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Messagede Nico37 » 21 Fév 2009, 22:26

Gigantesque manifestation à Dublin contre les coupes budgétaires

Gigantesque manifestation à Dublin contre les coupes budgétaires

il y a 1 heure 23 min

Environ 120 000, personnes selon la police, ont manifesté ce samedi dans le centre-ville de Dublin, pour protester contre un plan d'austérité annoncé par le gouvernement irlandais en réaction à la crise économique. Le plan, qui table sur une économie de 1,4 milliards d'euros cette année, prévoit notamment l'introduction d'une nouvelle contribution sociale sur les salaires des fonctionnaires pour financer les retraites. Lire la suite l'article

Le premier ministre Brian Cowen, qui estime que l'économie du pays pourrait se contracter de 10% entre 2008 et 2010, a annoncé qu'il comptait procéder à des coupes budgétaires de 15 milliards d'euros au total : des mesures qu'il estime 'difficiles et dans certains cas douloureuses', mais 'nécessaires et justes'.

Une analyse que ne partage pas l'ICTU, le principal regroupement de syndicats irlandais, qui avait organisé la manifestation de ce samedi. Ce sera le 'premier pas d'une campagne continue d'actions', a averti David Begg, le secrétaire-général de l'organisation, pour qui ces mesures 'privilégient la stabilisation des finances publiques au détriment du renouvellement économique et de la protection des emplois'.

L'ampleur peu commune de cette première manifestation, qui a essentiellement rassemblé des fonctionnaires, place les syndicats en position de force pour négocier des aménagements au plan de réduction des coûts. L'Irlande compte environ 350 000 agents de la fonction publique.
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Re: Gigantesque manifestation à Dublin contre les coupes budgéta

Messagede Nico37 » 16 Nov 2009, 19:09

De Dublin (dépêche REUTERS)

Les écoles fermeront leurs portes en Irlande le 24 Novembre.

65.000 instituteurs et professeurs envisagent de se mettre en grève contre la baisse de leur rémunération prévue dans le prochain budget du gouvernement.
Le gouvernement affirme qu'il faut économiser 4 milliards d'euros sur le budget 2010, qui sera annoncé le 9 Décembre, pour stabiliser le déficit à 12 % du produit intérieur brut, ce qui correspond déjà à quatre fois le niveau autorisé par l'Union européenne.

L'Irlande prévoit d'économiser par la réduction des dépenses dans tous les secteurs et vise une économie de 1,3 milliards d'euros sur les salaires du secteur public.
Les Syndicats de l'éducation ont déclaré dans un communiqué «Les enseignants, professeurs et autres personnels du secteur public sont traitées comme si ils étaient responsables de l'apparition de la crise des finances publiques »,

Les professeurs se joindront à d'autres travailleurs en grève. IMPACT, le syndicat majoritaire de la fonction publique prévoit que la plupart des travailleurs de la santé, de l'éducation, de la fonction publique et des services des collectivités territoriale cessera le travail pendant 24 heures le 24 Novembre.

Le gouvernement mène une campagne de publicité pour expliquer au public la nécessité de contrôler les finances. Le Premier ministre Brian Cowen est apparu dans plusieurs vidéos surle site internet de son parti Fianna Fail depuis jeudi pour expliquer son projet.

«Nos recettes fiscales ont diminué d'un tiers", déclare Cowen dans un de ces films. «Pour 32 milliards d'euros d'entrées, nous dépensons 58 milliards. Nous ne pouvons pas continuer comme ça, n'importe quelle ménagère peut le comprendre. "
La Commission européenne a donné à Dublin, mercredi, jusqu'à 2014 pour réduire son déficit à 3 % du PIB. Mais, le gouvernement a déclaré qu'il faudrait d'abord combler le déficit de l'année prochaine avant de pouvoir planifier pour les années ultérieures.

Les syndicats ont réuni des dizaines de milliers de personnes dans les rues lors de deux manifestations contre les coupes budgétaires proposées la semaine dernière. Ils réclamé l'échelonnement de l'ajustement budgétaire jusqu'en 2017.

La plupart des économistes disent que le déficit doit être contrôlé pour tirer l'Irlande de l'une des récessions les plus graves du monde.

"Il n'ya pas d'alternative à une réduction des dépenses. Le gouvernement doit agir maintenant», a déclaré Colm McCarthy, un professeur d'économie à l'University College de Dublin, qui a dirigé une Task Force qui a conseillé le gouvernement pour réduire les dépenses de 5,3 milliards d'euros, y compris des réductions d'emplois et de rémunération.

"Il ne sert à rien de reporter l'ajustement jusqu'en 2017" a affirmé McCarthy, dont le nom est devenu synonyme de mesures d'austérité pour bon nombre d'Irlandais.
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Re: Gigantesque manifestation à Dublin contre les coupes budgéta

Messagede Antigone » 22 Avr 2010, 16:23

WSWS - 22 avr 2010

Irlande: les syndicats du secteur public acceptent une interdiction de faire grève pendant quatre ans

L’accord conclu entre les syndicats du secteur public irlandais, le gouvernement et le patronat pour l’interdiction de faire grève jusqu’en 2014 donne une bonne idée du rôle joué par la bureaucratie syndicale comme alliée de l’aristocratie financière et de son pillage des finances publiques.

L’accord, conclu le 31 mars dans les locaux de la Commission irlandaise sur les relations de travail (Labour Relations Commission, LRC) aura des conséquences drastiques sur la vie de 300.000 travailleurs du secteur public. Il constitue un nouveau jalon dans la collaboration de classe pratiquée par les bureaucraties syndicales de toute l’Europe qui cherchent à imiter le « modèle irlandais » en imposant les coûts de la récession et de la crise financière à la classe ouvrière.

