Turquie

Re: Turquie

Messagede Pïérô » 08 Avr 2017, 21:09

Sur la grève de la faim
doc 10 pages du Conseil Démocratique Kurde en France, PDF :
https://toulouse.demosphere.eu/files/do ... lename.pdf
Image------------ Demain Le Grand Soir --------- --------- C’est dans la rue qu'çà s'passe --------
Avatar de l’utilisateur-trice
Pïérô
 
Messages: 22436
Enregistré le: 12 Juil 2008, 21:43
Localisation: 37, Saint-Pierre-des-Corps

Re: Turquie

Messagede bipbip » 14 Avr 2017, 06:35

L’interminable liste des auteurs et écrivains emprisonnés en Turquie
Aujourd’hui, lundi 10 avril 2017, ils sont plus de 160 journalistes emprisonnés en Turquie. Nous n’acceptons pas. Au milieu de cette tragédie politique, des grèves de la faim et des tortures en prison, 28 auteurs et écrivains sont eux aussi emprisonnés ou menacés de l’être. Nous n’acceptons pas. Cette liste, inacceptable, interminable, est une réponse à l’appel qu’Aslı Erdoğan avait lancé depuis la prison des femmes d’Istanbul, en décembre 2016 :
... http://www.kedistan.net/2017/04/11/aute ... s-turquie/


Reportage • “La faim” à Diyarbakır
A Diyarbakır, depuis quatre jours, des citoyens se sont mis en grève de la faim pour soutenir le mouvement entamé depuis 57 jours (au 13 avril) par 219 prisonniers kurdes, dans 27 prisons.
Tous les trois jours, les grévistes, toujours présents au nombre d’une vingtaine environ, se relaient. Ce sont principalement des hommes et femmes âgéEs, avec quelques plus jeunes parmi eux, et des représentants du HDP et du DBP.
... http://www.kedistan.net/2017/04/13/greves-de-la-faim/
Avatar de l’utilisateur-trice
bipbip
 
Messages: 35413
Enregistré le: 10 Fév 2011, 09:05

Re: Turquie

Messagede bipbip » 15 Avr 2017, 18:11

Tribune Collective " Turquie : Non à la Dictature !"

La Turquie va bientôt amender sa Constitution, lors d'un référendum le 16 avril, pour élargir les pouvoirs du président Recep Tayyip Erdogan. De nombreux défenseurs des droits de l'homme rappellent qu'«Il est urgent et de notre responsabilité de nous solidariser avec les forces vives de paix, de liberté et de démocratie, de la dignité humaine, contre le totalitarisme et la répression… pour ne pas laisser la Turquie sombrer définitivement dans la dictature».

... https://blogs.mediapart.fr/les-invites- ... -dictature

Pétition : https://www.change.org/p/l-acort-turqui ... -dictature
Avatar de l’utilisateur-trice
bipbip
 
Messages: 35413
Enregistré le: 10 Fév 2011, 09:05

Re: Turquie

Messagede bipbip » 16 Avr 2017, 16:39

Turquie. L’incarcération d’un référendum

Minez, 30 ans, n’aurait jamais pu imaginer qu’elle se marierait un jour… dans une prison. C’est ce qui s’est passé, le 1er mars, lorsqu’un officier de l’état civil l’a unie à son compagnon, Tunca Ögreten, 35 ans, incarcéré depuis près de quatre mois à la centrale de Silivri, à 90 kilomètres d’Istanbul. «Ce fut le mariage le plus rapide au monde: huit minutes», s’esclaffe Minez depuis la terrasse d’un café de Kadikoy, sur la rive asiatique du Bosphore.

Journaliste au site d’opposition Diken, à Istanbul, Tunca Ögreten est soupçonné d’appartenir à une organisation terroriste. Malgré quatre mois passés en prison, il n’a toujours pas été mis en examen. Grâce à leur mariage, Minez a obtenu le droit de voir Tunca autrement que derrière une vitre, à raison d’une heure tous les deux mois. Pour le reste, ils ont droit au parloir, trente-cinq minutes chaque semaine.

