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Messagede bipbip » 03 Aoû 2015, 10:13

Espagne : rencontre avec Alfon, militant révolutionnaire incarcéré

À Madrid notre camarade Alfon, militant révolutionnaire et antifasciste, membre des Bukaneros (Ultras du Rayo Vallecano), a été condamné à une peine de 4 ans de prison à la suite d’un montage policier orchestré dans le cadre de la répression de la grève générale du 14 novembre 2012.
Les militant(e)s de l’AFA PB sont allé(e)s à sa rencontre avant son incarcération.

... http://www.afapb.org/rencontre-avec-alf ... incarcere/
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Messagede Pïérô » 13 Aoû 2015, 20:14

La loi 1984

Retour sur « loi organique de sécurité citoyenne » (plus connue sous le quolibet de « ley mordaza », littéralement « loi bâillon ») qui vient d’entrer en vigueur en Espagne avec la traduction d’un article de la revue Argelaga.

Le 1er juillet 2015, moment de l’entrée en vigueur de la « ley mordaza » et de la dernière réforme du Code pénal, la monarchie espagnole s’est transformée en un État policier, achevant ainsi une étape de populisme punitif qui démarra dans la décennie des années 90 avec la « ley de la patada en la puerta » [1] et le Code pénal « de la démocratie » en vigueur depuis 1995 : le plus dur en Europe et digne héritier du code franquiste. Ce qui avait été jusqu’à aujourd’hui un État de partitocratie caractérisé par un autoritarisme rampant émanant d’un « pouvoir » législatif qui peu à peu foulait aux pieds les droits et supprimait les libertés, avec la complicité d’un « pouvoir » judiciaire dépendant des partis, est dorénavant un État d’exception déclaré grâce à un système juridique fait à la mesure de l’appareil répressif. La différence n’est pas mince : jusqu’à avant-hier, la partitocratie s’appuyait principalement sur le conformisme des masses ; maintenant, elle le fait avant tout sur « les forces et les corps de sécurité ». Cela veut dire que les problèmes politiques sont de plus en plus considérés comme des problèmes de sécurité, c’est-à-dire des problèmes d’ordre public, que cela soit l’irruption incontrôlable de la question sociale ou l’affaiblissement irrépressible du régime devant les conséquences de la sortie de la Grèce de la zone euro. Il y a au minimum une part significative de la classe dominante qui est prise de panique devant le danger que comporte le développement des conflits sociaux dans les grandes villes et sur le territoire, conséquence directe de la crise économique et du discrédit institutionnel, et qui considère que le renforcement du système des partis qui a conduit à l’apparition de nouvelles options politiques n’est pas suffisant. Une partie de l’oligarchie dirigeante a plus confiance en l’intégration des partis et des coalitions émergentes à l’aide d’une politique d’accords ; une autre croit davantage aux cordons policiers avec carte blanche pour réprimer sans ménagements toutes velléités de protestation et de dissidence. Dans un cas, il suffirait d’appliquer les mécanismes habituels de vigilance et de contrôle du post-franquisme, fortement soutenus par la législation des gouvernements socialistes antérieurs ; dans l’autre, il s’agirait purement et simplement d’un retour à la politique de l’ordre pratiquée par la dictature franquiste.

