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Messagede bipbip » 14 Mar 2018, 17:08

«8 mars: d’où nous venons, où nous allons»

Suite à l’ampleur sans précédent de la mobilisation comme de la grève du 8 mars dans l’Etat espagnol – que nous avons déjà relatée et dont nous avons traduit deux bilans – il nous paraît utile et important de publier cet article. Il fournit le fil conducteur du mouvement féministe en Espagne depuis 1975-1979, jusqu’à la phase actuelle. Cet article a été publié pour le jour de grève du 8 mars, mais antérieurement au déroulement de la journée. (Réd. A l’Encontre)

... https://alencontre.org/europe/espagne/e ... llons.html
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Re: Espagne

Messagede bipbip » 17 Mar 2018, 16:24

Espagne. 8 mars 2018: «A partir d’aujourd’hui, nous marchons ensemble»
Le fait que ce 8 mars allait dépasser toutes nos attentes était clair quand on se rapportait aux semaines précédentes. Personne, cependant, ne semblait capable de sentir un débordement comme celui auquel nous avons finalement assisté. Heureusement, la vague nous a tous dépassés.
Depuis le 7 novembre 2015, les analyses du mouvement des femmes en Espagne se multiplient. Dans un contexte international marqué par la montée de l’extrême-droite et le reflux des mobilisations sociales, de nombreuses voix se sont exprimées pour interpréter le pourquoi et le comment d’un mouvement capable d’intégrer de plus en plus de jeunes femmes, de les descendre dans la rue et de les conduire à interroger les logiques traditionnelles de la lutte et du conflit. En outre, le mouvement féministe semble s’être doté d’une dimension globale et d’un certain horizon stratégique, se construisant comme un cri de contestation générale du système capitaliste. Le temps devra permettre de saisir dans quelle mesure ces potentialités se développent. Pour le moment, voici quelques éléments d’analyse pour tenter de comprendre collectivement ce qui s’est passé cette semaine.
... https://alencontre.org/europe/espagne/e ... emble.html


Espagne : Un 8 mars historique
Six millions de participant.es, plus de 300 manifestations, des batucadas, banderoles, "casserolades"... en cette journée du 8 mars 2018, « le violet a envahi nos consciences et nos vies » comme le disent les camarades de la CGT espagnole, qui ont beaucoup pesé pour la réussite de cette grève des femmes.
... http://www.alternativelibertaire.org/?U ... historique
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Messagede bipbip » 18 Mar 2018, 16:50

En Espagne, des dizaines de milliers de manifestants défendent leurs retraites

l s’agit de la quatrième grande manifestation depuis le mois de septembre, pour exiger que les retraites soient revalorisées au-delà des 0,25 % accordés en 2016 et 2017.

Des dizaines de milliers de personnes ont marché une nouvelle fois samedi 17 mars en Espagne pour exiger une revalorisation de leurs retraites et défendre le système actuel menacé à terme de privatisation par la droite au pouvoir, selon les syndicats.

Mariano « Rajoy, voleur, tu voles ma pension ! » ; « La droite manipule et vole » : à Barcelone et Madrid notamment, où ils ont bravé pluie et neige, des retraités déterminés ont rempli les rues du centre en fin de matinée. « Il y a une perte de pouvoir d’achat des classes les plus modestes », estime Emilio Zamora, retraité depuis deux ans armé d’une affiche où l’on pouvait lire : « sans pain pas de paix ».

... http://www.lemonde.fr/europe/article/20 ... 53mMDzQ.99
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Re: Espagne

Messagede bipbip » 22 Mar 2018, 21:44

Catalogne. Les nettoyeuses ont aussi participé à la grève du 8 mars

La date du 8 mars n’a pas été choisie par hasard. Après 5 ans de blocage de la convention collective et face à des négociations au cours desquelles toutes les propositions patronales vont dans le sens de reculs significatifs en termes de droits, les salarié·e·s, à majorité des femmes, des firmes du secteur du nettoyage des bâtiments et des bureaux en Catalogne, ont décidé d’imposer un calendrier de mobilisations pour obliger un déverrouillage des négociations dans des conditions plus positives.

