Turquie

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Messagede Lila » 25 Mar 2018, 19:47

Une célèbre actrice et chanteuse turque condamnée à dix mois de prison pour "insulte" à Erdogan

Une célèbre actrice et chanteuse turque, Zuhal Olcay, a été condamnée à dix mois de prison pour "insulte" au président Erdogan, rapporte jeudi le quotidien Hürriyet.

Zuhal Olcay, née en 1957 dans le quartier occidental d’Usküdar à Istanbul, avait été inculpée après un concert en août 2016. Lors de ce concert, elle avait changé les paroles d’une chanson, critiquant le président, et fait un doigt d’honneur.

La vidéo du concert avait été visionnée par un procureur d’Istanbul. Puis elle avait été inculpée. Le ministère public réclamait quatre ans de prison.

La justice lui reproche d’avoir changé les paroles de la chanson "Boş Vermişim Dünyayı" et d’y avoir introduit le couplet suivant : "Recep Tayyip Erdogan, c’est tout vide, ce n’est qu’un mensonge, la vie terminera un jour et vous direz un jour, j’avais un rêve". La chanteuse aurait ensuite fait un "geste insultant" qu’elle affirme avoir adressé au premier rang des spectateurs, dont certains lui avaient fait des remarques.

1.080 personnes condamnées pour insulte

Selon le site Turkishminute, un total de 1 080 personnes ont été condamnées pour insulte au président Erdogan en 2016. Ce média réalisé par des journalistes turcs en exil affirme se baser sur les statistiques du ministère de la Justice.

la suite : http://www.lalibre.be/actu/internationa ... 1.facebook
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Messagede bipbip » 31 Mar 2018, 17:59

Interview – La criminalisation d’être contre la guerre

Turquie. « Le régime utilise la guerre à Afrin pour supprimer toute opposition dans le pays »

Nous publions ci-dessous une interview de Tilbe Akan, étudiante et militante à l’université Bogazici d’Istanbul, sur la répression du mouvement anti-guerre de la part du gouvernement turc, que nous a fait parvenir Rossen Djagalov, membre du comité de rédaction du site LeftEast.

De la vague de mouvements sociaux qui a frappé la périphérie Est de l’Europe en 2012-2013, celui qui a eu lieu en Turquie semble être le plus puissant. Le mouvement de Gezi Park à Istanbul a été le plus visible, mais il a inspiré et fait descendre dans les rues des millions de personnes à travers le pays.

Ces trois dernières années, la terreur de Daesh d’une part, qui s’est attaqué à trois manifestations de l’extrême gauche en 2015 tuant plus de 150 personnes, et celle de l’Etat turc, qui a jeté en prison des dizaines de milliers de militants d’extrême gauche et pour les droits des kurdes et ainsi que licencié beaucoup d’autres, ont largement réussi à mettre fin à ces mobilisations.

Alors que les tanks turcs avançaient vers Afrin ces deux derniers mois, des centaines de militants ont été arrêtés pour « soutenir le terrorisme », c’est-à-dire lancer des appels pour la paix à travers les réseaux sociaux.

Cependant, il reste encore plein d’esprits courageux, déterminés à ne pas se laisser faire. Depuis leur manifestation anti-guerre la semaine dernière à l’université de Bogazici, ils ont été la cible de dures attaques, arrêtés puis libérés, et font face à une grande probabilité d’expulsion de l’université. Nous avons interrogé l’une d’entre eux, Tilbe Akan.

... http://www.revolutionpermanente.fr/Turq ... ns-le-pays
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Re: Turquie

Messagede bipbip » 21 Avr 2018, 16:45

Erdogan impatient d’avoir les pleins pouvoirs

Le chef d’État turc a décidé d’avancer les élections au 24 juin. La fonction présidentielle est renforcée par la réforme constitutionnelle. Éclairage.