Le pacte social qui fondait la partitocratie, symbolisé par la loi Corcuera [2], paraît s’être fissuré. Les forces politiques qui prétendent faire passer la « sécurité citoyenne » avant les droits actuels sur la vie privée, le logement, l’accueil de réfugiés, le droit de réunion, de manifestation et d’expression, pourtant eux-mêmes déjà bien réduits, pensent que la situation sociale menace de se détériorer et de dériver vers des conjonctures à la grecque, car le régime est trop vulnérable face aux spéculations financières ; et à mesure que de nouveaux trous surgissent dans le financement, il le sera encore plus. Pour conjurer une crise potentielle avec un autre sauvetage compliqué à l’horizon, comme un Syriza à l’espagnole, elles ont parié sur la ligne dure. Elles considèrent nécessaire d’imposer un « cadre juridique adéquat » et une déréglementation de l’activité policière qui permet une impunité totale lors de pratiques jusque-là illégales et exécutées sans trop de couverture, comme l’avait fait en son temps la loi précédente. On l’autorise même à prendre des sanctions qui incombaient auparavant au juge. Il semble que l’intervention arbitraire et disproportionnée de la police contre les « terceros », c’est-à-dire ceux qui protestent, soit, oligarchiquement parlant, la seule façon de garantir un « fonctionnement normal des institutions » à l’intérieur de la crise et, de la même manière, d’assurer la « tranquillité » des citoyens qui décident dans l’économie et la politique. Pour que la société et l’État continuent d’être dans les mains d’irresponsables et de corrompus, la rue doit rester à la merci des vrais violents : la flicaille.

La « loi bâillon » est la première du genre à définir le concept de « sécurité citoyenne » : c’est « la garantie que les droits et les libertés reconnus et protégés par les constitutions démocratiques peuvent être librement exercés par la citoyenneté ». Le propos s’éclaircit quand on comprend qu’il se réfère au droit d’être d’accord avec les dispositions de l’État et à la liberté de lui obéir. La législation sécuritaire agrandit l’échantillonnage des faits « perturbateurs » et des formes délictueuses dans des termes suffisamment ambigus pour couvrir un secteur important de la population : celui qui manifeste, désobéit, critique les politiques, s’oppose aux expulsions, convoque des actions par internet ; celui qui fait partie des piquets de grève, occupe les maisons, arrête le trafic, photographie les brutalités des forces de l’ordre ; celui qui interfère « dans le fonctionnement des infrastructures critiques », c’est-à-dire qui défend le territoire, y compris le supporteur passionné de football trop bruyant et… celui qui participe à un botellón [3] : la dipsomanie juvénile semble maintenant devenue subversive aux yeux dévots des dirigeants. Dans le panier punitif, on trouve de tout, du fanatique djihadiste au citoyen modeste qui ne se croit pas obligé de montrer sa carte d’identité au premier sbire venu, du pacifiste qui s’enchaîne contre les lignes THT au piéton qui refuse d’être fouillé, de l’immigrant sans papiers à l’insolvable qui résiste pour ne pas abandonner sa maison. Tous sont « infractores » (transgresseurs) et à ce titre figureront dans un registre, quelle que soit la légèreté de l’infraction et le degré de culpabilité, parce que si minimale soit-elle, elle est susceptible d’être considérée comme opposée à l’ordre constitutionnel et, par conséquent, responsable d’apporter son grain de sable à la déstabilisation « des institutions politiques, des structures économiques ou sociales de l’État ».

La « loi bâillon » nous indique que le régime de partitocratie évolue inéluctablement vers une société totalitaire, telle celle dénoncée par Orwell dans son roman « 1984 » : une information unilatérale, un contrôle des masses, une répression de l’activisme social, l’éradication de l’intelligence critique, les néo-langages et les ministères de l’oppression, où n’importe quel signe extérieur de non-conformité peut provoquer de terribles humiliations. Aujourd’hui, Big Brother n’est évidemment pas le Parti, mais l’État partitocratique ; néanmoins, les devises restent les mêmes : « la guerre, c’est la paix », « la liberté, c’est l’esclavage », « l’ignorance, c’est la force ». La « loi bâillon » est un produit typique de la Raison d’État parce qu’avec elle on vise un renforcement du pouvoir qui tend à la conservation du régime au-dessus des sujets appelés « citoyens », quel que soit le moyen employé. De préférence immoraux, arbitraires, violents et illégitimes, puisqu’aux yeux des experts en répression de l’oligarchie dirigeante, ils sont les plus efficaces. Depuis le 1er juillet, la partitocratie est visiblement ce qu’elle était déjà essentiellement : un État policier qui souhaite la bienvenue à son « citoyennisme » avec une expansion pénale parfaitement réglementée sans avoir besoin de recourir au coup d’État.

