Etats-unis d'Amerique

Re: Etats Unis d'Amerique

Messagede rataxès » 16 Juin 2011, 12:27

Salut,
J'ai bien lu que cette section est réservée au topics informatifs, je pense que ça rentre dans cette catégorie:
Voici un lien vers un 4 pages de vulgarisation de la situation économique aux USA. Il provient d'un blog collectif qui vient juste de commencer son activité.
http://activitedecrise.over-blog.com/ar ... 56669.html
Si vous avez des commentaires, ou demandes d'infos supplémentaires, n'hésitez pas...
Un 4 pages est en préparation sur l'Europe, la crise grecque, etc
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Re: Etats Unis d'Amerique

Messagede Nico37 » 18 Aoû 2011, 12:19

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Re: Etats Unis d'Amerique

Messagede digger » 11 Nov 2011, 10:21

En marge du mouvement d’occupation, la tendance tend (ce qui est le propre d’une tendance) à s’inverser dans le rapport de force politique. Le Tea Party, réactionnaire recule
Mardi dernier, un vote dans l’Ohio a rejeté l’interdiction faites aux syndicats pour mener des négociations collectives (62-38%) Le gouverneur de l’Etat John Kasich est proche du Tea Party.
Le Mississippi a rejeté une proposition des extrémistes anti-avortement consistant à reconnaître le foetus comme personne (58-42%) Dans un Etat du "sud profond", c’était pas gagné.
En Arizona, c’est une loi anti-immigrant qui a été défaite (53-45%)
Dans de nombreux états, comme dans le Wisconsin, de tels votes revenant sur des lois réactionnaires se préparent. (il faut recueillir 540 000 signatures pour cela)
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Re: Etats Unis d'Amerique

Messagede digger » 22 Déc 2011, 09:01

Le procès de Bradley Manning s’est ouvert vendredi dernier devant un tribunal militaire à Fort Meade, Maryland, après 19 mois de détention préventive, en isolement total la plupart du temps.
Il est possible de consulter un compte-rendu quotidien des séances sur http://www.bradleymanning.org/
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Re: Etats Unis d'Amerique

Messagede spleenlancien » 22 Déc 2011, 17:04

"Pas touche à ma crèche de Noël" : le cri du cœur des chrétiens du Texas

Athens, une petite ville située à 120 kilomètres au sud de Dallas, était jusque-là connue comme "la terre du hamburger" ou encore "la capitale mondiale du haricot blanc". Mais depuis le mois de décembre, c’est la crèche de Noël installée juste devant le tribunal du comté qui fait parler d’elle dans tous les États-Unis. Le débat sur la place de la religion dans une société laïque est relancé.


La polémique a été déclenchée plus de 1 600 kilomètres au nord d’Athens, à Madison dans le Wisconsin, où est implantée l’organisation laïque Freedom from Religion Foundation (FFRF). Après avoir eu vent de plusieurs plaintes d’habitants d’Athens concernant l’installation de cette scène de la nativité, la FFRF s’est chargée de rédiger une lettre demandant aux autorités locales d’enlever la crèche. Son argument : l’installation d’un symbole religieux devant un bâtiment public excluait les personnes ayant une culture ou des croyances différentes.

"Nous la retirerons quand il neigera en enfer", a répondu Joe Hall, commissaire du comté d’Henderson où se trouve la ville d’Athens. Le procureur général a aussi exprimé son soutien aux autorités de la ville et proposé ses services au cas où la FFRF décidait de poursuites judiciaires.