Sous ses airs de matador qui ne craindrait rien, le président turc Recep Tayyip Erdogan sait très bien que ses ambitions politiques futures – se faire élire président pour cinq ans (renouvelables) dans le cadre de la nouvelle Constitution – pourraient être retoquées par le peuple turc. La rhétorique nationaliste peut en effet avoir ses limites, même si les islamistes de l’AKP (le Parti de la justice et du développement d’Erdogan) s’allient avec les nationalistes d’extrême droite du MHP. Surfant depuis l’été 2016 sur un regain de popularité grâce à l’échec de la tentative de putsch, Erdogan a compris que sa victoire in extremis lors du référendum constitutionnel d’avril 2017 résonnait comme un signal d’alarme, peut-être même l’annonce d’une défaite aux élections législatives et, surtout, présidentielle, prévues à l’automne 2019. C’est sans doute pour cela qu’il vient d’annoncer que ces scrutins étaient maintenant programmés pour le 24 juin de cette année. Soit dans même pas trois mois ! L’enjeu est de taille pour Erdogan, puisque, après ce scrutin, le poste de premier ministre étant supprimé, le président aurait pratiquement les pleins pouvoirs. « Nos concitoyens souhaitent que cette réforme (constitutionnelle) entre en vigueur dès que possible », croit savoir l’actuel chef du gouvernement, Binali Yildirim.

Erdogan va chercher à réaliser « le grand chelem »

Pour justifier sa décision – qui n’a pris vraiment personne de court tant les rumeurs se faisaient insistantes ces dernières semaines –, Recep Tayyip Erdogan a évoqué des conditions internes, mais aussi l’opération militaire turque à Afrin et la situation tant en Syrie qu’en Irak qui « obligent la Turquie à surmonter aussi vite que possible beaucoup d’incertitudes ». Une façon de dire qu’il faut mettre en place le nouveau système qui lui permettra de décider seul de la plupart des options politiques et militaires !
... https://www.humanite.fr/turquie-erdogan ... irs-654136
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Messagede Lila » 22 Avr 2018, 19:00

Turquie : une agence de presse entièrement féminine défie le pouvoir

Dans le sud-est de la Turquie, Jin News, une agence de presse intégralement composée de femmes lutte pour survivre, malgré la censure et les arrestations. Son but : porter la voix des femmes, dans un pays qui s’enfonce de plus en plus dans l’autoritarisme.

“Désolée de vous répondre aussi tardivement. Une de nos journaliste a été arrêtée.” A notre arrivée à Diyarbakir, dans le sud-est de la Turquie, Deniz*, la traductrice de Jin News, nous met directement dans l’ambiance. Sa rédaction se prépare à célébrer Newroz, la fête la plus importante de l’année chez les Kurdes. Alors l’arrestation de Duygu Erol**, leur correspondante à Ankara, ajoute du travail à la petite agence de presse déjà surmenée.

Les journalistes de Jin News (“Femme” en kurde) sont connues en Turquie. Pour leur couverture de l’actualité, certes, mais aussi parce que c’est la seule agence de presse intégralement féminine de Turquie. "Je les ai rencontrées lors d'un reportage à la frontière syrienne. Elles m’ont fait signe qu'elles rentraient, en désignant leur chauffeur. C'était aussi une femme !" raconte un photographe. Car, à Jin News, non seulement les journalistes et les photographes, mais aussi les traductrices, les “chauffeures” ou les avocates : toutes les membres sont des femmes. “Nous voulons montrer qu’aucun métier n’est typiquement masculin, indique Munevver Karademir, éditrice en langue kurde. Il est très important que chacune de nos branches de métier soit représentée par des femmes”. Principal objectif : “Porter la voix des femmes à travers le pays. Pour cela, il faut que ce soit des femmes qui écrivent les nouvelles”, renchérit Deniz.