Revue Argelaga, le 6 juillet 2015. Traduit par Les Giménologues, le 18 juillet 2015.


Notes

[1] Loi socialiste de sécurité citoyenne de 1992, dite « loi du coup de pied dans la porte », élaborée par le ministre Corcuera.

[2] Loi socialiste de sécurité citoyenne de 1992, dite « loi du coup de pied dans la porte », élaborée par le ministre Corcuera.

[3] La « grosse bouteille » : rassemblement de jeunes pour boire.

http://mars-infos.org/espagne-la-loi-1984-231
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Messagede bipbip » 17 Aoû 2015, 02:03

Espagne : les cheminots appellent à une grève de 4 jours en septembre

Le principal syndicat des conducteurs de train en Espagne a appelé mercredi à une grève pendant quatre jours en septembre pour protester contre l’arrêt des négociations avec la compagnie publique des chemins de fer Renfe sur des accords d’entreprise concernant le personnel et les conditions de travail.

... https://communismeouvrier.wordpress.com ... septembre/
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Messagede bipbip » 24 Aoû 2015, 09:59

Espagne : 800 euros d'amende pour avoir... dénoncé la police

Une Espagnole a écopé d'une amende de 800 euros pour avoir diffusé sur Internet la photo d'une voiture de police garée sur une place réservée aux handicapés. Cette habitante de Petrel, petite ville située au sud d'Alicante (sud-est), souhaitait dénoncer l'attitude des policiers qui, selon elle, s'étaient garés où ça leur plaisait sans être sanctionnés.

Mais ce type de dénonciation tombe dans le cadre de la nouvelle loi de «sécurité citoyenne», entrée en vigueur le 1er juillet dernier et surnommée «loi bâillon». Selon l'article 36.23 de cette loi, la diffusion de cette photo est considérée comme une «faute grave», entraînant donc une forte amende pouvant atteindre 30 000 euros !

La loi, qui a engendré de nombreuses manifestations de la part d'ONG, d'avocats et de journalistes, prévoit de sanctionner «l'usage non autorisé d'images ou de données privées ou professionnelles des autorités ou des membres des forces de sécurité qui peut mettre en danger la sécurité personnelle ou familiale des agents, des installations ou une opération en cours».

... http://www.leparisien.fr/insolite/espag ... 020353.php
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Re: Espagne

Messagede bipbip » 26 Aoû 2015, 08:35

Etat espagnol. Les chômeurs ont payé le sauvetage des banques

Si on totalise les coupes effectuées dans les budgets du Servicio público de empleo estatal-SEPE (Service public d’Etat de l’emploi) depuis 2012 jusqu’au budget 2016 présenté ces jours aux Cortes espagnoles, par rapport au budget 2011, on voit que le sauvetage des banques qui a coûté 41,3 milliards d’euros, ce sont les chômeurs espagnols qui l’ont payé.

Cette conclusion, absolument choquante, ne souffre d’aucune nuance. Les chiffres sont ce qu’ils sont: 41,346 milliards d’euros face à 41,3 milliards d’euros.

... http://alencontre.org/europe/espagne/et ... nques.html
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Re: Espagne

Messagede bipbip » 07 Sep 2015, 00:18

Manifestation historique à Vigo contre la privatisation du système de soin

A l’appel notamment des organisations syndicales de la santé, 200.000 personnes ont manifesté le 3 septembre à Vigo (Espagne) contre la privatisation des hôpitaux et du système de soin. Parmi les slogans, les manifestants ont scandé « nous sommes des patients, pas des clients ».

photos https://communismeouvrier.wordpress.com ... e-de-soin/
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Re: Espagne

Messagede Pïérô » 08 Sep 2015, 08:29

Procès de Laura et Éva militantes de la CGT espagnole pour des faits liés à une action symbolique devant la Bourse de Barcelone en 2012 à l'occasion d'une manif au cours d'une grève générale dans tout le pays.

Laura, alors secrétaire de la CGT catalane, avait déjà fait 26 jours de préventive en 2012. Elle passera, avec Éva, en procès mi-octobre.

