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Re: Israel/Palestine

MessagePosté: 04 Nov 2017, 19:45
de bipbip
Palestine : Quatre prisonniers en grève de la faim

Quatre prisonniers palestiniens sont en grève de la faim dans les prisons israéliennes ; trois réclament leur libération de la détention administrative, l’incarcération sans inculpation ni procès et le dernier proteste contre ses conditions de détention. Bilal Diab, de Kafr Ra’i près de Jénine, est en grève de la faim depuis 21 jours. Il a été transféré le mercredi 1er novembre de la prison d’Ashkelon à la prison d’Ohli Kedar, le deuxième transfert depuis qu’il a commencé sa grève de la faim. Les transferts pénitentiaires sont physiquement épuisants et pénibles, particulièrement pour les grévistes de la faim. Diab, 32 ans, a déjà mené une grève de la faim de 78 jours avec Thaer Halahleh en 2012. Arrêté de nouveau le 14 juillet 2017, son appel contre son incarcération sans inculpation ni procès a été refusé le 17 octobre, l’incitant à entamer sa grève de la faim.

Il a rejoint Hassan Shokeh, 29 ans, de Bethléem, lors de son 24e jour de grève de la faim contre son propre emprisonnement sans inculpation ni jugement. Shokeh a été de nouveau arrêté par les forces d’occupation fin septembre, moins d’un mois après avoir été libéré de la prison israélienne le 31 août et condamné à une peine d’emprisonnement sans inculpation ni jugement. Toujours en grève de la faim, Hamza Bouzia, de Salfit, est détenu sans inculpation ni jugement en détention administrative. Il refuse la nourriture depuis 18jours pour exiger sa libération de prison. Musab Sa’id, un journaliste emprisonné de Ramallah, en grève de la faim depuis 10 jours, pour protester contre ses conditions de détention et le refus de son transfert.

... https://secoursrouge.org/Palestine-Quat ... de-la-faim

Re: Israel/Palestine

MessagePosté: 07 Nov 2017, 16:29
de Pïérô
Israël-Palestine: tirer le signal d'alarme !

Pour la troisième année consécutive, une trentaine de lecteurs du «Monde diplomatique» vient de séjourner une semaine en Israël-Palestine. Le programme se concentrait sur des rencontres avec les sociétés civiles. Une occasion pour Dominique Vidal, qui guidait les participants avec Anaïs et Joan, de confronter sur le terrain analyses et réalités.

Pour toutes et tous, ce furent huit longs jours intenses, passionnants et inquiétants. Cette semaine très dense nous a permis d’aller à Jérusalem, dans sa vieille ville et les colonies qui l’entourent, à Ramallah et dans la "ville-modèle" de Rawabi, à Bethléem et dans le camp de réfugiés d’Aïda, à Hébron et son centre-ville assassiné, à Haïfa, Saint-Jean d’Acre et finalement Jaffa.

Nous y avons rencontré des interlocuteurs plus captivants les uns que les autres :

- Michel Warschawski, le « patriarche » de la gauche anticoloniale israélienne ;
- Yahav, le guide alternatif du Mémorial de Yad Vashem ;
- Mahmoud l’Africain et « sa » vieille ville ;
- le politologue et militant pacifiste Zeev Sternhell, Prix Israël 2008 ;
- la psychiatre Samah Jabr, responsable de la Santé mentale dans toute la Palestine ;
- Omar Barghouti, le coordinateur de la campagne BDS ;
- un représentant d’Adameer, l’association en charge de la défense des prisonniers ;
- Ammar Hijazi, vice-ministre de l’Autorité palestinienne en charge des relations multilatérales ;
- le milliardaire palestinien Bashar Masri et sa « ville modèle » de Rawabi ;
- Anouar Abou Eishé, animateur de l’association Hébron-France et ex-ministre palestinien de la Culture ;
- Pierre Cochard, le consul général de France à Jérusalem;
- Sarit Michaeli, responsable de l’association israélienne droitdel’hommiste Betselem ;
- le Bureau des Nations unies pour les Territoires occupés (OCHA) et ses cartes prodigieuses et révélatrices ;
- le journaliste franco-israélien Charles Enderlin ;
- Johayna Seifi, qui lutte contre la judaïsation forcée de Saint-Jean d’Acre ;
- et enfin Esti Micenmacher, responsable de l’ONG « Who profits ? qui suit les entreprises israéliennes implantées en Cisjordanie.

Plusieurs d’entre nous ont, en outre, eu le temps de faire, à l’aéroport, une connaissance approfondie de membres des services de sécurité…

L’impression générale qui ressort de toutes ces visites et de toutes ces conversations tient en une phrase : jamais, depuis près de quarante ans que je « couvre » ce conflit, je n’avais ressenti la situation comme aussi grave.

Car la droite et l’extrême droite israéliennes au pouvoir se sont engagées, depuis les élections du printemps 2015, dans un véritable processus de radicalisation. Elles profitent, ce faisant, de nombreux atouts : l’élection de Donald Trump qui ne dissimule pas son amitié pour elles, la guerre en Syrie et en Irak qui marginalise la question palestinienne, l’alliance des régimes sunnites dits « modérés » avec Tel-Aviv contre l’Iran, la paralysie des Nations unies et de l’Union européenne, le soutien des gouvernements populistes d’Europe centrale, sans oublier la division du mouvement national palestinien dont on peut espérer – prudemment – qu’elle prenne fin.

Résultat : une véritable fuite en avant. Le signe le plus patent en est l’accélération de la colonisation. Sans entrer dans le détail, le nombre total de mises en chantier est trois fois plus grand qu’en 2016. Jérusalem n’échappe pas, loin de là, à cette entreprise déterminée. Le gouvernement vient même d’y annoncer, ce mercredi, la construction de 176 nouveaux immeubles dans la colonie de Nof Zion, dans le quartier palestinien de Jabal Mukkaber.

La judaïsation de la Jérusalem-Est ne date évidemment d’aujourd’hui. Depuis 1967, l’obsession de tous les gouvernements israéliens n’a pas changé : maintenir une écrasante majorité juive dans la capitale « entière et unifiée une » d’Israël. En vain : de 27 %, la proportion de Palestiniens est passée à près de 40 %. Pour renverser la tendance, tous les moyens sont bons : colonisation juive, destruction de maisons palestiniennes, retraits de la carte de résident à quiconque n’y travaille pas et n’y vit pas, etc. Le mur permet aussi d’ « expulser » des quartiers arabes et d’intégrer des quartiers juifs.

