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Messagede bipbip » 19 Juin 2014, 00:56

Libération provisoire de manifestants du « mouvement du 20 février » en attente de leur procès en appel
http://www.fidh.org/fr/maghreb-moyen-or ... fevrier-en
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Messagede bipbip » 18 Aoû 2014, 01:00

Maroc : un étudiant succombe à 72 jours de grève de la faim

Emprisonné, il voulait poursuivre ses études : Moustapha Meziani, 31 ans, militant de l’Union Nationale des Etudiants du Maroc, est mort dans la nuit de mercredi à jeudi à l'hôpital de Fès, après avoir avoir cessé de se nourrir depuis plus de deux mois.

Meziani avait été arrêté dans le cadre de l'enquête sur les affrontements entre étudiants marxistes et islamistes ayant fait un mort parmi ces derniers en avril dernier sur un campus de l'université de Fès. L' étudiant d'extrême gauche était emprisonné à la prison Aîn Kadous de Fès, dans le centre du Maroc.

... http://www.humanite.fr/maroc-un-etudian ... aim-549349
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Messagede bipbip » 18 Sep 2014, 01:47

Maroc : Quand le pouvoir laisse mourir un gréviste de la faim

Moustapha Meziani, leader de la contestation étudiante à l’université de Fès, est mort le 11 août après 72 jours d’une grève de la faim menée pour protester contre sa détention. Un événement qui, avec d’autres, montre le vrai visage du pouvoir ­marocain : celui d’un régime autoritaire.

En juin 2014, nombre de facultés du Maroc se mettent en grève contre les politiques d’austérité du gouvernement (manque de moyens, hausse des frais d’inscription) . Parmi celles-ci : l’université de Fès où de violents affrontements opposent militant-e-s d’extrême gauche de ­l’Unem (Union nationale des étudiants-e-s marocain-ne-s) et salafistes. Affrontements graves qui aboutissent à la mort d’un militant islamiste. Des salafistes, savamment manipulés par le pouvoir et le gouvernement ­Benkirane (islamiste modéré à la tête du Parti de la justice et du développement), afin de contrer le poids de l’Unem sur le campus. Tactique vieille mais efficace du diviser pour mieux régner, déjà utilisée en son temps dans les années 1980 par le roi Hassan II, le pouvoir favorise la carte salafiste dans les quartiers populaires et dans les facs. La mort du salafiste sert, dès lors, de prétexte pour une intervention musclée de la police sur le campus. Les piquets de grève sont levés, ­l’université est vidée. De nom­breux militantes et militants de ­l’Unem sont ­arrêté-e-s, emprisonné-e-s et torturé-e-s.

Gouvernement islamiste et pouvoir monarchique Moustapha Meziani, 31 ans, considéré comme un des leaders de la contestation estudiantine fait partie des onze partisans de l’Unem arrêté-e-s. Il est incarcéré à la prison d’Aïn Kadous et entreprend une grève de la faim afin d’exiger sa libération ainsi que celles de ses camarades et leurs réintégrations à ­l’université. Le 11 juillet, malgré l’insistance de ses avocats préoccupés par ­l’état de santé de Moustapha (perte de poids, vomissements et évanouissement en pleine audience), le tribunal de Fès confirme la prolongation de sa détention. L’Association marocaine des droits de l’homme (AMDH) organise une campagne d’envergure au niveau national. Des manifestations de soutien ont lieu dans de nombreuses villes. L’AMDH adresse une lettre ouverte au chef de gouvernement, Abdelilah Benkirane, sur la situation « inquiétante que connaissent certaines prisons du pays ». Elle insiste sur le cas de Meziani et réclame l’ouverture d’un dialogue avec lui pour « préserver son droit sacré à la vie ». En vain.

72 jours de grève de la faim

En dépit de la mobilisation, le gouvernement islamiste reste implacable, soutenu dans sa politique répressive par le roi Mohamed VI. Le 9 août, son état étant critique, Moustapha est transféré à l’hôpital de Fès. Trop tard, il meurt le 11 août après 72 jours de grève de la faim. Quelques jours auparavant, devant la gravité de la situation, certains membres de sa famille avaient menacé de se mettre à leur tour en grève de la faim. Ils ont été arrêtés avant de pouvoir mettre à exécution leur action. Un famille meurtrie qui s’est vu, en outre, imposer d’enterrer le défunt en un lieu secret dans la plus stricte intimité afin d’éviter tout débordement.

Séquestrée, insultée et torturée

Le cas de Moustapha n’est hélas pas isolé. La veille de sa mort, c’était une autre militante de l’Unem, Wafaa Charaf, qui était, à son tour, condamnée, par le tribunal de Tanger, à une ­peine d’un an de prison ferme et 51 000 dirhams d’amende (5 000 euros) pour dénonciation calomnieuse. Elle avait maintenu au cours du procès ses accusations, faites le 27 avril 2014, ­d’avoir été enlevée par des policiers en civil et jetée dans une voiture banalisée à la fin d’une manifestation ­ouvrière. Wafaa Charaf avait indiqué avoir été séquestrée plusieurs heures, insultée et torturée avant d’être abandonnée au bord d’une route à 12 km du centre-ville. L’ordre règne au Maroc. Un ordre maintenu coûte que coûte, au prix de l’assassinat légal et de l’emprisonnement de ses opposants.

