Réseau Transnational Social Strike

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Messagede bipbip » 22 Oct 2016, 14:01

Construire une Grève Sociale Transnationale

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Construire une Grève Sociale Transnationale : vers le meeting de 21-22-23 Octobre à Paris

L’approbation de la loi travail et l’autoritarisme du gouvernement n’arrêtent pas le mouvement français. Ce mouvement vise haut : non seulement lutter contre la législation nationale, mais contre son «monde», c’est à dire la précarisation de la vie et du travail et l’impuissance qu’il impose sur l’avenir des pauvres, des migrants, des travailleurs et des étudiants. Le défi est maintenant de continuer à pousser en avant la lutte contre ce monde.

Il faut faire en sorte de ne pas perdre le potentiel de révolte qui s’exprime dans les rues, les lieux de travail, les écoles et les lieux de culture. Nous devons apporter une continuité à ce mouvement qui a fait que les grèves dans les lieux du travail puissent tendre vers la direction de grèves sociales de masse, avec les mobilisations, les occupations, le rejet généralisé de l’insécurité sociale là où elle se produit. Nous devons continuer d’établir des connexions entre les figures du travail désormais fragmentées afin que cette connexion et ce refus s’étendent.

Nous croyons que cette reprise doit également être effectuée au-delà des frontières françaises, en construisant des connexions transnationales. Suite à cette loi travail qui a été imposée de force, on peut constater que désormais aussi, les conditions matérielles d’exploitation et de précarité tendent à nous rapprocher aux conditions d’exploitation de l’ouvriers polonais, l’ouvriers espagnol, du migrant qui vient de traverser les Balkans, des précaires allemands, britanniques, et italiens. Nous devons contrer la logique de précarisation, de division et de compétition qu’ils souhaitent nous imposer. Il est temps de créer les conditions de contrer cette précarisation, de faire que cette “égalité de traitement” des populations et des travailleurs en Europe devienne une force capable d’attaquer ceux qui précarisent toujours plus. Nous faisons le constat que une lutte nationale ne peut suffire, afin de maintenir ce que la loi travail détruit. Loi El Khomri en France, lois Hartz en Allemagne, Job Act en Italie, loi Peeters en Belgique, les offensives contre le droit des travailleurs, des chômeurs et des intermittents se déploient dans toute l’Europe. Nous devons inverser le mécanisme selon lequel une conquête pour quelques un devient une perte pour beaucoup d’autres.

Ce qui se passe en France est sans précédent. Le rejet de la subordination aux salaires et aux employeurs ont été les points autour desquels se sont concentrées les luttes. Pour une démocratie matériel et directe; contre la répression policière qui a fortement affecté les cortèges, qu’ils soient de têtes et syndicaux, contre le caractère répressif de l’état d’urgence. Des connexions inédites ont été possible car il été clair pour beaucoup qu’une lutte pour une meilleure démocratie doit se confronter à la fausse alternative entre précarité et chômage et l’idée même qu’il s’agit de la seule possible. Autour de la grève qui fut aussi un rejet de la “disponibilité” à tout prix au travail dans le but de “mieux exploiter”, des connexions entre migrants, travailleurs précaires, étudiants et chômeurs ont été expérimenté afin de chercher à surmonter les divisions existantes. La lutte a été aussi en mesure de s’attaquer aux chaînes de valeur et de profit, de bloquer des usines dans de nombreux endroits et ainsi, de perturber l’activité sociale quotidienne, pour lutter contre la loi travail et son monde la grève doit être en même temps sociale, logistique et métropolitaine.

Le défi auquel nous devons faire face aujourd’hui, est de relancer le pouvoir politique de la grève et des convergences des luttes au niveau transnational.La Plate-forme TSS, réseau transnational de travailleurs, de militants et de syndicalistes qui s’organisent pour construire l’opposition transnationale à la constitution européenne néolibérale, est un espace dans lequel doit pouvoir s’amplifier et s’étendre la convergence des expériences des pratiques de luttes de ces derniers mois en France. La Plate-forme TSS doit devenir un espace d’organisation où les différentes conditions de précarité pourront aider à construire un discours commun capable de s’affirmer en tant que référence pour des millions de femmes et d’hommes qui luttent quotidiennement contre la précarité. La Plate-forme TSS c’est l’espace où pouvoir partager l’expérience de lutte de ces derniers mois en France avec toute l’Europe et au delà de l’Europe. C’est viser une mobilisation transnationale à l’intérieur et à l’extérieur des lieux du travail, pour avancer ensemble vers un soulèvement transnational du travail vivant. C’est notre seule chance de faire que le signal de révolte des villes françaises qui a touché tous les précaires, les migrants et les travailleurs en Europe et au delà de l’Europe, se traduise en pouvoir réel. La grève sociale française peut et doit devenir une grève sociale transnationale.

