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Espagne

MessagePosté: 19 Nov 2008, 14:47
de Gonzo
Liberté pour Santos Mirasierra

Supporter incarcéré à Madrid : "Rendez-nous Santos !"

Elles portent un peu de lui sur leurs épaules. Sèverine, la compagne, et Lucile, la soeur, sont vêtues chacune d'une veste et c'est comme si Santos était auprès d'elles. "Il me l'a offert pour mon anniversaire, confie la seconde en frottant son haut de survêtement aux couleurs olympiennes. Je ne le quitte pas." Sèverine en dit tout autant : "Cette veste, c'est celle qu'il avait au stade Vicente-Calderon, mercredi dernier." Elle l'a récupérée le lendemain avec d'autres affaires ramenées par les amis des Ultras 84 de retour de Madrid en bus.

Ce jour-là, Santos Mirasierra devait être avec eux, mais interpellé par la Guardia Civil à sa sortie du stade la veille au soir, il venait de passer sa première nuit en garde à vue dans un commissariat de la capitale espagnole. Ses proches avaient été avertis au petit matin, par un membre des Ultras présent à Madrid. Hier soir, dans le salon de la maison familiale, à Miramas, tous essayaient de comprendre. "Quand j'ai su cela, je suis tombée des nues, racontait Lucile en prenant Didier, son compagnon, Laura, Adrien, leurs enfants, et Sèverine pour témoins. Santos arrêté par la police pour des faits de violence ? Mais c'est quelque chose d'impensable ! Ilne cherche jamais à se battre. Au contraire, il privilégie le dialogue. Il est calme. Tout le monde vous le dira." "Sa passion, sa vie même, c'est l'OM et au milieu des supporters, il a toujours eu un rôle de médiateur", renchérit Didier, abonné chez les Yankee avec sa compagne et sa fille, alors qu'Adrien a choisi les Fanatics.

Ici, on ne compte pas ses heures pour soutenir l'OM. Son premier match, Santos, lui, y a assisté à l'âge de 12ans. "C'est moi qui l'avais emmené", se souvient Didier. Depuis, "Santi", comme on l'appelle dans la famille et ailleurs, a gravi tous les échelons chez les Ultras pour devenir un "capo" respecté et écouté. Il y a également trouvé l'amour. "On se connaissait du collège et on s'est retrouvé dans le virage sud", relève Sèverine. Derrière ses petites lunettes, ses yeux peinent à ne pas s'embuer. Face à elle, on devine que Lucile lutte aussi pour ne pas céder aux larmes. Didier préfère se lever pour fumer près de la fenêtre.

L'évocation de tous ces souvenirs rend l'attente plus douloureuse encore dans cette pièce si loin de Madrid. Sur une petite table, des photos de "Santi" renvoient le sourire d'un gars de 34 ans plein de vie. "Un type bien, insiste Lucile. On l'accuse d'avoir frappé un policier, mais jamais il n'aurait fait ça. Durant la charge de la Guardia Civil, je suis persuadée qu'il s'est interposé pour parlementer avec les forces de l'ordre et pour que toute cette violence cesse. Ils vont bien finir par s'en apercevoir. C'est un mauvais film. Il faut le relâcher ; rendez-nous Santos !"

Mais les jours s'égrènent et les nouvelles arrivent au compte-gouttes. "Nous n'avons pas pu lui parler une seule fois, s'indigne Sèverine.Il y a heureusement un véritable élan de solidarité. Les Ultras de Marseille et d'autres pays se mobilisent. C'est d'ailleurs l'avocat des Ultras de La Corogne qui est en relation avec Santi. Il a pu lui parler longuement. Ceux des Ultras marseillais et de l'OM s'affairent aussi. On ne baisse pas les bras. Il faut que ce cauchemar cesse."

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En gros y'a 7 semaines pendant le match Altetico Madrid - Olympique de Marseille en Espagne, les condés espagnols ont chargé les supporters marseillais pour une raison a la con, ils y sont allé au taquet tabassant au passage femmes et enfants. A la suite de ça ils se sont fait jeter des sièges a la gueule.
A la sortie du stade ils ont arreté un mec qui avait parlementé avec eux l'accusant d'avoir jeté un siège qui aurait assomé un condé.
Ce mec c'est Santos Mirassierra, il est innocent mais detenu depuis ces 7 semaines à Madrid, il a été changé de prison 2 fois depuis son arrestation, il a été tabassé par les keufs espagnols et sa famille n'a pas le doit de lui rendre visite. Le juge a demandé 8 ans de prison ferme.