Les mesures proposées prévoient des suppressions d’emplois à grande échelle ainsi que des dispositions s’appliquant au rendement et à la flexibilité et visant une « rationalisation organisationnelle, » et le remplacement des augmentations annuelles de salaire par un salaire évoluant en fonction de critères de mérite et de performance. Enfin, « Les grèves et les autres formes de conflits sociaux et d’action syndicale menés par les syndicats, les employés ou employeurs sont exclus pour ce qui concerne les apstecs couverts par le présent accord. »

En échange de ces promesses, le gouvernement et le patronat ont accepté en apparence qu’il n’y aura pas d’autre baisse de salaire et que tout licenciement sera d’ordre « volontaire. » Et ce, bien que 18.000 emplois soient immédiatement menacés dont 6.000 dans le service de la santé. En vérité, ces promesses ne valent rien vu qu’elles ne s’appliquent pas dans le cas de « détérioration budgétaire actuellement imprévisible. »

Anticipant une véhémente opposition de la part de vastes sections de travailleurs, Jack O’Connor du syndicat SIPTU (Services, Industrial, Professional and Technical Union) a dit, « Vaut-il mieux continuer de lutter tout en sachant que nous vivons encore dans une économie ruinée et que toute action que nous entreprendrons sera vue comme une attaque par les citoyens du pays ? »

Une interdiction de faire des heures supplémentaires dans les bureaux de passeports a été levée par le syndicat Civil and Public Services Union. SIPTU et IMPACT dont les membres suivent une grève du zèle pour obliger le gouvernement à entrer en négociations, font campagne pour l’acceptation de l’accord. Jusque-là, seuls les syndicats des enseignants – l’Association of Secondary School Teachers et le Teachers Union of Ireland – ont rejeté l’accord en encourageant leurs membres à voter contre.

Ces propositions sont pires que les termes soumis par les syndicats lors des négociations de « partenariat social » qui ont échoué en décembre. A l’époque, le gouvernement avait refusé un marché proposé par les syndicats et qui aurait réduit les dépenses publiques de 1,3 milliards d’euros au moyen de rationalisations et de congés non payés. Le gouvernement et le patronat avaient décidé d’exiger plus, rejetant l’accord et imposant une nouvelle série de coupes dans les acquis sociaux et les salaires. Par la suite, chaque grève des syndicats a été menée de façon à rétablir une collaboration avec le gouvernement et le patronat.

Un rôle clé dans ceci a joué l’accord conclut par IMPACT en mars dernier pour recommander un pacte concocté par la Commission irlandaise sur les relations de travail et comprenant la perte de 600 emplois à la compagnie aérienne irlandaise Aer Lingus. Ceci fut regardé par le gouvernement et le patronat comme une indication claire de la volonté de la bureaucratie syndicale de se conformer à leur volonté.

Les événements irlandais expriment, dans une forme plus accomplie peut-être que partout ailleurs, le total effondrement des syndicats en tant qu’organisations de défense de la classe ouvrière.

Durant des années, ce fait avait été caché par la conjoncture économique spécifique dans laquelle se trouvait l’Irlande durant les années de boom du soi-disant « Tigre celtique. » Grâce à une multitude de subventions accordées par l’Union européenne et d’investissements des Etats-Unis, les entreprises sises en Irlande avaient été en mesure de tirer profit d’opportunités d’exportation vers l’Europe. Les syndicats avaient joué un rôle crucial dans ce projet vu que les accords de « partenariat social » qu’ils préconisaient avaient assuré la paix industrielle au patronat.

Pendant un certain temps, les bénéfices énormes tirés des travailleurs irlandais furent accompagnés d’augmentations de salaires consenties à certaines catégories. L’Irlande était même devenue la destination de travailleurs migrants du monde entier.

La fin du boom survint pour le Tigre celtique quand les avantages offerts par l’Irlande comme base de production furent dépassés par les coûts infiniment moindres disponibles en Europe de l’Est, sur le continent indien et en Chine. Par la suite, l’économie irlandaise, y compris les finances de l’Etat, devint de plus en plus tributaire du secteur financier du pays, des bénéfices spéculatifs qui générèrent des profits considérables et une énorme bulle immobilière.

La plupart des prêts toxiques qui sont actuellement transférés du système bancaire irlandais ruiné vers la « bad bank » du pays, la National Asset Management Agency (NAMA), avaient été ficelés durant les années 2004 à 2008.

En l’espace de quelques heures après l’accord LRC, le parlement irlandais approuvait finalement un plan de sauvetage pour la NAMA. Les représentants politiques de la même élite parasitaire avec laquelle les syndicats avaient promis de collaborer votèrent un transfert massif de dettes vers le trésor public, et dont le paiement sera soutiré de la classe ouvrière à la première occasion. Les estimations du coût total de la NAMA sont encore contestées mais certaines s’élèvent à 100 milliards d’euros – excédant l’équivalent de trois années de dépenses publiques.

Chacune des banques du pays reste proche de la ruine et il se peut que celles-ci soient renflouées avec plus d’argent public encore. Durant le débat sur le sauvetage de la NAMA, le ministre irlandais des Finances, Brian Lenihan, avait annoncé que l’Anglo Irish Bank, qui avait dernièrement annoncé la plus grosse perte de l’histoire irlandaise – 12,7 milliards d’euros – aurait besoin de 10 milliards d’euros supplémentaires s’ajoutant aux 8,3 milliards d’euros déjà versés. L’Irish Nationwide Building Society devrait recevoir 2,7 milliards d’euros, AIB 7,4 milliards d’euros, Bank of Ireland 2,7 milliards d’euros et EBS 875 millions d’euros.
C’est ce à quoi a abouti la subordination par les syndicats de la classe ouvrière irlandaise à la bourgeoisie irlandaise.

L’époque où la coquille vide de la bureaucratie pouvait encore dominer la classe ouvrière s’achève rapidement. Aucun appel au patriotisme et aux intérêts partagés par le « peuple irlandais » ne peut dissimuler le fait que sous le capitalisme, l’Irlande a presque été poussée à la faillite par une mince couche d’ultra riches. Il n’y a pas d’issue à cette situation sur une base purement nationale et sans défier les fondements essentiels du capitalisme.

Les circonstances objectives ont créé la base pour la création de nouvelles organisations de masse des travailleurs et un nouveau parti socialiste révolutionnaire dont la tâche sera de souder les luttes de la population laborieuse en Irlande à celles de ses frères et sœurs de classe partout en Europe et dans le monde.
Steve James
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Messagede ivo » 31 Mai 2012, 08:02

Référendum en Irlande : pour ou contre l'austérité ?
fr info
Les Irlandais se prononcent aujourd'hui sur le traité européen de stabilité budgétaire. La question est de savoir si le pays l'appliquera ou pas. Sur le papier, cette ratification n'est pas cruciale. Mais le résultat aura valeur de symbole.

