Israël

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Messagede ivo » 06 Nov 2012, 09:19

Nétanyahou se dit "prêt, s'il le faut" à déclencher une attaque contre l'Iran
http://www.lemonde.fr/proche-orient/art ... picks=true
Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, s'est déclaré "prêt, s'il le faut" à déclencher une attaque contre les sites nucléaires iraniens, dans une interview lundi 5 novembre au soir à la télévision israélienne. Cette interview a été diffusée à la veille de l'élection présidentielle aux Etats-Unis alors que M. Nétanyahou a pressé, en vain, ces dernières semaines, l'administration Obama de fixer une "ligne rouge" au régime de Téhéran afin d'empêcher l'Iran de se doter de l'arme nucléaire.

"Je suis bien sûr prêt, s'il le faut, à presser sur le bouton" pour lancer une attaque contre les installations nucléaires de l'Iran, a déclaré M. Nétanyahou à la chaîne de télévision israélienne Channel 2, en parlant d'une attaque conventionnelle et non nucléaire. Le premier ministre répondait à une journaliste qui lui avait demandé : "Etes-vous vraiment prêt à presser sur le bouton ?" pour attaquer l'Iran. "J'espère que ce ne sera pas le cas. En fin de compte, la responsabilité repose sur le premier ministre, et tant que je serai premier ministre, l'Iran n'aura pas l'arme nucléaire. S'il n'y a pas d'autre moyen, Israël est prêt à agir", a insisté M. Nétanyahou.

REFUS DE L'ARMÉE

Plus tôt dans la journée, un documentaire programmé lundi par Channel 2 a révélé que le premier ministre et son ministre de la défense, Ehoud Barak, se sont heurtés en 2010 à un refus des deux principaux responsables de la sécurité sur une possible attaque contre les sites nucléaires iraniens.

D'après cette enquête, dont des extraits ont été diffusés dans la matinée, le général Gabi Ashkenazi, alors chef d'état-major des forces armées, et Meir Dagan, qui dirigeait à cette époque le Mossad, les services de renseignement israéliens, auraient soulevé des objections à l'ordre donné par Nétanyahou et Barak de placer l'armée en alerte de type "F-Plus", signifiant la possibilité d'une opération imminente.

ERREUR STRATÉGIQUE

Interviewé dans le cadre de l'enquête, Ehoud Barak rapporte les propos de Gabi Ashkenazi sur le fait que Tsahal n'avait pas la capacité opérationnelle de mener avec succès une frappe contre le programme nucléaire iranien, soupçonné de dissimuler un projet de conception et de fabrication de la bombe atomique. Le général Ashkenazi aurait également confié à des proches que même si l'armée israélienne était en mesure de mener une telle attaque l'entreprendre constituerait une erreur stratégique.

Lors de cette réunion de 2010 avec la direction politique d'Israël, le chef d'état-major aurait aussi fait valoir que le simple fait de relever le niveau d'alerte des forces armées était susceptible de déclencher des réactions en chaîne potentiellement incontrôlables. De son côté, Meir Dagan, qui depuis son départ de la direction du Mossad a publiquement exprimé son opposition à une attaque unilatérale contre l'Iran, aurait accusé lors de cette même réunion Nétanyahou et Barak de vouloir déclencher une guerre sans autorisation du conseil des ministres.

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Re: Israël

Messagede ivo » 07 Nov 2012, 09:56

Israël annonce une relance de la colonisation
http://www.lemonde.fr/proche-orient/art ... _3218.html
Est-le fait du hasard ? Toujours est-il que la concomitance de l'élection présidentielle américaine et l'annonce, mardi 6 novembre, par le gouvernement israélien, de la construction de 1213 nouveaux logements de colons à Jérusalem-Est, assure à ce dernier une large immunité en termes de réprobation internationale. Il n'y a pas si longtemps, une telle relance du programme immobilier dans les territoires censés constituer un jour l'Etat palestinien, aurait provoqué une avalanche de condamnations, tant à Washington que dans les capitales européennes.
Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, n'aura pas manqué de remarquer que l'annonce, fin octobre, de la construction de quelque 1500 logements en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, n'avait suscité aucune réaction d'une administration Obama immergée dans la campagne électorale américaine, pas plus que celle de la création – pour la première fois en sept ans –, de deux nouvelles colonies juives non autorisées.

Tout se passe comme si les dirigeants israéliens avaient décidé de mettre les bouchées doubles avant l'annonce des résultats d'un scrutin peut-être susceptible de changer la tonalité des relations israélo-américaines : s'il est réélu, Barack Obama exercera-t-il davantage de pressions sur Israël, afin de l'amener à une attitude plus conciliante vis-à-vis des Palestiniens ? Sans surprise, ceux-ci ont dénoncé, mardi, cette fuite en avant vers la colonisation, laquelle justifie, selon eux, leur démarche politique aux Nations unies.

CHRONIQUE D'UN AFFRONTEMENT ANNONCÉ ?

"Cela nous motive à réclamer tous nos droits en allant à l'ONU pour obtenir le statut d'Etat non membre", a commenté Nabil Abou Roudeina, porte-parole de Mahmoud Abbas, président de l'Autorité palestinienne. Chronique d'un affrontement annoncé ? Alors que M. Nétanyahou réunissait mardi son cabinet de sécurité afin d'envisager une série de sanctions pour répliquer à l'initiative palestinienne, son ministre des affaires étrangères, Avigdor Lieberman, mobilise les ambassadeurs israéliens en Europe, avec pour objectif de les inciter à délégitimer la démarche de M. Abbas auprès de l'ONU.

Les Israéliens sont d'autant plus encouragés dans cette voie qu'ils ont successivement obtenu le soutien des "grands" pays de l'Union européenne, tels la Grande-Bretagne, l'Allemagne, la France et l'Italie, lesquels font de facto chorus avec la position des Etats-Unis (et d'Israël). En substance : la reconnaissance d'un Etat palestinien ne peut être que l'aboutissement de négociations directes israélo-palestiniennes.

Le cas de la France est à cet égard exemplaire. Lors de la visite de M. Nétanyahou à Paris, le 31 octobre, le président François Hollande avait repris presque mot pour mot les propos de son hôte : la France souhaite "la reprise – sans conditions – des négociations" entre Israéliens et Palestiniens, et constate "la tentation de l'Autorité palestinienne d'aller chercher à l'Assemblée générale des Nations unies ce qu'elle n'obtient pas dans la négociation".

CONFORTÉ DANS SA DÉTERMINATION

C'était là un double camouflet pour les Palestiniens : d'abord parce qu'ils demandent l'arrêt de la colonisation pour reprendre des négociations avec Israël (ce que M. Nétanyahou qualifie de "conditions") ; ensuite, parce que M. Hollande semblait signaler ainsi son opposition à la démarche onusienne. A l'aune de l'une des propositions du candidat socialiste à la présidence de la République – "je soutiendrai la reconnaissance internationale de l'Etat palestinien" -, on mesure le chemin parcouru...

