Etats-unis d'Amerique

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Messagede digger » 11 Mai 2013, 08:57

Most Wanted Terrorist
Le FBI vient de placer Assata Shakur en tête des 10 terroristes les plus recherché-e-s .
http://www.fbi.gov/wanted/wanted_terrorists
Cette militante des Black Panthers puis de la Black Liberation Army a été emprisonnée et condamnée à la prison à vie, sous diverses accusations suite notamment au meurtre d’un policier le 2 mai 1973. Assata s’est évadée en novembre 1979 et a réapparu à Cuba en 1984, où elle vit toujours.
Joseph Lowndes s’interroge sur ce regain d’intérêt 40 ans après les faits.
Why the Hunt for Assata Shakur Matters http://seattlefreepress.org/2013/05/04/why-the-hunt-for-assata-shakur-matters/#more-2554
Selon lui, l’administration Obama fait remonter à la surface la lutte des noirs américains des années 1960-70 en en présentant une version criminalisée et militarisée. Ce qui a pour finalité également de mettre au second plan le rôle et les méthodes du FBI durant cette période, le fameux COINTELPRO ses écoutes illégales, ses assassinats et ses procès truqués.
En second lieu, les autorités américaines établissent un parallèle avec les harcèlements actuels contre les militants de divers milieux. Les termes militant-e/terroriste deviennent interchangeables dans le contexte de conflits intérieurs raciaux et sociaux.
Nul anachronisme donc, mais la poursuite d’une politique d’état policier face à toute contestation radicale face aux inégalités raciales ou sociales.
Il n’y a de prescription que pour les puissants. Les résistant-es ne peuvent compter que sur leur solidarité à travers les époques et les luttes.
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Messagede altersocial » 18 Sep 2013, 09:27

À l'isolement depuis 40 ans, un ex-Black Panther réclame justice

Confiné à l'isolement depuis plus de 40 ans, Herman Wallace, ex-Black Panther, frappé d'une condamnation controversée pour le meurtre d'un Blanc dans l'Amérique raciste des années 70, implore la justice de le libérer, avant de mourir d'un cancer en phase terminale.

Herman Wallace, 72 ans, est un des «trois d'Angola», du nom de la prison d'Angola en Louisiane, réputée pour son passé raciste et baptisée ainsi, car elle fut construite sur une ancienne plantation où les esclaves venaient de ce pays d'Afrique australe.

Il est l'un des trois prisonniers qui ont attiré l'attention internationale après avoir passé à eux seuls plus d'un siècle à l'isolement pour le crime en 1972 d'un gardien de prison blanc, qu'ils ont toujours nié et dont les preuves ont été une à une remises en cause.

Si la peine capitale avait été en vigueur à l'époque, les trois hommes, adhérents des Black Panthers, ces militants de la cause noire luttant parfois dans la violence contre les discriminations raciales, auraient à coup sûr écopé du châtiment suprême.

«Les Black Panthers étaient carrément impopulaires à l'époque en Louisiane», a expliqué à l'AFP Carine Williams, l'une des avocates de Wallace. «C'est la raison pour laquelle ils ont été immédiatement soupçonnés et qu'ils sont restés confinés à l'isolement pendant si longtemps», a-t-elle dit.

Wallace, qui était écroué pour un cambriolage, a été condamné à la prison à vie, de même qu'Albert Woodfox, toujours enfermé, et Robert King, qui a été libéré, blanchi après 29 ans de prison.

Selon la défense de Wallace, les charges ne reposaient que sur le témoignage «incohérent» de quatre prisonniers qui se sont rétractés depuis. Aucune des empreintes digitales sur la scène du crime ne correspondait au condamné, dont des témoins ont attesté qu'il travaillait dans une autre partie de la prison.

«Les revendications de Wallace dans cette affaire sont exceptionnellement convaincantes et doivent être entendues, d'autant plus que Wallace a été récemment diagnostiqué avec un cancer», ont plaidé les avocats du prisonnier, en demandant au tribunal de relancer le dossier, au point mort depuis près de quatre ans.

Brian Jackson, juge d'un tribunal fédéral de Louisiane, leur a donné raison en juillet dernier, en reconnaissant que le dossier devait être «traité de manière rapide». Mais un mois et demi plus tard, il a rejeté une nouvelle requête de la défense demandant la libération conditionnelle de Wallace pour des raisons médicales.

«L'État utilisera tous les moyens en son pouvoir pour empêcher la libération de Wallace (qui) n'a pas montré l'existence de circonstances exceptionnelles lui permettant de bénéficier d'un régime particulier», avait argué le procureur Hillar Moore.

«Le plaignant a été condamné pour meurtre et cette condamnation a été confirmée deux fois par tous les tribunaux de l'État de Louisiane», avait-il ajouté.

«Une question de vie ou de mort»

«On m'a donné deux mois à vivre», a écrit le prisonnier, qui souffre d'un cancer du foie en phase terminale. «Je veux que le monde sache que je suis innocent et qu'Albert Woodfox est innocent également», a-t-il dit mardi, sur le blogue des «Trois d'Angola», après avoir été transféré dans un hôpital pénitentiaire à Saint-Gabriel en Louisiane.

