Bangladesh

Bangladesh

Messagede Nico37 » 04 Juil 2009, 13:42

50,000 travailleurs dans les rues et 50 usines brûlées au Bangladesh
L’agitation massive dans l’industrie du vêtement continue (lundi 29 juillet), pour le troisième jour…

À la périphérie de Dhaka, la capitale, dans la zone industrielle :
Les émeutes ouvrières et manifestations se sont intensifiées hier. Comme des milliers d’ouvriers se réunissaient le matin, à 10h un groupe se dirigeait vers la zone d’exportation proche de Dhaka, où beaucoup d’usines de vêtement sont localisées. La Police a bloqué leur progression et une bagarre féroce a commencé - dans la bataille rangée, gaz lacrymogènes et balles en caoutchouc ont laissés 100 ouvriers blessés.

D’autres ouvriers ont bientôt rejoint les manifestants et les ont informés que le travail continuait normalement au complexe d’usine de Groupe de Hamim. Vingt mille ouvriers ont alors commencé à marcher sur le complexe. Comme le nombre du manifestant dans le secteur atteignait 50,000, les forces de sécurité ont été tout simplement écrasées; La direction de la police de Dhaka a déclaré

” 400 policiers supplémentaires montent la garde devant les usines les plus importantes. Nous avons fait de notre mieux pour disperser la foule, mais ils étaient trop nombreux et trop violents. »

Il a été rapporté que quelques ouvriers du complexe Hamim ont essayé de défendre l’usine et se sont heurtés aux manifestants qui s’approchaient (vraisemblablement hostiles à sacrifier leur lieu de travail à une cause plus générale – bien qu’ils soient impossible de dire s’il s’agissait d’ouvriers du vêtement ou de membres de la sécurité de l’usine et/ou du personnel de gestion). Les manifestants étaient en colère que ces ouvriers n’aient pas rejoints les manifestations du week-end au sujet de la mort de deux ouvriers du vêtement tués par des flics - et que ces patrons, à la différence d’autres, aient continué à fonctionner depuis les fusillades.

Les ouvriers se sont divisés en groupes plus petits et ont pris d’assaut le complexe, à peu près à 10h15. Ils ont aspergé d’essence les bâtiments; une usine de pull-over, trois usines de vêtement, deux usines de lavage, deux entrepôts de tissu … plus de 8,000 machines, une quantité énorme de vêtements « readymade », des tissus, trois bus, deux camions de ramassage, deux microbus et une moto ont été réduits en cendres.

La foule pensait stratégie. Une fois que les bâtiments étaient en feu, quelques ouvriers retournaient sur l’autoroute et bloquaient la circulation; les pompiers furent donc incapables d’atteindre les incendies pendant plusieurs heures (jusqu’à 15h30) – temps durant lequel les bâtiments furent entièrement brulés. En attendant, des groupes faisant partie des 50,000 autres ouvriers et d’autres manifestants (certainement d’autres ouvriers que ceux du textile, solidaires, et des habitants venant des taudis) erraient dans le secteur, attaquaient et vandalisaient 50 autres usines et 20 véhicules. On pourrait voir la fumée noire épaisse à travers la ville.

Bien que, dans des déclarations publiques, les patrons du textile aient essayé de d’entretenir la confiance internationale en faisant grand bruit de la santé économique permanente de leur industrie, il semble que quelques sociétés commencent à sentir le pincement de la crise économique. Un rapport le suggère :

“La crise mondiale actuelle explique en partie tout cela, comme par exemple, le grand nombre d’usines affaiblies en raison de la réduction des commandes. Les salaires, bas et retardés à cause de la récession ont aussi aidé à déclencher l’agitation… Beaucoup de patrons ont réduit leur main-d’œuvre pour être plus compétitif contre leurs concurrents internationaux, déclare un industriel autorisé. » (Daily Star - le 30 juin 09)

L’usine du parc Industriel d’Ashulia. Suhi le, dans laquelle le conflit qui a provoqué cette agitation a commencé (1), a licencié la plupart de ses ouvriers et a vendu à un nouveau propriétaire en février en raison d’une baisse dans ses commandes internationales. Les ouvriers licenciés ont apparemment régulièrement mené une campagne en faveur de la réembauche dans l’usine inutilisée, à un meilleur salaire.