Les Palestiniens ont tiré de cet aggiornamento diplomatique de l'Europe, et de la détermination israélienne, la conclusion qu'ils n'ont plus rien à perdre. "Peu importe les pressions auxquelles nous faisons face, nous ne reviendrons pas sur notre décision", a assuré Saëb Erakat, principal négociateur palestinien, ajoutant : "nous ne cherchons pas la confrontation avec l'Amérique ou à isoler Israël, mais à isoler les colonies et l'occupant israélien, et à affirmer le principe de deux Etats".

Mahmoud Abbas ne peut que se sentir conforté dans sa détermination par la réaction de M. Nétanyahou aux propos qu'il a tenus à la chaîne 2 de la télévision israélienne. Au cours de cette interview, qualifiée d'"ouverture politique" par de nombreux observateurs et responsables politiques israéliens, M. Abbas a pris deux engagements, l'un clair, l'autre plus ambigu : le premier est qu'il ne laissera pas se développer une troisième Intifada et un retour à la violence tant qu'il présidera l'Autorité palestinienne ; le second est qu'il ne peut envisager de revenir vivre dans sa maison d'enfance de Safed (au nord d'Israël), puisque celle-ci est aujourd'hui située en Israël.

M. ABBAS NE RENONCERA "JAMAIS AU DROIT AU RETOUR"

Cette remarque, trop vite interprétée comme un renoncement au droit au retour des réfugiés palestiniens – l'un des principaux enjeux du conflit –, a déclenché une cascade de réactions contradictoires : le président israélien Shimon Péres, ainsi que le ministre israélien de la défense, Ehoud Barak, ont salué les déclarations "courageuses" de M. Abbas. M. Nétanyahou et le Hamas, pour des raisons différentes, les ont au contraire fustigées, le premier ministre dénonçant la duplicité du président de l'Autorité palestinienne, et le second l'accusant de brader un droit historique du peuple palestinien.

En Israël, l'ancien premier ministre, Ehoud Olmert, et l'ancienne présidente du parti Kadima (centre-droit), Tzipi Livni, ont immédiatement accusé M. Nétanyahou de torpiller, une fois de plus, les chances de relancer le processus de paix. Mahmoud Abbas a été obligé de faire une mise au point, assurant qu'il ne renoncera "jamais au droit au retour". L'incident doit être ramené à sa juste proportion : MM. Barak et Olmert, ainsi que Mme Livni, cherchent à marquer des points contre M. Nétanyahou, dans le cadre de la campagne électorale israélienne.

De même, Mahmoud Abbas ne cache pas qu'il souhaite peser, à sa manière, sur l'issue du scrutin : lorsque, le 14 octobre, il a assuré qu'en 2008 deux mois de négociations supplémentaires avec M. Olmert (alors premier ministre) auraient suffi pour conclure un accord de paix, il n'ignorait pas qu'il donnait un coup de pouce à l'intéressé, qui hésite toujours à se lancer dans la campagne électorale pour tenter de reconquérir son poste de premier ministre. Quant au droit au retour des réfugiés palestiniens, il ne peut être abandonné à ce stade, pour une raison simple : c'est un élément essentiel de l'inévitable marchandage politique qui se déroulera lorsque les négociations israélo-palestiniennes auront repris.

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Re: Israël

Messagede ivo » 11 Nov 2012, 20:46

apres gaza, la syrie.
ou comment mettre obama au pied du mur en 2 jours ....

Israël tire en direction de la Syrie en guise d'avertissement
3 commentaires
Pour la première fois depuis 1973, l'armée israélienne a procédé ce dimanche à des coups de semonce vers la Syrie. Un avertissement après la chute d'un obus syrien sur un poste contrôlé par Israël sur le plateau du Golan.

>>>
http://www.franceinfo.fr/monde/israel-t ... 2012-11-11
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Re: Israël

Messagede ivo » 15 Jan 2013, 09:21

Les Indignés israéliens se lancent en politique
fr info
Alors que l'économie du pays affiche une croissance solide, les problèmes de logement et de pouvoir d'achat continuent de gangréner la société israélienne.

Image
Stav Shaffir, égérie du mouvement social de l'été 2011, candidate à la Knesset sur la liste travailliste © Radio France - Grégory Philipps

De la tente à la Knesset.

À l'été 2011, Israël a connu un mouvement social sans précédent. Face à la crise du logement et aux prix exorbitants des loyers, des milliers d'Israéliens ont campé plusieurs semaines durant sur l'avenue Rothschild de Tel-Aviv.

Le 3 septembre, un demi-million de personnes était dans les rues des grandes villes pour la plus grande manifestation sociale de l'histoire du pays.

Un an et demi est passé. Deux des leaders de ce mouvement se présentent en bonne place sur la liste du Parti travailliste. Mais les problèmes de logement et de pouvoir d'achat demeurent. Paradoxal alors que l'économie israélienne se porte bien (avec en 2012 une croissance à 3,3%).

Image
3 septembre 2011 à Tel-Aviv, la plus grande manifestation sociale de l'histoire du pays © Radio France Grégory Philipps


de la rue au parlement ...
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Re: Israël

Messagede ivo » 21 Jan 2013, 08:57

Les confessions des espions du Shin Bet
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Ce documentaire explosif fait beaucoup de bruit et provoque de vifs débats en Israël à la veille des élections législatives. Dans The Gatekeepers, six anciens patrons du Shin Bet racontent trente années de lutte antiterroriste. Mais surtout ils disent publiquement leurs doutes et reprochent aux dirigeants du pays leur manque de stratégie et leur absence de volonté de dialogue avec les Palestiniens.

Ils sont des hommes de l'ombre, qui parlent peu. Ils ont été, chacun leur tour de 1980 à 2011, les grands patrons du Shin Bet, les services de sécurité intérieure, l'équivalent israélien du FBI. Pour son film The Gatekeepers, le réalisateur Dror Moreh les a convaincus de raconter trente années de lutte anti-terroristes et de combats contre les terroristes palestiniens. Le résultat est stupéfiant. Grâce à ses témoignages, on voit défiler toute l'histoire contemporaine israélienne de 1967 à aujourd'hui.

Mais si ce film fait l'effet d'une bombe en Israël, c'est que ces hommes n'hésitent pas à remettre publiquement en cause la politique sécuritaire que mène l'état hébreu dans les territoires palestiniens. "On gagne toutes la batailles mais nous perdons la guerre", estime Ami Ayalon qui dirigea le service de 1996 à 2000. Ces anciens patrons du Shin Bet sont unanimes : les dirigeants israéliens n'ont pas de stratégie.