Deux médecins ont estimé insuffisants les soins qu'il recevait en prison, plaidant, tout comme Amnistie Internationale, pour sa libération. «Son pronostic vital est défavorable», a écrit le Dr Brie Williams qui déplore «la détérioration de sa santé». Sa libération est «littéralement une question de vie ou de mort», a renchéri le cancérologue Dwight McKee.

«Il est physiquement très diminué, mais reste très fort mentalement», a témoigné Me Williams, qui l'a rencontré mercredi. «Il n'a jamais perdu confiance et il espère toujours qu'il sera entendu avant de mourir».

«Je pense que mon dossier a été perdu ou oublié et je vous implore de faire tout votre possible pour me rendre justice», a exhorté Wallace, dans une lettre au juge.

Sollicités par l'AFP, les bureaux du gouverneur et du ministre de la Justice de Louisiane se sont refusés à tout commentaire.


Consulter également :

http://www.angola3.org/

Lire aussi :

:arrow: End the nightmare. Free Herman Wallace! (Amnesty International)

:arrow: Action Alert: Free Herman Wallace via Amnesty International USA

:arrow: Herman Wallace, Etats-Unis : Mon corps est devenu un instrument de torture contre moi

FREE HERMAN!
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Messagede altersocial » 10 Oct 2013, 20:34

:confus:

Mort d'Herman Wallace, ex-Black Panther, 3 jours après sa libération

Herman Wallace, un ex-Black Panther confiné à l'isolement pendant plus de 40 ans pour le meurtre d'un Blanc qu'il a toujours nié, est mort vendredi d'un cancer du foie, trois jours après sa libération, ont annoncé ses avocats.

Wallace s'est éteint vendredi matin à La Nouvelle-Orléans (Louisiane, sud des Etats-Unis) à moins de deux semaines de son 72e anniversaire, a annoncé à l'AFP son équipe de défense.

"Herman a enduré ce que peu d'entre nous pouvons imaginer et il l'a fait avec grâce, dignité et empathie jusqu'à la fin". "Une des dernières choses qu'Herman nous ait dites, c'est +Je suis libre, je suis libre+", a-t-elle ajouté dans un communiqué.

Wallace était l'un des "trois d'Angola" du nom de la prison d'Angola en Louisiane, réputée pour son passé raciste et baptisée ainsi car elle fut construite sur une ancienne plantation où les esclaves venaient de ce pays d'Afrique australe.

Ces trois prisonniers avaient attiré l'attention internationale après avoir passé à eux trois plus d'un siècle à l'isolement pour le crime en 1972 d'un gardien de prison blanc, qu'ils ont toujours nié et dont les preuves ont été une à une remises en cause.

Les trois hommes étaient alors membres des Black Panthers, le groupe radical luttant pour la cause des Noirs aux États-Unis.

Wallace, qui était à l'époque écroué pour un cambriolage, avait été condamné à la prison à vie, de même qu'Albert Woodfox, toujours enfermé, et Robert King, qui a été libéré, blanchi après 29 ans de prison.

Wallace a été libéré mardi soir au terme d'un bras de fer judiciaire avec l'Etat de Louisiane, qui refusait sa remise en liberté pour raisons médicales. Wallace souffrait d'un cancer du foie en phase terminale et avait imploré un juge fédéral de le remettre en liberté avant sa mort.

Le juge Brian Jackson l'avait entendu, en renversant sa condamnation et sa peine de prison à vie, en raison de "l'exclusion systématique de femmes dans le grand jury qui l'avait reconnu coupable, en violation du 14e amendement de la Constitution qui garantit l'égalité devant la loi".

M. Wallace "a passé plus de 40 ans en prison pour une condamnation basée sur une inculpation anticonstitutionnelle", avait écrit le juge, en rejetant un ultime appel de l'Etat pour empêcher sa libération. Il avait donné trente jours à la Louisiane pour dire si elle avait l'intention de l'inculper à nouveau.

Le parquet de West Feliciana en Louisiane l'a pris au mot et l'a réinculpé de meurtre jeudi soir, la veille de sa mort, a-t-on appris auprès de sa défense.

Selon la presse locale, le procureur Samuel D'Aquilla a déclaré qu'Herman Wallace était "un meurtrier" et n'était "pas innocent". "Sa condamnation a été renversée parce qu'un juge fédéral a trouvé une faille dans l'inculpation mais pas dans sa condamnation pour meurtre", a-t-il dit, cité par le Times Picayne.

Amnesty International, qui avait lancé une pétition pour sa libération et avait obtenu plus de 200.000 signatures, a estimé que "l'Etat a fait vivre à cet homme un enfer" et "même s'il est mort libre, cela n'enlève pas les décennies injustifiables pendant lesquelles il a enduré un isolement inhumain et cruel".
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Re: Etats Unis d'Amerique

Messagede altersocial » 15 Oct 2013, 12:50

États-Unis, les nouvelles stratégies des anti-avortements

Aux États-Unis, depuis l’arrêt Roe v. Wade de 1973, l’avortement est un droit constitutionnel. Mais il en faut davantage pour décourager les pro-life, qui réussissent à faire reculer ce droit dans de nombreuses villes, voire d’États.