Cette fuite en avant va désormais plus loin : l’ordre du jour, c’est le passage de la colonisation à l’annexion des territoires palestiniens occupés. Il y avait déjà la loi d’annexion votée le 6 février dernier. Mais la Cour suprême l’a pour l’instant gelée. Cette décision a d’ailleurs précipité l’offensive gouvernementale contre la plus haute juridiction d’Israël : non content de nommer des juges qui lui soient fidèles, le pouvoir entend réduire ses prérogatives. En attendant, il soumet à la Knesset, dès dimanche, une nouvelle loi pour annexer à Jérusalem les colonies situées dans ses environs !

« Nous devons donner nos vies pour l'annexion de la Cisjordanie », a juré Naftali Bennett. Autant dire que lui et ses amis comptent enterrer une fois pour toutes la perspective des deux États imaginée par la Commission Peel en 1937 et concrétisée par le plan de partage onusien de 1947. La nouvelle perspective, c’est celle de l’État unique : un État d’apartheid, où une partie de la population jouira de tous les droits et l’autre d’aucun. Seul le président, Reuven Rivlin, estime qu’« appliquer la souveraineté à une zone donne la citoyenneté à ceux qui y vivent. Il n’y a pas de loi [différente] pour les Israéliens et pour les non Israéliens ».

Toutes ces provocations s’expliquent aussi par la crise politique qui sévit depuis des mois. Benyamin Netanyahou, nous ont dit certains interlocuteurs, est « insubmersible ». Mais les scandales de corruption qui le cernent s’accumulent au point qu’il pourrait être inculpé et, le cas échéant, tomber.

D’où la surenchère ultra-nationaliste à laquelle se livrent ses alliés et concurrents. Le ministre de l’Éducation et de la Diaspora Naftali Bennett, le ministère de la défense Avigdor Lieberman et la ministre de la Justice Ayelet Shaked font notamment feu de tout bois – à droite toute !

Leur offensive vise évidemment, en Israël même, les Palestiniens, mais aussi les Juifs : la dizaine de lois liberticides votées depuis cinq ans menace les libertés des uns et des autres. Au point que même le président, Reuven Rivlin, est venu à la Knesset se poser en défenseur de la démocratie israélienne contre la droite – à laquelle, pourtant, il appartient.

Il n’est pire sourd et aveugle que celui qui ne veut ni entendre ni voir. Cette formule m’a trotté dans la tête en écoutant nos amis palestiniens. Tout se passe comme si l’Autorité palestinienne faisait « comme si ». Comme si ses succès dans l’arène internationale, avec la reconnaissance de l’État de Palestine par l’Unesco, les Nations unies et la Cour pénale internationale constituaient un rempart contre l’aventurisme israélien.

Difficile, en une semaine, de prendre le pouls des populations. Du côté palestinien, le désarroi domine, même si la vie associative reste très vivace. Et beaucoup espèrent que la réunification du Fatah et du Hamas permettra un grand coup de balai dans l’un et l’autre des mouvements, terriblement ossifiés, bureaucratisés et corrompus. Du côté israélien, l’opinion s’est indiscutablement droitisée, faute d’alternative de gauche, mais pas au point de suivre les faucons : seul un tiers des Juifs soutient l’annexion des territoires, une courte majorité restant favorable à la solution des deux États.

Mais cette dernière ressemble de plus en plus à un vague souvenir obsolète. Oslo est mort deux fois : lorsqu’Itzhak Rabin fut assassiné, en 1995, et cinq ans plus tard, avec le sabotage du sommet de Camp David et l’éclatement de la Seconde Intifada. Plusieurs amis, à qui je racontais ces conclusions de notre voyage, se sont écrié : « Formidable ! Enfin l’État binational ! » C’est prendre ses désirs pour des réalités, car l’État unique que veut un Bennett n’a rien à voir avec celui dont rêvaient Martin Buber et Judah Magnès dans les années 1930 et 1940. Il faudra sans doute des décennies de luttes pour y arracher l’égalité en droits des Palestiniens.

Pour autant, ces mauvaises nouvelles ne devraient pas conduire ceux qui souhaitent une véritable paix à baisser les bras. Dans tous les cas de figure, deux États ou un État, la réponse, à mes yeux, est la même : Boycott-Désinvestissement-Sanctions. Le BDS militant, mais aussi le BDS institutionnel : ces fonds de pension, ces grandes entreprises, ces banques qui se retirent des Territoires occupés, voire d’Israël. En France, le retrait de Veolia et la rupture du contrat qui liait Orange à son partenaire israélien représentent une grande victoire.

Voilà pourquoi Benyamin Netanyahou a qualifié la campagne de « menace stratégique majeure », et tout fait pour en obtenir la criminalisation. Mais, même en France, aucune loi n’interdit le boycott. Et la Cour européenne des droits de l’Homme est susceptible de retoquer l’arrêt de la Cour de Cassation. Est-ce ce qu’annonce Federica Mogherini lorsqu’elle répète : « L’Union européenne protège fermement la liberté d’expression et la liberté d’association, conformément à la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne, qui est applicable sur les territoires des États membres de l’UE, y compris en ce qui concerne les actions du BDS menées sur ces territoires » ?

Il est temps, plus que temps, de tirer le signal d'alarme.

D. V.

PS: Le voyage était organisé par l'Institut d'études des politiques publiques (IEPP).


https://blogs.mediapart.fr/dominique-vi ... al-dalarme

Re: Israel/Palestine

MessagePosté: 27 Nov 2017, 16:09
de bipbip
Cisjordanie : la résistance, une affaire de femmes

Le « martyr » est masculin, de même que, trop souvent, les images véhiculées autour des résistances populaires en Palestine occupée. Les femmes ont pourtant leur mot à dire et s’imposent en actrices du changement des normes dans la lutte face aux politiques de spoliation et de répression menées par Israël. En 2009, un groupe de mères issues d’une même famille lançait un mouvement de contestation non-violente dans le village de Nabi Saleh, au nord de Ramallah. Six ans plus tard, l’une d’elle était blessée par balle lors d’une de ces manifestations. Avec pour espoir de voir leurs enfants grandir dans une société pacifiée, elles continuent de se battre pour leurs droits et ceux de la société palestinienne. Reportage.