Régulièrement, elle lui apporte du linge, «le minimum». Les lettres sont interdites. Lui se morfond dans sa cellule glaciale. Il a le droit de lire – trois quotidiens par jour et sept livres qu’il est possible d’emprunter chaque semaine à la bibliothèque de la prison. Ces séances de lecture le sauvent, mais il doit régler à l’administration pénitentiaire la facture d’électricité de la cellule qu’il partage avec deux collègues détenus.

Le quotidien du couple a basculé dans la nuit du 25 décembre 2016, quand dix policiers, dont quatre membres des forces spéciales armés et masqués, ont fait irruption à leur domicile. «Ils nous ont plaqués au sol, puis ils ont donné des coups de pied à Tunca et ils ont retourné la maison pendant quatre heures. Ils sont partis avec les ordinateurs, les iPad, les iPod, les portables. J’ai pu conserver mon téléphone, le reste est toujours au commissariat», raconte Minez.

Selon elle, le journaliste «était dans la ligne de mire des autorités depuis près de deux ans. Il écrivait sur les sujets qui dérangent: le problème kurde, le népotisme, le trafic de pétrole. Il a fini par ne plus avoir la carte de presse. Il fallait le faire taire, au moins le temps du référendum».

Dimanche 16 avril, plus de 58 millions de Turcs devront se prononcer pour ou contre l’élargissement des pouvoirs du président Recep Tayyip Erdogan. Minez votera contre, Tunca aussi. Ses droits civiques ne lui ont pas été retirés, aussi mettra-t-il son bulletin dans l’urne apportée à la prison. Minez veut croire que «le règlement de comptes se terminera après le référendum». Elle se prend à rêver tout haut: «Les journalistes pourraient être libérés.» Une victoire du oui lui fait peur, car le président Erdogan, assure-t-elle, «deviendra beaucoup plus dur et les intellectuels quitteront le pays en masse».

... http://alencontre.org/asie/turquie/turq ... endum.html
Avatar de l’utilisateur-trice
bipbip
 
Messages: 35413
Enregistré le: 10 Fév 2011, 09:05

Re: Turquie

Messagede bipbip » 20 Avr 2017, 19:04

Dossier: Turquie : bourrage d’urnes et fraudes en série pendant le référendum
Les Turcs ont voté par référendum pour ou contre un changement de la Constitution, dimanche 16 avril. Le « oui » l’a emporté d’une courte tête. Mais les partisans du « non » accusent leurs adversaires de ne pas avoir respecté les règles du scrutin et d’avoir triché. Ils s’appuient notamment sur plusieurs vidéos montrant irrégularités et fraudes, qui ont été massivement partagées sur les réseaux sociaux.
... http://www.anti-k.org/2017/04/18/turqui ... eferendum/


Turquie: les opposants au référendum poursuivent la contestation
Au surlendemain du référendum sur le régime présidentiel, remporté par le oui avec 51,4% des voix, les contestations se poursuivent. Deux partis d'opposition ont lancé une procédure pour faire annuler le scrutin. Les observateurs internationaux dénoncent un processus injuste. Et dans la rue, en dépit de l'état d'urgence, des militants du non ont manifesté lundi soir pour un deuxième soir d'affilé, contre les fraudes présumées lors du décompte des voix.
Dans les ruelles de Besiktas, les manifestants sont comme à la maison : ici le non l'a emporté avec plus de 80% des voix dimanche. En chemin, les manifestants sont soutenus par les voisins qui tapent sur des cuillers ou des casseroles. « Erdogan, voleur, assassin », crie la foule d'environ 1000 personnes sous la pluie.
... http://www.rfi.fr/europe/20170418-turqu ... um-erdogan
Avatar de l’utilisateur-trice
bipbip
 
Messages: 35413
Enregistré le: 10 Fév 2011, 09:05

Re: Turquie

Messagede bipbip » 30 Avr 2017, 17:01

Turquie : La dictature constitutionnalisée au forceps

Depuis 2014, Erdogan aura cherché par tous les moyens à imposer une révision constitutionnelle pour se maintenir indéfiniment à la tête de l’État et s’octroyer les pleins pouvoirs. Censé servir de marche-pied vers la consécration populaire, le référendum du 16 avril aura produit l’effet contraire : mettre au jour l’isolement croissant d’un homme lancé dans une fuite en avant vers la dictature. Retour sur trois années chaotiques.