Image

:antifa:

Re: Liberté pour Santos Mirasierra

MessagePosté: 19 Nov 2008, 18:07
de bajotierra
Bien que n'ayant aucune affinité avac les groupes de supporters je ressens a la vision du clip un étrange frisson , peut être est ce que quand la liberté manque a un elle manque a tous

Exellent travail en tout cas du comité de soutien , je fais circuler, merci .

Re: Liberté pour Santos Mirasierra

MessagePosté: 20 Nov 2008, 20:44
de Olé
J'ai failli faire un sujet là dessus il y a peu, tu as bien fait l'ami! :wink:

Triste affaire, il risque gros alors qu'il n'a rien fait. :gun:
Beau soutient des ARN chez vous..RT également chez nous.

Re: Liberté pour Santos Mirasierra

MessagePosté: 21 Nov 2008, 10:09
de bajotierra
Code: Tout sélectionner
Beau soutient des ARN chez vous..RT également chez nous.
?

Et cela veut dire ?

Re: Liberté pour Santos Mirasierra

MessagePosté: 21 Nov 2008, 11:07
de Olé
bajotierra a écrit:
Code: Tout sélectionner
Beau soutient des ARN chez vous..RT également chez nous.
?

Et cela veut dire ?


dsl :oops: j'ai répondu à la hâte en oubliant un peu ou j'étais, je ne voulais pas parler en chinois. Ce sont juste des initiales de groupe de supporters ayant soutenu Santos par des banderoles répétées à chaque match ( alors qu'il devient très dure de rentrer une banderole dans un stade, ça suit l'évolution de la rue on va dire...) mais il y en a bien d'autres. voila.

Re: Liberté pour Santos Mirasierra

MessagePosté: 06 Déc 2008, 11:38
de Olé
Santos a eu son verdict hier. On attendait la relaxe car sur les vidéos on voit qu'il a juste légèrement bousculé un flic qui frappait alors tout ce qui bougeait... absence de preuve pour le reste.... il a pris 3ans et demi ferme!!!!!!!

réaction de sa soeur: http://www.rtl.fr/fiche/2681272/exclu-r ... olere.html

Que dire.... "police partout justice nul part" "ACAB" ... tout cela se vérifie encore une fois. Soutient et LIBERTÉ POUR SANTOS!!!!! :gun:
Je pense aussi qu'on a voulu faire un exemple de part la "politique " de ce grouppe ( clairement antifasciste)

Communiqué du groupe de Santos, Commando ultra 84:

"OM - ATLETICO
Mardi 9 Décembre dès 18h00 : MOBILISATION POUR SANTOS

Depuis hier la sanction est tombée, SANTOS est aujourd’hui condamné injustement à 3 ans et demi de prison. Incarcéré déjà depuis 67 jours, c’est un nouveau coup de massue qui s’abat sur notre famille. Pour autant comme l’a dit Santos à l’annonce du verdict «seule la première mi temps a été jouée» : à nous de nous battre aujourd’hui pour remporter la partie.

Notre place dans les tribunes n’a plus aucun sens en comparaison de la détention arbitraire de notre ami. En d’autres termes, nous, Ultras Marseille, orphelins d’un des nôtres, appelons à l’occasion du match retour l’ensemble des supporters olympiens, des marseillais et autres citoyens à une action unitaire:

-Nous resterons à l’extérieur du Vélodrome ;

-Nous ne pénètrerons pas dans l’enceinte du stade ;

-Nous montrerons, par notre nombre, à la France, à l’Espagne et à l’Europe entière que notre combat est juste car Santos est INNOCENT.

De ce fait, nous invitons toutes les personnes CONCERNEES à venir nous rejoindre mardi soir.
Plus que jamais, nous appelons tous les supporters de l’Olympique de Marseille et plus largement l’ensemble des marseillais à nous aider à transformer les alentours du stade en une plaidoirie pour Santos.