... https://www.revue-ballast.fr/cisjordani ... de-femmes/

Re: Israel/Palestine

MessagePosté: 30 Nov 2017, 16:22
de bipbip
"En le mettant en prison, Israël veut le faire taire. Le briser", Elsa Lefort, femme de Salah Hamouri emprisonné depuis 100 jours en Israël

100 jours. Cela fait 100 jours aujourd'hui, jeudi 30 novembre, que Salah Hamouri est détenu arbitrairement dans une prison israélienne. L'acharnement à l'encontre de cet avocat franco-palestinien de 32 ans continue.

Après un premier passage dans les geôles israéliennes, long de sept ans (2005-2011), Salah Hamouri a été de nouveau arrêté à son domicile de Jérusalem le 23 août dernier. Un tribunal militaire, illégal au regard du droit international, a décidé de le placer en détention administrative pour une durée de six mois, une peine renouvelable indéfiniment. Les autorités israéliennes lui reprochent d'avoir "renoué avec une "organisation illégale", sans donner plus de précisions.

A ce jour, on ne sait donc toujours pas combien de temps Salah Hamouri va rester en prison. Un rassemblement pour "exiger sa libération immédiate" est prévu ce samedi 2 décembre à 18 h, Place de l'Opéra à Paris.

Sa femme, Elsa Lefort est française. Elle est mariée avec lui depuis juin 2014. Ensemble, ils ont un garçon d'un an. Refoulée d'Israël début 2016, elle vit à Paris loin de son époux. Pour les 100 jours d'emprisonnement de son mari, elle a accepté de répondre à nos questions.

... http://www.lecourrierdelatlas.com/pales ... c.facebook

Re: Israel/Palestine

MessagePosté: 08 Déc 2017, 21:15
de bipbip
La réponse palestinienne à l’annonce des États-Unis de la reconnaissance de Jérusalem comme la capitale d’Israël

L’initiative illégale et anti-palestinienne de l’administration Trump inverse des décennies de politique officielle étatsunienne concernant Jérusalem et contredit le consensus international. La politique de Trump sur la Palestine souligne qu’il est plus que temps que le monde fasse concrètement pression sur Israël pour qu’il respecte les droits des Palestiniens en soutenant notre lutte pour nos droits et notre dignité.

5 Décembre 2017 — La nouvelle vient de paraître que le président Trump prévoit de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël, et qu’il annoncerait sa décision demain.

Alors que nous attendons l’annonce officielle, nous imaginons déjà les potentielles répercussions. Toutes les factions palestiniennes ont appelé à des journées de protestations de masse.

Le Comité National BDS palestinien (BNC), la plus grande coalition de la société civile palestinienne, dirige le mouvement mondial de BDS pour les droits des Palestiniens, a déclaré :

Le projet déclaré du président étatsunien Donald Trump de reconnaître Jérusalem occupée comme la “capitale d’Israël” est une tentative épouvantable de la part d’une administration étatsunienne xénophobe et raciste, dont la propre légitimité est au mieux précaire, de donner une légitimité au contrôle illégal de la ville par Israël. L’initiative illégale et anti-palestinienne de l’administration Trump inverse des décennies de politique officielle étatsunienne concernant Jérusalem et contredit le consensus international.

Les Palestinien.ne.s, soutenu.e.s par l’absolue majorité du monde arabe et par des millions de personnes de conscience à travers le monde, n’accepteront pas cette dernière soumission au programme extrémiste d’Israël. Nous devons persister à obtenir nos droits prévus par l’ONU et à mettre fin au régime d’occupation, au colonialisme de peuplement et à l’apartheid israéliens grâce à la résistance populaire et au mouvement international de Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS).

Comme Dr. Hanan Ashrawi, s’exprimant pour l’Organisation de Libération de la Palestine, l’a dit, l’administration Trump “est en train de saper l’état de droit international, ainsi que la réputation, la sécurité et les intérêts américains à travers le monde.”

Cette reconnaissance serait, jusqu’alors, la forme de complicité la plus grave de l’administration au renforcement du régime d’apartheid israélien à Jérusalem et à l’accélération de son nettoyage ethnique des indigènes Palestiniens de leur ville.

Cela encourage le gouvernement israélien et les colons illégaux à voler et à détruire davantage de maisons palestiniennes, à exproprier davantage de terre palestinienne et à révoquer les droits davantage de Palestiniens qui sont chez eux à Jérusalem.

Cette dernière initiative de l’administration Trump encourage également Israël à continuer d’empêcher la plupart des Palestiniens des territoires occupés d’entrer dans Jérusalem occupée, y compris pour nous rendre sur nos lieux saints musulmans et chrétiens dans la Vieille Ville, rendre visite à nos familles et amis, avoir accès à des soins médicaux, et faire des affaires. Cette initiative rend légitime la séparation de nombreux Palestiniens de l’un de leurs cœurs culturels, spirituels et politiques.

Cela démontre encore davantage les liens étroits et la vision fanatique du monde entre l’actuelle et irrationnelle administration étatsunienne et son homologue israélienne d’extrême droite. Les deux administrations incitent au racisme et à la xénophobie e et les exploitent et craignent pour leurs intérêts politiques. Cela alimente également la croyance des Israéliens d’extrême droite, y compris les élu.e.s du gouvernement, qu’ils peuvent continuer de régner indéfiniment sur des millions de Palestinien.ne.s sans leur accorder liberté ni droit.

La politique de Trump sur la Palestine souligne l’importance vitale du mouvement BDS pour obtenir la liberté, la justice et l’égalité des Palestinien.ne.s.

Pendant des décennies, les Etats-Unis ont soutenu, excusé et préservé Israël de rendre des comptes pour sa politique de nettoyage ethnique des Palestinien.ne.s, volant notre terre pour y construire des colonies réservées aux Juifs, et niant aux Palestiniens leurs droits devant le droit international à Jérusalem et ailleurs.

Alors qu’il s’engage à financer les agressions militaires et les crimes de guerre d’Israël à hauteur de 38 milliards de dollars sur 10 ans, le gouvernement étatsunien continue de restreindre les financements sociaux pour l’éducation, la santé, l’emploi, la protection de l’environnement et autres besoins de base aux Etats-Unis. Ces graves restrictions affectent les populations les plus marginalisées du pays, particulièrement les personnes de couleur. Ce qui souligne encore davantage le besoin urgent de connecter la lutte palestinienne pour la libération aux luttes pour la justice raciale, sociale, économique et environnementale aux Etats-Unis et au-delà.