Pour ces raison, après la grosse mobilisation du 15 Septembre qui à réuni tout le monde pour une nouvelle saison de luttes, nous pensons que la réunion du 21, 22, 23 Octobre à Paris, organisée par la Plate-forme TSS, sera l’occasion de discuter de la façon de faire revivre à plus grande échelle la lutte contre la loi travail et son monde.

Assemblée TSS France

Signatures collectives:
Unione Syndical Solidaire
Sud Commerces et Services
Fédération Sud Postes, Télégraphes et Télécommunications (PTT)
Coordinations des Intermittents et Précaires Idf
Commission Économie Politique de Nuit Debout – République
Diem 25 pour la France
Ecologie Debout – République

Signatures individuelles:
Antoine Boutin (commission économie politique ND République, travailleur)
Emilio Bermouth (commission économie politique ND République, étudiant)
Julien Bertrand (commission économie politique ND République, travailleur)
Gerard Cardella (pole lutte ND République)
Alexis Cukier (commission Europe ND République)
Fred Dubonnet (commission économie politique ND République, intermittent du spectacle)
Tam Kien Duong (média center ND République, travailleur)
Margot Doussy (commission économie politique ND République, chômeuse)
Tristan Farah (commission économie politique ND République, étudiant thèse)
Camille Ferré (commission économie politique ND République, travailleuse)
Nicolas Framont (commission économie politique ND République, étudiant thèse sociologue)
Pauline Langlois (commission économie politique ND République, travailleurse)
David Laurent (ecologie debout République)
Arthur Brault Moreau (commission convergence des luttes ND République, étudiant)
Damien Moreau (commission économie politique ND République, étudiant)
Lison Noel (commission accueil coordination ND République, travailleuse)
Cecil Noguès (commission économie politique ND République, artiste)
Erwan Papon (intérimaire)
Kévin Poperl (commission économie politique ND République)
Catherine Samary (commission Europe ND République, économiste)
Paolo Sandoz (commission grève générale ND République)
Wil (commission économie politique ND République, travailleur)
Luc Corine (salariée précaire)
Benabdelmoumène Aicha, (chômeuse de longue durée)
Marion Alcaraz (Commission Europe debout, Paris ND République)

http://www.transnational-strike.info/20 ... e-a-paris/



Assemblée de Paris : « De la France à l’Europe, construire la grève sociale transnationale »

Du 21 au 23 octobre se tiendra l’assemblée du réseau Transnational Social Strike qui rassemble des travailleuses et travailleurs en lutte et des syndicats de base européens (actuellement participent des syndicats et collectifs allemands, italiens, anglais, bosniaques et polonais - et en France le syndicat Solidaires, la Coordination des Intermittents et Précaires et plusieurs commissions de Nuit Debout Paris). Elle ambitionne de construire une grève transnationale contre les mesures d’austérité qui s’abattent dans tous les pays européens. Après une première assemblée à Poznan (Pologne) en 2015, elle se rassemble ce week-end à Paris, boostée par le mouvement contre la loi travail.

... https://paris-luttes.info/assemblee-de- ... nce-a-6926
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Re: Réseau Transnational Social Strike

Messagede bipbip » 05 Fév 2017, 17:02

Appel de la Plateforme vers une grève sociale transnationale…

…Assemblée de Londres des 10 et 11 février 2017

Avec plus de 2 millions de migrants de l’UE confrontés à l’incertitude relative au Brexit, de nombreux migrants non européens demandant l’asile ou travaillant simplement au Royaume-Uni sont confrontés à l’aggravation des contrôles d’immigration, le 20 février 2017, une « grève des migrants » a été proposée au Royaume-Uni avec comme nom, « un jour sans nous ». Le terme, initié en 2006 aux États-Unis et repris en France et en Italie en 2010 conduisait les migrants à prendre le devant de la scène dans leurs luttes contre l’exploitation et le droit à la liberté de mouvement, pas seulement par leur contribution généralisée à la richesse dans la société en tant que travailleurs, mais par l’expression de leur pouvoir de perturbation. Ce sont ces expériences de grève que nous prévoyons également de réanimer au Royaume-Uni : en dépit du Brexit, cette grève des migrants sera une véritable affaire européenne.