Jérémie (AL Gard)

http://www.alternativelibertaire.org/?M ... oir-laisse
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Messagede Pïérô » 20 Oct 2014, 07:07

Maroc : grève générale mercredi 29 octobre
Les trois plus importantes organisations syndicales marocaines, UMT (Union Marocaine du Travail), CDT (Confédération Démocratique du Travail) et FDT (Fédération Démocratique du Travail) ont appelé à une grève nationale de 24 heures le 29 octobre 2014 dans le secteur public, le secteur privé et le secteur agricole.
Les syndicats entendent protester contre les réformes gouvernementales, notamment celles concernant les systèmes de pensions prévoyant une augmentation de l’âge de départ à la retraite.
http://communismeouvrier.wordpress.com/ ... 9-octobre/
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Messagede Pïérô » 31 Oct 2014, 03:42

Grève générale au Maroc : Ça chauffe sur le front social

MOUVEMENT SOCIAL - La grève générale du secteur public et du secteur privé risque de ralentir le fonctionnement administratif et économique du Maroc. Les clés pour comprendre ce mouvement de protestation.

... http://www.huffpostmaghreb.com/2014/10/ ... 55990.html
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Re: Maroc

Messagede bipbip » 19 Nov 2014, 13:40

Maroc : Pourquoi boycottons-nous le Forum mondial des droits de l’homme de Marrakech ?

Exposé des motifs du boycott du Forum mondial des droits de l’homme

Le Maroc accueille du 27 au 30 novembre prochain le Forum mondial des droits de l’homme à Marrakech. La tenue de cet événement coïncide avec une politique de musèlement des libertés publiques et de répression subie par les organisations des droits humains. Des activités de plusieurs ONG marocaines ont été purement et simplement interdites. D’autres n’ont pu accéder à des espaces publics qu’elles avaient réservés au préalable. Derniers exemple en date : l’interdiction subie par le Centre Ibn Rochd le 2 novembre dernier lors d’une activité de formation de journalistes, l’emprisonnement d’un jeune rappeur, l’interdiction d’une caravane de solidarité avec les migrants de Tanger, l’interdiction de rassemblements syndicaux en préparation à la grève générale du 29 octobre dernier, la répression des mouvements ouvriers, populaires, estudiantins ou du Mouvement du 20 février, les poursuites contre les victimes du microcrédit, les violences, discriminations et refoulements à l’encontre de migrants, etc… ATTAC Maroc subit également depuis des années cette chape de plomb. L’Etat nous prive de notre droit au renouvèlement de notre récépissé légal. Les autorités de la ville de Rabat refusent de recevoir son dossier légal, en 1re instance, Le Tribunal administratif de Rabat a refusé en première instance le recours déposé par l’association qui a fait appel de ce premier jugement.

L’Etat marocain veut maquiller ces reculs en organisant un Forum international sur les droits humains. Mais parallèlement le gouvernement continue d’imposer des politiques néolibérales détruisent les droits économiques, sociaux et culturels de la grande majorité des citoyens. Les programmes d’ajustement, d’austérité, d’endettement, de privatisation des services publics et la signature des accords de libre-échange et approfondissent la pauvreté, le chômage, la précarité et l’analphabétisme. Ces politiques sont antinomiques avec les fondements des droits humains.

L’Etat veut profiter de la présence d’institutions internationales, financières, commerciales et des ONG internationales et nationales pour redorer son blason. Ce Forum sera l’occasion pour les institutions d’une démocratie de façade pour exposer un simulacre d’Etat de droit. L’Etat mobilisera ses ONG pour vanter de soi-disant avancées démocratiques et légitimer ainsi la répression des libertés.

Quelle légitimité a un forum de droits humains auquel participent le Fonds monétaire international et la Banque mondiale, qui imposent des politiques destructrices à l’échelle du globe ? Quelle crédibilité a un forum auquel participent des gouvernements qui appliquent des cures d’austérité condamnant les populations à la pauvreté et l’exclusion.

Ce Forum, dominé par les bailleurs de fonds internationaux et les gouvernements ne peut être comparé aux Forums sociaux mondiaux (FSM) qui visent eux à construire des alternatives populaires aux politiques des Institutions Financières Internationales et aux impérialistes. Ce Forum connaitra l’absence de réseaux militants comme la Marche mondiale des femmes, Via Campesina, Attac International, le CADTM, etc…Ce Forum est également boycotté par l’ASDHOM.
La nature des organisateurs de ce Forum, le budget colossal qui lui est consacré, montrent bien que le Maroc s’apprête à accueillir une fois encore une kermesse du gaspillage, du clinquant et des annonces sans lendemain. A notre sens, la participation aux travaux de ce Forum n’apportera pas grand-chose, mais servira à masquer la politique de répression en cours actuellement.

C’est en fonction de tous ces éléments qu’Attac Maroc refuse de prendre part à ce Forum et considère que la défense des droits humains exige une large mobilisation populaire.