Reprendre le dialogue

"Et il est temps, affirment-ils, de reprendre le dialogue avec le voisin palestinien. Et Avraham Shalom (1980-1986) de préciser : "Avec tout le monde,Avec le Hamas. Avec l'Iranien Ahmadinejad. Il n'y a pas d'autre alternative que de négocier."

The Gatekeepers est sorti il y a deux semaines en Israël, fait salles combles et office de pavé dans la mare à la veille des élections législatives. Dans la presse, Youval Diskin (patron du Shin Bet de 2005 à 2011) s'en est d'ailleurs ouvertement pris au Premier ministre Benyamin Netanyahu, le jugeant "incapable de mener à bien une offensive contre l'Iran".

Le documentaire de Dror Moreh est sélectionné pour les Oscars, sortira bientôt en salles aux Etats-Unis et sera diffusé en France sur Arte courant mars
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Re: Israël

Messagede ivo » 31 Jan 2013, 19:17

Le rapport de l'ONU sur les conséquences de la colonisation israélienne en Cisjordanie
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Le rapport des experts de l'ONU sur l'occupation des territoires palestiniens dénonce la poursuite de la colonisation qui ressemble à une annexion rampante, la ségrégation entre colons israéliens et palestiniens.

Une cinquantaine d'experts indépendants ont enquêté sur les conséquences de la colonisation israélienne en Cisjordanie. Ils réclament l'arrêt de ce processus et le retrait progressif de tous les colons israéliens vivant dans les territoires palestiniens.

Le gouvernement de l'État hébreu estime que la question de la colonisation ne pourra se régler qu'à travers la négociation et que ce rapport sape tous les efforts de paix.

"Peut-être que ce qui sera utile c'est d'avoir un peu poussé pour que des négociations s'engagent", explique Christine Chanet , auteur du rapport de l'ONU.

L'interview de Christine Chanet , auteur du rapport de l'ONU. - UN MONDE D'INFO

Les Palestiniens de leur côté font un pas de plus vers l'installation de leur État. Jusqu'ici les documents officiels mentionnaient l'autorité palestinienne.

Mais depuis quelques jours, les documents officiels portent le sceau de l'État. Une décision qui faite suite à la reconnaissance de la Palestine comme un État non membre des Nations Unies.

La Palestine, un Etat. Le reportage de Grégory Philipps - UN MONDE D'INFO

commentaire:
Il manque des roupettes au bon endroit à l'ONU pour discuter avec l'état juif, l'organisation n'en a ni les moyens,ni la volonté ! leurs rapports coûtent chers et ne servent strictement à rien ! ça changera le jour où les ricains auront perdu leur leadership militaire mondial, d'ici là, les palestiniens auront certainement disparu de Palestine ; progressivement les nouveaux colons vont les mettre dehors de chez eux, sans que personne ne trouve rien à redire, ni les états prétendument démocratiques, ni la presse aux ordres du lobby, ni les organisations bidons, chargées de faire respecter un ordre mondial plus humain ! Les palestiniens n’existent pas, c'est un peuple d'ombres, si ils se révoltent on les tue, tout simplement ; Israël est le gauleiter payé par les ricains, pour surveiller les champs pétroliers, avec 300 têtes nucléaires en réserve, au cas où ! vous voulez lutter ? demain leurs religieux radicaux, vont devoir faire l'armée comme tout le monde, attention aux dérapages et aux fusils d’assaut qui restent coincés ! le pire est à venir.

Image
La colonie de Revava, dans le centre d'Israël © Maxppp
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Re: Israël

Messagede ivo » 02 Fév 2013, 12:16

Bouche cousue
http://radiofrance-blogs.com/gregory-ph ... he-cousue/
No comment. Pas un mot. Pas de confirmation. Bouche cousue.
Ni l’armée, ni le gouvernement israélien ne souhaitent commenter les informations d’hier sur un probable raid aérien mené plus tôt à l’aube par les F15 et les F16 de l’état hébreu en territoire syrien.
La presse israélienne, soumise à la censure militaire, se voit contrainte de citer des journaux étrangers pour évoquer ce ou ces raid(s). Il(s) aurai(en)t visé, selon le régime de Damas, un centre de préparation militaire situé en banlieue de la capitale syrienne. D’autres sources évoquent la destruction d’un convoi d’armement (sans doute des missiles SA-17) qui s’apprêtait à franchir la frontière libanaise, et qui aurait pu terminer aux mains du Hezbollah.

Image

Il faudra des mois, peut-être des années pour savoir précisément ce qui s’est passé hier matin et de quelle manière l’aviation israélienne a pénétré en territoire syrien, et avec quels objectifs. Ainsi, les autorités israéliennes n’ont encore jamais commenté le bombardement en 2007 de l’installation nucléaire d’al-Kibar dans le nord de la Syrie. Or, il y a quelques mois, le magazine américaine New Yorker, publiait une enquête formidable sur le déroulé de cette opération de 2007. A la relecture de cet article de David Makovsky, on imagine mieux comment la décision d’envoyer des avions au-dessus de la Syrie a été prise il y a un peu plus de 48 heures par le gouvernement et l’état major israélien. Cet article avait été évoqué et résumé sur ce blog. Papier publié le 11 septembre 2011 :

…/… le magazine américain New Yorker raconte comment l’état hébreu a décidé il y a cinq ans, en 2007, de bombarder une mystérieuse installation nucléaire située dans le nord-ouest de la Syrie. L’opération a jusqu’ici été tenue secrète et jamais commenté par des officiels israéliens, même si tout le monde s’accorde sur le fait que ce sont bien des F16 israéliens qui ont détruit le site d’al-Kibar. Dans ses mémoires, le président Bush avait même évoqué cette opération. En Israël en revanche, elle est toujours soumise à la censure militaire.

Ce qui est nouveau et absolument passionnant dans cet article de David Makovsky (ancien correspondant politique du Haaretz et du Jerusalem Post, aujourd’hui membre du Washington Institute for Near East Policy), c’est que l’auteur raconte comment les israéliens ont découvert l’existence de ce site d’al-Kibar, comment cette attaque a été décidée, par qui, et pour quelles raisons. Il reconstitue enfin avec brio le déroulement de l’opération militaire. Ce long papier se lit comme un roman d’espionnage. En voici un rapide résumé.

Selon le New Yorker, l’état hébreu suspecte dès la fin de l’année 2006 le régime syrien de s’être lancé dans la fabrication d’un programme nucléaire. A l’époque, les services de renseignement font état d’un mystérieux bâtiment en construction dan la région de Deir-Al-Zour. Le 7 mars 2007, à Vienne en Autriche, des agents du Mossad parviennent à pénétrer à l’intérieur de l’appartement d’Ibrahim Othman, qui n’est autre que le patron de l’agence atomique syrienne. Othman est à Vienne pour prendre part à une réunion de l’AIEA. Les agents israéliens s’introduisent chez lui, sans aucune trace d’effraction, copient le disque dur de son ordinateur, et y trouvent une douzaine de photos en couleur du site suspect. Selon Makovsky, on voit clairement sur ces images des ouvriers nord-coréens, ce qui confirmerait que Pyongyang est en train d’aider Damas à construire un réacteur nucléaire. Les agents du Mossad en tirent la conclusion que la seule raison d’être de cette installation, située près des frontières turques et irakiennes, est de fabriquer une bombe atomique.