Les médias sont saturés d’histoires typiques de peur des migrants, de l’évolution du caractère de nos villages et de nos villes, de la baisse des salaires et de l’augmentation du chômage et de la concurrence. Dans ce contexte, l’UE adopte une politique d’asile très dure et un racisme institutionnel généralisé, et également les immigrés internes sont soumis à des règles de résidence de plus en plus strictes, favorisant une dépendance absolue à la précarité et à l’exploitation. Alors que le retour à la souveraineté nationale et à la « pureté » nationale est vendu comme moyen de sortir de la crise, l’accord entre les gouvernements nationaux et les institutions européennes est la généralisation de la précarité, les coupes budgétaires concernant les politiques sociales et la dégradation des conditions de vie pour tous. Le Brexit n’a pas provoqué tout cela, mais il rendra les luttes plus difficiles à gagner.

Dans ce contexte, la solidarité avec les migrants ne suffit pas : en choisissant la grève comme arme politique, les migrants choisissent de ne pas être des victimes, mais des protagonistes de leurs luttes, appelant tous les autres à se joindre à eux dans un combat commun. Nous devons construire les conditions pour que les réfugiés, les migrants, les citoyens, les travailleurs précaires et les travailleurs industriels s’opposent au racisme institutionnel, et soient pour le droit à la santé, à l’éducation, à de meilleurs salaires et conditions de travail pour tous. En ce sens, la journée du 20 février impose de repenser la grève au-delà des frontières strictement légales, comme une pratique d’insubordination capable de traverser l’ensemble de la société et de relier la lutte contre l’exploitation et de ses conditions politiques.

En réfléchissant quant aux moyens d’actions, nous pouvons compter sur des expériences antérieures de grèves de migrants, et des mouvements de grève récents comme la lutte française contre la loi travail et la grève des femmes polonaises contre l’interdiction de l’avortement et ajouter ainsi une dynamique à la journée de grève des femmes du 8 mars qui se prépare. Afin de discuter de cette possibilité de grève et mettre en relation différents mouvements contre l’exploitation et le racisme institutionnel, la Plateforme vers une grève sociale transnationale vous invite à une rencontre autour de la grève des migrants du 20 février.

La réunion aura lieu à Londres, du 10 au 11 février 2017, avec des ateliers et des réunions plénières, et sera un moment national et transnational pour discuter du potentiel politique d’ »un jour sans nous » et de la grève également comme arme politique.

Restez connecté pour plus d’informations sur le programme et le lieu de la réunion.

Transnational Social Strike


http://www.anti-k.org/2017/02/01/appel- ... nationale/
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Re: Réseau Transnational Social Strike

Messagede bipbip » 18 Fév 2017, 18:01

Compte Rendu du WE Transnational Social Strike Londres 10-12 février 2017

WE Transnational Social Strike Londres 10-12 février 2017 : pour une grève sociale transnationale
CR établi par Evelyne Perrin, Stop Précarité (evelyne.perrin6@wanadoo.fr)


1.Principaux axes de lutte
11.Comment faire grève aujourd'hui ? Bâtir du pouvoir à partir des marges !

Nous – précaires, femmes, migrants – nous sommes les marges de ce système, qui nous prive de pouvoir et de droits, mais en même temps nous sommes utiles au capital, que ce soit dans la production ou dans la reproduction. L'enjeu pour nous est de nous unir et reprendre du pouvoir pour l'ensemble des travailleurs de la production et de la reproduction, et pas seulement au sein du mouvement syndical et sur le seul lieu du travail salarié.

Aujourd'hui, où beaucoup de gens ne sont pas organisés ni syndiqués, mais où la subordination et l'exploitation des travailleurs atteignent des sommets, qu'il s'agisse des migrants, des précaires, des femmes, il nous faut
inventer
briser les barrières dressées entre nous en nous connectant les uns aux autres.
et créer des lieux et des temps de reprise de pouvoir.