Rassemblons-nous en nombre devant le stade sur le Boulevard Michelet. Soyons nombreux à défendre un innocent.

Mobilisons-nous contre cette injustice.

Comme nous SANTOS est supporter de l’O.M, comme lui, nous pourrions être aujourd’hui à sa place, comme vous, il se battrait à nos côtés pour votre libération.

Ensemble nous devons réussir.

LIBERTE POUR SANTOS !
ULTRAS MARSEILLE"

Re: Liberté pour Santos Mirasierra

MessagePosté: 11 Déc 2008, 20:33
de Gonzo
Liberé sous caution.

Re: Liberté pour Santos Mirasierra

MessagePosté: 12 Déc 2008, 11:23
de Olé
Gonzo a écrit:Liberé sous caution.

en attendant le procès en appel... il ne passera pas de 3ans ferme à rien à mon avis.

Gréve générale a lebrija

MessagePosté: 24 Fév 2009, 14:59
de bajotierra
Grève générale à Lebrija (Andalousie)
lundi 23 février 2009

Comme il était prévisible, la municipalité de gauche (PSOE et IU) n’a pas répondu à la demande de la population qui, à trois reprises, est descendue dans la rue pour demander la création d’une Bourse du travail transparente, sous contrôle d’un comité d’habitants et du syndicat CNT (anarcho-syndicaliste) et une juste répartition du travail censé être créé par les mesures économiques « anti-crise » décidées à Madrid par le gouvernement Zapatero.

Le 18 février dernier, a donc eu lieu une grève générale dans cette localité andalouse de 26000 habitants. D’après le porte-parole de la CNT, seul syndicat appelant à la grève, Victoriano Vela, celle-ci a été suivie à 90%, chiffre confirmé par la Police locale d’après le quotidien El Confidencial. Le mouvement a été général : grandes surfaces, agences bancaires, entreprises de services, secteur de la construction, jusqu’aux kiosques, boulangeries, cafétérias, petits commerces… tous fermés ! Seuls quelques bars et une station service sont restées en activité. Une manifestation de 1500 personnes s’est formée en direction du Mercadona, seul supermarché demeuré ouvert sous haute protection policière par la volonté de la municipalité d’en faire un enjeu contre la grève. Ensuite, les manifestants décidèrent de repartir dans l’autre sens et de se diriger vers la mairie afin de montrer leur colère contre l’équipe municipale, relais local du gouvernement espagnol. Jusqu’à 21 heures, un piquet d’une centaine de personnes est resté aux abords du supermarché resté ouvert grâce à la présence policière.

Au cours de cette journée, le gérant d’une superette explique qu’il a fermé son commerce pour appuyer la grève afin que « l’argent qui arrive soit partagé de manière équitable et qu’il serve à ce qu’il y ait du travail ». D’après un conseiller municipal du PP (opposition de droite) la municipalité devrait recevoir au moins 5 millions d’euros du gouvernement central pour les travaux publics (construction d’un parking) et des emplois municipaux temporaires. Tout l’enjeu de cette lutte est d’en finir avec le favoritisme, les emplois réservés à ceux qui ont la carte d’un parti ou syndicat de gauche. Si le PP et le Parti Andaluciste (opposition municipale) ont déclaré soutenir la grève pour des raisons d’opportunité très politicienne, les petits patrons qui lors des précédentes manifestations avaient fait mine de soutenir le mouvement, se sont bien évidemment rallié au front anti-grève.