“Un certain nombre d’ouvriers du textile ont déclaré que la fermeture des unités de S Suhi Industrial Park Ltd était principalement responsable de l’agitation dans les usines de vêtement dans Ashulia et dans les secteurs Savar.

Le Groupe Pretty a démarré en mars la production dans la seule unité industrielle de pull-over et a gardé fermé les cinq autres unités. Environ 1,000 ouvriers sans-travail des cinq unités faisaient monter la pression sur la nouvelle direction pour une reprise rapide du travail dans ces unités, ont déclaré des ouvriers du textile.

Les ouvriers des usines fermées, avec l’aide d’autres ouvriers mal payés de quelques usines voisines qui ne vont pas si bien, ont commencé un mouvement pour rouvrir les unités et augmenter les salaires, ont-ils dit

Echouant à récupérer leurs emplois, ils ont commencé à s’unir et menacer d’interrompre la production dans d’autres usines à moins que les usines de S Suhi ne soit rouvertes, a déclaré, sous anonymat, un ouvrier du groupe Ha-Meem ». (Daily Star - le 30 juin 09)

Mais les nouveaux propriétaires l’ont nié, d’une façon peu convaincante :

Manjur Rahman, le directeur et le secrétaire général du Groupe Pretty, ont prétendu que ce conflit n’avait ni rien à voir avec leur usine.

En fait, la vérité est probablement un peu plus subtile - Le conflit dans le Groupe Pretty fut l’étincelle qui fit exploser une situation qui n’attendait qu’un déclencheur. La crise économique mondiale aggrave des conditions de travail déjà sous pression, la baisse des salaires/pouvoir d’achat réels en raison de l’inflation et le chômage réel ou craint; au Bangladesh une baisse du revenu est une étape qui rapproche vite de la faim et la famine; beaucoup d’ouvriers de textile sont déjà sous-alimentés en permanence (comme décrit ici; http: // libcom.org/news/bangladesh-militarized-factory-visions-devouring-demons-capita l-15092008).

L’avenir de ce mouvement est incertain. Mais la classe dirigeante est inquiète, il peut s’étendre au port du sud-est de Chittagong, un plus petit centre de l’industrie textile, avec 700 usines.
« La sécurité a été renforcée avec une surveillance spéciale sur les secteurs de textile de la ville de Chittagong, car la tension a couvé ici pendant les violences dans les usines de vêtement à Dhaka, » ont déclaré lundi des fonctionnaires de police et les leaders d’association du textile.

Rien n’est résolu. Surveillez …

Notes
1)Voir les articles précédents ici:
http://libcom.org/news/fury-garment-wor ... t-28062009
http://libcom.org/news/more-mayhem-cops ... desh-28062
Nico37
 
Messages: 8488
Enregistré le: 15 Sep 2008, 10:49

Re: Bengladesh

Messagede joe dalton » 30 Juil 2009, 14:45

on s'en branle du bangladesh, t'as pas un truc interressant a dire sur quierot ou alayn, plutot !
tu est un troll !
joe dalton
 

Re: Bengladesh

Messagede Antigone » 31 Oct 2009, 19:15

Nouvelles émeutes aujourd'hui.
Des ouvriers du textile réclamaient le paiement de plusieurs mois de salaires de retard.
Les entreprises touchées de plein fouet par la crise, par l'effondrement des commandes de l'industrie du textile si pourvoyeuse de main d'oeuvre, ne trouvent même plus utile de payer leurs ouvriers. Les difficultés d'accès au crédit n'ont rien arrangé. L'affrontement était inévitable. Bilan provisoire: 2 morts et plus d'une centaine de blessés.

