Allemagne

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Messagede Nico37 » 11 Mai 2009, 07:14

http://www.bildungsstreik2009.de/aufruf/ (appel en allemand)

Allemagne, 15-19 juin, semaine de grève générale dans l'enseignement

http://www.bildungsstreik2009.de/aufruf ... zer_innen/ (beaucoup beaucoup d'orgas allemandes qui soutiennent..)

http://www.bildungsstreik2009.de/gew-un ... reik-2009/ (notamment le GEW/DGB, leur principal syndicat des enseignants et chercheurs; le "SNESUP allemand" quoi..)

Cette grève massive et rare pour l'allemagne (vu son organisation politique "fédérale", les politiques éducatives sont "régionalisées", tout comme les mouvement de grèves dans l'éducation, 99,99% du temps !); cette grève donc massive et rare se positionne d'emblée au sein du mouvement de révolte européo-international dans les universités et pointe nommément du doigts le processus de bologne et les accords de l'AGCS.. :

[...] in Mexiko, Spanien, Italien, Frankreich und Griechenland. In diesem internationalen Zusammenhang steht der Bildungsstreik 2009 [...].

[...] Weltweit ist Bildung im Wandel : Das humanistische Ideal einer zur kritischen Reflexion befähigenden, gemeinwohlorientierten Bildung wird zurückgedrängt. Stattdessen wird Bildung den Bedürfnissen des Marktes angepasst und damit selbst mehr und mehr zur Ware. Global sind es die GATS-Verträge, in Europa der Bologna-Prozess, die den Kern solcher Reformen bilden. Doch weltweit regt sich Widerstand. In diesem Zusammenhang steht der bundesweite Bildungsstreik vom 15. bis 19. Juni 2009 [...].

Au fait, le 19 juin 2009, on fêtera justement les 10 ans du processus de bologne !! (déclaration de bologne)...

On pourrait peut-être en profiter, juste avant des élections européennes généralisées pour la première fois de l'histoire (du 4 au 7 juin, plus de 375 millions d'électeurs européens, du portugal à la grèce, et de la finlande à l'italie, sont appelés aux urnes en même temps pour élire notre parlement européen !); on pourrait peut-être donc en profiter pour envoyer un signe fort de soutien européen à notre principal partenaire européen
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Re: [Allemagne] 15-19 juin, semaine de grève générale dans l'ens

Messagede Dorhinel » 11 Mai 2009, 07:18

Enfin, il n'y a qu'en France que les enseignants font grève !
Quoi, TF1 mentirait ? Mais non.

Haem. En tout cas... Que les enseignants se bougent en Allemagne, ça va peut-être montrer qu'il y a VRAIMENT un problème, non ? D'autant que les syndicats allemands, si mes souvenirs sont bons, sont puissants et préfèrent négocier.
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Re: [Allemagne] 15-19 juin, semaine de grève générale dans l'ens

Messagede Nico37 » 20 Juin 2009, 09:05

Bildungsstreik à Dresde

Je ne peux, pour l'instant, vous parler que de Dresde, et je pense (et j'espère) que c?est très spécifique. 2500 étudiants hier [donc mercredi] sur la grand place rénovée du Altmarkt. On m'a fait l?honneur de la première prise de parole, je les ai salués de notre part à tous, j'ai insisté sur la dimension européenne, et sur le modèle d'université qui nous unit contre celui de Bologne. Après moi, une collègue du GEW [équivalent de la FSU] qui ne s?est pas affichée comme telle a énuméré toutes les difficultés générées par la mise en place de la réforme.
Puis un lycéen a listé leurs exigences. Puis, je pense un prof (ou était-ce un doctorant ?) a fait une conférence humoristique sur le monde de Bologne. Deux petits groupes sont ensuite allés, pour l?un, envahir le Ministère pour les sciences et les arts (la Ministre a accepté de recevoir une délégation demain) ; pour les autres occuper un bâtiment de l?université, avec pour mot d?ordre « La pensée en danger d'effondrement », qu?ils occupent encore aujourd?hui.

2500, c'est beaucoup, mais beaucoup moins que les 10 000 de décembre 2007, contre la mise en place de la nouvelle loi sur les écoles supérieures (Hochschulgesetzt) en Saxe, dont pourtant le caractère dévastateur se fait quotidiennement sentir (j'y reviendrai). A priori, nous étions trois enseignantes : deux lectrices de français (les lecteurs sont ici les seuls postes fixes avec les professeurs, j'y reviendrai aussi), et moi (+ peut-être celui qui a parlé).

