Norvège

Norvège

Messagede Lila » 20 Déc 2015, 20:19

Le clip choc de la Norvège pour sensibiliser les pères au sexisme

Pour dénoncer les violences faites aux femmes, l’antenne norvégienne de l’ONG CARE a mis en ligne un clip poignant de cinq minues qui énumère tous les ingrédients du sexisme ordinaire auquel elles sont confrontées.

Le principe de la vidéo est simple : une fille qui n’est pas encore née écrit une lettre à son père lui intimant de faire en sorte que le fait qu’elle naisse fille ne soit pas “le plus grand des dangers” pour elle. Le clip a été visionné près de 3 millions de fois en dix jours.

la suite : http://www.lesinrocks.com/2015/12/news/ ... u-sexisme/

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Lila
 
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Re: Norvège

Messagede i Dynamito ! » 08 Juil 2021, 14:41

Blitzhuset (Maison Blitz)



En Norvège, des anarchistes ont mis en place, depuis le début des années 80 un squat/maison autogérée dans un immeuble du centre d’Oslo. Il rassemble des activistes anarchistes et gauchistes et regroupe des idéologies aussi bien anar’ qu’écolos, féministes, communistes, socialistes, antifa, et autres, autour de salle de concerts, d’un restaurant et d’une bibliothèque.

La réservation d’artistes et de groupes pour les concerts, notamment de punk hardcore, ou de hip-hop, est prise en charge par la BlitzBooking, sous-groupe de la communauté Blitz, qui dispose également d’un éditeur : BlitzBok. Sans oublier la station de radio féministe RadiOrakel qui a des locaux dans le grenier de Blitzhuset (Maison Blitz, en norvégien). Le mouvement soutient activement Mumia Abu-Jamal et l’immeuble comporte une cellule de soutien à celui-ci.


La communauté Blitz naît en 1982 avec la création de la Blitzhuset (Maison Blitz), dans l’immeuble du 6 Skippergata, en centre-ville. D’abord simple squat sans grande influence, la Maison Blitz devient en peu de temps un élément important de l’anarchisme norvégien. Mais après la démolition de la maison, au profit de l’extension du réseau routier, les occupants sont expulsés et déménagent au 30 Pilestredet.

Rapidement, la municipalité d’Oslo conclut un accord avec les « Blitzers » et un contrat de bail est signé pour la location de l’immeuble en échange d’une somme symbolique et de l’entretient du parc immobilier. La situation est stable et la Maison Blitz reçoit le statut de Maison de Jeunesse Indépendante.

Tout au long de son existence, la communauté participe et provoque de nombreuses manifestations. L’une de leurs actions les plus médiatisées fut leur irruption dans l’hôtel de ville d’Oslo, interrompant un dîner du conseil municipal en mangeant la nourriture des politiciens présents…

Leur activité est encore plus importante quand Margaret Thatcher est invitée à Oslo en 1986 au château d’Akershus. La forteresse est prise d’assaut par les membres de la communauté. De nombreux combats de rues violents éclatent entre policiers et manifestants.
Ces évènements se reproduiront à nouveau en 1987 lors de l’arrivée à Oslo du secrétaire d’état américain Caspar Weinberger.

La même année, le membre de la communauté Stein Lillevolden, déjà très influent à l’époque et se désignant comme étant un « socialiste désordonné », ou encore un « voleur à moitié instruit », devient représentant des occupants de la Maison et met un terme à son implication auprès de la municipalité. La police d’Oslo l’arrête en prenant d’assaut le restaurant Stortorvets Gjestegiveri avec des chiens. Le chef de la police Willy Haugli a ironiquement justifié l’utilisation de chiens en affirmant que l’utilisation de chevaux aurait été impossible. L’arrestation provoque une manifestation rassemblant plusieurs milliers de participants, mais Lillevolden est condamné en vertu de l’article 140 du Code Pénal, pour incitation à des actes criminels.