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La campagne pour le "non" s'est accélérée en Irlande © Reuters Cathal McNaughton

L'Irlande est le seul pays ayant décidé de consulter les électeurs sur le pacte mis au point fin janvier par 25 des 27 pays de l'Union européenne. Les Irlandais vont devoir se prononcer sur le pacte de stabilité budgétaire qui instaure une plus grande discipline en matière de finances publiques.

Un traité facultatif mais symbolique

Le résultat, en tant que tel, n'aura finalement que peu d'importance. Deux pays, le Royaume-Uni et la République tchèque, ont d'emblée refusé de signer. Par ailleurs, au sein même de la zone euro, l'unanimité n'est pas requise. Il suffit que 12 pays le ratifient. Les non-signataires n'y seront pas soumis et pourront toujours choisir de l'adopter par la suite.

Mais cette consultation revêt une importance symbolique. En cas de victoire du "non", elle mettrait en lumière le ressentiment des peuples européens face à l'austérité. Un refus irlandais pourrait également renforcer les opposants à la rigueur en Grèce, en Italie et en Espagne.

La courte avance du "oui"

Pour le moment, le "oui" est donné gagnant dans les sondages, mais un référendum est toujours risqué dans le pays puisque les électeurs ont déjà rejeté les traités de Nice puis de Lisbonne en 2001 et 2008, des traités finalement adoptés après une nouvelle consultation.

Le résultat pourrait avoir des conséquences directes pour le pays. L'Irlande est déjà sous programme d'aide internationale et risque d'avoir à nouveau besoin d'une ligne de crédit d'au moins 12 milliards d'euros. En cas de rejet du texte par les électeurs, les dirigeants ne seraient pas dans la meilleure des positions pour exiger des concessions de la part des partenaires de la zone euro.

Pat Cox : "Le pays est très malade, le oui est un médicament"

commentaire
Aprés réfléxion l'austérité pour qui ? Les gens trés riches et les salariés ou uniquement "toujours les mêmes". Dans tous les secteurs il n'y a qu'un maître mot, ou, maux: FAIRE DES PROFITS. Hors il a été démontré il y a plus de trente ans que la croissance ne peut durer dans le temps sans s'écrouler d'elle même. Les gens souffrent, partout, sauf une minorité qui profite de ces périodes troubles: Arrêtons d'éxploiter les pays emmergeants et reprenons en main nos productions.
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Re: Irlande

Messagede ivo » 01 Juin 2012, 19:19

L'Irlande vote à 60,3% pour le pacte européen d'austérité
fr info
Par référendum, les Irlandais ont dit "oui" à la ratification du pacte budgétaire européen. Les résultats officiels viennent d'être proclamés. Ce pacte prévoit une plus grande discipline en matière de finances publiques.

L'Irlande est le seul des 25 pays signataires à organiser un référendum sur la ratification

La moitié des Irlandais s'est déplacée pour se prononcer pour ou contre le pacte budgétaire, et au final, la victoire du "oui" est très nette : 60,3% des votants ont donné le feu vert à une ratification. C'est d'abord une victoire pour le gouvernement du Premier ministre Enda Kenny, qui soutenait la théorie du moindre mal. Selon lui, un "non" aurait forcément conduit à des mesures d'austérité encore plus sévères, puisque Dublin aurait dû se passer des emprunts à l'Union Européenne.

Du côté des opposants aussi, le résultat du référendum était attendu. "Le camp du "oui" va gagner", déclarait Joe Higgins, chef du parti socialiste irlandais. "La question désormais est d'où viendront les emplois et la stabilité qu'ils ont promis ? Leurs politiques ne feront qu'aggraver la situation."

Le pays était déjà engagé dans un programme drastique d'austérité


Ce fameux traité sur la stabilité avait été signé le 2 mars par les représentants de 25 des 27 pays membres. Il doit créer de nouveaux plafonds en termes de déficits budgétaires, afin de redonner confiance dans la zone euro. L'Irlande est le seul des 25 pays signataires à avoir choisi une ratification par référendum.

Il faut dire que le pacte n'aura pas d'effet immédiat sur la situation dans le pays, qui s'est déjà engagé à appliquer des coupes budgétaires drastiques. Des mesures obtenues par l'Union Européenne et le Fonds monétaire international, en échange du plan de sauvetage accordé en 2010.
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IVG en Irlande

Messagede altersocial » 15 Nov 2012, 17:49

Avortement refusé : une Indienne meurt en Irlande

:arrow: VIDEO

Manifestation à Dublin devant le Parlement en hommage à Savita Halappanavar. Cette Indienne de 31 ans est décédée d’une septicémie après s‘être vue refuser un avortement. Une tragédie qui créé l’indignation en Irlande. Les interruptions de grossesses sont interdites dans le pays, “sauf lorsque la vie de la mère est en danger”, d’après une décision de la Cour suprême datant de 1992, mais, en 20 ans, aucune loi n’a été votée permettant d’appliquer cette décision.

L’affaire fait l’objet d’une enquête par les services de santé et je ne peux qu’adresser à la famille mes plus sincères condoléances, a déclaré le ministre irlandais de la santé, James Reilly.

Pour Sinead Ahern, de Choice Ireland, militante du droit des femmes, “tant que le gouvernement ne réussira pas à faire passer une loi pour faire appliquer la décision de la cour suprême”, les droits des femmes sont violés et elles courent potentiellement des risques.

Aux dires de son mari, Savita aurait demandé aux médecins d’interrompre sa grossesse car elle faisait une fausse couche. Toujours d’après son mari, ils auraient refusé au motif que “l’Irlande est un pays catholique”. Le débat sur l’avortement est relancé. Il a déjà fait l’objet de trois référendums dans le pays ces 30 dernières années.
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Ulster

Messagede altersocial » 20 Jan 2013, 17:55

Suite d'un message posté à l'origine sur les agissements de l'extrême droite internationale :

altersocial a écrit:Ulster : les nervis de l'extrême droite unioniste mettent le feu à Belfast, certains de ces hooligans ont tiré sur la police :

Les tensions ont pour origine la décision du conseil municipal le 3 décembre dernier de ne plus faire flotter en permanence le drapeau britannique sur la mairie. Elle a entraîné des violences répétées de la part de protestants loyalistes, partisans de l’union de l’Irlande du Nord avec le Royaume-Uni.