La tactique locale. A défaut de pouvoir faire interdire l’avortement, les militants pro-vie redoublent d’efforts pour mettre fin aux IVG tardifs. Roe v. Wade autorise en effet les États à les limiter et même les interdire. 12 États proscrivent la procédure après 20 semaines, estimant que le fœtus peut ressentir la douleur à ce stade de son développement. Mais même dans les autres États, les avortements tardifs sont menacés, en particulier ceux dans lesquels il ne reste qu’une clinique. Par souci d’efficacité, les militants pro-vie concentrent leurs efforts sur les villes qui les autorisent.

Ainsi, si l’État du Nouveau Mexique, contrôlé par les Démocrates, a refusé de limiter le droit des femmes à avorter, la clinique de la capitale Albuquerque est en péril. Les pro-vie ont réuni 27 000 signatures - bien plus que les 12 091 nécessaires - pour obliger la mairie à organiser un référendum. Le 19 novembre, les électeurs devront décider du sort des avortements après 20 semaines, sans exception en cas de viol ou inceste. D’après les sondages, l’interdiction devrait passer.

Bud et Tara Shaver, qui ont déménagé à Albuquerque pour pouvoir y militer à plein temps après une « formation » dispensée par l’organisme Operation Rescue, jubilent d’avance. Il ne reste aujourd’hui que trois cliniques pratiquant des avortements au troisième trimestre aux États-Unis. Et peut-être bientôt seulement deux.

Le rezonage. En Virginie, les pro-vie se sont attaqués à la clinique qui pratiquait le plus d’IVG. Ils se sont relayés 18 mois durant pour prier chaque jour devant la clinique de Fairfax. Le propriétaire a fini par demander à la clinique de déménager de la zone résidentielle dans laquelle elle se trouvait, du fait des perturbations occasionnées. Mais lorsque la clinique a demandé un permis pour ouvrir dans un autre bâtiment, la mairie a sorti de son chapeau une nouvelle ordonnance réclamant davantage de places de parkings. En juillet, elle a reclassifié les cliniques en « installations médicales » nécessitant un permis spécial de 4 800 dollars.

Hygiène et sécurité. États et municipalité ne cessent d’augmenter - sans raison autre que de porter un coup économique aux cliniques - les critères d’hygiène et de sécurité. Depuis 2012 par exemple, les cliniques du Mississipi doivent être sponsorisées par un hôpital local. Les hôpitaux évitent les pressions des pro-vie en ne délivrant pas les précieux permis. C’est également le seul État à exiger que les praticiens d’IVG soient des obstétriciens-gynécologues.

En Pennsylvanie et en Virginie, l’État exige dorénavant que les cliniques répondent aux exigences des blocs opératoires. Installer des lavabos à robinet mains-libres, remplacer le système de chauffage et de climatisation entre autres a coûté 400 000 dollars à la clinique de Pennsylvanie du Sud-Est.

La tactique locale est efficace : depuis 2010, plus de 50 cliniques ont dû fermer leurs portes.
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Re: Etats Unis d'Amerique

Messagede bipbip » 20 Nov 2013, 01:39

Encore une condamnation lourde d'un activste anarchiste aux USA , membre des anonymous
http://www.rollingstone.com/politics/ne ... n-20131115
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Re: Etats Unis d'Amerique

Messagede bipbip » 23 Nov 2013, 03:47

Déclaration de Jeremy Hammond, hacker anarchiste et anti-guerre, condamné à 10 ans de prison

Jeremy Hammond est connu pour ses révélations sur l’entreprise de sécurité Stratfor. Ce camarade anarchiste, soutenu par l’Anarchist Black Cross de New York, a été condamné vendredi 15 novembre 2013, aux Etats-Unis, à 10 ans de prison.

Il était inculpé pour plusieurs actes de piratage informatique. Connu sous le pseudonyme d’Anarchaos, il était accusé de s’être introduit illégalement en décembre 2011, avec d’autres, au sein des systèmes d’information de Stratfor, une entreprise américaine spécialisée dans le renseignement. Des informations confidentielles concernant environ 860 000 personnes et 60 000 cartes de crédit furent alors dérobées et 700 000 dollars versés à différentes ONG. Mais une taupe du FBI, Sabu, provoqua son arrestation.

Vendredi 15 novembre, il a pu, avant sa condamnation, lire une déclaration au tribunal. En voici une traduction adaptée de celle publiée sur le blog resistra.espivblogs.net. Les noms de société ont été retirés par son comité de soutien sur ordre du juge.

Bonjour à tous.

Je vous remercie de me laisser de m’exprimer. Mon nom est Jeremy Hammond et je suis ici pour être jugé pour des activités de piratage menées au cours de ma participation à Anonymous. Enfermé ces vingt derniers mois au MCC j’ai eu beaucoup de temps pour réfléchir à mes actes et à apporter une explication.

