pourrait déclencher d'autres décisions en matière de taux", déclare l'agence de notation dans un communiqué.

Des sources européennes et allemandes ont déclaré à Reuters que Madrid devrait solliciter officiellement l'aide de ses partenaires européens dès ce week-end.
"Si la Grèce devait quitter l'euro, menaçant ainsi l'existence de la zone euro, nous serions amenés à revoir toutes les notes souveraines des pays de la zone euro, y compris ceux qui ont un "AAA", ajoute Moody's.
Jeudi, Fitch avait dit la même chose, annonçant qu'une sortie de la Grèce de la zone euro déclencherait le déclassement de plusieurs pays de l'Union économique et monétaire et une surveillance négative des notes de l'ensemble des membres de l'UEM.
Comme Fitch, Moody's a dit qu'une sortie de la Grèce de la zone euro affecterait particulièrement les notes souveraines de Chypre, de l'Espagne, de l'Irlande, de l'Italie et du Portugal.

et aussi la France ou l'Allemagne >>>
Zone euro: Moody's pourrait abaisser la note de plusieurs pays, dont l'Allemagne
http://www.liberation.fr/depeches/2012/ ... gne_824932


Ceux qui ont ruiné l'Espagne
>>>>>>>>>>
http://www.lepoint.fr/monde/ceux-qui-on ... 040_24.php
.........................................
.^o GRAVOS MC ° SC1 ° SC2
ivo
 
Messages: 2810
Enregistré le: 02 Nov 2011, 11:11

Re: Krach économique en vue ? (2e partie)

Messagede ivo » 09 Juin 2012, 18:31

la blague du soir ... ^^

dernière minute

il y a 37 min
L'Europe vient en aide aux banques espagnoles, "jusqu'à 100 milliards d'euros"

fr info
.^o GRAVOS MC ° SC1 ° SC2
ivo
 
Messages: 2810
Enregistré le: 02 Nov 2011, 11:11

Re: Krach économique en vue ? (2e partie)

Messagede ivo » 10 Juin 2012, 09:13

Du miracle espagnol à la crise, un chemin pavé de déséquilibres
http://www.lemonde.fr/economie/article/ ... picks=true

Osborne accuse la crise de l'euro de "tuer" le redressement britannique
http://www.lemonde.fr/economie/article/ ... _3234.html

100 milliards d'euros pour les banques espagnoles ?
http://www.liberation.fr/economie/2012/ ... les_824982
.^o GRAVOS MC ° SC1 ° SC2
ivo
 
Messages: 2810
Enregistré le: 02 Nov 2011, 11:11

Re: Krach économique en vue ? (2e partie)

Messagede ivo » 11 Juin 2012, 08:16

Espagne, l'esprit du plan de sauvtage
fr info
Outre les élections législatives, le week-end a été marqué également par l'actualité économique et la mise en place, par l'Europe, d'un plan de sauvetage des banques espagnoles. Peut-on parler de la fin de la crise en Espagne ?

Non. On aura juste gagné un peu de temps pour rassurer les marchés dans l'attente des élections grecques dimanche prochain.
L'objectif du plan décidé ce week-end est d'assainir le système bancaire espagnol asphyxié par son exposition au crédit immobilier. Fin 2011, 184 milliards d'euros de crédits posaient problème, notamment des prêts risquant de ne pas être remboursés. Les 100 milliards que l'Eurogroupe s'engage à prêter à Madrid ne sont pas lâchés comme cela dans la nature... cette somme sera attribuée au gouvernement espagnol qui sera chargé de répartir les précieux deniers en fonction des priorités et des urgences. Les banques ainsi renflouées retrouveront progressivement leur rôle de financeur de l'économie réelle.

D'où viennent ces 100 milliards d'euros ?