Samedi soir, des coups de feu ont même été tirés en direction de la police.

Des discussions entre représentants politiques et religieux ont pourtant commencé ce dimanche mais rien à faire, cette fois-ci des briques, des bouteilles et des fumigènes ont été lancés en direction des forces de l’ordre.

Le bilan de cette vague de violences, l’une des pires depuis l’accord de paix de 1998 s‘élève à 52 blessés coté policier. 70 personnes ont été arrêtées.


Pour l'instant on a relevé aucune tentative de "ratonner" les quartier irlandais mais l'histoire pourrait se répéter.


Bah voilà l'histoire se répète : cette semaine des groupes fascistes ont essayé de ratonner les quartiers irlandais comme aux plus sombres jours des années sectaire en Ulster : des nervis unionistes ont ainsi attaqué des maisons aux cocktails molotovs, et réduisant comme à leur habitude les irlandais au catholicisme ils ont tenté d'incendié une église.
Plus grave encore ces gangs fachos ont attaqué un travailleur, un chauffeur de bus qui a été la cible de jets de pierres.

Environ 300 militants irlandais ont ensuite répliqué aux attaques des extrémistes britanniques bien que la police britannique ait essayé de les en empêché.

Sources en anglais uniquement :

:arrow: Union flag dispute: Riot breaks out in east Belfast

:arrow: Belfast riots lead to questioning of police tactics over flag dispute

:arrow: Lies behind Belfast flag riots




Quelques heures plus tôt des jeunes irlandais avaient déjà essayé d'éloigner le cortège irlandophobe de leur quartier. D'où la polémique contre la police britannique qui a autorisé les sectaires à longer le quartier d'East Belfast.





Et à qui profite toute cette triste violence ? Toutes ces divisions ? Sûrement pas au prolétariat, irlandais ou britannique.
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Re: Irlande

Messagede ivo » 21 Fév 2013, 10:30

Irlande: le Premier ministre Kenny s'excuse auprès des victimes des couvents de la Madeleine
http://www.rfi.fr/europe/20130220-irlan ... -madeleine
Le Premier ministre irlandais Enda Kenny a présenté des excuses officielles mardi 19 février, devant le Parlement de Dublin, à plus de 10 000 femmes maltraitées dans des couvents disciplinaires ou « blanchisseries de Sainte-Madeleine », entre 1922 et 1996. Enda Kenny a aussi annoncé que ces victimes recevront une compensation financière de l’Etat irlandais.

Avec notre correspondant à Dublin, Hervé Amoric

Un rapport officiel a été publié le 5 février sur ces blanchisseries où ont été internées et maltraitées les jeunes filles envoyées par l’Etat dans ces couvents où elles étaient privées d’éducation et traitées comme des esclaves par les organisations religieuses responsables.

Ce rapport s’ajoute aux trois rapports de juges irlandais publiés dans les trois dernières années, qui accablent l’Eglise et l’Etat en dressant un catalogue de violences et d'abus perpétrés sur des enfants dans les écoles, les orphelinats et toutes les autres institutions gérées par des confréries religieuses catholiques, dans les 70 dernières années.

« C'était de l'esclavage »

A l’âge de 12 ans, Maureen Sullivan était victime de violences à la maison. Le prêtre de sa paroisse a convaincu ses parents de l’envoyer dans un couvent disciplinaire. Maureen est ainsi devenue l’une des plus jeunes blanchisseuses de Sainte-Madeleine. A son arrivée, on lui a pris jusqu’à son nom. Le matin elle était conduite à la blanchisserie à 7h et elle travaillait jusqu’à 23h. Sans paie, sans école, sans éducation, elle était souvent humiliée, battue.

Maureen se souvient de cette jeunesse-là en ce terme : « C’était de l’esclavage ». L’esclavage existait encore dans ces blanchisseries irlandaises, jusqu’en 1996.
Pour Maureen, ces excuses du Premier ministre Enda Kenny, au nom de l’Irlande, sont « un rêve qui devient réalité ». Maureen espère qu’Enda Kenny sera aussi sincère dans ses actes qu’il l’a été dans ses paroles. Le Premier ministre était visiblement ému en évoquant devant son Assemblée nationale la souffrance de ces femmes.

Ses excuses seront accompagnées d’une compensation financière pour chacune des quelque 800 survivantes. Il était grand temps que l’lrlande soit confrontée à ce chapitre sombre de son histoire.
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Re: Irlande

Messagede Pïérô » 07 Sep 2013, 00:41

Workers Solidarity Movement sur question du logement

«Les gens qui ont obtenu les prêts hypothécaires qu'ils ne peuvent pas se permettre de rembourser étaient avides et stupides et devraient subir les conséquences ... Ils ont signé un contrat libre, ils sont adultes et ils doivent assumer la responsabilité de leurs actes " . C'est le genre de chose qui est jeté autour d'un lot en période de récession . Il ignore commodément une idée peu things.The que l'obtention d' un prêt hypothécaire est volontaire provient des mêmes personnes qui vous ont amené la privatisation et les marchés financiers. Ils aiment à l'appeler un échange libre et volontaire. Vous échangez beaucoup du travail que vous allez faire pour les 30 prochaines années de votre vie pour une maison où vivre et un jour propre .

Votre deuxième option est d'échanger une grande partie de ce travail pour une maison que vous louez et posséderez jamais . Votre troisième option consiste à vivre dans la rue . Ce que vous n'avez pas la liberté de mettre un toit sur votre tête sans faire de change du tout. Et ils attendent que nous soyons reconnaissants pour que la «liberté» ?

Nous n'avions pas le dire en décidant que ceux-ci devraient être les choix que nous obtenons dans la vie. Nous n'avons pas le capital des banques ont et que nous n'avons pas les propriétés que le locateur a . La seule chose que nous devons échanger pour un toit au-dessus de nos têtes est notre travail. Il est facile pour les banques et les propriétaires de prêcher pour nous sur la façon dont la «liberté de contrat» est sacré . Ce sont eux qui ont le pouvoir de décider quels sont vos choix vont être . C'est une position de négociation complètement inégale.

