Espagne

Re: Espagne

Messagede bipbip » 19 Mai 2011, 10:33

c'est dans la rue qu'çà s'passe,
des campements se montent sur les places des grandes villes d'Espagne.

infos, extraits :

A quelques jours des élections locales, des milliers d'Espagnols s'invitent dans la campagne pour faire entendre leur voix de citoyens dans les rues des grandes villes.

Jeunes, chômeurs, fonctionnaires, ils étaient plus d'un millier mardi soir à la Puerta del Sol, au cœur de Madrid, répondant à des appels lancés sur les réseaux sociaux pour réclamer des réformes politiques et sociales. Des centaines d'entre eux y ont passé la nuit, où l'occupation se poursuivait mercredi.

"Nous sommes las du chômage, de la corruption des politiques. C'est toujours pareil. Je suis sans travail et je ne vois pas comment je vais en avoir un bientôt", confiait ainsi un chômeur de 25 ans. "Il faut qu'ils sachent comment nous nous sentons, ce sont toujours les mêmes qui gagnent."

"DEMOCRACIA REAL YA"

Par dizaines ou par centaines, ils s'étaient rassemblés dans toutes les grandes villes, Barcelone, Valence, Saragosse, Bilbao, Séville ou Grenade, dans l'intention de poursuivre leur mouvement jusqu'aux élections de dimanche.

A l'appel du collectif Democracia Real Ya (Une vraie démocratie maintenant) qui a lancé "Investissez la rue le 15 mai 2011" ou de mouvements de jeunes, les manifestants portent des revendications très disparates, parfois confuses, dénoncent le système politique, la corruption ou réclament plus de justice sociale. "Que les coupables paient pour la crise", "ils appellent cela démocratie, mais cela ne l'est pas", proclament slogans et pancartes.

http://www.lemonde.fr/europe/article/2011/05/18/les-jeunes-espagnols-dans-la-rue-pour-clamer-leur-ras-le-bol_1523749_3214.html


Parmi les slogans entendus sur cette vidéo: "No tenemos casa, nos quedamos en la plaza, nous n'avons pas de maison, nous restons sur la place", "el pueblo unido jamas sera vencido, le peuple uni ne sera jamais vaincu" qui date des mouvements révolutionnaires en Amérique du sud .On entend aussi no nosvamos, nous ne partirons pas ou yes we camp, oui nous campons ou encore "nous ne sommes pas sur facebook nous sommes dans la rue. Leur couleur est le jaune, celle du soleil disent-ils...

Ils ont mis en place un groupe sur facebook:: https://www.facebook.com/pages/Spanish- ... 7082404435

et un site: http://tomalaplaza.net/ qui répertorie entre autres les convocations à travers le pays pour se regrouper sur les places.



Le mouvement a commencé le 15 mars suite à l'appel à la manifestation d'une plateforme citoyenne, Democracia Real ya (une vraie démocratie maintenant) qui a rassemblé beaucoup de monde ( de 25 000 à 60 000 selon la police ou les organisateurs..) à la surprise générale. La suite est partie des réseaux sociaux . Les occupations devraient se poursuivre jusqu'à dimanche 22 mai, jour d'élection (municipales et régionales).
http://blogs.mediapart.fr/blog/mima/180511/la-revolution-espagnole-tous-sur-la-place


Manifeste du collectif espagnol Democracia Real Ya, traduction par rebellyon-infos :


Traduction du manifeste du collectif espagnol Democracia Real Ya, à l’origine des mobilisations du 15 mai qui se sont transformées en un gros mouvement de contestation et d’occupation.

Notes pré­li­mi­nai­res :

◦ le but de la traduction de ce manifeste est de documenter ce mouvement dont on parle peu dans les médias alternatifs francophones ;
◦ la traduction est approximative et perfectible, n’hésitez pas à laisser en compléments d’informations de meilleures formulations.
◦ le texte, ainsi que l’a signalé le traducteur qui l’a fait passé (merci !), est « transversal et réformiste » mais il a eu le mérite de « rassembler beaucoup de sensibilités, un peu à la façon (mais avec un discours très »péninsulaire« ) des revolté-es arabes ou du Wisconsin ».
◦ il existe d’autres textes de réflexion sur ce mouvement, parfois très critiques de ce collectif Democracia Real Ya, ils peuvent être trouvés sur http://www.csocasablanca.org/REFLEXIONE ... L-15M.html


Manifeste de « Democracia Real Ya ! »

Nous sommes des per­son­nes cou­ran­tes et ordi­nai­res. Nous sommes comme toi : des gens qui se lèvent tous les matins pour étudier, pour tra­vailler ou pour cher­cher un boulot, des gens qui ont famille et amis. Des gens qui tra­vaillent dur tous les jours pour vivre et donner un futur meill­leur à celles et ceux qui les entou­rent.

Parmi nous, cer­tain-e-s se consi­dè­rent plus pro­gres­sis­tes, d’autres plus conser­va­teurs. Quelques un-e-s croyants, d’autres pas du tout. Quelques unEs ont des idéo­lo­gies très défi­nies, d’autres se consi­dè­rent apo­li­ti­ques. Mais nous sommes tous très préoc­cupé-e-s et indi­gnés par la situa­tion poli­ti­que, économique et social autour de nous. Par la cor­rup­tion des poli­ti­ciens, entre­pre­neurs, ban­quiers,... Par le manque de défense des hommes et femmes de la rue.

Cette situa­tion nous fait du mal quo­ti­dien­ne­ment ; mais, tous ensem­ble, nous pou­vons la ren­ver­ser. Le moment est venu de nous mettre au tra­vail, le moment de bâtir entre tous une societé meilleure. Dans ce but, nous sou­te­nons fer­me­ment les affir­ma­tions sui­van­tes :

◦ L’égalité, le progrès, la solidarité, le libre accès a la culture, la développement écologique durable, le bien-être et le bonheur des personnes doivent être les priorités de chaque société avancée.
◦ des droits basiques doivent être garantis au sein de ces sociétés : le droit au logement, au travail, à la culture, à la santé, à l’éducation, à la participation, au libre développement personnel et le droit à la consommation des biens nécessaires pour une vie saine et heurese.
◦ Le fonctionnement actuel de notre système politique et gouvernemental ne répond pas à ces priorités et il devient un obstacle pour le progrès de l’humanité.
◦ La démocratie part du peuple, par conséquent le gouvernement doit appartenir au peuple. Cependant, dans ce pays la plupart de la classe politique ne nous écoute même pas. Ses fonctions devraient être de porter nos voix aux institutions, facilitant la participation politique des citoyens grâce à voies directes de démocratie et aussi, procurant le plus de bienfait possible à la majorité de la société, et pas celle de s’enrichir et de prospérer à nos dépens, en suivant les ordres des pouvoirs économique et en s’accrochant au pouvoir grâce à une dictature partitocratique menée par les sigles inamovibles du PPSOE [1].
◦ La soif de pouvoir et son accumulation entre les mains de quelques-uns crée inégalités, crispations et injustices, ce qui mène à la violence, que nous refusons. Le modèle économique en vigueur, obsolète et antinaturel, coince le système social dans une spirale, qui se consomme par elle-même, enrichissant une minorité et le reste tombant dans la pauvreté. Jusqu’au malaise.
◦ La volonté et le but du système est l’accumulation d’argent, tout en la plaçant au-dessus de l’efficience et le bien-être de la société ; gaspillant nos ressources, détruisant la planète, générant du chômage et des consommateurs malheureux.
◦ Nous, citoyens, faisons parti de l’engrenage d’une machine destinée à enrichir cette minorité qui ne connait même pas nos besoins. Nous sommes anonymes, mais, sans nous, rien de cela n’existerait, car nous faisons bouger le monde.
◦ Si, en tant que société nous apprenons à ne pas confier notre avenir à une abstraite rentabilité économique qui ne tourne jamais à notre avantage, nous pourrons effacer les abus et les manques que nous endurons tous. Nous avons besoin d’une révolution éthique. On a placé l’argent au-dessus de l’Etre Humain, alors qu’il faut le mettre à notre service. Nous sommes des personnes, pas des produits du marché. Je ne suis pas que ce que j’achète, pourquoi je l’achète ou à qui je l’achète.