Le premier jour de grève a coïncidé avec le 8 mars, précisément pour dénoncer le fait que la féminisation notable de ce secteur constitue la question primordiale: des journées de travail d’une ou deux heures afin de pouvoir les «combiner» avec les tâches domestiques; des salaires qui restent très bas car ils ne sont considérés que comme un complément au salaire du mari; le dédain à l’égard des «tâches simples auxquelles elles sont déjà habituées»… Cela constitue la vision d’ensemble qui a toujours été celle du patronat.

La réalité est beaucoup plus têtue: des tâches répétitives, une augmentation de la charge de travail, des salaires de misère, une invisibilité des nettoyeuses alors qu’elles partagent des espaces communs avec des membres de professions libérales et des fonctionnaires, etc.

... http://alencontre.org/europe/espagne/ca ... -mars.html
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Messagede bipbip » 31 Mar 2018, 17:47

Etat d’urgence plus ou moins camouflé en Catalogne: une double désinhibition du régime de 1978

Un état d’urgence plus ou moins camouflé. Ou «à l’ancienne» selon les mots du réputé constitutionnaliste Javier Pérez Royo: «Nous revenons à une étape noire de l’histoire de l’Espagne que nous pensions avoir définitivement laissée derrière nous. Par l’activation de l’article 155 de la Constitution, le gouvernement de Mariano Rajoy – avec l’aide compréhensible et lamentable de Ciudadanos et celle inexplicable du PSOE – a engagé le procureur général et, par son intermédiaire, la Haute Cour nationale et la Cour suprême, dans la poursuite pénale du nationalisme, comme s’il s’agissait d’un ennemi qu’il faut annihiler.»

... http://alencontre.org/europe/espagne/et ... -1978.html
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Messagede bipbip » 07 Avr 2018, 20:27

Les occupants d’un village abandonné menacés de prison

La village de Fraguas, dans la Sierra de Guadalajara, était tout à fait abandonné et envahi par la végétation. depuis quatre ans, le Colectivo Fraguas, un groupe de jeunes entre 19 et 30 ans, a investi le village pour en faire un projet communautaire. Ils a commencé le repeuplement de la municipalité, reconstruit quelques maisons, canalisé le cours d’eau, cultivé la terre et installé des panneaux solaires. Leur projet se finance par la vente de leur production.

La Junta de Castilla-La Mancha a trainé devant les tribunaux six jeunes occupants du village. Ceux sont exposés à des peines de quatre ans de prison chacun et des amendes cumulées de 30.000 euros pour "infractions à l’organisation du territoire", "dommages" et "usurpation de la forêt publique". Ces poursuites on provoqué une levée de bouclier et des positionnements solidaires, y compris des anciens habitants de Fraguas.

https://secoursrouge.org/Espagne-Les-oc ... -de-prison
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Re: Espagne

Messagede Pïérô » 28 Avr 2018, 01:43

La condamnation de cinq hommes pour "abus sexuels" et non pas "viol" révolte l'Espagne

Cinq Espagnols ont été condamnés jeudi à neuf ans de prison en Espagne pour des "abus sexuels" sur une jeune femme qu'ils avaient eux-mêmes filmés, mais la qualification de "viol" n'a pas été retenue, suscitant une vague de protestations.

Une vague de protestations secoue l’Espagne. Jeudi 26 avril, cinq Espagnols se surnommant "la meute" ont été condamnés à neuf ans de prison pour des "abus sexuels" sur une jeune femme qu'ils avaient eux-mêmes filmés, mais la qualification de "viol" n'a pas été retenue.

Les cinq Sévillans, âgés de 27 à 29 ans, s'étaient eux-mêmes vantés de leurs actes du 7 juillet 2016, pendant les fêtes très populaires de la San Fermin en Navarre (nord). Sur un groupe de messagerie WhatsApp intitulé "la manada" ("la meute"), ils s'étaient notamment envoyé une vidéo des faits accompagnée du message : "en train d'en baiser une à cinq".

Le jugement du tribunal de Navarre était particulièrement attendu en Espagne, sept semaines après une "grève générale féministe" sans précédent et les énormes manifestations du 8 mars pour les droits des femmes.