“Il serait plus simple de nous demander qui n’a pas été arrêtée”

En Turquie, depuis la mise en place de l’état d’urgence, compter avec la police fait partie du quotidien de nombreux journalistes. Alors Jin News ne fait pas exception à la règle. Nombre de ses collaboratrices ont déjà été suivies par la police, placées en garde à vue ou intimidées. Principal reproche : leurs liens supposés avec le PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan, considéré comme terroriste). Mais parfois, un article suffit : “J’ai écrit un article sur des fonctionnaires qui violaient un enfant de 11 ans. Les auteurs n’ont pas été jugés. Mais moi, je suis poursuivie”, indique Munevver. D’ailleurs, “il serait peut-être plus simple de nous demander qui n’a pas été arrêtée”, rit-elle. Duygu, une camérawoman de 28 ans, renchérit : “la police nous suit quasiment systématiquement. On nous prend nos caméras, visionne nos bandes, confisque notre matériel… ”

Une de leur journaliste, Zehra Doğan (28 ans), qui est aussi artiste-peintre, se trouve derrière les barreaux depuis un an et demi. Récemment le street-artist Banksy a dévoilé une œuvre monumentale à New York lui rendant hommage et reproduisant la peinture qui lui est reprochée : la ville de Nusaybin (à la frontière de la Syrie) à feu et à sang, avec des drapeaux turcs arborés sur des immeubles éventrés. “On était tellement contentes que quelqu’un parle d’elle”, s’enthousiasme Deniz, alors que sa consœur doit encore purger 18 mois derrière les barreaux.

“Tous les pays auraient besoin d’une agence de presse féminine”

Leur engagement féministe est un défi dans la société patriarcale turque, surtout dans un pays où le rôle des femmes tend à être encadré par le gouvernement islamo-conservateur turc de l’AKP. En 2016, le président Recep Tayyip Erdoğan avait par exemple déclaré que les femmes sans enfants étaient “incomplètes” et recommandé la mise au monde de “trois enfants au moins”.

Un peu plus tôt, en 2014, celui qui était à l’époque président du Parlement, Bülent Arinç, avait suggéré qu’il ne convenait pas de “laisser les femmes rire en public (...) au nom de la décence”. Le gouvernement ne compte par ailleurs qu’une seule ministre, Fatma Betül Sayan Kaya, chargée… de la famille et des politiques sociales. “En Turquie, avec cette atmosphère conservatrice et le patriarcat, l’espace des femmes est réduit, c’est pour ça qu’on veut leur fournir un espace pour s’exprimer, pour porter leur voix à travers le pays”, explique Duygu. “Mais tous les pays auraient besoin d’une agence de presse féminine, pas seulement la Turquie, ni même les pays du Moyen-Orient ! précise Deniz. Les femmes doivent avoir leur propre agence de presse, pour exprimer leurs idées, leurs pensées… Les médias sont toujours les vecteurs les plus influents pour porter sa parole”.

Les journalistes de Jin News couvrent l’actualité chaude – avec un prisme pour les territoires kurdes, à l’est de la Turquie : chaque jour, elles publient des nouvelles de ces villes, sous couvre-feu, dont les centre-villes ont été détruits, ou de ceux dont la langue est réprimée. “J’ai dû me mettre à apprendre le turc à l’école, chez moi, on parlait kurde !” précise Munevver. Mais la petite équipe couvre aussi et surtout l’actualité qui concerne les femmes : crimes dits “d’honneur”, procès de femmes battues, ... Et la rédaction s’applique certaines règles éditoriales. “Nous n’écrivons jamais “Une femme a été tuée”, mais “Un homme a tué sa femme”, détaille Deniz. C’est l’homme le sujet, c’est l’homme qui tue. Et puis souvent, les médias turcs montrent la photo de la femme avec des tenues provocatrices. Ce n’est pas de l’info. C’est de la pornographie.”

la suite : https://www.lesinrocks.com/2018/04/17/a ... 111072691/
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Messagede bipbip » 26 Avr 2018, 22:18

Les élections en Turquie frappées de nullité par le Conseil de l’Europe

De « nombreux facteurs conjugués mettent gravement en cause le caractère démocratique » des élections présidentielles et législatives anticipées prévues en Turquie en juin, juge la Commission de suivi de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe. Elle annonce que le résultat des élections ne sera pas légitime, et demande au gouvernement turc de les reporter.