On voit qu'en Iran actuellement, les grêves sont provoquées pour les mêmes raisons: non paiement des salaires. Ce serait aussi le cas dans d'autres pays: Inde, Malaisie...
Comme le textile est le secteur clé de bon nombre de pays sud-asiatiques, d'autres émeutes sont attendues avant la fin de l'année.
Antigone
 

Re: Bengladesh

Messagede Antigone » 31 Oct 2009, 20:51

Métro - AFP - 31 Oct. 2009

Une émeute ouvrière réprimée dans le sang au Bengladesh

Au moins deux personnes ont été tuées et 100 autres blessées samedi après que la police bangladeshie eut ouvert le feu contre des milliers d'ouvriers de la confection qui protestaient contre des salaires impayés, a-t-on appris de source policière.
Il s'agit des plus graves incidents dans un conflit social depuis que la crise économique a frappé le Bangladesh.

Les deux personnes ont été tuées dans la zone industrielle de Tongi, 40 km au nord de la capitale, après qu'environ 15.000 ouvriers ont commencé à lancer des pierres sur la police qui a répliqué, selon elle, par des tirs de balles en caoutchouc.
Mais selon un responsable de l'hôpital universitaire de Dhaka, Abdul Baten, "tous les blessés ont été atteints par des tirs à balles réelles, et certains sont dans un état grave", a-t-il déclaré à l'AFP.

Plusieurs policiers ont été blessés ainsi qu'une centaine de manifestants, dont neuf ont été transportés à l'hôpital, selon cette source.
"Les policiers ont dû tirer des balles en caoutchouc pour disperser les ouvriers qui lançaient des pierres et des briques sur eux", a assuré l'inspecteur Shafiqul Alam, ajoutant que deux personnes ont été tuées.

Les ouvriers, qui ont érigé des barricades et incendié des véhicules, exigeaient le paiement de trois mois de salaire de la part de leur employeur, la Nippon Garments, une entreprise bangladeshie qui a fermé ses portes en invoquant la chute de son carnet de commandes.

Selon un dirigeant syndical, Montu Ghosh, la Nippon Garments avait invité les ouvriers à venir se faire payer samedi matin.
"Mais ils ont fermé l'usine dans la nuit et envoyé la police la garder. Les ouvriers sont devenus furieux en constatant que les employeurs étaient partis sans les payer".

L'industrie de la confection, qui emploie 40% de la main-d'oeuvre industrielle du pays, a rapporté 80% des 15,5 milliards de dollars d'exportation du Bangladesh l'an dernier.
En juin, environ 50.000 ouvriers s'étaient affrontés à la police lors de manifestations contre des salaires impayés ou réduits, faisant des dizaines de blessés.

Selon Fazlul Haque, président de l'Association des industriels et exportateurs de la confection, "les distributeurs occidentaux, qui sont nos premiers acheteurs, ont réduit leurs commandes et serré les prix. Les grandes entreprises ont pu, plus ou moins, s'adapter, mais la plupart des petites et moyennes sont confrontées à une situation très difficile".
Selon les syndicats, les entreprises ont réduit les salaires pour conserver leurs commandes face à la concurrence du Vietnam, de la Chine ou de l'Inde.
Antigone
 

Re: Bengladesh

Messagede Antigone » 01 Aoû 2010, 12:38

RTBF - 31 jul 2010
http://www.rtbf.be/info/monde/banglades ... rontements

Bangladesh: les ouvriers de Zara et H&M en grève violente

La police a tiré des balles de caoutchouc samedi pour disperser des ouvriers du textile au Bangladesh au deuxième jour d'un mouvement entamé à Dacca pour réclamer de meilleurs salaires et qui s'étend, a indiqué la police.

A Ashulia, au nord de Dacca, des combats de rues ont opposé des ouvriers du textile en colère à des forces de police anti-émeutes, alors que les syndicats du secteur ont rejeté l'offre du gouvernement de relèvement des salaires, la qualifiant "de bas de façon insultante". "Plus de 20 000 ouvriers ont quitté leur travail et nombre d'entre eux ont affronté la police à coups de pierres. Nous avons tiré des balles en caoutchouc et des gaz lacrymogènes pour les disperser," a dit à l'AFP un responsable de la police Nasir Ahmed. Les manifestants ont également brûlé des pneus, bloqué la route une importante route reliant Dacca au nord du pays, s'en sont pris à des usines et ont contraint des policiers à reculer, a rapporté un correspondant de l'AFP.