Attac Maroc se déclare disposée à participer à toutes les formes d’actions extérieures au Forum visant à dénoncer le recul des libertés publiques au Maroc, en collaboration avec toutes les voix qui résistent à l’oppression dans notre pays.

Attac Maroc
Le Secrétariat national, le 8 novembre 2014

http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article33564
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Re: Maroc

Messagede Pïérô » 18 Déc 2014, 03:24

Rabat : stop à la destruction de Guich Loudaya !

Expulsion imminente des habitant-e-s de Douar Ouled Dlim – appel à la solidarité

En plein mois de février [2014], les forces de l’ordre ont procédé à la destruction forcée des logements des habitant-e-s de Douar Ouled Dlim situé à Guich Loudaya, à Rabat (Maroc). Plus de 36 logements ont été détruits, laissant les habitant-e-s sans aucune ressource. A ce jour, ils/elles vivent dans des campements de fortune, faits de bâches en plastique maintenues par quelques morceaux de bois et de tôles amassés ici ou là. Les forces de l’ordre ont entouré leurs terres – aujourd’hui vendues à la Société d’Aménagement Ryad -, par des panneaux de tôle. Enfermé-e-s dans une prison à ciel ouvert, ces citoyen-ne-s sans terres sont surveillé-e-s par les chiens du service de sécurité mis en place pour les empêcher de reconstruire. Parallèlement, au mois de mars, les forces de l’ordre sont intervenues au Douar Drabka, également situé à Guich Loudaya, pour procéder à la destruction des pépinières et des échoppes commerciales dans lesquelles les habitant-e-s vendaient légumes et fruits issus de leurs cultures.

Situé en plein dans le quartier résidentiel de Hay Ryad, les terres de la tribu Guich Loudaya sont des terres collectives agricoles, sur lesquelles la tribu Guich vit depuis plusieurs générations. Ces terres leur ont été octroyées par le Sultan Moulay Abderrahmane en 1838, en compensation de leurs services – en tant que tribu guerrière – au royaume chérifien. Depuis son installation sur ces terres, la tribu Guich, à l’origine nomade, a opté pour l’agriculture vivrière.

Du fait de l’expansion de la ville de Rabat, ces terres constituent un enjeu foncier considérable convoité par les promoteurs immobiliers et par les politiques urbaines. L’accaparement des terres Guich, se fait par l’intermédiaire de la mise sous tutelle du ministère de l’Intérieur qui revend ces terres à des prix dérisoires aux promoteurs immobiliers sous couvert d’un besoin d’urbanisation de la ville de Rabat. Ces opérations sont menées en violation des dispositions du Dahir (décret royal) du 27 avril 1919 qui avait retiré au Ministère de l’Intérieur la tutelle de ces terres et avait accordé la propriété pleine et entière à la collectivité de la tribu Guich.

Aujourd’hui, les destructions continuent. Depuis le 17 juin, les habitants vivent sous la menace de l’expulsion. Le jeudi 18 décembre 2014, les forces de l’ordre vont procéder à la destruction des maisons restantes et des baraquements en plastique.

Nous assistons à un démantèlement brutal du dernier bastion existant d’agriculture paysanne de la ville de Rabat et ce au profit de promoteurs immobiliers qui façonnent une ville blanchie de toutes les formes populaires et collectives d’occupation de l’espace. Sous la bénédiction du ministère de l’Intérieur et sous couvert de lutte contre les bidonvilles, la privatisation des terres collectives laisse chaque jour des Marocain-e-s sans terre. La prédation foncière nationale couverte par les directives des instances internationales doivent cesser ! Nous ne voulons pas d’une ville façonnée par des standards internationaux libéraux mis au profit d’une minorité au pouvoir qui, sous couvert de modernisation, entraîne la marginalisation urbaine, détruit toute forme d’autonomie agricole et alimentaire, et massacre les formes traditionnelles de gestion de l’espace.

Nous, organisations signataires de cet appel :
• Réclamons l’arrêt immédiat des expulsions.
• Réclamons qu’une solution de relogement adaptée soit proposée aux habitants
• Soutenons les citoyens de Guich Loudaya dans leur droit légitime à disposer de leurs terrains et de préserver leur activité agricole.
• Appelons toutes les organisations et tous les individus à se mobiliser dans la lutte contre la prédation foncière et exprimer toute la solidarité avec les habitants de Guich Loudaya ainsi que toutes les victimes d’expulsion illégales et illégitimes.

Stop aux expulsions et à la prédation foncière !
La terre appartient à ses habitant-e-s et à ceux/celles qui la travaillent !

Organisations signataires de l’appel :
• ATTAC Maroc
• Droit au logement (France)
• No Vox international
• AMDH/ Paris Ile de France
• ATMF (France)
• ACSUR Catalunya
• Observatoire de la Dette dans la Globalisation, Catalogne
• CGT Andalucia
• Confédération paysanne France

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Re: Maroc

Messagede bipbip » 29 Déc 2014, 09:54

Maroc : Riposter face à la corruption

Le contexte social marocain reste dans une fragile stabilité, malgré l’apparence d’un développement et d’une «  prospérité  » en expansion. Face à la corruption et aux réformes libérales, le mouvement social marocain s’efforce de riposter, avec plus ou moins de succès.