Ils vous diront que c'est une coïncidence. Ou que ceux qui possèdent l'argent et les biens got it grâce au travail acharné et l'intelligence . Nous avons vu comment les promoteurs immobiliers et les banquiers ont obtenu leur argent et cela n'avait rien à voir avec leur propre travail dur et moins à voir avec des cerveaux .

Ils l'ont obtenu à partir des gens comme nous qui voulaient une maison à vivre po Le top 10 % des Américains possèdent 90 % des richesses . L'Irlande n'est pas loin derrière. En d'autres termes , ils possèdent des maisons que nous devons louer et l'argent que nous devons acheter. Si vous êtes dans les 90% , les seuls choix que vous avez sont ceux des 10% choisissent de vous donner. Ce n'est pas une coïncidence.

Signifie une réelle liberté d'avoir leur mot à dire dans les décisions qui affectent votre vie. Vous n'avez pas de véritable mot à dire dans si oui ou non vous avez un emploi demain . Vous n'avez pas le dire réel dans la façon dont vous obtenez un endroit pour vivre . Si vous perdez votre emploi en raison d'une économie que vous ne pouvez pas contrôler , alors vous n'avez aucun contrôle sur si oui ou non vous perdez aussi votre maison.

Ceux qui n'ont contrôle de vos choix étaient ceux qui étaient Cheerleading la bulle immobilière en premier lieu. Maintenant, ils blâmer les travailleurs qui ont suivi leurs conseils. Les riches jouent un vieux jeu , mais nous n'avons pas besoin de tomber pour leurs tactiques de distraction . La seule façon que nous allons prendre le contrôle de nos vies est de retour , si nous refusons de prendre l'appât en tournant sur eux.

Workers Solidarity Movement ( Irlande)
http://www.ainfos.ca/fr/ainfos10413.html
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Re: Irlande

Messagede Pïérô » 01 Fév 2015, 12:09

Des milliers de manifestants en Irlande contre la facturation de l’eau

Des milliers de manifestants sont descendus dans la rue dans plusieurs villes en Irlande samedi pour protester contre la fin de la gratuité de l’eau, prévue dans le cadre du plan de sauvetage du pays.

A Dublin, la manifestation comptait plusieurs milliers de personnes, a constaté un journaliste de l’AFP, tandis que des milliers d’autres participaient à des manifestations dans d’autres villes irlandaises, dont Galway sur la côte ouest. Les organisateurs s’attendaient à environ 20.000 personnes au total.

L’Irlande s’est engagée à mettre fin à la gratuité de l’eau dans le cadre du plan d’aide financière mis en place par le Fonds monétaire international (FMI) et l’Union européenne (UE) en 2010, à la suite de la crise financière de 2008.

Le pays est officiellement sorti du plan d’aide il y a un an et devrait afficher la plus forte croissance de l’UE en 2014 et cette année, mais le chômage reste largement supérieur à 10%.

Dans ce contexte, la perspective de l’arrivée des premières factures d’eau en avril a soulevé un tollé, provoquant plusieurs manifestations depuis l’automne dernier.

En novembre, le gouvernement de coalition du Premier ministre Enda Kenny, qui a accédé au pouvoir en 2011, a accepté de réduire le montant des factures sans toutefois réussir à apaiser la contestation.

«Pas question de payer, les banques sont renflouées», scandaient les manifestants samedi dans la capitale irlandaise. D’autres slogans appelaient Enda Kenny à la démission.

«Il est temps que le gouvernement démissionne. Ils n’ont plus la confiance du peuple», a déclaré à l’AFP Derek Byrne, du groupe «Dublin Says No», l’un des organisateurs.

«Ce mouvement de protestation n’est plus seulement centré sur l’eau mais s’est élargi au reste - l’austérité, le plan de sauvetage des banques, les coupes budgétaires», a-t-il expliqué.

Un porte-parole du ministre de l’Environnement a déclaré à l’AFP qu’il y n’aurait «absolument aucun changement dans la position du gouvernement».

Dans l’ancien système, l’eau était financée par les impôts.

AFP
http://www.liberation.fr/monde/2015/01/ ... au_1192971


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Re: Irlande

Messagede Pïérô » 11 Mar 2015, 14:31

L’Europe de la répression frappe un grand coup contre la protestation sociale en Irlande

Après des années de pillage éhonté du pays, les riches transforment leurs dettes privées en dettes publiques et imposent un programme d’austérité à leur peuple afin que retombe la charge de les maintenir à flot sur les plus pauvres. Non contents de cela, les alliés étrangers de cette oligarchie, ceux-là même qui lui ont permis de s’endetter de façon astronomique et ont financé toutes ses extravagances, utilisent la crise pour garantir leurs affaires : c'est-à-dire que la dette soit payée avec les intérêts dus et que l’économie s’ouvre à eux pour de nouvelles opportunités d’investissement. C'est ainsi que commence la privatisation des services de base et que l’oligarchie nationale devient l’agence commerciale qui administre le pillage. Quand le peuple commence à protester contre cette injustice, avant le lever du jour, on lance des rafles à l'aube, on tire des militants politiques du lit pour les interroger, les intimider et l’on condamné durement certains d’entre eux. Le système judiciaire interdit la protestation sociale et les autorités menacent : elles n'accepteront pas de troubles à l’ « ordre » public.

Nous ne sommes pas en train de parler d'une république bananière du Tiers-monde à la fin des années 70, mais ce qui est en train de se produire dans la civilisée et progressiste Union Européenne (U.E). Plus particulièrement, dans la république bananière d’Irlande. Depuis 2008, le peuple a supporté, avec un stoïcisme proche de la stupidité, toutes les conditions imposées par la troïka (BCE, FMI, UE) au milieu de la crise, le programme d’austérité, les mensonges d’un gouvernement élu pour faire exactement le contraire de ce qu’il a fait, les sales tours de quelques riches qui ont continué à s'enrichir grâce au pillage des portemonnaies de la classe travailleuse. L’esprit combatif mythique des Irlandais s’est évaporé sans laisser de traces, au point que les Grecs brandisssaient des pancartes dans leurs manifestations où l’on pouvait lire « Nous, nous ne sommes pas l’Irlande ».