Des caisses des 17 Etats membres de la zone euro via le Fonds Européen de Stabilité Financière auxquels les pays cotisent. Comme Paris fournit 20% des dotations du FESF, l'opération déclenchée ce week-end nous coûterait donc 20 milliards d'euros mais sans impact immédiat sur le déficit public puisque cette somme correspond à une créance remboursable. A terme, la France récupèrera sa mise, sauf si l'Espagne ne rembourse pas
. Restent aussi à connaître les conditions auxquelles ces 100 milliards seront prêtés à Madrid : la durée du prêt et les taux d'intérêts. Actuellement, l'Espagne emprunte sur les marchés à un taux, très élevé, supérieur à 6%. L'Eurogroupe devrait lui prêter environ à 3%.


Peut-on dire qu'en obtenant cette aide auprès de ses partenaires européens, Madrid a évité le pire ?

Oui car sa souveraineté n'est pas entamée. Un plan d'aide généralisé à l'Espagne, comme on l'a fait pour la Grèce, aurait nécessité en contrepartie des sacrifices budgétaires. Mais il ne faut plus parler de mesures d'austérité... on a préféré contourner l'obstacle. D'ailleurs, un sauvetage direct de l'Espagne nous aurait coûté, selon les estimations, entre 460 et 600 milliards d'euros. Impossible à financer. Donc on renfloue les banques... elles sortent la tête de l'eau... et parallèlement on envoie un signal aux marchés pour qu'ils ne regardent plus la dette espagnole d'un mauvais œil.


Et est-ce la bonne méthode ?

Disons qu'elle présente un risque : celui de ce que l'on appelle "l'aléa moral". En aidant un pays, on envoie un signal à d'autres capitales en difficultés qui pourraient réclamer les mêmes conditions avantageuses. Après la Grèce (a qui on a déjà prêté 240 milliards d'euros), l'Irlande (85 milliards) ; le Portugal (78 milliards), aujourd'hui les 100 milliards à l'Espagne... à qui le tour ?
On voit en toute logique l'Italie mais la situation y est différente. Les fondamentaux économiques y sont plus solides... son industrie, notamment, automobile, exporte correctement et son déficit extérieur est bien plus faible que le nôtre. Finalement, on a peut-être fait le tour des pays les plus problématiques.
.^o GRAVOS MC ° SC1 ° SC2
ivo
 
Messages: 2810
Enregistré le: 02 Nov 2011, 11:11

Re: Krach économique en vue ? (2e partie)

Messagede ivo » 12 Juin 2012, 07:40

Le plan d'aide aux banques espagnoles
fr info
Après avoir résisté plusieurs jours, le gouvernement espagnol s'est finalement résigné à demander de l'aide pour ses banques en mal de capitaux et confrontées à des retraits de fonds. L'union européenne annonce un plan qui pourrait atteindre jusqu'à 100 milliards d'euros dont les modalités restent à définir. Ce qui n'a pas empêché Fitch de dégrader de deux crans les deux plus grandes banques du pays BBVA et Santander

Marc Touati le président du cabinet ACDEFI

Mais après l'Espagne c'est maintenant l'Italie qui est dans le collimateur

Du moins les banques italiennes qui voient leurs cours baisser. Et ce en raison de leur portefeuille de dette italienne qui est de plus en plus coûteuse à financer. Au point que certains analystes comme ceux de Citigroup s'attendent à une aggravation de la crise. Ils estiment que Rome aura probablement besoin d'un plan d'aide ...

Et puis Chypre évoque la possibilité de demander une aide internationale avant la fin du mois.

Pour ses banques mais aussi pour ses finances publiques. La deuxième banque du pays est fragilisée par son exposition à la Grèce
et c'est le 30 juin que la recapitalisation doit être effective. Jusqu'ici Chypre avait évité de demander l'aide de l'Europe par peur des conditions qui pourraient lui être imposées en échange. Elle a donc eu recours à la Russie. Le régime fiscal chypriote est un des plus légers d'Europe.
.^o GRAVOS MC ° SC1 ° SC2
ivo
 
Messages: 2810
Enregistré le: 02 Nov 2011, 11:11

PrécédenteSuivante

Retourner vers International

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun-e utilisateur-trice enregistré-e et 12 invités