Pour le reste : les étudiants ont loué une tente de cirque où se sont déroulés toute la semaine des conférences (sur la pédagogie, sur le processus de
Bologne, sur l'internet), des débats (représentants des partis politiques) : très intéressants, mais peu d?affluence, et essentiellement des étudiants déjà militants ; aussi des ateliers (banderoles, etc.) et des concerts. Un « cahier de doléances / exigences » a été ouvert sur un tableau. Toutes les journées ont commencé par un petit déjeuner collectif. Il y a une flash mob tous les jours à 11H.

Les revendications principales :

Le problème majeur que rencontre les étudiants allemands, il me semble, est celui de l'accélération des études. Paradoxalement, là où nous avons subi la semestrialisation, eux connaissent l'annualisation : d?un seul coup, tout est à faire dans l'ordre, dans un délai très contraint de 3 ans (même si, officiellement, ils ont droit à 5 ans, la pression est aussi forte que celle qui est faite sur nos doctorants, à un âge où ils sont encore plus fragiles : le coût
psychologique est réel, et déjà officiellement reconnu).

D'où aussi l'importance de la revendication (culturelle, il est vrai, en Allemagne, le pays de Humboldt) d'une université permettant aussi de se réaliser
personnellement.

La plate-forme (dresdoise) est cependant extrêmement pragmatique, et à aucun moment reliée au processus général de Bologne, même si sa dénonciation est constamment présente dans le programme. Je leur en est fait la remarque, car il me semble que c'est là l'une des difficultés que nous rencontrons dans l'internationalisation de ce mouvement : les modèles de départ sont très différents, ça « ne fait pas mal » tout à fait au même endroit, et c'est d'abord là-dessus qu'on revendique, c'est normal.

Ils demandent, entre autres : la limitation des droits d'inscription (ils ont beaucoup augmenté dans certains Länders, mais pas en Saxe) (1er) ; plus de souplesse dans la durée des études (2e) ; la suppression du système BA / MA ( = L / M) dans sa forme actuelle (3e) ; la possibilité pour tous de continuer en master (4e) ; de meilleures garanties démocratiques (9e) ; la suppression de la précarité dans le monde éducatif (10e) ; le financement total (13e) ;
de meilleures conditions d'étude (14e) ; des évaluations « assurance qualité » transparentes (16e) ; la suppression des listes de présence (17e) ; une recherche dédiée exclusivement au civil (18e) ; plus d'ordinateurs (19e) ; accès de tous à l'université (22e) ; une vie culturelle sur le campus (23e) ; l'anonymat des réseaux internet (26e et dernier). Vous voyez que s'il y a des convergences évidentes, il y a aussi des spécificités culturelles.

Les élèves ont leur propre plate-forme, une plate-forme spéciale est consacrée aux questions de parité, etc., et une autre aux questions sociales (musées gratuits, transports gratuits, indépendance financière [qui peut cependant prendre la forme d?un prêt partiel], suppression du service obligatoire, liberté garantie du choix des études, aide concrète aux étudiants-parents, aide à la culture dans les universités).

Raison du relatif échec (à Dresde : je ne sais pas si c?est général)

Je discuterais avec les organisateurs lundi des raisons qui expliquent, selon eux, la baisse de la mobilisation (je ne sais pas à combien ils estiment le nombre d?étudiants passés sur le campement). Information peu lisible, campement peut-être trop excentré expliquent sans doute en partie les choses. Je pense aussi que les étudiants sont tellement saisis par l'application de la réforme, qu'ils ne sont pas en capacité de la considérer à distance : l'effet « stress » est vraiment terrible, j'en ai eu plusieurs témoignages. Il est également possible que le lien entre la réforme vécue et le processus de Bologne ou, plus
largement encore, la crise, ne soit pas encore clair. Et puis, le phénomène « vide campus » dû à l'annonce de la semaine de grève (sans vote : elle a été décidée nationalement, chaque groupe local s'est saisi de l'annonce, qui a été tacitement acceptée par tout le monde) a joué à mon avis. La suite au prochain numéro.