Partis et syndicats de gauche contre la grève
La municipalité a décidé de mener une intense campagne contre la grève dans un véritable déchaînement de mensonges, de criminalisation, de lynchage contre les initiateurs du mouvement. Par un déploiement policier sans précédent qui a créé un climat de tension, de harcèlement contre les grévistes tout le long de la journée. Guardia Civil et police locale postées à toutes les entrées de la ville, patrouilles permanentes, contrôles des piquets de grève, protection du seul supermarché ouvert…

Elle a pu compter sur les forces politiques et sociales qui la soutiennent. Et d’un silence médiatique quasi parfait. Localement, l’association des parents d’élèves a lancé un appel contre la grève et « à la responsabilité de tous les parents afin qu’ils emmènent leurs enfants à l’école comme une journée normale car beaucoup travaillent en dehors de la commune et n’ont personne à qui confier la garde des enfants ». Dans la ville de Lebrija, les organisations PSOE, IU, CCOO, UGT… ont multiplié les appels contre la grève et ses organisateurs. IU qui est l’organisation la plus « à gauche » s’est distinguée en allant le plus loin dans la campagne de dénonciation de la grève et a lancé « un appel à la responsabilité de tous pour que la journée de mercredi se déroule dans la normalité la plus absolue, en respectant le droit au travail et le libre exercice de leurs activités les citoyens et citoyennes de Lebrija qui gagnent par leurs effort leur pain et celui de toute la famille ». Dans la journée, c’est de ce secteur qu’ont été lancée les attaques les plus féroces contre les organisateurs de la grève, appelant à ce que la Guardia Civil « contrôle » les piquets… Pour le responsable des CCOO cité par un journal local proche de la municipalité, « une grève locale dans une ville ne fait que dévier l’attention sur l’origine du problème. Si nous devons aller à la grève générale, nous irons mais ensemble, pas seulement une petite ville ». Il rappelle que son syndicat participe à différentes commissions d’embauche, que ce soit au Service andalou de l’emploi ou à celui de la municipalité de Lebrija et que cela suffit pour « garantir » la clarté dans le fonctionnement de ces organismes. Pour Felipe Pereira de l’UGT, tout au long de leur histoire, CCOO et UGT « ont travaillé et solutionné les problèmes de beaucoup de camarades » et d’ajouter qu’ « en des temps obscurs naissent de faux prophètes ».

Pour la presse, c’est plus simple. Soit la grève n’a pas eu lieu car elle n’a pas fait l’objet du moindre article, soit elle a été un échec car les manifestants n’étaient que 150 ( !) et tout s’est passé normalement… Pour la CNT de Lebrija, le bilan est tout autre. Cette grève a été un succès. C’est la première grève générale contre le crise capitaliste dans l’Etat espagnol, même si elle s’est déroulée à une échelle locale. Retour au local justement : c’est aussi la première grève générale dans l’histoire de Lebrija, avec notamment la fermeture des grandes surfaces, objectif qui n’avait jamais été atteint même par le secteur historiquement combatif des agriculteurs. Une lutte contre le caciquisme, les notables, toute une camarilla de petits bureaucrates, de professionnels du syndicalisme jaune, tout un système de petits arrangements entre amis, de partage du pouvoir et de ses avantages à quelques uns…

Le blocus total de la presse et la réaction des forces politiques et syndicales de gauche est le signe de la panique qui s’empare des différents pouvoirs devant les capacités de lutte et de transformation que le peuple peut acquérir et exercer directement comme cela se passe à Lebrija. Le blocus médiatique n’a pas atteint ses objectifs car toute la population de la commune sait à quoi s’en tenir sur ce qui s’est passé. La seule conséquence a été pour les organisateurs de la grève (CNT et Comité des Citoyens) de redoubler d’efforts, des diffuser des milliers de tracts, d’affiches, des multiplier les contacts dans les entreprises… Sue la réaction des forces organisées, Victoriano Vela de la CNT note que « le plus dur est de voir confirmée la soumission totale vis-à-vis du PSOE dans laquelle se trouvent beaucoup de collectifs et d’organisations, quelque chose qu’on arrive pas à comprendre, c’est terrible ». Si la grève a été un succès dans ce qu’elle a démontré de la détermination des habitants de cette commune, bastion historique de la gauche, elle n’a pour l’heure rien obtenu sur la revendication principale : une bourse du travail contrôlée par le Comité des Citoyens de Lebrija (composé majoritairement par des chômeurs) et la CNT en lieu et place d’un bureau d’embauche de la municipalité socialiste dans laquelle n’interviennent que les « amis » des CCOO et UGT. Et, au-delà de cette bourse, la fin des licenciements, des heures supplémentaires, une juste répartition du travail. En toute logique, lutte continue donc…