Le 29 octobre dernier, les grandes centrales syndicales marocaines (CDT, UMT, FDT) ont appelé à une journée de grève interprofessionnelle d’«  avertissement  ». Cette mobilisation a été suivie massivement : le taux de participation de 83,7 % a été avancé par les syndicats. Cette grève, suivie par une partie des organisations politiques, de l’extrême-gauche au mouvement islamiste antimonarchiste, s’opposait aux réformes ultra-libérales du gouvernement Benkirane et de son Parti de la Justice et du Développement (PJD, islamiste pro-monarchiste).

Le projet qui a fait monter la contestation porte sur les retraites. Ce projet, sous prétexte du déficit de la Caisse Marocaine des Retraites (CMR), envisage le recul de l’âge de départ de 60 à 65 ans. La même poudre aux yeux que partout ailleurs est utilisée  : population vieillissante, durée de vie prolongée, plus de sous dans les caisses, etc.

Vieillissement ou corruption ?

Contrairement à ce que veulent faire croire le gouvernement et le patronat marocains, le déficit est surtout dû à la corruption et aux détournements de fonds décomplexés. Les tours de passe-passe d’un Benkirane «  apôtre  » du «  nettoyage  » de la corruption ont fait long feu : plus personne n’y croit. Et pour cause  : intervenir dans l’arène politique suppose d’accepter les conditions du Palais, alors que celui-ci est le plus gros agent de corruption. Diverses luttes essayent d’apporter une autre voix pour répondre à la question de la justice sociale. Les mineurs et mineuses exploités jusqu’à la mort dans le Sud du Maroc, le peuple sahraoui spolié, les militantes et militants des droits humains, ont participé à une manifestation le 16 novembre pour dénoncer la répression étatique.

Luttes multiples

Les étudiant-e-s et élèves sont soumis à un système éducatif où l’argent fixe tout. L’ONU a d’ailleurs rappelé à l’ordre le gouvernement marocain à ce sujet [1]. Une semaine de mobilisation internationale s’est organisée en novembre contre la marchandisation de l’éducation  [2], et le collectif marocain Union des Étudiants pour le Changement du Système Éducatif (UECSE) s’y est joint  [3]. Des travailleurs et travailleuses sont obligés de payer à la sueur de leur front le déficit issu des vols opérés par une meute d’affairistes avec le feu vert du Palais. Des paysans et paysannes voient leurs terres volées pour assouvir les désirs d’expansion des grands propriétaires (au premier rang desquels Mohamed VI). Toutes et tous mènent leur lutte  : ces luttes sont certes éparpillées, mais elles créent un rapport de force conséquent et arrachent de petites victoires sur le dos de la bête.

Un adage marocain dit  : goutte après goutte, le ruisseau devient fleuve. À bon entendeur  !

Marouane Taharouri (AL Paris Nord-Est)


[1] Voir à ce sujet : «  L’ONU rappelle au gouvernement islamiste de Benkirane que l’éducation est un bien public et non privé  » http://www.demainonline.com/2014/09/16/ ... non-prive/.

[2] Voir studentsnotcustomers.wordpress.com

[3] Voir la vidéo«  We are students not customers  » sur YouTube https://www.youtube.com/watch?v=4aPOo7MmZag.

http://alternativelibertaire.org/?Maroc ... -face-a-la
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Re: Maroc

Messagede bipbip » 25 Fév 2015, 02:58

Les droits de l’Homme bafoués au Maroc avec la complicité active du Gouvernement français

Le conseil d’administration de l’ASDHOM, réuni le 22 février 2015 à Paris, s’est préoccupé de la recrudescence inquiétante des atteintes aux droits humains au Maroc.

Au-delà des mouvements que mènent les détenus politiques pour améliorer leurs conditions de détention et les arrestations qui seront traités dans le point régulier de l’ASDHOM, dans le cadre de sa campagne de parrainage, le Conseil d’Administration tient à faire la déclaration suivante :

L’intrusion violente dans les locaux de l’AMDH à Rabat par une trentaine de policiers en civil, sans mandat, en dit long sur la poursuite de l’acharnement des autorités contre cette composante militante et active de la société civile marocaine. Les policiers ont molesté Rabia Bouzidi , membre de la commission administrative de l’AMDH, qui leur a fait courageusement face en refusant de leur fournir les clefs du local, avant de procéder au saccage des portes. Le but de l’opération était de mettre la main sur deux journalistes français, pris en filature et surveillés depuis leur arrivée au Maroc. Jean-Louis Perez et Pierre Chautard , journalistes d’investigation de l’Agence Premières Lignes, avaient demandé l’autorisation de filmer pour réaliser un documentaire sur l’économie marocaine pour le compte de la chaîne de télévision France3. N’ayant pas eu de réponse à leur demande, ils ont décidé de se rendre au Maroc pour effectuer des entretiens en privé sur le sujet. Tout leur matériel a été confisqué. Dépossédés même de leurs portables, ils ont été expulsés vers la France. Cette pratique est loin d’être une exception, puisqu’il y a quelques semaines, une équipe de France 24 s’est vue confisquer ses enregistrements d’entretiens avec des humoristes sur la liberté d’expression artistique au Maroc.