Les enseignants, grands absents

Mais vraiment, terriblement absents ! Il est vrai que l'appel était ambigu : « Grève de l'éducation », mais à l'appel des étudiants et élèves.
D'après les étudiants, beaucoup de profs soutiennent, ont accepté de ne pas faire passer de listes d'émargement, encouragent même leurs étudiants à s'y
rendre (moi, j'ai eu des témoignages inverses, de collègues ironisant sur la grève, dans le genre « pourquoi faites-vous grève, puisque de toute façon vos droits d'inscription n?ont pas été élevés ? », mais je veux bien croire que ce sont des exceptions). Néanmoins, je n'en ai vu quasiment aucun aux conférences où je me suis rendue, ni en manifestation.
Le taux de syndicalisation est extrêmement bas. Les professeurs tiennent des discours blasés (« c'est désespérant, mais c'est comme ça ») + les professeurs
sont fonctionnaires, et les fonctionnaires allemands n'ont pas le droit de grève (mais ça ne les empêche pas de venir manifester en dehors de leurs heures
de cours, etc.). A contrario, et surtout, conséquence de la précarisation : le statut de maître de conférences n'existe pas / plus (depuis la réforme ? je dois encore vérifier ce point), il n?y a presque que des postes sous contrat pour préparer une thèse, puis une HDR.

Les syndicats, encore moins présents

Le parti Die Linke avait un stand les deux premiers jours, comme le syndicat GEW ; le SPD est représenté aussi par ses étudiants, les Verts ont participé à la table ronde (avec Die Linke, le SPD et le FDP, parti proche de la CDU, qui elle a refusé de venir) ; un représentant du syndicat Verdi aurait dû être là, mais n'a finalement pas pu venir.
Officiellement, le GEW soutient. Cependant, il n'a pas appelé à la manifestation, en tout cas n'y a envoyé aucun représentant. Il a pourtant sorti une belle plaquette sur le processus de Bologne, que je vais m'approprier avant de vous la résumer.

Voilà pour un premier état "brut façon blog". Amitiés, Isabelle K.
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Allemagne: Filtrage policier d'internet

Messagede Johan » 21 Juin 2009, 14:41


Dans la nuit de jeudi à vendredi, le parlemant allemand a voté une loi rendant possible les coupures et blocages d'accès aux sites jugés répréhensibles. Le projet de loi, défendue par la ministre de la famille allemande a été adopté au Bundestag par 389 voix contre 128 (18 abstentions), malgré une forte opposition relayée en ligne par une pétition qui a déjà rassemblé près de 135 000 signatures ou au travers de nombreuses manisfestations qui se sont déroulées ces derniers jours. Les sociaux-démocrates (SPD) et les conservateurs (CDU/CSU), qui composent la coalition au pouvoir, ont approuvé le projet.
Première mesure officialisée, le blocage d'accès aux sites Internet de pornographie infantile, qui devient de fait obligatoire pour l'ensemble des fournisseurs d'accès à Internet (FAI) en Allemagne. Ces derniers s'exécutaient déjà volontairement au travers d'accords passés en avril avec le gouvernement. Une liste noire officielle de sites à bloquer sera donc communiquée quotidiennement aux FAI par le bureau fédéral de la police criminelle (BKA). Tout internaute qui tentera de consulter l'un des sites listés – y compris les pages hébergées à l'étranger – n'obtiendra qu'une page d'erreur et de mise en garde, sans toutefois que son adresse IP ne soit communiquée ou enregistrée. En revanche, le contournement de ces blocages pourra entraîner des poursuites.

La question est naturellement: combien de temps faudra-t-il pour que le champ d'application de cette loi s'étende de la lutte contre la pédo-pornographie à la répression de "l'apologie du terrorisme"...

Source: Secours Rouge
Johan
 

Re: Allemagne: Filtrage policier d'internet

Messagede Lepauvre » 21 Juin 2009, 15:03

C'est la question éternelle:
Comment faire des lois pour protèger uniquement, sans possibilité de les instrumentaliser?
Une loi n'est que ce que les gens veulent qu'elle soit....enfin dans un monde anarchiste.
Finalement, on peut comprendre, que seul l'évolution de l'homme peut apporter des solutions à la justice. Et non des règles et non des lois.
Vous trouverez de la limonade dans l'arbre...mais il faut grimper.
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Re: Allemagne: Filtrage policier d'internet

Messagede Pïérô » 21 Juin 2009, 15:50

tu peux développer la dernière phrase, je n'ai rien compris. C'est quoi et comment "l'évolution de l'Homme" (et je rajoute le "H"), et une justice sans règles ?
Image------------ Demain Le Grand Soir --------- --------- C’est dans la rue qu'çà s'passe --------
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Re: Allemagne: Filtrage policier d'internet

Messagede Tuxanar » 21 Juin 2009, 18:27

En faite, Lepauvre me contredira si ce que j'ai compris est faux, mais je pense qu'il a voulu qu'une loi ne peut pas faire évoluer la société vers plus d'humanisme.
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Re: Allemagne: Filtrage policier d'internet

Messagede Lepauvre » 21 Juin 2009, 19:33

qierrot a écrit:tu peux développer la dernière phrase, je n'ai rien compris. C'est quoi et comment "l'évolution de l'Homme" (et je rajoute le "H"), et une justice sans règles ?