Avant de commencer, je voudrais prendre un moment afin d’exprimer ma reconnaissance pour le travail accompli par les personnes qui m’ont soutenu. Je tiens à remercier les avocats et toutes les autres personnes qui ont travaillé sur mon procès : Elizabeth Fink, Susan Kellman, Sarah Kunstler, Emily Kunstler, Margaret Kunstler, et Grainne O’Neill. Je tiens également à remercier la National Lawyers Guild, le Comité de Défense Hammond Jeremy et le réseau de soutien, les Anons, le Réseau de solidarité Anonymous, le Black Cross anarchiste, et tous ceux qui m’ont aidé en m’écrivant une lettre de soutien, en m’envoyant des lettres, en assistant aux différentes séances du procès et en parlant de l’affaire autour d’eux. Je voudrais aussi hurler pour tous mes frères et sœurs qui sont derrière les barreaux et pour celles et ceux encore dehors qui combattent toutes les formes de pouvoir.

Les actes de désobéissance civile et d’action directe pour lesquels je suis condamné aujourd’hui sont en accord avec les principes de communauté et d’égalité qui guident ma vie. J’ai piraté des dizaines de sociétés de haut niveau et des institutions gouvernementales, comprenant très clairement que ce que je faisais était contraire à la loi, et que mes actions pourraient m’envoyer dans une prison fédérale. Mais je sentais que j’avais l’obligation d’utiliser mes compétences pour dénoncer et lutter contre cette injustice, et de mettre en lumière la vérité.

Aurais-je pu atteindre les mêmes objectifs par des moyens légaux ? J’ai tout essayé, depuis l’appel à signatures de pétitions à l’organisation de manifestations pacifiques, j’ai constaté que les personnes au pouvoir ne veulent pas que la vérité soit révélée. Quand nous exposons la vérité au pouvoir, nous sommes au mieux ignorés et au pire brutalement réprimés. Nous sommes confrontés à une structure de pouvoir qui ne respecte pas son propre système de « mécanisme régulateur », peu lui importent les droits de ses propres citoyens ou de ceux de la communauté internationale.

Mon entrée en politique coïncide avec l’élection présidentielle truquée de 2000 par Georges W. Bush qui profita, après le 11 septembre, de la vague de racisme et de patriotisme pour lancer des guerres impérialistes, sans qu’il y ait eu de provocation, contre l’Irak et l’Afghanistan. J’ai manifesté publiquement croyant naïvement que nos voix seraient entendues à Washington et que nous pourrions arrêter les guerres. Au lieu de cela, nous avons été étiquetés comme traîtres, battus et arrêtés.

Image
Manif de solidarité en juin 2012 à New York

J’ai été arrêté pour de nombreux actes de désobéissance civile commis dans les rues de Chicago et c’est en 2005 que j’ai utilisé mes compétences en informatique pour enfreindre la loi en signe de protestation politique. J’ai été arrêté par le FBI pour piratage du système informatique d’un groupe d’extrême droite pro-guerre appelé « Guerrier militant » ("Protest Warrior"), une organisation qui vendait en ligne des t-shirts racistes et avait harcelé des groupes anti-guerre. J’ai été poursuivi en vertu de la loi sur la fraude informatique, et pour les pertes occasionnées. Dans mon cas, celles-ci ont été calculées arbitrairement en multipliant par 500 $ les données des 5 000 cartes de crédit trouvées dans la base de données de « Guerrier militant » : 2,5 millions de dollars de perte. La condamnation fut calculée sur la base de ces "pertes occasionnées", alors qu’aucune carte ne fut utilisée ou distribuée par moi ou quelqu’un d’autre. J’ai été condamné à deux ans de prison.

En prison, j’ai pu voir la triste réalité et la façon dont le système pénitentiaire détruit la vie de millions de personnes retenues en captivité. Cette expérience conforte mon opposition à toutes les formes de répression du pouvoir, et l’importance de se battre pour ses idéaux.

Sorti de prison j’étais pressé de poursuivre mon engagement dans les luttes pour le changement social. Je ne voulais pas retourner en prison, alors je me suis concentré sur l’organisation des mouvements publics, à visage découvert. Au fil du temps, je me suis senti frustré par les limites de la manifestation pacifique, la considérant comme réformiste et inefficace. L’administration Obama a continué les guerres en Irak et en Afghanistan, a intensifié l’utilisation de drones, et n’a pas réussi à fermer Guantanamo Bay.

À cette époque, je suivais le travail de groupes comme Wikileaks et Anonymous. C’était très stimulant de voir les idées de piratage informatique se concrétiser. J’ai été particulièrement ému par les actions héroïques de Chelsea Manning, qui avait dénoncé les atrocités commises par les forces américaines en Irak et en Afghanistan. Elle a pris un risque personnel énorme pour divulguer cette information – croire que le public avait le droit de savoir et espérer que ses révélations permettraient de mettre fin à ces abus. Il est déchirant d’entendre parler de son traitement cruel en cellule militaire.

J’ai longuement réfléchi sur l’opportunité de reprendre ce chemin. Je devais m’interroger : si Chelsea Manning, depuis le fond cauchemardesque et abyssal de sa prison se battait pour la vérité, pouvais-je en toute conscience l’abandonner ? En étais-je capable ? J’ai alors pensé que la meilleure façon d’être solidaire était de poursuivre le travail de révélation et de dénonciation de la corruption.