Les propriétaires d'usines ont répondu à la violence en décidant de fermer leurs portes, a ajouté Nasir Ahmed, expliquant que la violence était quelque peu retombée mais que la situation était toujours tendue.Au moins 10 000 ouvriers ont bloqué une route au sud de Dacca à Narayanganj, selon un responsable de la police.

Ces usines fabriquent des vêtements pour Zara, H&M,...

De violentes manifestations d'ouvriers du textile ont éclaté vendredi dans la capitale du Bangladesh après l'annonce de hausses salariales jugées décevantes. Un comité d'urgence sur les salaires constitué de fonctionnaires du gouvernement, d'industriels et de syndicalistes avait annoncé que le salaire minimum mensuel allait passer de 1 662 taka (23 dollars, un plus bas mondial)) à 3 000 taka (43 dollars) à partir du 1er novembre. Les syndicats réclament 5 000 taka pour faire face notamment aux augmentations de prix de l'alimentation. Selon la représentante du Forum des ouvriers du textile, qui a rejeté la hausse salariale, les ouvriers pourraient appeler à une grève nationale jusqu'à ce que le gouvernement accède à leur demande.

Les usines fabriquent notamment des vêtements pour des chaînes occidentales comme Wal-Mart, H&M, Zara, Marks et Spencer et Carrefour. Le secteur au Bangladesh emploie 3,5 millions de personnes. En juin, les exportations ont battu un record en atteignant 1,72 milliard de dollars, soit la meilleure performance réalisée en quarante ans.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°
Le Monde - 30 jul 2010
http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/ar ... _3216.html

Bangladesh : Des milliers d’ouvriers du textile manifestent violemment

Des milliers d’ouvriers du textile au Bangladesh bloquaient des autoroutes vendredi, attaquaient des usines et mettaient le feu à des magasins dans la capitale, Dacca, selon la police, afin de protester contre le montant jugé décevant de hausses salariales fixées par le gouvernement. Cinq mille ouvriers environ, qui fabriquent des vêtements de marques occidentales destinés à l’export, bloquaient la principale artère de la capitale et lançaient des pierres sur des dizaines d’usines, a déclaré un inspecteur de police. Imprimer ce texte

Des milliers d’autres ouvriers manifestaient dans un quartier commerçant de Dacca, où de nombreuses ambassades et des organisations humanitaires étrangères ont aussi leurs bureaux. « Ils sont en train de mettre à sac des usines, de brûler des voitures et de bloquer des routes », a commenté le chef de la police du quartier commerçant de Gulshan. Certains manifestants ont pillé des magasins haut de gamme avant d’y mettre le feu.

Mardi, le Bangladesh a annoncé une augmentation de 80 % du salaire minimum de ses millions d’employés du secteur textile après des mois de violentes manifestations portant sur les conditions de travail et les salaires. Un comité d’urgence sur les salaires constitué de fonctionnaires du gouvernement, d’industriels et de syndicalistes a déclaré que le minimum salarial mensuel allait passer de 1 662 takas (23 dollars) à 3 000 takas (43 dollars) à partir du 1er novembre.

Mais si certains syndicats d’ouvriers ont accepté cette hausse, d’autres l’ont rejetée, la jugeant loin des 5 000 takas initialement demandés. En juin, des centaines de milliers d’employés ont fermé une usine-clé de l’exportation textile qui fabrique notamment des vêtements pour des chaînes occidentales comme Wal-Mart, H & M ou encore Marks et Spencer.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°
L'Expansion - 27 jul 2010
http://www.lexpansion.com/economie/actu ... 36352.html

Le Bangladesh augmente les salaires des ouvriers du textile

Le Bangladesh a augmenté de 80% le salaire minimum de ses millions d’employés du secteur textile après des mois de violentes manifestations ouvrières portant sur les conditions de travail et les salaires, ont annoncé mardi 27 juillet les autorités.