Même si Erdogan a toujours balayé d’un revers de main les remarques que lui adresse le Conseil de l’Europe, c’est un pas de plus qu’a franchi l’assemblée parlementaire représentant les 47 Etats du Conseil, en condamnant par avance les conditions dans lesquelles vont avoir lieu deux élections déterminantes pour l’avenir de la Turquie. C’est aussi une manière de décrire en creux, la dérive d’un régime vers des pratiques qui caractérisent les dictatures.

La Commission chargée de veiller au respect des procédures démocratiques et des droits de l’homme par les Etats membres ( APCE ), vient en effet de signifier à Erdogan que les élections présidentielles et législatives anticipées du 24 juin, ne pourront pas être démocratiques pour de nombreuses raisons.

... https://www.humanite.fr/les-elections-e ... ope-654476
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Re: Turquie

Messagede bipbip » 30 Avr 2018, 19:16

Turquie. Les journalistes de Cumhuriyet condamnés

Le pouvoir turc veut faire taire une des rares voix d’opposition qui a dénoncé l’aide en armes des services secrets à des groupes islamistes en Syrie.

Dans la Turquie d’aujourd’hui, c’est tout un symbole. Un tribunal vient de condamner plusieurs collaborateurs du quotidien d’opposition Cumhuriyet. En turc, Cumhuriyet signifie « République ». C’est bien ce qu’on est en train d’assassiner dans ce pays. Les peines de prison sont comprises entre deux ans et demi et plus de huit ans.

Parmi eux figurent le patron du journal, Akin Atalay, son rédacteur en chef, Murat Sabuncu, ainsi que de célèbres journalistes turcs comme Ahmet Sik et Kadri Gürsel, ou encore le caricaturiste Musa Kart. Ils ont été reconnus coupables d’avoir aidé plusieurs organisations « terroristes ». Des accusations qualifiées d’« absurdes » par Cumhuriyet, qui a dénoncé tout au long du procès une manœuvre visant à réduire au silence l’un des derniers médias critiques en Turquie. « Ce n’est pas moi, mais la Turquie et la liberté de la presse qui ont été condamnées », a déclaré le rédacteur en chef, Murat Sabuncu, devant le tribunal de Silivri, près d’Istanbul. « Les condamnations sont très lourdes et inacceptables », a renchéri Kadri Gürsel. Le tribunal a aussi séparé le dossier du prédécesseur de Murat Sabuncu, Can Dündar, qui vit aujourd’hui en exil en Allemagne et était jugé dans le cadre du même procès.

En réalité, Cumhuriyet, journal fondé en 1924, est dans le collimateur du pouvoir et de Recep Tayyip Erdogan en particulier pour avoir dénoncé en 2015, vidéo à l’appui, le fait que les services secrets turcs avaient fourni des armes à des rebelles islamistes en Syrie.

... https://www.humanite.fr/turquie-les-jou ... nes-654531
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Re: Turquie

Messagede bipbip » 06 Mai 2018, 16:27

Liberté de la presse : l'appel de Can Dündar

Journaliste turc, Can Dündar est l’ancien rédacteur en chef du quotidien progressiste "Cumhuriyet", fondé en 1924. Il vit en exil depuis 2016 à Berlin, en Allemagne. 14 de ses collègues viennent d'être condamnés à des peines de prison allant de deux ans et demi à huit ans pour soutien à des "organisations terroristes". Leurs torts? Avoir révélé en 2015, vidéos à l'appui que les services secrets turcs fournissaient directement des armes à des groupes islamistes qui combattaient en Syrie.

150 médias ont été fermés par Recep Tayyip Erdogan depuis juillet 2016.



https://www.humanite.fr/videos/liberte- ... dar-654878
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Re: Turquie

Messagede bipbip » 19 Mai 2018, 18:20

Turquie • Le procès d’injustice de la journaliste Seda Taşkın

La journaliste de l’agence Mezopotamya, Seda Taşkın, est jugée dans une affaire qui a été entachée de graves irrégularités, et comporte notamment de mauvais traitements.