... http://www.france24.com/fr/20180427-con ... gne-proces
Image------------ Demain Le Grand Soir --------- --------- C’est dans la rue qu'çà s'passe --------
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Messagede Lila » 29 Avr 2018, 19:05

La protestation enfle en Espagne contre le jugement disculpant la "meute" de viol

Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont manifesté samedi à Pampelune, dans le nord de l'Espagne, au troisième jour d'un vaste mouvement de protestation dans ce pays contre un jugement disculpant de "viol" cinq hommes ayant abusé d'une jeune femme, et même des carmélites se sont jointes aux critiques.

Le slogan "ce n'est pas un abus sexuel, c'est un viol !", a résonné samedi à Pampelune, la capitale de la région de Navarre, comme chaque jour depuis que le jugement contesté y a été rendu.

A l'appel du Mouvement féministe de Pampelune, "entre 32.000 et 35.000 personnes ont participé à cette marche très tranquille mais très revendicative", a déclaré à l'AFP un porte-parole de la police municipale.

la suite : https://www.courrierinternational.com/d ... 14e5it.xml



VIDEO. Espagne: Une pétition contre les juges ayant disculpé de viol «la meute» recueille plus d’un million de signatures

Plus d’1,2 million de signatures en seulement deux jours. Une pétition contre les juges ayant disculpé de viol «la meute» a rencontré un succès massif en Espagne.

la suite : https://www.20minutes.fr/monde/2263047- ... signatures
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Re: Espagne

Messagede bipbip » 02 Mai 2018, 17:00

« Nous sommes le cri de celles qui n’ont plus de voix »

Après les manifestations contre le verdict de Pampelune, le #Cuéntalo (« Raconte-le ») libère la parole des Espagnoles, dans le sillage de #MeToo.

Des milliers de témoignages brefs, lugubres, à faire pleurer les pierres. De sordides histoires de viols, de coups, d’humiliations, de harcèlement, d’agressions sexuelles et même les ­déchirants récits de femmes assassinées, auxquelles des proches prêtent leur voix. Ces derniers jours, sur le réseau social Twitter, avec le #Cuéntalo (« Raconte-le »), c’est en Espagne, désormais, que lâchent les digues du silence, de la honte, du patriarcat, dans le sillage de la déferlante #MeToo. La colère a envahi les rues, samedi, quand des milliers d’Espagnols ont manifesté contre le jugement d’un tribunal de Pampelune disculpant cinq hommes du viol d’une jeune femme. Ces cinq Sévillans âgés de 27 à 29 ans, qui se baptisaient « la meute », ont été condamnés à neuf ans de prison pour « abus sexuel » sur une jeune Madrilène de 18 ans pendant les fêtes de la San Fermin, en 2016. Les juges n’ont pas retenu le viol, estimant qu’il n’y avait eu dans cette affaire ni « intimidation » ni « violence », la victime n’ayant pas assez « résisté » à leurs yeux. L’un des magistrats s’était même prononcé pour la relaxe des agresseurs, qui sont allés jusqu’à diffuser les images du viol sur les réseaux sociaux…

Face à l’impunité des accusés, il y a urgence à clarifier la définition de viol

Ce verdict a suscité, dans tout le pays, une vague d’indignation sans précédent contre la « justice patriarcale ». Une pétition demandant au Tribunal suprême la révocation des trois juges ayant prononcé ce verdict a recueilli, en quelques jours, 1,3 million de signatures. En réponse, le président du Tribunal suprême et du conseil général du pouvoir judiciaire, Carlos Lesmes, a opposé aux signataires une fin de non-recevoir. Dans un communiqué publié vendredi, il estime que le tribunal a « évalué minutieusement (...) tous les éléments de preuve apportés ». « Les juges et les magistrats sont le plus important rempart pour la protection et la défense de toutes les victimes », insiste-t-il, en déplorant que des « déclarations de discrédit aient émané de personnes ayant des responsabilités publiques ». L’affaire embarrasse le gouvernement de Mariano Rajoy, qui promet d’étudier l’éventualité d’une réforme du Code pénal pour clarifier la définition du viol. Vendredi, le parquet et la région de Navarre, partie civile, ont annoncé qu’ils feront appel du jugement. En attendant, l’affaire envenime les rapports entre l’exécutif et le pouvoir judiciaire. Lundi, les magistrats espagnols ont réclamé la démission du ministre de la Justice, Rafael Catala, pour avoir mis en doute publiquement la compétence d’un des juges de Pampelune.

