Refugees Welcome

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Messagede Pïérô » 07 Mai 2016, 12:51

Nouvelles de la frontière à Vintimille : violences policières et administratives et résistance

28 avril un jeune homme qui tentait de passer la frontière entre Vintimille et Menton en suivant les rails chute de plus de 6 mètres. Il est entre la vie et la mort.
La semaine précédente un autre jeune capturé par la police française à Menton a tellement été frappé qu’il a fallu l’hospitaliser.
Selon de multiples témoignages les personnes interceptées à la frontières se prennent des coups de taser par les flics français et italiens. Les méthodes de torture (la gégène) utilisées par l’armée française contre les Vietnamiens puis contre les Algériens pendant les guerres de libération nationale semblent même revenir au goût du jour !
Quelques nouvelles de la guerre menée par les Etats européens contre les migrant-e-s sur le site Presidio permanente No Borders Ventimiglia https://noborders20miglia.noblogs.org/, sachant que face à cela un nouveau campement a vu le jour à la frontière à Vintimille, que des manifestations contre la frontière reprennent et que la solidarité avec les personnes dites migrantes continue de s’étendre.

... https://paris-luttes.info/nouvelles-de- ... ere-a-5528
Image------------ Demain Le Grand Soir --------- --------- C’est dans la rue qu'çà s'passe --------
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Re: Refugees Welcome

Messagede bipbip » 08 Mai 2016, 15:09

Violente manifestation en Italie contre le mur anti-migrants de l’Autriche

En Italie de violents heurts ont opposé les forces de l’ordre à plusieurs centaines de jeunes manifestants qui protestaient contre l’annonce autrichienne de préparer un dispositif anti-migrants sur la frontière entre les deux pays.

Les manifestants, de jeunes anarchistes, marchaient devant une banderole proclamant “abattons les frontières” et tentaient de rejoindre le territoire autrichien depuis celui de l’Italie, quand ils se sont heurtés à de nombreuses forces de l’ordre, policiers et carabiniers en tenue anti-émeutes.

... http://fr.euronews.com/2016/05/07/viole ... -autriche/

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Re: Refugees Welcome

Messagede bipbip » 17 Mai 2016, 12:02

[Turin] Brûler les frontières chaque jour : Trois journées de discussions et de lutte

du 20 au 22 mai 2016

D’Idoméni à Calais, les images de personnes qui se pressent à des frontières toujours plus closes abondent. Au même moment, les États européens mettent en œuvre une restructuration de la gestion interne de l’immigration à travers de nouvelles structures de tri et augmentent le contrôle dans les structures de rétention administrative.
Il est nécessaire de se rencontrer et de discuter des luttes en cours et de celles à venir.
Les rencontres se veulent une occasion de soulever certains points critiques, théoriques et pratiques, ainsi que les limites rencontrées dans les luttes avec les migrants et les immigrés qui, particulièrement l’année passée, se sont développées dans différentes parties d’Italie mais aussi ailleurs. Conscients des difficultés et de la complexité de cette proposition, nous pensons qu’il est nécessaire de rechercher une réflexion ouverte et non soumise à des échéances de lutte ou engagements de mouvement. En fait, nous éprouvons le besoin de reprendre une discussion sur ces sujets spécifiques, sans forcément devoir trouver une synthèse d’analyses et d’intentions, mais bien un terrain de réflexion fertile dans laquelle pouvoir se retrouver dans les mois à venir.

Objectif des deux journées :
- débattre avec différents compagnons par rapport aux politiques migratoires internationales en relation avec les flux et la fermeture des frontières.
- faire le point sur l’évolution du système d’accueil et de refoulement mis en place en Italie, des Hotspots et du système dit “accueil secondaire” jusqu’à la rétention dans les CIE (Centres de rétention italiens).
- débattre avec des compagnons impliqués dans différents types de lutte contre la gestion de l’immigration, comme par exemple contre les CIE ou contre les frontières.
- débattre avec des compagnons venus de l’étranger qui pendant la dernière année ont suivi les diverses luttes aux côtés de réfugiés ou demandeurs d’asile.

La discussion voudrait aborder les points suivants :
- L’arrivée massive d’immigrés prévue pour les prochains mois pourrait recréer l’été prochain une situation similaire à celle de l’année dernière à Ventimille, où s’amassent déjà des centaines de réfugiés. La fermeture de la frontière entre l’Italie et l’Autriche fait obstacle au passage vers le nord de l’Europe, déviant probablement les flux provenant des Balkans et du sud vers la frontière nord-occidentale. Comment imaginer une intervention de lutte qui tienne compte des conditions pratiques que de telles situations créent ? Comment mener une solidarité active avec les migrants sans tomber dans des dynamiques assistantialistes mais en relançant plutôt des parcours de lutte et de complicité ? Quelles limites et quelles possibilités offrent ces espaces nés autour de situations d’urgence ?