En fin de semaine dernière, la polémique a pris une ampleur nationale quand 5 000 personnes sont descendues dans les rues d’Athens samedi pour exiger le maintien de la crèche. Une pétition postée sur Facebook a déjà recueilli plus de 500 signatures.
Vidéo de la manif, j'arrive pas à l'intégrer :
http://www.youtube.com/watch?v=amcUqvYM ... r_embedded

"Notre ville est située au beau milieu de la ‘Bible belt’"
Ricky Milam vit à Athens et travaille comme manager et graphiste pour la compagnie East Texas Screen Printing.
Je suis allé au rassemblement samedi pour soutenir notre communauté. En tant que chrétien, je ne suis pas d’accord avec la FFRF, mais le premier amendement leur donne le droit d’exprimer leur opinion.
La majorité des habitants d’Athens est chrétienne. Nous sommes situés au beau milieu de la "Bible belt" [ La "ceinture de la Bible" est une zone géographique du sud-est du pays dans laquelle vit un nombre élevé de fondamentalistes chrétiens]. Pour vous donner une idée, il y a environ 10 églises pour 12 000 personnes. Et autant que je me souvienne, la crèche a toujours été devant le tribunal pendant la période de Noël.
J’ai 29 ans et j’ai quasiment toujours vécu ici. C’est la première fois que je vois – sans parler de persécution religieuse – un tel scandale.

En cette période de fêtes, les familles se rassemblent et les gens remercient le ciel pour la naissance de Jésus. Je trouve ça décevant que certains essayent d’en faire un problème alors qu’il y a tellement d’autres choses à régler.

J’imagine que la solution la plus diplomatique serait de déplacer cette crèche mais, en tant que chrétien, je crois en ce qu’elle représente."

"Nous ne demandons pas la destruction de toutes les crèches mais nous estimons qu’elle n’a pas sa place sur une propriété du gouvernement"

Annie Laurie Gaylor est coprésidente de l’organisation Freedom From Religion Foundation qui demande à ce que la crèche soit déplacée.


Nous avons d’abord reçu l’appel d’un résident d’Athens, quelqu’un qui ne faisait pas partie de notre organisation mais qui cherchait de l’aide. Quand nous avons vu la photo de la crèche, nous avons réalisé qu’elle se tenait devant un bâtiment public. Les autorités n’ont pas le droit d’ériger une installation qui évoque uniquement une religion. Quand nous les avons contactées, elles nous ont expliqué que cette crèche avait été installée par "un groupe", ce qui signifie que le lieu était utilisé comme une sorte de forum public. Nous ne demandons pas la destruction de toutes les crèches mais nous estimons qu’elle n’a pas sa place sur une propriété du gouvernement. Et si c’était le cas, cet espace devrait être ouvert à d’autres opinions.

Nous avons donné une banderole aux personnes d’Athens qui nous ont contactés mais ça ne permet pas de contrebalancer la présence de cette crèche. Nous avons donc demandé au comté d’Henderson l’autorisation d’installer ce que nous appelons une "scène de nativité naturelle" au même endroit l’année prochaine. À la place de Jésus, il y aura un bébé noir pour défendre l’égalité, les rois mages seront remplacés par des figures historiques comme Darwin, Einstein, Emma Goldman [anarchiste d'origine russe connue pour ses écrits et ses discours radicaux libertaires et féministes] et Mark Twain [romancier américain ayant créé, entre autres, le personnage de Tom Sawyer]

Je ne sais pas comment ils ont réussi à rassembler 5 000 personnes dans une ville de 12 000 habitants pour protester contre nous. Nous n’avons jamais eu affaire à ce genre de réactions auparavant. Au cours de la semaine qui a suivi l’envoi de notre lettre, nous avons reçu énormément de coups de téléphone disant "Pas touche au Texas" ou pire encore. Nous sommes considérés comme anti-américains tentant d’interférer dans les affaires du Texas alors que tout ce que nous faisons, c’est représenter les membres de notre organisation et les plaignants."


http://observers.france24.com/fr/conten ... on-laicite
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Re: Etats Unis d'Amerique

Messagede digger » 22 Déc 2011, 19:52

Le débat sur la place de la religion dans une société laïque est relancé.