Mais, on est arrivé à un tel point que même le plus docile des Irlandais s’est mis en colère. La privatisation de l’eau a été littéralement la goutte qui a fait déborder le vase. Bien qu’ils essaient de vendre cette mesure avec l’argument que c’est une nécessité imposée par la crise, la vérité, c’est que depuis peu, la UE essaye de privatiser ce dit service en Irlande : en fait, il y a eu des campagnes successives et réussies contre la conversion de ce droit en business à partir de la fin des années 90. Des centaines de milliers de personnes ont manifesté dans ce petit pays contre cette politique et le gouvernement fait face à une campagne de désobéissance civile sans précédents, dans laquelle une majorité de gens refuse de payer. Horreur des horreurs, GMC Sierra, la compagnie chargée de l’installation des compteurs d’origine allemande et US-américaine dans les maisons, s’est heurtée à l’opposition enflammée des communautés qui les empêchent de travailler, qui font obstruction et réalisent des piquets de blocage. Action directe, Messieurs-Dames ! Voilà ce à quoi nous assistons après des décennies de domestication des mouvements populaires par le pacte social.

La classe dominante a peur et cela se voit. Ils craignent l’anarchie, ils craignent que la populace cesse d'obéir et de reconnaître l’autorité de ceux qui gouvernent. Ils répondent maladroitement, donnant l’ordre en une semaine d’arrêter 17 personnes qui ont participé à une manifestation au mois de novembre dernier dans le district de Jobstown. À cette occasion, le véhicule de la vice-Premier ministre, la travailliste Joan Burton, a été bloqué par les manifestants, qui ont été accusés honteusement d' « emprisonnement illégal ». Dans le premier groupe de personnes arrêtées (le 9 février), se trouvaient le député socialiste Paul Murphy, des conseillers de gauche et des militants républicains. Les jours suivants, les personnes arrêtées étaient tous des manifestants de la campagne contre la privatisation de l’eau, y compris des mineurs et des retraités, ce qui rendait ce montage encore plus grotesque. Bien qu’ils aient été tous laissés en liberté provisoire, hier (18 février) cinq d’entre eux ont été condamnés par la cour- Bernie Hughes, Damien O’Neill, Paul Moore, Derek Byrne et Michael Batty, -tous originaires de secteurs populaires de la capitale- à 28 et 56 jours de prison. La sentence criminalise ouvertement la désobéissance civile, une des formes classiques de protestation qu'on confond délibérément avec la « violence » en totale violation des droits humains les plus fondamentaux.

La réponse policière à la protestation dans la paisible République d’Irlande n’est pas nouvelle –les habitants de Rossport sur la côte ouest en savent quelque chose, eux qui pendant des années se sont battus contre la présence de la pétrolière Shell sur leurs territoires : ils ont été victimes de harcèlement policier et ont dû encaisser moult matraquages parce qu’ils ouvraient la bouche. Curieusement, le jour même où les premières arrestations ont été menées contre les manifestants, le Premier ministre Enda Kenny annonce le durcissement des lois anti-terroristes pour affronter le grand méchant loup islamiste. On voit où ils veulent en venir : criminaliser le mouvement social. La réponse populaire commence à se manifester : alors que Rossport est une zone rurale isolée du reste du pays, la persécution politique au cœur de Dublin a éveillé des manifestations multiples et spontanées devant les commissariats de police dans tout le pays et samedi 21 une importante manifestation aura lieu contre la répression, on y attend des milliers de personnes des communautés populaires qui ont subi le plus durement l’impact sur les pauvres de la crise des riches, et qui continuent à subir le gros de cette offensive contre le droit à la protestation. L’heure est venue pour que le peuple d’Irlande démontre aux Grecs, au monde et à lui-même qu’ici aussi, il reste de la dignité.

José Antonio Gutiérrez D.
20 Février, 2015

Traduit par Pascale Cognet

Related Link: http://www.tlaxcala-int.org/article.asp?reference=14355

http://www.anarkismo.net/article/27979
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Re: Irlande

Messagede bipbip » 04 Avr 2015, 14:04

Irlande du Sud : Mark, militant du Workers Solidarity Movement :
«  Le mouvement le plus important depuis des décennies  »


L’Irlande du Sud connaît actuellement un mouvement de lutte sociale avec des manifestations de plus de cent mille personnes, ce qui, au regard de la population, est très important. Il s’agit de refuser l’instauration d’une taxe sur l’eau, qui conduirait à ce que les ménages payent leur consommation d’eau, alors qu’une part des impôts y est déjà consacrée. Mark, militant du Workers Solidarity Movement (WSM), organisation sœur d’Alternative libertaire, répond à nos questions.

AL : Quel est votre sentiment au sujet de la lutte ?

Mark : C’est le mouvement le plus important en Irlande du Sud depuis des décennies au moins (peut-être depuis le siècle dernier, à l’exception du soutien à la lutte contre l’impérialisme britannique en Irlande du Nord aux moments les plus forts comme lors des grèves de la faim). Ce mouvement arrive après six ans d’austérité et se développe depuis l’été dernier. Depuis six à sept ans, des mobilisations ont émergé puis se sont interrompues, tout en étant à chaque fois plus importantes et plus militantes que les précédentes. Cette lutte est unique par rapport aux précédentes mobilisations, parce qu’elle n’a pas été initiée par les organisations de la gauche radicale, elle a démarré par l’organisation spontanée de quartiers ouvriers visant à empêcher Irish Water (la compagnie mise en place par l’État) d’installer des compteurs d’eau (dont la pose est en fait effectuée par des sous-traitants privés, l’un d’eux, GMC Sierra, est la propriété du millionnaire Denis O’Brien, qui possède également de nombreux médias). La compagnie a obtenu de la justice une injonction interdisant de se rassembler à moins de 20 mètres des travaux de pose des compteurs (dans beaucoup de cas, ils sont installés juste devant les portes d’entrée, ce qui fait qu’il est impossible de respecter cette interdiction). La police et certains employés de sociétés privées de sécurité, portant des masques, sont venus tenter d’intimider et menacer, mais les gens ont continué d’empêcher la pose des compteurs. Dans toute l’Irlande, il y a des groupes appelés les farfadets des compteurs, qui opèrent la nuit pour faire disparaître les compteurs déjà installés.