ça bouge ailleurs...
D’autre part, à Martin de la Jarra, petite ville de 2000 habitants, également de la province de Seville, des ouvriers constitués en assemblée se sont enfermés dans la Mairie pour demander la création d’une commission municipale pour l’administration des fonds publics que vont fournir la communauté autonome d’Andalousie et le gouvernement et que dans cette commission soient représenté les partis politiques, les syndicats et une commission d’ouvriers au chômage. Les ouvriers exigent également la transparence absolue aussi bien dans les contrats avec les entreprises que pour les embauches en donnant la priorité aux projets qui créent le plus d’emploi et donnent la possibilité de futures embauches. L’Assemblée des chômeurs appelle à une "cacerolada" (concert de casseroles) devant la Mairie en appui à l’occupation. L’Assemblée des chômeurs qui se déclare indépendante des partis et associations proteste parce que la municipalité veut destiner les fonds du gouvernement de plan "anti-crise" à la réalisation de travaux d’envergure, ce qui obligera à les sous-traiter à de grandes entreprises et non à l’embauche des chômeurs de la localité. Ils demandent "la clarté dans les embauches et que soit favorisé le travail des résidents" de cette localité.

Le 21-02-2009

Sigles : PSOE : Parti socialiste, au pouvoir à Madrid (Etat espagnol), à Seville (gouvernement autonome d’Andalousie), et à la tête de la municipalité de Lebrija. IU : Gauche Unie. Petite coalition politique créée à l’origine par le PCE et des socialistes « indépendants » avec la participation active de divers groupes d’extrème-gauche trotskistes. IU connaît depuis des années une crise permanente, revers électoraux, perte d’influence dans les syndicats, avec hémorragie de militants, de cadres… Récemment, les groupes d’extrème-gauche ont quitté le navire et tentent de former une force « anticapitaliste » sur le modèle du NPA de France. IU ne participe pas au gouvernement à Madrid mais s’allie avec le PSOE dans les régions et les municipalités. CCOO : Commissions Ouvrières. Syndicat longtemps dirigé par le PCE. Aujourd’hui les sociaux-démocrates y sont majoritaires, le PCE gardant quelque influence dans certains secteurs. UGT : Union Générale des Travailleurs, syndicat socialiste.

Sources : El Confidencial, Kaosenlared, La Haine, Rebelion, ADN.es

Voir en ligne : Une ville d’Andalousie se mobilise contre le chômage

http://oclibertaire.free.fr/spip.php?breve99

Re: Gréve générale a lebrija

MessagePosté: 24 Fév 2009, 15:01
de bajotierra
Photos et plus d'infos en castillan

http://www.kaosenlared.net/noticia/lebr ... ista-estad

Espagne

MessagePosté: 22 Mai 2009, 23:40
de Parpalhon
chantiers navals en Asturie
je vous met une vidéo des affrontements sur les chantiers navals de Gijón en Asturie, ça fait plaisir de voir qu'il y en a encore qui se battent :roll:


Re: Espagne

MessagePosté: 25 Déc 2010, 13:29
de Pïérô
La CGT espagnole dénonce l’état d’alerte

Ci-joint vous trouverez la traduction du communiqué de la CGT-e dont vous pourrez lire l’original ici :
http://www.cgtcatalunya.cat/spip.php?article4685

Bien qu’il date du 4 décembre, la situation n’a pas changé depuis pour les salariés d’AENA : les décrets-lois qu’imposent la militarisation de l’espace aérien espagnol et des aiguilleurs sont encore en vigueur et le seront jusqu’au moins mi-janvier (les militaires sont prêts à assumer le contrôle indéfiniment).

Joyeuse année 2011 pleine de luttes
Xavier Montserrat


. . . . . . . . . . Image


LA CGT CONDAMNE L’ETAT D’ALARME DECRETE PAR LE CONSEIL DE MINISTRES

Le gouvernement est le seul responsable de la fermeture de l’espace aérien espagnol et le véritable problème c’est qu’il est en train de vendre notre pays aux patrons.

La CGT condamne absolument l’état d’alarme décrété par le gouvernement, ce qui suppose la suspension, à des niveaux pratiques, des droits constitutionnels, le pire étant que l’état d’alarme s’applique au motif d’un conflit de travail.