Dès le lendemain, le patron du Mossad Meir Dagan vient rendre compte au premier ministre de l’époque Ehud Olmert. Et il insiste : « il faut agir vite, plus nous attendons, plus nous prenons le risque en cas d’attaque de contaminer le fleuve Euphrate tout proche, avec des substances radioactives ». Le chef du gouvernement israélien lance alors toute une série de consultations. Chez lui, à sa résidence, plutôt que dans son bureau de premier ministre, pour ne pas attirer l’attention. Il prend aussi l’avis de ses prédécesseurs : Peres, Netanyahu, et Barak. Les chefs des différents services de renseignement sont aussi consultés. Une réunion a lieu chaque vendredi, dans le plus grand secret.

Le 18 avril 2007, selon le New Yorker, Israël décide d’informer la Maison Blanche. Rapidement, les experts américains semblent persuadés que les documents et photos présentés par le Mossad sont authentiques. Et c’est le message qu’ils font passer au président des Etats-Unis Georges W. Bush.

Dans les semaines qui suivent, Olmert tente à plusieurs reprises de convaincre Bush et son vice-président Cheney, de mener l’opération militaire contre le site syrien. « Sinon, menace-t-il, Israël devra y aller seul ».

Le 13 juillet, Bush téléphone à Olmert et lui fait savoir que si son administration décide d’aller bombarder la Syrie, elle devra d’abord en informer le congrès US et expliquer qu’elle se fonde, pour prendre cette décision, sur des informations émanant des services de renseignements israéliens. L’état hébreu tient-il vraiment à ce que tout ceci soit rendu public ?

Pendant ce temps là, à Tel-Aviv, l’état-major commence à échafauder des plans pour une éventuelle attaque. Les israéliens misent sur le fait que si l’opération militaire est rapide et discrète, Bachar Al Assad ne répondra pas militairement, car il ne voudra pas reconnaître qu’il était en train de développer un programme nucléaire.

Au même moment, des forces spéciales israéliennes sont déjà entrées clandestinement dans le nord de la Syrie, effectuent des prélèvements du sol à proximité du site, et photographient les installations à moins de 1500 mètres.

Dans le courant de l’été, Ehud Barak remplace Amir Peretz au poste de ministre de la Défense. Dans les semaines qui suivent, pas moins de six réunions du cabinet israélien sont consacrées à ce sujet.

Le 1er septembre 2007, l’aide de camp d’Ehud Olmert informe la Maison Blanche que l’aviation israélienne est prête pour une attaque.

Le 5 septembre, dernière délibération du cabinet de sécurité. A un ministre près, le cabinet vote pour une opération militaire.

Aux alentours de minuit, quatre avions F16 et quatre avions F15 décollent de la base militaire de Ramat David dans le nord d’Israël. Les appareils survolent les cotés méditerranéennes, puis longent la frontière turco-syrienne. Olmert, Barak et Tzipi Livni suivent toute l’opération depuis le quartier général de l’armée à Tel-Aviv. Peu avant une heure du matin, les pilotes déclenchent l’opération qui porte le nom de code « Arizona ». 17 tonnes de bombes sont larguées sur le site d’al-Kibar. On estime que 10 à 35 ouvriers sont tués dans l’explosion.

Quelques minutes plus tard, Olmert appelle Bush : « juste pour vous dire que quelque chose qui existait n’existe plus ».
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Re: Israël

Messagede ivo » 13 Fév 2013, 13:53

En Israël, le mystère du "prisonnier X"
fr info
Le gouvernement israélien essaie d'étouffer la mort d'un mystérieux détenu, surnommé "le prisonnier X". Il demande aux médias de ne pas en parler, malgré les révélations de la chaîne australienne ABC.

Image
Ben Zygier © Maxppp

C'est de la censure. Le gouvernement israélien ne veut pas entendre parler de cet homme. Il essaie d'imposer le silence. Mais la mort du "prisonnier X" pourrait devenir un affaire d'Etat.

Pour comprendre, il faut remonter au mois de juin 2010. A l'époque, un site d'information israélien
http://www.ynetnews.com/home/0,7340,L-3083,00.html
révèle qu'un certain "monsieur X" est détenu dans le plus grand secret, à la prison d'Ayalon, près de Tel Aviv : "une personne sans nom, sans identité, placée en isolement total". Pourquoi ? Mystère. Aucune information ne filtre. L'association israélienne des droits de l'homme proteste. Elle demande des explications. Le gouvernement ne les donne pas. Il n'a qu'une réponse : il exige le retrait de l'article sur le site qui a révélé l'affaire. Pendant plus de deux ans, le dossier s'enlise.

Jusqu'à hier, et jusqu'à ce coup de théâtre en Australie. La chaine ABC
http://www.abc.net.au/news/2013-02-12/a ... il/4514806
dévoile l'identité du prisonnier X. Selon ABC, cet homme s'appelait Ben Zygier, il était australien, il avait 34 ans, il travaillait pour le Mossad, les services secrets israéliens. Il a été retrouvé pendu, dans sa cellule. Que savait-il ? Qu'avait-il fait ? Là encore, mystère.


En Israël, ces révélations font l'effet d'une bombe. Le cabinet du premier ministre, Benjamin Netanyahu, convoque les responsables des grands media. Il leur demande de se taire. Les media acceptent. Les sites d'information suppriment toute référence à l'enquête d'ABC. Mais l'affaire rebondit au parlement. Plusieurs députés interpellent le gouvernement. Ils posent des questions, publiquement : "Etes vous au courant ? Confirmez vous le fait que ce ressortissant australien s'est suicidé en prison sous un faux nom ?". Ils interpellent aussi le gouvernement sur la censure : est-il normal d'essayer d'empêcher la publication d'une information embarrassante pour Israël ? Le gouvernement est gêné. Le ministre de la justice répond que "tout cela mérite examen".

Dans cette affaire, il y a beaucoup plus de questions que de réponses. Tout le monde se demande ce que le gouvernement essaie de cacher. Une chose est sure : la presse israélienne a décidé de ne plus se laisser faire. Ce matin, l'histoire du "prisonnier X" est à la une du journal Haarezt. Le quotidien pose des questions sur le fond de l'affaire. Il dénonce aussi la censure du gouvernement. Il parle d'une "tentative pathétique", à l'heure d'internet et des réseaux sociaux.
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Re: Israël

Messagede ivo » 16 Fév 2013, 09:29

Israël : Pourquoi le "détenu X" a-t-il été emprisonné ?
la presse évoque la possibilité de révélations gênantes sur l'utilisation de passeports australiens par le Mossad, que cet agent s'apprêtait à faire.