Il est plus que temps que le monde fasse concrètement pression sur Israël pour qu’il respecte les droits des Palestiniens en soutenant notre lutte pour les droits et la dignité.

Rappels :
• Jérusalem Est est reconnue par les Nations Unies comme une partie indissociable du territoire palestinien occupé, et aucun autre état dans le monde ne reconnait Jérusalem (Est ou Ouest) comme étant la capitale d’Israël.
• L’annexion par Israël de Jérusalem Est est illégale selon le droit international. Lorsqu’Israël fit passer en 1980 une Loi Fondamentale qui déclarait Jérusalem, “complète et unie,” “capital d’Israël,” le Conseil de Sécurité de l’ONU adopta la Résolution 476 déclarant que les “mesures qui ont altéré le caractère géographique, démographique et historique ainsi que le statut de la Ville Sainte de Jérusalem sont nulles et non avenues et constituent une violation flagrante de la Quatrième Convention de Genève relative à la Protection des Personnes Civiles en Temps de Guerre et constitue également une obstruction grave à l’instauration d’une paix d’ensemble, juste et durable au Moyen-Orient.”
• La Résolution 181 (II) de l’Assemblée Générale de l’ONU désigne Jérusalem comme un tout et ses environs comme “un corpus separatum sous un régime international spécial,” administré par l’ONU.
• Depuis qu’il occupe militairement Jérusalem Est en 1967, Israël a dépouillé plus de 14 000 Palestinien.ne.s jérusalémites de leur droit à vivre dans leur ville natale. Israël a réclamé la ville et annexé sa partie Est lors d’une initiative maintes fois condamnée et jugée illégale par les Nations Unies et la communauté internationale. Israël délivre rarement à des Palestiniens les permis nécessaires pour pouvoir construire dans la ville, et soumet les Palestiniens à des pratiques violentes et racistes et à une discrimination généralisée quand il s’agit d’éducation et autres services municipaux.

Le Comté National BDS palestinien (BNC) est la plus grande coalition de la société civile palestinienne. Il dirige et soutient le mouvement mondial de Boycott, Désinvestissement et Sanctions pour les droits de Palestiniens.

Source: BNC

Traduction: L.Gr pour BDS France


https://www.bdsfrance.org/la-reponse-pa ... e-disrael/

Re: Israel/Palestine

MessagePosté: 10 Déc 2017, 18:14
de bipbip
Cisjordanie: Les images des violents affrontements entre police israélienne et Palestiniens
Les Palestiniens manifestent leur "rage" à propos de Jérusalem.
Des heurts ont éclaté ce vendredi 8 décembre à Jérusalem et en Cisjordanie occupée entre des forces israéliennes et des Palestiniens appelés à manifester leur "rage", après la reconnaissance par les Etats-Unis de Jérusalem comme capitale d'Israël.
Une intense et brève empoignade a impliqué plusieurs dizaines de manifestants palestiniens et une cinquantaine de policiers israéliens dans les rues de la Vieille ville, à Jérusalem-Est, faisant voler en éclats des vitrines alentour. Les policiers ont battu et matraqué les manifestants pour les repousser dans les rues adjacentes.
A Jérusalem et en Cisjordanie, les confrontations sont restées limitées en milieu de journée.
A Hébron, Bethléem, Jéricho et près de Naplouse, les forces israéliennes ont répliqué par des tirs de balles en caoutchouc et de gaz lacrymogènes aux jets de pierres de jeunes palestiniens, le visage dissimulé par un foulard pour nombre d'entre eux, comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête de l'article. A Hébron, des centaines de manifestants disséminés en plusieurs points de la ville ont lancé des pierres sur des soldats.
Un Palestinien tué, un autre dans un état grave
Un Palestinien a été tué par des tirs de l'armée israélienne dans la bande de Gaza alors qu'ils participaient à ces manifestations, a indiqué le ministère gazaoui de la Santé.
... http://www.huffingtonpost.fr/2017/12/08 ... _23301408/



Jérusalem: la décision de Trump constituerait-elle une rupture?
Au cours d’une allocution d’une dizaine de minutes prononcée le 6 décembre, Donald Trump a annoncé sa décision de reconnaître officiellement Jérusalem comme capitale de l’Etat d’Israël, et d’y déménager l’ambassade des Etats-Unis, jusqu’alors sise à Tel-Aviv.
Depuis cette annonce, les condamnations se multiplient, ainsi que les commentaires et prédictions catastrophistes, qui ne permettent pas nécessairement de cerner les motifs, les enjeux et les conséquences probables de la décision de Trump.
Le trumpisme dans toute sa splendeur
Comment comprendre le choix du président des Etats-Unis? Plusieurs interprétations reviennent chez les analystes et commentateurs: rupture symbolique avec ses prédécesseurs Clinton et Obama, volonté de satisfaire la très sioniste droite chrétienne évangélique, proximité personnelle avec Netanyahou, contre-feu allumé à la suite de l’inculpation de Michael Flynn, son ancien conseiller à la sécurité nationale, dans «l’affaire russe»… Il y a du vrai dans chacune de ces explications – qui ne s’excluent pas mutuellement –, mais elles passent en partie à côté de l’essentiel.
Pour le dire de façon triviale (mais le moins que l’on puisse dire est que la trivialité n’est pas incompatible, loin de là, avec les faits et gestes de l’actuel président des Etats-Unis), Donald Trump fait tout simplement du Donald Trump. Le droit international, les opinions des autres Etats – y compris les alliés arabes – et les avis de son entourage (son secrétaire d’Etat et son ministre de la Défense étaient opposés à cet arbitrage) n’ont pas pesé lourd dans la balance face à l’intime conviction de Trump que cette décision était, selon ses propres termes, «la bonne chose à faire».
Ainsi va le monde selon Trump: indépendamment des conséquences qu’elles peuvent avoir, il y a des décisions qui sont intrinsèquement «bonnes», tandis que d’autres sont «mauvaises», et les «hommes courageux» doivent prendre les «bonnes» décisions. Une vision mystique de la politique qui fait écho à celle de Georges W. Bush, mais qui se double chez Trump – du fait de son habitus de golden boy et de sa posture anti-establishment – d’un mépris pour le réalisme qui prédominait dans la diplomatie US, qu’il assimile à de l’indécision et donc à de la lâcheté.
... https://alencontre.org/laune/jerusalem- ... pture.html

Re: Israel/Palestine

MessagePosté: 23 Déc 2017, 17:36
de bipbip
Symbole de la résistance palestinienne, Ahed Tamimi, 16 ans, risque 7 ans de prison

Ahed Tamimi, 16 ans, est une militante palestinienne depuis son enfance. Elle a été arrêtée à son domicile dans la nuit du 18 au 19 décembre par 30 militaires israéliens. Les raisons ? Avoir donné un coup de pied à un soldat israélien. La vidéo vue plus de 2 millions de fois, a déclenché la haine de l'extrême droite israélienne. Elle sera jugée par un tribunal militaire et risque 7 ans de prison.