L’invasion des locaux de l’AMDH est le prolongement des intimidations faites lors du discours du 15 juillet 2014 du ministre de l’Intérieur devant le Parlement marocain où il a chargé les organisations de défense des droits de l’Homme au Maroc en les traitant d’agents de l’étranger. L’AMDH s’est vue interdire pratiquement toutes ses activités. Les autorités sont allées jusqu’à la menacer de lui retirer son statut d’utilité publique et lui reprochent d’accueillir dans son siège des réunions et conférences d’associations non autorisées comme c’est le cas de « Freedom Now » qui milite pour la liberté de la presse.

Les autorités marocaines s’obstinent à ne pas permettre aux journalistes de mener en toute indépendance leurs investigations sur la réalité sociale, économique et politique du Maroc.

C’est justement ce que viennent de dénoncer les organisations de défense de la liberté de la presse telle que celle du Prix Albert Londres . Dans son communiqué du 20 février relatif à l’expulsion manu militari des deux journalistes français, cette association qui récompense les meilleurs reportages journalistiques a décidé d’annuler l’édition qui était prévue au mois de mai à Tanger pour protester contre cette expulsion. Elle trouve que « les conditions –précaires- de la liberté de la presse dans le Royaume sont de notoriété publique » et que « le Prix Albert Londres ne peut pas laisser planer le doute d’une quelconque indulgence pour des pratiques contraires à son éthique, encore moins d’une connivence avec des autorités qui ordonnent ou laissent faire ».

Ces atteintes aux droits humains se multiplient au lendemain de la tenue à Marrakech du Forum Mondial des Droits de l’Homme, où les officines officielles tel que le CNDH se sont mobilisées pour essayer de berner l’opinion internationale et de lui faire croire que le Maroc a tourné la page des années de plomb.

Le gouvernement français loin de se préoccuper de cette situation, s’est empressé de donner des signes dits d’amitié en décidant de décorer un dignitaire de ce pouvoir répressif en remettant l’insigne d’officier de la légion d’honneur pour Abdellatif Hammouchi .

Abdellatif Hammouchi, n’est autre que le patron de la DGST, le contre-espionnage marocain. C’est contre lui, rappelons-le, que trois plaintes ont été déposées en France. Deux pour « complicité de torture », déposées par l’Action des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture ( ACAT ) au nom du citoyen franco-marocain, cinéaste de son état, Adil Lamtalsi , et de Naâma Asfari , défenseur des droits de l’Homme sahraoui incarcéré à Salé. Et une troisième pour « torture », déposée par le jeune champion du monde de boxe thaïe, Zakaria Moumni .

Un épisode de brouille diplomatique conduisant le Maroc à suspendre toute collaboration judiciaire avec la France est survenu au moment où un juge français a essayé, il y a un an, de remettre une convocation à Abdellatif Hammouchi quand il était à Paris.

Le gouvernement français en se déshonorant ainsi, espère retrouver la collaboration policière avec le Maroc, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme ravivée par les lâches actes commis contre les journalistes de Charlie Hebdo et les clients de supermarché cacher à Paris en janvier. Est-ce pour ces mêmes raisons d’Etat que les autorités du Maroc et de la France ont évité de dénoncer ou de s’inquiéter des menaces de mort proférées via les réseaux sociaux à l’encontre de la journaliste marocaine collaboratrice à Charlie Hebdo, Zineb El Rhazoui , et de son compagnon ?

Cette décoration est un affront aux victimes de la torture et à la justice. L’exécutif français commet une grave erreur en se rendant complice de l’Etat marocain dans sa protection d’un présumé tortionnaire. Tout est fait pour que Abdellatif Hammouchi ne soit pas inquiété par la justice, mais d’un autre côté, l’Etat marocain contre-attaque en déposant plainte contre les victimes Zakaria Moumni, Adil Lamtalsi et son soutien l’ACAT. Des convocations à se présenter devant un juge à Rabat, le 24 février 2015, leur ont été adressées.

Cette affaire est non sans nous rappeler, malheureusement et toute proportion gardée, la tristement célèbre affaire Ben Barka. Cela fait bientôt cinquante ans que cette affaire se perd entre les arcanes de la justice à cause, justement, de ces complicités des Etats qui ne veulent pas que la justice et la vérité se fassent.

L’ASDHOM rappelle à l’Etat marocain qu’il vient de signer, au sortir du Forum mondial des droits de l’Homme de Marrakech, le protocole facultatif contre la torture et qu’il a aussi déposé auprès du secrétaire général de l’ ONU les instruments pour mettre en place un mécanisme national de protection ( MNP ). Cet engagement l’oblige à protéger ses citoyens de la torture et non d’encourager l’impunité en protégeant des présumés responsables de torture ou de crimes.