>>>
http://www.franceinfo.fr/monde/israel-p ... 2013-02-15
un détenu au secret absolu qui se suicide pour une histoire de passeport ... mais c'est bien sur !!! ^^


Prisoner X et la censure militaire
http://radiofrance-blogs.com/gregory-ph ... militaire/
On évoquait il y a quelques jours ici la censure militaire en vigueur dans l’état Hébreu, à propos d’un raid aérien mené par Israël et visant des installations syriennes (raid confirmé à demi-mots par le ministre de la Défense Ehud Barak). Nouvel épisode avec l’affaire Prisoner X et les révélations de la chaîne de la télévision australienne ABC. Nous allons revenir sur cette affaire digne des plus grands romans d’espionnage mais il est peut-être bon avant toute chose de rappeler ce qu’est ce bureau de la censure militaire.

Cet accord de « coopération » entre patrons de presse et l’Etat-major israélien est hérité du mandat britannique. Il stipule que certains sujets, avant d’être publiés, doivent impérativement passer entre les mains de la censure militaire. La liste des informations sensibles et soumises à cet examen comprend 41 points : le nucléaire, la sécurité des troupes, l’immigration des juifs en provenance des pays arabes, la localisation des impacts de roquettes tirées depuis la bande de Gaza, etc. Selon la revue française Média,
http://www.revue-medias.com/la-censure- ... d,319.html
« chaque jour les trois grands quotidiens que sont le Yedioth Ahronoth, Maariv et Haaretz envoient entre 40 et 50 informations différentes au bureau de la censure…/… En général, 10% de ces articles sont retouchés ». Le bureau est ouvert 7/7, 24/24. Il faut généralement entre deux et trois heures pour obtenir un feu vert, ou bien une modification, ou une interdiction de publication. Chaque média israélien est soumis à cette censure militaire tout comme les correspondants étrangers. A chaque renouvellement de notre carte de presse délivrée par le Government Press Office (document indispensable pour pouvoir travailler), nous devons signer un document stipulant que nous acceptons de soumettre nos informations « sensibles » à ce bureau de la censure militaire. Celui qui n’accepterait pas cette règle risque au mieux le retrait de son visa, au pire une peine de prison.
Voici ce document :

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Étonnamment, personne ne se plaint vraiment ici de ce système. Pour trois raisons : « au moins les choses sont claires, m’expliquait il y a quelques jours un confrère israélien. En France, vous n’avez pas de censure militaire mais l’armée ou le ministère de la Défense communiquent beaucoup moins d’informations » (syndrome de la grande Muette). Ensuite parce que tous les israéliens (qui ont fait l’armée ou qui comptent un membre de leur famille parmi les militaires) sont conscients de l’importance vitale pour ce pays des questions de sécurité. Peut-être aussi parce que à l’heure d’Internet et des réseaux sociaux, cette censure militaire parait de plus en plus dépassée et caduque. Facilement contournable. Et c’est d’ailleurs ce qui s’est passé avec l’affaire de ce Prisoner X.

Mardi, la chaîne de télévision australienne ABC diffuse un numéro exceptionnel de son programme « Foreign Correspondent » consacré à l’histoire d’un homme connu en Israel sous le nom de Prisoner X. Il y a deux ans, en 2010, le site israélien Ynet révèle cette affaire et affirme qu’un mystérieux détenu est emprisonné dans le plus grand secret dans la prison ultra-sécurisée de Ramleh près de Tel-Aviv, sans que l’on connaisse ni son identité, ni sa nationalité, ni les raisons de son incarcération. Mais l’information est retirée du site internet dans l’heure qui suit sa publication. Le député israélien du parti Meretz Nissan Horowitz affirme que, à l’époque, il a tenté d’en savoir plus sur l’identité de cet homme, surnommé Prisoner X mais que l’administration pénitentiaire n’a pas donné suite à sa requête.

Qu’a donc révélé ABC mardi ?

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Selon cette émission
(que vous pouvez découvrir ici: http://www.abc.net.au/foreign/content/2013/s3688787.htm),
Prisoner X s’appelait Ben Zygier. Cet avocat juif originaire de Melbourne, serait arrivé en Israël sous le pseudonyme de Ben Alon. Il aurait ensuite vécu dans le pays, épousé une israélienne avec laquelle il aurait eu deux enfants. Recruté par le Mossad (institut de renseignement et des opérations spéciales), il aurait effectué plusieurs missions à l’étranger (Iran, Syrie, Liban) avant d’être finalement arrêté puis incarcéré dans le plus grand secret dans la prison de Ramleh dans l’aile spécialement bâtie pour héberger Yigal Amir, l’assassin de Rabin. L’homme est incarcéré dans la cellule la plus secrète et protégée du pays, décrite ici par Haaretz ( http://www.haaretz.com/news/diplomacy-d ... m-1.503550 ): même ses gardiens ne savent ni son nom ni ce qui lui est reproché. Malgré une surveillance 24 heures sur 24, l’australien se serait pendu dans sa cellule en décembre 2010. C’est le rapatriement de sa dépouille de Tel-Aviv à Melbourne qui a alerté les journalistes d’ABC.

Pendant presque 48 heures, les médias israéliens n’ont pas eu le droit d’évoquer l’affaire. Mardi à la mi-journée, le bureau du Premier ministre convoque même une réunion d’urgence des patrons de presse israéliens leur demandant de « s’abstenir de publier des informations relatives à un incident qui pourrait embarrasser le gouvernement ». Les journaux ne sont pas autorisés à reproduire les informations provenant de médias étrangers. A la Knesset, trois députés d’opposition interpellent le ministre de la Justice sur ce mystérieux Prisoner X et font une première fois voler en éclat le black-out imposé par la censure militaire. Entre temps sur Twitter, Facebook et les réseaux sociaux circulent des informations sur ce Ben Zygier, ses premières photos, celles de sa famille, et l’on peut découvrir le reportage réalisé par les journalistes d’ABC.

Mercredi, le bureau de censure autorise finalement les médias à utiliser « ce qui a été publié à l’étranger, mais l’interdiction reste totale concernant les raisons de la détention de ce ressortissant australien ».

Hier soir tard enfin, le ministère de la Justice adresse à tous les journalistes ce communiqué, un texte de six paragraphes approuvé par les autorités :

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Texte dans lequel il est confirmé que « un israélien possédant une double nationalité (non précisée) a bien été détenu au secret pour des raisons de sécurité avant d’être retrouvé mort dans sa cellule il y a deux ans ». L’enquête a conclu au suicide.