Quatre jours après avoir été filmée en train de bousculer un soldat israélien, Ahed Tamimi, 16 ans, a été emmenée menottée sous l’œil des caméras de l’armée israélienne.

Ahed Tamimi a un sérieux bagage militant malgré son jeune âge, elle a participé à de nombreuses actions contre les colons et soldats israéliens près de sa ville, Nabi Saleh, au nord de Ramallah, en Cisjordanie occupée. Ses actes de militantisme souvent filmés ne lui avaient, jusqu’ici, jamais valu d’être arrêtée par l’armée.

Sur la vidéo, filmée le 15 décembre à Nabi Saleh, on voit Ahed Tamini avec sa cousine, portable à la main, faire face à deux soldats israéliens. Alors qu’Ahed pousse légèrement les soldats l’un d’entre eux écarte son bras, elle commence alors à les invectiver, leur donner quelques coups de pied et des gifles. Le premier soldat s’énerve un peu, Narimane, sa mère, s’interpose et le deuxième soldat calme rapidement son collègue. Mais dans la nuit du lundi 18 au mardi 19 décembre, des soldats israéliens ont fait irruption dans la maison familiale pour l’emmener. Voilà le triste quotidien de la population palestinienne.

... http://www.revolutionpermanente.fr/Symb ... -de-prison

Re: Israel/Palestine

MessagePosté: 01 Jan 2018, 17:34
de bipbip
Palestine : Encore un manifestant tué par les forces d’occupation
Ce samedi 30 décembre, un Palestinien de 20 ans est décédé de ses blessures après avoir été blessé lors de heurts avec les forces de sécurité israélienne dans la bande de Gaza hier. Selon le porte-parole du service des secours dans l’enclave palestinienne, Achraf al-Qoudra, le jeune homme avait été grièvement blessé par des tirs israéliens à balles réelles vendredi à la frontière avec Israël. C’est la treizième victime du côté palestinien depuis le 6 décembre. Les affrontements de vendredi entre Palestiniens et forces israéliennes ont fait une cinquantaine de blessés à Gaza et une quinzaine en Cisjordanie occupée.
https://secoursrouge.org/Palestine-Enco ... occupation


Salah Hamouri a été transféré dans une nouvelle prison
L’avocat franco-palestinien, en détention administrative depuis le 23 août, a été déplacé ce dimanche 31 décembre de la prison du Negev à celle de Megiddo au sud-est de Haïfa. Une mesure qui s’apparente à une punition. Il est menacé d’être placé à l’isolement.
... https://humanite.fr/salah-hamouri-ete-t ... son-647988

Re: Israel/Palestine

MessagePosté: 04 Jan 2018, 18:02
de bipbip
Procès d’Ahed Tamimi : « Enlevez-moi les menottes et je vous montrerai » la gifle du peuple palestinien à Israël

Arrêtée dans la nuit du 18 au 19 décembre à son domicile, Ahed Tamini, 16 ans et déjà symbole de la résistance palestinienne, passe devant la cour martiale israélienne. Parmi les faits qui lui sont reprochés, 5 remontent à l'année précédente. Le dernier, qui lui vaut son arrestation, est d'avoir giflé un soldat israélien qui venait de tirer sur son cousin de 15 ans. A la question de la juge qui lui demande d'expliquer son acte, la jeune palestinienne de Nabi Saleh, village palestinien en territoire occupé, répond « enlevez-moi les menottes et je vous montrerai ». La jeune fille risque jusqu'à plusieurs années d'emprisonnement.

... http://www.revolutionpermanente.fr/Proc ... alestinien

Re: Israel/Palestine

MessagePosté: 09 Jan 2018, 01:14
de bipbip
Palestine : Manifestations et affrontements à Ramallah

Un Palestinien a été blessé après avoir reçu une balle enrobée de caoutchouc lors des affrontements avec les forces israéliennes près de l’Université de Birzeit, au nord de Ramallah, dimanche. Les forces d’occupation ont aussi utilisé des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants qui dénonçaient la décision américaine de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël et le transfert de son ambassade de Tel Aviv à Jérusalem. Depuis lors, les forces israéliennes ont tué 12 Palestiniens. Au moins 2 900 autres ont été blessés et plus de 400 arrêtés.

https://secoursrouge.org/Palestine-Mani ... a-Ramallah

Re: Israel/Palestine

MessagePosté: 11 Jan 2018, 17:59
de bipbip
« Nous ne participerons pas à l’Occupation » : Des dizaines d’adolescents refusent dans une lettre à Netanyahu d’être enrôlés dans l’armée israélienne

« L’armée met en oeuvre la politique raciste du gouvernement qui viole les droits humains fondamentaux, » écrivent 63 adolescents à Netanyahu et au chef de l’armée israélienne, Gadi Eisenkot

Un groupe de 63 adolescents ont publiquement déclaré qu’ils refuseront d’être enrôlés dans l’armée israélienne, a rapporté jeudi matin le Yedioth Ahronoth.

“Nous avons décidé de ne pas participer à l’occupation et à l’oppression des Palestiniens,” ont-ils écrit dans une lettre adressée au Premier Ministre Benjamin Netanyahu, au Chef d’Etat-Major Gadi Eisenkot et aux ministres de la défense et de l’éducation. “La situation « temporaire » est en suspens depuis 50 ans, et nous ne contribuerons pas à y donner un coup de main.”

Les lycéens ont critiqué dans la lettre le gouvernement et l’armée. « L’armée met en oeuvre la politique raciste du gouvernement, qui viole les droits humains fondamentaux et promulgue un droit pour les Israéliens et au autre droit pour les Palestiniens sur le même territoire, » ont-ils écrit.

