Israel/Palestine

Re: Israel/Palestine

Messagede Nyark nyark » 02 Juil 2014, 11:56

09h15 le neuf-quinze
Hebron : les trois adolescents, et les trois "mineurs"
Trois adolescents israéliens, enlevés le 12 juin dernier près de Hebron, dans les territoires palestiniens, sont retrouvés le 30 juin, assassinés par leurs ravisseurs. Les Israéliens soupçonnent deux militants du Hamas. L'affaire fait peu de bruit dans la presse internationale, jusqu'à ce que leurs corps soient retrouvés. Les images des obsèques sont alors largement diffusées sur les chaines de télé mondiales. Le Monde consacre à l'affaire toute sa page 2. Dans un long article (non disponible en ligne), les victimes sont désignées neuf fois, de différentes manières : par leur nom et leur âge ("Eyal Yifrach, Naftali Frenkel, Gilad Shaer, âgés de 16 à 19 ans"), par leur profession ("les trois étudiants en yeshiva, école religieuse"), par leur qualité dans l'affaire ("les captifs"), ou encore par le hashtag de la campagne Twitter appelant à accélérer les recherches policières ("#bringbackourboys").

Au cours des opérations de recherche, nous apprend le même article,"420 Palestiniens ont été emprisonnés (...) et 2200 bâtiments ont été fouillés, au cours de cette opération durant laquelle l'armée israélienne a tué cinq Palestiniens, dont trois mineurs".

Relisez bien : "dont trois mineurs". Des "trois mineurs" palestiniens, qui ne sont mentionnés qu'une seule fois dans l'article, on ne nous dit rien, ni leurs identités, ni leur âge, ni leur état (étudiants ? Lycéens ? Autres ?), rien non plus de l'émotion éventuelle de leurs proches, de leurs parents, ni même si leurs morts ont été mentionnées sur Twitter. Leurs obsèques n'ont pas été retransmises sur les réseaux mondiaux. D'un côté, des "adolescents", avec tout ce que le mot charrie de personnel et d'affectif (posters, baskets, frères, soeurs, bande de copains, premiers émois, acné, etc). De l'autre, des "mineurs", sans âge précis, sans visage, sans famille.

Vous me direz que les "trois mineurs palestiniens" ne sont pas le sujet de l'article, consacré à l'enlèvement des trois Israéliens. La mort des "trois mineurs" n'est qu'une conséquence, un dommage collatéral. Mais un journal est toujours libre de délimiter comme il le souhaite le sujet d'un article. Vous m'objecterez (peut-être) qu'on ne saurait taxer la presse française, dans son ensemble, d'être outrageusement pro-israélienne. C'est vrai. Il arrive qu'un biais journalistique (la prime aux "faibles") vienne contrebalancer un autre biais (la prime à "ceux qui nous ressemblent", et les Israéliens ressemblent davantage aux journalistes et lecteurs occidentaux que les Palestiniens).

Vous m'objecterez peut-être enfin qu'il était difficile de recueillir des informations précises et personnalisées sur les familles des trois "mineurs" palestiniens. Là, je serai obligé de vous contredire. L'un d'entre eux s'appellait Mohammed Dudin, il était âgé de 15 ans. Il avait un père, une mère, des cousins, une maison en construction, et il se faisait de l'argent de poche en vendant des friandises, toutes choses parfaitement racontées, selon les meilleurs canons de la narration journalistique occidentale, dans cet article du journal israélien Haaretz (1), dont je vous recommande la lecture intégrale.

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(1) http://www.haaretz.com/weekend/twilight ... m-1.601500

Daniel Schneidermann
La religion est la forme la plus achevée du mépris (Raoul Vaneigem)
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Re: Israel/Palestine

Messagede Pïérô » 05 Juil 2014, 14:52

Israel met le feu en Palestine suite à l’enlèvement de colons

Quelques jours avant mon arrivée en Palestine, le 12 juin trois jeunes de la colonie de Gush Ezion étaient enlevés au bord de la route 60 entre Hébron et Bethleem, alors qu’ils faisaient du stop. Depuis, une vaste opération de ratissage et d’enlèvements ciblés – baptisée « Brother’s Keeper » – a été lancée par l’armée dans l’ensemble des territoires, couplée avec un bombardement massif de la bande de Gaza, le tout dans la perspective officielle d’anéantir le Hamas tenu pour responsable de l’enlèvement, et ce malgré le démenti de l’organisation.

Autour d’Hébron, mais aussi dans tout le reste des territoires, l’armée s’évertue jour et nuit à fouiller les maisons de prétendus membres du Hamas, tout en faisant grimper la pression. Des affrontements ont lieu quotidiennement et ont déjà abouti sur l’assassinat d’une dizaine de palestiniens, majoritairement des jeunes tués par balles en marge ou au cours d’émeutes :

- Ahmad Arafat Sabbareen, 21 ans, tué le 16 juin à Ramallah.
- Mahmoud Jihad Muhammad Dudeen, 14 ans, tué le 20 juin à Doura.
- Hajj Jamil Ali Jaber Souf, 60 ans, tué le 20 juin à Salfit.
- Ahmad Sa’id Abu Shanno, 35 ans, tué le 22 juin à Al Ein (Nablus).
- Mahmoud Ismael Atallah, 31 ans, tué le 22 juin à Ramallah.
- Fatima Ismael Roshdi, 70 ans, tuée le 26 juin à Al Arroub (Hébron).
- Mustafa Hosni Taher Aslan, 24 ans, mort le 26 juin suite à un tir israélien à Qalandia.
- Ibrahim Abu Zagha, 21 ans, tué le 1er juillet à Jenin.

Et c’est sans compter les victimes des bombardements sur la bande de Gaza.

Parallèment, on chiffre à près de 600 le nombre de personnes enlevées et à plusieurs centaines les blessés. Nombreux sont ceux qui affirment qu’il n’y a pas eu de telle tension depuis la dernière Intifada.

Finalement, les corps des trois jeunes colons ont été découverts dans un champ près de Halhul le 30 juin, à quelques kilomètres seulement du lieu de leur enlèvement. Depuis, à la violence de l’armée s’ajoute le fanatisme des colons, qui multiplient les actions punitives (généralement en présence des soldats). Un enfant renversé par une voiture près de Bethleem, attaque de funérailles à Ramallah, destruction d’oliviers près de la colonie de Betar Illit, heurts violents sur l’esplanade des mosquées à Jérusalem, manifestation spontanée de fanatiques israéliens aux cris de « mort aux arabes » dans la vieille ville de Jérusalem et enfin aujourd’hui l’enlèvement et le meurtre d’un jeune palestinien de 16 ans, Muhammad Hussein Abu Khdeir, à Shu’afat (Jérusalem Est).

Et les autorités israéliennes de rajouter de l’huile sur le feu en promettant de vastes représailles, qui viennent de prendre effet aujourd’hui dans toutes les villes des territoires, avec l’arrestation d’une cinquantaine de personnes et la destruction à Hébron des maisons appartenant à la famille des responsables présumés (Marwan al-Qawasmi, 26 ans, et Ammar Abu Aisha, 33 ans, toujours introuvables) de l’enlèvement des trois colons.

Déjà, les soldats se laissent voir un peu partout au bord des routes et aux checkpoints. Mais ceci n’a malheureusement rien d’exceptionnel lorsqu’on est en territoire occupé. Mais les opérations et les enlèvements par l’armée se déroulent surtout en fin de journée.

La communauté internationale, dans son rôle habituel, condamne tout en donnant des excuses à Israël. Il semblerait que la vie de trois colons équivaut celles de dizaines de palestiniens, on est bien au-delà de la loi du Talion. Israël a trouvé la le motif rêvé pour annuler les effets positifs de la réconciliation récente entre le Hamas et le Fatah et pour relancer une vaste offensive visant la destruction du tissu de résistance palestinien, qu’il soit pacifiste ou non.

Notons néanmoins que les enlèvements de palestiniens par l’armée n’ont rien d’exceptionnel : 2478 depuis le début de l’année 2014. Depuis des décennies, l’Etat d’Israël met en prison pour plusieurs années des jeunes palestiniens, souvent mineurs, appliquant à la Cisjordanie des méthodes dignes de la bataille d’Alger et peu enviables au terrorisme qu’il prétend combattre.

Les territoires palestiniens retrouvent depuis deux semaines l’ambiance explosive de 2006, et les promesses vengeresses et belliqueuses de Netanyahu et de son ministre de la Défense ne laissent présager rien de bon pour ce mois de ramadan qui s’amorce.

IanB
actforpal[arobase]riseup.net


P.-S.
Pour contacter l’auteur présent en Cisjordanie
IanB : actforpal[arobase]riseup.net

http://paris-luttes.info/israel-met-le-feu-en-palestine
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Re: Israel/Palestine

Messagede Pïérô » 10 Juil 2014, 15:48

Gaza : plus de 60 morts dans les raids israéliens
Le bilan de l'opération aérienne israélienne lancée depuis trois jours contre le Hamas dans la bande de Gaza s'alourdit, avec 17 nouveaux décès dans la nuit de mercredi à jeudi, portant le total à 67 morts.
... http://www.rtl.fr/actu/international/ga ... 7773146062


Barbarie : ils tuent en Palestine grâce au silence de « la communauté internationale »

La logique criminelle et illégale de la vengeance israélienne s’étend à toute la Palestine et à Gaza une nouvelle tuerie de masse est en marche.

Pour la seule journée du 8 juillet, il y a eu plus de 220 raids israéliens. 28 Palestiniens sont morts (dont trois enfants et deux femmes) à la suite des bombardements aériens et par mer. Ils n’auront droit à aucune compassion de François Hollande. Pour « justifier » ces exécutions extrajudiciaires, l’occupant israélien qualifie à l’avance les victimes de « terroristes » ou de « membres du Hamas ». Depuis le début du blocus de Gaza, si l’on enlève les 1400 morts de « Plomb Durci » (2008-2009) et les 160 morts de « Piliers de la défense » (novembre 2012), près de 700 civils palestiniens ont été exécutés par des tirs aériens à Gaza.

Les principaux dirigeants français, européens ou américains ont manifesté leur émotion à la suite du kidnapping et de l’exécution des trois jeunes colons. Pas de condoléances pour le massacre d’un jeune Palestinien de 16 ans, Mohammad Abou Khdeir. L’occupant a longtemps fait croire qu’il s’agissait d’un règlement de compte inter-palestinien avant que les coupables, des colons pogromistes, ne soient découverts. Quelle crédibilité peut-on accorder aux accusations des autorités israéliennes contre le Hamas ?

Que signifie cette offensive générale, cette « punition collective » formellement interdite par le droit international ? Pourquoi ces bombardements massifs, ces arrestations de plusieurs centaines de personnes, dont des élus et des prisonniers récemment libérés, ce bouclage de toute la Palestine ?

Il n’y a aucune symétrie possible entre l’occupant et l’occupé, entre un régime colonial et un peuple qui a le droit de résister. Avec la mobilisation des réservistes en Israël, un nouveau crime de grande ampleur est en marche.

Comme nous l’écrit quotidiennement Ziad Medoukh depuis Gaza assiégée, Gaza résiste et conserve dignité et espoir.

Nous devons empêcher le massacre annoncé. Nous devons forcer nos dirigeants complices à exiger d’Israël l’arrêt immédiat de l’agression, des bombardements, des arrestations et des exécutions sommaires. Nous appelons à descendre dans la rue partout où il y a des manifestations en solidarité avec la Palestine.

Le Bureau National de l’UJFP le 9 juillet 2014

http://www.ujfp.org/spip.php?article3311


7 juillet
Israël : Juifs et Arabes refusent d’être ennemis
Alors que le militarisme, les nationalismes et le fanatisme religieux ensanglantent des familles, plusieurs centaines de personnes, Juifs et Arabes, ont formé une chaîne humaine dans la région de Wadi Ara le 7 juillet pour dire non à la haine et au racisme.
http://communismeouvrier.wordpress.com/ ... e-ennemis/
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Re: Israel/Palestine

Messagede Pïérô » 10 Juil 2014, 19:01

L’armée de l’occupation israélienne est en train de semer la terreur dans la bande de Gaza


En direct de Gaza - Jeudi 10 juillet 2014 - Il est 15 h à Gaza

Le bilan s’alourdit au troisième jour de l’offensive militaire israélienne contre la bande de Gaza et sa population civile :

- 85 morts palestiniens jusqu’à cette heure-ci, dont 25 enfants, 14 femmes et 12 personnes âgées suite à des bombardements israéliennes en deux jours.