Cette semaine, 17 personnes ont été arrêtées en lien avec une manifestation d’il y a trois mois, durant laquelle la voiture de la vice-première ministre a été encerclée pendant deux heures. L’État clame que c’était une séquestration, les gens qui manifestaient pensent que c’est une mauvaise blague. Parmi les personnes arrêtées, il y a Paul Murphy, député du Parti socialiste/Alliance anti-austérité et aussi cinq adolescents, dont un de 14 ans. Les arrestations ont eu lieu tôt le matin avec 6, 8 ou 10 policiers pour chaque personne. Récemment, il y a eu une manifestation à Dublin pour dénoncer cela.

Quelle est la position de WSM ?

Elle est que le prix de l’eau est déjà acquitté par le biais des impôts, qu’il n’y a pas de raison que cela change, et que sinon, c’est un pas vers la privatisation. La lutte a montré la politisation de dizaines de milliers de personnes, peut-être plus. Nous souhaitons encourager les formes d’auto-organisation et s’appuyer sur elles pour construire une campagne de non-paiement, afin de rendre impossible la collecte de la taxe. En nous engageant dans le mouvement, nous posons la question : «  Quand nous aurons gagné, comment allons-nous continuer  ?  » Nous espérons que cela pourra donner lieu à long terme à un mouvement anticapitaliste de masse, sans être récupéré par la politique électoraliste.

Quelle est la contribution de WSM à cette lutte  ?

WSM est bien petit par rapport à l’ampleur de ce mouvement. Mais nous y contribuons de deux façons. Premièrement, nous nous engageons là où nous vivons pour empêcher la pose des compteurs (quand il existe des mobilisations dans ce sens et quand c’est possible) et pour organiser des campagnes de boycott (nous travaillons à encourager les communautés à la base, afin que chacun se voit lui-même comme un organisateur). Deuxièmement, nous utilisons notre page Facebook, qui a plus de 48 000 suiveurs, pour contrer la propagande médiatique et étatique et pour diffuser nos positions. Cela donne une influence à nos idées bien au-delà des cercles militants.

Quel rôle jouent l’Alliance anti austérité (AAA) et Right to Water (Droit à l’eau)  ?

L’AAA est principalement composée du Parti socialiste (SP, groupe trotskiste, dont l’organisation sœur en France est la Gauche révolutionnaire) et de quelques supporters (300 probablement au maximum). L’AAA a malgré tout trois députés, tous du SP, et 14 conseillers municipaux. L’AAA est plus un front élargi du SP qu’une alliance. Elle a émergé de la Campagne contre les taxes sur l’eau et l’habitation (CAHWT) en 2013, quand cette campagne s’est brisée, et après que WSM, qui faisait partie de la CAHWT, l’ait quittée. L’AAA appelle au boycott de la taxe sur l’eau et soutient les manifestations contre les installations de compteurs, comme WSM, à la différence près qu’elle veut recruter les gens pour sa propre campagne « Nous ne payerons pas », contrôlée de manière centrale, au lieu d’appuyer les communautés s’organisant elles-mêmes.

Un front élargi trotskiste concurrent, le Peuple avant le profit (BPB), est contrôlé par le Parti socialiste des travailleurs, qui a un député et aussi 14 conseillers municipaux. Il est formellement en faveur du boycott, mais le dit moins fortement car il essaie de faire des alliances avec les syndicats et d’autres groupes dans le cadre de la campagne Right to Water. Cette campagne réunit un groupe large (certains syndicats, PBP, l’AAA, le Sinn Féin provisoire et d’autres), mais ce n’est pas une organisation de masse, c’est juste un comité avec des dirigeants de chaque organisation. Elle organise la plupart des grosses manifestations, mais elle n’appelle pas au boycott de la taxe et a un peu disparu de la scène, bien qu’elle essaie de construire une alliance électorale car elle n’a pas d’autre perspective comme opposition. PBP et SWP soutiennent plutôt cette stratégie que celle l’AAA.

Le Sinn Féin (provisoire) est le plus gros parti d’opposition ayant une position contre la taxe. Officiellement, il n’appelle pas au boycott et a une optique purement électorale, bien que certains membres puissent appeler à cela indépendamment. Depuis les manifestations, leurs représentants publics disent qu’ils ne payeront pas, qu’ils soutiendront ceux qui décident de boycotter, mais qu’ils n’appellent pas les gens à cela.

Quelle est la place de l’auto-organisation ?

Il y a des variations dans le niveau d’organisation des groupes locaux contre la taxe. Dans certains quartiers, ils se forment spontanément pour s’opposer à l’installation des compteurs. Ils sont alors très forts pour le boycott, mais doivent être encouragés pour convaincre d’autres habitants. Dans d’autres quartiers, il y a une influence anarchiste forte (Stoneybatter à Dublin, Mahon à Cork, Dun Laoghaire à côté de Dublin), ou bien une influence certaine (Rathfarnham à Dublin). Je travaille aussi à construire une influence des idées anarchistes à Drogheda où je vis. Mais c’est l’une des rares zones où les Freemen anti taxe, un mouvement de droite, sont forts. En général, qu’il y ait une influence anarchiste directe ou non, la plupart des groupes autonomes s’organisent selon les lignes de la démocratie directe et de l’action directe contre les compteurs et pour le boycott.

Propos recueillis par Laurent Esquerre (AL Paris-nord-est)

http://alternativelibertaire.org/?Irlan ... ilitant-du
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Re: Irlande

Messagede Lila » 16 Juin 2015, 20:52

IVG – Ce mardi 9 juin, Amnesty International initie une campagne mondiale afin de faire plier le gouvernement irlandais sur l’interdiction de l’avortement. L’interruption de grossesse, dans ce pays, est toujours considérée comme un crime.

« L’Irlande ne peut pas passer aux yeux du monde pour un pays ouvert, sous prétexte qu’il légalise le mariage gay, alors que les femmes y sont toujours considérées comme un simple réceptacle ! » Geneviève Garrigos, présidente d’Amnesty France, ne mâche pas ses mots. Et si elle n’essaie plus d’arrondir les angles aujourd’hui, c’est bien qu’il y a urgence. Ce mardi 9 juin, Amnesty International publie un rapport alarmant sur les conditions d’avortement des femmes irlandaises afin de pousser le gouvernement à évoluer sur sa loi anti-IVG, ne serait-ce pour les cas de viols ou pour les malformations graves du fœtus.