Les Etats-Unis ne sont pas un pays laïc Sur la monnaie est inscrit "In God We Trust" et le président prête serment sur la bible.
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Re: Etats Unis d'Amerique

Messagede digger » 28 Déc 2011, 21:46

Un article qui donne une idée assez juste de la situation sociale aux Etats Unis
La lutte de classes aux Etats-Unis depuis le krach de 2008
http://www.mondialisme.org/spip.php?article1771
Ecrit en août, un mois avant l’apparition du mouvement des occupations, la journaliste n’avait pas de réponse à sa question finale :
"Dans ce contexte, le sen­ti­ment de colère est général dans la classe ouvrière mais n’a pas encore trouvé une forme de lutte adéq­uate. La ques­tion qui se pose est de savoir quand et com­ment ce pro­ces­sus s’inver­sera."
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Re: Etats Unis d'Amerique

Messagede digger » 04 Fév 2012, 08:04

Aujourd’hui, journée d’action contre la préparation de la guerre en Iran.De nombreux groupes du mouvement d’occupation y participent et parfois en sont à l’initiative dans des petites localités.
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Le ras-le-bol étudiant gagne les Etats-Unis

Messagede Flo » 03 Juin 2012, 11:12

“Occupy Graduation”: le ras-le-bol étudiant gagne les Etats-Unis

Etranglée par ses emprunts estudiantins, la jeunesse américaine commence à se mobiliser dans les universités. Alors que la dette globale des diplômés a dépassé le billion de dollars cette année, “Occupy Graduation” dénonce l’augmentation hallucinante des frais de scolarité, véritable frein pour l’avenir.

Dans l’ombre du « printemps érable », une nouvelle vague de protestation déferle sur les États-Unis. La révolte pacifique des québécois contre l’augmentation de leurs frais de scolarité fait des émules au sein d’une douzaine d’universités américaines. Pas de cris, de panneaux ou de slogans lors des cérémonies. Le principe du mouvement « Occupy Graduation » se veut respectueux du protocole et des élèves non concernés : lors de la remise des diplômes, les étudiants mobilisés arborent sur leurs chapeaux si caractéristiques le montant de leurs emprunts. Certains trainent un boulet de bagnard gonflable symbolisant le poids de la dette qu’ils s’apprêtent à supporter en entrant sur le marché du travail.
La contestation née avec “Occupy Graduation” résulte d’une émulation collective, fomentée par les antennes du mouvement “Occupy” (Occupy Wall Street, Occupy Colleges, Occupy Student Debt, Occupy Together). Ce mouvement silencieux a reçu le soutien de Ben Cohen, cofondateur de l’entreprise de crèmes glacées Ben & Jerry’s et défenseur des plus faibles. L’homme d’affaires avait déjà usé de sa notoriété pour donner du poids à « Occupy Wall Street ». Approché pour offrir de faux boulets de bagnard aux diplômés, il n’a pu trouver de fournisseur suffisant. Persévérant, il a donc décidé de les faire fabriquer par son propre bureau et de proposer le pack de dix à 25 dollars sur la toile.

Un investissement risqué sur l’avenir

Ryan Witt, 30 ans, est sorti de l’université de Floride en 2005. Grâce à un programme gouvernemental, il a pu bénéficier d’un abaissement de ses frais de scolarité, à condition de s’inscrire dans une école publique : « Ça m’a permis de sortir de l’université avec seulement 20000 dollars de dette que je continue quand même à rembourser. Mais pour les étudiants admis dans des écoles privées, ou qui ont dû contracter plus d’emprunts que moi, ça peut facilement dépasser les 150000 dollars… Un vrai fardeau ! ». D’autant que nombre de ces étudiants sur-diplômés se retrouvent avec des petits boulots ne nécessitant aucune compétence particulière. Des emplois qui ne leur permettent pas d’assumer une vie de famille, en plus de leurs obligations financières.