- 570 blessés lors de ces bombardements aveugles de l’armée de l’occupation israélienne, dont 40 dans un état grave.


- Plus de 840 raids israéliens en trois jours partout dans la bande de Gaza

Quelle horreur !

- 100 maisons ont été détruites suite à ces bombardements aveugles

- 12 mosquées ont été détruites

- 6 centres éducatifs ont été détruits

- 4 clubs sportifs ont été touchés

- 20 bâtiments publics ont été détruits

- 22 coopératives agricoles ont été détruites

- 10 écoles ont été touchées

- Pénurie d’électricité – 6 heures par jour pour chaque foyer

- Pénurie d’eau - 3 heures d’eau tous les deux jours pour chaque foyer-

- Situation catastrophique dans cette région sous blocus.

Bombes et missiles partout dans la bande de Gaza

Et ça continue !

Des massacres israéliens contre les civils de Gaza : des maisons qui tombent et des civils assassinés.

Un missile israélien toutes les trois minutes sur Gaza

Trop c’est trop !

Jusqu’à quand l’impunité de cet état d’apartheid ?

L’armée israélienne poursuit son offensive militaire contre les civils de Gaza.

C’est terrible !

Devant le silence complice de cette communauté internationale officielle impuissante.

Et devant l’absence des médias qui se disent objectifs

Gaza résiste, persiste et existe !

Notre population est confiante !

Notre population est plus que jamais déterminée !

+ photos http://www.ujfp.org/spip.php?article3313

Au rassemblement de Tours aujourd'hui 18h, liaison téléphonique avec une famille de Gaza relayée sur le mégaphone : le nombre de morts a encore augmenté ainsi que le nombre de blessés, et de maisons détruites.
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Re: Israel/Palestine

Messagede Pïérô » 12 Juil 2014, 13:50

Israël ne veut pas de la paix

Le réjectionnisme est profondément enraciné dans les croyances les plus anciennes et fondamentales d'Israël. C'est là, et au niveau le plus profond, qu'est né le concept selon lequel ce pays est destiné aux seuls Juifs

Israël ne veut pas de la paix. De tout ce que j'ai écrit, c'est l'affirmation à propos de laquelle je serais le plus heureux qu'on me prouvât que j'ai tort. Mais les preuves sont légion. En fait, on peut dire qu'Israël n'a jamais voulu la paix – une paix juste, c'est-à-dire une paix reposant sur un juste compromis au profit des deux camps. Il est vrai que l'habituel salut en hébreu est « shalom » (paix) – « shalom » quand on s'en va et « shalom » quand on arrive. Et, sans l'ombre d'une hésitation, chaque Israélien ou presque dira qu'il veut la paix. Bien sûr, qu'il veut la paix. Mais il ne parle pas de cette espèce de paix qui apportera la justice sans laquelle il n'y a pas de paix et n'y en aura jamais. Les Israéliens veulent la paix, et non pas la justice, et certainement rien non plus qui s'appuie sur les valeurs universelles. Donc, « La paix, la paix, là où il n'y a pas de paix ». Non seulement il n'y a pas de paix : Ces dernières années, Israël a même abandonné l'aspiration à faire la paix. Il en a désespéré à l'extrême. La paix a disparu de l'agenda israélien, sa place a été remplacée par des angoisses quotidiennes qui se sont systématiquement implantées, et par des problèmes personnels, privés qui, désormais, prennent la préséance sur tout le reste.

Apparemment, l'aspiration israélienne à la paix est morte voici une décennie, après l'échec du sommet de Camp David en 2000, avec la propagation du mensonge prétendant qu'il n'y a pas de partenaire palestinien pour la paix et, bien sûr, l'horrible période saturée de sang de la seconde Intifada. Mais la vérité, c'est que, même avant cela, Israël n'avait jamais réellement voulu la paix. Jamais, pas une seule minute, Israël n'a traité les Palestiniens en être humains à droits égaux. Jamais il n'a considéré leur détresse comme une détresse humaine et nationale compréhensible.

Le camp israélien de la paix, lui aussi – en admettant qu'il ait jamais existé –, a connu une mort lente au beau milieu des scènes déchirantes de la seconde Intifada et le mensonge quant à l'absence de partenaire. Tout ce qui est resté, c'est une poignée d'organisations aussi déterminées et dévouées qu'inefficaces face aux campagnes de délégitimation montées contre elles. Et, de ce fait, il n'est resté à Israël que sa position réjectionniste.

Le seul élément incontournable de la preuve de la réjection par Israël de la paix est, naturellement, le projet des colonies. Depuis l'aube de son existence, il n'y a jamais eu de test décisif plus fiable ou plus précis des intentions réelles d'Israël que cette entreprise particulière. En langage simple : les bâtisseurs de colonies veulent consolider l'occupation et ceux qui veulent consolider l'occupation ne veulent pas de la paix. Voilà toute l'histoire en quelques mots.

Si l'on présume que les décisions d'Israël sont rationnelles, il est impossible d'admettre la coexistence mutuelle de la construction dans les territoires et de l'aspiration à la paix. Chaque acte de construction dans les colonies, chaque maison mobile et chaque balcon sont porteurs de cette réjection. Si Israël avait voulu réaliser la paix via les accords d'Oslo, il aurait au moins fait cesser la construction dans les colonies de sa propre initiative. Le fait que ce ne fut pas le cas prouve qu'Oslo avait un caractère frauduleux ou, au mieux, n'était que la chronique d'un échec annoncé. Si Israël avait voulu réaliser la paix à Taba, à Camp David, à Sharm el-Sheikh, à Washington ou à Jérusalem, sont premier geste aurait été de mettre un terme à la construction dans les territoires. Inconditionnellement. Sans le moindre quiproquo. Le fait qu'Israël ne l'a pas fait est la preuve qu'Israël ne voulait pas d'une paix juste.

Mais les colonies n'étaient que la pierre de touche des intentions d'Israël. Son réjectionnisme est enraciné bien plus profondément – dans son ADN, dans son système sanguin, dans sa raison d'être, dans ses croyances les plus anciennes. C'est là, au niveau le plus profond, que se situe le concept selon lequel ce pays est destiné aux seuls Juifs. C'est là, au niveau le plus profond, qu'est enracinée la valeur de l'« am sgula » - du « peuple chéri de Dieu » – et du « Dieu nous a élus ». Dans la pratique, cela se traduit pour signifier que, dans ce pays, il est permis aux Juifs de faire ce qui est interdit aux autres. C'est le point de départ et, partant de là, il n'y a pas moyen d'arriver à une paix juste. Il n'y a pas moyen d'atteindre une paix juste quand la définition du jeu est la déshumanisation des Palestiniens. Impossible de réaliser la paix quand la diabolisation des Palestiniens est rabâchée jour après jour dans la tête des gens. Ceux qui sont convaincus que chaque Palestinien est un être suspect et que chaque Palestinien veut « rejeter les Juifs à la mer » ne feront jamais la paix avec les Palestiniens. La plupart des Israéliens sont convaincus de la vérité de ces deux affirmations.

Au cours de la décennie écoulée, les deux peuples ont été séparés l'un de l'autre. Le jeune Israélien moyen ne rencontrera jamais son homologue palestinien en dehors de son service militaire (et, dans ce cas, uniquement s'il fait son service dans les territoires). Pas plus que le jeune Palestinien moyen ne rencontrera jamais un Israélien de son âge, en dehors du soldat qui lui crie dessus au check-point ou qui fait irruption dans sa maison au beau milieu de la nuit, ou de la personne du colon qui usurpe sa terre ou incendie ses vergers.

Par conséquent, la seule rencontre entre les deux peuples est une rencontre entre les occupants, armés et violents, et les occupés, qui désespèrent et choisissent également la violence. Ils sont révolus les jours où les Palestiniens travaillaient en Israël et où les Israéliens allaient faire du shopping en Palestine. Elle est révolue la période des relations à demi normales et au quart égales qui ont existé quelques décennies durant entre les deux peuples qui partageaient la même parcelle de territoire. Il est très facile, dans cette situation, d'inciter et d'enflammer les deux peuples l'un contre l'autre, de propager des craintes et d'instiller de nouvelles haines en sus de celles qui existent déjà. Ceci aussi est une recette infaillible pour ne pas en arriver à la paix.

C'est ainsi qu'une aspiration israélienne s'est fait jour, le désir d'une séparation : « Il y aura un là-bas et nous, nous serons ici (et là-bas aussi). » À une époque où la majorité des Palestiniens – une affirmation que je m'autorise après des décennies d'occupation des territoires – veulent toujours la coexistence, même si c'est de moins en moins, la plupart des Israéliens veulent le désengagement et la séparation, mais sans en payer le prix. La vision à deux États a gagné une très large adhérence, mais sans la moindre intention de la mettre en pratique. La plupart des Israéliens sont partis de cette vision, mais pas maintenant, et peut-être pas même ici. Ils ont été entraînés à croire qu'il n'y a pas de partenaire pour la paix – c'est-à-dire un partenaire palestinien – mais qu'il y a bien un partenaire israélien.

Malheureusement, c'est presque le contraire, qui est vrai. Les non-partenaires palestiniens n'ont plus aucune chance de prouver qu'ils sont des partenaires ; les non-partenaires israéliens sont convaincus qu'ils sont eux-mêmes des interlocuteurs. C'est ainsi qu'a débuté le processus dans lequel les conditions, obstacles et difficultés de la part d'Israël se sont multipliés, constituant ainsi une étape de plus dans le réjectionnisme israélien. Tout d'abord, il y a eu l'exigence de cessation du terrorisme ; puis l'exigence d'un remplacement de la direction (Yasser Arafat était la pierre d'achoppement) ; ensuite, c'est le Hamas qui est devenu l'obstacle. Aujourd'hui, c'est le refus des Palestiniens de reconnaître Israël en tant qu’État juif. Israël considère chaque démarche qu'il entreprend – des arrestations politiques massives à la construction dans les territoires – comme légitime, tandis que chaque geste des Palestiniens est « unilatéral ».

Le seul pays de la planète à n'avoir pas de frontières n'a jusqu'à présent aucunement l'intention de définir ne serait-ce que des frontières de compromis dont il serait disposé à se satisfaire. Israël n'a pas internalisé le fait que, pour les Palestiniens, les frontières de 1967 sont la mère de tous les compromis, la ligne rouge de la justice (ou d'une justice relative). Pour les Israéliens, ce sont les « frontières du suicide ». C'est pourquoi la préservation du statu quo est devenue le véritable but israélien et le but fondamental de la politique israélienne, une façon de dire « c'est comme cela et qu'on n'y revienne plus ». Le problème, c'est que la situation présente ne pourra durer éternellement. Historiquement, peu de nations ont jamais été d'accord de vivre sous occupation sans opposer de résistance. Et la communauté internationale, elle aussi, est capable un jour de sortir une déclaration très ferme à propos de cet état des choses, et d'y joindre des mesures punitives. Il s'ensuit que le but israélien est irréaliste.

Déconnectés de la réalité, la majorité des Israéliens poursuivent leur mode de vie habituel. À leurs yeux, le monde leur est toujours hostile et les zones d'occupation au seuil de chez eux sont au-delà de leur champ d'intérêt. Toute personne qui ose critiquer la politique d'occupation se fait taxer d'antisémitisme, tout acte de résistance est perçu comme une menace existentielle. Toute l'opposition internationale à l'occupation est perçue comme une « délégitimation » d'Israël et une provocation contre l'existence même du pays. Les sept milliards d'humains de la planète – dont la plupart sont opposés à l'occupation – se trompent, et six millions de Juifs israéliens – dont la plupart soutiennent l'occupation – ont raison. Telle est la réalité aux yeux de l'Israélien moyen.

Ajoutez-y la répression, la dissimulation et l'obscurcissement et vous obtenez une autre explication du réjectionnisme : Pourquoi devrait-on tendre vers la paix aussi longtemps que l'on vit bien en Israël, qu'il y fait généralement calme et que la réalité est masquée ? La seule manière dont la bande de Gaza assiégée peut rappeler au monde son existence consiste à lancer des roquettes et la Cisjordanie n'est à l'ordre du jour ces derniers temps que lorsqu'on y verse du sang. De façon similaire, le point de vue de la communauté internationale n'est pris en compte que lorsqu'il tente d'imposer des boycotts et des sanctions qui, à leur tour, engendrent immédiatement une campagne d'auto-victimisation truffées d'accusation historiques sans grand mordant – et parfois impertinentes également.