Seda Taşkın n’est que l’une des nombreuses journalistes kurdes, aux côtés d’İdris Sayılgan, Şerife Oruç et İdris Yılmaz, qui attendent depuis des mois en prison. D’autres collègues comme Nedim Türfent, Zehra Doğan et Meltem Oktay ont, elles, déjà été condamnés à plusieurs années de prison après jugement définitif.

Seda Taşkın venait d’être envoyée à Muş, une minuscule ville de l’est de la Turquie, dans une plaine fertile entourée de hautes montagnes, pour documenter quelques nouvelles, lorsque la police a commencé à la traquer. Pressés sur l’affaire, la police s’est apparemment servi d’une machine à remonter le temps, arrêtant la journaliste de l’agence de presse Mezopotamya à la fin du mois de décembre 2017, une demi-heure avant qu’un procureur ait même émis un mandat d’arrêt contre un informateur. Le procès ultérieur de Taşkın, cependant, démontre que plutôt que de franchir le mur du son, les autorités turques sont en train d’enfreindre la loi.

Taşın a comparu devant le tribunal pour la première fois le 30 avril pour faire face à des accusations d'”appartenance à une organisation terroriste” et de “propagande pour une organisation terroriste”. La comparution a toutefois révélé de graves irrégularités ; concernant la garde à vue et les “preuves” retenues contre elle. Au cours de l’audience devant la 2 ème Haute Cour Criminelle de Muş, l’avocat de Taşkın a souligné la provenance douteuse des allégations, faites via une adresse électronique, utilisée pour avertir les autorités des crimes attribués à la journaliste.

... http://www.kedistan.net/2018/05/16/turq ... in-proces/
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Re: Turquie

Messagede bipbip » 28 Juin 2018, 18:11

A 52% la Turquie conforte sa démocrature

Les populations de Turquie les plus conservatrices n’ont pas fait mystère de leur volonté de conserver et d’avoir un chef, père de la Nation.
C’est le nationalisme turc qui triomphe, dans son acceptation la plus ignorante et la plus fantasmée de ses racines.

Face à cela, le kémalisme républicain “moderne” se décline en morceaux, derrière une apparente union électoraliste. Des courants ouvertement libéraux alliés aux nostalgiques des pouvoirs d’antan de l’armée protectrice du drapeau républicain, aux premiers déçus des années Erdoğan, en passant par une jeunesse rescapée de la colonisation progressive du système d’enseignement par les bigots au pouvoir, plus d’un tiers de la Turquie pleure son Atatürk. Leurs candidats viennent d’accepter la “défaite”, même s’il/elle mentionnent un “parcours d’obstacles” pour la compétition.

La nouvelle constitution va permettre à Erdoğan de conforter l’état d’urgence au quotidien, sans état d’urgence “officiellement” maintenu.

... http://www.kedistan.net/2018/06/25/turq ... mocrature/
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Re: Turquie

Messagede bipbip » 09 Juil 2018, 18:20

Répression. Omnipotent, Erdogan continue de faire le ménage

Le président turc, qui vient d’obtenir les pleins pouvoirs, a fait passer un décret annonçant le limogeage de 18 632 fonctionnaires et la fermeture de trois journaux et d’une chaine de télévision.

... https://www.humanite.fr/repression-omni ... age-657869
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Re: Turquie

Messagede bipbip » 13 Aoû 2018, 18:53

Erdogan : chronique d’un autocrate annoncé

De son enfance à l’hyperprésidence de la République, le reïs a toujours baigné dans la mouvance nationaliste et du conservatisme religieux.