Dans un contexte économique difficile, les études supérieures apparaissent de moins en moins comme un passeport pour le rêve américain. D’ailleurs, 93% des « baby boomers » supportent financièrement leurs enfants, que ce soit pour rembourser les emprunts étudiants, la voiture ou le loyer. Trois diplômés sur dix sont même contraints de retourner vivre chez leurs parents à la sortie de leurs études. Edward Needham, organisateur de « Occupy Student Debt », s’inquiète des proportions que peut prendre cette situation problématique :

“Nous notons déjà une augmentation énorme des prêts étudiants à travers le pays. Ça commence à atteindre un niveau similaire à celui des prêts hypothécaires, quand ils ont commencé à faire défaut. C’est une spirale infernale.”

En 2012, 1,8 million d’étudiants vont sortir diplômés des universités américaines. Parmi eux, 94% supportent des emprunts pour pouvoir payer leurs études. Si l’on compare avec les chiffres de 1993, où seulement 45% des étudiants s’étaient endettés pour accéder aux études supérieures, le constat est alarmant. La somme totale des emprunts étudiants excède le billion de dollars, dépassant celle des crédits alloués pour les automobiles ou les cartes de crédit. Malgré les aides perçues par la moitié des étudiants pour financer leurs études, elle a gonflé de 511% entre 1999 et 2011.

Des universités trop gourmandes

Les raisons de la hausse spectaculaire des prêts aux étudiants sont multiples. La première, la plus logique, est celle de l’augmentation du nombre d’étudiants. Mais elle ne suffit pas à expliquer la crise actuelle. Le problème principal réside dans la facilité avec laquelle les prêts étudiants sont accordés aux États-Unis. Conscientes de ce facteur, les universités n’hésitent pas à augmenter les frais de scolarité d’année en année. Dans tous les cas, les bancs des amphis seront garnis. Devant la gourmandise des établissements, le coût de l’enseignement supérieur a augmenté de 440% en 25 ans, soit quatre fois plus que l’inflation et deux fois plus que les frais de santé. En 2009-2010, les frais de scolarité annuels aux États-Unis tournaient autour de 17000 dollars par an.

En campagne, Barack Obama souhaite un rallongement de la loi sur les taux d’intérêt pour les prêts étudiants (College Cost Reduction and Access Act) qui prend fin le 1er juillet prochain. Ratifiée en 2007 par Georges W. Bush, elle permet d’abaisser de 6,8% à 3,4% les taux d’intérêt pour les futurs diplômés. En visite à l’université de Caroline du Nord, début mai, il a rappelé que ce problème concerne une majorité d’Américains, même ceux qui ont réussi leur carrière : “Attention, rappelez-vous que je suis quand même le président des Etats-Unis ! Eh bien, on (lui et sa femme Michelle, NDLR) a fini de payer notre emprunt il y a seulement huit ans.” Mais les Républicains s’insurgent contre cette motion coûteuse pour les contribuables (environ 6 milliard de dollars selon eux). Devant l’importance du sujet, les deux partis se sont tout de même accordés sur le fait qu’il fallait éviter une hausse drastique de ces taux.

Quelle qu’en soit l’issue, cette situation risque d’avoir de graves répercussions sur la croissance américaine. Les experts s’attendent à des dépenses plus faibles de la part de ces diplômés surendettés, au moins dans les premières années de leur vie active. Après la bulle immobilière, les États-Unis se trouvent face à une nouvelle bombe à retardement. Et lorsque les étudiants américains constatent le sort de certains retraités, qui accusent toujours le poids des emprunts contractés pour financer leurs études, ils savent qu’ils n’ont pas fini de se serrer la ceinture.

http://www.lesinrocks.com/2012/05/31/ac ... -11264547/
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Re: Le ras-le-bol étudiant gagne les Etats-Unis

Messagede Flo » 03 Juin 2012, 11:16

Excellente vidéo de deux petites minutes (à l'américaine hein) d'étudiant qui ont mis leur révolte en chanson :



Je n'ai pas encore compris comment on affichait les vidéos youtube directement sur le forum, si quelqu'un veut s'en charger... :D

Edit admin (Pïérô) : c'est fait. Et pour le mode d'emploi c'est là : viewtopic.php?f=62&t=3114. :)