En Irlande, avorter est toujours un crime

Dans le monde, ce sont 47 000 femmes par an qui décèdent des suites d’un avortement clandestin. Chaque année, environ 4.000 Irlandaises avortent à l’étranger, principalement au Royaume-Uni. L’avortement est illégal, considéré comme un crime et puni de 14 ans de prison.

Rappelons-nous de cette histoire monstrueuse en 2012. Une femme s’était vu contrainte par les institutions irlandaises de porter et mettre au monde un enfant issu d’un viol, jusqu’à ce qu’une césarienne soit pratiquée à la 25ème semaine de grossesse. Parce qu’en Irlande, l’avortement n’est autorisé que pour des situations marginales mettant la vie de la future mère en danger. Mettre au monde un enfant non désiré, issu d’un viol, puis l’élever, n’est pas considéré par les institutions irlandaises comme une situation pouvant mettre la vie en danger ni de cette femme rendue mère par obligation, ni de cet enfant né d’une loi dictée par les obscurantistes catholiques. Que sont devenus cette femme et cet enfant ? On n’en sait rien et ce n’est plus le problème des institutions irlandaises.

Du décès de Savita Halappanavar, morte dans un hôpital en Irlande après s’être vu refuser l’interruption de sa grossesse alors qu’elle faisait une fausse couche. Elle était enceinte de 17 semaines quand elle est arrivée dans un hôpital avec d’importantes douleurs dans le dos. Après avoir été informée qu’elle était en train de faire une fausse couche, elle a demandé à plusieurs reprises que l’on mette un terme à sa grossesse. Le médecin avait alors répondu : « Tant qu’il y a un rythme cardiaque fœtal, nous ne pouvons rien faire. C’est la loi. Vous êtes dans un pays catholique. » Deux jours après, le coeur du foetus s’est arrêté. Puis celui de Savita, décédée d’une septicémie.

Ce ne sont que deux exemples parmi tant d’autres en Irlande.

Contre la montée des réactionnaires et des conservatismes qui contestent fortement le droit à l’IVG en Pologne comme en Irlande, contre le saccage d’un droit que nous pensions acquis par nos aînées, ici en France, sans avoir à y revenir, on constate que rien n’est jamais gagné pour les femmes. Nous sommes en 2015 et il est dramatique de constater que l’avortement n’est toujours pas un droit acquis en Europe. Que des femmes ne sont pas libres de disposer de leur corps et en meurent.


https://sanscompromisfeministeprogressi ... -un-crime/
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Re: Irlande

Messagede Pïérô » 30 Juil 2015, 09:53

Soutien aux camarades en Irlande pour la réquisition des logements vides !

Traduction Anglais => Français du discours depuis le toit du lieu réquisitionné :

Le droit au logement sont des mots creux dans cette société. On a réquisitionné une auberge inocupée, que la municipalité de Dublin a laissé pourrir depuis 3 ans, dans le but de loger en urgence des familles dans le besoin, leur plein droit.
Dans un monde d'abondance, la pauvreté est un crime. Il y a plus de 302 000 logements inocupées en Irlande. Pourtant, 5000 personnes dorment dans des conditions ultra-précaires, beaucoup de SDF invisibles, et plus de 90 000 sur les listes d'attente des logements sociaux. Ceci est la logique cruel et absurde du capitalisme.

Des maisons vides et des personnes à la rue, rien de compliqué à comprendre. Des logements décents pour tous-tes est clairement possible. Mais l'Etat et la classe dirigeante ont prouvé leur volonté implacable pour le profit à tout prix. Alors, vu que c'est un droit pour les nécessiteux de prendre ce qui leur revient naturellement dans une société saine, c'est un devoir pour tous les personnes en conscience de ces problèmes de les résoudre. Squatter est une solution à court-terme à la crise qui existera toujours dans ce système économique irationnelle.

Nous serons accusés d'être des voleurs. La propriété privée est le plus grand vol de tous - créant la pauvreté malgré la prospérité, volant nos avenirs, nos rêves, nos capacités, à la merci d'une élite dans une tour d'ivoire qui engrange sans scrupule.

Ceci est un exemple de personnes qui se prennent en main pour combattre la crise du logement, un projet en dehors des partis politiques, avec les disponiblités et les peus de moyens qu'on a. L'Etat aurait très bien pu le faire avec ses grands moyens, s'il n'était pas trop occupé à mettre en place des projets pour les investisseurs immobiliers qui gagnent sur notre misère.

Seuls des personnes "ordinaires" s'unissant dans de l'action directe peut faire un monde meilleur, et uniquement quand nous aurons dépassé ce système social antique que nous serons libres. D'ici là, d'ici une société où chacun fera selon ses moyens, et recevra selon ses besoins, nous dirons : volons les voleurs ! Prenez ce que vous avez besoin maintenant !

https://www.facebook.com/coordinationde ... histeslyon et
https://www.facebook.com/anspreachHAC

Vidéo : https://www.facebook.com/anspreachHAC/v ... 156007051/
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Re: Irlande

Messagede Lila » 27 Sep 2015, 19:49

Des milliers de manifestants pro-avortement dans les rues de Dublin

Des milliers de personnes ont défilé samedi après-midi dans les rues de Dublin pour appeler à une réforme de la législation irlandaise très stricte sur l'avortement. Cette manifestation s'est tenue à moins de sept mois des élections législatives.

Les manifestants brandissaient des affiches sur lesquelles on pouvait lire "abrogeons le 8e", en référence à l'amendement de la Constitution irlandaise qui donne des droits égaux au foetus et à la mère.

"Je ne suis pas une criminelle" ou "Ne nous obligez pas à faire nos bagages", lisait-on encore.

"Nous voulons envoyer un message très fort au gouvernement pour lui dire qu'il ne peut plus se contenter de laisser ce problème de côté", a déclaré à l'AFP Cathleen Doherty, de l'organisation Abortion Rights Campaign, organisatrice de la manifestation. Entre 8000 et 10'000 personnes étaient attendues par les organisateurs et la police s'est refusée à donner une estimation.

la suite : http://www.romandie.com/news/Des-millie ... 633573.rom
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