Le seul élément incontournable de la preuve de la réjection par Israël de la paix est, naturellement, le projet des colonies. Depuis l'aube de son existence, il n'y a jamais eu de test décisif plus fiable ou plus précis des intentions réelles d'Israël que cette entreprise particulière. En langage simple : les bâtisseurs de colonies veulent consolider l'occupation et ceux qui veulent consolider l'occupation ne veulent pas de la paix. Voilà toute l'histoire en quelques mots.

Si l'on présume que les décisions d'Israël sont rationnelles, il est impossible d'admettre la coexistence mutuelle de la construction dans les territoires et de l'aspiration à la paix. Chaque acte de construction dans les colonies, chaque maison mobile et chaque balcon sont porteurs de cette réjection. Si Israël avait voulu réaliser la paix via les accords d'Oslo, il aurait au moins fait cesser la construction dans les colonies de sa propre initiative. Le fait que ce ne fut pas le cas prouve qu'Oslo avait un caractère frauduleux ou, au mieux, n'était que la chronique d'un échec annoncé. Si Israël avait voulu réaliser la paix à Taba, à Camp David, à Sharm el-Sheikh, à Washington ou à Jérusalem, sont premier geste aurait été de mettre un terme à la construction dans les territoires. Inconditionnellement. Sans le moindre quiproquo. Le fait qu'Israël ne l'a pas fait est la preuve qu'Israël ne voulait pas d'une paix juste.

Le seul pays de la planète à n'avoir pas de frontières n'a jusqu'à présent aucunement l'intention de définir ne serait-ce que des frontières de compromis dont il serait disposé à se satisfaire. Israël n'a pas internalisé le fait que, pour les Palestiniens, les frontières de 1967 sont la mère de tous les compromis, la ligne rouge de la justice (ou d'une justice relative). Pour les Israéliens, ce sont les « frontières du suicide ». C'est pourquoi la préservation du statu quo est devenue le véritable but israélien et le but fondamental de la politique israélienne, une façon de dire « c'est comme cela et qu'on n'y revienne plus ». Le problème, c'est que la situation présente ne pourra durer éternellement. Historiquement, peu de nations ont jamais été d'accord de vivre sous occupation sans opposer de résistance. Et la communauté internationale, elle aussi, est capable un jour de sortir une déclaration très ferme à propos de cet état des choses, et d'y joindre des mesures punitives. Il s'ensuit que le but israélien est irréaliste.

Déconnectés de la réalité, la majorité des Israéliens poursuivent leur mode de vie habituel. À leurs yeux, le monde leur est toujours hostile et les zones d'occupation au seuil de chez eux sont au-delà de leur champ d'intérêt. Toute personne qui ose critiquer la politique d'occupation se fait taxer d'antisémitisme, tout acte de résistance est perçu comme une menace existentielle. Toute l'opposition internationale à l'occupation est perçue comme une « délégitimation » d'Israël et une provocation contre l'existence même du pays. Les sept milliards d'humains de la planète – dont la plupart sont opposés à l'occupation – se trompent, et six millions de Juifs israéliens – dont la plupart soutiennent l'occupation – ont raison. Telle est la réalité aux yeux de l'Israélien moyen.

Ajoutez-y la répression, la dissimulation et l'obscurcissement et vous obtenez une autre explication du réjectionnisme : Pourquoi devrait-on tendre vers la paix aussi longtemps que l'on vit bien en Israël, qu'il y fait généralement calme et que la réalité est masquée ? La seule manière dont la bande de Gaza assiégée peut rappeler au monde son existence consiste à lancer des roquettes et la Cisjordanie n'est à l'ordre du jour ces derniers temps que lorsqu'on y verse du sang. De façon similaire, le point de vue de la communauté internationale n'est pris en compte que lorsqu'il tente d'imposer des boycotts et des sanctions qui, à leur tour, engendrent immédiatement une campagne d'auto-victimisation truffées d'accusation historiques sans grand mordant – et parfois impertinentes également.

Voilà donc le triste tableau. Il ne renferme aucune lueur d'espoir. Le changement ne se produira pas de lui-même, à partir de la société israélienne, tant que cette société se comportera comme elle le fait aujourd'hui. Les Palestiniens ont commis plus d'une erreur, mais leurs erreurs sont marginales. La justice fondamentale est de leur côté et les réjectionnisme fondamental est l'apanage des Israéliens. Les Israéliens veulent l'occupation. Pas la paix.

J'espère seulement me tromper.

Gideon Levy

http://www.pourlapalestine.be/index.php ... atest-news



Cinquième jour de l’offensive militaire israélienne sur la bande de Gaza Une nouvelle journée meurtrière commence dans la bande de Gaza- 18 morts depuis ce matin-

En direct de Gaza
Samedi 12 juillet 2014
Il est 13h à Gaza
Ziad Medoukh

La poursuite de la politique criminelle israélienne contre les Palestiniens de Gaza
L’aviation, la marine et les chars israéliens bombardent partout dans la bande de Gaza.
Et ça continue !



Le bilan s’alourdit au cinquième jour de l’offensive militaire israélienne contre la bande de Gaza et sa population civile :
- 122 morts palestiniens jusqu’à cette heure-ci, dont 37 enfants, 20 femmes et 18 personnes âgées suite à des bombardements israéliennes en quatre jours.
- 870 blessés lors de ces bombardements aveugles de l’armée de l’occupation israélienne, dont 150 femmes et 220 enfants
- 2 handicapés ont été tués-quelle honte !
- Plus de 1900 raids israéliens en cinq jours partout dans la bande de Gaza
Quelle horreur !
- 230 maisons ont été détruites suite à ces bombardements aveugles
- 800 maisons touchées par les bombardements
- Plus de 1500 personnes sont sans-abri après la destruction de leurs maisons.
- 18 mosquées ont été détruites
- Un hôpital a été touché
- 3 centres médicaux ont été touchés
- une association des handicapés à été détruite- quelle honte !
C’est terrible !
Nous nous lâchons rien !
Nous ne désespérons pas !
Gaza sera toujours debout !
Gaza résiste, Gaza existe et Gaza persiste !

+ photos : http://www.ujfp.org/spip.php?article3317
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Re: Israel/Palestine

Messagede Pïérô » 14 Juil 2014, 10:33

Gaza : septième jour de frappes israéliennes
Des mil­liers d’habitants ont dû fuir le nord de l’enclave. Les combats ont fait 172 morts et au moins 1.130 blessés, en majorité des civils Palestiniens.
... http://www.france-palestine.org/Gaza-se ... de-frappes


La violence a duré trop longtemps - nous avons perdu tout espoir

par Raji Sourani

A Gaza, l’histoire se répète. Les frappes aériennes israéliennes jour et nuit ciblent la bande de Gaza. Pendant qu Israël appelle à des renforts et rassemble ses forces armées à la frontière nous, nous sommes assis, en attendant la prochaine phase de l’offensive.

Il y a cinq semaines, j’étais plein d’espoir. Un nouveau gouvernement d’union nationale avait été formé et il semble que, pour la première fois en sep ans la Palestine soit à nouveau unie. Nous avions pensé qu’avec la réconciliation avec le Hamas, le blocus pourrait être levé. Mais cela ne s’est pas produit. Le blocus demeure et Israël empêche les hauts fonctionnaires de l’Autorité palestinienne d’entrer à Gaza. Il semble qu’Israël ait utilisé l’assassinat des trois civils israéliens comme un prétexte pour détruire le nouveau gouvernement palestinien d’unité nationale et pour sévir contre le Hamas.

Les événements de ces dernières semaines ont déclenché une vague de punition collective qui risque d’ envoyer Israël et la Palestine dans l’abîme. Ces représailles punitives, qui ont abouti à des centaines d’arrestations, des décès et un retour à la politique illégale de démolitions de maisons, ont suscité de nombreuses manifestations de rue en Palestine et Israël.

Au cours des dernières semaines, les frappes aériennes israéliennes ont ciblé Gaza, semant la terreur et la peur. Le tonnerre d’une tonne est difficile à décrire, il vous secoue le cœur.

Le week-end dernier il semblait qu’il pourrait y avoir une solution : le Hamas et le gouvernement égyptien avaient commencé à négocier un cessez-le feu avec Israël. Mais cela a changé avec la mort de sept combattants du Hamas dimanche. Les règles du jeu tacitement acceptées, ont été modifiées, et le résultat a été une escalade dramatique.

Mardi, le Premier ministre israélien Netanyahu a ordonné à l’armée israélienne d’ « enlever les gants » dans la lutte contre le Hamas. Dans la bande de Gaza, nous sommes tous conscients de ce que cela signifie. Nous avons connu ça avant.

Voilà cinq ans et demi qu’Israël a lancé l’Opération « Plomb Durci », une offensive de 23 jours sur la bande de Gaza qui a placé la population au cœur de la tempête. Dans cette offensive, 82 % des morts étaient des civils et 1179 des soit-disantes « personnes protégées » par le droit international » ont été tuées alors que le monde regardait. Suite à la fermeture illégale par Israël de la bande de Gaza depuis sept années interminables 60 % de la population de Gaza n’est pas rémunérée ou est au chômage ; 85 % de la population dépend de l’aide alimentaire distribuée par les organisations internationales. Les destructions causées par l’Opération « Plomb Durci » et par les opérations ultérieures, y compris le « pilier offensif de la Défense » en 2012 – ne sont toujours pas entièrement réparées. Alors que les bombes tombent, elles ajoutent décombres sur décombres. C’est une nouvelle génération de destruction. Une infrastructure déjà affaiblie, en particulier les hôpitaux, oblige les gens à faire face et à lutter.

Il s’agit d’un cycle permanent d’illégalité : les attaques illégales sont utilisées pour justifier les les précédentes attaques illégales. Il existe deux constantes : la souffrance continue des civils, et l’impunité totale pour les personnes soupçonnées d’avoir commis des crimes de guerre. Pendant trop longtemps, la communauté internationale a poursuivi une politique erronée de la priorité de la politique sur la justice. Le droit international et les individus ont été sacrifiés au nom de « processus politiques ».

Quel a été le résultat ? La situation en Palestine occupée est pire que jamais. En Cisjordanie, les colonies israéliennes continuent de s’étendre et l’annexion illégale de Jérusalem-Est est devenue une réalité. Dans la bande de Gaza, nous étouffons sous le blocus qui entraîne et qui développe la dépendance de l’aide humanitaire.

Des rockets ciblent maintenant Tel-Aviv et Jérusalem , entraînant de plus en plus de civils dans l’œil de la tempête. Quelle est notre demande ? Elle n’est pas extravagante, ou déraisonnable. Nous voulons être traités comme des égaux. Nous voulons que nos droits soient respectés, et protégés. Nous demandons que le droit international soit appliqué, autant pour Israël que pour la Palestine, pour les Israéliens comme pour les Palestiniens. La règle du droit international doit être respectée, et tous les responsables des violations de ces droits doivent être tenus pour responsables.

Pendant trop longtemps, nous avons été soumis à la loi de la jungle. Pendant trop longtemps, la communauté internationale a tourné le dos à l’application de la loi, en faveur d’un compromis politique. Cela doit cesser. Nous avons besoin de justice, car en l’absence de justice, il n’y a aucun espoir. Cette situation a duré trop longtemps. La mouture implacable de l’occupation est le moteur du désespoir de la jeunesse. Elle n’est nulle part en sécurité à Gaza. Et elle ne peut fuir nulle part. La conviction quotidienne et renouvelée des gens en l’espoir se fane, et cela ne peut qu’empirer.

Raji Sourani est le directeur du Centre palestinien pour les droits de l’homme.

http://www.ujfp.org/spip.php?article3320



Appel d'organisations palestiniennes
(Traduction A l’Encontre, appel datant du 12 juillet 2014)

Appel urgent de la société civile de Gaza : «Agissez maintenant !»

Par de multiples organisations palestiniennes

Nous, Palestiniens piégés dans la bande de Gaza assiégée et en sang, faisons appel aux personnes conscientes du monde entier afin qu’elles agissent, qu’elles protestent et qu’elles intensifient le boycott, le désinvestissement et les sanctions contre l’Etat d’Israël jusqu’à ce que ce dernier mette un terme à cette attaque meurtrière contre notre peuple et qu’il doive en rendre compte.