L’ASDHOM rappelle également à l’Etat français qu’il est soumis au devoir de la séparation des pouvoirs. Il doit protéger les victimes en leur facilitant l’accès à la justice et non entraver cette dernière en accordant des honneurs à des présumés responsables de crime. L’ASDHOM se félicite que des ONG telles que la LDH , la FIDH , le REMDH , le MRAP et l’ ACAT , entre autres, se soient indignées de l’octroi de cette légion d’honneur en parlant de « déshonneur ».

Le Conseil d’Administration, fidèle aux engagements incessants de l’ASDHOM depuis sa création en 1984 pour la défense des droits humains universels, appelle tous les adhérents à se mobiliser pour réussir l’assemblée générale élective du 14 mars 2015.

Le Conseil d’administration de l’ASDHOM

Paris, le 22 février 2015

Association de Défense des Droits de l’Homme au Maroc
ASDHOM 79, rue des Suisses 92000 Nanterre
asdhom@asdhom.org www.asdhom.org

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Messagede bipbip » 09 Mar 2015, 07:53

Manifestation du 8 mars à Rabat: Chabat et Lachgar se font rabrouer

Des milliers de femmes ont marché ce dimanche à Rabat, appelant à l'égalité et à la parité, ce 8 mars, à l'occasion de la célébration de la journée mondiale de la femme.

Elles étaient des dizaines de milliers à marcher, selon le PAM, et près de 20.000 femmes, selon la police. Mais, durant cette manifestation, tenue sous un jour printanier et fortes en slogans, des groupes de femmes n'ont pas vu d'un bon oeil la présence parmi elles de deux leaders politiques, à savoir Hamid Chabat, numéro un de l'Istiqlal, et Driss Lachgar, patron de l'USFP.

... http://www.le360.ma/fr/politique/manife ... ouer-34195
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Re: Maroc

Messagede bipbip » 12 Mar 2015, 12:47

Maroc, agro-industrie : conflit social au pays de « notre ami le Roi »

Resté quelque peu à l’écart des « printemps arabes », gouverné depuis l’indépendance formelle (1956) par la dynastie royale des Alaouites et engagé depuis 1975 dans une guerre coloniale au Sahara Occidental, le Maroc connaît néanmoins des conflits sociaux, vu sa situation dans le cadre de la division internationale du travail. En voici un exemple récent, relaté dans un article traduit par le Comité pour l’annulation de la dette du Tiers Monde [1].

Le groupe Soprofel, société franco-­marocaine spécialisée dans la production et l’exportation de produits agricoles est l’un des grands groupes agro-industriels actifs au Maroc. Principal fournisseur de l’entreprise Idyl (installée en France), il emploie près de 7000 sa­la­rié·e·s et a été scindé en deux sociétés (mai 2014) : Rosaflor, dont le patron est Marocain, et Soprofel, dont le patron est Français.

Premières victimes de cette restructuration : les ouvriers, hommes et femmes, qui se sont retrouvés depuis l’été 2014 sans emploi.

La pression syndicale a permis d’en réintégrer un certain nombre. Mais 140 personnes – essentiellement des syndicalistes – n’ont pas été réembauchées sous le prétexte fallacieux qu’il n’y aurait pas assez de travail (bien que l’entreprise impose des heures supplémentaires aux sa­la­rié·e·s réintégrés…). Depuis le 8 janvier 2015, des ouvriers agricoles (en majorité des femmes) occupent un piquet devant l’une des stations d’emballages de Soprofel-Idyl, dans la plaine du Souss-Massa (région d’Agadir, au sud du Maroc).

Droits humains bafoués

A maintes reprises depuis 2006, il a fallu mener des actions pour défendre le droit syndical. En avril 2012, durant 38 jours, six ouvriers licenciés avaient entamé une grève de la faim. Finalement, l’entreprise a dû les indemniser pour licenciement abusif.

Ces conflits montrent « une absence totale de responsabilité dans la défense des droits humains de la part de l’Union européenne [UE]. En effet, d’une part, l’UE fait pression lorsqu’elle signe des accords d’association (…) pour que les investissements des entreprises (privées !) européennes soient respectés et, dans le cas contraire, des sanctions sévères sont prévues. D’autre part, on ne retrouvera dans les textes des accords de libre-échange, de coopération ou de statut avancé aucun mécanisme contraignant en ce qui concerne la défense des droits humains ou de celui des tra­vail­leurs·euses »

Au début des années 1990, la vallée du Souss a connu un afflux des investissements agricoles. En effet, l’Etat marocain offre des conditions favorables aux capitaux étrangers : exonérations fiscales, utilisation de l’eau, occupation des sols et respect de l’environnement non soumis à des cahiers des charges. Le code du travail (2004) généralise la flexibilité du travail et les bas salaires : un ouvrier agricole, travaillant 8 h par jour, 6 jours par semaine et 26 jours par mois, touche un salaire minimum de 0,70 euros de l’heure (7,8 dirhams), soit 143 euros par mois. Seuls 6 % du million d’ouvriers·ères agricoles sont déclarés à la caisse nationale de sécurité sociale.