À la tête du pays depuis 2002, Erdogan et son parti, l’AKP, s’étaient déjà illustrés par leurs politiques ultralibérales et réactionnaires ainsi que par leur autoritarisme, notamment lors de la contestation de Gezi en 2013.

Un chaos prémédité

En 2014, voyant la fin de son mandat approcher et ne pouvant espérer en briguer un quatrième, c’est à la Constitution elle-même (instaurée en 1982 suite au coup d’État militaire de 1980) qu’Erdogan ambitionne de s’attaquer. Sûr de sa popularité, persuadé d’être le « Sultan moderne » dont la Turquie a besoin, Erdogan se confectionne un projet sur mesure. Dans un premier temps, devenir président de la République (rôle normalement honorifique) tout en se comportant comme s’il était toujours Premier ministre (piétinant ainsi, de fait, la Constitution). Puis, dans un second temps, faire voter une réforme constitutionnelle destinée à octroyer au Président les pleins pouvoirs.

La première partie du plan fonctionne comme prévu : il est élu président de la République en août 2014 avec 52 % des voix et continue de fait à gouverner comme avant. Il est alors persuadé que la victoire aux élections de juin 2015 sera éclatante. Or les choses ne se passent pas comme prévu : le parti prokurde HDP parvient à entrer à l’assemblée (avec 13 % des voix), empêchant ainsi l’AKP de disposer de la majorité des deux tiers nécessaire pour une révision de la constitution. Suite à cet échec, Erdogan décide de reconvoquer des élections en novembre de la même année.

Entretemps, il lui faut ramener à lui l’électorat turc le plus conservateur en se posant comme le seul rempart face au séparatisme kurde et à la menace posée par le chaos syrien. Pour ce faire, rien de tel que de provoquer soit même le chaos. ­L’État turc, déjà plus que complaisant vis-à-vis de Daech, laisse l’organisation terroriste s’en prendre au mouvement kurde. L’attentat perpétré à Suruç en juillet 2015 (33 décès) contre des étudiants et étudiantes prokurdes sert de prétexte à Erdogan pour lancer une opération militaire « antiterroriste ». En réponse, Erdogan décide ainsi de bombarder des positions de Daech et… du PKK ! Le cessez-le-feu est alors rompu.

Ce que voulait Erdogan advient : la guerre est relancée au Kurdistan. S’ensuit un conflit sanglant au sein même des centres urbains kurdes faisant plus de 2 000 morts, pour la plupart de très jeunes membres des YPS (branche armée urbaine du PKK). Les centres historiques de Diyarbakir, Cizre, Nusaybin sont entièrement détruits, plus de 500 000 personnes se retrouvent déplacées. Cette guerre remplit les objectifs fixés par Erdogan : l’AKP remporte la majorité absolue lors des élections de novembre 2015.
Malgré ce succès, les tiraillements au sein de l’appareil d’État sont de plus en forts : contestation du pouvoir personnel d’Erdogan, désaccords au sein de l’armée sur la question syrienne, guerre ouverte d’Erdogan contre son ancien allié, l’islamiste modéré Fethullah Gülen. Ces tensions en interne aboutissent à la tentative de coup d’État militaire de juillet 2016 dont les tenants et aboutissants restent, pour l’heure, encore mystérieux.