Alors que le monde nous tourne à nouveau le dos, nous, à Gaza, au cours des quatre derniers jours, avons été laissés à nous-mêmes pour faire face à un massacre après l’autre. Alors que vous lisez ces mots, plus de 120 Palestiniens sont morts, y compris 25 enfants. Plus de 1000 personnes ont été blessées, certaines souffrant de blessures horribles qui les handicaperont pour toujours: plus de deux tiers des blessé·e·s sont des femmes et des enfants.

Nous savons pertinemment que bien d’autres ne survivront pas la journée prochaine. Lequel d’entre nous sera le prochain, alors que ce soir nous sommes réveillés dans nos lits par le son du carnage? Ferons-nous partie – laissé dans un état impossible à identifier – de la prochaine photographie qui restera du passage de la machine de destruction israélienne dernier cri pour ce qui est du broyage des membres et l’arrachage de la chair?

Nous appelons à ce que soit mis un terme définitif aux crimes et à l’oppression dont nous sommes victimes. Nous appelons à:
• Un embargo sur les armes à destination d’Israël, à des sanctions qui portent atteinte à la fourniture d’armes et à l’aide militaire en provenance d’Europe et des Etats-Unis dont dépend Israël pour commettre de tels crimes de guerre.
• La suspension des accords bilatéraux et de libre-échange avec Israël, tels que l’accord d’association conclu entre l’Union européenne (UE) et Israël [accord conclu en juin 2000, il règle les rapports entre l’UE et Israël dans les domaines scientifique, économique, culturel, politique et social].
• Le boycott, le désinvestissement et les sanctions contre l’Etat d’Israël ainsi que la grande majorité de la société civile palestinienne l’exigea en 2005.

Il a été prouvé à maintes reprises que si le régime israélien ne fait pas face aux pressions et à l’isolement, il poursuivra des massacres semblables à ceux que nous voyons autour de nous aujourd’hui; et il continuera ses politiques de nettoyage ethnique systématique, d’occupation militaire et d’apartheid, ce qui dure depuis des décennies.

Nous écrivons cet appel samedi soir [12 juillet] alors que nous sommes à nouveau paralysés dans nos maisons tandis que les bombes tombent sur Gaza. Qui sait quand les attaques en cours s’arrêteront? Pour tous ceux d’entre nous âgés de plus de 7 ans, les rivières de sang qui coulèrent dans les rues de Gaza pendant plus de trois semaines en 2009 – lorsque plus de 1400 Palestiniens furent tués, y compris plus de 330 enfants – sont gravées dans nos mémoires.

Des bombes au phosphore blanc et d’autres armes chimiques furent utilisées dans des zones civiles. Elles contaminent notre terre, provoquant en conséquence une augmentation du nombre de cancers. Plus récemment, 180 personnes supplémentaires furent tuées au cours d’attaques qui durèrent une semaine fin novembre 2012.

Et cette fois? Y aura-t-il 200, 500, 5000 victimes? Nous demandons: combien de nos vies seront considérées superflues avant que le monde agisse? Quelle quantité de notre sang sera nécessaire? Avant les bombardements israéliens, Ayelet Shaked, une députée du Parlement israélien, membre du parti d’extrême droite du Foyer juif [qui compte 12 députés sur 120 au Parlement], appela à un génocide contre le peuple palestinien.

Elle déclara: «Ils devraient s’en aller comme le devraient les habitations dans lesquelles ils élevèrent les serpents. Sans cela, plus de petits serpents seront élevés là-bas.» En ce moment, rien ne s’oppose à la nature meurtrière de l’Etat Israël, car nous, une population composée en majorité d’enfants, ne sommes que de simples serpents pour eux.

Ainsi que le dit Omar Ghraib à Gaza: «Voir les images de petits garçons et de petites filles cruellement tués était quelque chose à vous briser le cœur. Tout comme cela l’était de voir une femme âgée tuée alors qu’elle préparait le iftar [le repas de rupture du jeûne lors du ramadan] lors de la prière du Maghreb [la quatrième prière de la journée, sur les cinq, pour un musulman pratiquant] en bombardant sa maison. Elle mourut tenant une cuillère dans sa main, une image qui restera très longtemps dans ma tête.»

Des maisons entières sont ciblées et des familles entières sont assassinées. Tôt, jeudi matin, l’ensemble de la famille al-Haj fut tuée: Mahmoud, le père, Bassema, la mère, et cinq enfants. Sans avertissement, une famille a été ciblée et on lui ôta la vie. Jeudi 10 juillet, dans la soirée, la même chose se produisit: sans avertissement cinq morts supplémentaires, dont quatre appartenant à la famille Ghannam, comptant une femme et un enfant de 7 ans parmi eux.

Mardi matin la famille Kaware reçu un appel téléphonique disant que leur maison de trois étages serait bombardée. La famille commença à fuir, lorsqu’un réservoir d’eau fut touché. Ils y retournèrent avec des membres du quartier qui les rejoignirent et tous se rendirent dans cette maison pour y rester avec eux, donc des gens de tout le quartier s’y trouvaient.

Les avions israéliens bombardèrent le bâtiment sur le toit duquel se trouvaient beaucoup de personnes. Sachant très bien qu’il était occupé par des civils. Sept personnes moururent immédiatement, y compris cinq enfants âgés de moins de 13 ans. Vingt-cinq autres furent blessés et un enfant de 8 ans, Seraj Abd al-Aal, succomba de ses blessures plus tard dans la soirée.

Peut-être que la famille tentait de faire appel à l’humanité du régime israélien, certaine qu’il ne bombarderait pas un toit plein de personnes. Mais, alors que l’on voit des familles déchirées autour de nous, il est évident que les actions de l’Etat d’Israël n’ont rien à voir avec l’humanité.

Parmi les autres endroits touchés, on trouve: un véhicule sur lequel il était clairement inscrit qu’il était utilisé par les médias, tuant le journaliste indépendant Hamed Shehab, blessant huit autres personnes; une frappe contre un véhicule de secours du Croissant-Rouge et des attaques contre des hôpitaux qui obligea à des évacuations et engendra plus de blessures.

Ce dernier round de barbarie israélienne est fortement ancré dans le contexte du blocus inhumain de sept ans qui a coupé les principaux réseaux d’approvisionnement de biens vitaux et de circulation vers et en dehors de Gaza, aboutissant à des pénuries médicales et alimentaires sévères qui se répercutent actuellement sur tous nos hôpitaux et toutes nos cliniques.

Le ciment nécessaire à la reconstruction des milliers de maisons détruites par les attaques israéliennes a été interdit «d’importation» et de nombreuses personnes blessées et malades ne sont toujours pas autorisées à voyager à l’étranger pour recevoir des traitements médicaux urgents, ce qui est à l’origine de la mort de plus de 600 patients.

Alors que nous recevons des nouvelles alarmantes, alors que les dirigeants israéliens promettent de passer à la vitesse supérieure, nous savons que de nouvelles horreurs sont sur le point de se produire. Pour cette raison, nous faisons appel à vous pour que vous ne nous tourniez pas le dos. Nous faisons appel à vous pour que vous vous leviez pour la justice et l’humanité et pour que vous manifestiez et souteniez les hommes, les femmes et les enfants courageux enracinés dans la bande de Gaza, faisant face aux temps les plus sombres. Nous insistons sur une action internationale:
• Rupture des relations diplomatiques avec Israël;
• Poursuites pour crimes de guerre;
• Protection internationale immédiate des civils de Gaza.

Nous vous demandons instamment de rejoindre la campagne qui gagne en force en faveur du boycott, du désinvestissement et des sanctions afin que cet Etat voyou soit rendu responsable du fait qu’il se montre une fois encore si violent et pourtant toujours autant incontesté.

Rejoignez ceux et celles qui, toujours plus nombreux autour du monde, sont engagés pour que les Palestiniens n’aient plus à grandir au milieu des assassinats et des destructions continuels du régime israélien, pour que nous puissions circuler librement, pour que le siège soit levé, pour que l’occupation soit terminée et pour que les réfugié·e·s palestiniens du monde obtiennent justice.

Agissez maintenant, avant qu’il ne soit trop tard !

Signé par:

Palestinian General Federation of TRADE Unions
University Teachers’ Association in Palestine
Palestinian Non-Governmental Organizations Network (regroupant 133 organisations)
General Union of Palestinian Women
Medical Democratic Assembly
General Union of Palestine Workers
General Union for HEALTH Services Workers
General Union for Public Services Workers
General Union for Petrochemical and Gas Workers
General Union for Agricultural Workers
Union of Women’s Work Committees
Pal-Cinema (Palestine Cinema Forum)
Youth Herak Movement
Union of Women’s Struggle Committees
Union of Synergies—Women Unit
Union of Palestinian Women Committees
Women’s Studies Society
Working Woman’s Society
Press House
Palestinian Students’ Campaign for the Academic Boycott of Israel
Gaza BDS Working Group
One Democratic State Group

http://alencontre.org/moyenorient/pales ... enant.html
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Re: Israel/Palestine

Messagede bipbip » 16 Juil 2014, 10:05

Huitième jour de l’offensive militaire israélienne sur la bande de Gaza : la poursuite de l’agression criminelle

En direct de Gaza
Mardi 15 juillet 2014
Il est 16 h à Gaza


Ziad Medoukh

Les Israéliens parlent d’une trêve alors qu’ils poursuivent leurs attaques sur la bande de Gaza.
- 7 morts à Gaza depuis ce matin
- L’hôpital du Croissant rouge à Jabalya a été touché

L’armée de l’occupation israélienne détruit tout dans la bande de Gaza, quelle barbarie !
Gaza l’oubliée et Gaza laissée à son sort supporte l’insupportable !
L’aviation, la marine et les chars israéliens bombardent partout dans la bande de Gaza.

Le bilan s’alourdit au huitième jour de l’offensive militaire israélienne contre la bande de Gaza et sa population civile :
- 192 morts palestiniens jusqu’à cette heure-ci, dont 49 enfants, 28 femmes et 32 personnes âgées suite à des bombardements israéliennes en sept jours.
- 1400 blessés lors de ces bombardements aveugles de l’armée de l’occupation israélienne, dont 250 femmes et 370 enfants
- Plus de 2400 raids israéliens en huit jours partout dans la bande de Gaza
Quelle horreur !
- 390 maisons ont été détruites suite à ces bombardements aveugles
- 950 maisons touchées par les bombardements
- Plus de 2200 personnes sont sans-abri après la destruction de leurs maisons.
- 37 mosquées ont été détruites
- 39 écoles touchées.
- 3 instituts d’enseignement supérieur touchés
- 3 stations électriques ont été touchées
- 7 puits d’eau touchés
- 25 bâtiments publics détruits
- 7 centres médicaux touchés
- 25 associations bombardées.
C’est terrible !

Nous nous lâchons rien !
Nous ne désespérons pas !
La lutte continue
Nous nous défendrons jusqu’à la dernière goutte de notre sang
Gaza sera toujours debout !
Gaza résiste, Gaza existe et Gaza persiste !

http://www.ujfp.org/spip.php?article3333


Israël aurait fait preuve de retenue dans Gaza avant d’attaquer ? Vous voulez rire !

Amira Hass – 14 juillet 2014 – Ha’aretz

Nos médias incrustent une terminologie dénaturée qui vient en appui des efforts visant à présenter Israël comme une victime. En voici quelques exemples.


« Gaza est un État indépendant. »

Non, il ne l’est pas. Gaza et la Cisjordanie ne sont qu’une unité territoriale composée de deux parties. Selon les décisions de la communauté internationale, un État doit être établi dans ces deux parties, lesquelles sont toujours sous occupation israélienne, comme le sont les Palestiniens qui y vivent.

Gaza et la Cisjordanie ont le même indicatif téléphonique international : 970. (Un indicatif distinct - 972 pour Israël - est un geste sans portée qui reste de la période d’Oslo. Le système téléphonique palestinien est une division de celui d’Israël. Quand le service de sécurité du Shin Bet appelle une maison à Gaza pour annoncer que l’armée de l’air est sur le point de la bombarder, le Shin Bet n’a pas besoin de composer le 970).

Avec sa ruse et sa technique de colonialiste qu’il a acquises au Mapai (Parti des travailleurs, qui a rejoint le Parti travailliste israélien en 1968 – ndt), Ariel Sharon a retiré les colons de la bande de Gaza. En utilisant une forme nouvelle de domination, il a essayé de séparer définitivement l’enclave de la Cisjordanie. Le contrôle effectif de la mer, de l’air, des frontières et de la plus grande partie de la bande de Gaza est resté aux mains d’Israël.