Les étudiants ont protesté aussi contre “la provocation institutionnelle intentionnelle contre les Palestiniens des deux côtés de la Ligne Verte,” en faisant référence à la ligne d’armistice de 1949 séparant Israël de la Cisjordanie, “et nous par la présente – garçons et filles en âge d’être enrôlés, de différentes régions du pays et de milieux socio-économiques différents – refusons d’accorder foi au système de provocation et de participer à l’arme d’oppression et d’occupation du gouvernement.”

La lettre en appelle d’autres à réexaminer le fait d’être enrôlé, en ajoutant qu’ils avaient l’intention de parcourir le pays pour associer de nouvelles recrues à leur initiative.

« Nous refusons d’être enrôlés et de servir dans l’armée sans obligation envers les valeurs de paix, de justice et d’égalité, en sachant qu’il y a une autre réalité que nous pourrions créer ensemble,” ont-ils écrit. “Nous appelons les filles de notre âge à se poser la question, le service dans l’armée servira-t-il à aller vers cette réalité ?”

Parmi les signataires il y a Matan Helman, 20 ans, du Kibboutz Haogen, qui purge une peine de prison en raison de son refus d’être enrôlé dans l’armée.

Au début de décembre, le ministère de l’éducation et les FDI (1) ont annoncé qu’ils travaillaient à un plan d’augmentation du nombre d’enrôlements dans le service combattant. Actuellement, les taux d’enrôlement sont en baisse et les taux de décrochage se situent annuellement à plus de 7.000 recrues masculines et féminines.

(FDI : Forces de Défense Israéliennes)

(traduit par Yves Jardin, membre du GT de l’AFPS sur les prisonniers)


http://www.france-palestine.org/Nous-ne ... s-refusent

Re: Israel/Palestine

MessagePosté: 13 Jan 2018, 16:49
de bipbip
GAZA, un crime contre l’humanité

Depuis plus de douze ans, et à la fin de chaque année, les habitants de la bande de Gaza espèrent un changement de leur situation marquée par la souffrance, le maintien du blocus israélien inhumain, la poursuite des attaques israéliennes contre leur prison à ciel ouvert, et son isolement comme région oubliée.

Depuis le retrait israélien de la bande de Gaza et l’évacuation des colonies israéliennes illégales en 2005, et depuis le début du blocus israélien imposé contre cette région isolée en 2006, la bande de Gaza vit une situation terrible à tous les niveaux, une situation qui rend la vie de deux millions d’habitants de pire en pire.

En onze ans, la population civile a subi trois offensives militaires israéliennes qui ont fait des milliers de morts et de milliers de blessés, sans oublier la destruction massive de toute une région.

Onze années se sont écoulées, mais c’est difficile pour nous Palestiniens de Gaza d’oublier la guerre, l’enfermement, la souffrance, les massacres et les crimes commis par cette armée d’occupation, contre nos femmes et nos enfants, contre nos maisons et nos écoles, contre nos usines et nos routes, contre notre volonté et notre résistance.

L’ année 2017, a connu la poursuite des événements tragiques pour les habitants de cette région enfermée et laissée à son sort, une région abandonnée par une communauté internationale officielle complice. Mais surtout n’a connu aucun changement sur le terrain, malgré quelques initiatives locales et régionales.

L’année 2017 pour les habitants de la bande de Gaza, a été marquée par les dix événements suivants :

1-Le maintien du blocus israélien inhumain imposé de façon illégale par les forces de l’occupation depuis plus de onze ans, et la fermeture permanente des passages qui relient la bande de Gaza à l’extérieur.

Concernant les passages commerciaux : Actuellement, par jour, 300 à 340 camions entrent à Gaza via le seul passage commercial ouvert cinq jours par semaine, ce passage se situe au sud de la bande de Gaza, mais la moitié de ces camions sont pour les organisations internationales et leurs projets de reconstruction d’écoles et de stations d’eau. Parmi ces camions, 4 ou 5 seulement contiennent des matériaux de construction notamment le ciment. Ce passage se ferme sous n’importe quel prétexte, par décision israélienne, sans prendre en considération les besoins énormes de la population civile, en augmentation permanente.

Gaza n’a droit qu’à 110 produits au lieu de 970 avant le blocus, quelques produits et médicaments n’entrent pas, ce qui a aggravé la situation. Selon les estimations des organisations internationales, la bande de Gaza a besoin de plus de 1300 camions par jour pour répondre aux besoins énormes d’une population en augmentation permanente. Sans oublier la liste de 90 produits toujours interdits d’entrer par ordre militaire israélien.

Cette fermeture a empêché la libre circulation des importations et des exportations des biens et produits de Gaza, en particulier les matières premières et les produits semi-finis.

Le gouvernement israélien refuse l’ouverture des passages d’une façon régulière et maintient son blocus sur Gaza. Les organisations internationales n’arrivent pas à faire pression sur ce gouvernement, et les Palestiniens de Gaza sont dans l’attente.

2-Les projets de reconstruction public ou privé sont au point faible, trois ans et demi après la fin de la dernière attaque sanglante contre Gaza en été 2014. le comité national de la reconstruction de Gaza a annoncé que seulement 50% de réparation pour les maisons touchées partiellement par les bombardements israéliens, qui ont été faites.
Seulement 75% de l’argent promis lors de la conférence sur la reconstruction de la bande de Gaza les 11 et 12 octobre 2014 au Caire.- 5.6 milliards dollars promis- est versé soit directement à l’autorité palestinienne qui se heurte à d’énormes difficultés pour mener des projets de reconstruction dans la bande de Gaza, qui réellement n’y exerce aucun pouvoir, à cause des mesures israéliennes d’une part et des divergences politiques entre les différents partis palestiniens d’autre part, soit aux organisations internationales qui s’intéressent surtout à distribuer des aides alimentaires aux sans-abris plutôt que de commencer la reconstruction des maisons détruites.

On est passé suite à cette situation catastrophique dans la bande de Gaza d’une économie familiale non-violente à une économie dépendante d’Israël et des organisations internationales.