- On fait désormais transiter l’énorme flux de migrants dans des Hotspots récemment ouverts, qui adoptent la fonction de filtre au travers duquel il se décide de la destination de chaque migrant, qui sera par la suite dirigé vers des structures “d’accueil secondaire”, c’est à dire les SPRAR, les CAS et les CARA. Ces lieux existent depuis bon nombre d’années mais se multiplient dernièrement afin de faire face à un nombre toujours plus élevé de demandeurs d’asile. La rhétorique de l’accueil, utilisée pour justifier l’existence de telles structures, occulte un réseau complexe d’appels d’offres dans lequel s’insèrent des coopératives et autres entreprises qui encaissent d’importantes sommes grâce à la fourniture de services. Et pas seulement. La “voie de garage” proposée aux demandeurs d’asile les contraint à se plier à un parcours “d’intégration”, réel ou non, construit autour d’activités éducatives et de prestations de travail à visée d’exploitation. À la marge de ces parcours officiels, les structures “d’accueil secondaire” représentent dans beaucoup de cas un bassin de main d’oeuvre sous-payée, pain béni pour les employeurs des travaux agricoles, des chantiers ou de la restauration, où le recrutement au noir dispose de larges marges de manœuvre. Quelles sont les possibilités d’intervention contre ces coopératives, ONG, associations ou organismes qui gèrent de telles structures ? Comment intercepter des moments de conflictualité mis en œuvre par les migrants eux-mêmes et de quel manière intervenir ? Comment est-il possible de s’opposer à la propagande de l’accueil en visibilisant ses contradictions plus profondes et ses finalités de contrôle ?

- Les CIE sont le dernier lieu de transit pour les immigrés en attente d’expulsion, pris dans une rafle ou arrivant de prison, des lieux de débarquement ou bien des frontières. Même si la gestion des CIE change en fonction de leur localisation et de leurs gestionnaires, dans tous les cas ces structures tendent à devenir toujours plus semblables à des prisons : répression interne à coups de contrôles étroits, quartiers d’isolement, privations de téléphone, pour comuniquer avec l’extérieur ; chacune de ces mesures confirme cette hypothèse. Malgré cela, les révoltes et les évasions demeurent un exemple flagrant de comment fermer ces centres. La gestion des services est une source constante de profit pour entreprises et gestionnaires, parfois les mêmes pour les CIE et pour les centres “d’accueil secondaire”. Comment soutenir depuis l’extérieur les révoltes des retenus et comment mener également de manière autonome la lutte contre les CIE ?



Calendrier des rencontres :

Vendredi 20 mai
19h00 : Discussion sur les systèmes de gestion et de contrôle de l’immigration.
De la machine à expulser à la machine de l’accueil.

Samedi 21 mai
10h00 : Rassemblement Piazza della Repubblica à l’angle du Corso Giulio Cesare.
14h30 : Récit de différentes expériences de lutte avec des sans-papiers, avec l’intervention de camarades qui vivent en France.
19h30 : Discussion sur les blocages aux frontières et expériences de lutte de cette dernière année.

Dimanche 22 mai
16h00, Rassemblement sous les murs du CIE du Corso Brunelleschi.

Pour donner à chacun la possibilité de faire connaître sa propre expérience de lutte avant les rencontres, nous invitons à proposer des contributions à envoyer à in-contro-frontiere@riseup.net.
Elles seront par la suite publiées sur le site http://www.autistici.org/macerie/.
Toutes les discussions se tiendront à l’Asilo occupato, via Alessandria 12, à Turin.
Ramenez vos sacs de couchage.

https://mars-infos.org/turin-bruler-les ... haque-1085
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Re: Refugees Welcome

Messagede altersocial » 17 Mai 2016, 12:46

Suite du sadisme bureaucratique contre les réfugiés :

Collectif asile en Ile de France*
Le préfet de police condamné à plus de 135 reprises pour violation du droit d’asile

Depuis l’entrée en vigueur de la réforme de l’asile en novembre 2015, déposer une demande d’asile dans un des départements d’Île-de-France relève du parcours du combattant. Si la nouvelle législation impose au préfet d’enregistrer toute demande d’asile dans un délai maximal de 3 jours, de nombreuses personnes en besoin d’une protection internationale n’ont pas accès à la procédure d’asile et sont contraintes de recourir à la justice pour que l’administration enregistre leur demande.

En effet, la réforme oblige toute personne sollicitant l’asile à se préenregistrer auprès de la Plateforme d’accueil des demandeurs d’asile (PADA) d’un département pour obtenir une convocation préfectorale en vue de déposer effectivement sa demande. Ces plateformes, gérées par des personnes morales (opérateurs associatifs ou sociétés privées) disposent d’un quota de rendez-vous attribué parcimonieusement par l’autorité préfectorale, ce qui les conduit à refuser de nombreuses personnes qui se présentent chaque jour à leurs portes.

Or, tant que leurs demandes ne sont pas enregistrées, ces personnes sont en séjour irrégulier et risquent d’être arrêtées puis expulsées. Elles sont également maintenues dans une situation de grande précarité. En effet, il leur est impossible d’accéder à leurs droits : à un hébergement, à une allocation de subsistance et à une protection maladie. Comble de l’absurde, l’administration fait même porter la responsabilité de ses propres dysfonctionnements sur les demandeurs d’asile eux même en les sanctionnant par la suite pour avoir tardé à présenter leur demande d’asile dans les délais impartis.

