Soudan

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Messagede ivo » 06 Juin 2012, 10:55

Au Soudan du sud, le président accuse ses ministres...de vol
fr info
Le plus jeune Etat du monde est gangréné par la corruption. Son président, Salva Kiir, s'y attaque

Imaginez un président français, François Hollande ou Nicolas Sarkozy, qui écrit à ses ministres pour les accuser de vol et pour leur demander de rendre l'argent.

C'est ce que vient de faire Salva Kiir, le dirigeant de ce jeune Etat, le Soudan du sud, qui est indépendant depuis l'été dernier. Il adresse une lettre ouverte à 75 responsables, des ministres ou d'anciens ministres. Il leur demande de rembourser quatre milliards de dollars, c'est-à-dire 3 milliards 200 millions d'euros.

La somme s'est évaporée en quelques mois seulement. Le président sait où est passé l'argent. Il le dit, dans sa lettre ouverte : "La plupart de ces fonds publics ont été sortis du pays et déposés sur des comptes étrangers. Je vous écris pour vous encourager à rendre ces fonds volés, entièrement ou au moins partiellement".

Le chef de l'Etat est en colère, car il n'a pas oublié l'histoire de son pays. L'indépendance était un immense espoir. Après des années de conflit avec le nord, la population voulait vivre une nouvelle ère : "nous nous sommes battus pour la justice, la liberté et l'égalité".

Le résultat est maigre. Le conflit a laissé des traces. Les deux capitales, Khartoum, au nord et Juba, au sud , se disputent plusieurs territoires. Des groupes rebelles circulent des deux côtés. Et puis surtout, donc, la corruption est généralisée. L'inflation galope. Le pays est un des plus pauvres du monde.

Pourtant, le Soudan du sud possède de grandes réserves pétrolières. Mais il ne peut pas les exploiter, parce que si les réserves sont au sud, les infrastructures, elles, sont au nord. Les deux frères ennemis sont donc condamnés à s'entendre. Ils n'y arrivent pas. D'ailleurs, le sud a stoppé sa production de pétrole quand le nord a menacé d'en prélever une partie.

Voilà pourquoi le président Kiir n'a plus le choix. Il attaque son propre gouvernement. Il doit faire le ménage chez lui. La commission anti-corruption a déjà récupéré 60 millions de dollars, sur les quatre milliards qui ont été volés. Pour retrouver le reste de l'argent, le Soudan du sud a ouvert un compte au Kenya. Si les ministres corrompus, ou leurs associés, ont des remords, ils pourront verser sur ce compte les centaines de millions qu'ils ont dérobés.

..........
.^o GRAVOS MC ° SC1 ° SC2
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Messagede bipbip » 12 Oct 2013, 01:46

Soudan
L’esprit de révolte descend vers le Sud. Les manifestations contre l’austérité secouent le Soudan

Après des années de réformes néolibérales, de pouvoir autoritaire et d’augmentation de la misère, de nouvelles mesures d’austérité font redescendre le peuple soudanais dans la rue.

Pour la deuxième fois depuis la scission entre le Soudan et le Soudan du Sud en 2011, de grandes manifestations ont éclaté à travers le pays. L’épicentre de la protestation se situe dans la capitale Khartoum, où des milliers de personnes descendent chaque jour dans la rue. Depuis que le gouvernement a annoncé le 22 septembre la suppression des subventions pour les carburants et le gaz de cuisine, la colère de la population a atteint un point d’ébullition. Les revendications exigeant le retour des subventions se sont rapidement transformées en revendications exigeant la fin du régime et du règne de 24 ans de Al-Bashir.

Les actions de protestation se poursuivent depuis plus d’une semaine et des dizaines de manifestants auraient été abattus par les forces de sécurité de l’État. Le président du Syndicat des Médecins du Soudan, le Docteur Ahmed al-Cheikh, a indiqué que la plupart des blessures ont été causées par des balles tirées dans la tête ou la poitrine. Dans une récente déclaration, Amnesty International a condamné la violence de l’Etat et a déclaré que « tirer pour tuer - y compris en visant les poitrines et les têtes des gens qui protestent - est une violation flagrante du droit à la vie ». Alors que les chiffres officiels du gouvernement affirment que 33 personnes, y compris des policiers, ont trouvé la mort, le Docteur al Sheikh estime que près de 210 personnes ont été tuées jusqu’ici.

L’agitation a commencé dans la ville de Wad Madani, au sud de Khartoum, où le premier décès a été signalé le 23 Septembre, mais s’est rapidement étendue à la capitale et à sa ville jumelle, Omdurman. Les protestations ont pris de l’ampleur quand, au début de la semaine dernière, des bâtiments gouvernementaux, des stations-service et des postes de police ont été incendiés par des foules en colère. Cependant, dans une interview donnée au magazine VICE, Amjad Farid, du mouvement Sudan Change Now (« Le Changement au Soudan, Maintenant »), a affirmé que les individus qui ont « vandalisé » des biens publics n’étaient pas représentatifs du mouvement civil plus large, et il est même allé jusqu’à affirmer que les incendies ont été allumés par des provocateurs « afin de pouvoir stigmatiser les actions de protestation et dire que les manifestants sont en train de détruire le pays, ce qui n’est pas vrai ».