L’agrobusiness accentue le sous-développement

Dans le Souss-Massa, 100 000 ou­vri­ers·ères (majoritairement d’origine paysanne) vivent dans des conditions sociales extrêmes : pauvreté, analphabétisme, logement et conditions de vie précaire (leur région est l’une des plus pauvres du pays) : l’agrobusiness accentue le sous-développement et ne contribue pas à l’amélioration des infrastructures de base (dispensaires, écoles, routes, électricité, eau potable). « La politique de développement déployée à partir des plans d’ajustement structurels imposés par le FMI et la Banque mondiale a privilégié une libéralisation de l’économie basée sur une production destinée à l’exportation. (…) Le grand gagnant du modèle développé au Maroc est l’agrobusiness, autant marocain qu’européen. La production de fruits et légumes est dominée par huit grands groupes, parmi lesquels se trouvent les entreprises marocaines telles que les Domaines Agricoles (12 000 hectares), Bennani Smires et Kabbage (2000 hectares chacun), les françaises Azura et Soprofel-Idyl (avec plus de 2500 hectares chacune) et quelques groupes espagnols »

Quelle alternative ? « Il faut que les pays du sud de la Méditerranée comme le Maroc retrouvent leur souveraineté alimentaire et leur plein droit de produire leurs produits alimentaires de base sur leurs terres. La production agricole doit avoir comme objectif principal la satisfaction des besoins alimentaires de base de la population et la protection de la petite paysannerie. Il faut aussi refuser l’ensemble des accords de libre-échange qui pillent leurs ressources et installent un nouveau colonialisme »

Hans-Peter Renk

Les citations sont tirées de l’article « Soprofel au Maroc : des tomates pour l’Europe au goût bien amer » sur cadtm.org

A lire sur l’histoire du Maroc et de ses rois
— Gilles Perrault, Notre ami le roi. Paris, Gallimard, 1990.
— Omar Brousky, Mohammed VI, derrière les masques. Préface de Gilles Perrault. Paris, Nouveau Monde, 2014.

Notes
[1] http://www.cadtm.org

http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article34538
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Re: Maroc

Messagede bipbip » 17 Mar 2015, 02:19

libérez Wafae Charaf et Oussama Housne, emprisonnés pour avoir dénoncé la torture

Wafae Charaf, 27 ans, et Oussama Housne, 22 ans, ont osé témoigner et porter plainte pour dénoncer la torture. Pour cela, ils sont aujourd’hui emprisonnés.

Wafae a été condamnée à une peine de deux ans de prison après avoir porté plainte pour enlèvement et torture après avoir participé à une manifestation. Pour une affaire similaire, Oussama purge actuellement une peine de 3 ans de prison.

Tous les deux ont été condamnés pour dénonciation calomnieuse et diffamation à l’égard des forces de police marocaine, alors même qu’aucun des deux n’avait accusé la police. Amnesty International les considère comme des prisonniers d’opinion.

Leurs condamnations envoient un message inquiétant aux survivants de la torture qui envisageraient de porter plainte et qui, pour cela, pourraient se retrouver derrière les barreaux. Pour une lutte efficace contre la torture, les victimes doivent pouvoir témoigner et réclamer justice en toute sécurité.

Wafae et Oussama doivent être libérés immédiatement.

... http://www.amnesty.fr/Nos-campagnes/Sto ... ux-sociaux
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Re: Maroc

Messagede bipbip » 22 Mar 2015, 02:21

Grève de la faim prisonniers politiques

COMMUNIQUE A L’OPINION NATIONALE ET INTERNATIONALE - URGENT !

Après plusieurs attaques physiques et morales dirigées contre les détenus politiques, de la part de l'administration pénitentiaire, les prisonniers politiques des prisons de BOULMHAREZ, de L’OUDAIA de MARRAKECH et de BERRECHID ont décidé d’entamer une grève de la faim ouverte.

Les prisonniers politiques du groupe Aziz Elbour de la prison de BOULMHAREZ (Hicham Almeskini, Abdelhak Atalhaoui et Mohammed Mouaddine) ont subi une série d'exactions et de harcèlement moral de la part des gardiens et de tout le personnel pénitentiaire, sous couvert du directeur de la prison.

Ces mauvais traitements interviennent après que le groupe de prisonniers ait exigé le respect de leurs droits fondamentaux à l'intérieur de la prison. Mais l'administration leur a alors répondu de cette façon barbare et a seulement appliqué toutes ces méthodes d'intimidation et de menaces pour pousser les détenus à abandonner leurs revendications justes et légitimes.

Par ailleurs, le camarade Aziz Elbour lui-même a subi une agression physique ignoble, mercredi dernier, le 11/03/2015 dans la prison de BERRECHID ce qui a conduit ce camarade à prendre comme décision d'entamer une grève de la faim de 72 heures - renouvelable si ses revendications ne sont pas réalisées.

Deux autres détenus politiques - Aziz Elkhalfaoui et Radwan Elademi - qui croupissent dans la prison de L'OUDAIA à MARRAKECH, sont également exposés en permanence à un ensemble d'atteintes à leur personne de la part de l'administration de la prison qui a toujours refusé de prendre en compte leurs revendications légitimes.