J’ai été attiré par Anonymous, parce que je crois en l’action directe autonome et décentralisée. Anonymous était impliqué dans des opérations de soutien aux soulèvements du printemps arabe, contre la censure et pour la défense de Wikileaks. J’avais beaucoup à leur apporter, en compétences techniques que dans les moyens d’exprimer les idéaux et objectifs. C’était une époque passionnante – la naissance d’un mouvement de contestation numérique, où la définition et les capacités du piratage informatique ont été façonnées.

J’étais particulièrement intéressé par le travail des hackers de LulzSec qui pirataient des cibles importantes et devenaient de plus en plus politiques. À cette époque, j’ai commencé à parler à Sabu, qui était très ouvert sur les piratages informatiques qu’il avait supposément commis et encourageait les pirates à s’unir et à attaquer le gouvernement central et les grandes entreprises sous la bannière d’« Antisec ». Mais très vite après mon entrée dans le groupe, les autres hackers Lulzsec furent arrêtés, me laissant m’introduire dans les systèmes et rédiger des communiqués de presse. Plus tard, j’apprendrais que Sabu avait été la première personne arrêtée et qu’à l’époque où j’étais en contact avec lui, il était un informateur du FBI.

Anonymous fut impliqué, dès le début, dans le mouvement « Occupy Wall Street ». J’étais régulièrement dans les rues dans le cadre d’ « Occupy Chicago » et très heureux de voir qu’un mouvement de masse, dans le monde entier, se levait contre les injustices du capitalisme et le racisme. Très vite les mouvements « Occupy » prirent fin, détruits par la répression policière et les arrestations massives de manifestant-e-s qui furent chassés de leurs propres parcs publics. La répression des Anonymous et des mouvements « Occupy » a donné le ton à « Antisec » dans les mois qui suivirent – la majorité de nos piratages furent alors dirigés contre la police en représailles à l’arrestation de nos camarades.

J’ai ciblé le système judiciaire en raison du racisme et de l’inégalité avec laquelle la loi pénale est appliquée. J’ai ciblé les fabricants et distributeurs d’équipements militaires et les policiers qui utilisent leur armement pour promouvoir les intérêts politiques et économiques américains à l’étranger et réprimer les gens à l’intérieur du pays. J’ai ciblé les entreprises de sécurité informatique parce qu’elles travaillent en secret pour protéger le gouvernement et les intérêts des entreprises, au détriment des droits individuels, sapent et discréditent les militants, les journalistes et autres chercheurs de vérité, et propagent de la désinformation.

Je n’avais même jamais entendu parler de Stratfor [1] jusqu’à ce que Sabu attire mon attention dessus. Sabu encourageait les pirates à envahir les systèmes en les aidant à élaborer des stratégies pour faciliter les attaques. Il m’a même fourni les vulnérabilités existantes des cibles visées par les pirates, donc ce fut une grande surprise quand j’ai appris que Sabu avait travaillé avec le FBI tout ce temps.

Le 4 décembre 2011, Sabu a été approché par un autre hacker qui avait déjà piraté la base de données des cartes de crédit de Stratfor. Sabu, sous l’œil vigilant de ses correspondants gouvernementaux, a alors été introduit au sein du collectif Antisec, invité sur notre forum privé de discussion, où il a fourni, en téléchargement, des liens vers la base de données complète des cartes de crédit ainsi que le point d’accès de la vulnérabilité du système Stratfor.

J’ai effectué de nombreuses recherches sur Stratfor, ses activités et revu toutes les informations que nous possédions ; j’en ai conclu qu’elle était une cible intéressante. J’ai trouvé ironique que les cartes de crédit de la riche et puissante clientèle de Stratfor soient utilisées pour donner de l’argent à des organisations humanitaires, mais mon principal rôle fut de récupérer des boîtes de messagerie privée afin de connaître tous les sales secrets de cette entreprise qui généralement s’y trouvent.

Il m’a fallu plus d’une semaine pour avoir accès au système interne de Stratfor et j’ai finalement fait irruption dans leur serveur de messagerie. La quantité d’informations était si importante qu’il nous fallu plusieurs serveurs pour transférer les mails. Sabu, qui participa à chaque étape de l’opération offrit un serveur fourni et surveillé par le FBI. Au cours des semaines suivantes les mails furent transférés, les cartes de crédit utilisées pour les dons, et les systèmes de Stratfor brouillés et détruits. Pourquoi le FBI nous a fourni le pirate qui a trouvé la vulnérabilité initiale du système et a permis à celui-ci de continuer, demeure un mystère.

À la suite du piratage de Stratfor, certains des dangers de l’industrie de renseignement privé, non réglementée, sont maintenant connus. Ce sont Wikileaks et d’autres journalistes à travers le monde qui ont révélés que Stratfor a maintenu un réseau mondial d’informateurs qui avaient l’habitude de se livrer à des activités de surveillance intrusive et éventuellement illégales au nom de grandes multinationales.