A la vue de cela, je suis indi­gné/e

Je crois que je peux le chan­ger.

Je crois que je peux aider.

Je sais que, tous ensem­ble, on le peut.

Sors avec nous. C’est ton droit.

(suit la pos­si­bi­lité de signer sur la page ori­gi­nale en cas­tillan).


P.-S.
Pour s’informer sur les médias alternatifs espagnols :
http://madrid.indymedia.org/ (le plus fourni apparemment)
http://barcelona.indymedia.org/
http://lahaine.org/
Blog des différents campements : http://acampadabcn.wordpress.com/
Centre social occupé madrilène : http://www.csocasablanca.org/
Centre de médias indépendants : http://www.centrodemedios.org/ avec pas mal d’infos aussi sur Madrid
http://concentracionsolmadrid.blogs...
http://madrid.tomalaplaza.net/
http://www.diagonalperiodico.net/ (beaucoup d’infos en direct, le plus intéressant peut-être)
http://www.kaosenlared.net/

Notes
[1] Addition de PP et de PSOE, les deux partis de droite et gauche qui alternent au pouvoir.
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Re: Espagne

Messagede JPD » 19 Mai 2011, 15:02

État espagnol : Le début d’un mouvement ?


Depuis plusieurs semaines, un mouvement de rejet et de ras-le-bol contre la classe politique et les conséquences de la crise capitaliste est en train de naître, de se chercher, de se diffuser, de se construire petit à petit, de manière décentralisée dans tout l’État espagnol. Il emprunte beaucoup aux diverses ressources de l’Internet, mais vise une mobilisation publique, dans la rue. Par bien des aspects, il se rapproche d’attitudes « indignées » (Hessel) face aux divers abus du système politique des grands partis (et du bipartisme) et de la gestion dite “néo-libérale” du capitalisme.
Les manifestations du 15 mai (15-M) ont rassemblé environ 130 000 personnes dans une cinquantaine de villes. Dans les plus grandes d’entre elles, elles ont été suivies par l’installation de campements provisoires destinés à durer jusqu’à la date des prochaines élections municipales et provinciales du dimanche 22 mai. Dès le surlendemain à l’aube, à Madrid, le campement et la centaine de personnes qui s’y trouvaient ont été expulsés par la police. Mais le soir même, ils étaient des milliers à se retrouver en fin de journée et à occuper la place toute la nuit. Dans le même temps, ce mouvement d’occupations des places les plus centrales des principales villes du pays commençait à prendre de l’ampleur (25 villes dès mardi soir).
Retour sur les origines et les derniers développements.

Nombreux textes et documents fraîchement traduits sur : http://oclibertaire.free.fr/
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Re: Espagne

Messagede Pïérô » 21 Mai 2011, 11:44

bon boulot de la part de l'OCL.
Infos sur indy Paris, relayées par l'OCL, qui ne sont pas encore visiblement sur le site, http://oclibertaire.free.fr/

Espagne : le mouvement du 15 mai se renforce,
l’État interdit les rassemblements


L’occupation de la place de la Puerta del Sol à Madrid est en passe de devenir le “centre”, au moins symbolique, du mouvement de contestation qui traverse l’État espagnol. Mais c’est aussi le lieu où le mouvement est le plus massif.

De leur côté, les médias, qui il y a encore 48 heures, traitaient par le silence ces manifestions et rassemblements, ont fait un spectaculaire virage à 180 degrés et en font maintenant des tonnes : c’est un assaut permanent sur la “spanish revolution”, la révolte des “indignés”, son expansion à travers tout le pays et même au-delà, multipliant les interviews, les reportages, les commentaires, accordant une place centrale – et même démesurée – à ce mouvement, tout cela en se polarisant essentiellement sur ce qui se passe au “kilomètre zéro” de l’État espagnol que les occupants ont rebaptisé depuis la veille “Place de la Solution”. Même les journaux télévisés ouvrent maintenant sur ce sujet, mettant la campagne électorale en second plan : il faut dire qu’il ne peuvent pas faire moins, la veille, le Washington Post en avait fait son titre principal de première page.

La décision prise dans la soirée par une instance juridique de l’État espagnol d’interdire tous les rassemblements samedi et dimanche prochain fait monter les enjeux d’un cran supplémentaire.

Appel à des manifestations interdites samedi

La journée du jeudi a été en grande partie concentrée sur l’attente de la décision de la Commission électorale centrale concernant la légalité et l’autorisation ou non des rassemblements en période électorale. A 23 heures, soit après 6 heures de réunion, par un vote de 5 voix contre 4, cette commission a déclaré illégale tout rassemblement samedi et dimanche (entre le samedi 00 h et dimanche soir 24 h). Lorsque que la décision a été connue, des milliers de personnes ont repris le slogan « Nous ne bougerons pas ! » tandis que des centaines de nouvelles personnes arrivaient sur la place déjà pleine, faisant de cette soirée du 19 mai, le plus important rassemblement à ce jour.

Pendant ce temps, les occupants ont fait savoir qu’ils voulaient rester de manière permanente, et pas seulement jusqu’au 22 mai, jour des élections municipales et provinciales, comme ils l’avaient annoncé au début. Autre annonce : un appel à des manifestations pour la veille, jour dit de “réflexion” dans la tradition électorale espagnole et cela sans tenir compte de la décision de la Commission électorale et du caractère légal ou non des rassemblements.

Extension des protestations dans l’État espagnol et au delà

Si Madrid reste le lieu de la plus grande effervescence, la traînée de poudre se confirme dans le reste du pays. Dans la soirée du jeudi 19 mai, ce sont pas moins de 70 villes du pays qui connaissent des occupations de places publiques et des installations de campements permanents.

A Barcelone, toute la journée, des centaines de personnes sont passées, curieuses et souvent favorables au mouvement. Débats thématiques, réunions de commissions, prises de paroles… Le rassemblement de la fin de journée sur la Plaça de Catalunya a été trois à quatre fois plus massif que la veille et, maintenant, la partie centrale de la place est totalement occupée. Beaucoup de bruit, un concert de casseroles assourdissant et un slogan : « Si vous nous empêchez de rêver, nous vous empêcherons de dormir ».

A Valence, des journalistes locaux ont compté jusqu’à 7 à 8 000 personnes, contre 2000 la veille. La Place de la Mairie où ils se trouvent est rebaptisée “Place du 15 Mai”. A Grenade, les 400 du premier jour sont maintenant 3000. Un peu partout, les mêmes proportions dans la croissance de la participation aux rassemblements semblent se vérifier.