Aucune confirmation en revanche de l’identité de ce Prisoner X ? Tant de questions restent en suspens : qui était cet homme ? Travaillait-il pour le Mossad ? Pourquoi la révélation de certaines informations liées à Prisoner X serait-t-elle embarrassante pour les autorités israéliennes ? Pourquoi a-t-il été arrêté en 2010 et placé au secret ? Que sait-on sur les circonstances de sa mort ? Et enfin la censure militaire peut-elle encore être en vigueur à l’heure où même les informations les plus sensibles circulent à la vitesse de la lumière sur les réseaux sociaux ? Cette affaire qui mêle espionnage, secret d’Etat, révélations, et tensions diplomatiques entre Israël et l’Australie est passionnante et devrait continuer à faire la une des médias ici pendant quelques semaines. Censure ou pas.

Dernière minute : selon plusieurs médias israéliens ce soir, Ben Zygier était, avant son arrestation, sur le point de révéler aux services secrets australiens les méthodes du Mossad. Et notamment le fait que certains de ses agents utilisent des passeports australiens.
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Re: Israël

Messagede ivo » 18 Fév 2013, 19:49

Israël : le Parlement enquête sur le "prisonnier X"
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Alors que la presse australienne révèle de nouveaux éléments sur les raisons probables de l'incarcération en 2010 du "prisonnier X", la Knesset israélienne a accepté d'ouvrir une enquête pour faire la lumière sur l'affaire. Ce détenu, qui s'appellerait Ben Zygier et serait un ancien agent du Mossad, avait été retrouvé pendu dans sa cellule fin 2010.

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La prison d'Ayalon, près de Tel-Aviv, où le "prisonnier X" a été retrouvé pendu fin 2010 © Reuters - Nir Elias

Une sous-commission de la Knesset va mener l'enquête. Après les remous occasionnés par les révélations de la presse australienne sur l'identité du "prisonnier X," retrouvé mort dans sa cellule fin 2010, le Parlement israélien a annoncé dimanche, dans un communiqué, qu'il a "décidé d'examiner de façon approfondie tous les aspects de cet incident".

Pourtant, quelques heures plus tôt, le premier ministre Benjamin Netanyahu avait demandé qu'on ne parle pas trop de cette affaire. "Laissez les services de sécurité poursuivre normalement leur travail afin que nous puissions continuer à vivre dans la sécurité et la tranquillité", avait-il déclaré.


Lors de la révélation des éléments nouveaux par la presse australienne mardi dernier, les services du Premier ministre avaient convoqué les responsables des médias israéliens pour leur demander ne pas en parler. Un embargo qui avait finalement été rompu.

Ben Zygier allait-il divulguer des informations sur le Mossad ?

L'information qui a mis le feu aux poudres, c'est l'identité de ce "prisonnier X" : il s'agirait de Ben Zygier, un Australien, agent du Mossad (les services du renseignement israélien). De nombreux médias ont fait le rapprochement entre l'arrestation de cet homme, en février 2010, et l'assassinat d'un cadre militaire du Hamas à Dubaï un mois plus tôt. A l'époque, l'Australie s'était indignée d'apprendre que les agents du Mossad utilisaient des passeports australiens.

La télévision ABC, à l'origine des révélations, affirme désormais que Ben Zygier faisait bien partie d'un groupe de trois personnes ayant changé d'identité – et de passeport – à plusieurs reprises. Il aurait notamment formulé une demande de visa italien. Zygier avait, toujours selon ABC, rencontré des agents du renseignement australien auxquels il aurait parlé des missions qu'il effectuait pour Israël. Le Mossad, apprenant l'existence de ces contacts, aurait pu craindre qu'il divulgue des informations majeures sur une opération à venir en Italie.

La diplomatie australienne a également ouvert une enquête pour tenter d'éclairer les zones d'ombres de l'affaire.

>>>
Le Mossad suspecté de l’assassinat d’un responsable du Hamas
fr info
Les services secrets israéliens sont sur la sellette après la mort le 20 janvier dernier de Mahmoud Abdel Raouf Al-Mabhouh. Ce commandant du Hamas, suspecté de contrebande d’armes, a été assassiné à Dubaï dans sa chambre d’hôtel. Selon les experts l’opération porte la marque du Mossad. La France, l'Irlande et la Grande-Bretagne demandent des explications.

C’est un commando de onze hommes qui est suspecté d’avoir tué l’un des fondateurs de la branche armée du Hamas (mouvement islamiste palestinien) Mahmoud Abdel Raouf Al-Mabhouh, le 20 janvier dernier dans sa chambre d’hôtel de Dubaï. Une opération rapidement attribuée au Mossad, les services secrets israéliens. Pas de certitude pour l’instant, Israël dément, mais ce matin le chef de la police de Dubaï affirme avoir la conviction de l’implication du Mossad. Selon plusieurs experts des renseignements, cette opération porte bien la marque des services secrets israéliens.

L'opération semble de plus en plus s’apparenter à un fiasco. Principale erreur relevée par les spécialistes : les membres du commando ont copié les passeports de plusieurs citoyens européens résidant en Israël. Des citoyens complètement extérieurs à l’affaire qui se disent désormais inquiets pour leur vie. Le journal Harretz réclame déjà la démission du chef du Mossad Méir Dagan. Un homme réputé partisan de l'action directe et des "opérations de liquidation"

L’utilisation probable de ces faux passeports européens par les services secrets israéliens est en train de virer à la crise diplomatique. Aujourd’hui l’ambassadeur d’Israël en Grande-Bretagne est invité à s’expliquer au ministère des Affaires étrangères. Le Premier ministre Gordon Brown promet également une enquête exhaustive.

La France a de son côté accentué la pression pesant sur l'Etat hébreu en annonçant qu'elle allait demander "des explications à l'ambassade d'Israël" à Paris sur les circonstances du recours à un faux passeport français. L’Irlande vient également de convoquer l’ambassadeur d'Israël.

Baptiste Schweitzer, avec agences
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Re: Israël

Messagede ivo » 28 Fév 2013, 09:42

Des migrants soudanais renvoyés dans la gueule du loup
http://www.courrierinternational.com/ar ... le-du-loup
Un millier de Soudanais ont été expulsés d'Israël ces derniers mois à l'insu du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés.

"Au cours des derniers mois, Israël a renvoyé au moins mille migrants soudanais 'volontaires' vers leur pays d'origine", rapporte Ha'aretz. Or le Soudan et Israël sont ennemis, explique le quotidien : un Soudanais qui a posé le pied en Israël risque d'être sévèrement puni s'il retourne dans son pays d'origine.