Profitant de l’émoi d’une grande partie de la population (las de l’armée et de ses putschs), Erdogan instaure immédiatement l’état d’urgence. Dans la foulée, 100 000 personnes sont licenciées de la fonction publique, des milliers d’opposants et opposantes sont emprisonné.es, accusé.es de lien avec « une organisation terroriste ».
Des centaines de médias sont fermés. L’opposition turque, sociale-démocrate (CHP) comme révolutionnaire, est à genoux. Les syndicats sont soit muets (pour TURK-IS et HAK-IS proches du pouvoir), soit la cible d’une répression féroce (pour la DISK et KESK, seuls syndicats à s’être opposés frontalement à Erdogan). Le mouvement kurde est décimé : les deux coprésidents du HDP, leurs députés et maires sont arrêtés, les municipalités tenues par le BDP (équivalent local du HDP au Kurdistan) sont mises sous tutelle.

Fort de son aura de « survivant du putsch », adulé par une partie de l’électorat réactionnaire, soutenu par les grandes puissances internationales, Erdogan pense qu’il tient là une occasion inespérée pour faire aboutir son projet de révision constitutionnelle qu’il ambitionne depuis 2014.

Le texte proposé a pour but d’en finir avec toute forme de séparation des pouvoirs : le Président concentre dans ses seules mains la totalité du pouvoir exécutif (poste de Premier ministre supprimé, possibilité pour le Président de dissoudre l’Assemblée), la quasi-totalité du pouvoir législatif (possibilité de légiférer par décrets-lois), et contrôle quasi intégralement le pouvoir judiciaire (notamment la nomination des juges et procureurs).

campagne à sens unique en faveur du « Oui »

Grâce au soutien du MHP, le parti d’extrême droite allié à l’AKP, il obtient, en février 2017, l’adoption de son projet par le parlement. Reste à le faire valider par référendum. La campagne est à sens unique en faveur du « Oui ».
Plutôt qu’une campagne, on assiste à une démonstration de propagande digne d’une vraie dictature, utilisant tous les moyens à sa disposition, des plus éculés (portraits géants d’Erdogan), aux plus modernes (armée de trolls pour inonder les réseaux sociaux).

Quant aux partisans et partisanes du « Non » (CHP, HDP, alévis, syndicats KESK et DISK), ils sont systématiquement stigmatisé.es comme des « terroristes » et quasiment absents des grands médias. Ils subissent, en outre, une série d’intimidations, ­d’agressions, d’arrestations et d’interdiction de meeting.

Incapable de convaincre la population, et même une partie de son propre camp, du bien-fondé de sa réforme constitutionnelle, trop ostensiblement au service de son seul intérêt, Erdogan tente d’utiliser la stratégie de la tension avec les pays de l’UE pour réveiller la fibre patriotique de la Turquie conservatrice. Échec. Ce qui devait marquer l’apogée du règne d’Erdogan vire au fiasco : les zones kurdes, la côte sud mais surtout les grandes villes (Istanbul, Ankara, Izmir) basculent du côté du « Non ».

Anticipant cet échec, le pouvoir franchit encore un pas vers la dictature. Des fraudes massives sont organisées dans tout le pays (plus de 1,5 million de bulletins frauduleux). Au forceps, Erdogan parvient donc à ses fins : officiellement, le « Oui » l’emporte avec 51% des voix. Malgré le climat répressif, l’opposition turque et kurde dénonce ce trucage et descend dans la rue.

À l’heure où cet article est écrit les manifestations se poursuivent. Malheureusement, elles semblent relativement limitées. Il y a donc fort à parier que, même en partie délégitimé, Erdogan ne lâchera pas sa « victoire » de sitôt. Comme il le clame lui même, une « nouvelle ère » est bien en train de s’ouvrir en Turquie… celle de la dictature islamo-néolibérale.

François Lopez

http://www.alternativelibertaire.org/?T ... au-forceps
Avatar de l’utilisateur-trice
bipbip
 
Messages: 35413
Enregistré le: 10 Fév 2011, 09:05

Re: Turquie

Messagede bipbip » 03 Mai 2017, 06:52

Turquie : de nombreuses arrestations lors d’une manifestation pour le 1er-Mai à Istanbul

Environ deux cents manifestants qui souhaitaient rallier la place Taksim ont été dispersés par la police.