Des rassemblements ont été organisés dans une quinzaine de villes d’Europe, ainsi qu’aux Etats-Unis et à Buenos Aires… souvent à l’initiative d’étudiants en erasmus ou de citoyens espagnols résidents de ces pays. Rien qu’en Italie, une douzaine de rassemblements sont annoncés, mais là, c’est surtout à l’initiative de ceux et celles qui sont tentés par une « italian revolution ».

Et demain ? Passer outre aux interdictions de manifester

En fin de soirée, des informations contradictoires circulent. D’après certains médias du système, les “portes-parole” du mouvement ne confirment pas l’appel à manifester pour la journée du samedi, alors qu’ailleurs, sur l’Internet notamment, l’information est abondamment reprise depuis le milieu de l’après-midi.

Le maintien des occupations permanentes – c’est-à-dire la forme même qu’a prise la lutte – va être un enjeu central, à tous les niveaux. Dans le rapport de force avec les diverses institutions politiques du pouvoir d’État mais aussi dans ce qui se joue sur un autre terrain, tout aussi important, tout aussi politique. Les acampadas sont en train de devenir peu à peu des espaces de vie, où des milliers de personnes qui ont le temps, car elles ne travaillent pas ou si peu (officiellement, il y a dans ce pays 21% de chômeurs et 43,5% chez les moins de 30 ans), y passent une partie de la journée et de la nuit et sont en train de s’inventer une expérience vécue nouvelle et distincte : rencontres, jeux, prises de paroles, rires, actions théâtrales, rédactions de manifestes, de proclamations et d’affichettes, musique et chansons, début de mise en place d’activités collectives (cuisines/repas)… On sait que dans tous les mouvements, les rapports de force avec le capital et l’État se construisent aussi ici, dans les manières d’être, de se mélanger et de ne plus occuper les places assignées, dans les relations nouvelles qui se créent, et qui donnent des raisons supplémentaires de se battre.

L’interdiction des rassemblements à partir de minuit vendredi soir et cela jusqu’à dimanche minuit, va sans doute être l’enjeu majeur de la journée de vendredi. Déjà, des consignes circulent d’appeler encore plus de monde à descendre dans les rues, d’élargir et de renforcer les campements particulièrement pour la nuit prochaine afin de mettre en pratique une désobéissance civile collective et de rendre impossible l’application des interdictions. Dans le même temps, et puisque c’est à cause des élections que les rassemblements ont été interdits, les thématiques anti-électoralistes semblent devenir encore plus populaires : les pancartes du genre “Nos rêves ne tiennent pas dans vos urnes” et autres “Que se vayan todos” commencent à se multiplier.

A travers la décision d’interdire tous les rassemblements, se dessine un des cadres cruciaux du conflit à venir : celui entre la légalité (des décisions prises par l’État dit de droit) et la légitimité des droits du peuple et des citoyens (à se réunir et protester), avec à la clé cette double question qui n’est pas uniquement spéculative : le peuple peut, en manifestant, en se soulevant, parvenir à délégitimer l’État, mais jusqu’où l’État peut-il prétendre illégaliser le peuple sans tomber dans le comble de l’absurde ou le saut dans autre chose que l’alibi démocratique ? C’est autour de ce classique et irréductible conflit de pouvoir entre les deux instances contraires de la légitimité politique – qui est une caractéristique de la démocratie “représentative” et oligarchique d’État –, que l’on peut deviner sur quoi vont se nouer la confrontation et les enjeux de fond, en terme de contenus politiques et de stratégie, au cours des jours à venir.

A suivre…


Le 19 mai 2011 (vers 23 h)


Documents

Des assemblées de quartiers le jour du vote ?

La commission d’action [des occupants de la Puerta del Sol] propose que soient organisées des assemblées dans tous les quartiers de la ville le dimanche à 17 h. Une assemblée est prévue sur la “acampada de Sol” à 22 h pour débattre de toutes les propositions qui seront sorties de ces assemblées.

Les occupants et occupantes de la Puerta del Sol, après plusieurs heures de discussion, ont publié ce manifeste

Qui sommes-nous ?

Nous sommes des personnes qui sont venues de manière libre et volontaire, et après la manifestation avons décidé de nous réunir pour revendiquer la dignité et la conscience politique et sociale. Nous ne représentons aucun parti ni aucune association. Une vocation de changement nous unit.

Nous sommes ici par dignité et solidarité avec ceux qui ne peuvent pas l´être.

Pourquoi sommes-nous ici ?

Nous sommes ici car nous voulons une société nouvelle qui donne la priorité à la vie au-delà des intérêts économiques et politiques. Nous plaidons pour un changement dans la société et la conscience sociale.

Démontrer que la société ne s´est pas endormie et que nous continuerons à lutter, pour ce que nous méritons, à travers la voie pacifique. Nous soutenons nos compagnons arrêtés après la manifestation et nous demandons leur mise en liberté sans poursuite. Nous voulons tout, nous le voulons maintenant, si tu es d´accord avec nous : UNIS-TOI A NOUS ! “Il vaut mieux prendre des risques et perdre que perdre sans avoir pris de risque”

Du Grupo Salvaje (Madrid)

De la politique sans politiciens Tout le pouvoir aux assemblées !

Dimanche dernier, une constellation de personnes rebelles ont défilé derrière la banderole du Bloque Libertario y Autónomo qui disait : « Nous voulons tout. Nous le voulons maintenant. » Et là, défiant un Goliath qui se prétendait invincible, nous avons rencontré des gens de provenances diverses (communistes sans parti, anarchistes, personnes sans liens avec toutes les parodies pourries du “faire de la politique” : les partis de gauche qui partout s’effondrent...), mais avec lesquels nous avons partagé la nécessité d’établir des espaces d’action et d’offensive communs contre l’ensemble du système politique et financier. Comme un virus, le slogan est rapidement apparu dans des manifestes et dans la presse et a même été attribué – bien sûr, à tort – à “Democracia Real Ya”. Nous avons vu aussi la banderole portée par des visages anonymes et inconnus de nous, quand à la hauteur de la Plaza de Callao une mise en application de l’habituel style policier était sur le point de commencer. Ces porteurs improvisés du slogan comprirent que le Bloque, c’est cela même, c’est quelque chose sans dirigeants ni service d’ordre. Le Bloque, c’est nous tous.

Il semble que ce qui s’est passé ce dimanche est arrivé il y a mille ans. Cet effet est toujours logique dans les moments de révolte, un saut du tigre, une colère passionnée qui en fin de compte se révèle.

Amis/ies, c’est vrai ... Nous voulons tout ! et plus encore.

Aujourd’hui, nous voyons le visage du Vieux Monde (partis, syndicats, flics, médias... tous terrifiés par les dimensions du Mouvement) et celui-ci est plus vieux que jamais. Après les événements de ces derniers jours et même de ces dernières heures, nous avons la certitude qu’il n’y a pas de retour en arrière possible. La présence des partis politiques a pratiquement disparu : réaliser que la liste des revendications initiales de “Democracia Real Ya” (par exemple la réduction des dépenses militaires ou le contrôle de l’absentéisme des politiciens...) a été dépassée par un mouvement qui, jusqu’ici, a démontré qu’il était un minimum ingouvernable, assembléiste et agile.