Un comité d’urgence sur les salaires constitué de fonctionnaires du gouvernement, d’industriels et de syndicalistes a annoncé que le minimum salarial mensuel allait passer de 1.662 taka (23 dollars) à 3.000 taka (43 dollars). « Le comité a déclaré que le minimum salarial serait fixé à 3.000 taka, ce qui inclut les indemnités médicales et l’allocation logement », a déclaré à la presse Iktedar Ahmed, qui pilotait ce comité. Imprimer ce texte

Certains syndicats d’ouvriers ont accepté cette hausse, a déclaré à l’AFP l’un de leur représentant ayant pris part aux discussions, Habibur Rahman Siraj. Mais d’autres ont rejeté la hausse, jugée décevante par rapport aux 5.000 taka initialement demandés.

Cette annonce intervient après des mois de manifestations et de violences dans le pays, organisées par les ouvriers qui estiment leurs salaires trop bas pour mener une vie décente. Le mois dernier, des centaines de milliers d’employés ont fermé une usine clé de l’exportation textile fabriquant notamment des vêtements pour des chaînes occidentales comme Wal-Mart, H&M ou encore Marks et Spencer.

L’industrie textile a toutefois battu un record des ventes le mois dernier, les exportations ayant atteint 1,72 milliard de dollars en juin, soit la meilleure performance réalisée dans ce secteur en quarante ans.
Antigone
 

Re: Bengladesh

Messagede ivo » 23 Fév 2013, 10:34

Bangladesh: affrontements sanglants entre police et islamistes
http://www.rfi.fr/asie-pacifique/201302 ... t-e-islami
De violents affrontements ont éclaté ce vendredi 22 février au Bangladesh entre la police et des manifestants islamistes. Bilan : au moins quatre morts et environ 200 blessés. Des quartiers du centre de la capitale Dacca, se sont transformés en véritable champ de bataille. Dans le nord-ouest, deux personnes ont été tuées par la police. Dans l'ouest et le nord-est du pays, deux autres manifestants sont morts suite à des affrontements avec la police.

Depuis le début du mois, les manifestations sont quotidiennes au Bangladesh. Plusieurs dizaines de milliers de personnes se retrouvent chaque jour sur la place Shahbag, au centre de Dacca, pour demander l'interdiction du plus grand parti islamiste du pays - le Jamaat-e-Islami. Ils réclament aussi la peine de mort pour un responsable fondamentaliste au pouvoir durant la sanglante guerre d'indépendance en 1971, lorsque le Bangladesh a fait sécession avec le Pakistan.

La campagne a débuté il y a deux semaines après la condamnation a perpétuité d'un des leaders de ce parti islamiste, une peine jugée trop clémente aux yeux des contestataires. La situation est devenue particulièrement tendue avec la tenue de contre-manifestations organisées par les partisans du Jammat-e-Islami.

Ce vendredi ce sont les franges les plus radicales de ce parti qui sont descendues dans les rues de Palashbari, dans le nord-ouest, pour exiger la tête de blogueurs qu'ils accusent de blasphème. Il y a tout juste une semaine, un blogueur qui dénonçait l'intégrisme islamiste a été décapité chez lui en plein centre de la capitale. Un crime qui laisse présager d'une radicalisation politique et religieuse au Bangladesh. L'escalade ne semble pas près de s'atténuer.


correction du titre du sujet please ?
.^o GRAVOS MC ° SC1 ° SC2
ivo
 
Messages: 2810
Enregistré le: 02 Nov 2011, 12:11

Re: Bengladesh

Messagede bipbip » 29 Avr 2013, 02:47

Le château de cartes – L’effondrement du bâtiment à Savar
Plusieurs centaines d’ouvriers tués - La violence du capitalisme
http://oclibertaire.free.fr/spip.php?article1350
Avatar de l’utilisateur-trice
bipbip
 
Messages: 35413
Enregistré le: 10 Fév 2011, 10:05

Re: Bengladesh

Messagede Pïérô » 03 Mai 2013, 11:41

« Pendez les tueurs, pendez les propriétaires d’ateliers »

Le bilan de l'effondrement de l'immeuble au Bangladesh s'alourdit encore

Le bilan de l'effondrement d'un immeuble abritant des ateliers de confection au Bangladesh s'établit désormais à 402 morts, annonce l'armée, une semaine après l'accident le plus meurtrier dans l'histoire industrielle du pays. Un général de l'armée a un peu plus tôt déclaré que 149 personnes étaient par ailleurs portées disparues sous les décombres du Rana Plaza, l'immeuble qui s'est effondré à la périphérie de Dacca mercredi dernier.