Alors que des milliers de personnes étaient réunies pacifiquement à Bakirköy, près de l’aéroport Atatürk, sur la rive européenne d’Istanbul, pour le rassemblement autorisé du 1er-Mai, le centre-ville était le théâtre de heurts entre les forces de l’ordre et des manifestants qui tentaient de braver l’interdiction de manifester sur la place Taksim.

Haut lieu de la contestation contre le président turc, Recep Tayyip Erdogan, en 2013, celle-ci est depuis interdite aux rassemblements. Les rues alentour étaient interdites à la circulation et la plupart des commerces de l’avenue Istiklal, la principale artère piétonne d’Istanbul, étaient fermés. Le dispositif de maintien de l’ordre était impressionnant, plus de 30 000 policiers ayant été mobilisés un peu partout en ville pour empêcher les manifestants de rallier la place emblématique.

A grand renfort de gaz lacrymogènes et balles en caoutchouc, la police est parvenue à disperser un groupe de 200 militants de gauche qui s’érigeaient « contre le dictateur ». D’autres manifestants qui tentaient de rejoindre l’endroit en ont été empêchés. En tout, 165 personnes ont été arrêtées.

... http://www.lemonde.fr/proche-orient/art ... 5OZhlLq.99
Avatar de l’utilisateur-trice
bipbip
 
Messages: 35413
Enregistré le: 10 Fév 2011, 09:05

Re: Turquie

Messagede bipbip » 05 Mai 2017, 18:51

L’humanité appelle à l’aide par la fenêtre !

“La Turquie est un pays sûr”. C’est ce que continuent à affirmer les chefs d’état européens pour justifier l’accord passé pour la “rétention et l’échange” des migrants et réfugiés. Un démenti s’impose contre le déni de réalité.

On se garde bien d’aller regarder de près ce qui se passe sur le territoire turc, pour un bon nombre de migrants étrangers, désormais bloqués en vertu de l’accord.

La “sous-traitance” donnée au régime Erdoğan revêt plusieurs aspects.

Le cas des réfugiés syriens, on le sait, dépend du niveau de vie dont disposaient ces familles avant leur départ, de leur “orientation” vis à vis du régime syrien, de leur origine géographique (zones à majorité kurde)… Et cela se matérialise par un abandon et un dénuement total pour la grande majorité, et une “insertion économique” soit comme main d’oeuvre à bon marché et corvéable, soit comme “nouveaux investisseurs” pour une petite minorité. Cette situation est peu ou proue la même dans les pays limitrophes de la Syrie, qui accueillent plusieurs millions de personnes, avec l’instrumentalisation politique spécifique qui en est faite par le régime turc, tant sur le plan intérieur que vis à vis du chantage exercé sur l’UE. Rappelons également que la Turquie est devenue une prison à ciel ouvert pour tous les opposants, qui ont interdiction de quitter le territoire, et que cette situation arrange beaucoup de monde…

La montée des nationalismes nourrissant la haine envers l’étranger, et vice-versa, parallèlement à la situation des réfugiés majoritairement syriens qui essaient de survivre, en dehors des centres et camps, s’aggravent de plus en plus. Exploités comme main d’oeuvre bon marché, subissant menaces et agressions, notamment sexuelles pour les femmes, ils sont de plus en plus victimes de tentatives de lynchages. Tour comme les associations de droits humains qui ne cessent de le dénoncer, Gülsüm Ağaoğlu, membre de commission des Immigrés et réfugiés du HDP, tirait à son tour la sonnette d’alarme dans un communiqué publié le 25 avril dernier, suite à une nième tentative de lynchage, cette fois dans le quartier Adanalıoğlu, dans la localité Akdeniz à Mersin, ville méditerranéenne.

