Traduction de
Portraits of Palestine’s youth rebellion The Electronic Intifada 28 Janvier 2016
https://electronicintifada.net/content/portraits-palestines-youth-rebellion/15426Depuis presque quatre mois, des manifestations populaires, la violence et une agitation générale ont secoué la Cisjordanie occupée et la bande de Gaza, amenant quelques commentateurs à parler d'une troisième intifada ou soulèvement.
Une grande partie de tout cela est mené par une jeunesse rétive fatiguée par des négociations sans fin et de toute évidences inutiles entre les autorités palestiniennes et Israël qui n'ont pas mis fin à l'occupation militaire et n'ont vu que les implantations illégales continuer.
“C'est notre terre Nous devons tout faire pour la libérer" dit Mahmoud, 26 ans du camp de réfugiés de al-Azzeh à Bethlehem.
Mahmoud (ce n'est pas son vrai nom, puisque Israël arrête fréquemment les manifestants) a été un participant régulier des manifestations contre l'occupation militaire, dans lesquelles les jeunes affrontent les forces israéliennes avec des pierres et, mois souvent, des cocktails Molotov. L'armée essaie de contenir ces manifestants avec des gaz lacrymogènes, des balles en acier recouvertes de caoutchouc et des balles réelles.
Depuis le début octobre 2015, qui a vu une augmentation des confrontations avec les forces d'occupation, plus de 160 Palestiniens et environ vingt-quatre israéliens ont été tués. Un groupe d'observateurs des Nations-Unies a enregistré une moyenne hebdomadaires de 1000 Palestiniens blessés par l'armée israélienne durant le dernier quart de 2015.
1Environ un tiers des palestiniens tués et des nombreux autres blessés l'ont été par des balles réelles alors qu'ils participaient à des manifestations ou qu'ils se trouvaient à proximité.
RisquesLes jeunes qui affrontent l'armée israélienne n'en connaissent que trop bien les risques.
“J'ai des sentiments partagés pendant les affrontements.Parfois tu as peur de mourir,” explique Mahmoud. “Mais c'est aussi bien de laisser s'exprimer la colère. J'ai deux enfants. Je suis marié. La nuit, je pense à eux, à ce qu'ils deviendront si je ne reviens pas. Mais durant les affrontements, j'arrête d'y penser.”
Les manifestations sont conduites par des jeunes, et non un parti politique particulier.
Khaled (aussi un pseudonyme), un étudiant de 21 ans de la région de Ramallah, dit que le seul rôle de l'autorité palestinienne a été d'essayer de les arrêter.
“Leur but est d'affaiblir l'esprit des gens. Il ne nous soutiennent pas,” dit-il.
Une frustration palpable Leur frustration est palpable et a suscité un débat parmi les journalistes et les analystes pour savoir si l'on devait parler de troisième intifada. Mais les jeunes eux-mêmes n'attachent pas beaucoup d'importance à l'appellation.
“Première intifada, deuxième intifada, ça n'a pas d'importance. L'intifada est liée à l'occupation,” dit Mahmoud, “c'est pourquoi elle continuera. C'est un processus en cours.”
1 - UN Office for the Coordination of Humanitarian Affairs
http://www.ochaopt.org/poc29december-11january-2016.aspxLa série de photos ci-dessous a été prise lors de manifestations en Cisjordanie occupée et dans la bande de Gaza ces derniers quatre mois. Les légendes inclues sont de deux jeunes palestiniens qui ne figurent pas sur les photos.
Les photos ont été prises par les photographes de [i]Activestills : Anne Paq à Bethléem, Ezz Al-Zanoon dans la Bande de Gaza, Mohannad Darabee dans la région de Ramallah, Oren Ziv à Bethléem et dans la région de Ramallah. Edition : Shiraz Grinbaum. [/i](Je n'en ai pas mis la totalité)
Activestills est un collectif indépendant basé en Israël/Palestine qui utilise la photographie comme outil de changement politique et social
http://www.activestills.org/“Tous ceux qui viennent ici savent qu'ils seront soit arrêté, martyrisé ou blessé. Mais en fin de compte je pense que personne n'a peur.” Nord de Ramallah, près de l'implantation de Beit El
“Nous cachons nos visages parce que sinon les autorités d'occupation nous arrêterait. Nous avons peur aussi que notre propre autorité nous arrête de la même manière.” Bethléem
"Les accords de paix ne marchent pas. Les vieilles générations auraient dû les renogocier. On peut dire que notre rôle c'est de refuser ces accords. Nous y sommes opposés, parce qu'ils ne sont pas bons pour nous et notre terre” Nord de Ramallah, près de l'implantation de Beit El
"Dans la nuit, vers une heure du matin, l'armée israélienne est venue et a arrêté des hommes. Ils ont aussi menacé les familles disant que leurs maisons seront détruites si leurs fils continuaient à jeter des pierres." Bethléem