3-La poursuite des incursions, bombardements, malgré une trêve respectée par les factions de Gaza, jamais par l’armée d’occupation israélienne. On compte plus de deux cent violations israéliennes en 2017 : 90 bombardements, 77 incursions dans différentes zones frontalière au sud, au centre, et au nord de la bande de Gaza, 120 attaques contre les pêcheurs et leurs bateaux de pêche. 73 palestiniens ont trouvé la mort à Gaza suite à ces attaques et bombardements.

4-L’échec des efforts de la réconciliation inter palestinienne, malgré la signature d’un accord qui a mis fin de la division entre les deux partis rivaux : le Fatah et le Hamas en octobre 2017, ce qu’a aggravé la souffrance des habitants de la bande de Gaza.

5-La dégradation de la situation économique, le taux de chômage dépasse les 67% de la population civile, mais le phénomène le plus dangereux est la hausse du chômage chez les jeunes de moins de 30 ans, qui atteint 75%, en 2017, plus de 50.000 personnes s’ajoutent au chômage.

- La pauvreté. 72% de la population de Gaza vit en dessous de seuil de pauvreté

- L’augmentation du nombre de personnes qui dépendent des organisations humanitaires. 80% des Palestiniens de Gaza vivent sur des aides alimentaires. Selon les sources du bureau des Nations-Unies pour les réfugiés palestiniens –UNRWA- dans la bande de Gaza, plus de 1000.000 personnes ont bénéficié du programme de l’aide alimentaire géré par le bureau en 2017, ce programme a élargi ses services pour cibler les citoyens et non seulement les réfugiés.

Sur le plan économique, la situation ne cesse de s’aggraver avec les conséquences dramatiques du blocus et de la dernière agression qui ont causé l’augmentation du chômage, et du niveau de pauvreté, sans oublier l’incapacité de bâtir une véritable économie dans la bande de Gaza.

L’économie de la bande de Gaza souffre d’une crise très grave due aux agressions israéliennes et au blocus. Cette situation empêche tout développement d’une économie en faillite qui ne trouve pas les ressources nécessaires pour sortir d’une crise qui touche tous les secteurs.

Pour beaucoup d’économistes, l’année 2017 est considérée comme la plus catastrophique pour l’économie palestinienne depuis 20 ans

6-La déclaration du président américains Trump sur la ville de Jérusalem en décembre 2017, avec une réaction palestinienne très intensive sur le terrain avec des manifestations populaires sur les frontières de Gaza, avec des morts et des blessés côté palestinien, ce qu’ajoute d’autres préoccupation à la population de Gaza.
7-La fermeture des passages qui relient la bande Gaza à l’extérieur, notamment le passage de Rafah au sud de la bande de Gaza, et le passage d’Iretz au nord de la bande de Gaza, a rendu le déplacement des palestiniens de Gaza très faible. Le passage de Rafah a ouvert ses portes seulement 40 jours en 2017, tandis que le passage d’Iretz contrôlé par l’armée israélienne n’est pas autorisé qu’à 5 % de la population gazaouite, surtout les malades, les hommes d’affaires et quelques cas humanitaires.

8-Aucune solution est proposée pour les problèmes de la bande de Gaza, soit de deux gouvernements palestiniens, soit des organisations internationales, voir des pays voisins ou autres. Les problèmes d’eau, d’électricité, d’infrastructure, de chômage, de pauvreté, de précarité et reconstruction sont toujours présents.

La seule centrale électrique qui a été bombardée lors de la dernière agression, fonctionne avec seulement 30% de sa capacité, chaque foyer à Gaza a le droit de 4 à 6 heures de courant électrique par jour.

9-Concernant l’eau : Les dommages causés aux canalisations d’eau et d’assainissement ont été immenses En décembre 2017, plus de la moitié des Gazaouis n’avait plus aucun accès à l’eau.

10-Aucun changement, rien ne change, rien ne bouge, la vie est presque paralysée pour cette population civile. Et ça dure depuis longtemps, sans aucune réaction nationale, régionale ou internationale. Les citoyens de Gaza vivent le jour au jour, ils essayent de s’adapter, de tenir bon, mais surtout d’y exister.

L’aspect le plus grave de toute cette situation difficile des habitants de la bande de Gaza et qui marque l’esprit de la majorité des habitants, c’est l’absence de perspectives pour ces gens qui ne voient aucun changement, qui constatent que les choses n’avancent pas, ne bougent pas, sur tous les niveaux : réconciliation, fin de division, amélioration de leur condition de vie, ouverture, fin d’occupation ; sentiment horrible qui va influencer l’avenir de cette génération, surtout celle des jeunes, qui commencent à perdre espoir en un avenir immédiat meilleur.

Les questions qui se posent au début de cette nouvelle année :

Jusqu’à quand ce blocus israélien inhumain contre la population civile de la bande de Gaza ?

Jusqu’à quand la souffrance des Palestiniens de Gaza ?

Jusqu’à quand cet impunité d’Israël ?

Jusqu’à quand le silence international officiel ?

Et jusqu’à quand cette injustice ?

La population civile se bat quotidiennement pour survivre digne sur sa terre. la situation stagne, rien ne bouge et les gens, sur place, attendent et attendent, ils attendent une ouverture, ils attendent la levée de ce blocus inhumain, ils attendent une vraie réaction internationale afin de mettre fin à l’impunité d’Israël et fin à leur souffrance, ils n’ont pas d’autre choix que d’attendre, ils attendent avec un courage et une volonté remarquables.

Mais surtout avec un message simple et claire : ici notre terre, nous partirons pas.

Mais la vie continue, ses habitants s’adaptent et montrent une patience extraordinaire devant le silence complice d’une communauté internationale officielle impuissante.