... http://www.kedistan.net/2017/05/01/turq ... el-a-aide/
Avatar de l’utilisateur-trice
bipbip
 
Messages: 35413
Enregistré le: 10 Fév 2011, 09:05

Re: Turquie

Messagede bipbip » 07 Mai 2017, 18:14

Turquie : Offensives militaires en Irak et en Syrie : pourquoi ?

Le 24 août 2016, le gouvernement turc a déclaré que les forces armées turques allaient commencer une opération militaire conjointement avec certaines sections de l’Armée syrienne libre (ASL) en entrant d’abord à Jerablus. La Turquie a baptisé cette opération « Bouclier de l’Euphrate »…

Selon les déclarations du gouvernement turc, le principal objectif de cette opération était de combattre l’État islamique (EI) mais en réalité le combat était dirigé contre l’YPG (l’organisation sœur du PKK en Syrie).

Le 29 mars, quand le Premier ministre turc a annoncé la fin de l’opération « Bouclier de l’Euphrate », il a annoncé aussi le nombre de pertes pendant l’opération. Selon ses chiffres, 600 membres de l’ASL et 67 membres des forces militaires turques ont été tués. Mais il y a eu aussi de lourdes pertes parmi les civils. Selon les rapports de l’Observatoire syrien des droits humains, environ 300 civils, dont 60 enfants et 35 femmes, sont morts pendant la bataille pour Al-Bab, pour la plupart par les frappes aériennes turques. Ces combats auraient laissé la ville en ruines, piégeant des milliers de résidents sans nourriture ni eau. Après les bombardements aériens par la Syrie, la Russie et les USA, l’aviation turque s’ajoute maintenant à la liste de pays qui tuent des civils en Syrie avec des bombes.

Même si le Conseil de sécurité nationale de la Turquie a déclaré la fin de l’opération « Bouclier de l’Euphrate », au même moment le président Erdogan a déclaré le 4 avril que les opérations continueraient sous d’autres noms, ajoutant : « Nous continuerons cette campagne en Syrie et en Irak et maintenant à Kirkouk, Mossoul, Tal Afar et Sinjar. Pourquoi ? Sinjar est sur le point de devenir le nouveau Qandil [pour le PKK]. Nous ne pouvons donc pas accepter que cela se passe à Sinjar car le PKK est présent dans cette ville. »

Les Kurdes dans la ligne de mire

Les déclarations du gouvernement turc ne sont pas restées sans effet. Juste après le référendum, le 25 avril, l’aviation turque a attaqué la région de Sinjar en Irak et plusieurs positions dans le nord de la Syrie. La Turquie a bombardé aussi la montagne de Qarachok en Syrie, ciblant le quartier général, le centre de presse, les bureaux de liaison et la radio « La Voix de Rojava » qui appartiennent tous à l’YPG. D’après certains témoignages, 20 membres du personnel de l’YPG qui travaillaient dans ces unités ont été tués, et 18 blessés. Des déclarations officielles, et nous ne pouvons pas savoir combien de civils ont été réellement tués ou blessés…

Pendant ces attaques, cinq Peshmergas parmi les forces de Barzani ont été tués. Mais au lieu d’en attribuer la responsabilité à la Turquie, Barzani a rendu le PKK responsable, disant : « Si le PKK n’avait pas été présent à Sinjar, ces attaques n’auraient pas eu lieu. »

Une des raisons possibles pour laquelle ces attaques ont lieu maintenant pourrait être la volonté de renforcer la main de la Turquie avant la rencontre entre Erdogan et Trump qui aura lieu en mai. Après l’élection de Trump, il y a eu un échange téléphonique avec le président américain au cours duquel Erdogan a essayé de convaincre les USA d’abandonner leur alliance avec l’YPG dans la lutte contre l’EI… À plusieurs reprises, l’YPG a été caractérisé par des représentants officiels des USA comme « la force la plus efficace sur le terrain contre l’EI. »

Une autre conséquence possible de ces attaques pourrait être de forcer l’YPG à se retirer de son opération à Raqqa. Car si les attaques se poursuivent, l’YPG pourrait être obligé de déplacer une partie de ses forces de la périphérie de Raqqa vers le nord. Ou bien quand ils verront que leur alliance avec les USA ne les protège pas, l’YPG pourrait envisager l’annulation de toute son opération à Raqqa.