Pour cela, les manifestations ne suffisent pas.
Les négociations menées par les syndicats non plus.
La grève – sous toutes ses formes - reste un puissant outil politique, pas seulement sur le terrain du travail mais aussi sur celui des conditions de vie.
Il nous faut surmonter les divisions entre travailleurs en poste et sans travail, entre travailleurs du secteur public et du secteur privé, entre travailleurs sans titre de séjour et travailleurs avec papiers, et enfin surmonter les frontières de sexe et de race.
Nous regroupons plus de 30 pays, avec aussi lesc exépriences de lutte dans le monde entier, où les femmes ont pris une grande place.
Ce qui peut sembler notre faiblesse est notre force : nous sommes un mouvement sans leader,
et nous agissons par nous-mêmes, : nous nous organisons dans les entreprises, les quartiers et les écoles, avec les voisins, et cherchons le soutien des organisations et des syndicats ; nous travaillons ensemble, y compris avec des organisations aux programmes différents.
Pour cela, il nous faut agir à la fois au niveau local et global, et nous connecter entre pays.
(Interventions de Eleanora Cappuccilli, Roberto de SI COBAS, Sabrina de Solidaires Précaires, David Condliffe de Unite the Union's, d'Inga Irlande)
Quelques exemples :
Le mouvement lancé en Pologne contre la loi interdisant l'avortement : mené par 300 coordinateurs dans 200 villes petites et moyennes, il a regroupé 90 % de la population des petites villes et mis 300 000 personnes dans les rues. Ce fut une coalition non d'organisations, mais du peuple, de tout le monde, organisés ou non. Il n'y a pas eu besoin de dire aux gens quoi faire, ni de chefs, les gens sont restés maîtres de leurs actes, et ont créé des comités locaux sur la base de l'interconnaissance entre voisins, sur le plan local ; nous ne les avons soutenus qu'en cas de besoin ; certaines entreprises ont soutenu le mouvement. Nous avons gagné car nous avons combiné trois modes d'action : la manifestation ; la grève ; le fait symbolique de nous habiller en noir (6 millions d epersonnes l'ont fait). Intervention de Marta Lempert.

12.Bienvenue dans l'Europe du Brexit !...

Le Brexit illustre la double face du néolibéralisme actuel : destruction des droits du travail existants, extrême précarité et criminalisation des travailleurs migrants d'une part, discours et politiques racistes alimentant la montée de l'extrême droite, d'autre part. Les grèves des femmes et celles des migrants sont en train de se développer. Les résistances montent et on est au début de quelque chose... En Angleterre naît l'idée de se retirer du travail une journée pour les différentes commmunautés de migrants. En Allemagne les organsiations de réfugiés ont poussé très fort et les activistes sont deux fois plus nombreux en deux ans, les meetings rassemblent moitié migrants – Afghans surtout- et moitié Allemands. Les gens commencent à dire non à leurs politiques, réfléchissent à quel type de société ils aspirent, à des villes solidaires, à la liberté de circuler. Mais il y a un énorme travail de communication et de liens à faire, et à dépasser les très nombreuses luttes pour obtenir des titres de séjour pour aller vers la grève globale.
(Interventions de participantes italiennes, notamment martinatazz@gmail.com, et d'un participant américain qui pense que les manifestations contre Trump seront insuffisantes et qu'il faut l'arrêter de suite car on va droit au nazisme)

13.Qu'est-ce que la grève sociale ? Quels sont ses modes d'action ?