... https://www.humanite.fr/espagne-nous-so ... oix-654755
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Re: Espagne

Messagede bipbip » 12 Mai 2018, 13:25

Etat espagnol : des milliers de lycéennes et d’étudiantes en grève et dans la rue contre la justice patriarcale

La vague d’indignation suscitée par le jugement de la justice espagnole dans le cadre de l’affaire de La Meute n’en finit pas de faire des remous. Contre la justice patriarcale, la mobilisation continue dans l’État espagnol.

« Ce n’est pas un abus, c’est un viol » : à l’appel du Syndicat des Etudiants [Sindicato de Estudiantes], des milliers de lycéennes et d’étudiantes en grève sont descendues dans les rues de nombreuses villes de l’État espagnol ce jeudi 10 mai pour protester contre la décision de la justice.

... http://www.revolutionpermanente.fr/Etat ... la-justice
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Re: Espagne

Messagede bipbip » 12 Mai 2018, 22:05

2018 est marqué par le retour des mobilisations de masse

Sandra Iriarte (CGT espagnole) : « 2018 est marqué par le retour des mobilisations de masse »

La CGT espagnole, avec ses 80 000 adhérent.es, constitue le seul exemple, au niveau international, d’organisation de masse se réclamant du communisme libertaire. La centrale anarcho-syndicaliste, avec laquelle AL entretient depuis longtemps des liens privilégiés, a tenu son congrès confédéral au mois de février à Valence. Nous nous sommes entretenus avec Sandra Iriarte, 39 ans, nouvelle secrétaire aux relations internationales de la confédération.

Alternative libertaire  : Quel bilan général fais-tu de ce congrès  ?

Sandra  : Il s’agissait du premier congrès auquel j’assistais et cela a constitué une expérience enrichissante, très intense, avec comme surprise d’être proposée comme nouvelle secrétaire aux relations internationales.

Depuis quelques années, la CGT croît avant tout en nombre d’adhérent.es et militant.es, plus que par la création de nouveaux secteurs d’implantation. Une croissance qui est notable dans certaines branches : télémarketing, PME du secteur privé ou encore dans l’administration publique.

Les décisions consolident en partie, des campagnes déjà existantes  : défense des services publics, lutte pour un emploi digne, revenu social garanti et contre le pillage perpétré par les multinationales.

Nous avons aussi validé des campagnes à caractère social  : la défense du droit à l’avortement au sein du service public hospitalier, l’éco-féminisme, le développement de notre implantation parmi la jeunesse et la lutte con­tre la précarité qui la touche.

Nous avons, parfois en France, l’impression que l’intensité de la lutte de classe dans l’État espagnol a baissé ces dernières années, notamment depuis l’émergence du mouvement des Indigné.es. Tu le confirmes  ?

Il est possible que le contexte de précarité, conséquence directe des différentes réformes de casse du Code du travail, et les nouvelles lois réprimant la résistance sociale (entre autre la «  loi bâillon  » dite mordaza) n’ont pas aidé au développement de la combativité.

En même temps, force est de constater le maintien d’une vraie critique de masse à l’encontre de la corruption, et plus généralement contre le classe politique et la monarchie.

Depuis 2018, on peut même noter un retour des luttes sociales avec des mobilisations de masse  : le succès de la grève des femmes du 8 mars en est une preuve, tout comme les énormes manifestations qui ont eu lieu sur tout le territoire en défense des droits des retraité.es, sans parler des événements qui se sont succédé ces derniers mois en Catalogne avec des rues pleines de monde.

La CGT espagnole a toujours été très présente dans la solidarité internationale. Quelles seront, sur ce plan, vos priorités dans les années à venir  ?