(Et je rajoute le e, le l, le l et le o).
Désolé, après vote sécrèt de l'assemblée des anciens et en appliquant la loi sur l'évolution possible du 30/02/2010 art. 51 t'est désormais éxclu de toute évolution de l'Homme. Dhommage.
Vous trouverez de la limonade dans l'arbre...mais il faut grimper.
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Re: Allemagne: Filtrage policier d'internet

Messagede Lepauvre » 21 Juin 2009, 19:39

Tuxanar a écrit:En faite, Lepauvre me contredira si ce que j'ai compris est faux, mais je pense qu'il a voulu qu'une loi ne peut pas faire évoluer la société vers plus d'humanisme.

C'est presque ça.... juste il faudra que t'enlèves la négation et tu mets la fin au début et le début à la fin. Voilà le travail. (D'ailleures c'est que tu devrais faire avec le plus part de tes posts.)
Vous trouverez de la limonade dans l'arbre...mais il faut grimper.
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Re: Allemagne: Filtrage policier d'internet

Messagede Tuxanar » 21 Juin 2009, 19:53

tu mets la fin au début et le début à la fin


c'est à dire, pour le coup, c'est moi qu'est pas compris.
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Les antifas allemands pris pour cible

Messagede vroum » 11 Sep 2009, 14:10

Dans la nuit du 9 septembre un incendie s'est déclaré au centre autonome de Fribourg (KTS) en Allemagne. (Pas de victimes, mais des dégâts matériels).

L'Autonome Antifa Freiburg réagissait encore dans la nuit même par un communiqué de presse dans lequel il lui semblait fort probable que l'attaque soit le fait de néo-nazis. Dans un communiqué (traduction ci-dessous) de presse du KTS on soupçonne fortement des militants nazis d'être à l'origine de l'incendie en se servant d'engins incendiaires.

http://www.kts-freiburg.org/spip/spip.php

http://www.autonome-antifa.org/spip.php?page=antifa&id_rubrique=1&design=2


Attentat sur le KTS

Dans la nuit du 9 septembre 2009, le KTS (centre autonome de Fribourg en
Allemagne) a été la cible d’une attaque à l’engin incendiaire. L’incendie a
été rapidement maîtrisé par les pompiers mais la façade ainsi que plusieurs
pièces à l’intérieur du bâtiment ont subies des dégâts. Nous supposons que
des militants d’extrême-droite, faisant partie de l’entourage d’un militant
nazi qui a été arrêté le 26 août car il s’apprêtait à commettre un attentat
à la bombe, sont responsables de cette attaque.

Si un lieu antifasciste comme le KTS est attaqué, cela ne vise pas seulement
la gauche radicale mais tous ceux qui souhaitent que les néo-nazis et leur
idéologie ne se développent pas. Lorsqu’un lieu comme le KTS est attaqué, il
ne peut y avoir qu’une seule réponse: lutter de manière encore plus
déterminés et être encore plus nombreux pour faire face aux néo-nazis.

Nous ne nous laisserons pas intimider par les nazis, même si pour l’instant
nous n’avons plus d’électricité, plus d’accès internet et plus de téléphone.

Les prochaines manifestations prévues aux KTS seront maintenues (peut-être
avec quelques modifications, nous vous tiendrons au courant).

*Nous avons besoin de votre soutien ! Vous pouvez nous aider en*

— En exprimant publiquement votre solidarité avec le KTS (bientôt paraîtra
un appel au soutien),

— Écrire des lettres de lectrices/lecteurs

— Renforcer les structures antifascistes locales en collaborant avec elles

— Faire un don pour participer aux réparations des dégâts et / ou pour le
travail antifasciste dans le Bade-Wurtemberg.