Edit Flo : Merci !
Modifié en dernier par Flo le 03 Juin 2012, 19:02, modifié 4 fois.
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F B Aïe

Messagede digger » 06 Aoû 2012, 09:48

Le 25 juillet dernier, le FBI a conduit plusieurs raids coordonnés contre des anarchistes américains à
Portland, Olympia, et Seattle et a saisi des ordinateurs et de la littérature anarchiste Plusieurs personnes ont été convoquées devant un "grand jury" fédéral, une instance judiciaire qui détermine si des poursuites seront engagées et le type de charges retenues.

Deux des camarades convoquéEs, Dennison Williams et Leah-Lynn Plante ont publié une déclaration dans laquelle ils annoncent leur refus de collaborer à cette mascarade judiciaire

...Nous ne collaborerons pas à leur enquête. Si nous nous présentons devant le grand jury, nous ne répondrons à aucune question autre que concernant notre identité. Si l’on nous pose d’autres questions, nous invoquerons nos droits garantis par les premier, quatrième et cinquième amendement. En aucun cas nous parlerons d’autres personnes.
Le grand jury est un outil de répression. Il essaie de dresser les individus les uns contre les autres en obligeant les personnes citées à comparaitre à témoigner contre leurs communautés. La nature secrète [auditions en huis clos NdT] des procédures crée la suspicion et peut ébranler la solidarité ...


Solidarity Statement Against the Raids and Grand Jury
http://nopoliticalrepression.wordpress.com/2012/07/26/hello-world/

Pour suivre l’affaire
http://nopoliticalrepression.wordpress.com/
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Re: Etats Unis d'Amerique

Messagede Flo » 20 Aoû 2012, 16:30

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Re: Etats Unis d'Amerique

Messagede niouze » 20 Aoû 2012, 18:31

c'est pas politique ni économique, mais sa montre quand même la toute puissance que s’octroie les flics la bas et ce devant des dizaines de témoins
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Re: Etats Unis d'Amerique

Messagede altersocial » 13 Sep 2012, 13:06

Etats-Unis:le débat biaisé sur la santé

( traduit de Bridgeport – Zmagazine/www.zcommunications.org. He can be , Z magazine est une publication indépendante de l’ultra-gauche américaine)



Le plus grand secret de la politique aux USA est que la majorité de la population est à la gauche des deux principaux partis ( républicains et démocrates). Cela peut être amplement démontré par la comparaison, sur des questions importantes, entre l’opinion publique et la politique poursuive par les élites professionnelles et politiques.

Que ce soit sur les interventions à l’étranger, les augmentations d’impôt des entreprises et des super riches, le développement des services sociaux ou nombre d’autres questions importantes, il y a un grand fossé entre le peuple et ceux qui sont supposés les représenter.

Plus que toute autre chose, ceci explique l’immense désintérêt pour les élections. Plutôt que pouvant être attribué à l’apathie ou l’ignorance, comme le prétendent avec une certaine arrogance les experts parmi ces élites, le retrait public des processus électoraux procède réellement d’un choix délibéré. Depuis que les politiques des deux principaux partis sont en général en opposition avec la volonté du public, la majorité des gens considère , à juste titre que voter est une position perdant-perdu. Le résultat est que la participation électorale est significativement plus basse que partout ailleurs dans le monde industriel ; de plus, parmi les millions de ceux qui votent, peut-être même une majorité, le font avec bien peu d’enthousiasme.

Aucun des problèmes où se creuse ce fossé entre élites et public n’est aussi significatif que celui de la santé. Pendant des décennies, l’opinion publique a été pour un système de soins similaire à celui de la plupart des pays industrialisés. Simultanément, les élites professionnelles et politiques ont mené une guerre incessante contre l’accès de la population à un système de santé cohérent. Leur but présent est de détruire Medicaid (1) et aussi de transférer le coût des plans de santé basés sur l’emploi dans les secteurs publics et privés (2) sur les travailleurs à travers un système d’assurances individuelles , à couverture réduite, dont les primes plus élevées seraient co-payées et déductibles fiscalement.