Aujourd'hui le capitalisme s'attaque à tous les aspects de nos vies, et pour les migrants à leur vie même. Il nous faut donc lui répondre par des luttes sur les deux plans, celui du travail, là où le capital extrait sa plus-value et ses profits, mais aussi sur celui de la vie quotidienne, du logement, des services publics en pleine privatisation, alors même qu'ils sont au cœur de la reproduction de la vie. A nous d'inventer de nouveaux modes d'action !
Pour cela il faut sortir de l'isolement dans laquel on esaie de maintenir les luttes, car elles nous concernent tous finalement, chacun de nous est attaqué et touché.
Nous devons dénoncer la stratégie des capitalistes et de leurs alliés au pouvoir, qui est - tout en exploitant au maximum les travailleurs et en détruisant le peu de droits qu'ils ont arrachés par le passé - , de les désigner en assistés, en clandestins, d'en faire des boucs émissaires. (Steven, de Scandinavie, et Seth, de SUD commerce sethwheeler15@googlemail.com)
Exemple : une grève des dockers par des syndicats radicaux en Scandinavie
Autre exemple : le refus collectif dans des emplois de soins.
Nous devons aussi amener les gens à se regrouper avec ceux qui sont confrontés au même probléme, les rassembler pour créer des résistances et reprendre du pouvoir, y compris par une 3è voie entre capitalisme et socialisme, celle des coopératives sociales, de la mutualisation, de la gestion collective des biens communs.
Exemple : les bailleurs privés de logements procèdent à une éviction forcée des locataires à bas revenus, qui ignorent leurs droits ; nous les amenons à refuser de signer les clauses qu'on leur propose.Le champ du logement est important, les sans papiers ne peuvent y accéder. (benjamin.beach.09@ul.ac.uk ou rentstrikenow@gmail.com)
A Berlin, les groupes de migrants se sont organisés en réseaux d'entr'aide ; mais nous voulons dépasser la solidarité et échapper aux logiques capitalistes … developper l'objectif de grève de la vie quotidienne ! (Julia, Pedro de Berlin Officina Precaria)
Roberto du CLAP, qui rappelle l'expérience en Italie du mouvement des coopératives sociales, plaide pour que les services de base restent la prérogative des autorités publiques locales – tout en mettant en garde contre le danger de corruption .. On doit pouvoir produire et travailler en se redistribuant entre nous la richesse produite, sans nourrir l'accumulation de capital. Nous devons monter une plateforme mutualiste d'action, un syndicalisme associatif.
Il y a eu récemment de fortes grèves dans la logistique à Londres, Brighton, Leeds, Bristol, très spontanées pour obtenir des contrats de travail ou les améliorer, mais ces combats sont restés trop isolés (calluncant@gmail.com). . Il faut connecter entre eux les travailleurs et qu'ils/elles gardent le leadership de leurs luttes et grèves.
Ces grèves à Amazon et chez les travailleurs du secteur social ou du soin montrent l'importance de la résistance contre les nouveaux modes d'organisation numérique du travail (Eleanora) : il faut à la fois agir au niveau très local et s'organiser au niveau global ! Et agir sur le terrain de la production comme sur celui de la reproduction de la force de travail .
Nous avons pour tâche de créer des connections entre les luttes pour le droit au séjour, le droit à la ville et au logement, le droit au travail ; les travailleurs quel que soit leur statut ont les mêmes ennemis et ont à se re-connaître entre eux, à créer des espaces communs, comme des centres sociaux autogérés, où ils apprennent leurs droits.
Cela suppose que nous soyions plus ambitieux (Eleanora) et il nous faut utiliser aussi les instruments du désordre et de l'insubordination, pour briser le système qui nous ligote.
Exemple : les femmes sont confrontées à l'impossibilité d'être à la fois des mères de famille et des femmes de ménage ou de soin au travail, aux mêmes horaires ! D'où leur rôle dans les grèves récentes.

14. La grève logistique

Comment faire grève quand le patron est une machine, un logiciel ou une chaine ? Quand l'économie  'GIG' ou algorythmique (numérisation, ubérisation, cumul de jobs, fragmentation)  s'étend à l'ensemble de l'économie ? Les travailleurs bougent sans cesse d'un job à un autre, le management devient un self ou auto-management. Le chacun pour soi et l'individualisation sont la règle. Actuellement, travailleurs des secteurs de livraison, logistique, uber, nous sommes connectés par ce qui nous divise.(Georgio)
Nos patrons eux sont organisés et communiquent entre eux. Il nous faut surmonter nos difficultés à nous organiser contre eux en créant entre nous des liens, et du soutien soit mutuel, soit externe. Agréger nos pouvoirs, notre savoir, notre énergie, notre argent, les mettre en commun (valery.alraga@gmail.com)
Le moyen, c'est la grève sous toutes formes, légales ou pas, y compris le blocage. Il nous faut dépasser les grèves d'une journée appelées par les syndicats, et penser le travail comme élément d'une stratégie politique globale.
Nombreux exemples où les grèves ont réussi :
Liverpool, les livreurs, organisés au sein d'IWW (International Workers of the World), veulent que ce soient les syndicats qui régularisent les sans papiers .
Italie, avec SI COBAS Union, les grèves des travailleurs de la logistique contre des conditions de travail indignes et la stratégie de divisions racistes des firmes, s'étendant de Milan à Bologne puis Rome, ont mis en pointe les travailleurs migrants malgré une terrible répression. Il a fallu au départ des soutiens extérieurs, notamment de jeunes. Les grèves ont réussi à imposer un accord national pour de meilleurs salaires et des garanties de 70 compagnies, grâce à leur capacité de blocage des transports de marchandises ;
Quid des hackers ? (Evelyne) Internet peut être pour nous un outil d'information et de connection ( Stefan Andonov, Bulgarie kaz.qta@gmail.com, benjamin.beach.09@ucl.ac.uk et simon-y@live.co.uk)