Après Stratfor j’ai pénétré d’autres cibles, en utilisant une puissante « faille zero day » [2] donnant un accès administrateur pour les systèmes exécutant la populaire plateforme d’hébergement Plesk. Sabu m’a demandé à plusieurs reprises de pouvoir accéder à cette faille, ce que je lui ai toujours refusé. Sans son propre accès indépendant, Sabu continua à me fournir des listes de cibles vulnérables. J’ai pénétré de nombreux sites Web qu’il avait fourni, téléchargé les comptes et bases de données e-mail volés sur le serveur FBI de Sabu, et lui remis les mots de passe et les backdoors, ce qui permis à Sabu (et, par extension, à ses correspondants au FBI) ​​de contrôler ces cibles.

Toutes ces intrusions, qui ont été suggérées par Sabu coopérant avec le FBI, touchèrent des milliers de noms de domaine et se composaient en grande partie de sites gouvernementaux étrangers, comme ceux de XXXXXXX, XXXXXXXX, XXXX, XXXXX XXXXX, XXXXXXXX, XXXXXXX et le XXXXXX XXXXXXX. Dans un cas, Sabu et moi-même fournirent les accès aux pirates qui allèrent défacer et détruire de nombreux sites Web du gouvernement XXXXXX. J’ignore comment les autres informations que je lui ai fournies furent utilisées, mais je suis convaincu que la collecte et l’utilisation de ces données par le gouvernement doivent être étudiées.

Le gouvernement célèbre ma condamnation et mon emprisonnement, en espérant fermer la porte sur l’histoire. J’ai reconnu la responsabilité de mes actions, en plaidant coupable, mais quand le gouvernement répondra t-il de ses crimes ?

L’État américain exagère la menace des pirates informatiques pour justifier les milliards de dollars dépensés dans l’industrie de la cyber sécurité, mais elle est responsable du même comportement que celui qu’elle pourchasse agressivement tout en prétendant faire de la prévention. L’hypocrisie de « la loi et l’ordre » et les injustices causées par le capitalisme ne peuvent pas être résolues par la réforme des institutions, mais par la désobéissance civile et l’action directe. Oui j’ai enfreint la loi, mais je crois que, parfois, les lois doivent être enfreintes pour permettre le changement.

Dans sa citation immortelle, Frederick Douglass déclare : “Le pouvoir ne concède rien qui ne soit exigé. Il ne l’a et ne le fera jamais. Observez simplement à quoi n’importe quel peuple se soumet tranquillement et vous découvrirez la mesure exacte de l’injustice et du mal qui leur sera imposés, et ceux-ci continueront jusqu’à ce qu’il leur soit résisté avec des mots ou avec des coups ou avec les deux. Les limites des tyrans sont prescrites par l’endurance de ceux qu’ils oppriment.”

Cela ne veut pas dire que je n’éprouve aucun regret. Je me rends compte que j’ai publié les renseignements personnels de personnes innocentes, qui n’avaient rien à voir avec les opérations contre les institutions que j’ai visées. Je m’excuse pour la publication de ces données préjudiciable aux individu-e-s, et non pertinentes vis-à-vis de mes objectifs. Je crois au droit des personnes à la vie privée – de la surveillance gouvernementale ou d’individus comme moi – et mesure l’ironie de ma propre implication dans le piétinement du respect de ces droits. Je m’engage à lutter pour faire de ce monde un endroit meilleur pour tous et toutes. Je crois en l’importance de l’hacktivisme comme forme de désobéissance civile mais il est temps pour moi de chercher d’autres formes de résistance pour le changement. Mon emprisonnement a un impact négatif sur les membres de ma famille, mes amis et ma communauté. Je sais que l’on a besoin de moi à la maison, dans ma famille. Il y a 7 ans, je me retrouvais devant un juge fédéral différent faisant face à des accusations similaires mais cela ne diminue en rien ma sincérité d’aujourd’hui.

Cela a été dur pour moi d’écrire ce texte, d’expliquer mes actions, sachant qu’en le faisant– de façon honnête – il m’en coûterait plus d’années. Je suis conscient que je risque jusqu’à 10 ans de prison, mais j’espère ne pas en arriver là, car je crois qu’il reste encore beaucoup de choses à faire.

RESTEZ FORT-E-S ET CONTINUEZ LA LUTTE


P.-S.

Pour écrire à Jeremy :

Jeremy Hammond #18729-424
Metropolitan Correctional Center
150 Park Row
New York, New York 10007
États-Unis.

Le site de son comité de soutien, http://freejeremy.net/, liste également une série de détenus, politiques ou non, antifas, anarchistes, queers, trans, hacktivistes, avec lesquels Jeremy se solidarise : http://freejeremy.net/category/prisoner-solidarity/.


Notes

[1] NdT : sur cette affaire, voir l’article d’Owni : http://owni.fr/2012/02/27/stratfor-wikileaks-gi-files/.

[2] NdT : une faille zero day est une faille informatique qui n’est pas encore connue des fabricant-e-s (normalement) et des utilisateurs et utilisatrices.


http://atelier.mediaslibres.org/Declara ... mmond.html
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USA: grève dans les fast-foods

Messagede altersocial » 06 Déc 2013, 20:48



Aux Etats-Unis, des salariés de fast-food étaient en grève ce jeudi dans plusieurs grandes villes pour réclamer des hausses de salaires.

Actuellement, ils sont payés en moyenne 7,25 dollars de l’heure (environ 5,30 euros). C’est le salaire minimum. Ils exigent le double.