Deux liens sur le procès :

http://www.cnt-so66.org/spip.php?article223

http://cgt.org.es/noticias-cgt/noticias ... na-el-29m-
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Messagede bipbip » 18 Sep 2015, 07:52

État espagnol : Luis Léon (Apoyo Mutuo) : « Construire une opposition au parlementarisme »

Suite au mouvement des Indigné-e-s (le 15-M), est apparue il y a un peu plus d’un an en Espagne une nouvelle force politique : Podemos. De ce même héritage, et à l’initiative de militantes et militants libertaires, syndicalistes de lutte de classe et des mouvements sociaux, est née en mai dernier une autre organisation : Apoyo Mutuo (AM). Si le parti de Pablo Iglesias a fait le choix de peser sur l’échiquier politique en se présentant aux élections, avec un certain succès comme le prouvent les conquêtes des mairies de Madrid et de Barcelone par des listes soutenues par Podemos, Apoyo Mutuo a choisi une autre voie, en dehors du cadre institutionnel, rejetant avec force l’option électorale. Découverte, avec Luis Léon, 19 ans, syndicaliste libertaire et porte-parole de cette nouvelle formation se réclamant de l’anticapitalisme, de la démocratie directe et de l’autogestion.

Ce printemps a été créé Apoyo Mutuo. Peux tu revenir sur la genèse de votre organisation ?

Avec l’émergence du mouvement des Indigné-e-s, de nombreuses personnes sont descendues dans la rue sur le mot d’ordre : « Ils ne nous représentent pas ! » Le cycle ouvert par le mouvement des Indigné-e-s s’est aujourd’hui refermé avec comme acquis : une activité, une créativité et des initiatives sociales tout à fait exemplaires. Néanmoins, nous, qui avons été aussi acteurs et actrices de ce mouvement, avons été témoins de sa dérive sur le terrain de l’électoralisme. Une forme d’institutionnalisation qui de fait a vidé l’essence du 15M et de son projet de transformation sociale, authentiquement révolutionnaire.

Ce processus a fait prendre conscience à de nombreux camarades du besoin de nous organiser politiquement au-delà de ce que peuvent représenter des collectifs ou organisations syndicales (sans pour autant cesser d’être syndiqué-e-s), qui bien souvent ne se battent que pour la défense de nos acquis sociaux.

De ce constat est né Apoyo Mutuo, qui a comme finalité l’élaboration d’un projet alternatif de société opposé au modèle étatique et capitaliste, et comme modalité d’action de travailler en lien avec les mouvements sociaux, et non pas sur le terrain électoral.

Peut-on dire qu’Apoyo Mutuo est une organisation libertaire ?

Apoyo Mutuo n’est pas une organisation spécifiquement libertaire. Nous ne souhaitons pas nous enfermer dans un carcan idéologique. Nous préférons définir notre combat comme anticapitaliste, féministe et écologiste. Cependant, l’étiquette libertaire ne nous gène pas au vu de la provenance de nombre de nos militantes et militants. De même, notre fonctionnement interne de démocratie directe est à rattacher explicitement au courant anarchiste.

Peux-tu préciser la structuration de Apoyo Mutuo ?

AM se structure de deux manières. Au niveau national, nous avons ce que l’on appelle le niveau commun, qui fait office d’organe de coordination. Au niveau local, du fait de notre récente création, pour l’heure, notre développement est encore limité avec des groupes militants existant avant tout sur Madrid et dans la région de Grenade. Nous n’avons pas envie, non plus, de créer de toutes pièces avec anxiété des groupes qui seraient des coquilles vides. Laissons le temps au temps. Un luxe que l’on peut se permettre d’autant que l’on n’est pas pris, puisque c’est notre choix stratégique, par l’urgence d’une quelconque échéance électorale et ses inévitables coups de stress pour monter des listes, mener une campagne, nouer éventuellement des alliances. Si des groupes, à terme, nous rejoignent dans d’autres villes, nous souhaitons que cela se fasse sur la base d’une réflexion approfondie des personnes intéressées. Cela dit, il existe déjà de nombreux contacts ailleurs avec des noyaux de personnes qui entendent intégrer notre organisation.