En attendant, les Palestiniens de Gaza tiennent bon, persistent, patientent, résistent, mais surtout, ils continuent d’espérer en un lendemain meilleur, un lendemain de liberté, de paix, mais, avant tout, un lendemain de justice.

ziad medoukh


Re: Israel/Palestine

MessagePosté: 15 Jan 2018, 20:41
de bipbip
Détention prolongée pour Ahed Tamimi

Un tribunal militaire israélien a prolongé lundi pour au moins deux jours la détention d’Ahed Tamimi avant de décider mercredi si la jeune palestinienne impliquée dans une vidéo devenue virale restera ou non en prison jusqu’à son procès. Ahed Tamimi, 16 ans, est l’une des protagonistes d’une vidéo qui la montre, avec sa cousine Nour, 20 ans, bousculer deux soldats israéliens envahissant leur maison, puis leur donner des coups de pieds et de poings le 15 décembre en Cisjordanie occupée. Ahed Tamimi, sa mère et sa cousine ont été arrêtées les 19 et 20 décembre. Ahed Tamimi a été inculpée le 1er janvier par la justice militaire israélienne de douze chefs d’accusation, liés à l’incident du 15 décembre mais aussi à des faits antérieurs présumés, comme des jets de pierres.

https://secoursrouge.org/Palestine-Dete ... hed-Tamimi

Re: Israel/Palestine

MessagePosté: 16 Jan 2018, 17:50
de Pïérô
Israël publie une "liste noire" d’associations et ONG "indésirables"

Israël publie une "liste noire" d’associations et ONG "indésirables", dont l’AFPS, sur son territoire : une nouvelle menace contre la liberté d’opinion et le droit d’accès à la Palestine occupée

Comment Israël, qui se prétend la seule démocratie au Moyen Orient, entend interdire aux membres d’organisations engagées dans la lutte pour le respect du droit international d’accéder à son territoire et par conséquent au territoire palestinien occupé.


Une liste de 21 associations et ONG, à qui Israël compte interdire l’accès à son territoire, a été publiée ce dimanche 7 janvier par le ministère israélien des affaires stratégiques. Notre association, l’Association France Palestine Solidarité, figure sur cette liste. C’est notre droit de rendre visite à nos partenaires palestiniens et israéliens qui est ainsi menacé.

Depuis deux ans, l’État d’Israël a officiellement mis en place une structure pour combattre les organisations qui, dans le monde, dénoncent la politique contraire au droit international qu’il mène contre le peuple palestinien. Le 8 mars 2017, Israël a aussi promulgué une loi lui permettant d’interdire l’entrée sur son territoire des représentants d’organisations engagées dans la campagne BDS [1], ou plus largement de toutes celles qui contestent sa politique vis-à-vis du peuple palestinien. C’est cette loi qui est aujourd’hui utilisée par Israël pour tenter de faire taire l’opposition croissante à sa politique dans le monde.

La liste est longue des lois liberticides promulguées ces dernières années par le gouvernement israélien d’extrême-droite. Mais pour la première fois, Israël vise directement et officiellement, pour leurs opinions, des citoyens d’autres pays.

Déjà en 2017 le président de l’association anglaise Palestine Solidarity Campaign s’était vu refuser l’entrée en Israël et en Palestine, ainsi que cinq militants de l’organisation états-unienne Jewish Voice for Peace (Voix juive pour la Paix). Récemment des élus français se sont vu interdire l’accès en Israël et donc en Palestine au motif qu’ils avaient demandé à rendre visite à Marwan Barghouthi, célèbre dirigeant palestinien emprisonné par Israël. De nombreux salariés ou responsables d’ONG ont aussi été inquiétés et refoulés.

L’accès au Territoire palestinien occupé (TPO) est soumis au bon vouloir de l’Etat d’Israël, puissance occupante. La Cisjordanie (y compris Jérusalem Est) n’est accessible qu’à travers le territoire israélien, ou par des points de contrôle israéliens, et les visiteurs peuvent à chaque fois se faire refouler. Quant à l’accès à la Bande de Gaza, il est soumis à une autorisation préalable, très rarement accordée, des autorités d’occupation, transformant ce territoire en prison sans droit de visite.

Les campagnes menées par l’AFPS sont multiples, de la diffusion de la culture palestinienne au soutien aux défenseurs palestiniens des droits de l’Homme. Celles que nous menons avec nos partenaires dans le domaine du boycott de produits, du désinvestissement des entreprises ou de demandes de sanctions, sont soigneusement pesées et visent toujours explicitement les violations du droit par l’Etat d’Israël. C’est l’ensemble de notre organisation, de son expression et de ses actions qui est visée aujourd’hui par l’Etat d’Israël.

« L’Association France Palestine Solidarité est fière des campagnes qu’elle mène pour le respect du droit international, des droits humains et des droits nationaux du peuple palestinien », a déclaré Bertrand Heilbronn, président de l’AFPS. « Nous ne nous laisserons pas intimider par le gouvernement israélien et poursuivrons l’ensemble de nos campagnes. Nous allons demander d’urgence un rendez-vous au président de la République et au ministre des Affaires étrangères, que nous avions déjà alertés à ce sujet, pour qu’ils protègent notre liberté d’expression et notre droit de rendre visite à nos partenaires palestiniens et israéliens. Ils doivent exiger du gouvernement israélien l’annulation de ces mesures et envisager, le cas échéant, des mesures de réciprocité. »

Le Bureau national de l’AFPS
Le 7 janvier 2018

Lire aussi :

http://www.france-palestine.org/Israel- ... -critiques

http://www.france-palestine.org/Lettre- ... territoire

http://www.france-palestine.org/Je-suis ... ien-au-BDS

[1] En 2005, 172 organisations de la société civile palestinienne lançaient la campagne BDS. Cette campagne vise à contraindre l’État d’Israël à respecter le droit international, notamment en exigeant la fin de l’occupation et de la colonisation du Territoire palestinien occupé (TPO) et l’application de l’ensemble des résolutions de l’ONU. Le boycott est une forme d’action qui concerne directement les citoyens. Le désinvestissement concerne les entreprises qui sont impliquées dans l’économie de l’occupation et de la colonisation : elles sont appelées à se désinvestir de ces activités. Les sanctions concernent les États : ceux-ci sont appelés à sanctionner l’État d’Israël tant qu’il ne respectera pas le droit international.


http://www.france-palestine.org/Israel- ... ont-l-AFPS

Re: Israel/Palestine

MessagePosté: 22 Jan 2018, 11:42
de bipbip
Comment Israël sous-traite la gestion de déchets dangereux au mépris de la santé des Palestiniens

Privés de revenus par la politique d’occupation, les habitants de plusieurs localités de Cisjordanie se sont rabattus sur le traitement « sauvage » de déchets électroniques et électroménagers... venus d’Israël. Un business qui bénéficie d’une réglementation minimaliste entretenue par les autorités israéliennes, en violation des normes internationales. Avec des conséquences dramatiques pour la santé des personnes exposées, de même que pour la terre et les eaux pollués. Des ONG israéliennes dénoncent une pratique « typiquement colonialiste ». Reportage.

... https://www.bastamag.net/Comment-Israel ... pris-de-la