Les enseignes de restauration rapide font globalement la sourde oreille, face aux revendications de leurs employés.
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Re: Etats Unis d'Amerique

Messagede bipbip » 01 Jan 2014, 14:47

Bonne année pour les pauvres aux states
Plus d’un million d’Américains perdent leur droit au chômage

Belga, 29 décembre 2013 :

Depuis samedi, plus d’un million de personnes ont perdu leur droit à une allocation fédérale aux Etats-Unis. C’est une des conséquences des limitations budgétaires récemment votées, qui n’ont pas prolongé certaines mesures du plan de relance de 2008, rapporte la BBC dimanche.

Quelque 1,3 million d’Américains recevaient mensuellement 1.166 dollars, mais risquent désormais de tomber dans une situation de pauvreté.

Le chômage a ces derniers mois baissé aux Etats-Unis, mais le chômage de longue durée demeure une épine dans le pied de l’administration Obama. Ces personnes bénéficiaient pendant 73 semaines d’un soutien fédéral, une mesure votée sous la présidence Bush au début de la récession. Cette aide a été abandonnée car Républicains et Démocrates ne sont pas parvenus à un accord afin de prolonger le programme.

La Maison Blanche désirait prolonger cette mesure, mais le coût de 25 milliards de dollars par an est trop élevé. Le président Obama a cependant annoncé qu’il comptait remettre le programme sur la table lors de la rentrée du Congrès.

En plus de l’aide fédérale, les chômeurs perçoivent des allocations complémentaires dans plusieurs Etats, mais celles-ci sont coupées après six mois.

Le taux de chômage américain s’établissait à 7% en novembre, son plus bas niveau en cinq ans. Cependant, 4,1 millions d’Américains sont au chômage depuis plus de six mois.

http://dndf.org/?p=13103
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Re: Etats Unis d'Amerique

Messagede digger » 02 Jan 2014, 10:54

Le taux de chômage, aux Etats-Unis comme ailleurs, mais peut-être plus qu’ailleurs, est une donnée toute relative. L’emploi n’est nullement une garantie pour s’en sortir.
Ainsi, si on regarde le taux de pauvreté (928,25 dollars pour une personne seule ; 1 185 dollars pour un couple sans enfant) , il était en 2010 de 15,1% . Soit avant la dernière "crise"

La récession actuelle a un aspect exceptionnel. Elle s’amorce alors même que la pauvreté est déjà située à un niveau élevé : le dernier cycle de croissance, contrairement aux précédents, n’a pas permis de faire baisser le nombre de personnes démunies. Au point que le nombres de pauvres actuel est le plus élevé jamais recensé depuis que l’on mesure la pauvreté aux États-Unis…

http://www.inegalites.fr/spip.php?article980

Le nombre de "travailleurs pauvres" augmentent même si le nombre de sans emploi décroit.

Mais tous les gouvernements (et les partis politiques, syndicats, médias...) continuent de faire une fixette sur le taux de chômage et bien peu sur les réalités que cachent ce "monde du travail" (Tout le programme est dans le terme). La pauvreté serait choquante en n’ayant pas d’emploi, mais acceptable en ayant un boulot.
Le thermomètre de la courbe du chômage est pratique uniquement parce qu’un gouvernement peut le trafiquer. Mais il n’indique pas l’état du malade.
C’est ainsi que tout le monde a les yeux rivés sur "l’inversion de la courbe du chômage" (qui finira bien par se produire, mais qui ne changera rien ou si peu)
Enfin, si, il y aura davantage de pauvres qui travailleront et moins qui toucheront des allocs.
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Re: Etats Unis d'Amerique

Messagede digger » 07 Jan 2014, 19:43

Un groupe de militant-es anarchistes reviennent sur Occupy Oakland
En cours de traduction
http://forum.anarchiste-revolutionnaire.org/viewtopic.php?f=16&t=6858&p=138623#p138623
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Re: Etats Unis d'Amerique

Messagede Pïérô » 06 Fév 2014, 01:19

San Francisco : interview avec le collectif Homes Not Jails !
http://paris-luttes.info/san-francisco- ... ew-avec-le
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Re: Etats Unis d'Amerique

Messagede bipbip » 10 Fév 2014, 02:29

Picture the homeless

Entretien avec Mathieu qui est allé à la rencontre de l’organisation "Picture the homeless", mouvement de personnes sans logement qui luttent à New York pour la justice sociale, contre les violences policières et le système d’hébergement d’urgence tel qu’il existe dans la ville de New York. Dans cet interview, on parle de leurs moyens de lutter pour leurs droits au logement dans un contexte hyperrépressif. pour en savoir plus sur le mouvement : www.picturethehomeless.org

Emission à écouter sur Sons en luttes : http://www.sonsenluttes.net/spip.php?article703
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Re: Etats Unis d'Amerique

Messagede altersocial » 15 Fév 2014, 17:53

afp a écrit:USA: les employés de Volkswagen refusent de créer un syndicat

CHATTANOOGA (Etats-Unis), 15 fév 2014 (AFP)

Les ouvriers d'une usine américaine de Volkswagen ont refusé de créer un syndicat au cours d'un vote très surveillé aux Etats-Unis, un revers majeur pour le mouvement syndical américain.