*Do it yourself: fight fascism!*

*Pour les dons, utilisez les coordonnées ci-dessous :*

Bénéficiaire: Förderverein für Subkultur e.V.
Code bancaire: 680 900 00
Numéro de compte: 15513802
Objet: Antifa

Les dons seront d’abord destinés aux réparations des dégâts qui ne sont pas
prises en charge par l’assurance. Le reste ira directement aux groupes
antifascistes locaux.

Le KTS
vroum
 



Elections en Allemagne

Messagede L'autre facteur » 28 Sep 2009, 14:21

Qu'en retenir, sachant qu'une élection est toujours est une photo, un peu floue, mais une photo quand même d'une situation politique. D'abord le taux de parcticipation baisse. C'est moins spectaculaire qu'en France puisque il est encore de 72,5%, mais c'est une chute importante. Dans les années 80 la participation approchait les 90%. Il serait intéressant de voir la baisse par catégorie sociale, mais il est probabale que comme en France ce soit dans les classes populaires que l'adhésion aux élections comme moyen de changer les choses soit en baisse.

Ensuite effritement des partis du compromis historique et du système bipartisan, la CDU comme le SPD. Même ecroulement pour le SPD confirmant la crise des partis issus de la sociale-démocracie historique. Du coup une partie de l'électorat s'inscrit dans des démarches un peu plus tranchées. Les libéraux progresses à 15%, c'est un peu la droite décompléxé à l'allemande. A gauche du SPD, Die Linke passe de 8.7 à 12,5%.

C'est un élément notable qui confirme une tendance, celle de l'existance d'un espace électoral entre 10 et 15% à gauche du parti historique social-démocrate. Au Portugal, les 2 formations à gauche du PS font 9,85 et 7,88 soit un total de plu de 17%. S'il est évident que ça ne traduit pas une aspiration à la révolution sociale, ça montre malgré un petit retour à une lisibilité politique des marqueur de classes.

A nous de faire que les marqueur de classe s'expriment dans les luttes directes des exploités au lieu de s'exprimer dans les urnes et la délégation de pouvoir. Bref y'a du boulot
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Messagede Nico37 » 17 Oct 2009, 13:27

Virée pour avoir mangé les restes de raviolis des pensionnaires
NOUVELOBS.COM | 16.10.2009 | 14:55

L'employée d'une maison de retraite allemande avait gardé pour elle les restes du déjeuner de personnes âgées parce qu'elle manquait de temps pour s'organiser un en-cas. Il y a bien eu vol, estime le tribunal.

Un tribunal allemand a confirmé vendredi 16 octobre le licenciement sans préavis d'une employée d'une maison de retraite qui avait indûment consommé quelques raviolis destinés aux pensionnaires.
L'employée avait gardé pour elle les restes du déjeuner de personnes âgées parce qu'elle manquait de temps pour s'organiser un en-cas, devant suivre après ses heures de service un séminaire de formation interne.
Il n'empêche qu'il y a eu vol, a estimé le tribunal du travail de Radolfzell (sud), en jugeant que la fondation hospitalière de Constance était en droit d'éconduire sur-le-champ son employée de 58 ans.

17 ans d'ancienneté mais "perte de confiance"

"C'est à l'employeur et à lui seul de décider de ce qu'il fait de sa propriété, et donc de la manière dont il se débarrasse des restes" alimentaires, ont estimé les juges.
L'employée savait qu'il était interdit d'ingérer les aliments laissés par les personnes âgées, a souligné le tribunal, en ajoutant qu'il y avait eu "perte de confiance" de l'employeur et qu'un blâme n'aurait pas suffi.
L'employée travaillait depuis 17 ans pour la fondation.
La valeur matérielle des "Maultaschen" (raviolis souabes) volés a été évaluée entre 3 et 4 euros.
L'employée avait refusé une entente à l'amiable, alors que la fondation lui proposait jusqu'à 25.000 euros pour partir sans faire de vagues.
Le tribunal a jugé que l'intérêt de la fondation à se séparer de son employée était supérieur à celui qu'avait la quinquagénaire à conserver son travail.
Les affaires de licenciements sans préavis pour des vols mineurs s'accumulent ces derniers temps. Elles ont presque toujours lieu dans le secteur des services, celui où les syndicats ont le moins leur mot à dire en Allemagne.
Plusieurs cas ont défrayé la chronique, comme celui d'une employée de supermarché licenciée après 31 ans pour avoir profité de deux bons de consigne de 48 et 82 centimes oubliés par un client.

(Nouvelobs.com)
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