Devant ces attaques et ces représailles systématiques et répétées, et face au rejet de toutes leurs revendications légitimes, les détenus politiques mentionnés ci-dessus - et dans toutes les prisons citées également -, sans exception, vont entamer une grève de la faim illimitée dans les jours à venir, et cela pour que cessent les attaques continues qui s'abattent sur eux et pour faire valoir leurs revendications justes et légitimes. Cette action sera coordonnée avec un groupe de prisonniers politiques sahraouis à Marrakech et avec un certain nombre de détenus de droit commun.

Marrakech, le 18.03.2015

https://nantes.indymedia.org/articles/31240
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Re: Maroc

Messagede bipbip » 08 Avr 2015, 01:19

Libérez Wafae Charaf et Oussama Housne, emprisonnés pour avoir dénoncé la torture.

Wafae Charaf, 22 ans et Oussama Housne, 27 ans ont osé porter plainte pour enlèvement et torture après leur participation à des manifestations pacifiques distinctes en 2014.
Ces deux militants ont été condamnés à respectivement 2 et 3 ans de prison pour dénonciation calomnieuse et diffamation à l’égard des forces de police marocaine, alors qu’aucun des deux n’avait accusé la police.
Wafae a été condamné à une peine de deux ans de prison et Oussama purge actuellement une peine de trois ans de prison. Amnesty Internationale les considère comme des prisonniers d’opinions et dénonce ces emprisonnements injustes.

Leurs condamnations sont intervenues à la suite d’une déclaration du Ministre marocain de la Justice, le 11 juillet 2014, dans laquelle il a signalé que les autorités marocaines se sont engagées à empêcher la torture et à réaliser des enquêtes suite à des allégations de tortures, mais que les responsables de fausses accusations seront poursuivis en justice. La déclaration a suscité des protestations de la part d’associations marocaines défendant les droits humains. Elles dénoncent une tentative de dissuasion à l’égard des victimes qui voudraient porter plainte pour des actes de torture.

En janvier 2015, les autorités marocaines ont déposé une plainte contre l’ACAT-France (une organisation militant pour l’abolition de la torture partout dans le monde) pour diffamation, incitation aux faux témoignages, outrage aux agents publics et fausses déclarations de torture. L’ACAT-france a quant à elle porté plainte auprès des représentants marocains en France au nom des nombreuses victimes de torture marocaines dans le courant de l’année 2014.

Au lieu de réaliser des enquêtes efficaces sur les actes de torture dénoncés et de protéger les victimes et témoins concernés, les autorités marocaines ont décidé de poursuivre en justice Wafae, Oussama et l’ACAT-France. Les victimes et les témoins de la torture doivent être protégés contre les mesures d’intimidation, notamment les menaces de contre-accusations. Ils ont le droit de signaler les violations en toute sécurité aux autorités compétentes et de réclamer justice sans avoir peur des représailles.

Wafae et Oussama ne devraient pas être emprisonnés pour leur geste de dénonciation. Tous les deux doivent être libérés immédiatement et sans condition.

http://www.isavelives.be/fr/node/13695
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Maroc

Messagede L . Chopo » 30 Avr 2015, 14:38

Répression anti-syndicale dans les Conserveries Marocaines DOHA à Agadir

Depuis le 16 Mars 2015, 700 salariés, en majorités femmes, sont en grève.

Le patron, l’un des archi-milliardaires de la région (Groupe BICHA), a licencié la totalité de la section syndicale, affiliée à la Confédération Démocratique du Travail, ainsi que 25 autres membres du syndicat .

L’usine tourne actuellement avec des ouvriers nouveaux, en infraction avec l’article 16 du code du travail qui interdit l emploi de salariés nouveaux à la place des grévistes.

Les autorités et l’inspection du travail sont du coté du patron. Les autorités n’interviennent que pour réprimer les travailleurs en grève.

La guerre patronale contre le syndicat vise à retirer les droits des travailleurs, acquis de haute lutte en 2011. Avant Avril 2011 les travailleurs –euses étaient payés-es à 50% du salaire légal et sans sécurité sociale, ni autres droits inscrits au code du travail.

Dans le sillage des soulèvements populaires dans la région en 2011(Printemps arabe), les salariés des Conserveries Marocaines DOHA se sont soulevés en s affiliant au syndicat et revendiquant leurs droits élémentaires. Ils les ont arrachés après 19 jours de grève en Mai 2011

En 2014 le patron déjà tente de tout reprendre en réprimant les syndicalistes .

Un soutient est indispensable pour la réintégration des syndicalistes licenciés et pour la préservation des droits et acquis des salariés

Aidez les salariés en envoyant des courriers de protestation au Patron

- Fax : +212 5 28 24 00 08
- email : doha@conserveriesdoha.com

- Wilaya d Agadir : Fax : +212 5 28 84 04 14

- Province Inezgane : Fax + 212 5 28 33 78 31

LA LUTTE CONTINUE

QUE CETTE CHAINE DE SOLIDARITE, SOIT PLUS FORTE QUE CELLES DU PATRONAT !

Comité de Solidarité – Grand AGADIR

.
L. Chopo
Pour la Confédération Nationale des Travailleurs - Solidarité Ouvrière (CNT-SO)
http://www.cnt-so.org


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