Quel est le profil des militantes et militants de Apoyo Mutuo ?

Il n’y a pas de profil type. À titre personnel, je viens de la CNT. D’autres personnes viennent d’autres groupes libertaires (CGT, SO, Athénées libertaires) ou de syndicats alternatifs et combatifs. D’autres, la plupart en fait, sont issu-e-s du mouvement des Indigné-e-s, des collectifs de locataires qui luttent contre les expulsions, ou encore de groupes féministes, internationalistes, ou de défense animale.

Ici en France, il est beaucoup question du phénomène Podemos. Un parti où sont impliqués aussi des personnes issues des mouvements sociaux ainsi que du mouvement libertaire. Peux-tu nous préciser vos rapports avec le parti de Pablo Iglesias ?

Notre position vis-à-vis de Podemos mais aussi des différentes formes prises par des initiatives similaires au niveau local (Ganemos à Madrid, Barcelona en Comú par exemple) est une position de respect mutuel même si nous avons fait un choix différent du fait de notre antiélectoralisme. Nous ne discutons pas leurs choix, ni leurs intentions que l’on juge honnêtes d’autant que la plupart de ses membres sont d’anciennes et anciens camarades qui étaient impliqué-e-s comme nous dans le mouvement des Indigné-e-s ou les mouvements sociaux. Nous pensons juste, à la différence de Podemos, qu’entrer dans le jeu électoral est un piège qui comporte d’irrémédiables risques d’institutionnalisation, à moyen ou long terme. Et ce d’autant que dans le contexte espagnol, il n’existe pas de mouvement social suffisamment costaud pour peser et faire pression réellement sur les Partis (y compris Podemos).

Pour moi, Podemos demeure trop restrictif au niveau de son discours. Lutter contre le néolibéralisme c’est bien mais sans s’attaquer aux causes profondes de la structure même du modèle économique, c’est finalement laisser planer l’illusion qu’il existe l’option d’un système capitaliste à « visage humain ». Ce qu’à Apoyo Mutuo nous ne croyons pas.

Nous observons, en outre, que Podemos n’échappe pas, malgré sa courte existence, à des dérives inhérentes à tout parti qui s’inscrit dans la politique traditionnelle, à savoir un « leaderisme » toxique et un dirigisme du sommet vers la base.

Le mot de la fin ?

Maintenant, ne nous trompons pas d’ennemi. L’adversaire n’est pas Podemos, mais le capitalisme et les partis politiques qui le font vivre. Et de notre côté, tâchons de construire une opposition réelle au parlementarisme en général en nous appuyant sur les mouvements sociaux.

Propos recueillis par Jérémie Berthuin (AL Gard)


Apoyo mutuo, c’est aussi un site internet http://apoyomutuo.net/ et une page Facebook https://www.facebook.com/ComunidadApoyoMutuo.

http://alternativelibertaire.org/?Etat- ... Leon-Apoyo
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Re: Espagne

Messagede bipbip » 30 Sep 2015, 00:06

Etat espagnol. Une lutte pour un système de soins public à Vigo (Galice)

La manifestation que nous avons vécue à Vigo le jeudi 3 septembre, en défense de la santé publique, est l’une des plus importantes des dernières années. Elle peut être parfaitement comparée, en termes de participation, aux dernières grèves générales [journées de lutte, dont celle du 29 septembre 2012] ou les mobilisations du 15M [mouvement des indigné·e·s].

... http://alencontre.org/europe/espagne/et ... licie.html
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Re: Espagne

Messagede Lila » 03 Oct 2015, 16:06

Répression dans l’État espagnol

3 ans de prison pour des militantes féministes à cause de la “Procession du Saint Vagin Insoumis”

Des membres de la CGT d’Andalousie sont menacés de prison pour avoir appelé à des manifestations à caractère syndical et féministe. L’Association des Avocats Chrétiens les accuse d’un soit-disant« délit de haine contre les sentiments religieux ».