Déjà avant l’entrée en vigueur de la réforme, nos organisations avaient averti le Ministre de l’Intérieur du risque d’un sous-dimensionnement des moyens mis en œuvre en région parisienne. Aujourd’hui, nos différentes interpellations auprès des services de l’asile du Ministère restent sans réponse.

A Paris, nos associations ont décidé d’accompagner plusieurs demandeurs d’asile qui se sont vus remettre soit un rendez-vous à la PADA à plusieurs mois, soit pas de rendez-vous, afin qu’ils engagent une action devant le tribunal administratif de Paris. En deux semaines, plus de 135 requêtes ont abouti positivement, le tribunal ayant enjoint à la préfecture de convoquer les personnes sous 10 jours pour l’enregistrement de leur demande d’asile. Alors que la nouvelle loi était présentée par le Ministère de l’Intérieur comme une loi « simplifiant 21 Avril 2016 la procédure » et permettant de « raccourcir les délais », nos organisations déplorent que le recours au juge s’impose pour que l’administration applique et respecte les droits des demandeurs d’asile.

Elles constatent cependant que, malgré ces nombreuses condamnations par le tribunal administratif, la préfecture n’a pas pris de mesures pour améliorer l’accès à la procédure. Les dysfonctionnements constatés en Île-de-France ne sont en rien la conséquence d’un « afflux massif » imprévisible. En laissant s’installer la pénurie, par le biais d’une sous-traitance insuffisamment équipée et l’instauration de quotas de rendez-vous, les pouvoirs publics assument une politique de maltraitance des demandeurs d’asile probablement destinée à les dissuader de rester à Paris.

Collectif asile en Ile de France* :
ACAT, Cimade Ile de France, COMEDE, Dom’Asile, GAS, Secours Catholique Ile de France, Solidarité Jean Merlin, Centre Primo Levi, JRS, GISTI
http://www.gisti.org/spip.php?article5336

Et toujours dans l'hystérie xénophobe :

Piscine de Calais - mesure discriminatoire dans un établissement recevant du public

La maire de Calais, Madame Natacha Bouchart, a modifié les conditions d’accès à la piscine Icéo, piscine de la ville la plus proche de la jungle où survivent plusieurs milliers de migrant⋅e⋅s ; seules pourront entrer dans cet équipement municipal les personnes présentant 1) un justificatif de domicile, 2) une pièce d’identité.

Mme Bouchart et son cabinet expliquent au soutien de leur décision[ qu’« ‘’une dizaine’’ d’exilés par jour fréquentent l’établissement », et que cette présence d’exilés expliquerait que « la fréquentation de la piscine Icéo [soit] en baisse », ce qui occasionne une perte de recettes.

La mesure prise est présentée comme étant de portée générale, et n’ayant donc pas de caractère discriminatoire. Or, on peut prévoir que ces exigences nouvelles affecteront les sans-domicile fixe, et par ricochet les exilé.e.s du bidonville Jules Ferry.

Plusieurs organisations ont donc saisi le Procureur de Boulogne-su-mer et le Défenseur des droits de cette mesure discriminatoire, sanctionnée dans les conditions définies par l’article 225-2 du code pénal, lequel prévoit cinq ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende lorsque « le refus discriminatoire (...) est commis dans un lieu accueillant du public ou aux fins d’en interdire l’accès ».
http://www.gisti.org/spip.php?article5101
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Re: Refugees Welcome

Messagede altersocial » 21 Mai 2016, 09:42

Une synthèse bien fichue de courant alternatif sur la réforme du droit d'asile, l'année 2015, et ses conséquence dans un contexte de xénophobie d'Etat :

Lutte des migrants sur fond de réforme du droit d’asile

L’évacuation du campement de migrants de La Chapelle à Paris, le 2 juin dernier a mis en lumière la situation du droit d’asile en France. La lutte qui s’en suit permet de reparler de nouveau de la situation particulière que vivent en France et en Europe des milliers de réfugiés contraints de fuir leur pays en raison de guerres ou de régimes oppressifs. Pendant ce temps le parlement finalise l’adoption d’une réforme du droit d’asile qui promet la multiplication des procédures expéditives d’examen des demandes d’asile.