Nous jouons le tout pour le tout

Le Mouvement se débat entre le réformisme et l’anarchie. Nous n’avons pas peur de l’anarchie, ce qui nous terrifie, c’est que demain tout redevienne comme avant, la même vie sous contrôle, la même aliénation, le même Mafia. En ce sens, toute tentative de contrôler le Mouvement doit compter avec un refus frontal, parce que ce n’est que par leur propre dynamique et praxis, dans leur réalisation sur le terrain, que les rebelles peuvent gagner du terrain sur le Pouvoir. L’avenir de tout cela doit rester aussi ouvert que possible, comme une aventure imprévisible. Cette espèce de “chaos organisé” nous plait, mais nous avons maintenant la possibilité d’aller de l’avant ou de n’être rien, parce que “en arrière”, il ne nous reste que ce que nous connaissons déjà : le Vieux Monde.

A partir de maintenant, la seule chose qui puisse amplifier la protestation est de la généraliser. Pour y parvenir, nous avons établi des alliances avec d’autres groupes et secteurs sociaux. Le Mouvement doit chercher le conflit où il se trouve, en invitant à rejoindre la lutte les associations de victimes des expulsions de logements, les pompiers en lutte, les sans-papiers ou les collectifs de Cañada Real [immense bidonville au sud de Madrid], parmi beaucoup d’autres. Si la protestation se dresse contre tous domaines de la vie, la lutte doit s’ouvrir à tout le monde, parce que c’est dans ce métissage que se trouve la clé de sa survie et de son autodéfense.

Solidarité, tendresse et soutien aux détenus du 15M ! Tout le pouvoir aux assemblées !

Groupe Sauvage (Madrid) 18/05/2011
Image------------ Demain Le Grand Soir --------- --------- C’est dans la rue qu'çà s'passe --------
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Re: Espagne

Messagede JPD » 21 Mai 2011, 12:49

De nouvelles infos traduites au quotidien sur :http://oclibertaire.free.fr/
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Re: Espagne

Messagede bipbip » 23 Mai 2011, 23:57

Communiqués CGT-E et CNT-E

Traduction de Rojo y Negro, organe de la CGT espagnole,

La Confédération Générale du Travail (CGT) se réjouit de la mobilisation soutenue des assemblées et campements citoyens surgie du 15 mai. Elle sont la démonstration que l’auto-organisation à partir d’en bas non seulement est possible, mais qu’elle est le meilleur chemin pour réclamer les rues et les places publiques comme lieux de débat et de libre expression, pour réfléchir nombreux à d’autres formes non capitalistes d’organiser la société, pour réveiller les consciences endormies, pour tâcher de faire tomber les murs d’un système corrompu, caduc et extrêmement injuste et inégal.

À la CGT, nous ne croyons pas que la lutte politique des partis et des élections soit l’outil à utiliser, entre autres choses parce qu’elle se transforme en un but en soi, et au contraire nous croyons à l’organisation sociale, aux connexions entre les réseaux sociaux, à la démocratie directe et participative, à l’organisation horizontale, fédérative et assembléiste de la société.

La CGT unit sa voix aux dizaines de milliers de voix indignées qui crient « Nous ne sommes pas des marchandises aux mains des politiciens et des banquiers » ; mais nous savons aussi que l’indignation doit se transformer en rébellion et en organisation contre les vrais coupables de la crise, ces mêmes élites politiques et économiques qui s’enrichissent au prix d’un travail précarisé et sans droits, au prix de la privatisation et du démantèlement des services publics, au prix de la détérioration de l’environnement, au prix de la répression de toute dissidence, au prix de l’abandon de la jeunesse à un avenir d’exploitation dans un travail sans droits sociaux.

C’est pourquoi le syndicat CGT encourage et soutient le fait d’être dans la rue avec les Assemblées Citoyennes. Aucun gouvernement, aucun Conseil Électoral Central, ne pourra interdire ni intimider la juste rage qui s’étend dans notre pays et dans le monde et l’empêcher de s’exprimer librement demain samedi, et les jours suivants, dans un acte authentique de réflexion sociale et collective qui va bien au delà d’élections politiques municipales ou autonomistes [régionales].

Secrétariat permanent du Comité confédéral de la CGT.

http://www.rojoynegro.info/articulo/agi ... las-calles



Repris du site de la CNT Espagnole :

Il s’agit de notre temps, de continuer l’occupation de sièges et de la désobéissance Les concentrations en masse qui naissent dans les rues des villes et des villes ces 15 derniers jours sont un exemple clair de la capacité organisationnelle des gens quand ils décident de devenir acteur de leur propre vie, surmontant l’apathie, la résignation et l’absence d’une prise de la conscience avec laquelle articuler des réponses, et développer des alternatives pour résoudre les nombreux problèmes dont souffre aujourd’hui l’ensemble de la population : travailleurs, chômeurs / étudiants, les immigrés, les retraités, précaires etc … Les formules d’organisation développées dans ces manifestations montrent la faisabilité d’une participation directe au moyen d’assemblées décisionnelles de canaliser nos aspirations et nos exigences et nous faire dépasser l’individualisme. Nous Rendre les acteurs et non spectateurs de nos vies face à un système fondé sur la délégation et la représentation, qui annule notre individualité. S’assembler pour décider, des comités de travail, la responsabilisation, la capacité, l’organisation, l’autogestion, la coordination, l’appropriation et la visibilité sont les points collective pour combattre cette société, la possibilité de contester les institutions et les conduire à une attente et un débat public Cette manifestaton a éclipsé la campagne électorale et du scrutin ldu contenu de la presse nationale et internationale.CNT condamne la brutalité policière contre les manifestations du week-end

http://www.lelibertaire.org/spip.php?article352
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Re: Espagne

Messagede kuhing » 24 Mai 2011, 16:43

L'info concerne aussi le japon, Israel et la syrie ( France info aujourd'hui )


Fukushima, Espagne, Israël : ce que l’affaire DSK a occulté
FRANCE INFO - 13:46
Faisant l’ouverture de presque tous les journaux depuis une semaine, l’affaire DSK, véritable coup de tonnerre, a rendu moins visibles d’autres évènements : de la découverte de la fusion du combustible dans trois des six réacteurs de la centrale nucléaire de Fukushima au mouvement de protestation sociale en Espagne, de la répression en Syrie aux suites du coup de semonce d’Obama à Israël.
18 MAI :
des ouvriers pénètrent dans le bâtiment du réacteur n°2 de la centrale nucléaire de Fukushima. Ils confirment de visu ce que l’opérateur Tepco craignait : le combustible nucléaire a fondu. Le même constat avait été fait pour le réacteur n°1, et il sera fait quelques jours plus tard pour le réacteur n°3. De graves fusions nucléaires se sont donc produites dans la moitié des réacteurs de la centrale, frappée par le tremblement de terre, puis par le tsunami du 11 mars. Mais Tepco assure que grâce aux opérations de refroidissement, “la situation est stable”. L’opérateur a également annoncé vendredi dernier que les quatre premiers réacteurs seraient démantelés. La construction des n°7 et 8 sera stoppée. Resteront deux réacteurs à Fukushima, les n°5 et 6.