En 1988, le journal de la Maison Blitz, Smørsyra (En français, Acide Butyrique), nom adopté en référence à l’utilisation de cet acide pour des actes de sabotage, est lancé. 19 numéros du journal sont publiés, mais il s’éteint en 2012. Depuis 2021, Smørsyra est relancé en ligne et prévoit pour bientôt de nouveaux numéros papier que l’on attend avec impatience…

En 1989, des individus lancent des bombes artisanales sur des Blitzers, lors d’un concert de 200 spectateurs, pour contester le refus par la gauche de la présence de Car I. Hagen, président du FrP, Parti du progrès, radicalement de droite, lors du 1er mai, jour de la fête du travail. Ce meeting a en effet été interrompu par les occupants de la maison Bllitz.
Ce parti, positionné à l’extrême droite, sera la principale cible des Blitzers lors de nombreux sabotages de meetings dans les années 1990.

En 1993, le mouvement Blitz subit une nouvelle adversité : Varg Vikerness, bassiste du célèbre groupe de Black Metal « Mayhem », prévoit de faire sauter la Blitzhuset. Il avait stocké 150 kg d'explosifs et 3000 munitions, lorsqu'il est accusé du meurtre du guitariste et leader de son groupe, Euronymous. Avant ce fait divers, le groupe Mayhem avait souvent été l’objet de polémiques à cause de la grande violence de leurs prestations…

En 2002, la mairie bourgeoise d’Anne Kathrine Tornas met en vente la Maison Blitz. Cette proposition de vente fait scandale et sera interrompue suite à des actes de vandalisme à l’hôtel de ville et des menaces de mort adressées à la conseillère municipale, membre du KrF (Parti Populaire Chrétien).

Le 22 mars 2003, Blitz participe à une manifestation contre la guerre en Irak. De nombreux participants ayant lancé des œufs et des pierres sur la police à l’Ambassade des Etats-Unis d’Oslo seront arrêtés et subiront de violentes blessures suite à l’intervention de chiens policiers, qui sera remise en cause.

En mars 2007, Ungdomshuset, une Maison de jeunesse autonome à Copenhague, est détruite par la police. Les Blitzers norvégiens, en réaction à cet acte, s’attaquent à l’Ambassade du Danemark, dans le quartier de Frogner. Des bombes de peintures et autres projectiles seront lancés sur la police qui aura, elle, recours à des gaz lacrymogènes. L’action de mars 2007 est très médiatisée et des politiciens suggèrent d’expulser les Blitzers du 30 Pilestredet. D’autant plus que la chaîne de Télévision NRK signale la communauté Blitz à la police suite à l’aggression du journaliste Ander Magnus et du photographe Bent Kristiansen qui couvraient la manifestation. Magnus s’en sortira avec les lèvres enflées et un coup violent porté à la mâchoire.

La 26 avril 2007, la situation se dégrade encore pour la communauté. 250 manifestants sont arrêtés lors d’une action légale contre la réunion des ministres des Affaires Etrangères de l’OTAN. Suite à d’autres investigations, des explosifs auraient été trouvés dans la Maison Blitz.

Le 12 mai 2011, Blitz prend d’assaut « Metal Tatoo », un studio de tatouage et repaire de néo-nazis. Un assaut de la Maison Blitz par des groupes néo-nazis s’ensuit. Les alentours de la Maison Blitz sont souvent l'objets de combats de rues entre antifascistes et néo-nazis, sans aucune distinction de la part de la police entre ces deux groupes.

Aujourd’hui, la mouvement Blitz est encore très critiqué par les politiciens norvégiens. Mais la communauté est un grand centre de jeunes artistes. Le street-art y est grandement promu, grâce aux nombreux tags des façades de la Maison, mais surtout la musique, avec de nombreux groupes issus de la Blitzhuset ; entres autres les groupes et artistes suivants :
• Svart Framtid
• Kafka Prosess
• Stengte dører
• Angst
• So Much Hate
• Bøyen Beng
• Life... But How To Live It?
• Kort Prosess
• Dead Gerhardsens
• Drunk
• 2:20
• Gatas Parlament
• Knuste ruter
• HEVN
• Amok
• FS&S
• La Casa Fantom
;) Quelques images de la Blitzhuset :
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Stein Lillevolden :
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