Ceci est un antécédent gravissime, puisque d’ores et déjà on pourra assister à la suspension du droit de grève, dans n’importe quel secteur où nous, salariées/és avons la capacité et la force de défendre les droits collectifs. L’état d’alarme a été seulement imposé antérieurement dans un état démocratique par le président républicain Reagan, dans le but d’anéantir les droits légitimes des salariées/és américain(e)s.

La CGT dénonce l’attitude autoritaire avec laquelle le gouvernement est en train d’agir en approuvant par décret-loi l’état d’alarme, c’est à dire, la mobilisation des aiguilleurs et aiguilleuses en leur appliquant le code militaire, ainsi que le décret de militarisation de l’Espace Aérien espagnol, en étant incapable de résoudre les problèmes de manière démocratique, en étant incapable de renoncer à sa dérive néolibérale qui est en train de provoquer la plus forte attaque connue pendant la période démocratique récente, contre le droit du travail et les droits sociaux des travailleuses/eurs et des classes populaires.

Pour la CGT il est inadmissible que le gouvernement Zapatero doive avoir recours à l’armée en 2010 pour aborder les problèmes sociaux qu’il est lui-même en train de provoquer, seul responsable de violer la convention collective, de décréter ce que sont les heures de travail et de réduire à coup de décret le droit du travail, en démontrant sa totale inaptitude dans la façon de faire face aux problèmes.

Le gouvernement ne peut pas continuer à agir à coups de décrets-loi en passant outre le droit à la négociation collective, le droit du travail et les droits sociaux, en démontrant son mépris absolu pour les règles de jeu de la démocratie et en portant les travailleurs dans des situations limites, dans une façon d’agir autoritaire, militariste et sauvage.

Le problème de fond c’est que le gouvernement a décrété de vendre AENA pour encaisser de l’argent et pouvoir continuer à payer la dette publique que nous avons contractée en tant que pays, pour donner des milliers de millions d’euros à la banque.

La privatisation d’AENA signifie laisser à la dérive plus de 12.000 travailleurs. AENA est une entreprise publique, très rentable et productive, qu’ils veulent livrer sur un plateau aux grands amis patrons du gouvernement.

Le gouvernement est en train de vendre le patrimoine public sans aucun scrupule, il est en train de le vendre au rabais aux patrons amis et puissants, qui souhaitent seulement obtenir des bénéfices.

Le gouvernement ne peut plus continuer à provoquer la classe travailleuse, comme il le fait à la Renfe ou dans le Métro en imposant des services minimums à 85%, et présupposer qu’il ne se produira aucune mobilisation sociale, il ne peut plus continuer à spolier le pays.

Le gouvernement est en train de traverser toutes les lignes rouges de n’importe quelle démocratie, en agissant avec une main de fer pour imposer ses critères, en oubliant et en niant tout type de droits aux salariées/és.

Nous, travailleurs et travailleuses en avons marre de payer la crise du capitalisme, marre de qu’on nous vole en tant que peuple, marre de souffrir de ce système social qui pense seulement aux intérêts des marchés, marre que tous les services et entreprises publics soient convertis en affaires privées.

La révolte sociale des travailleurs est la seule réponse face à la violence de l’état et des patrons. La grève et le non-accomplissement des règles de domestication, sont aussi légitimes quand les patrons et l’état violent ces règles.

La CGT défendra et soutiendra jusqu’à la fin la lutte des salariées/és d’AENA.

Également, la CGT se solidarise avec les citoyennes et citoyens qui sont en train de souffrir directement de ce conflit occasionné au motif de la fermeture de l’espace aérien, et elle en donne la responsabilité au gouvernement qui est en train d’offenser les travailleuses et travailleurs avec des décrets-loi qui règlent de façon dictatoriale leurs conditions de travail.

La CGT exige que le gouvernement renonce à ses politiques antisociales et de forme concrète ne poursuive pas dans les décisions adoptées sur la privatisation d’AENA, et qu’il écoute ses travailleurs et travailleuses.

Pour le partage du travail et de la richesse !

Pour une autre Grève Générale !