Jeudi dernier, Miguel Sevillano, Secrétaire Général de la CGT-Séville, et Felix Cervera, Secrétaire de la CGT-Andalousie, ont dû se présenter devant le Tribunal d’Instruction. Leur crime ? Avoir appelé à participer à la “Procession du Saint Vagin Insoumis” et à la manifestation du “Saint Enterrement du Droit du Travail”. Le tribunal réclame leur condamnation à des peines allant jusqu’à 3 ans de prison.

la suite : http://www.revolutionpermanente.fr/3-an ... n-Insoumis
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Re: Espagne

Messagede bipbip » 25 Oct 2015, 01:55

Barcelone : l’indépendance et les alternatives

De retour de la capitale catalane, des camarades d’AL nous font partager leur expérience, celle d’une ville en pleine ébullition politique, où groupes militants et squats impulsent une véritable dynamique d’autonomie locale.

L’élément qui frappe dans Barcelone, c’est l’omniprésence de la question de l’indépendance et de l’autonomie de la Catalogne dans la rue. Il n’y a pas une façade d’immeuble qui ne porte le drapeau rayé rouge et jaune des indépendantistes. Loin d’être une question simplement identitaire, cette indépendance se pose aussi souvent comme un choix d’organisation sociale alternative. La Catalogne est politiquement ancrée beaucoup plus à gauche que le reste de l’Espagne, et les mouvements progressistes représentent une part non négligeable des mouvements indépendantistes.

... http://www.alternativelibertaire.org/?B ... nce-et-les
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Re: Espagne

Messagede bipbip » 30 Oct 2015, 08:55

Espagne : arrestations de militant-e-s anarchistes à Barcelone

Ce matin du 28 Octobre, 2015, le mouvement anarchiste barcelonais a de nouveau été la cible de la répression d’état ordonnée par l’Audiencia Nacional (haut tribunal) mise en œuvre par la police catalane dans différents quartiers de Barcelone et Manresa. L’excuse est toujours la même, la relation présumée qu’entretiennent les détenu-e-s avec des locaux soupçonnés de participer au «terrorisme anarchiste».

L’une des personnes arrêtée est un militant syndical de la CNT-AIT. L’un des locaux visés, l’Athénée Libertaire (Ateneu Llibertari) de Sants, est le lieu de réunion de la CNT-AIT de même qu’un lieu de référence en termes de diffusion de la culture et des idées libertaires à Barcelone.

Les médias bourgeois essayent déjà de criminaliser les détenu-e-s. Ils cherchent à assimiler les termes « terrorisme » et « anarchisme » tout en séparant, comme à leur habitude, les bons militant-e-s modéré-e-s des « autres ». Comme l’affirme la CNT-AIT de Barcelone, l’activité du syndicat anarchiste consiste à « défendre fermement la classe ouvrière, soutenant et faisant sienne la lutte de toutes les personnes détenues dans le cadre de cette opération de police ».

Ce 28 octobre, c’est la police qui s’est livrée à une opération terroriste. Rentrant de force au domicile et enlevant plusieurs compagnon.ne.s, travailleurs/ses, précaires, chômeuses/rs et habitants des quartiers populaires de Barcelone et Manresa. Voilà le vrai terrorisme, dont le but est d’imposer la peur à tous les gens se battent pour un monde plus juste, et de les punir ceux et celles qui se battent pour cet idéal.

Lire le communiqué de la CNT-AIT Barcelone : http://cntbarcelona.org/comunicat-de-la ... -28-10-15/

https://albruxelles.wordpress.com/2015/ ... barcelone/
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Re: Espagne

Messagede bipbip » 31 Oct 2015, 12:32

Soutien aux militant-es libertaires arrêté-es en Espagne !