Et ce n’est pas tout. L’eau radioactive pose également des problèmes plus sérieux que prévu. Dans le réacteur n°1, une fuite qui pourrait remplir une piscine olympique a été décelée, contraignant Tepco à abandonner un plan prévu pour une petite quantité d’eau. Ailleurs, c’est le stockage de ce liquide hautement radioactif qui pose un problème. Hier, les responsables ont annoncé que les containers prévus pour la recueillir étaient presque pleins. A ce rythme, ils devraient l’être ce vendredi. Et Tepco craint de nouvelles fuites radioactives dans l’océan Pacifique. Une barge de 136 mètres de long a été amarrée dimanche près de la centrale. Elle devrait recueillir 10.000 tonnes d’eau sur les 90.000 stockées à Fukushima.

Pour Tepco, ces difficultés ne remettent toutefois pas en cause le calendrier des opérations à Fukushima : face aux experts qui se sont montrés sceptiques face à son optimisme, l’opérateur maintient que les fuites radioactives devraient être résorbées en juillet, et que la situation sera totalement sous contrôle d’ici la fin de l’année. Le président de Tepco, Matakata Shimizu, n’en a pas moins démissionné, en présentant ses excuses.

Les conséquences de l’accident nucléaire semblent loin d’être toutes cernées. Le 14 mai, un troisième ouvrier qui travaillait sur la centrale est décédé, pour des raisons inconnues. Tepco assure qu’aucune trace de radioactivité mortelle n’a été décelée sur ce travailleur contractuel d’une soixantaine d’années.
Autour de la centrale, les niveaux de radioactivité sont inquiétants, selon un laboratoire français, l’Association pour le contrôle de la radioactivité dans l’ouest (Acro). “Dans la préfecture de Fukushima, les niveaux sont comparables à ceux que l’on trouve autour de Tchernobyl”, affirment les analystes, qui ont travaillé sur des échantillons envoyés par des bénévoles. Et les prélèvements dans les préfectures voisines ne sont guère rassurants : à Sendaï par exemple, à 80km au nord, les légumes sont impropres à la consommation. L’eau de mer est contaminée au moins jusqu’à une quarantaine de kilomètres. L’inquiétude monte aussi à Tokyo. Des cendres radioactives ont été retrouvées dans des stations d’épuration, sans qu’il soit pour l’instant possible de dire si cette contamination vient de Fukushima.
Malgré ces informations, un haut responsable médical japonnais affirme que les conséquences sanitaires de la catastrophe seront moins graves que celles de Tchernobyl : “Nous ne pensons pas que les radiations au Japon contribueront à la multiplication des risques de cancer et de leucémie”, a expliqué Makoto Akashi, chef du Centre de Recherche médicales sur les radiations de l’Institut national des Sciences radiologiques du Japon.

16 MAI :
Puerta del sol, à Madrid, Stéphane Hessel et les révolutions arabes inspirent les “indignés” espagnols : En ce début de semaine, ils sont près d’un millier dans ce lieu symbole de la capitale espagnole, à crier leur colère contre les politiciens, le chômage de masse et les conséquences de la crise financière (lire notre article). Leur cri de ralliement ? “Nous avons le droit de nous indigner”. D’où leur surnom : Los indignados , qui s’inspire du livre du Français Stéphane Hessel. Le gouvernement a tenté d’interdire ces manifestations, à quelques jours des élections municipales, comme la loi le lui permet. Mais en vain. Elles se sont au contraire répandues dans le pays, rappelant les manifestations du printemps arabe.
Ils appelaient à boycotter le scrutin, mais leur mouvement a été suivi d’une gifle électorale sévère pour les socialistes espagnols au pouvoir. Un mouvement qui pourrait se propager en Europe ?

22 MAI :
“Bibi” Netanyahou fait la leçon à Barack Obama sur les frontières israélo-palestiniennes : Quelques jours avant, le président américain a jeté un pavé dans la mare, en proposant un Etat palestinien dans les frontières de 1967 (lire notre article). En échange de quoi, cette Palestine devait être démilitarisée et les Palestiniens devaient reconnaître unanimement l’Etat hébreux. Mais le premier ministre Benyamin Netayahou, reçu à la Maison Blanche, lui a expliqué que ces frontières étaient militairement indéfendables. Mais le lendemain, Barack Obama, pas convaincu, a répété son credo, tout en rectifiant quelque-peu, affirmant que les frontières de 1967 serviraient de base de négociation.

20 MAI :
La répression sanglante se poursuit en Syrie, le régime de Bachar al-Assad rejette les sanctions internationales : Au moins 900 personnes ont été tuées et des 8.000 ont été arrêtées en Syrie, depuis le début des manifestations contre le régime en place, mi-mars. L’armée continue à tirer sur la ville de Homs, qui a pris le relais de Deraa écrasée, à la pointe de la contestation. Les voisins de la Syrie, Jordanie en tête, appellent Bachar al-Assad au dialogue. Des manifestations ont été autorisées à Beyrouth, où se cachent des dissidents.
Les Etats-Unis et l’Union européenne ont prononcé des sanctions contre les dirigeants. Interdits de visas, leurs avoirs extérieurs gelés, ils rejettent ces mesures, accusant les Occidentaux de vouloir faire “saigner la Syrie” face aux “projets d’Israël”.
kuhing
 

Re: Espagne

Messagede kuhing » 25 Mai 2011, 16:33

Pour info , des rassemblements en France de soutien aux indignés se mettent en place.
Un copain du CAam demande que soit mise à la discussion de notre prochaine réu, un appui local au mouvement espagnol.
Peut-être étendre cette discussion à plus d'endroits ?

La mobilisation est encore frémissante, mais des rassemblements ont eu lieu ces jours derniers à Paris, Lyon, Toulouse, Grenoble... Ce n’est pas encore la foule, comme sur la Puerta del Sol de Madrid, mais des mots d’ordre de mobilisation tournent pour le week-end prochain.
Chaque jour, un peu plus nombreux... Ce n’est pas encore franchement la foule des grands jours, mais le mouvement espagnol des "Indignés" commence à essaimer dans l’Hexagone. Ils sont des milliers, rassemblés nuit et jour à Madrid, sur la Puerta del Sol. A peine quelques centaines place de la Bastille, place Bellecour ou place du Capitole... Bref, les principales places de Paris, Lyon ou Toulouse.

Mobilisation balbutiante, donc. Mais qui commence à durer. Cela fait ainsi près d’une semaine que quelques dizaines de personnes sont rassemblées place de la Bastille, à Paris. Avec des slogans comme "Peuple de Paris, debout !" ou "Démocratie réelle !", en français, en anglais ou en espagnol, rien ne semble encore très organisé.
Un nouveau rassemblement est prévu dimanche après-midi.


source
kuhing
 

Re: Espagne

Messagede bipbip » 25 Mai 2011, 23:10

communiqué du SI de la CNT sur les luttes actuelles en Espagne.

Le printemps des révolutions arabes éclot...en Espagne ?

Les vents de révolution auraient-ils réussi la traversée du détroit de
Gibraltar ? Pourrait-on imaginer que l’élan de la subversion né en Tunisie
finirait par gagner aussi l’Europe ? Les mobilisations en cours en Espagne
, au Portugal, en Grèce, ces derniers mois, invitent à rêver : un germe de
révolution serait-il enfin en train de pousser ? ...