Secrétariat Permanent de la CGT

Re: Espagne

MessagePosté: 31 Déc 2010, 11:21
de Pïérô
communiqué de la CNT-F :

Non à l’état d’alerte en Espagne !

Le gouvernement espagnol a déclaré l’état d’alerte pour répondre à la grève des aiguilleurs et des contrôleurs aériens. Cela suppose la militarisation de l’espace aérien espagnol pour une durée indéterminée. Un conflit qui relève du monde du travail a donc provoqué la suspension, à effets pratiques, des droits constitutionnels et l’intervention de l’armée. Cette situation exceptionnelle est en vigueur depuis le 4 décembre et n’a pas été levée ; elle risque de devenir indéfinie si le gouvernement ne trouve pas une solution convenable au conflit qui l’oppose aux contrôleurs.

Ceci est un antécédent gravissime, car il suppose la suspension, à effets pratiques, des droits constitutionnels - et donc du droit de grève, entre autres, dans n’importe quel secteur. Ceci pourrait être, à l’avenir, pris comme une mesure d’exception, efficace de l’avis du gouvernement, pour mettre fin à n’importe quel mouvement de grève et pour réprimer toute riposte sociale.

La problématique de fond relève d’une mauvaise gestion, de la part du gouvernement, dans un conflit qui date de loin et qui l’oppose de façon récurrente à une corporation : le problème qui se pose ici est tout d’abord la mauvaise gestion de la part du gouvernement, qui a favorisé la privatisation d’AENA (Aéroports espagnols et navigation aéronautique) et l’enrichissement de la classe patronale. En effet, le gouvernement a décidé de vendre AENA pour percevoir l’argent qui lui est nécessaire afin de payer la dette publique. Ensuite, la promulgation de l’état d’alerte comme mesure pour résoudre un conflit d’ordre social suppose une des plus fortes attaques contre le droit du travail et les droits sociaux, jamais subies en Espagne depuis la consolidation de la démocratie, en 1982.

Le recours à l’armée est donc l’issue de secours prise par le gouvernement pour résoudre les problèmes sociaux qu’il a lui-même provoqués !

Ceci n’est pas nouveau : la crise et ses effets sont devenus les arguments en or qui justifient le mépris absolu et l’autoritarisme du gouvernement de José Luis Rodríguez Zapatero. Ainsi donc ce gouvernement, qui se veut socialiste, fait le choix d’agir à coups de décrets-loi, en refusant le droit à la négociation collective, le droit du travail et les droits sociaux.

Face à la violence de l’état, de la classe patronale et de leurs sbires, la grève et le non-accomplissement des règles sont tout aussi légitimes. C’est pourquoi la CNT française manifeste son indignation contre la militarisation, de l’espace aérien espagnol. La CNT, en solidarité avec l’ensemble des travailleurs et la CGT - espagnole, dénonce l’attitude autoritaire du gouvernement espagnol qui, incapable de résoudre les manières par la voie démocratique, fait ainsi preuve d’une claire dérive néolibérale.

Le SI - CNT

http://www.cnt-f.org/international/spip.php?article517

Re: Espagne

MessagePosté: 27 Jan 2011, 13:06
de Pïérô
contre la réforme des retraites, La CGT espagnole appelle à des mobilisations ce 27 janvier
communiqué de la CNT :

Grève générale contre la réforme des retraites

La CGT espagnole appelle à des mobilisations en Catalogne, Pays Basque, Galice, Navarre et Valence le 27 janvier.

La CNT française, par le biais de son Secrétariat International, veut ici manifester sa solidarité avec les luttes que les travailleurs espagnols ont décidé de mener cette semaine contre la prochaine réforme des retraites, décidée par le gouvernement de José Luis Rodríguez Zapatero.

En Espagne, en France, et partout en Europe, les capitalistes nous font le coup de la crise - qu’ils ont eux même provoquée, pour imposer des mesures qui sont de véritables atteintes à nos droits fondamentaux. Travailler plus longtemps, c’est accroître leurs bénéfices, et certainement pas obtenir une juste répartition des richesses, qui est bien la seule solution pour assurer à tous une amélioration de nos conditions de vie.