À l’heure où la situation économique de la Turquie empire dramatiquement, le chef de l’État turc célébrait, hier, sa quatrième année en tant que président de son pays.
Après une campagne menée contre l’ancien secrétaire général de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), Ekmeleddin Ihsanoglu, et le leader kurde Selahattin Demirtas, Recep Tayyip Erdogan a été élu le 10 août 2014 dès le premier tour des élections avec plus de 51 % des voix. Il devient, dans le même temps, le premier chef d’État turc élu au suffrage universel. Auparavant, le président était élu par la Grande Assemblée nationale de Turquie, jusqu’à la réforme constitutionnelle de 2007 menée par le prédécesseur de M. Erdogan, Abdullah Gül. Le reïs a réussi, en l’espace de vingt ans, à devenir le dirigeant le plus puissant de la Turquie contemporaine, et a su se construire une image d’homme quasi providentiel, défenseur de son pays et se veut, au même titre que son homologue russe Vladimir Poutine, le restaurateur de sa grandeur historique.

De son élection comme maire d’Istanbul en 1994 à la présidence du pays en 2014, en passant par plus d’une décennie au poste de Premier ministre (2003-2014), Recep Tayyip Erdogan a conquis le pouvoir aux termes d’une carrière politique fulgurante. Celle-ci résulte notamment d’un charisme particulièrement entretenu et d’un discours fortement orienté vers le nationalisme turc et le conservatisme religieux. À chacune de ses apparitions publiques, il ne manque d’ailleurs jamais l’occasion de saluer ceux qui sont venus le voir par la rabia (salut classique, doigts joints avec le pouce replié vers la paume de la main), signe de ralliement des Frères musulmans.
Mais au fur et à mesure de son ascension politique, l’homme fort de Turquie semble avoir basculé dans l’autoritarisme. Il a su s’entourer de personnes qui lui sont fidèles et qui lui permettent d’avoir une emprise sur toutes les couches du pouvoir. Mais cette image de dirigeant autoritaire, M. Erdogan l’a construite depuis l’enfance et ses premiers pas politiques.

... https://www.lorientlejour.com/article/1 ... nonce.html
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Re: Turquie

Messagede bipbip » 13 Aoû 2018, 22:09

Le 6 août, les 132 ouvrières licenciées de Flormar, la filiale turque d'Yves Rocher ont été délogées de leur piquet de grève installé devant leur usine depuis le 14 mai par les forces de sécurité. Lire le thread #YvesRocher #flormar

Les forces de sécurité turques ont retiré les banderoles syndicales et forcé les travailleuses à abandonner l'emplacement qu'elles occupaient depuis 84 jours, selon IndistriAll.

"Les travailleurs Flormar ne sont pas des criminels. Qui est coupable ici ? Les travailleurs qui se battent pour leur pain quotidien ou l'employeur qui les a licenciés pour avoir adhéré à un syndicat ?" a déclaré Ahmet Kabaca secrétaire général du syndicat Petrol-İş

Leur lutte continue. «La résistance est belle!», «Pas de justice, pas de paix!» Et «Ne touchez pas à notre résistance!» ont-elles scandé devant leur usine trois jours après l'intervention des forces de sécurité. Du côté d'Yves Rocher, silence radio.

https://twitter.com/rapportsdeforce
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Re: Turquie

Messagede bipbip » 15 Aoû 2018, 17:59

Vers une crise économique en Turquie ?

La récente victoire électorale de Erdogan avait renforcé son pouvoir politique. Toutefois, le président turc faisait face à de nombreuses contradictions économiques qui fragilisaient la base de son pouvoir : une importante dette extérieure qui fragilise les banques et une inflation de 15% qui menace la stabilité financière d'un régime qui repose sur l'endettement pour financer la guerre et les infrastructures.

Récemment, la livre turque perdait près de 15% de sa valeur en une journée des suites de la hausse du dollar, plongeant le pays au bord de la crise économique et menaçant de contaminer les banques européennes, particulièrement exposée. Cette situation s’inscrit dans un contexte de montée des tensions diplomatiques entre les Etats-Unis et la Turquie, dont les intérêts stratégiques ont tendance à de plus en plus diverger, voire s’opposer. La question de savoir si Erdogan va se tourner vers de nouveaux alliés, au risque de rompre ses relations avec son allié de l’OTAN, ainsi que sa gestion de la crise financière restent ouvertes.