La position du Soudan a cet égard est en effet claire : l'interdiction de se rendre en Israël est inscrite sur les passeports soudanais, et des membres du gouvernement se sont plusieurs fois prononcés sur le sujet, à l'instar du ministre des Affaires étrangères qui déclarait en 2007 que "pour un Soudanais, résider en Israël est un crime".

Les expulsions se sont faites dans le secret, poursuit Ha'aretz, et à l'insu du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR). Son représentant en Israël a réagi à cette nouvelle en déclarant que "déporter des Soudanais vers le Soudan serait la plus grave violation possible à la convention signée par Israël". L'article 33 de la convention relative au statut des réfugiés stipule en effet qu'"Aucun des Etats Contractants n’expulsera ou ne refoulera, de quelque manière que ce soit, un réfugié sur les frontières des territoires où sa vie ou sa liberté serait menacée".

En l'espèce, cette règle a été contournée : les migrants soudanais n'ont pas été renvoyés directement dans leur pays d'origine, mais via un pays tiers - que le quotidien israélien a choisi de ne pas mentionner pour ne pas mettre ces personnes en danger.

Officiellement, les migrants ont "volontairement" décidé de regagner leur pays, mais cette affirmation a été rejetée par le HCR, qui a estimé qu'"une décision prise en prison ne pouvait pas être libre". Depuis peu, la loi israélienne permet en effet de détenir des demandeurs d'asile en prison pendant des années sans procès.
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Re: Israël

Messagede ivo » 03 Mar 2013, 09:50

Le « Masque de fer » d'Israël
Dans la cellule 15 de la prison Ayalon, près de Tel-Aviv, la plus célèbre d'Israël, il est impossible de se suicider. Bardée de caméras, elle a été conçue pour empêcher les détenus «importants» de se donner la mort. Yigal Amir, l'assassin d'Yitzhak Rabin, y a séjourné plusieurs années. Pourtant, en décembre 2010, un certain «M. X» est retrouvé pendu. Aussitôt, c'est la panique. Des agents d'un «service de sécurité» se précipitent dans la cellule. Pendant plusieurs heures, ils interdisent au personnel médical et pénitentiaire de s'approcher du corps pour mieux faire le «ménage». Puis plus rien. Depuis dix mois, ce prisonnier était maintenu dans l'anonymat.

>>>
http://www.marianne.net/Le-Masque-de-fe ... 26806.html
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Re: Israël

Messagede DjurDjura » 04 Mar 2013, 19:43


Israël instaure la ségrégation dans ses bus

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lundi 4 mars 2013, par La Rédaction



S’il ne s’agit pas officiellement de ségrégation raciale, cela en a tout l’air. Le ministère israélien des Transports a annoncé dimanche la création de nouvelles lignes de bus exclusivement réservées aux usagers palestiniens travaillant dans l’État hébreu. La mesure concerne les lignes partant du point de passage d’Eyal, situé près de la ville palestinienne de Qalqilya, et qui rejoint la métropole de Tel-Aviv. Elle touche toutes les populations arabes de Cisjordanie bénéficiant de permis pour travailler quotidiennement dans l’État hébreu.

Officiellement, c’est le bien-être des Palestiniens qui est visé. "Le plan vise à faciliter le déplacement des passagers palestiniens et à leur offrir une solution face aux compagnies de bus pirates, qui leur soutirent des prix exorbitants", explique dans un communiqué la compagnie israélienne Afikim, qui gère les lignes de bus entre Cisjordanie et Israël.
D’après le ministère israélien des Transports, des prix "spécialement bas" oscillant entre 1 et 2 euros leur seront proposés, soit bien moins que les 8 euros que certains Palestiniens doivent parfois débourser en empruntant des compagnies privées.

Outre l’amélioration du confort de vie des Palestiniens, la décision vise aussi à désencombrer un réseau devenu surchargé pour les utilisateurs juifs. Ainsi, une source ministérielle israélienne évoque au quotidien populaire Yedioth Aharonoth le grand nombre de plaintes déposées par des usagers israéliens mécontents à cause de la surpopulation des bus qui force les chauffeurs à ne pas marquer l’arrêt dans plusieurs stations. "Les nouvelles lignes vont réduire la charge qui s’est formée sur le réseau de bus, résultat de l’augmentation du nombre de permis de travail accordés aux Palestiniens", affirme le communiqué ministériel.

D’après le quotidien israélien Haaretz, la décision résulte avant tout des pressions exercées sur le gouvernement par les colons israéliens de Cisjordanie. D’après ce journal, l’ancien maire de la colonie d’Ariel, Ron Nahman, ainsi qu’un dirigeant local de la colonie de Karnei Shomron se sont élevés en novembre dernier contre le risque sécuritaire posé par la présence d’utilisateurs arabes dans les bus empruntés par les colons. Le ministère israélien des Transports fait pour sa part état de plusieurs incidents impliquant des passagers juifs et arabes dans les cars en provenance de Cisjordanie. Quelque 520 000 Israéliens peuplent aujourd’hui des colonies situées en territoires palestiniens, et considérées comme illégales en vertu du droit international. Et l’annonce en décembre dernier de la construction de nouvelles "implantations" israéliennes en Cisjordanie va encore augmenter leur nombre.
Si les explications gouvernementales sur le but des nouvelles lignes de bus se veulent rassurantes, les précisions apportées par les conducteurs de ces mêmes bus le sont beaucoup moins. Plusieurs d’entre eux affirment auYedioth Aharonoth que les passagers palestiniens qui refuseront d’emprunter les nouveaux "bus palestiniens" seront priés de quitter les bus dits "mixtes". "À partir de cette semaine, des contrôles seront menés aux checkpoints (point de contrôle), et il sera demandé aux Palestiniens de prendre leur propre bus", affirme au quotidien israélien un conducteur de la compagnie Afikim.

Côté gouvernemental, on assure pourtant qu’il est "interdit d’empêcher tout passager d’embarquer à bord d’une ligne de transport publique" en Israël. Le ministère des Transports ajoute que la création des nouvelles "lignes palestiniennes", considérées comme "lignes de bus générales", ont été portées à la connaissance des Palestiniens et ont en outre bénéficié de leur "accord complet". Il est vrai que la nouvelle mesure n’a été annoncée qu’en Cisjordanie. D’après le Yedioth Aharonoth, de multiples flyers ont été distribués dans les villages palestiniens, exhortant les usagers arabes à n’emprunter que les lignes qui leur sont réservées.