MANIFESTATION À TRAVERS LE PAYS

Des dizaines de milliers de manifestants au Bangladesh ont défilé, mercredi 1er mai, en une lugubre fête du travail pour réclamer la pendaison des propriétaires d'ateliers de confection, malgré l'appel de la première ministre, Sheikh Hasina, à garder "la tête froide".

Plusieurs milliers de travailleurs brandissant des banderoles et des drapeaux rouges scandaient : "Pendez les tueurs, pendez les propriétaires d'ateliers" en défilant dans les rues de la capitale, Dacca. D'autres défilés étaient organisés dans les grandes villes du pays en ce jour férié au Bangladesh. Selon Kamrul Anam, l'un des dirigeants de la Ligue bangladaise du textile et de l'habillement, les ouvriers sont en colère après ce qu'ils considèrent comme le "meurtre" de leurs collègues, tués mercredi dernier dans l'effondrement du Rana Plaza, un immeuble de huit étages à Savar, dans la périphérie de Dacca. "Nous voulons la punition la plus sévère possible pour les responsables de cette tragédie", a-t-il dit.

USINES FERMÉES

La plupart des 4 500 usines du textile sont restées fermées depuis une semaine, un coup d'arrêt brutal pour l'économie du pays alimentée en grande partie par les 20 milliards de dollars annuels générés par cette industrie. La première ministre, en s'adressant au Parlement mardi soir, a exhorté les ouvriers à reprendre le travail et critiqué les attaques dont ont été la cible plusieurs usines.

Sept personnes ont à ce stade été arrêtées et poursuivies pour homicide involontaire. Parmi elles, le propriétaire du Rana Plaza ainsi que des ingénieurs du bâtiment qui avaient donné le feu vert aux ouvriers pour revenir travailler en dépit de fissures constatées, ont comparu devant la justice avec des gilets pare-balles.

Dans d'autres pays d'Asie, les syndicats devaient aussi descendre dans la rue, des dizaines de milliers de personnes étant par exemple attendues en Indonésie pour dénoncer les conditions de travail liées à la sous-traitance et les bas salaires.

http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/ar ... _3216.html
Image------------ Demain Le Grand Soir --------- --------- C’est dans la rue qu'çà s'passe --------
Avatar de l’utilisateur-trice
Pïérô
 
Messages: 22436
Enregistré le: 12 Juil 2008, 22:43
Localisation: 37, Saint-Pierre-des-Corps

Re: Bengladesh

Messagede Béatrice » 09 Mai 2013, 11:40

Le bilan ne cesse de s’alourdir et dépasse les neuf cents morts
Les ouvrier(e)s travaillant pour des marques occidentales gagnaient moins de 30 euros par mois..

Bangladesh Plusieurs centaines d’ouvriers tués - La violence du capitalisme

Le bilan ne cesse de s’alourdir et dépasse les neuf cents morts
Les ouvrier(e)s travaillant pour des marques occidentales gagnaient moins de 30 euros par mois.

Avec un salaire de 30 cents de USDollar (24 centimes d’Euro) de l’heure, le Bangladesh offre le salaire horaire le plus bas au monde. C’est pourquoi, toutes les marques du prêt-à-porter et enseignes commerciales des pays développés (Europe, Amérique du nord...), les plus glamour comme les plus discount s’y retrouvent pour passer commande.
Au cours des 10 dernières années plusieurs milliers d’ouvriers (souvent des ouvrières) ont été tués lors d’incendies, d’accidents, d’effondrements des ateliers.