C’est vrai, le Hamas et le Fatah, animés par leur lutte entre factions, ont largement contribué à la déconnexion des deux parties. Avec sa propagande, le Hamas a renforcé l’illusion de l’ « indépendance » de Gaza.

En attendant, Israël continue de contrôler le registre de la population de Gaza et de la Cisjordanie. Tout nouveau-né palestinien, à Gaza comme en Cisjordanie, doit être enregistré auprès du ministère de l’Intérieur israélien (via l’Administration de coordination et de liaison) pour pouvoir obtenir une carte d’identité à 16 ans.

L’information imprimée sur les cartes est aussi en hébreu. Avez-vous entendu parler d’un État indépendant dont les habitants doivent être enregistrés dans l’État « voisin » (occupant et agresseur) – et que sinon, ils n’obtiendraient aucuns papiers et n’existeraient pas officiellement ?

Quand des experts comme Giora Eiland, général en retraite qui a participé à l’élaboration du désengagement de Gaza, disent que Gaza est un État indépendant qui nous agresse, ils essaient de gommer le contexte de ce nouveau cycle d’effusions de sang. La tâche est vraiment aisée. Les Israéliens l’ont déjà fait.

« Légitime défense »

Les deux parties (Hamas et Israël) affirment qu’ils font feu en situation de légitime défense. Nous savons que la guerre est un prolongement de la politique, par d’autres moyens. La politique d’Israël est claire (si vous n’êtes pas consommateur de médias israéliens) : isoler toujours davantage la bande de Gaza, contrecarrer toute possibilité d’union palestinienne et détourner l’attention de l’offensive colonialiste en accélération sur la Cisjordanie.

Et le Hamas ? Il souhaite renforcer sa position en tant que mouvement de résistance après les coups qu’il a pris comme mouvement de gouvernement. Peut-être pense-t-il vraiment pouvoir changer toute la stratégie de la direction palestinienne vis-à-vis de l’occupation israélienne. Peut-être veut-il que le monde (et les États arabes) sortent de leur sommeil.

Pourtant, sauf le respect dû à Clausewitz, les calculs rationnels n’expliquent pas tout. N’oublions pas l’envie pour les missiles – qui a les plus gros, les plus longs, les plus impressionnants et ceux avec la plus longue portée ? Les garçons jouent avec leurs jouets et nous avons pris l’habitude d’appeler cela de la politique.

« Israël a fait preuve de retenue. »

Quand commence-t-on à mesurer la retenue ? Pourquoi ne pas commencer avec les pêcheurs qui ont essuyé les tirs, qui ont été blessés et parfois tués par la marine israélienne, même si les ententes de 2012 ont parlé d’étendre la zone de pêche ?

Pourquoi pas avec les agriculteurs et les ramasseurs de métaux près de la clôture, qui n’ont pas d’autres revenus, qui subissent nos tirs et sont parfois blessés et tués par les soldats ? Ou avec la démolition des maisons palestiniennes prétendument pour raisons administratives en Cisjordanie et à Jérusalem ?

Ne prétendons-nous pas à cette retenue parce que c’est une violence que les médias israéliens ignorent avec arrogance ? Et pourquoi n’entendons-nous pas parler de la retenue palestinienne après que Nadim Nawara et Mohammed Abu Dhaher eurent été tués par des soldats israéliens au check-point d’Ofer ? « Retenue » est un autre mot pour effacer les contextes et renforcer le sentiment de victimisation de la quatrième plus grande puissance militaire du monde.

« Israël fournit l’eau, l’électricité, la nourriture et les médicaments à Gaza. »

Non, il ne le fait pas. Il vend 120 mégawatts d’électricité et au prix fort, tout au plus un tiers de la demande. Sur la facture, sont déduits les frais de douane qu’Israël collecte sur les marchandises qui arrivent à ses ports et sont destinés aux territoires occupés. La nourriture et les médicaments que les commerçants palestiniens achètent, aussi au prix fort, entrent dans Gaza par des passages frontaliers contrôlés par Israël.

Selon le Gisha, Centre juridique pour la liberté de mouvement, en 2012, des produits israéliens pour une valeur de 1,3 milliard de shekels (environ 280 millions d’€) ont été achetés par la bande de Gaza. Ce qui fait que Gaza est aussi un marché captif pour Israël.

Quant à l’eau, Israël a imposé une économie autarcique de l’eau sur Gaza ; c’est-à-dire que les Gazaouis doivent se contenter de l’eau de pluie et des eaux souterraines qu’ils recueillent dans leur territoire. Israël, qui impose un quota d’eau aux Palestiniens, ne les laisse pas partager les sources d’eau de Cisjordanie avec la bande de Gaza.

Conséquence, la demande dépasse l’offre, et il y a pompage excessif. L’eau de mer s’infiltre dans les nappes phréatiques, de même que les eaux usées de leurs canalisations vétustes. À 95 %, l’eau de Gaza est impropre à la consommation. Et sur la base des accords passés, Israël vend 5 millions de mètres cube d’eau à Gaza (une goutte d’eau dans l’océan).

« Israël n’identifie que les cibles légitimes. »

Les maisons des membres jeunes et anciens du Hamas sont bombardées – avec ou sans enfants à l’intérieur – et d’après l’armée, ce seraient des cibles légitimes ? Y-a-t-il une maison juive en Israël qui n’abrite pas un officier ayant participé à planifier ou à lancer une offensive ? Ou un soldat qui n’a pas tiré, ou ne tirera pas, sur un Palestinien ?

« Le Hamas utilise la population comme boucliers humains. »

Si je ne me trompe pas, le ministère de la Défense se trouve bien au cœur de Tel Aviv, alors qu’il est le principal « centre de guerre » de l’armée. Et que dire de la base d’entraînement militaire de Glilot, près du grand centre commercial ? Et du siège du Shin Bet à Jérusalem, à la limite d’un quartier résidentiel ?

Et à quelle distance notre « usine de couture » (centre nucléaire d’Israël avec l’arme atomique – ndt) à Dimona se trouve-t-elle des zones résidentielles ? Pourquoi est-ce normal pour nous, et pas pour eux ? Simplement parce qu’ils n’ont pas la capacité phallique de bombarder ces lieux ?

Traduction : JPP

http://www.ujfp.org/spip.php?article3337


Israël-​​Gaza : pourquoi l’histoire se répète
« Pluies d'été » en 2006, « Plomb durci » en 2008-2009, « Pilier de défense » en 2012, « Bordure de protection » en 2014 : l'histoire des relations entre Israël et Gaza, depuis que les colons juifs ont été évacués de ce petit territoire côtier en 2005, semble se résumer à une succession d'opérations militaires. A peine un cycle de violences se termine-t-il qu'un nouvel épisode semble en préparation.
... http://www.france-palestine.org/Israel- ... istoire-se
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Re: Israel/Palestine

Messagede Pïérô » 18 Juil 2014, 01:53

Gaza : fuir, mais pour aller où ?
Les Pales­ti­niens de Gaza sont-​​ils coincés sous les bom­bar­de­ments israé­liens ? Mer­credi, Israël a appelé la popu­lation civile de Gaza à évacuer les zones visées par les raids aériens. 100.000 civils devraient prendre la fuite, s’ils sui­vaient les conseils de l’Etat hébreu. Mais beaucoup d’entre eux ne savent pas où aller, dans cette enclave pales­ti­nienne coupée du monde.
... http://www.france-palestine.org/Gaza-fu ... r-aller-ou


Dixième jour de l’offensive militaire israélienne sur la bande de Gaza

Ziad Medoukh
En direct de Gaza
Jeudi 17 juillet 2014
Il est 21 h à Gaza


Après une trêve « humanitaire » de 5 heures, l’armée de l’occupation poursuit ses bombardements partout dans la bande de Gaza. Destruction massive dans la bande de Gaza : habitations, infrastructures civiles et terres agricoles.

Un nouveau massacre israélien à Gaza : l’armée israélienne a tué cinq enfants qui avaient entre 4 et 9 ans, ce soir dans la ville de Gaza devant leur maison.
Quelle barbarie !
Après le massacre d’hier.
Silence, on tue les enfants à Gaza.

Ce nouveau massacre prouve que l’occupant se venge sur les enfants de son échec militaire après dix jours des attaques sanglantes sur la bande de Gaza.
- Un hôpital a été bombardé dans la ville de Gaza
- Un centre d’accueil pour personnes âgées a été détruit

- 20 morts depuis ce matin dans la bande de Gaza

L’armée de l’occupation israélienne détruit tout dans la bande de Gaza, c’est horrible !
Gaza l’oubliée et Gaza laissée à son sort supporte l’insupportable !
L’aviation, la marine et les chars israéliens bombardent partout dans la bande de Gaza.
Et ça continue !

Le bilan s’alourdit au dixième jour de l’offensive militaire israélienne contre la bande de Gaza et sa population civile :
- 240 morts palestiniens jusqu’à cette heure-ci, dont 54 enfants, 28 femmes et 36 personnes âgées suite à des bombardements israéliennes en dix jours.
- 1720 blessés lors de ces bombardements aveugles de l’armée de l’occupation israélienne, dont 290 femmes et 420 enfants
- Plus de 2470 raids israéliens en dix jours partout dans la bande de Gaza
Quelle horreur !
- 500 maisons ont été détruites suite à ces bombardements aveugles
- 1000 maisons touchées par les bombardements
- Plus de 2400 personnes sont sans-abri après la destruction de leurs maisons.
- 45 mosquées ont été détruites
- 45 écoles touchées.
- 3 instituts d’enseignement supérieur touchés
- 7 stades détruits
- 3 stations électriques ont été touchées
- 7 puits d’eau touchés
- 30 bâtiments publics détruits
- 9 centres médicaux touchés
- 34 associations bombardées.
C’est terrible !

Nous nous lâchons rien !
Nous ne désespérons pas !
La lutte continue
Nous nous défendrons jusqu’à la dernière goutte de notre sang
Jusqu’à notre dernier souffle

Gaza sera toujours debout !
Gaza résiste, Gaza existe et Gaza persiste !
Palestine vivra, Palestine vaincra !

Amitiés de Gaza sous les bombes

Ziad Medoukh

http://www.ujfp.org/spip.php?article3349

Depuis l'offensive terrestre est lancée ... (évidemment c'est une offensive "défensive")
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Re: Israel/Palestine

Messagede Pïérô » 20 Juil 2014, 23:26

Offensive israélienne contre Gaza : les partis pris du traitement médiatique
Nous l’avions déjà souligné dans un précédent article traitant de l’information concernant le Proche-Orient : l’un des principaux biais du traitement médiatique du conflit opposant Israël aux Palestiniens est l’injonction permanente à un traitement « équilibré ». Or cette recherche d’un improbable « équilibre » entre Israël et les Palestiniens, quelles que soient les intentions des uns ou des autres, conduit nécessairement à la production d’une information biaisée, incomplète, dépolitisée et, volontairement ou non, orientée.
... http://www.acrimed.org/article4407.html


Un deuxième Sabra et Chatila à Gaza

Ce Dimanche 20 juillet 2014
Ziad Medoukh

Le quartier de Chijaya à l’Est de la ville de Gaza a été détruit totalement, par l’armée israélienne
100 morts dont 30 femmes et 40 enfants, et 300 blessés dans ce quartier très peuplé


C’est la journée la plus meurtrière dans la bande de Gaza
Un deuxième Sabra et Chatila ce dimanche 20 juillet 2014 à Gaza
Un nouveau massacre israélien contre les civils de Gaza
Un carnage
Un vrai génocide
Un vrai nettoyage ethnique

C’est horrible !
Honte à l’humanité !
Et ça continue !

- Un journaliste palestinien a été tué
- Deux ambulanciers ont été tués
- Un caméraman a été tué.

Le bilan s’alourdit au treizième jour de l’offensive militaire israélienne contre la bande de Gaza et sa population civile :
- 450 morts palestiniens jusqu’à cette heure-ci, dont 130 enfants, 70 femmes et 56 personnes âgées suite à des bombardements israéliennes en treize jours.
- 3400 blessés lors de ces bombardements aveugles de l’armée de l’occupation israélienne, dont 490 femmes et 760 enfants

Gaza sera toujours debout !
Gaza résiste, Gaza existe et Gaza persiste !
Palestine vivra, Palestine vaincra !
Amitiés de Gaza sous les bombes

Ziad

https://www.facebook.com/ziad.medoukh/p ... 1997187396


Vers le fascisme

Au cours des 45 dernières années j’ai participé à de très nombreuses manifestations, de petits rassemblements faits de quelques irréductibles à des manifestations de masses ou nous étions plus de 100.000 ; des manifestations calmes, voire festives et des manifestations où nous avions été attaqués par des groupes de droite voire par des passants. J’ai pris des coups, j’en ai rendus, et il m’est arrivé, surtout quand j’avais des responsabilités, d’être nerveux. Mais je ne me souviens pas avoir eu peur.