La déconnection entre le public et les élites est ce qui a dominé les prétendues discussions sur le Patient Protection and Affordable Care Act (PPACA) ( loi pour une protection abordable des soins pour les patients) (3) Dans les pathétiques criailleries au sujet d’Obamacare (4),, il n’est nulle part mentionné que les millions de ceux qui s’opposent à PPACA ne le font pas parce que ce serait une attaque marxiste-léniniste sur les libertés individuelles mais parce que cette loi est en faveur d’une solution individuelle dans laquelle ils voient clairement une capitulation devant les industries de l’assurance et de la pharmacie. Le président Obama n’a même pas pris la peine, pour écrire sa loi, de consulter ceux qui vivent et travaillent sur le front de la santé et affronte sa crise – infirmières, travailleurs sociaux, avocats des patients, citoyens sans assurance santé auxquels il est dénié tout accès aux soins. Il a confié cette tâche aux responsables des compagnies d’assurance qui salivent d’avance aux perspectives des milliards de dollars qu’elles vont engranger si et quand PPACA produira tous ses effets.(voir note 3)

L’assertion qu’il n’y eut dans ce débat aucune volonté politique pour une option publique pour ne pas parler de l’opinion d’un simple contribuable, se retrouve dans cette déclaration que « l’élite parle sans se soucier le moins du monde de ce que souhaite le public ». Personne parmi ceux manifestant quelque intérêt à ces questions ne pensaient guère qu’il put en être autrement. Le candidat Obama avait reçu 25 millions de dollars de contribution pour sa campagne électorale de la part de l’industrie des assurances en 2008 après tout quatre fois plus que toutes les contributions précédentes. Même un enfant de 9 ans ( y compris quiconque n’est pas lié avec Fox News) (5) , Big Pharma (6) et tout le obama_socialistereste de la classe dominante ne contribuent pas à financer une révolution marxiste-léniniste (7)

Suivre les tendances du reste du monde sur ces questions de santé- a toujours été hors de l’agenda des conseils d’administration des super riches même si le défaut d’un tel système de garanties sociales a été un facteur important dans le déclin de la compétitivité de l’industrie américaine ( les constructeurs suédois, japonais et allemands par exemple n’ont pas à payer un centime pour l’assurance santé de leurs travailleurs). Au lieu de cela, les super riches développèrent une double approche prévoyant d’une part le transfert de la production vers des pays où les travailleurs ne percevaient que des salaires de survie et peut de droits et d’autre part, dans le même temps attaquant le niveau de vie de ce qui restait des travailleurs américains. Accompagnant les fermetures d’usines et l’élimination des syndicats, on vit un transfert massif du coût des plans sociaux de la santé sur les travailleurs, ce qui constitua un élément primordial dans une redistribution de la richesse en faveur des riches , phénomène sans précédent depuis 40 ans.

Sans préjuger de ce que la Cour suprême décidera ( voir note 3) , notre système de santé totalement inadéquat ne fera qu’empirer, de toute façon bien au-delà du court terme. Les coûts pour le public vont d’accroître et de plus en plus de soins seront refusés, bien des services de santé nécessaires resteront à un niveau inadéquat ou disparaîtront, les femmes, les gens de couleur,et les enfants en seront victimes particulièrement et le résultat global sera une détérioration encore plus grande du niveau de vie pour une grande majorité. Au même moment , les super riches et la classe politique qui les sert ( et qui profite d’une assurance santé de haut niveau financée par le gouvernement) seront les servants de tout le secteur bancaire.

Cependant, la lutte pour un système « à l’européenne » est loin d’être terminée. Comme tous les efforts pour plus de justice sociale, la poussée dans ce sens a trouvé un renouveau d’énergie dans toute cette bataille. Le mouvement des occupations a montré en pleine lumière ceux qui possèdent réellement ce pays. Si cette lumière continue de briller, une réforme réelle du système de santé , pour ne pas mentionner bien d’autres changements nécessaires, reste encore une possibilité.