Le bilan du pire accident industriel au Bangladesh ne cesse de s’alourdir et dépasse désormais les neuf cents morts, a annoncé l’armée mercredi 8 mai, après la découverte de dizaines de nouveaux corps au cours de la nuit dans les décombres d’une usine textile qui s’est effondrée voilà quinze jours près de Dacca. "Le bilan s’élève désormais à 912 morts", a indiqué le lieutenant Sadiq Walid. Le bilan, qui était jusque là de 803 morts, s’est alourdi avec la découverte d’une centaine de corps au cours de la nuit.

L’immeuble de neuf étages, le Rana Plaza, situé à Savar, à une trentaine de kilomètres de Dacca, abritait cinq ateliers de confection. Ces ateliers travaillaient notamment pour les marques britannique Primark (Associated British Foods) et espagnole Mango. Lorsqu’il s’est effondré comme un château de cartes au matin du 24 avril, plus de 3 000 ouvriers étaient au travail, alors que des fissures avaient été constatées la veille sur le bâtiment.

Des centaines de rescapés ont bloqué mardi un accès routier central au Bangladesh pour réclamer des arriérés de salaires et des dédommagements.

Une manifestation a également eu lieu en Europe devant un magasin Mango à Barcelone, pour fustiger la marque, qui a reconnu avoir commandé des "échantillons" auprès du Rana Plaza, et dénoncer les conditions de travail des ouvriers du textile. Les mains peintes en rouge sang, des membres du syndicat espagnol UGT ont déployé une banderole sur laquelle était inscrit en lettres rouge : "Death, precarity and fashion work" ("mort, précarité et travail dans la mode").

Un incendie dans une usine textile près de Dacca en novembre, avait déjà fait 111 morts.


http://www.millebabords.org/spip.php?article23553
« Simple, forte, aimant l'art et l'idéal, brave et libre aussi, la femme de demain ne voudra ni dominer, ni être dominée. »
Louise Michel
Béatrice
 
Messages: 2792
Enregistré le: 09 Juil 2011, 20:58

Re: Bengladesh

Messagede bipbip » 29 Mai 2013, 03:42

Rennes, mercredi 29 mai
Rassemblement de solidarité avec les travailleurs-ses du Bangladesh

Rendez-vous mercredi 29 mai, 17h au métro république pour un rassemblement de soutien aux ouvrières bangladaises. Allons visiter les enseignes impliquées dans le carnage du Rana plaza.

Image

En PDF : http://rennes-info.org/IMG/pdf/final.pdf

CLAR (comité de liaison et d’action rennais)

http://rennes-info.org/Rassemblement-de ... -avec,6819
Avatar de l’utilisateur-trice
bipbip
 
Messages: 35413
Enregistré le: 10 Fév 2011, 10:05

Re: Bengladesh

Messagede bipbip » 01 Juin 2013, 00:31

re-Rennes, ce samedi 1er juin

Action pour dénoncer les crimes des magnats du textile au Bangladesh et ailleurs !

Rendez-vous samedi 1er juin, métro République, à 14h.

CLAR (comité de liaison et d’action Rennais)

Tract PDF : http://rennes-info.org/IMG/pdf/tract2.pdf

http://rennes-info.org/Action-pour-denoncer-les-crimes
Avatar de l’utilisateur-trice
bipbip
 
Messages: 35413
Enregistré le: 10 Fév 2011, 10:05

Re: Bengladesh

Messagede Denis » 18 Juin 2013, 21:48

j'ai reçu le document officiel à l'instant de "Anarchists of Bangladesh"

http://siteresources.worldbank.org/INTD ... Report.pdf

pas tous suivi !

(révision au 22 mai)
Qu'y'en a pas un sur cent et qu'pourtant ils existent, Et qu'ils se tiennent bien bras dessus bras dessous, Joyeux, et c'est pour ça qu'ils sont toujours debout !