... http://www.anti-k.org/2017/05/07/turqui ... %e2%80%89/
Avatar de l’utilisateur-trice
bipbip
 
Messages: 35413
Enregistré le: 10 Fév 2011, 09:05

Re: Turquie

Messagede bipbip » 08 Mai 2017, 16:46

Turquie. «Quiconque ose défier la vérité officielle risque de finir derrière les barreaux»

C’est devenu son nouveau QG. A 27 ans, Mesut Geçgel a choisi l’ombre d’un toit-terrasse, juste au-dessus de la place Taksim, pour retrouver ses acolytes du militantisme anti-Erdogan. Autour d’un cendrier, saturé de mégots, de nouvelles manifestations s’organisent. Loin des regards, proche de l’action. «On doit maintenir la pression, poursuivre la mobilisation contre la dérive autoritaire du régime. Pas question d’abandonner la rue», insiste le jeune activiste. Il y a quelques jours, il s’est pourtant retrouvé au cachot pour avoir contesté en public la victoire du oui au référendum du 16 avril sur le renforcement des pouvoirs du président turc. «La police a débarqué chez moi à 4 h 30 du matin. J’ai été placé en détention provisoire dans la cellule d’un commissariat, aux côtés de membres présumés de Daech et du mouvement Gülen (le prédicateur accusé d’être derrière le putsch raté du 15 juillet)», raconte-t-il.

Accusé de provocation contre les résultats du scrutin, contestés par l’opposition, il a finalement été libéré au bout de trois jours. Mais avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête: interdit de sortie du territoire, il attend sa convocation au tribunal, à l’instar de 37 autres activistes frappés, comme lui, d’un mandat d’arrêt. Sourire frondeur, Mesut Geçgel tire sur sa cigarette, fronce les sourcils et prévient: «Je refuse d’avoir peur. Vous avez vu les résultats: seulement 51,4 % de oui contre le non. Malgré une campagne déséquilibrée, malgré les tricheries, la nouvelle Constitution est passée de justesse. La faiblesse de cette victoire constitue notre force. Erdogan sait qu’il règne sur un pays divisé. Il aura du mal à faire rentrer les gens dans le rang», poursuit-il.

... http://alencontre.org/asie/turquie/turq ... reaux.html
Avatar de l’utilisateur-trice
bipbip
 
Messages: 35413
Enregistré le: 10 Fév 2011, 09:05

Re: Turquie

Messagede bipbip » 16 Mai 2017, 14:08

Documentaire : “La dérive autoritaire d’Erdoğan”

La “dérive autoritaire d’Erdoğan”, un court documentaire de moins de 30 minutes, utile pour comprendre les années 2015 à 2017 en Turquie.

Ce documentaire mis en ligne sur la chaîne vidéo du magazine Orient XXI, dont la réalisation a été coordonnée par Mireille Court et Chris Den Hond (caméras, réalisation, montage…), est comme un Kedistan en raccourci, à l’usage des lectrices ou lecteurs qui préfèrent les images qui bougent…

Et quand bien même il ait été terminé avant le résultat du référendum que l’on sait, il n’a pas pris une ride.

Nous le partageons d’autant volontiers que nous pensons qu’il peut être fort utile pour des projections lors de soirées militantes autour de la Turquie et des questions kurdes.

... http://www.kedistan.net/2017/05/12/turq ... e-erdogan/

Avatar de l’utilisateur-trice
bipbip
 
Messages: 35413
Enregistré le: 10 Fév 2011, 09:05

Re: Turquie

Messagede bipbip » 20 Mai 2017, 18:12

Radio. RECENSEMENT DES LUTTES SOCIALES / CENSURE MÉDIATIQUE EN TURQUIE

Comment appréhender une lutte sociale sous ses diverses formes ? c’est la question qui ce pose dans la première partie de cette émission et cela en compagnie de Jacques Chastaing.