... http://www.revolutionpermanente.fr/Vers ... en-Turquie
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Re: Turquie

Messagede bipbip » 28 Aoû 2018, 15:07

Turquie : une manifestation de mères de disparus réprimée par la police

La police turque a dispersé samedi une manifestation de mères à Istanbul à la mémoire de proches disparus dans les années 1980 et 1990 et interpellé près de 50 participants à ce 700e rassemblement hebdomadaire de protestation.

... https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 2ee9264c24
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Re: Turquie

Messagede bipbip » 28 Aoû 2018, 20:59

Appel pour les avocats emprisonnés

Nous nous faisons volontiers le relai d’un appel à participer au procès des 20 avocats turcs lancé par le “Comité belge pour la levée de l’état d’urgence en Turquie” et de constituer par la même une délégation qu’y assistera au procès.

Avocats en Turquie : Liberté pour la défense

Depuis le contre-coup d’état du régime Erdoğan survenu au lendemain du putsch du 15 juillet 2016, la répression contre l’opposition s’est accrue de manière préoccupante. Les prisons qui étaient jusqu’alors remplies d’opposants, ont connu un arrivage massif de nouveaux dissidents, leur nombre passant à près de 70.000.

Parmi ces prisonniers, on compte des milliers de journalistes, d’enseignants, d’étudiants, de musiciens, de députés et d’élus locaux ou encore de simples internautes accusés d’insultes envers le président ou de “propagande terroriste”, une expression qui englobe toute information critiquant les autorités.

Parmi ses cibles de choix, le régime Erdoğan s’est particulièrement concentré sur les avocats parmi lesquels les membres de l’Association des juristes progressistes (Çağdaş Hukukçular Derneği-ÇHD) et du Bureau du droit du peuple (Halkın Hukuk Bürosu-HHB) “coupables” d’avoir défendu les victimes de la répression.

Ces deux organisations sont particulièrement connues pour avoir défendu les familles des mineurs de fond morts dans l’explosion de la mine de Soma (301 morts), les manifestants tués durant la révolte de Gezi, les enseignants victimes des purges ou encore les opposants kurdes et de gauche enlevés et/ou exécutés par les escadrons de la mort.

Le 12 septembre 2017, 20 avocats membres de ces deux associations ont été arrêtés qui, dans leur cabinet, qui dans la rue ou à domicile. A ce jour, 17 d’entre eux sont toujours en prison mais tous ignorent encore le motif de leur mise en examen.

Le procès de ces 20 avocats commencera le lundi 10 septembre prochain.

17 des 19 avocats incarcérés n’auront cependant pas le droit de comparaître devant leurs juges ni de se défendre de vive voix. Pour empêcher la présence des détenus à leur procès, le régime a en effet trouvé une solution technologique, le SEGBIS, une comparution factice via webcam.

Les avocats refusent de participer à cette mise en scène qui constitue une entrave flagrante au droit à la défense y compris en vertu de la Cour turque de cassation et même de l’Habeas Corpus qui exige la présence physique de l’accusé à son procès.

La méthode SEGBIS prive l’accusé de toute humanité, de tout contact humain. Il empêche l’échange de regards, la confrontation des idées et des arguments. Pour l’heure, il semblerait que seuls le président de la ÇHD Selçuk Kozağaçlı et l’avocate Yaprak Türkmen pourront assister à leur procès, mais les tractations pour permettre aux avocats de se présenter devant leurs juges se poursuivent.

Quelle que soit l’issue de ces démarches, les 20 avocats mis en examen exhortent leurs consœurs et confrères européens à assister à leur procès du 10 septembre afin d’empêcher ou du moins, de limiter les abus du pouvoir envers les avocats jugés pour avoir simplement exercé leur profession.

Comité belge pour la levée de l’état d’urgence en Turquie

Pour toute information concernant la mission en Turquie, veuillez nous contacter : urgence.turquie@gmail.com


http://www.kedistan.net/2018/08/28/turq ... 0-avocats/
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