Les employés de l'usine Volkswagen de Chattanooga, dans le sud des Etats-Unis, ont rejeté par 712 voix contre 626 la création d'une antenne de l'organisation United Auto Workers (UAW), selon des résultats publiés dans la nuit de vendredi à samedi.

L'UAW n'a jusqu'à présent jamais réussi à rassembler en syndicat les employés d'une usine d'un constructeur automobile étranger aux Etats-Unis et une victoire à l'usine Volkswagen de Chattanooga aurait constitué une victoire historique.

Les efforts du syndicat s'étaient heurtés à une forte opposition des élus locaux, qui affirmaient qu'une victoire de l'UAW découragerait la création d'emplois dans le Tennessee et qui avaient même menacé de suspendre les aides fiscales au secteur.

Au total, 1.338 employés de l'usine Volkswagen de Chattanooga, soit 89% du personnel, ont participé au scrutin à bulletin secret organisé sur trois jours et surveillé par le National Labor Relations Board, l'autorité fédérale en charge des relations sociales.

"Nous sommes scandalisés par les ingérences des hommes politiques et des groupes d'intérêts dans ce processus qui touche le droit élémentaire des employés à former un syndicat, nous sommes fiers que ces employés aient eu le courage de voter, malgré les pressions", a déclaré un responsable de l'UAW, Dennis Williams.

"Nous espérons que ceci va provoquer un débat sur le droit des travailleurs à s'organiser", a-t-il ajouté.

Volkswagen avait ouvert la porte à l'UAW l'an dernier, sous la pression des syndicats allemands désireux de donner à l'usine du Tennessee un siège dans le comité d'entreprise du groupe, ce qui aurait permis aux employés d'avoir leur mot à dire dans la gestion.

En dépit du soutien tacite de la direction de Volkswagen, convaincre des ouvriers du sud profond des Etats-Unis de payer des cotisations syndicales n'est pas une mince affaire, surtout depuis que l'UAW s'est vu accuser d'être à l'origine de la ruine des constructeurs automobiles de Detroit.
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Etats-Unis/Monde

Messagede altersocial » 15 Mai 2014, 23:59

Fast-food, grève globale

Image

L'industrie du fast-food se met en grève. Les employés de restauration rapide se préparent à manifester ce jeudi pour réclamer une hausse de salaires. Ils espèrent créer une mobilisation internationale sans précédent.

Après plusieurs grèves aux Etats-Unis, les employés de fast-food organisent une protestation, mais cette fois à l’échelle mondiale. C’est l’Union syndicale des travailleurs de l’alimentation et de l’hôtellerie-restauration (IUF), qui est à l’origine de l’opération. L'objectif est d’alerter sur les mauvaises conditions de travail dans certaines grandes enseignes, comme par exemple McDonald’s ou KFC.

« Nous avons un rôle de coordination auprès de nos partenaires syndicaux nationaux, explique Massimo Fratini, un des organisateurs du mouvement. La plupart des employés de fast-food dans le monde font face aux mêmes problèmes de salaires insuffisants, d’horaires difficiles ou de mauvaises conditions de travail. »

Des grèves un peu partout, mais pas en France

Des manifestations sont prévues dans trente trois pays, dont le Japon, le Brésil, le Maroc et l’Italie. En France, il n’y a pas de grève programmée, mais des actions de solidarité des délégués syndicaux sur les réseaux sociaux.

« Nous avons demandé à tous nos partenaires de mettre en place des actions, poursuit Massimo Fratini, qu’il s’agisse de grèves, de manifestations ou simplement d’alerter les clients sur cette industrie. Chaque syndicat est responsable de son action. Nous ne leur avons pas imposé de se mettre en grève, mais simplement de montrer leur solidarité de toutes les façons possibles. »
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Re: Etats-unis d'Amerique

Messagede altersocial » 26 Mai 2014, 19:53

Fast food en grève : Des manifestants McDonald's arrêtés

Depuis plusieurs mois, des salariés de fastfood manifestent dans le monde entier pour réclamer une hausse des salaires. Lors d'une manifestation, des centaines de salariés ont été arrêtés.

Les Fast Food sont en grève dans le monde entier depuis plusieurs semaines et dans plus de 30 pays. Les salariés réclament une hausse des salaires, une première dans l'histoire des chaines de fastfood. Lors d'une manifestation dans l'Illinois, 138 personnes ont été arrêtées. Néanmoins, aucune violence n'est à signaler entre les deux camps. C'est une passe difficile pour les grandes enseignes de fast food : ces manifestations ont lieu à proximité du siège social (notamment McDonald's), qui doit accueillir des actionnaires dans les jours qui viennent. La porte parole locale accuse une certaine mise en scène et ajoute que seuls une minorité de participants sont de véritables salariés. Ces derniers réclament d'être payés 15$ de l'heure et le droit de former des syndicats. Beaucoup précisent que le travail est pénible, les salaires sont beaucoup trop bas et la plupart d'entre eux doivent compter sur les aides de l'état pour s'en sortir, malgré leur salaire. Une situation conflictuelle qui entache la réputation et l'image des grandes enseignes de fastfood.
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