La semaine dernière, des milliers de personnes sont descendues dans plus
de 50 villes espagnoles pour crier leur ras-le-bol et leur mécontentement
contre toute la classe politique, principale responsable d’une crise qui
enfonce le pays dans une précarité devenue insoluble. Depuis lors ce
mouvement, baptisé «Movimiento 15-M» (parce que né le 15 mai) ne cesse de
prendre de l’ampleur. Depuis le début de la semaine dernière, et à l’aune
du succès de la journée du 15 mai, des centaines de militants avaient
décidé d’occuper spontanément les places des villes les plus importantes.
Ceci avait provoqué une vague immédiate d’arrestations ; mais la
répression n’a pas fait reculer : au contraire, la madrilène «Puerta del
Sol» est devenue, tout comme la place Tahrir au Caire, le haut lieu de
résistance qui ne cesse de rassembler de plus en plus de monde. Cela fait
une dizaine de jours que des milliers de personnes campent sur la place.
Au début, il était question d’y rester jusqu’à la journée des élections
municipales du 22 mai. Les résultats n’ont rien changé : le campement
continue.

Les espagnols se disent indignés et affirment ne plus avoir peur («sans
maison, sans taf, sans retraite, sans peur» était un des slogans que l’on
pouvait lire sur les pancartes). Cette mobilisation massive est en effet
la réponse collective et organisée de la société espagnole face à une
situation politique, économique et sociale qui devient de plus en plus
tendue. 21% de la population est au chômage. À cela s’ajoute un pacte
social qui entérine la précarité comme mode de vie. Aucune perspective de
futur pour les jeunes. Des conditions de travail de plus en plus dures.
Plus de retraite digne de ce nom. Les élections municipales arrivent dans
un climat particulièrement tendu, parce que la crise ne cesse de
s’aggraver et que les partis politiques ne représentent plus personne. Que
réclament-ils ? L’engagement de tous dans la vie politique et sociale,
plus de justice, des services publics pour tous, un changement global et
réel. Des initiatives pour lutter contre la précarité sont envisagées :
comme l’occupation de logements vides, décision prise aujourd’hui en
assemblée générale. Dans les autres villes, des assemblées générales ont
lieu tous les jours.

Le succès de la mobilisation surprend tout le monde : ni les médias, ni
les partis de gauche, ni les syndicats majoritaires n’avaient pensé
qu’elle serait à ce point suivie et reconduite. La population s’organise,
dans toutes les villes, en dehors des circuits traditionnels, de manière
spontanée, en assemblées générales dans la rue, par Internet, par
téléphone, ... Les révolutions arabes et les révoltes en Grèce sont
devenues le modèle à suivre. L’hétérogénéité des manifestants est aussi
inédite : les moteurs de cette révolte ne sont pas forcément des militants
chevronnés, mais plutôt des individus anonymes, désabusés, sans expérience
de lutte préalable ; ce qui explique aussi que ce mouvement se revendique
parfois « apolitique » ou « citoyenniste ». Dans tous les cas, il s’agit
d’un mouvement très large qui s’inspire des pratiques libertaires dans son
mode d’action et qui est jusqu’à présent capable de rassembler des gens
très hétéroclites.

A noter que ce mouvement d'occupation des places publiques fait tâche
d’huile, au Portugal notamment (place du Rossio à Lisbonne), ou les jeunes
précaires sont mobilisés depuis le mois de mars. Des appels à des
rassemblements spontanés sont aussi prévus en France pour les jours qui
viennent.

La jeunesse européenne va-t-elle se réveiller ? En tout état de cause,
nous soutenons les Espagnols dans l'expression de leur désarroi et colère,
espérant qu'il s'agit d'un signe annonçant quelque chose de plus large et
profond, ouvertement politique et anticapitaliste. De la même manière nous
soutenons les peuples portugais et grecs, dans cette même en lutte. La
CNT-f espère que ce ne soit pas qu'un feu de paille, mais bien les braises
d'une révolution sociale.

Secrétariat International de la CNT-F
33, rue des Vignoles
75020 Paris
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Re: Espagne

Messagede kuhing » 27 Mai 2011, 17:09

Que pensez vous de ça ( je viens de recevoir )
J'ai fait un stage de desobeissance le W E dernier mais je suis moyennement convaincu.
Des avis ?

-

De : Les désobéissants -
Date : 27 mai 2011 16:16
Objet : avec les Espagnols, nous bloquons les banques lundi... et cette fois ça va marcher si...



Amis désobéissants,

nos amis les Indignés espagnols nous demandent de relayer et de nous joindre à
leur action contre les banques.

Lundi 30 mai, ils retiront massivement 155 euros de leurs comptes perso, au
distributeur ou au guichet des agences. C'est un peu la solution Cantonna,
mais en plus réaliste pour l'instant.

Imitons-les ! Nous irons nombreux retirer cette somme exacte (histoire que
l'opération soit visible un minimum !) au distributeur ou au guichet des
banques.

Si vous voulez absolument les déposer quelque part, ouvrez au passage un
compte à la NEF, la seule banque coopérative et non spéculative qui existe en
France...

Avec cette action non violente, nous pèserons négativement sur la rentabilité
des banques, sur leurs ratios monétaires, sur leur capacité à prêter (elles
peuvent prêter plus de 10 euros pour chaque euro en caisse... donc si vous
retirez un euro, vous les privez de cette faculté et menacez leurs activités
spéculatives...).

Si vous souhaitez recevoir l'appel de nos amis espagnols (non traduit),
contactez-nous.

Contact : X.

www.desobeir.net
kuhing
 

Re: Espagne

Messagede Tuxanar » 27 Mai 2011, 19:56

Ça m'a l'air d'être une initiative pour faire le buzz. Ça avait foiré avec Cantonna, ça foirera surement encore une fois, d'autant plus qu'il n'y a pas de climat de conflit en ce moment en France.

Et puis, ça foirera d'autant plus que même si des millions de gens retirent 155€ de leur compte et essaient de couler les banques l'État français s'empressera de les sauver avec l'argent du contribuable. En plus, j'ai pas 150€ sur mon compte.
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Re: Espagne

Messagede Pïérô » 04 Juin 2011, 14:35

Un truc important parce qu'évidemment çà répond quand même à certains questionnements sur les perspectives, au dela du discuter en rond, et c'est aussi un élément à prendre en compte ici dans la dimension, plus petite, française. Diverses initiatives de jonctions et de convergences avec des luttes existantes : http://paris.indymedia.org/spip.php?article7205
Image------------ Demain Le Grand Soir --------- --------- C’est dans la rue qu'çà s'passe --------
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Re: Espagne

Messagede kuhing » 09 Juin 2011, 18:24

Aujourd'hui en Espagne (députés sous protection policière ) :

kuhing
 

Re: Espagne

Messagede leo » 12 Juil 2011, 14:26

[État espagnol] Un petit pas vers plus d’unité entre les anarcho-syndicalistes ?


Le 24 juin dernier, s’est tenue une réunion à Madrid entre 4 organisations, CNT, CGT, Solidaridad Obrera et la Coordination Syndicale de Classe (CSC).

Les trois premières organisations, qui se réclament de l’anarchosyndicalisme, ont signé une déclaration commune, la CSC ne l’ayant pas approuvé à ce jour.