Depuis plusieurs mois, pour ne pas dire plusieurs années, la situation des réfugiés en région parisienne est relativement explosive - Dans les autres régions, elle n’est guère brillante non plus. Plusieurs facteurs se cumulent pour rendre la question de l’hébergement très tendue. Les hébergements d’urgence de droit commun de type Samu Social sont saturés, le dispositif d’hébergement spécifique pour demandeur d’asile est également engorgé, et à cela s’ajoute des délais de procédures administratives proches de 2 années. L’Etat est d’ailleurs en mauvaise posture sur ce sujet car les directives européennes lui imposent d’enregistrer dans les deux premières semaines les demandes d’asile - dans la réalité il faut plusieurs mois. Elles lui imposent également de fournir immédiatement des conditions matérielles d’accueil aux candidats réfugiés, leur permettant de subvenir à leur besoin vitaux (hébergement, nourriture, habillement), car la législation créé une catégorie de demandeurs d’asile, à part de la population et exclu du droit commun concernant le travail, l’accès au HLM, au RSA, aux prestations familiale, etc. Au fil des ans de nombreuses condamnations des tribunaux administratifs à l’égard du gouvernement ont émaillé la dégradation des conditions d’accueil, sans malheureusement pouvoir faire infléchir la tendance. Résultat, des campements sauvages ont fini par se créer au fil des mois dans la capitale. Les migrants concernés se regroupent dans des endroits plus ou moins protégés se fournissent en tentes Quechua 2’’ (pub gratuite pour Décathlon !). Au cours de l’hiver, les campements les plus importants s’installent sous le métro aérien près de la station La Chapelle et sous les ponts près d’Austerlitz au niveau de la très branchée Cité de la mode. Ils regroupent essentiellement des réfugiés de la Corne de l’Afrique (Erythrée, Soudan, …). Ces regroupements affinitaires leur permettent ainsi de bénéficier d’un peu de chaleur humaine, de solidarité et de sécurité. A son apogée, le campement de La Chapelle recensait environ 380 personnes et ceux d’Austerlitz environ 200 personnes, dans des conditions sanitaires certes précaires, mais maîtrisées par les migrants eux-mêmes qui organisent nettoyage, distribution de nourriture, de vêtements, avec l’aide matérielle de quelques associations. Seulement voilà, la ville lumière ne peut guère tolérer de tels campements de gueux dans son enceinte. N’oublions pas que Paris est lancée dans la compétition mondiale des mégapoles et que l’objectif numéro 1 de la municipalité est d’attirer les élites de la planète. Les 22 millions d’euros investis uniquement dans le dossier de candidature aux JO sont là pour rappeler où sont les priorités. Politique de prestige et de rayonnement international ne s’accommode guère avec la misère visible. Cachons cette pauvreté que nous ne saurions voir, d’autant plus que l’Etat coupable ne respecte pas ces obligations légales.

suite
http://oclibertaire.free.fr/spip.php?article1721
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Re: Refugees Welcome

Messagede bipbip » 31 Mai 2016, 15:50

Solidarités

Conjuguer accueil des migrants, écologie et émancipation sociale : l’étonnant exemple de Grande-Synthe

Grande-Synthe, dans le Nord, est l’une des rares villes qui accueillent des centaines de migrants dignement. Malgré 30% de sa population active au chômage et un tiers de foyers vivant en dessous du seuil de pauvreté, c’est aussi là que se mènent des politiques écologiques et sociales ambitieuses. Le maire Damien Carême et son équipe y soutiennent une université populaire au service des habitants, y ont créé le premier stade à énergie positive de France et bâtissent un éco-quartier accessible aux populations pauvres. Un volontarisme politique auquel s’ajoute la solidarité à l’égard des réfugiés de passage vers l’Angleterre, bien loin du sort réservé aux migrants des bidonvilles glauques de Calais. Reportage.

... http://www.bastamag.net/A-Grande-Synthe ... contre-les
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Re: Refugees Welcome

Messagede bipbip » 05 Juin 2016, 17:16

Crise des réfugiés : ce n’est pas une crise humanitaire
et
Réfugiés : au cœur de la solidarité

Depuis l'été 2015, plusieurs centaines de milliers de personnes sont arrivées sur les côtes grecques, en quête d'un lieu où pouvoir reprendre le fil d'une existence plus sûre. Si ces îles ont toujours vu entrer de nombreux réfugiés, le flux inédit et massif de l'automne et de l'hiver derniers mit en lumière la politique des gouvernements européens : renforcer les frontières quel qu'en soit le prix. L'accord signé entre l'Union européenne et la Turquie, le 18 mars 2016, marque un nouveau tournant, aux conséquences ravageuses. Une de nos auteures s'est rendue sur place durant sept semaines afin d'intégrer les équipes d'actions de solidarité menées sur le terrain. De retour, elle livre ce récit, en deux volets, à hauteur d'hommes. ☰ Par Yanna Oiseau

1) http://www.revue-ballast.fr/crise-des-refugies/
2) http://www.revue-ballast.fr/refugies-au ... olidarite/
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Re: Refugees Welcome

Messagede bipbip » 26 Juin 2016, 17:15

Manifestation de soutien aux réfugiés à Londres

Plus de 650 personnes se sont rassemblées ce 24 juin dans un parc de Whitechapel à Londres puis sont parties en manifestation vers le siège de New Corporation, possession de Murdoch, qui édite le tabloïd « The Sun », journal qui, ces derniers temps, s’est lancé dans une campagne chauvine et xénophobe à l’encontre des réfugiés.

... https://communismeouvrier.wordpress.com ... a-londres/
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Re: Refugees Welcome

Messagede bipbip » 05 Juil 2016, 01:58

Appel conjoint : Sommet des Balkans de l’Ouest : « Il faut mettre fin aux violations du droit d’asile ! »

A l’occasion du troisième Sommet sur les Balkans de l’Ouest, aujourd’hui à Paris, l’AEDH, EuroMed Droits et la FIDH dénoncent le déni de réalité des Etats vis-à-vis de la question de l’accueil, dans des conditions dignes, des migrants et réfugiés voyageant sur la route des Balkans de l’Ouest.