Mobilisé – en fait détenu en prison militaire pour avoir refusé de rejoindre mon unité qui devait aller au Liban – je n’ai pas participé, en 1983, à la manifestation où a été assassiné Emile Grunzweig, par contre j’ai été responsable du service d’ordre de la manifestation qui un mois plus tard, traverse Jérusalem pour commémorer cet assassinat. Nous y avons connu l’hostilité et la brutalité des passants, mais la non plus je n’ai pas eu peur, conscient que cette hostilité d’une partie des passants ne dépasserait pas une certaine ligne rouge, qui pourtant avait été transgressée un mois plus tôt.

Cette fois j’ai eu peur. Il y a quelques jours nous étions quelques centaines à manifester au centre ville de Jérusalem contre l’agression a Gaza, a l’appel des "Combattants pour la Paix". A une trentaine de mètres de là, et séparés par un impressionnant cordon de policiers, quelques dizaines de fascistes qui éructent leur haine ainsi que des slogans racistes. Nous sommes plusieurs centaines et eux que quelques dizaines et pourtant ils me font peur : lors de la dispersion, pourtant protégée par la police, je rentre chez moi en rasant les murs pour ne pas être identifié comme un de ces gauchistes qu’ils abhorrent.

De retour à la maison, j’essaie d’identifier cette peur qui nous travaille, car je suis loin d’être seul à la ressentir. Je réalise en fait qu’Israël 2014 n’est plus seulement un Etat colonial qui occupe et réprime les Palestiniens, mais aussi un Etat fasciste, avec un ennemi intérieur contre lequel il y a de la haine. La violence coloniale est passe a un degré supérieur, comme l’a montré l’assassinat de Muhammad Abou Khdeir, brule vif (sic) par 3 colons ; à cette barbarie s’ajoute la haine envers ces Israéliens qui précisément refusent la haine envers l’autre.

Si pendant des générations, le sentiment d’un "nous" israéliens transcendait les débats politiques et – à part quelques rares exceptions, comme les assassinats d’Emile Grunzweig puis de Yitshak Rabin – empêchaient que les divergences dégénèrent en violence meurtrière, nous sommes entrés dans une période nouvelle, un nouvel Israël. Cela ne s’est pas fait en un jour, et de même que l’assassinat du Premier Ministre en 1995 a été précède d’une campagne de haine et de délégitimations menée en particulier par Benjamin Netanyahou, la violence actuelle est le résultat d’une fascisation du discours politique et des actes qu’il engendre : on ne compte plus le nombre de rassemblements de pacifistes et anticolonialistes israéliens attaques par des nervis de droite.

Les militants ont de plus en plus peur et hésitent à s’exprimer ou à manifester, et qu’est-ce que le fascisme si ce n’est semer la terreur pour désarmer ceux qu’il considère comme illégitimes ? Sur un arrière-fond de racisme lâché et assumé, d’une nouvelle législation discriminatoire envers la minorité palestinienne d’Israël, et d’un discours politique belliciste formate par l’idéologie du choc des civilisations, l’Etat hébreu est en train de sombrer dans le fascisme.

Michael Warschawski

http://www.ujfp.org/spip.php?article3365
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Re: Israel/Palestine

Messagede Pïérô » 22 Juil 2014, 10:52

Bloody Sunday à Chadjaiya, 62 morts et plus de 400 blessés
Les chars et l’aviation de l’armée israé­lienne se sont acharnés à pilonner ce quartier de Gaza City, où vivent des cen­taines de mil­liers de per­sonnes. Har­celés par les bom­bar­de­ments, des dizaines de mil­liers de Pales­ti­niens ont pris le chemin de l’exode.
... http://www.humanite.fr/bloody-sunday-ch ... ses-547787


Gaza: une tuerie dans l’impunité

Entretien avec Julien Salingue

Gaza sous le feu des bombardements israéliens. Depuis la nuit du 19 au 20 juillet 2014, l’armée de l’Etat hébreu est passée à la seconde phase de son opération. Un chaos humanitaire, s’alarme le porte-parole de l’UNRWA, l’agence onusienne pour l’aide aux réfugiés palestiniens et qui comptabilise plus de 50’000 réfugiés dans Gaza.

Selon Aabla Jounaïdi de RFI: «Depuis le début de l’opération «Bordure protectrice», plus de 500 Palestiniens ont été tués. Parmi eux, de très nombreux enfants. «Pour toute une génération d’enfants», dénonce l’Unicef, la violence devient «une nouvelle réalité».

Le secteur de Chajaya, dans l’est de l’enclave palestinienne, a été la cible d’une offensive très violente, dimanche 20 juillet, qui a fait au moins 73 morts. Au cours de la journée d’hier, 120 Palestiniens ont été tués. «Les services d’urgences sont dépassés. Les blessés sont partout. Ils sont assis par terre, sur des chaises, il y en a plusieurs qui s’entassent sur les mêmes lits. Nous n’avons pas les moyens pour faire face à cela», rapportait au micro de RFI, dimanche soir, Abelattif Al Haj, directeur des hôpitaux de Gaza.

Selon un dernier bilan, dressé ce lundi matin 21 juillet aux premières heures (4h40 TU), il y a eu 501 victimes palestiniennes depuis le début de l’opération «Bordure protectrice», lancée le 8 juillet.

Parmi ces civils, les enfants payent un lourd tribut. Les images des quatre enfants tués par des tirs d’obus israéliens, sous l’œil des caméras, mercredi 16 juillet, ont eu un fort retentissement. Ce lundi matin 21 juillet, encore sept enfants ont été tués dans un raid israélien mené à Rafah. Les ONG War Child et Defence for children soulignent qu’il y a eu plus d’enfants tués à Gaza que de combattants palestiniens. Anthony Lake, directeur général de l’Unicef, le Fonds des Nations unies pour l’enfance, a également alerté sur le fait que «la violence sur les enfants atteint des proportions dramatiques, tant sur le plan physique que sur le plan psychologique, mettant gravement en péril les espoirs de paix».

«A l’heure actuelle, Unicef a comptabilisé 80 enfants qui sont morts à Gaza depuis le début de l’opération israélienne, alors que les combats se poursuivent dans l’un des quartiers de Gaza-City. Il semble que d’autres enfants ont été tués, mais en raison de la situation sur le terrain nous n’avons pu encore confirmer les chiffres. Il y a également 650 enfants qui ont été blessés à Gaza», rapportait Catherine Weibel, la porte-parole de l’Unicef pour la Palestine. Soulignant que la moitié de la population de Gaza est constituée d’enfants, Catherine Weibel insiste sur le fait que «c’est la troisième fois, en à peine plus de cinq ans, qu’il y a une énorme escalade de violence à Gaza et dans le sud d’Israël». Une répétition préjudiciable pour l’avenir de ces enfants. «Les enfants, de manière générale, s’ils traversent un épisode de violence, arrivent à se reconstruire. Mais lorsque les épisodes de violence se succèdent, c’est très dommageable. Parce que pour ces enfants, cette violence devient une espèce de nouvelle réalité», explique-t-elle. «On a une génération d’enfants qui va avoir, malheureusement, de très gros problèmes psychologiques», dénonce la porte-parole d’Unicef pour la Palestine. (Source: RFI)


Suite au lancement de la dite opération terrestre, Julien Salingue – chercheur en sciences politiques, auteur de A la recherche de la Palestine – au-delà du mirage d’Oslo, paru aux Editions du Cygne – a répondu aux questions de RFI.

La situation est de plus en plus critique dans la bande de Gaza. Les Israéliens sont toujours déterminés, le Hamas également. Est-ce que vous croyez que cette opération terrestre va aboutir à quelque chose, si ce n’est à la mort de centaines de civils?


Julien Salingue : Ça ne peut pas aboutir à autre chose qu’à la mort de centaines de civils. Ce qu’on est en train de vivre depuis cette nuit, je pense qu’il faut en prendre la mesure. C’est-à-dire qu’on parle de cinquante morts, mais quand on voit les images et quand on entend les témoignages, le chiffre risque de monter.

Ce que fait l’Etat d’Israël ce n’est absolument pas, en réalité, s’en prendre à l’infrastructure militaire du Hamas. C’est s’en prendre aux infrastructures de la bande de Gaza et s’en prendre à la population de la bande de Gaza en général. Il faut bien comprendre ce qu’est la bande de Gaza. C’est un petit territoire minuscule qui fait 360 kilomètres, qui est assiégé depuis sept ans par Israël, et au sud par l’Egypte. Il y a 1,8 million de personnes dedans, une densité de population parfois de 40’000 au kilomètre carré. Les gens ne peuvent pas fuir, ne peuvent pas sortir de Gaza. Et bombarder la bande de Gaza comme c’est fait actuellement, ça ne peut aboutir qu’à des catastrophes. Et là on est en train de vivre la catastrophe. Les organisations humanitaires le disent.

Pourquoi Benyamin Netanyahu, selon vous, s’entête dans cette voie militaire? Toutes les opérations menées précédemment n’ont finalement pas changé grand-chose.

Benyamin Netanyahu a fait le choix lors des précédentes élections législatives de se présenter avec l’extrême droite. C’est-à-dire que ce n’est pas juste une coalition gouvernementale, c’est une coalition électorale avec des listes communes, un programme commun. C’est-à-dire que Benyamin Netanyahu a fait le choix de gouverner avec – et à – l’extrême droite.

C’est l’extrême droite qui l’a poussé à faire ce choix de l’offensive terrestre ?

Ce n’est pas l’extrême droite qui l’a poussé à choisir de gouverner avec l’extrême droite. Benyamin Netanyahu dirige une coalition qui est la coalition la plus radicale de l’histoire récente de l’Etat d’Israël. Et donc, il est normal – entre guillemets – qu’il agisse de la sorte. Je ne suis pas du tout surpris.

Et suite à la disparition des trois jeunes Israéliens à proximité d’une colline de Cisjordanie, on a vu se multiplier les appels à la haine, à la vengeance, à la violence, et les passages à l’acte en Israël et dans les territoires palestiniens. Ce que fait Benyamin Netanyahu, c’est répondre à ces demandes-là. C’est continuer à gouverner comme il le fait depuis des années.

Et malheureusement, c’est une fois de plus la population de Gaza qui trinque, alors qu’on sait très bien qu’il n’y a aucune solution militaire à la situation dans la bande de Gaza. Il n’y a qu’une solution politique: la fin du blocus, la reconnaissance des droits nationaux palestiniens et absolument pas des opérations militaires à répétition qui, on le voit, ne changent rien, si ce n’est qu’elles aggravent encore un peu plus la situation des Gazaouïs et le ressentiment de la population.

Prendre le risque de décapiter le Hamas, est-ce que ce n’est pas aussi prendre le risque de renforcer des groupes bien plus radicaux, comme le Jihad islamique ?

Je pense qu’Israël en a conscience et joue en partie – entre guillemets – sur ce terrain-là. C’est-à-dire que le Hamas, contrairement à ce qui a été raconté ici et là, n’avait pas tiré de roquettes sur Israël depuis la précédente offensive israélienne en novembre 2012. Et c’est à partir du moment où l’Etat d’Israël a ciblé des cadres et des militants du Hamas que le Hamas a repris les tirs des roquettes.

Donc évidemment en envenimant encore un peu plus la situation, en provoquant le Hamas et en radicalisant la population, l’Etat d’Israël ne fait que radicaliser l’ensemble des Gazaouïs et des Palestiniens. Il ne faudra pas s’étonner après, si jamais, effectivement, les discours qu’on entend sont de plus en plus hostiles à l’Etat d’Israël, parce que ce sera la résultante des opérations menées par l’Etat d’Israël. Israël ne cherche absolument pas aujourd’hui, je le répète, à régler quoi que ce soit sur le court ou le moyen terme.

C’est une opération notamment de politique intérieure pour Benyamin Netanyahu: montrer qu’il est aussi radical que les plus radicaux en Israël. Et c’est aussi une opération, un message à destination des Palestiniens qui est de leur dire: tant que vous continuerez à résister, à revendiquer vos droits, régulièrement nous reviendrons, nous vous bombarderons. Et il y aura des centaines de victimes.