(1) Medicaid est le système d’assurance gratuit pour les plus démunis, financé par l’Etat Fédéral et les Etats. Medicare était son pendant pour les personnes âgées sans ressources financé par l’Etat Fédéral ( voir Echanges n°131, p 2). Le but de la réforme Obama vise à supprimer ces garanties collectives pour contraindre à des contrats individuels auprès des sociétés d’assurance.

(2) Une partie des salariés avaient des garanties maladie prévues dans les contrats collectifs d’entreprise qui furent l’objet et sont encore l’objet d’âpres discussions lors de leur renouvellement, le patronat américain ( y compris les collectivités publiques) tendant à réduire, voire éliminer leur coût déjà pourtant assumé par les travailleurs. La réforme Obama, en créant l’obligation d’assurances individuelles permet au patronat d’échapper totalement à ces charges ce qui réduit le coût du travail ; quant aux travailleurs, ils auront ainsi à supporter totalement le coût de la couverture santé.

(3) Ce n’est pas une des moindres contradictions que la Cour suprême vient enfin d’approuver la « réforme Obama » alors que celui-ci arrive en fin de mandat, 4 ans après la mise en chantier de cette « réforme »

(4) L’accusation de « marxisme » ou de « fascisme » contre la réforme Obama ne manque pas de sel vu que cette réforme renforce le capital financier.

(5)Fox News est une des principales chaînes d’information en continu filiale du groupe du magnat international Murdoch dont les positions ultra conservatrices sont bien connues

(6) Big Pharma est le surnom donné ironiquement à l’industrie pharmaceutique américaine dont l’agressivité et l’influence sur les médias ne sont plus à démontrer

(7)Marxistes-léniniste, nom global donné aux « maoïstes » qui, dans toute cette polémique n’a pratiquement rien à voir avec une position voire une influence quelconque aux USA
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Re: Etats Unis d'Amerique

Messagede Ulfo25 » 15 Sep 2012, 14:04

Article Le Monde intitulé "Et l'immobileir, Monsieur Obama ?"

Site "citoyen" américain d'information, ProPublica s'est spécialisé dans l'investigation. Deux de ses enquêtes de long cours, en 2010 et 2011, ont remporté un prix Pulitzer. Et si, s'interroge-t-il aujourd'hui, l'aspect social le plus déchirant de la crise économique américaine - le moins évoqué, aussi, dans cette bataille électorale, à l'heure des bilans - résidait dans les saisies d'appartements d'emprunteurs immobiliers insolvables ?

Dans l'ouvrage d'un de ses journalistes, Paul Kiel, que le site a récemment fait paraître sous forme électronique (The Great American Foreclosure Story, "La Grande Histoire des saisies immobilières aux Etats-Unis"), celui-ci met à plat la réalité d'un enjeu social majeur qui fait la manchette de certains quotidiens de façon récurrente depuis des années sans qu'aucune véritable avancée ne soit constatée. Un exemple : celui d'un prêt immobilier émis en 2006 et "titrisé" (transformé en obligation à risque et introduit en Bourse au sein d'un paquet de titres similaires) par Merrill Lynch et dont, cinq ans plus tard, 40 % des "bénéficiaires" ont été expulsés de leur logement et 21 % restaient menacés de saisie. Evidemment, le cas est totalement hors norme, mais pas hors cadre.

Lorsque l'administration Obama s'empare des manettes, il y a quatre ans, les saisies immobilières battent leur plein et celles qui se profilent sont encore plus volumineuses. Pourtant, de toutes les urgences, ce domaine sera le plus marginalisé par la nouvelle présidence. Chaussant les bottes de son prédécesseur, Barack Obama s'est empressé de sauver le secteur bancaire, perçu comme la poutre faîtière de l'édifice économique, en doublant la manne publique en sa faveur. Puis il a injecté 750 milliards de dollars dans deux plans de relance, espérant desserrer le crédit, stimuler la consommation et l'investissement et, ainsi, résorber le chômage. Il a enfin soutenu un secteur industriel, l'automobile américaine, jugé politiquement et socialement stratégique.