Depuis plus de trois décennies (la scission CNT/CGT remonte à 1979), les relations entre les diverses organisations se réclamant de l’anarcho-syndicalisme espagnol sont marquées par des conflits (y compris sur le terrain judicaire entre CGT et CNT) et de très gros désaccords politiques, d’orientation, de pratiques, de conception de l’action anarcho-syndicaliste dans l’entreprise et l’ensemble de la société. Conflits et oppositions d’autant plus âpres qu’ils s’originent sur des questions de légitimité (être chacune l’héritière exclusive de ce courant polico-syndical historique) et donc aussi d’identité. D’où des conflits où l’“autre” devient le pire ennemi, d’où des niveaux de polémique, de sectarisme rarement atteint et qui interdisait jusque là le moindre travail en commun, même ponctuellement, même le temps d’un rassemblement, d’une manifestation. Le 1er mai dernier encore, malgré les appels à l’unité lancés par SO, aucune manifestation commune n’avait pu être organisée à Madrid.

Les choses semblent donc commencer à bouger un tout petit peu. Depuis quelques mois, quelques appels communs ont surgi localement, notamment à Barcelone, mais là c’était avec une CNT dissidente de Catalogne (et pas l’officielle) et aussi une organisation syndicale liée à la gauche indépendantiste catalane, autour d’un appel à la grève générale. A Zaragosse des manifestations communes ont commencé à être appelées par CGT, CNT et d’autres organisations. Ailleurs des formes de coopération ponctuelle sont apparues. Bref, si dans certains endroits, ça bloque, dans d’autres cela semble devenir possible.

Cette dernière réunion de Madrid traduit une évolution directement liée à la situation de ces derniers mois marquée par la journée de grève générale sans lendemain du 29 septembre dernier, alibi d’une politique de pacte social de la part du syndicalisme majoritaire, et l’émergence du mouvement du 15M (dit des “indignés”) traversé par les questions sociales de toutes sortes et notamment par des appels à la grève générale, surtout depuis les manifestations du 19 juin. C’est bien ce mot d’ordre, cette perspective d’une auto-convocation et une dénonciation claire du syndicalisme de collaboration (qui dernièrement vient d’approuver la réforme des conventions collectives ouvrant la voie à plus de flexibilité et des baisses de salaires), qui se retrouvent dans le contenu de l’appel commun des trois organisations se réclamant de l’anarcho-syndicalisme.

Comme si finalement, ces organisations s’étaient rendues compte du ridicule qu’il y avait de participer chacune à ce mouvement du 15-M, mouvement hétérogène, contradictoire mais aussi “pluriel” (c’est-à-dire qui cherche de l’unité dans/avec/malgré la multiplicité ou différence), d’y défendre des positions finalement assez proches (grève générale, auto-organisation, lutte sociale et globale contre le capitalisme…) et ne pas être foutues de s’entendre sur un appel commun qui suppose quand même d’atteindre un niveau d’unité bien supérieure (dans grève générale, il y a “générale”…) que celui des seuls groupes et organisations constitués.

Ce n’est certes qu’un appel, comme il s’en écrit des dizaines chaque semaine… rien que dans l’État espagnol.
Mais il a une valeur symbolique et, au-delà de son contenu, il est le signe indéniable que les lignes commencent à bouger et accessoirement que les réalités sociales et politiques ne sont pas toujours sans incidence sur les certitudes les plus enracinées dans certains milieux militants. Bon signe !

= = = = = =

Appel

Vers la grève générale


Les organisations syndicales CGT, CNT, CSC et SO se sont réunies le 24 juin dernier à Madrid pour évaluer les réponses que nous devons opposer, par un processus de lutte coordonnée basé sur l’unité d’action et de classe, face à l’attaque sans précédent que les travailleurs et les travailleuses subissent du fait de la politique de coupes sociales et de perte de droits impulsée par le gouvernement et les institutions européennes, à la demande du patronat et des marchés.

Les différentes organisations syndicales participant à cette rencontre partagent le rejet frontal de politiques qui, avec les réformes du travail successives, les coupes dans le système des pensions, la réforme de la convention collective et les coupes sociales et dans les services publics, visent, une fois de plus, à ce que les travailleurs et les travailleuses, et les secteurs les plus fragiles de la société, payent la crise capitaliste.

Nous partageons également la nécessité de mettre en marche une réponse commune, qui au-delà des différences, avance vers l’unité des travailleurs et des travailleuses dans la mobilisation et la lutte, en comptant sur la participation de toutes les organisations syndicales, collectifs de travailleurs et mouvements sociaux opposés à la politique de pactes sociaux et de démobilisation promus par le syndicalisme institutionnel des CCOO et de l’UGT.

Nous pensons nécessaire de lutter en rupture avec un modèle syndical, qui durant les dernières 30 années, nous a conduit à des pertes successives de droits, et qui en ce moment actuel de crise aiguë du capitalisme, a démontré sa complicité et son manque de volonté et de capacité à donner une réponse aux attaques menées contre la classe travailleuse. Un modèle syndical qui a promu un syndicalisme institutionnalisé, dépendant de l’État, visant à empêcher la mobilisation et la participation réelle de la classe travailleuses à des organisations syndicales autonomes ayant des volontés de lutte.

La réforme de la Convention collective, qui est discutée au Parlement est, outre une nouvelle et grave réduction de droits, un tour de vis supplémentaire pour essayer de contrôler la conflictualité et la lutte sociale, en consolidant le bisyndicalisme institutionnel et son rôle de gestionnaire de la crise pour les intérêts capitalistes, en taillant encore plus dans la capacité d’action des autres organisations syndicales, et la liberté syndicale des travailleurs et travailleuses.

La réunion du 24 juin est le premier pas d’un processus qui dans les prochains mois impulsera la mobilisation à partir de revendications communes, débattues et assumées par les travailleurs et les travailleuses, avec comme horizon une Grève Générale avec capacité de faire face à l’offensive actuelle et avancer vers la conquête de nouveaux droits sociaux.

Les événements apparus à partir du 15M ont rompu avec le climat de passivité antérieur et nous placent dans un scénario de mobilisation, sans précédent depuis le début de la crise, qui doit maintenant être déplacée vers les lieux de travail, en mettant les revendications sociales et économiques des travailleurs et des travailleuses au centre du débat public, en apportant à ce mouvement les outils nécessaires pour la confrontation et la lutte sur le terrain économique et du travail, en ajoutant aux exigences socio-politiques l’action concrète contre le capitalisme.

La situation exige de nous une réponse proportionnellement égale en fermeté aux mesures que nous, travailleurs et travailleuses, subissons. Pour cela nous considérons nécessaire non seulement de continuer dans les luttes syndicales que nous menons, mais de faire un pas qui rompe définitivement avec ce modèle de syndicalisme institutionnalisé et de générer un précédent dans lequel nous, les syndicats de classe, puissions commencer à battre la mesure du temps, par l’action offensive pour atteindre nos objectifs.