15.Vers la grève globale des femmes le 8 mars

Le capitalisme impose aux femmes une pression et exploitation spécifique car double, dans le secteur productif et dans celui de la reproduction de la vie. Plus que des évènements ponctuels, nous sommes engagées dans un processus long, et c'est le moment de se mettre en grève sociale globale, légale ou non. (Contact antonia.bright@ueaa.net car elle n'a aucun contact en france...)

16. Migrants, disparités salariales et racisme institutionnel

La stratégie du capiralisme est de nous diviser en entretenant le racisme et le populisme. Les luttes des migrants sont à la fois sur le droit au séjour, sur les salaires et conditions de travail, elles ont permis dans tous les pays des victoiresnon négligeables, avec notamment Angry Workers of the World, Si Cobas … Mais l'offensive des politiciens s'aggrave, ils érigent des murs, persécutent les migrants, développent leur logistique anti-humaine. Il nous faut travailler encore plus ensemble au niveau aussi international.(Gabriela)
Exemple de lutte : la campagne des assistantes et aides aux malades et personnes âgées, aux Pays-bas (social care) : européennes ou non, elles se battent comme tous les migrants non seulement pour le droit au séjour mais pour leurs droits au travail, pour vivre en sécurité.
Un moyen de lutte : « Un jour sans nous ! » (One day without us)
Cela vient d'être tenté par des salariés de dizaines de restaurants à Washington, avec succès, contre les 1ères mesures de Trump, et ça se développe dans les secteurs du soin et de la nourriture aux USA, en Californie, face à l'approche de cataclysmes inhumains.
Comment s'y prendre ? En agrégeant ensemble des gens par le lieu de travail, la communauté, les églises, les médias, et on espère avec le soutien des syndicats (en retard).
'Un jour sans nous', cela signifie 'Un jour de reprise de pouvoir.'(empowerment). Quand ça se développe, les patrons soutiennent par force ou par compréhension.
L'insubordination devient ainsi un outil de lutte politique aux mains des migrants. Quand les gens descendent dans la rue, la grève devient visible. Ce fut le cas en Italie. (en France aussi avec Nuit Debout)

Conclusions
La grève est un outil , pas le seul. Il y a le blocage, le boycott... La grève est un moment, parmi d'autres, d'insubordination.
Il nous faut pousser les syndicats, affaiblis, aller plus loin, car notre combat est à la fois social et politique.
Il nous faut amener les gens à travailler ensemble, aller les chercher là où le travail est devenu invisible, où les protections ont été détruites.

Une Newsletter est créée
envoyer articles si possible en anglais à sarahlizdolores@riseup.net

2.Calendrier des actions prévues en Europe

Londres 20/2/2017 : Walk Out March ! Shut Down London ! ( http://tinyurl.com/h4ztdy5)
contre la venue de Trump en visite, Londres Ville Morte ! Stop Trump ! Stop Brexit ! Brexit is racist. Defend international Students ! End Prevent ! Resist Immigration Raids ! Shut Down Detention Centers ! Stop Mass Deportation Flights ! Open the Borders ! Plusieurs marches, convergeant vers le Parlement.Contact : mfj@ueaa.net facebook.com/movementforjustice
Bologne 24/2 Manif pour migrants et réfugiés, ce ne sont pas les syndicats à l'origine, ce n'est pas centralisé.