FOLIE FINANCIÈRE

En revanche, si des mesures ont été prises, aucun plan spécifique n'a été conçu pour l'immobilier et la construction, ni pour enrayer l'énorme vague de saisies qui balayait la moitié du pays, causant des ravages socio-économiques considérables. Comme si l'on oubliait que la chute de l'immobilier avait précédé l'effondrement financier de septembre 2008, que le nombre des saisies avait pris une ampleur dramatique bien avant que le terme "subprime" ne devienne un symbole de la folie financière.

Ex-adversaire de Barack Obama pour la candidature démocrate à l'élection présidentielle, Hillary Clinton avait prôné la mise en place d'un fonds public rachetant aux banques les emprunts "pourris" des particuliers menacés d'expulsion pour les refinancer ensuite avec eux. Au pouvoir, Barack Obama a opté pour une aide aux familles (toutes n'y étaient pas éligibles), à qui il revenait de négocier avec leur bailleur privé.

Le résultat apparaît calamiteux. Les banques se sont très souvent comportées comme des sapajous. En février, les quinze plus gros allocataires d'emprunts ont accepté de verser 25 milliards de dollars à 49 Etats américains pour éviter des poursuites. Sans doute s'en sortaient-ils à moindre frais. En quatre ans, sur les 4,3 millions de familles qui ont pu soumissionner un plan de refinancement (les deux tiers du nombre de familles menacées de saisies), seules 800 000 ont trouvé une solution avec leur banquier, 2,1 millions ont été déboutées ou restent menacées de saisie et 1,1 million ont effectivement perdu leur bien. Au total, plus de 2,4 millions d'expulsions ont été mises en oeuvre en quatre ans, touchant plus de 5 millions de personnes.

Pourquoi M. Obama et son entourage ont-ils négligé ce sujet ? A son accession, de droite comme de gauche et dans la classe politique comme parmi les analystes financiers, beaucoup jugeaient que la résorption des expulsions constituait une priorité au même titre que le sauvetage de l'automobile. Pourquoi le président a-t-il laissé la maîtrise de ce dossier au secteur privé ?

SECOND CADEAU ?

Les raisons sont multiples. La première est qu'il a vraisemblablement été emporté par les certitudes optimistes de son gourou Larry Summers. Pas besoin de plan immobilier, disait ce dernier, restaurer la croissance relancera ce secteur et résorbera le surendettement. Ses adversaires jugeaient, à l'inverse, que juguler la chute de l'immobilier contribuerait à la relance. Quatre ans après, la croissance a été deux fois inférieure aux prévisions de M. Summers, et le problème des saisies est resté en l'état.

D'autres facteurs ont joué. En particulier, la philosophie personnelle de M. Obama qui le porte à aider ceux qui font preuve de "responsabilité". Des témoignages indiquent qu'il n'a pas jugé politiquement cohérent de secourir ceux qui perdaient leur habitat après s'être montrés d'une grande négligence à la signature de leur prêt. Par ailleurs, il a pu ne pas estimer politiquement utile d'affronter l'hostilité républicaine sur ces dépenses publiques-là.

Enfin, un élément de cynisme politique peut avoir joué : les victimes de saisies immobilières sont massivement issues des milieux salariés les plus précarisés, pas des gros bataillons des classes moyennes. Or les précarisés votent deux fois moins que les seconds... M. Obama leur avait déjà fait un cadeau d'envergure - sa réforme de la santé - en sachant qu'ils en seraient les premiers bénéficiaires sans que cela lui apporte un grand bénéfice électoral. Un second cadeau a peut-être été jugé de trop.

Sylvain Cypel
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