Mahmoud Abbas, le président de l’autorité palestinienne, est attendu à Doha pour rencontrer Khaled Mechaal, le chef du Hamas en exil. Que peut-il obtenir, selon vous ?

Le problème, ce n’est pas tant d’obtenir quelque chose du Hamas, que d’obtenir quelque chose de la part de l’Etat d’Israël. Si le Hamas avait refusé la pseudo-trêve proposée il y a un peu moins d’une semaine par l’Egypte, c’est que c’était un simple cessez-le-feu sans aucune condition. Alors que le Hamas demande des choses qui sont ce que demandent aussi les organisations humanitaires, et y compris les Nations unies. C’est-à-dire la levée du blocus, c’est la liberté de circulation pour les Palestiniens, c’est la libération des prisonniers qui ont été réarrêtés, alors qu’ils avaient été libérés en échange de Gilad Shalit.

Donc, ce qu’on peut ressortir de cette rencontre entre le Hamas et Abbas c’est éventuellement une proposition palestinienne commune de cessez-le-feu vis-à-vis de l’Etat d’Israël, parrainée peut-être par le Qatar. Mais bien évidemment, peut-être que ce sera conditionné parce que ça n’a pas de sens en réalité d’exiger un cessez-le-feu si on explique aux Palestiniens qu’on revient à la situation dans laquelle ils étaient antérieurement.

Julien Salingue, on le voit, la situation diplomatique est, elle aussi, totalement bloquée. Est-ce que la communauté internationale peut faire encore quelque chose ?

Elle pourrait. Elle aurait des capacités de faire quelque chose. C’est-à-dire qu’on n’a pas besoin d’aller chercher très loin dans l’histoire pour se rendre compte que quand la communauté internationale ou les Nations unies estiment qu’un Etat va trop loin ils sont capables de prendre des sanctions. Ils sont capables de prendre des sanctions économiques, diplomatiques, politiques. Très récemment, au moment où il y a eu l’affaire ukrainienne et la présence de troupes russes en Crimée, des sanctions ont été prises.

Pour l’instant, ça ne fait pas faiblir Moscou…

Ça ne fait pas faiblir Moscou, mais au moins symboliquement, ça dit quelque chose. Ça dit qu’il n’y a pas d’impunité totale. Le problème aujourd’hui, c’est que l’Etat d’Israël s’il fait ce qu’il fait, c’est parce qu’il se sent totalement dans une situation d’impunité. Personne ne prend de sanctions contre l’Etat d’Israël, alors qu’il viole le droit international. Donc oui, la communauté internationale pourrait faire quelque chose vis-à-vis de l’Etat d’Israël.

Et je précise qu’il y a une petite différence par rapport à la Russie, c’est que l’Etat d’Israël est dépendant du soutien économique, politique et diplomatique des pays occidentaux, ce qui n’est pas le cas de la Russie. Donc, des sanctions pourraient être efficaces, s’il y avait un tout petit peu de courage politique de la part des dirigeants des pays occidentaux.

Et je pense notamment au président Hollande, qui a pris une position de soutien à l’offensive israélienne, en expliquant qu’Israël avait le droit de recourir à tous les moyens pour protéger ses populations civiles. Ce qui est, quand on y réfléchit, une position proprement scandaleuse.

La France complice, dites-vous ?

Complice par son silence, et en partie par son soutien, dans la mesure où elle a donné un chèque en blanc à Benyamin Netanyahu, qui s’est revendiqué, lors d’une conférence de presse la semaine dernière, du soutien de la France en citant le président Hollande. Quand on arrive à adopter des positions qui sont reprises par Benyamin Netanyahu comme étant une caution pour poursuivre la politique qu’il mène, eh bien oui, on peut se poser des questions sur les responsabilités qu’on exerce dans la situation actuelle. (Entretien diffusé le 20 juillet 2014)

http://alencontre.org/moyenorient/pales ... unite.html


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Re: Israel/Palestine

Messagede Ulfo25 » 22 Juil 2014, 11:13

Gaza : 600 morts, 100 000 déplacés, des quartiers disparus... 13 jours de guerre

Alors que l'opération militaire « Bordure protectrice » se poursuit dans la bande de Gaza sur fond d'impasse diplomatique, retour jour par jour sur ce conflit qui, avec 587 victimes palestiniennes et 29 israéliennes selon les différentes sources, est le plus meurtrier depuis la dernière opération terrestre de Tsahal dans le territoire palestinien, l'hiver 2008-2009.

Lire les dernières informations : Gaza : les efforts diplomatiques s'intensifient, les frappes israéliennes aussi

JOUR APRÈS JOUR, RETOUR SUR LES ÉVÉNEMENTS MARQUANTS DU CONFLIT

21 juillet

Tandis que le Conseil de sécurité des Nations unies, réuni en urgence dans la nuit, a exprimé sa « grave préoccupation devant le nombre croissant de victimes » du conflit dans la bande de Gaza, Israël poursuit son offensive. Un hôpital gazaoui est touché par des tirs, alors que sept soldats israéliens sont tués dans des affrontements avec des combattants palestiniens et qu'un autre soldat aurait été enlevé par le Hamas – ce qu'Israël dément.

Lire notre reportage : A Gaza, « les maisons étaient devenues des cimetières »

20 juillet

Les forces israéliennes pilonnent la banlieue de Chadjaiya, à l'est de Gaza City, faisant au moins 73 morts selon le porte-parole des services de secours palestinien. Alors que le gouvernement palestinien dénonce un « massacre » de femmes et d'enfants, les Israéliens affirment avoir ciblé cette zone parce qu'elle servait de base arrière au Hamas. L'armée israélienne, quant à elle, dénombre 15 nouveaux soldats tués.

Voir notre portfolio « 20 juillet, journée sanglante à Gaza »

19 juillet

L'ONU annonce que les combats ont poussé près de 100 000 Palestiniens à fuir leur maison, tandis que l'armée israélienne poursuit son offensive terrestre sans enrayer les tirs de roquettes (135 ont été tirées de la bande de Gaza ce jour) en direction de l'Etat hébreu. Le ministre de la défense, Moshe Yaalon, estime que l'opération pourrait prendre encore deux ou trois jours – beaucoup plus selon des experts militaires.

Offensive terrestre d'Israël dans la bande de Gaza

Tsahal a lancé dans la nuit de jeudi à vendredi 18 juillet une opération terrestre dans la bande de Gaza. Au onzième jour de l'opération d'Israël contre le Hamas, le bilan se monte à 258 morts palestiniens. 01:05

1:5

Le Hamas transmet, de son côté, les conditions qu'il estime nécessaires à une trêve avec Israël, suite à l'échec de celle proposée par l'Egypte quatre jours plus tôt.
Des soldats israéliens à la frontière avec la bande de Gaza, le 15 juillet. Des soldats israéliens à la frontière avec la bande de Gaza, le 15 juillet. | REUTERS/BAZ RATNER

18 juillet

Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, annonce vouloir « élargir » l'opération militaire pour détruire les tunnels du Hamas. Les bombardements s'avérant insuffisants, les soldats israéliens rentrés la veille au soir dans la bande de Gaza commencent à détruire des tunnels, appuyés par l'aviation et l'artillerie.

Lire l'analyse : « Nétanyahou à nouveau dans le piège de Gaza »

17 juillet

L'armée israélienne lance en fin de soirée une opération terrestre destinée à trouver et détruire les tunnels par lesquels passeraient des activistes du Hamas pour rentrer dans le territoire israélien, après un intense bombardement naval et aérien. C'est la première intervention terrestre de Tsahal depuis l'opération « Plomb durci » en décembre 2008 et janvier 2009, qui avait fait près de 1 500 morts côté palestinien.

Lire l'analyse : « La destruction des tunnels, objectif complexe de l'offensive terrestre »

Le Hamas affirme qu'Israël va « payer un prix élevé » ; Tel-Aviv annonce la mobilisation de 18 000 réservistes supplémentaires, portant le total de mobilisables à 65 000.

16 juillet

Israël intensifie les frappes aériennes, tuant au moins 25 Palestiniens dont huit enfants, parmi eux quatre dans le bombardement d'une plage de Gaza. Il annonce aussi une trêve de cinq heures dans ses frappes aériennes au lendemain de la négociation égyptienne avortée pour instaurer un cessez-le-feu.

15 juillet

Le Caire ne réussit pas à instaurer une trêve entre l'armée israélienne et le Hamas, ce dernier ayant rejeté la proposition : il exige une levée du blocus de Gaza, en vigueur depuis 2006, l'ouverture de la frontière avec l'Egypte et la libération de plusieurs détenus.

Lire l'analyse : « L'Egypte, médiateur à sens unique »

Les militants palestiniens lancent de nouvelles roquettes sur Israël, tuant un civil israélien – le premier depuis le début de l'opération – près du check-point d'Erez. De son côté, l'ONU annonce la mort de 16 Palestiniens dans les bombardements.

14 juillet

L'opération « Bordure protectrice », lancée depuis une semaine, a fait près de 180 morts dans la population palestinienne, dépassant le bilan enregistré lors de l'opération « Pilier de défense » en novembre 2012.

Lire l'analyse : Israël-Gaza : pourquoi l'histoire se répète

La Ligue arabe, à quelques heures de l'ouverture d'une réunion de ses ministres des affaires étrangères, exhorte la communauté internationale à protéger la bande de Gaza, afin de « trouver une solution pour arrêter le bain de sang de civils palestiniens ».

13 juillet

Un commando de la marine israélienne débarque sur une plage gazaouie pour détruire un site de lancement de roquettes. Alors que les appels internationaux à la diplomatie se font pressants, le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, demande à l'ONU de placer l'Etat de Palestine « sous le système de protection internationale de l'ONU ».

12 juillet

56 Palestiniens sont tués dans des raids aériens, dont deux femmes lourdement handicapées tuées par une frappe contre leur foyer d'accueil, ainsi qu'une mosquée qui était considérée comme une cache d'armes. Tandis que l'ONU appelle à respecter le droit humanitaire international, le premier ministre israélien prévient qu'« aucune pression internationale ne [l']empêchera d'user de toute notre puissance ».
Des tirs de roquettes depuis la bande de Gaza, le 12 juillet. Des tirs de roquettes depuis la bande de Gaza, le 12 juillet. | REUTERS/AMIR COHEN

11 juillet

L'aviation israélienne annonce avoir effectué des dizaines de raids, ciblant des lance-roquettes, des tunnels, des locaux du Hamas et d'institutions islamistes, ainsi que des maisons de cadres du mouvement.

10 juillet

Le ministère de la santé palestinien porte à au moins 66 – dont plus de 50 civils – le nombre de Gazaouis tués depuis le début de l'offensive israélienne sur la bande de Gaza. Alors que le président américain, Barack Obama, évoque « sa crainte d'un risque d'une escalade », des habitants tentent de fuir vers l'Egypte, via le poste-frontière de Rafah ouvert par Le Caire pour accueillir des Palestiniens blessés : seuls 250 y parviennent.

Votre notre porfolio « Trois jours d'offensive »

9 juillet

Doté d'un important arsenal, le Hamas tire une centaine de roquettes en direction des grandes villes – dont Tel-Aviv – et d'un site nucléaire. Près de la moitié sont interceptées par le système israélien de défense « Dôme de fer ». Israël, de son côté, intensifie ses raids meurtriers sur Gaza, faisant de nombreux morts au sein de la population. Ce bilan a fait réagir le président palestinien Mahmoud Abbas : « Le meurtre de familles entières est un génocide commis par Israël contre notre peuple palestinien. »

8 juillet

L'armée israélienne lance dans la nuit à Gaza l'opération « Bordure protectrice » pour faire cesser les tirs de roquettes du Hamas. Ce dernier prévient que « tous les Israéliens » sont « des cibles légitimes » après un tir meurtrier contre une maison.

Lire l'interview de J.-F. Legrain, historien à l'Institut de recherches et d'études sur le monde arabe et musulman

Jérémie Baruch
Journaliste graphiste au Monde.fr


http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/art ... 55770.html
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Re: Israel/Palestine

Messagede Pïérô » 24 Juil 2014, 15:07

Dix-septième jour de l’offensive militaire israélienne sur la bande de Gaza

En direct de Gaza
Jeudi 24 juillet 2014
Il est 6 h à Gaza


Ziad Medoukh

• Vive la solidarité internationale avec Gaza
• Merci beaucoup pour vos messages de soutien et pour vos appels téléphoniques
• Massacres et crimes israéliens contre les civils de Gaza
• Résistance palestinienne acharnée
• Notre population est confiante malgré les massacres, les crimes, et les attaques sanglantes de cette armée barbare, elle affronte cette réalité cruelle avec une volonté remarquable et une patience extraordinaire.