En premier lieu, comme l’équipe des Relations internationales vient d’être renouvelée, nous sommes conscient.es du temps d’adaptation nécessaire pour nous mettre en ordre de marche. Nous tâcherons de répondre à toutes les sollicitations de soutien actif émanant de nos partenaires internationaux. Notre priorité est le renforcement de notre travail en direction de certaines zones spécifiques  : le Kurdistan démocratique, le Rif marocain, le Sahara, le Chiapas et plus généralement le mouvement social mexicain, ainsi que le territoire mapuche au Chili.

Bien évidemment, la Coordination rouge et noire (qui regroupe différentes organisations anarcho-syndicalistes européennes) demeure un de nos axes privilégiés, et ce d’autant que la CNT espagnole entend s’y impliquer, ce qui est une très bonne nouvelle. De même, le Réseau syndical international de solidarité et de luttes (RSISL)  [1] est un autre axe très important à nos yeux. On l’a encore vu à Madrid en janvier dernier, au cours des 3e Rencontres du RSISL, le Réseau est un cadre central pour développer de vrais liens d’appui mutuel entre organisations se réclamant du même combat anticapitaliste et anti-impérialiste. Il n’a pas pour vocation d’être hégémonique ou d’être une structure internationale figée. Au contraire, il s’inscrit dans une dynamique contre le système dominant, tant au plan économique qu’au niveau des différentes oppressions, en particulier la lutte contre le patriarcat et les discriminations de genre.

Propos recueillis et traduits par Jérémie (AL Gard)


[1] Le RSISL a été créé en mars 2013 à l’initiative de la CGT (État espagnol), du CSP-Conlutas (Brésil) et de l’Union syndicale Solidaires (France) pour permettre aux organisations syndicales de cultures différentes mais s’inscrivant toutes dans un syndicalisme de lutte, anticapitaliste, féministe, anticolonialiste et écologiste de construire et de soutenir des luttes à l’échelle de la planète. Aujourd’hui 75 organisations syndicales des 5 continents en sont membres (pour la France CNT-SO, CNT-f, le courant syndical Emancipation et Solidaires)  : Laboursolidarity.org


http://www.alternativelibertaire.org/?I ... retour-des
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Re: Espagne

Messagede Lila » 03 Juin 2018, 20:00

En Espagne, les femmes de chambres s’organisent pour en finir avec le « sale boulot »

L’association Las Kellys regroupe des femmes de chambre en révolte contre des conditions de travail qui se détériorent alors que le tourisme croît de manière constante. Bien décidées à lutter contre la précarisation, fruit notamment de l’externalisation de leurs services, ces travailleuses s’arment des outils de l’« autonomisation » des « Indignés » pour vaincre les craintes ensemble. Un mouvement exemplaire.

à lire : https://information.tv5monde.com/terrie ... lot-240178
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Re: Espagne

Messagede bipbip » 20 Juin 2018, 17:19

Face aux violeurs, « c’est nous la meute ! »

Espagne : Face aux violeurs, « c’est nous la meute ! »

Depuis le 26 Avril, une nouvelle vague de mobilisation, principalement de femmes, s’indigne du résultat d’un procès ayant qualifié un viol «  d’abus sexuel ». Après un 8 mars historique, les espagnoles montrent leur détermination à ne plus subir la violence patriarcale quotidienne.

Le 7 Juillet 2016, pendant les fêtes de la San Fermin à Pampelune, cinq hommes ont violé une femme de 18 ans. Ces cinq hommes, dont l’un est membre de la Guardia civil et un autre appartient à l’armée, filment leur agression sexuelle et la partagent sur un groupe WhatsApp baptisé la manada (la meute).

Une sentence patriarcale

Le jugement a eu lieu en novembre 2017, et le procès attire rapidement l’attention médiatique grâce aux nombreuses mobilisations féministes. L’accusation demande plus de 20 ans de prison pour viol avéré pour chaque agresseur. De l’autre côté, les cinq hommes, en prison depuis le 8 juillet 2016, se déclarent innocents du viol. Leur défense demande leur libération, et apporte comme «  preuve  » le rapport d’un détective privé, engagé pour suivre la victime avant le procès. Il expliquera qu’elle ne souffre pas de stress post-traumatique après son viol, et en fera un argument en contre... Cette intrusion dans la vie de la victime et les tentatives de discrédit de sa parole, ont été rapidement dénoncées par des organisations féministes, des collectifs de psychologues et par l’opinion publique, ouvrant le débat sur qui est jugé et qui est judiciairement protégé dans ces situations. Avec le hashtag #yositecreo (#jetecrois), la société en masse montre son soutien à la victime, et de nombreuses mobilisations voient le jour.