Les chefs de gouvernement de six pays de l’Union européenne – UE - (l’Allemagne, l’Autriche, la Croatie, la France, l’Italie et la Slovénie) et des six pays des Balkans de l’Ouest (l’Albanie, l’Ancienne République yougoslave de Macédoine (ARYM), la Bosnie-Herzégovine, le Kosovo, le Monténégro et la Serbie), le président de la Commission européenne ainsi que la Haute Représentante de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité se sont concentrés sur des dossiers divers sans que la question pourtant brûlante de l’accueil des personnes migrantes et réfugiées ne soit à l’ordre du jour.

La fermeture de la route des Balkans de l’Ouest depuis plusieurs mois a été imposée par l’UE, qui s’est largement déchargée de ses obligations internationales sur ses voisins balkaniques à qui elle impose une externalisation de la gestion de ses frontières, génératrice de situations explosives, violentes et inhumaines. Cette politique est à l’image du rejet par l’Union européenne aux migrants et aux réfugiés comme l’ont montré la fermeture voire la militarisation des frontières en Hongrie, en Slovénie et en Bulgarie.

Comme une victoire, alors que des milliers de personnes ont subi de plein fouet les conséquences de ces politiques depuis plusieurs mois (expulsions, conditions de vies inhumaines et dégradantes, déni de droit, violences policières et militaires), le Conseil européen dressait, le 8 mars 2016, le constat que « les flux irréguliers de migrants le long de la route des Balkans occidentaux ont désormais pris fin ».[1]

Est-ce à dire que la question est résolue ? Ces personnes n’ont pas disparu. Repoussés en périphérie, loin des regards, en marge des territoires et en marge du droit, ces “indésirables” semblent devenus invisibles sans que la situation n’ait véritablement changée : conditions indignes, absence d’accès aux droits, privation de liberté pour beaucoup, errance pour la majorité, l’urgence de l’accueil et du respect des droits fondamentaux se pose toujours.

Pourtant, les chefs de gouvernement des Etats membres de l’UE veulent aller encore plus loin dans l’externalisation de leurs responsabilités internationales relatives à l’accueil des migrants et des réfugiés : un règlement actuellement débattu au niveau de l’UE prévoit l’élaboration d’une liste des pays d’origine « sûrs », incluant les États des Balkans de l’Ouest, vers lesquels les demandeurs d’asile pourraient être renvoyés.

L’AEDH, EuroMedDroits et la FIDH alertent sur les dangers de l’utilisation de la notion de sûreté pour traiter les demandes d’asile (voir analyse complète). Cette notion est contraire au droit d’asile et au principe de non-discrimination en raison de la nationalité inscrits dans le droit international.

Nul ne peut garantir qu’un pays est sûr pour tous ses ressortissants comme l’ont documenté nos organisations à travers des fiches pays (Albanie, Bosnie-Herzégovine, Kosovo, Ancienne République yougoslave de Macédoine (ARYM), Monténégro).[2] L’usage de la notion de « sûreté » induit de plus des conséquences graves sur les droits des demandeurs d’asile tels que l’examen accéléré des demandes et le caractère non-suspensif des recours exercés contre les décisions de refus.

Nos trois organisations appellent les chefs de gouvernement présents au Sommet des Balkans à rompre avec leur logique de sécurisation effrénée des frontières, et à assumer pleinement leurs obligations internationales en faisant de la protection des droits des migrants, demandeurs d’asile et réfugiés une priorité.

Cela implique l’ouverture de voies d’accès légales et sûres au territoire de l’UE, pour permettre aux personnes bloquées dans des conditions inhumaines aux frontières des Etats balkaniques de l’Ouest, de demander une protection internationale et de cesser de discriminer ouvertement les droits en conditionnant le passage des frontières aux seules nationalités considérées comme « en réel besoin de protection internationale » comme ce fut le cas à Idomeni (Grèce).

Nos organisations demandent également aux chefs de gouvernement européens de fournir un appui à ces pays garantissant des conditions d’accueil dignes pour toutes et tous, que ces personnes soient ou non en demande de protection internationale. L’AEDH, EuroMed Droits et la FIDH enjoignent l’Union européenne et ses Etats membres d’abandonner le projet d’une liste commune de pays « sûrs ».

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Re: Refugees Welcome

Messagede bipbip » 06 Juil 2016, 00:41

Politique migratoire et externalisation des frontières

Sur la politique d’externalisation de la gestion et du contrôle des flux migratoires, où comment enfermer et refouler au plus loin les exilé.es.

Une politique réfléchie et pratiquée depuis des années

Le concept d’externalisation en matière de politique d’asile et d’immigration apparaît de manière significative il y a une quinzaine d’années. Il fait suite à une période d’élaboration d’instruments communs mis en place à l’intérieur du territoire de l’Union Européenne (directives sur l’accueil des demandeurs d’asile, sur le statut des résidents étrangers, politique commune des visas…) et au renforcement des frontières extérieures prévu dans le cadre de la mise en place de l’espace Schengen. Dans un contexte de mondialisation et de sécurisation de la question migratoire, il allait de soi d’élargir le domaine de la gestion et du contrôle des flux migratoires, et donc de s’occuper de la dimension externe du « problème », en intervenant au delà des frontières de l’Europe.