Une nouvelle journée meurtrière dans la bande de Gaza
150 morts- parmi eux 25 enfants et 22 femmes- et 500 blessés en deux jours
Un carnage
Un vrai génocide
Un vrai massacre
Quelle barbarie !
C’est horrible !
Et ça continue !

Devant le silence complice d’une communauté internationale officielle complice
Et devant des médias qui occultent cette réalité meurtrière.
- La centrale électrique de Gaza a été bombardée.
- Sept nouvelles mosquées détruites dans la bande de Gaza.
- Deux cimetières dans la ville de Gaza bombardés
- Trois centres médicaux bombardés
- Un centre d’accueil a été touché au centre de la bande de Gaza
- Le bureau de la chaîne de télévision Al-Jazeera à Gaza a été visé.
- Un stade et deux clubs sportifs bombardés au nord de la bande de Gaza
- Les églises de Gaza ouvrent leurs portes pour accueillir les personnes qui ont quitté leurs maisons de l’est de Gaza.

Les chars israéliens sont toujours dans les zones frontalières au nord et à l’est de la bande de Gaza.
Ils bombardent d’une façon intensive.
160.000 habitants ont quitté leurs maisons
Les centres d’accueil sont débordés.
Situation humanitaire catastrophique
Destruction massive dans la bande de Gaza : habitations, infrastructures civiles et terres agricoles
Et ça continue !

Le bilan s’alourdit au dix-septième jour de l’offensive militaire israélienne contre la bande de Gaza et sa population civile :
- 730 morts palestiniens jusqu’à cette heure-ci, dont 172 enfants, 96 femmes et 74 personnes âgées suite à des bombardements israéliens en dix-sept jours.
- 4150 blessés lors de ces bombardements aveugles de l’armée de l’occupation israélienne, dont 640 femmes et 920 enfants
- Plus de 3450 raids israéliens en dix sept jours partout dans la bande de Gaza
Quelle horreur !
- 1290 maisons ont été détruites suite à ces bombardements aveugles
- 1720 maisons touchées par les bombardements
- Plus de 10000 personnes sont sans-abri après la destruction de leurs maisons.
- 89 mosquées ont été détruites
C’est terrible !

Nous nous lâchons rien !
Nous ne désespérons pas !
La lutte continue
Nous nous défendrons jusqu’à la dernière goutte de notre sang
Jusqu’à notre dernier souffle
Gaza sera toujours debout !
Gaza résiste, Gaza existe et Gaza persiste !
Palestine vivra, Palestine vaincra !

Amitiés de Gaza sous les bombes

Ziad

https://www.facebook.com/ziad.medoukh/p ... 8667907396


« Je me bats pour libérer Israéliens et Palestiniens du système d’apartheid »
« Comment les médias internationaux peuvent-ils avancer qu’Israël, le quatrième exportateur d’armes au monde, a le droit de se défendre, mais pas les Palestiniens, dont le territoire est occupé depuis des décennies ? », questionne Mustafa Barghouti, médecin, fondateur de la principale ONG médicale palestinienne, the Palestinian Medical Relief. Ce militant non-violent, co-fondateur du mouvement BDS, Boycott-Désinvestissement-Sanctions, qui vise à forcer économiquement le gouvernement israélien à mettre un terme à l’occupation des territoires palestiniens, nous a reçu à Ramallah deux jours avant le début de l’opération terrestre à Gaza. Entretien.
... http://www.bastamag.net/Je-me-bats-pour ... Israeliens


Gaza : plus de 620 morts, des hôpitaux bombardés
L’autorité pales­ti­nienne a proposé, mardi 22 juillet, un cessez-​​le-​​feu suivi de cinq jours de pour­parlers, a annoncé un res­pon­sable du Fatah au Caire. Plu­sieurs hôpitaux ont été bom­bardés, et mardi soir, une école de l’ONU accueillant des réfugiés a été touchée par une frappe israé­lienne. Le bilan dépasse désormais les 620 morts côté pales­tinien. Vingt-​​sept mili­taires et deux civils israé­liens ont par ailleurs été tués.
... http://www.france-palestine.org/Gaza-pl ... -morts-des


L’Autorité Palestinienne au service du Grand Israel
Israel peut désormais compter sur l’Autorité Palestinienne pour entraver toute révolte de la population palestinienne. Depuis toujours, le peuple est divisé entre ceux qui croient en une nécessaire insurrection et les autres, ceux qui cultivent l’espoir d’une paix arrachée par la diplomatie, y compris au prix d’insupportables compromis. Il semble que la perspective d’obtenir des miettes à l’issue (hypothétique) d’interminables pourparlers avec la Maison Blanche motive Mahmoud Abbas à cirer les chaussures de l’Etat colonial israélien.
... http://paris-luttes.info/l-autorite-palestinienne-au
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Re: Israel/Palestine

Messagede Pïérô » 25 Juil 2014, 11:17

Israël accusé de possibles crimes de guerre à Gaza
C’est ce qu’a affirmé la Haute-​​Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, à l’ouverture d’une réunion extra­or­di­naire du Conseil des droits de l’homme.
... http://www.france-palestine.org/Israel- ... les-crimes


« Les victimes civiles sont redevenues le véritable objectif des guerres »
Les bombes pleuvent sur Gaza, tuant en grande majorité des civils. Les Nations Unies viennent de condamner les violations des droits de l’Homme par l’armée israélienne, dont les tactiques militaires vont à l’encontre du droit international. Celle-ci argue de sa « retenue » ou de sa « moralité ». Mais coups de téléphone d’avertissement et tirs de « missiles préventifs » ne suffisent pas à dédouaner des morts causés par ces frappes. « Aujourd’hui près de 80% de toutes les victimes de guerre sont des civils », explique la chercheuse britannique Mary Kaldor. « Les effets collatéraux indésirables et illégitimes des anciennes guerres sont devenus le principal mode de combat des nouvelles guerres ». Frapper les civils redevient un objectif stratégique pour affaiblir l’adversaire, plus qu’un « dommage collatéral ». Reportage.
... http://www.bastamag.net/Les-victimes-civiles-sont


Gaza : efforts en vue d’un cessez-​​le-​​feu, plus de 800 morts palestiniens
Les efforts en vue d’arriver à un cessez-​​le-​​feu à Gaza semblent s’intensifier ven­dredi au len­demain d’un tir d’obus israélien qui a tué 15 per­sonnes dans une école de l’Onu, le bilan de l’offensive ayant atteint plus de 800 morts palestiniens.
... http://www.france-palestine.org/Gaza-ef ... -cessez-le


Les Juifs doivent agir contre la brutalité d’Israël
Voici le point de vue de l’IJAN (International Jewish Antizionist Network - Réseau juif international antisioniste) et une déclaration des "Juifs contre le génocide".
IJAN et les Juifs Contre le Génocide appellent les Juifs de conscience à « assiéger » les consulats d’Israël par des protestations, des actions inventives, des vigies et des manifestations pour protester contre les événements qui tentent de justifier la brutalité d’Israël envers le peuple palestinien.
... http://www.ujfp.org/spip.php?article3377


Via Campesina
Appel à la solidarité avec le peuple palestinien
La Via Campesina International – qui représente environ 200 millions de paysannes et de paysans dans 73 pays à travers le monde – condamne la guerre menée par Israël à Gaza, ainsi que les crimes contre les Palestiniens, qui violent les droits internationaux et humanitaires.
... http://viacampesina.org/fr/index.php/le ... alestinien
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Re: Israel/Palestine

Messagede Denis » 25 Juil 2014, 18:52

déclaration de Pierre Stambul

Qu'y'en a pas un sur cent et qu'pourtant ils existent, Et qu'ils se tiennent bien bras dessus bras dessous, Joyeux, et c'est pour ça qu'ils sont toujours debout !

Les Anarchistes !
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Re: Israel/Palestine

Messagede niouze » 27 Juil 2014, 16:21


Cellule 27/07/2014 à 13h10
Le Hamas responsable de la mort des trois ados israéliens ? Plus si sûr
Philippe Vion-Dury | Journaliste Rue89

Le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou lors des funérailles des trois adolescents, à Modiin le 1er juillet 2014 (BAZ RATNER/POOL)

« Le Hamas est responsable, le Hamas paiera. »

Ces mots durs, prononcés fin juin par le premier ministre Netanyahou, le soir de l’annonce de la découverte de trois cadavres d’Israéliens, annonçaient les combats actuels.

Naftali Fraenkel, 16 ans, Gilad Shaer, 16 ans, et Eyal Yifrah, 19 ans, avaient été enlevés le 12 juin dans une colonie au sud de Jérusalem. Deux semaines plus tard, la police retrouvait leurs corps dans un terrain vague au nord d’Hébron.
Le Hamas niait

Ce triple assassinat a été le principal déclencheur des hostilités entre Israël et Gaza – qui ont déjà fait plus de 1 000 morts côté gazaoui –, le gouvernement israélien ayant rapidement considéré le Hamas comme son commanditaire.

Sauf que ça n’a sans doute jamais été le cas. En deux semaines d’investigation – qu’on ne peut que qualifier de brutales (400 Palestiniens arrêtés, dix tués) –, aucune preuve n’est venue étayer la piste de cette responsabilité.

Pendant ce temps, non seulement tous les cadres du Mouvement de résistance islamique niaient son implication, mais la plupart des experts interrogés par les journalistes sur place soulignaient à quel point ce geste aurait été stupide de la part du Hamas, notamment au regard du processus de réconciliation avec le Fatah, amorcé plus tôt dans le mois.
L’œuvre d’une « cellule indépendante » ?

Tout pointe en réalité vers la piste d’une cellule indépendante du Hamas.

Cette théorie est maintenant soutenue par des journalistes sur place, dont Sheera Frenkel, reporter pour Buzzfeed, qui a été l’une des premières à s’interroger sur la solidité de la ligne tenue par Israël.

« Après que les responsables israéliens ont accusé sans relâche le Hamas du rapt des trois ados, ils ont maintenant admis que les tueurs avaient agi comme une “cellule indépendante”. »

After Israel’s top leadership exhaustively blamed Hamas for kidnap of 3 teens, they’ve now admitted killers were acting as « lone cell. »

— Sheera Frenkel (@sheeraf) 25 Juillet 2014

Une information défendue par son confrère de la BBC Jon Donnison, qui cite le porte-parole de la police israélienne :

« Micky Rosenfeld de la police israélienne me dit que les hommes qui ont tué les trois ados israéliens étaient une cellule indépendante, affiliée au Hamas mais n’agissant sous aucun ordre direct. »

Israeli police MickeyRosenfeld tells me men who killed 3 Israeli teens def lone cell, hamas affiliated but not operating under leadership1/2

— Jon Donnison (@JonDonnison) 25 Juillet 2014

Israël au courant depuis le début ?

Les autorités israéliennes ont-elles été aveuglées par l’émotion ? Pas si sûr. Une autre phrase lâchée par le porte-parole de la police semble contredire la thèse d’une réaction fondée sur un malentendu.

« Le porte-parole de la police israélienne Micky Rosenfeld a également déclaré que si le rapt avait été commandité par le Hamas, ils l’auraient su à l’avance. »

Israeli police spokes Mickey Rosenfeld also said if kidnapping had been ordered by Hamas leadership, they’d have known about it in advance.

— Jon Donnison (@JonDonnison) 25 Juillet 2014

Ce qui a amené de nombreux journalistes de la presse arabe (mais pas que) à analyser l’attitude d’Israël comme une manœuvre politique calculée et destinée à attirer le Hamas dans un nouveau conflit – pour détruire le processus de réconciliation avec le Fatah.

De l’opportunisme, donc. Mais d’autres journalistes, comme Musa al-Gharbi pour Al Jazeera America, y voient une manipulation politique :

« Un autre fait, moins connu mais peut-être plus important, est que dans les heures qui ont suivi la disparition des trois adolescents le 12 juin, les responsables israéliens savaient qu’ils étaient morts. […]

Sachant [cela], le gouvernement israélien a même envoyé les mères des kidnappés au Conseil des droits de l’homme de l’ONU pour attirer l’attention internationale et plaider pour le retour de leurs garçons. »


http://rue89.nouvelobs.com/2014/07/27/h ... -si-253934
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