Pour l’heure, la police israélienne opérant en Cisjordanie a annoncé le déploiement de forces additionnelles de maintien de l’ordre au point de passage d’Eyal. Interrogé par le Yedioth Aharonoth, des sources policières ont confirmé que les usagers palestiniens refusant de monter à bord des nouveaux bus ne seraient pas exclus, tout en ajoutant que leurs forces "feront de leur mieux pour exécuter la décision ministérielle". Le récent témoignage de la militante israélienne Ofra Yeshua-Lyth, membre de l’ONG Machsom Watch et passagère du bus 286 entre Tel-Aviv et la Cisjordanie, sonne comme un mauvais présage :
"L’officier de police, le sergent major Shai Zecharia, a arrêté le bus à une station. Les soldats ont alors ordonné aux Palestiniens de descendre", raconte-t-elle au quotidien Haaretz. "
La première chose qu’ils ont faite a été de collecter leurs cartes d’identité.
Un par un, les Palestiniens ont été sommés de quitter la station de bus et de rejoindre à pied le point de contrôle Azzun Atma, qui se trouvait à 2,5 kilomètres de l’interconnexion Shaar Shomron."
Pour seule explication, l’officier de police leur a lancé : "Vous n’êtes pas autorisés (à voyager) sur l’autoroute 5. Vous devriez voyager dans des vans spéciaux, pas sur des bus israéliens."
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(04-03-2013 -
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Re: Israël

Messagede ivo » 06 Mar 2013, 20:39

L'Unicef accuse Israël de maltraiter les mineurs palestiniens détenus de façon "systématique"
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Le Fonds des Nations unies pour l'enfance rapporte ce mercredi que les mineurs palestiniens en détention militaire sont mal traités. Un "mauvais traitement" qui est "répandu, systématique et institutionnalisé".

Le "mauvais traitement" des enfants palestiniens est "systématique" dans les prisons israéliennes, affirme un rapport de l'Unicef. Ce mercredi, le Fonds des Nations unies pour l'enfance, dévoile sur plusieurs pages, comment l'armée et la police israéliennes traitent les mineurs palestiniens qu'elles arrêtent. Ils sont environ 700 par an selon l'Unicef, âgés de 12 à 17 ans.

>>> Retrouvez ici le rapport de l'Unicef (anglais)
http://www.unicef.org/oPt/UNICEF_oPt_Ch ... h_2013.pdf

"Dans aucun autre pays les enfants ne sont systématiquement jugés par des tribunaux militaires pour mineurs qui, par définition, ne fournissent pas les garanties nécessaires au respect de leurs droits" (rapport de l'Unicef)

Selon l'Unicef, ce sont des garçons qui sont en grande majorité arrêtés, interrogés et détenus par l'armée, la police ou les agents de sécurité israéliens.

Les mauvais traitements comprennent "l'arrestation d'enfants chez eux entre minuit et 05H00 par des soldats lourdement armés, le fait de bander les yeux des enfants et de leur lier les mains par des attaches en plastique".

Le rapport cite également "les aveux forcés, l'absence d'accès à un avocat ou à des membres de la famille pendant l'interrogatoire". Ces pratiques "violent le droit international" selon l'Unicef.

Emprisonnés pour des jets de pierres

Les enfants sont jugés par des tribunaux militaires "systématiquement" écrit le rapport, ce qui ne garantie pas le "respect de leurs droits".

Ils sont en général arrêtés et poursuivis pour "jet de pierre" Lorsque les mineurs ont 13 ans ou moins, ils peuvent être emprisonnés jusqu'à six mois. A partir de 14 ans, ils encourent jusqu'à 10 ans de prison, voir 20 ans si ils ont ciblé des véhicules en mouvement.

Recommandations de l'Unicef

L'Unicef demande à Israël de limiter au strict nécessaire les arrestations nocturnes des mineurs et de ne pas attacher les enfants.

Elle recommande également que les familles des enfants arrêtés soient prévenues des motifs de la détention ainsi que de leurs droits dans leur langue.

Enfin, les forces de l'ordre israéliennes doivent également essayer de faciliter et d'accélérer l'accès des mineurs à un avocat.
Israël doit, selon l'agence de l'ONU, "faire de l'intérêt de l'enfant une considération primordiale".
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Re: Israël

Messagede Blackwater » 06 Juil 2013, 19:31

Juifs mais Éthiopiens, Israël ne veut plus d'eux

http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAWEB20130701184952/

Nouveau tour de vis dans la politique israélienne en matière d’immigration. À compter du 28 août 2013, les autorités de Tel-Aviv n’accepteront plus l’entrée collective des Juifs éthiopiens sur leur territoire, laquelle était jusqu’alors autorisée sous certaines conditions, a annoncé un responsable de l'Agence juive.

C’est la fin d’une époque pour les Juifs d’Éthiopie, en majorité des Falashas dont la judéité a été reconnue par les autorités israéliennes en 1975. L’agence juive pour Israël, sous la pression de Tel-Aviv, a ainsi annoncé, dans une lettre de son délégué en Éthiopie, Asher Seyum, signalée sur le site du journal Haaretz, que les deux derniers vols collectifs de « retour » (Aliyah) des Juifs éthiopiens vers les territoires israéliens décolleraient le 28 août 2013. Ces deux derniers voyages effectués, seules les demandes individuelles d’immigration seront examinées, avec attention, indique le document.

Voilà déjà quelques années que Tel-Aviv tente de durcir sa politique en matière d’intégration des Juifs étrangers, en particulier éthiopiens, redoutant une immigration économique africaine alors que la conjoncture n’est guère favorable. En 2010, Benyamin Netanyahou avait ainsi annoncé le renforcement des mesures de contrôle concernant l'entrée sur le territoire des migrants. Surtout, en décembre 2012, une révélation des journaux israéliens faisait scandale. Selon eux, des femmes venues d'Éthiopie et appartenant à la communauté falasha, avaient été obligées de se soumettre à une contraception obligatoire et durable pour avoir l'autorisation de s'implanter en terre promise. En une décennie, le procédé, qualifié de crime inconcevable par la presse, aurait réduit le taux de natalité de la population juive éthiopienne de 50%.

Des Juifs à part

Cette minorité a pourtant longtemps bénéficié, officiellement, de la politique d’immigration israélienne. Les Juifs éthiopiens seraient aujourd’hui 120 000 sur le sol israélien dont 80 000 nés en Israël, la plupart descendant des populations arrivées à la fin des années 80, puis dans les années 90, alors que l’Éthiopie était en proie à la famine. La plus importante opération aura notamment lieu en 1991, quelque 14 400 juifs éthiopiens ayant été secrètement emmenés par voie aérienne en Terre promise en moins de 48 heures.

L’intégration est néanmoins loin d’être parfaite, les nouveaux venus souffrant quotidiennement de discriminations et de racisme au sein de la société israélienne. Selon l’ONU, environ 52% des familles juives éthiopiennes vivent en dessous du seuil de pauvreté, contre 16% de la population juive israélienne dans son ensemble, et une grande majorité de la communauté éthiopienne vit dans des quartiers aux allures de ghetto. Si les Falashas se considèrent comme les descendants du fils du roi Salomon et de la reine de Saba, pour Israël, ils n’en sont pas moins, et de plus en plus, des Juifs à part et des immigrés.
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