Les Anarchistes !
Avatar de l’utilisateur-trice
Denis
 
Messages: 1176
Enregistré le: 16 Sep 2011, 22:07
Localisation: Oraison, Alpes de Haute Provence, le zéro-quatre

Re: Bengladesh

Messagede bipbip » 24 Sep 2013, 10:57

Ouvriers incontrôlables et attaques d’usines

Bangladesh: les ouvriers du textile manifestent pour de meilleurs salaires

Des dizaines de milliers d’ouvriers du textile au Bangladesh ont bloqué des rues, mis le feu à des usines et se sont heurtés à la police lundi, exigeant un salaire mensuel minimum équivalent à 100 dollars.

Jusqu’à 200.000 ouvriers ont manifesté lundi pour le troisième jour consécutif, selon Abdul BAten, chef de la police du district de Gazipur, près de la capitale Dacca, où plusieurs centaines d’usines textiles sont implantées.

Quelque 300 usines ont été fermées pour prévenir toute attaque d’usines de la part de manifestants, a précisé son adjoint, Mustafizur Rahman.

« La situation est très volatile. La police a tiré des balles en caoutchouc et des gaz lacrymogènes pour disperser les ouvriers incontrôlables », a-t-il ajouté, précisant que plusieurs dizaines d’ouvriers et quelques policiers avaient été blessés.

Les manifestations contre les faibles salaires et les mauvaises conditions de travail ont secoué le secteur de l’habillement du Bangladesh depuis l’effondrement en avril du Rana Plaza, qui a tué plus de 1.100 personnes.

Dans le faubourg de Savar, où l’immeuble s’est effondré, des ouvriers en colère ont mis le feu à au moins deux usines, a déclaré Reaz-Bin-Mahmood, vice-président de l’association des fabricants et exportateurs de vêtements du Bangladesh.

Des milliers d’ouvriers ont par ailleurs attaqué une centre de policiers réservistes à quelque 40 km au nord de Dacca, blessant trois policiers et brisant trois fusils, a dit un officier de police, Rafiqul Islam, à l’AFP.

Refus patronal

Dans la zone industrielle de Tejgaon, à Dacca, des heurts ont opposé des milliers d’ouvriers à la police devant le siège de l’association des fabricants de textile, selon la police.

Le Bangladesh est le deuxième exportateur de vêtements au monde, fournissant notamment des grands noms tels que l’américain Walmart, le français Carrefour ou encore le suédois H&M. Pilier de l’économie, le secteur avec ses 4.500 usines représente 80% des exportations annuelles s’élevant à 27 milliards de dollars.

Mais la grande majorité des 3 millions de travailleurs ne gagnent qu’un salaire de base mensuel de 3.000 taka (38 dollars américains) – soit un des plus bas au monde – suite à un accord tripartite entre les syndicats, le gouvernement et les fabricants signé en août 2010.

En juin, le gouvernement avait mis en place un groupe de travail spécial pour examiner les salaires et les syndicats ont demandé un salaire mensuel minium de 8.114 taka (100 dollars US).

Les propriétaires d’usine ont rejeté la demande, affirmant qu’ils pouvaient augmenter les salaires de seulement 20% à 3.600 taka, en raison de la conjoncture économique mondiale morose.

http://dndf.org/?p=12822&utm_source=rss ... es-dusines
Avatar de l’utilisateur-trice
bipbip
 
Messages: 35413
Enregistré le: 10 Fév 2011, 10:05

Re: Bengladesh

Messagede altersocial » 24 Sep 2013, 16:54

Affrontements avec la police, de la lutte des classes à la colère ouvrière :

Avatar de l’utilisateur-trice
altersocial
 
Messages: 1442
Enregistré le: 14 Juil 2012, 19:51

Re: Bengladesh

Messagede red baby » 29 Sep 2013, 13:45

il ne faut pas oublier que le bengladesh accueille sur son sol des réfugiés rohingyas,une minorité de l ouest de la birmanie,saignée à mort par la junte militaire soutenue par pékin.
red baby
 
Messages: 52
Enregistré le: 29 Sep 2013, 12:51

Suivante

Retourner vers International

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun-e utilisateur-trice enregistré-e et 10 invités