Depuis le début de l’année, en Espagne, on assiste à un durcissement de la répression contre les mouvements sociaux et de protestation. La loi « Mordaza » (« du baillon »), d’abord, entrée en vigueur cet été et qui a pour but de réduire les droits de manifestation et d’expression.
Dans le même temps a été déclenchée une vague de descentes policières dans les milieux libertaires, ayant mené à de nombreuses arrestations. Les opérations « Pandora », « Piñata (ou Pandora 2) », et ce 28 octobre dernier, l’opération « Pandora 3 », qui a ajouté 9 arrestations arbitraires à une longue liste.

Il s’agit de véritables rafles, dans des squats, des maisons culturelles, des locaux associatifs. Il s’agit de criminaliser une idéologie et de désigner des militant-es accusé-es de « désobéissance à l’État espagnol » ( sic) comme « ennemis de l’intérieur ». Dans la tradition des méthodes franquistes, tout opposant-e à l’État espagnol est désigné-e comme terroriste potentiel.
Des cahiers de notes de réunions ont été saisis, la possession d’un logiciel de protection des données est considérée comme « suspecte ». Autant de prétextes à multiplier les attaques visant à étouffer tout mouvement contestataire, dans un climat d’injustice sociale et économique insupportable.

Mais cette politique n’est malheureusement pas une particularité ibérique… En France, le même travail de sape se déroule en silence : les condamnations se multiplient également envers les militant-es sociaux et syndicaux. Nous avons vu des cas de criminalisation des personnes qui accueillent ou hébergent des sans-papiers, nous avons vu notre camarade Fouad Harjane (CNT) condamné à 40 000 euros pour avoir participé à une action anti-CPE, nous avons vu récemment notre camarade Nara Cladera (Solidaires) mise en garde à vue pour avoir reçu chez elle un fils de militant basque, nous avons enfin vu nos camarades d’Air France traité-es comme des criminel-les et jeté-es dans la tourmente de la justice de classe pour avoir exprimé leur révolte contre le cynisme patronal.

La CNT 30 soutient les camarades d’Espagne et de France victimes de la répression d’État et de la criminalisation du mouvement social, et demande la levée immédiate de toute poursuite et toute sanction à leur encontre.
Nous appelons les militant-es à être solidaires et vigilant-es face au durcissement de l’appareil répressif qui profite du prétexte de mesures anti-terroristes faisant suite aux attentats de janvier pour s’attaquer aux mouvements de contestation sociale.

Solidarité internationale !

La CNT 30

http://www.cnt-f.org/30/Soutien-aux-mil ... pagne.html
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Re: Espagne

Messagede bipbip » 04 Nov 2015, 02:38

Espagne : 8 anarchistes libérés sous caution et un maintenu en détention

Un magistrat adjoint de la Cour centrale de Madrid a accepté remise en libération provisoire sous caution (de 4000 à 5000 euros) de six des militants anarchistes arrêtés dans le cadre de l’opération Pandora2, la libération sous caution et avec conditions (pointage hebdomadaire et remise des passeports) de deux autres et le maintien en détention du dernier. Il a été confirmé que l’opération a été entièrement conçu par la police catalane. Lors de l’audience, un rassemblement devant le bâtiment de la Cour nationale a réuni plus d’une centaine de manifestants solidaires.

http://www.secoursrouge.org/Espagne-8-a ... -detention
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Re: Espagne

Messagede Lila » 08 Nov 2015, 20:18

Des dizaines de milliers de manifestants à Madrid contre les violences conjugales

Des dizaines de milliers de personnes venues de toute l’Espagne ont marché samedi à Madrid contre les violences faites aux femmes, qui ont encore fait 41 victimes en 2015, a constaté l’AFP.

Au cri de «nous ne sommes pas toutes là, il manque les mortes!» ou encore «la lutte sera féministe ou ne sera pas», les manifestants --hommes et femmes-- ont manifesté dans le centre de la capitale à l’appel de plus de 400 associations féministes.

Près de 300 autobus transportant des manifestants de toutes les régions du pays ont convergé dans la matinée à Madrid, ont précisé les organisateurs.

à lire : http://www.liberation.fr/planete/2015/1 ... 15_1411963
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