3.Contacts européens
UK :
Plan C : rebelroouk@gmail.com
One Day Without Us : mfj@ueaa.net
IWW Union ( International Workers of the World)
Angry Workers of the World
Precarious Workers Brigade
Rent Strike Network
Radical Housing Network
Feminist Fightback
Mark Bergfeld en Phd Queen Mary Univ m.d.bergfeld@qmul.ac.uk

ITALIE :
CLAP (Camere del lavoro Autonomo e precario)
Coordinamento Migranti
Connessioni Precarie
SI COBAS Union

ALLEMAGNE :
Berlin Migrant Strikers
No one is illlegal
TIE International
UMS Ganzel
Workers'Center (Munich)
Mark Bergfeld m.d.bergfeld@qmul.ac.uk phD chercheur sur les luttes sur le travail

POLOGNE :
Black Protest
International Women Strike
Workers'Initiative Union

BULGARIE :
Autonomous Workers Syndicate (kaz.Qto@gmail.com)
DBEPCNR

SLOVENIE :
Second Home
Social Center Rog
Student Organization ISKRA

SUEDE :
Alit ât Alli
Avprivatisera Hagsätra
Brand Magazine

Suisse :
eva.fernandez@unige.ch

IRLANDE :
Strike4Repeal

FRANCE :
Union Syndicale Solidaires (Moussa de New Look, Sylvain de SUD , Sabrina de Solidaires Précaires Nantes, et deux autres camarades : sylvain@solidaires.org)
CIP-IDF ( Muriel Wolfers)
Stop Précarité (Evelyne Perrin)
UL CGT La Courneuve ( ? pas vue)

4.L'appel initial au WE de février 2017 à Londres :
TRANSNATIONAL SOCIAL STRIKE — LONDON ASSEMBLY — CALLOUT
10th-12th February 2017

With as many as 2 million EU migrants facing the uncertainty of Brexit, with many non-EU migrants asking for asylum or simply working in the UK facing the exacerbation of immigration controls, on the 20th February 2017 a “migrant strike” has been proposed in the UK called «one day without us». The term — initiated from the US in 2006 and taken up in France and Italy in 2010 — drove a need for migrants to gain centre stage in their struggles against exploitation and for the right of freedom of movement — not only of their generalised contribution to maintaining wealth in society as workers but as the expression of their power of disruption. It is these experiences of strike that we plan also to re-animate in the UK: in spite of Brexit, this migrant strike will be a real European matter.

The media is saturated with the typical stories of fear about migrants, about the changing characters of our towns and cities, the driving down of wages and the increase of unemployment and competition. Against this backdrop, the EU is assuming a very harsh policy of asylum and overall institutional racism, and it is also making internal EU migrants subject to stricter and stricter residency rules, fostering an absolute subordination to precarity and exploitation. While the return to national sovereignty and national «purity» is sold as the way out to the crisis, the very agreement between national governments and the EU institutions is the generalization of precarity, cuts in welfare and the downgrading of living conditions for all. Brexit did not cause this, but it will make these fights much harder to win.

In this context, solidarity with migrants is not enough: by picking the strike as a political weapon, migrants are choosing not to be victims nor sheer numbers, but the protagonists of their struggles, calling all the others to join them in a common fight. We need to build the conditions so that refugees, migrants, citizens, precarious and industrial workers stand on the same side against institutional racism, for healthcare and education, for better wages and labour conditions. In this sense the 20F imposes to re-think the strike beyond its strictly legalized borders, as a practice of insubordination able to go through all society and connect the fight against exploitation and that against its political conditions.

In thinking how to do this we can rely on previous experiences of migrant strikes, on recent strike movements such as the French struggle against the “loi travail” and the Polish women’s strike against the abortion ban, and we can gain force from the upcoming women’s strike of March 8th. For discussing this possibility of the strike and putting into connections different movements against exploitation and institutional racism, the Transnational Social Strike Platform invites you to a meeting towards migrants’ strike on February 20th.

The meeting will take place in London, UK on 10th-12th February 2017, with workshops and plenary meetings, and will be a nationwide as well as transnational moment to discuss the political chance of One day without us and the strike as a political weapon
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Re: Réseau Transnational Social Strike

Messagede bipbip » 07 Nov 2017, 22:41

Rencontre à Berlin le WE des 10-12 novembre 2017

Image

Détails et programme : https://www.transnational-strike.info/2 ... tion-form/
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