Demirtas répond à Erdogan
Le président Erdogan a déclaré qu’il était impossible de trouver des solutions à la situation actuelle. Il n’est pas contre la fermeture du HDP, il insiste surtout sur l’idée que le HDP doit enlever l’immunité de ses députés. Avant de s’envoler pour la Chine, le président a lancé dans un communiqué de presse ” les dirigeants de ce parti doivent en payer le prix”.
«La république turque a la force et le pouvoir de demander des comptes pour ses militaires massacrés par des groupes terroristes, se disant appartenir à des groupes politiques de gauche, révolutionnaires, syndicats des jeunes démocrates. Il n’est pas question de faire un pas en arrière. Ceci est un processus, et cette décision de processus perdurera. Celles et ceux qui ont un cocktail molotov dans une main, des pierres dans l’autre, et un masque sur le visage vont d’abord passer entre les mains de notre force de sécurité. Et ensuite ils auront la peine qu’ils encourent, je vous le promet.»
En réponse aux attaques du AKP (parti du président Erdogan), et au MHP (parti des loups gris, ultra nationaliste), Demirtas (coprésident du parti HDP, parti pro-kurde) a déclaré : « L’immunité vous dites? Avec mes 80 camarades députés, nous allons discuter du retrait de l’immunité, et ensemble nous déciderons. On va faire une pétition qu’on soumettra au parlement. Et vous ça vous dit aussi? Si vous n’avez pas peur, enlevons l’immunité ensemble.»
« Nous avons rien à cacher, rien à craindre. Nous avons ni volé, ni tué, et ni trompé. Nous sommes ce que nous sommes, nous n’avons rien à nous reprocher. Celui qui a décidé de tout, c’est vous M. Erdogan. Alors allez y, faites retirer l’immunité à la totalité des 550 députés. Pour enlever notre immunité on va voter oui. Ceux qui ont peur de vous, c’est qu’ils vous ressemblent. On a jamais vu Azrail, l’ange de la mort, distribuer des vies, on le saurai. On est attaché de notre vie et de notre mort au peuple, nous avons tissé ensemble nos espoirs.»
« Ceux qui disent que nous sommes des terroristes ont commencé à brûler la Turquie. Imaginez si la Turquie avait établit l’accord de paix avec le PKK et que le PKK avait posé les armes, voyez comment le pays aurait respiré. Cette demande de paix été réelle, elle aurait pu être mis en marche depuis au moins 2013. Le gouvernement en a décidé autrement, parce qu’il déclarait: ” La nécessité d’avoir 400 députés au parlement.” ” Donnez vos voix, et on vivra dans un pays dans la sérénité.” Mais nous, le HDP, nous avons passé le barrage des 10 %, et nous sommes maintenant à l’assemblée. On se doutait bien qu’on allait avoir à faire à des représailles excessifs suite à ça. Les attaques à Diyarbakir, à Adana, à Mersin, à Diyad ont montré les prémices de la folie.»
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