Confederación General del Trabajo (CGT)
Confederación Nacional del Trabajo (CNT)
Solidaridad Obrera (SO)

Madrid, 24 juin 2011

(Note : la CSC a assisté à la réunion, mais pour l'instant n’a pas souscrit au document)

[ Traduction : XYZ pour OCLibertaire, reproduction vivement encouragée ]


= = = = =

Note

Pour plus d’informations sur la crise économique et la situation sociale dans l’État espagnol, ainsi que sur les divers épisodes depuis la journée de “grève générale” du 29 septembre, notamment les tentatives d’impulser de nouvelles mobilisations au cours de l’automne et l’hiver dernier, on peut se reporter aux divers articles sur le sujet publiés dans le n°207 de février 2011 de Courant Alternatif [l’intégralité de ce numéro du journal est téléchargeable ici :
http://oclibertaire.free.fr/spip.php?article978 ]
Le numéro de Courant Alternatif en cours (été 2011 – n° 212) et actuellement en vente contient des éléments sur la dimension sociale du mouvement de protestation des “indignadxs”.



Publié ici :

http://oclibertaire.free.fr/spip.php?article1033
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Re: Espagne

Messagede Nico37 » 23 Aoû 2011, 13:54

CHASSE AUX SORCIÈRES AU SEIN DE L’EXTRÊME DROITE CATALANE 15 août 2011 | par F.T. | *

Ancienne figure de proue du Front National espagnol, le leader du PxC Josep Anglada est accusé par les dissidents de «diriger sa formation comme une secte».
Deux élus, un gay et une femme fiancée avec un Camerounais, ont claqué la porte du PxC. Ils affirment avoir subi des pressions au sein de cette formation xénophobe en plein essor.
C'est le petit parti qui a le vent en poupe, en ce moment en Catalogne. Le PxC, Plateforme pour la Catalogne, un parti autonomiste d'extrême droite qui fait de la lutte contre les immigrés sa priorité absolue, a subi coup sur coup deux sérieux revers. Deux de ses élus municipaux dans son fief de Salt (près de Gérone) ont démissionné en moins de 24 heures et rejoint les rangs du parti de droite CiU. Le dernier en date s'appelle Carles Bonet. «Je m'en vais avant qu'ils me mettent dehors», a-t-il expliqué aux médias. Bonet a confié que son homosexualité «ne plaisait pas» au parti, et moins encore le fait que son partenaire est originaire de République dominicaine. Il a été accusé, en outre, de ne pas être «assez radical avec la question de l'immigration.» C'est à des reproches similaires que s'est exposée la municipale Juana Dolores Martínez, fiancée à un Camerounais que ses camarades de parti disaient être sans papiers. Elle a claqué la porte du PxC en accusant la formation de dérive «nazi».

DES «INFILTRÉS»

D'après le leader de la Plateforme Josep Anglada, ces défections sont le résultat d'une machination ourdie par les principaux partis de Catalogne. Créé en 2002, le PxC a connu un essor spectaculaire ces huit dernières années au niveau municipal. S'il est encore absent du Parlement régional (2% des voix aux élections de 2010), il a remporté des succès importants dans certaines villes à forte population étrangère, notamment 14% aux municipales de Salt, en mai dernier. Une croissance trop rapide, selon son état-major, qui réclame aujourd'hui de nettoyer les «infiltrés» de ses rangs.
Nico37
 
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Re: Espagne

Messagede barcelone 36 » 12 Sep 2011, 21:12

appel commun pour le 29 septembre

http://www.solidaridadobrera.org/index. ... Itemid=381
29-S, La lucha está en la calle. Hacia la Huelga General
Image
Distintas organizaciones sindicales y movimientos sociales convocan un calendario de movilizaciones conjunto hacia la huelga general

A lo largo del verano distintas organizaciones sindicales de ámbito confederal, Confederación General del Trabajo (CGT), Confederación Nacional del Trabajo (CNT), CO.BAS., Coordinadora Sindicalismo de Clase (CSC) y Solidaridad Obrera (SO), han mantenido distintos encuentros para poner en marcha una respuesta de movilización, desde la unidad de acción y de clase, en el horizonte de una Huelga General contra las políticas de recortes y pérdida de derechos impulsada por los gobiernos y las instituciones europeas, a instancias de la patronal y los mercados.





Tras la profundización de los recortes, reformas y ataques contra los y las trabajadoras a lo largo de este verano, que contrasta con la falta de voluntad de dar una respuesta real y necesaria a estos ataques por parte del sindicalismo institucionalizado, nos reafirmamos en el convencimiento de que ha llegado el momento de salir juntos a la calle a decir Basta!, poniendo en marcha, sin más demora, el proceso hacia una huelga general con capacidad de de enfrentar la actual ofensiva capitalista y avanzar en la conquista de nuevos derechos sociales.

Para ello, tras el último encuentro de organizaciones sindicales celebrado el pasado 2 de septiembre, llamamos a una jornada de movilización para el próximo 29 de Septiembre bajo el lema “La lucha está en la calle - Hacia la Huelga General“ al que invitamos de forma abierta a participar a todas aquellas organizaciones sindicales, colectivos de trabajadores y movimientos sociales que, en los distintos ámbitos territoriales y sectoriales, quieran hacer suya esta convocatoria rompiendo con la política de pacto social y desmovilización de CCOO y UGT.

Un proceso que ya se ha iniciado al contar, en este último encuentro, con la participación de varias organizaciones locales o sectoriales como ASSI Zaragoza, Sindicato Asambleario de Sanidad de Madrid o del grupo de trabajo de Huelga General del 15M en Madrid, y que queremos hacer extensivo a aquellas organizaciones sindicales que desde distintas realidades territoriales o sectoriales compartan la necesidad trabajar desde estas premisas hacia la movilización hacia la huelga general.

En este sentido el próximo 17 de Septiembre está prevista otra reunión con diversas organizaciones sindicales y sociales que pretende ampliar esta necesaria respuesta unitaria y de clase, con el fin de seguir uniendo fuerzas por una salida obrera a la crisis y trabajar juntas y juntos en la preparación de una huelga general.

La jornada de movilización del 29 S es el primer paso de un calendario de movilizaciones que queremos concretar, junto a las organizaciones que se incorporen al proceso, en torno a una jornada de lucha para mediados de octubre y manifestaciones estatales en el mes de noviembre, con el fin de centrar en las reivindicaciones obreras del reparto del trabajo y de la riqueza, la defensa de los servicios públicos y los derechos sociales, desde la perspectiva de un cambio radical del sistema económico, el debate social y político.

A este fin, el próximo 24 de septiembre celebraremos un debate público, retransmitido por internet, entre distintas organizaciones sindicales, sobre la actual situación de la clase trabajadora y las respuestas y alternativas a desarrollar.

Llamamos a los trabajadores y trabajadoras, en activo o en paro, a los estudiantes, a los afectados y afectadas por los recortes de los servicios públicos, a los movimientos sociales, a quienes desde las asambleas en plazas y barrios comparten la necesidad de la movilización hacia una huelga general, a hacer suya y participar en esta convocatoria, a salir a la calle el 29S, a difundirla en los centros de trabajo y en los barrios y pueblos, para hacerla efectiva y real en los distintos territorios y localidades.

Así mismo llamamos a apoyar las movilizaciones previstas para los próximos días de los trabajadores/as de la enseñanza y la sanidad pública.

29S - La lucha está en la calle - Hacia la Huelga General

Organizaciones Confederales:

Confederación General del Trabajo (CGT)

Confederación Nacional del Trabajo (CNT)

Coordinadora Sindical de Clase (CSC)

Solidaridad Obrera (SO)
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