En seconde parties d’émission,il sera question de la censure médiatique en Turquie.Un appel a une manifestation début Mai,d’une association kurde dans le Val d’Oise,pour protester contre la fermeture de chaines en langues kurdes en Turquie

à écouter : https://actualitedesluttes.info/?p=2360
Avatar de l’utilisateur-trice
bipbip
 
Messages: 35413
Enregistré le: 10 Fév 2011, 09:05

Re: Turquie

Messagede bipbip » 25 Mai 2017, 18:26

Radio. Loin d’Erdogan : l’autre Turquie, celle des Alévis

Le 16 avril 2017, Recep Tayyip Erdogan devenait en Turquie "l'hyper président" qu'il avait toujours voulu être... Le "oui" l'emportait en effet à l'occasion du référendum qu'il avait convoqué pour modifier la constitution et présidentialiser complètement le régime. Une victoire pour le président turc, mais très étroite : à 51% ! Et au final , une Turquie coupée en deux...

Du côté du "oui", on trouvait une Turquie conservatrice, parfois même "islamiste"pour ce qui est de l'idéologie. De l'autre, du côté du "non" se rangeait une myriade d'opposants : les Kurdes, les libéraux, les kémalistes, certains nationalistes. Une opposition très diverse, mais au cœur de laquelle on trouve souvent... l'alévisme, cet islam turc très particulier, complètement hétérodoxe, et qui est au centre du "non " à Erdogan.

Les Alévis c'est une minorité en Turquie, mais c'est une minorité très importante, de la taille d'un pays : entre 10 et 20 millions de personnes. C'est surtout une minorité religieuse, très éloignée de l'Islam classique. Les Alévis ne fréquentent pas les mosquées mais pratiquent leur culte dans des Cem Evi, ou des Dergah

... https://www.franceculture.fr/emissions/ ... des-alevis
Avatar de l’utilisateur-trice
bipbip
 
Messages: 35413
Enregistré le: 10 Fév 2011, 09:05

Re: Turquie

Messagede bipbip » 26 Mai 2017, 11:12

Turquie : 20 ans requis contre deux professeurs en grève de la faim

Deux enseignants, Nuriye Gulmen et Semih Özakça sont en grève de la faim depuis plus de deux mois, après avoir été été limogé avec 100.000 autres personnes dans le cadre des purges qui ont suivi le putsch. Alors qu’ils étaient en grève de la faim, ils ont été arrêtés ce lundi 22 mai et sont depuis emprisonnés dans l’attente de leur procès à Ankara pour "appartenance à une organisation terroriste" (le DHKP-C). Les deux enseignants déclaraient quelques jours avant leur arrestation "pour nous, la résistance continuera en prison, la résistance doit se poursuivre à l’extérieur". Leurs avocats ont également été arrêtés.

https://secoursrouge.org/Turquie-20-req ... de-la-faim
Avatar de l’utilisateur-trice
bipbip
 
Messages: 35413
Enregistré le: 10 Fév 2011, 09:05

Re: Turquie

Messagede Pïérô » 27 Mai 2017, 11:47

La dérive autoritaire d’Erdoğan

La “dérive autoritaire d’Erdoğan”, un court documentaire de moins de 30 minutes, utile pour comprendre les années 2015 à 2017 en Turquie. Réalisé par Mireille Court et Chris Den Hond et finalisé en avril 2017.



https://nevarneyok.noblogs.org/post/201 ... -derdogan/
Image------------ Demain Le Grand Soir --------- --------- C’est dans la rue qu'çà s'passe --------
Avatar de l’utilisateur-trice
Pïérô
 
Messages: 22436
Enregistré le: 12 Juil 2008, 21:43
Localisation: 37, Saint-Pierre-des-Corps

PrécédenteSuivante

Retourner vers International

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun-e utilisateur-trice enregistré-e et 4 invités