Le verdict est annoncé le 28 avril 2018. Les juges condamnent les agresseurs à seulement 9 ans de prison pour un délit d’ «  abus sexuel  » considérant qu’il n’y a pas eu «  intimidation  » ou «  violence  », comme le stipule le Code pénal espagnol pour pouvoir retenir le viol. Pourtant, les mêmes magistrats ont jugé «  indiscutable que la plaignante s’était soudain trouvée dans un lieu étroit et caché, entourée par cinq hommes plus âgés et de forte carrure qui l’avaient laissée impressionnée et sans capacité de réaction  ». Ce verdict a immédiatement suscité une vague de colère dans tout le pays.

« C’est nous la meute » !

Avec le slogan «  C’est nous la meute  », cette affaire est devenue un symbole de la lutte féministe, qui montre de plus en plus de force dans la société espagnole, à l’instar du dernier 8 mars qui a mobilisé de façon historique.

Depuis le jour de la sentence, des manifestantes et manifestants se rassemblent régulièrement dans toutes les villes d’Espagne pour protester contre la décision des juges. L’Association des Femmes Juges d’Espagne s’est jointe aux réactions, avec un communiqué demandant une modification de l’interprétation des crimes liés à la liberté sexuelle. Le 10 mai, une grève étudiante avec plus de 40 rassemblements dans tout le pays a eu lieu pour dénoncer «  une justice machiste qui protège les violeurs  ». Le soutien à la victime s’amplifie encore une fois dans les réseaux sociaux, et avec le hashtag #Cuéntalo (#Raconte-le), plusieurs centaines de milliers de femmes ont partagé leurs histoires d’abus et d’agressions sexuelles. Une atmosphère généralisée de colère et de rage inonde l’Espagne. Les femmes espagnoles réclament au gouvernement le respect effectif des mesures contre les violences sexistes, et que les relations sexuelles sans consentement soient qualifiées juridiquement en tant que viols. Seuls 9 pays européens le définissent ainsi, et la France n’en fait pas partie. Encore une preuve éprouvante de la justice patriarcale et du manque de protection des femmes face à toutes les formes de violences sexuelles.

Clara et Ginés (AL Nantes)


http://www.alternativelibertaire.org/?E ... s-la-meute
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Re: Espagne

Messagede bipbip » 20 Juin 2018, 20:25

Madrid décidé à retirer le dictateur Franco de son mausolée

« L’Espagne ne peut pas se permettre des symboles qui divisent les Espagnols », a estimé le premier ministre socialiste Pedro Sanchez.

Alors que le pays reste en proie à de vifs débats sur le travail de mémoire, l’exécutif socialiste espagnol est bien décidé à retirer les restes du dictateur Francisco Franco de son mausolée près de Madrid. Objectif : faire de l’endroit un lieu de « réconciliation ».

« Nous n’avons pas encore la date, mais le gouvernement va le faire », a assuré le premier ministre Pedro Sanchez dans sa première interview télévisée depuis sa prise de fonctions le 2 juin. Il a rappelé que le Parlement avait déjà demandé, dans une résolution en 2017, l’exhumation des restes du dictateur, qui seraient remis à sa famille, et la transformation du sépulcre de la « Valle de los Caïdos » (« vallée de ceux qui sont tombés ») en « mémorial des victimes du fascisme ».

... https://mobile.lemonde.fr/europe/articl ... _3214.html
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Re: Espagne

Messagede bipbip » 23 Juin 2018, 19:03

Espagne : la colère monte devant la libération prochaine de "La Meute"

En attendant leur procès en appel, le tribunal de Navarre a autorisé la mise en liberté sous contrôle judiciaire de cinq hommes condamnés pour "abus sexuel" sur une jeune femme, il y a deux ans. Cette décision a entraîné la tenue de nombreuses manifestations dans le pays.

... https://www.francetvinfo.fr/societe/har ... 15965.html
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