Si le terme d’externalisation n’est pas explicitement utilisé dans la multitude de textes, projets, ou règlements issus des instances européennes, les concepts qu’il recouvre apparaissent officiellement lors de l’adoption en 2004 du programme de La Haye. Celui-ci met l’accent sur l’association des pays tiers à la gestion des flux migratoires et propose d’évaluer le bien fondé, l’opportunité et la faisabilité d’un traitement commun des demandes d’asiles en dehors du territoire de l’UE. Il sera également repris dans le cadre que ce qu’on appelle la politique européenne de voisinage qui apparaît comme l’articulation aux frontières de la politique intérieure de l’UE. Dès lors, l’idée de traiter les demandes de protection au plus près des besoins fait son chemin. Elle sera notamment entérinée lorsque le Haut Commissariat des Nations Unies aux Réfugiés (HCR), en validant le programme européen « Convention plus » la même année, se prononcera pour une délocalisation de l’examen de la demande d’asile dans des centres alors appelés « de réception » situés à sa frontière extérieure. La possibilité de faire de la détention un mode normal de gestion des demandeurs d’asile voit le jour et sera largement reprise par la suite, impliquant les logiques de tri et de contrôle que l’on connaît aujourd’hui.

On observe donc un phénomène de renforcement du contrôle des politiques migratoires à la fois à l’intérieur du territoire européen mais également un glissement de celui-ci vers l’extérieur, sous entendant la création de zones tampons qui se matérialiseront concrètement par la création de centres de tri et de détention, une militarisation accrue des frontières et l’implantation de camps d’enfermement.

Des moyens conséquents

L’externalisation recouvre un ensemble large de pratiques visant à confier une partie de la gestion des flux migratoires qui incomberait normalement aux pays dits d’arrivée à d’autres dits de transit ou de provenance, ou à des opérateurs privés.

De nombreux moyens sont utilisés pour mettre en œuvre cette politique. Il pourra s’agir d’imposer des sanctions aux transporteurs aériens ou maritimes afin que ceux-ci renforcent les contrôles en zone frontalière. Les accords de Dublin permettront de renvoyer les demandeurs d’asile dans un autre État jugé responsable de l’étude de cette demande. L’agence Frontex, largement subventionnée et dotée de moyens militaires, sera créée afin d’intercepter et reconduire les embarcations en haute mer ou pour former des gardes côtes dans les pays tiers.

Des clauses et accords de coopérations seront établis entre les pays de l’UE, comme par exemple ceux passés entre la France et l’Angleterre afin d’intensifier la sécurisation de la zone portuaire de Calais et de l’Eurotunnel. Mais ceux-ci seront surtout conclus avec les pays tiers, faisant pour chacun l’objet de négociations, parfois informelles, établies en fonction des intérêts liés à la politique extérieure de chacun. Certaines mesures auront un caractère préventif, car focalisées sur les causes des flux migratoires et donc sur le long terme. D’autres mesures auront un caractère beaucoup plus conjoncturel et occasionnel et seront orientées sur la gestion et le contrôle des migrations. Assistance policière dans la surveillance, déploiement de moyens militaires alliant des techniques de pointes, création de camps d’enfermement… sont autant de moyens pouvant être engagés. La conclusion d’accords de retour et de réadmission seront également établis afin de pouvoir procéder au rapatriement des clandestins.

Les intérêts pour l’UE à mener cette politique d’externalisation sont multiples. En réglant le problème en amont, elle peut maintenir à distance une présence jugée gênante, permettant ainsi d’invisibiliser la question migratoire et notamment éviter l’apparition de campements difficilement gérables et échappant à son autorité. Cela permet également d’éviter des solidarités potentiellement encombrantes avec la population. Il est également plus facile de refouler des personnes n’étant pas encore entrées sur le sol européen et le tri opéré dans les camps ou dans les centres de détention permet de ne garder que la main d’œuvre qui pourrait s’avérer utile économiquement. Elle permet d’exercer une pression supplémentaire sur les personnes ayant réussi à passer les mailles du filet, une procédure étant mise en place instaurant les cadres de l’immigration dite légale, ceux qui ne la respecteront pas seront naturellement considérés comme clandestins, et donc sanctionnables.

Enfin, en délocalisant l’asile, elle peut, sans renoncer formellement à ses engagements internationaux en matière de protection des réfugiés (Convention de Genève, Déclaration universelle des droits de l’homme, Convention de l’ONU sur les droits des travailleurs migrants…) se débarrasser de toutes leurs implications contraignantes, notamment la prise en charge des demandeurs. Cela reste l’une des principales interrogations au niveau de la prise en charge des réfugié.es dans les pays tiers. Quel statut auront-ils.elles ? Quelles possibilités d’effectuer une demande et quels recours ? Quelles protections et quels traitements ? La seule certitude semble être des conditions d’accueils encore plus médiocres qu’en Europe…

L’externalisation répond à une logique d’efficacité et sera justifiée de diverses manières : de la lutte contre les trafics d’être humains à celle contre le terrorisme, amalgame d’ailleurs grossièrement exploité pour cette dernière depuis les attentats de 2001, de la préférence nationale en terme d’employabilité au développement des pays tiers, mais aussi en jouant sur la sémantique où les réalités seront renversées, où l’enfermement deviendra une protection, le refoulement, un sauvetage…