De plus, comme on a pu le voir l’automne dernier en France, les populations économiquement et socialement en grande difficulté (les femmes, les immigré.e.s), les précaires) seront une fois de plus les plus touchées par cette nouvelle loi. Non, nous ne paierons pas leur crise !

Comme en France, ce projet de réforme n’est ni amendable ni négociable : la retraite doit rester un droit universel, accessible et équitable, et non pas un objet de consommation dont profiteraient toute sorte d’organismes privés.

Aussi, nous rejoignons nos camarades dans leurs justes revendications et nous les soutenons pour cette nouvelle journée de grève générale du 27 janvier.

Nous exprimons également notre solidarité avec les camarades qui ont entamé une grève de la faim à Madrid contre la réforme.

Un coup porté contre l’un d’entre nous est un coup contre tous !

CNT - Secrétariat International

http://www.cnt-f.org/spip.php?article1473

Re: Espagne

MessagePosté: 11 Fév 2011, 14:08
de Pïérô
infos sur site CNT, scrétariat international :

Mouvement des retraites en Espagne : Des syndicats au service du pouvoir

L’accord signé par les dénommés « agents sociaux » (anciennement syndicats de classe) UGT et CCOO avec le gouvernement soit-disant socialiste représente la plus grande trahison envers l’ensemble de la classe des travailleurs espagnols.

Il ne reste plus de qualificatifs pour nommer cette réforme du système public de retraites. Repousser la retraite à 67 ans, les retraites anticipées à 63, augmenter le temps de cotisation pour des droits à la retraite complète de 35 à 38,5 annuités, et amplifier la période de calcul de la retraite des 15 ans actuels aux futurs 25 ans, tout cela constitue la plus grande escroquerie que l’on puisse imposer à une population comme celle d’Espagne qui cumule les plus grands indices dans l’UE, de chômage, de précarité et d’absence de services sociaux.

Dans ces conditions de carence d’emploi pour 5 millions de personnes, de pauvreté pour 8 autres millions et un chômage des jeunes de près de 40 %, rallonger la durée du travail et augmenter les exigences de cotisations ne peut s’interpréter que comme une soumission du syndicalisme majoritaire devant le patronat, la banque et les assureurs. Ils se frottent déjà les mains en voyant s’ouvrir devant eux un marché aussi appétissant que celui des retraites privées.

Après avoir appelé, tard et sans grande illusion (sûrement pour contenter leurs bases stupéfaites) à la grève du 29 septembre, les exécutifs de ces deux appareils syndicaux jurèrent par Saint-Euro, qu’ils ne re-convoqueraient pas une autre grève générale. Et ça s’est passé comme ça : ils ont patienté pendant trois mois dans une farce négociatrice, à laquelle ne croyaient même pas les plus ingénus, et ils ont fini par annoncer un accord juste la veille de l’approbation de la réforme par le Gouvernement : et cela pour priver leur clientèle de l’espérance d’une improbable grève générale pour défendre le droit à un emploi stable et à des retraites dignes.

Face à cette trahison, le syndicalisme alternatif a répondu avec toutes sortes de campagnes informatives et de mobilisations sociales, car cela correspondait à une situation aussi inexplicable qu’insoutenable. Consciente de sa responsabilité et de ses forces, la CGT a appelé à une grève générale pour le 27 janvier qui a été rendue possible car d’autres grandes organisations appelaient également (en Galice, en Navarre et en Pays Basque), ou bien parce que la majorité du syndicalisme alternatif et des mouvements sociaux s’étaient unis (Catalogne).

Dans le reste du pays, la CGT ne s’est pas cachée de son engagement dans la lutte : un nombre infini d’assemblées générales, de meetings, d’occupations, de manifestations, de rassemblements, de tracts informatifs, communiqués de presse et aussi d’une grève de la faim de deux compagnons du Comité Confédéral ont représenté notre participation à la lutte contre les réformes. Et ça ne fait que commencer.

Les médias, quant à eux, ont passé sous silence toute critique au pacte qui se négociait, en ignorant les mobilisations prévues et la grève générale du 27 janvier.

* PV = Pays Valencien

http://www.cnt-f.org/international/spip.php?article535