Les migrant.es, instrument de négociation

La politique migratoire de l’UE se retrouve donc pour partie immergée dans le bain des politiques extérieures et s’entremêle de ce fait à des intérêts géopolitiques et commerciaux beaucoup plus large. Pour parvenir à ses fins et forcer une collaboration qui n’est à priori pas souhaitable pour les pays tiers, les transferts monétaires des émigrants sont une source indispensable de revenus, et l’absence des émigrés du pays se traduit par une décongestion des marchés du travail, l’UE possède divers moyens de pressions et peut imposer aisément ces conditions. Elle exercera par exemple un chantage en conditionnant l’aide au développement économique pour les pays d’Afrique jouant le jeu du contrôle migratoire. Des accords d’investissement ou commerciaux seront signés avec les pays les plus obéissants et assurant une bonne gouvernance migratoire. Ceux qui en revanche ne collaborent peu ou pas du tout risquent d’obtenir en échange moins de visas…

D’autres collaborations pourront être plus complexes, et certaines contreparties devront être accordées. Ce fut le cas en 2004 lors des négociations avec la Lybie, pays dont le sous-sol regorge de pétrole et où l’investissement énergétique se potentialisait. Kadhafi, en laissant quelques bateaux accoster sur l’île de Lampedusa, mit la pression sur le gouvernement Italien qui à son tour exigea des concessions de l’UE. Il négocia ainsi la levée de l’embargo sur les armes qui était jusque là imposé et donnera à son pays une image plus « fréquentable » lui permettant de s’ouvrir au niveau international.

De la même manière, la Turquie, principale porte d’entrée de l’immigration venant du moyen-orient, permettra à Erdogan d’empocher quelques milliards d’euros, une poignée de visas et réamorcera son processus d’intégration à l’UE. Celui-ci devra en échange récupérer les migrants qu’il avait laissé arriver jusqu’en Grèce auparavant, construire quelques camps d’enfermement, qui lui serviront d’ailleurs de zone tampon avec la Syrie, et fermer ses frontières de manière plus significative. Négocier avec l’UE, institution garante et représentative des droits de l’homme, lui permet également de perpétuer impunément le massacre de la population Kurde sur son territoire, et le baillonnage de toute contestation sociale.

Ainsi, les exilé.es se retrouvent l’objet de négociations dépassant de loin leurs intérêts et deviennent une monnaie d’échange. On le comprend aisément, les fausses interrogations portant sur le respect des droits de l’homme, les conventions sensées protéger les réfugiés ou la notion de sûreté sur laquelle des organismes comme le HCR ou l’OIM (Organisation Internationale pour les Migrations) semblent s’enorgueillir à mettre en avant, ne pèseront pas lourd dans la balance. Laissons ces considérations hypocrites aux humanistes, l’Europe traite avec n’importe qui, et ce depuis longtemps. La seule importance pour elle est que les migrant.es n’arrivent pas sur son sol, qu’ils.elles soient contenu.es en amont de ses frontières, ou admis.es après avoir été filtré.es dans des camps selon les besoins de son économie. Le reste, l’enfermement, le harcèlement, la maltraitance, les regroupements forcés, le refoulement et la violation du droit d’asile, relève des dégâts collatéraux d’une guerre discrètement menée pour protéger un territoire et des intérêts.

La question qui nous importe n’est pas tant de savoir quelles sont les modalités d’un accord, ni même de s’offusquer si un partenaire ne serait pas assez respectable pour traiter avec la sacro-sainte UE, mais bien de pointer que le mécanisme sécuritaire de refoulement et d’enfermement est actif partout en Europe, se durcit, et se propage de manière conséquente au delà même de ses barrières. C’est donc sur cette base que nous souhaitons porter notre critique. Les conditions qui sont attribuées aux exilé.es sont déplorables et révoltantes, mais la souffrance et les milliers de morts ne doivent pas nous empêcher de discerner ni les responsables de cette politique, ni les gestionnaires qui y collaborent, et encore moins de perdre de vue que comprendre le fonctionnement de ce système permet à chacun.e, selon les moyens qui lui sont propres, de mieux s’y opposer et de le combattre. A toutes et tous donc de trouver des outils, eux aussi efficaces, pour lutter.

https://mars-infos.org/politique-migratoire-et-1369
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Re: Refugees Welcome

Messagede bipbip » 14 Juil 2016, 17:12

Près de 3700 réfugiés ont trouvé la mort depuis janvier 2016

Selon les chiffres de l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM), près de 3700 réfugiés ont trouvé la mort ou sont portés disparus pendant leur fuite vers un pays d’accueil pour les six premiers mois de l’année 2016. En comparaison aux six premiers mois de l’année 2015, cela fait une hausse de 18%. La route la plus dangereuse reste la traversée de la Méditerranée vers l’Europe, avec 2905 morts ou portés disparus du 1er janvier au 1er juillet 2016.

https://communismeouvrier.wordpress.com ... vier-2016/
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Re: Refugees Welcome

Messagede bipbip » 27 Juil 2016, 14:10

Paris
Depuis plus d’un an, toujours des campements. Que fait-on ?
Ce qui se profile en terme de politique migratoire va plutôt vers le durcissement. Sans lutte et organisation collective sur les campements de migrants, la situation va empirer.
Soyons présent-e-s et combatif-ve-s
... https://paris-luttes.info/depuis-plus-d ... s-des-6488


Vidéo du No Border Camp Thessaloniki 2016 qui multiplie les manifestation à la frontière entre la Grèce et la Turquie.
Il faut savoir que la situation actuelle en Turquie est maintenant plus compliquée que jamais à cause du récent accord UE-Turquie qui légalise la déportation de toutes personne arrêtée sur le territoire de l'UE et qui n'a pas fait de demande d'asile en Grèce.
Le 23 juillet, une manifestation est partie de l'Université de Thessalonique en direction de la frontière entre la Grèce et la Turquie dans le but d'atteindre Evros. Après 6 heures de voyage la caravane composée de 300 personne a été stoppée par la police dans le village de Kastanias, à 1km de la frontière.
... https://www.facebook.com/hashtag/nobord ... 7726507061
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Re: Refugees Welcome

Messagede Pïérô » 15 Aoû 2016, 16:34

Paris
La situation des migrants empire de jour en jour

Communiqué des migrants de l’avenue de Flandre (en français, arabe et anglais, jeudi 11 août 2016).

La situation des migrants empire de jour en jour

La situation des migrants empire de jour en jour, et cela pour plusieurs raisons.
Parmi ces raisons, ce que nous vivons dans les rues : nous souffrons de ne pas trouver d’aide et de considération. Nous souffrons de vivre dans le froid et les maladies.
La situation est extrêmement pénible.
Et cela, vous pouvez le constater dans l’espace public.

Nous sommes venus par la mer au péril de nos vies.
Une fois arrivés en France, le gouvernement refuse de nous accueillir, refuse de nous héberger, refuse que nous nous regroupions, et nous refuse même eau et nourriture.
Nous sommes venus dans ce pays pour demander l’asile et non pour que nos droits soient bafoués.
Nous n’avons pas de prise en charge ni d’hébergements, ni camps, nous devons dormir sur la voie publique, sous les ponts, le métro, ou le long du canal dans Paris.

La police quotidiennement nous chasse et nous pourchasse, dans les petites rues, comme dans les grandes artères, elle nous arrête, nous jette en cellule et en prison. Et parmi nous des femmes, des enfants, un grand nombre de femmes seules enceintes et des bébés pourchassés par la police qui les arrête et ne leur propose aucune solution à part d’être pourchassés à nouveau jour après jour. Ce qui est incroyable c’est que la police est violente, et vous en êtes témoins.

Le droit des réfugiés indique que la police n’a pas le droit de nous violenter.
Les autorités justifient leur comportement en disant craindre le terrorisme.
Sur quelle base la France serait un pays démocratique, alors que nous n’avons pas de trace des droits de l’Homme ni de protection pour les réfugiés.
Normalement le gouvernement devrait nous protéger.
Le grand problème est que le gouvernement vient tous les jours pour mettre la pression sur nous. Alors qu’il devrait s’intéresser à notre situation. Nous demandons le respect de nos droits.

Il se dit partout que la France est un pays d’asile, où sont-ces droits ?
Le constat est que le gouvernement français est l’ennemi des migrants. Où sont les organismes responsables de la protection ?
Nous nous sommes enfuis, nous avons trop souffert dans la rue, nous demandons aux autorités et aux organisations concernés de se préoccuper des réfugiés.

Stop aux violences policières
Logements et Papiers pour tous
Liberté de circulation et d’installations pour tous


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Re: Refugees Welcome

Messagede Pïérô » 19 Aoû 2016, 00:58

PRESSIONS POLICIÈRES SUR LES MIGRANTS

L’ émission La voix des sans-papiers du 4 août dernier sur FPP, revient sur la pression permanente de l’état policier que les migrants ont subit ces dernières semaines, où Paris est désert, idéal pour organiser la chasse aux migrants.Répressions et harcèlements en tout genre ont eu lieu, des rafles quotidiennes entre les bureaux de France Terre d’Asile à Jaurès, (unique bureau parisien de pré-enregistrement pour demander l’asile) et l’avenue de Flandres dans le 19ème arrondissement, où des campements tentaient de se maintenir malgré les manœuvres de dispersion de la police : charger, matraquer, gazer
les distributions quotidiennes de centaines d’Obligation de Quitter le Territoire Français (OQTF) et la disparition de migrants envoyés en CRA ou ailleurs.

à écouter : http://sonsenluttes.net/?PRESSIONS-POLI ... S-MIGRANTS
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Re: Refugees Welcome

Messagede bipbip » 08 Sep 2016, 15:54

Rapport accablant de l’UNICEF sur les jeunes migrants

Invisibilisés, près de 50 millions de mineurs déracinés

L’Unicef a publié le 7 septembre un rapport intitulé « It’s about child », dénonçant la situation de plus en plus alarmante des enfants migrants dont le nombre ne cesse d’augmenter. En effet d’après ce rapport, « près de cinquante millions d’enfants ont traversé les frontières ou ont été déplacés de force ».

... http://www.revolutionpermanente.fr/Invi ... -deracines
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