Dès le tout début, les manifestants ont clairement fait savoir que l’indignation populaire concernait bien plus que seulement la hausse des prix des carburants et du gaz. Tout comme les manifestations en Turquie concernaient bien plus que quelques arbres et les rassemblements massifs au Brésil bien plus qu’une hausse des frais de billets d’autobus, les manifestations et actions de protestation au Soudan ne peuvent pas être analysées seulement dans le contexte de la hausse des prix du carburant. Au contraire, l’agitation actuelle est la conséquence de plusieurs années de réformes néolibérales, de régime autoritaire, de hausse du coût de la vie combiné avec des niveaux élevés d’inflation, d’extension de la pauvreté, de misère des systèmes éducatifs, et ainsi de suite.

Une croissance fortement inégalitaire

Depuis que le pays a commencé à exporter du pétrole en 1999, l’ensemble de l’économie a été centrée sur l’industrie pétrolière. Après le coup d’Etat qui a porté al-Bachir au pouvoir en 1989, les relations entre le pays et le Fonds monétaire international ont été renouvelées. Malgré plusieurs revers, le Soudan a suivi de près une feuille de route néolibérale énoncée par le FMI et la Banque mondiale au cours des années 1990. Les effets combinés des mesures d’austérité, du contrôle des prix et de l’ouverture des frontières du pays aux investisseurs étrangers ont conduit à une forte inflation et à la flambée du chômage et d’une pauvreté durables.

La combinaison entre l’abondance du pétrole, un régime autoritaire et un gouvernement ayant une attitude positive à l’égard des politiques de libre marché a fait du Soudan un candidat attrayant pour les investisseurs étrangers. Les trois-quarts de l’investissement direct étranger qui s’est déversé sur le pays dans les années 2000 ont été réservés à l’industrie pétrolière. Avec 80% de la population active dans le secteur agricole et près de la moitié des gens vivant en dessous du seuil de pauvreté, le Soudan s’est rapidement transformé en un exemple classique d’Etat rentier. Les élites politiques, militaires et commerciales se sont enrichies au détriment du développement du pays. Bien sûr, cela ne tracassait pas le FMI. En 2006 et 2007, l’économie du Soudan a cru de plus de 10% par an, fournissant la preuve aux “ ignorants “ et aux “personnes à la courte vue“ que les politiques néolibérales apportaient argent et prospérité au pays.

Résistance populaire

Cette « bulle soudanaise » a éclaté lorsqu’en juillet 2011 le Soudan du Sud est devenu indépendant, emportant avec lui environ trois quarts des réserves de pétrole. D’un jour à l’autre, le Soudan a chuté dans une dépression économique. Le pays n’a toujours pas récupéré de ce coup sévère à ses revenus et est par conséquent soumis à une série de mesures d’austérité très strictes exigées par le FMI.

Le premier paquet de mesures d’austérité a été appliqué en juin 2012 et a également rencontré une forte résistance populaire. Les étudiants ont joué un rôle central et, pendant des semaines, ils sont descendus dans les rues. Des milliers d’étudiants armés de bâtons et de pierres ont été confrontés à des centaines de policiers essayant de contrôler la foule avec des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc. Après presque deux mois d’actions de protestation et environ une dizaine de morts, la police a finalement décidé de passer à l’attaque en arrêtant des milliers de personnes afin de mettre fin aux troubles.

Les manifestations actuelles diffèrent de celles de l’an dernier du point de vue de l’ampleur de la violence policière utilisée pour réprimer les dissidents. Alors que les manifestations de l’an dernier s’étaient chiffrées par une dizaine de morts au bout de deux mois, le nombre des décès s’élève déjà à un nombre choquant de 200 après une seule semaine. Cela pourrait être une indication des craintes du gouvernement de voir l’insurrection se transformer en une véritable révolution après deux années de montée de la misère, de l’austérité, de la pauvreté et des inégalités.

Non seulement la violence physique a atteint des niveaux sans précédent, mais la répression contre les médias est un autre signal de la gêne croissante de l’élite dirigeante du pays. Le plus grand journal du Soudan, Al-Intibaha, a été contraint de fermer, tout comme plusieurs autres journaux. Les chaînes d’information Al Arabiya et SKY News Arabiya ont elles aussi été forcées de fermer. Pour justifier cette décision, le ministre des Affaires étrangères a dit dans une interview à Al Arabiya que « les médias font des révolutions », et que « si la révolution est créée par les médias, nous devons être sérieux face à cela. »

Jusqu’à présent, les manifestants restent intraitables, tout comme le gouvernement semble déterminé à éradiquer tous les formes de dissidence. Les groupes d’opposition, les organisations de jeunes et les syndicats se sont organisés dans la Coordination des Forces Soudanaises pour le Changement. Celle-ci exige la dissolution des pouvoirs exécutif et législatif, et que le régime remette le pouvoir à un gouvernement de transition qui serait chargé d’administrer le pays pendant une période intérimaire jusqu’à ce que des élections puissent avoir lieu.

Ce mouvement entraînera-t-il la fin d’Al-Bashir et de ses escrocs ? Nous le verrons dans les prochaines semaines. Mais ce qu’on peut affirmer avec certitude, c’est qu’il faudra beaucoup de temps pour que les gens oublient ceux qui sont tombés en martyrs et qu’ils retournent à une vie de peur et de soumission maintenant qu’ils ont goûté à la liberté, fut-elle encore extrêmement réduite. Alors que le Soudan est le candidat le plus susceptible d’être affecté par les retombées des révolutions arabes, l’explosion de cette nation semi-africaine et semi-arabe pourrait bien marquer le début d’une descente vers le Sud de la vague mondiale des révolutions qui n’a jusqu’ici quasiment pas touché l’Afrique sub-saharienne.

Joris Leverink


* Article publié le 2 octobre 2013 sur le site http://www.roarmag.org et disponible en anglais sur ESSF (article 29994).

* Traduction française pour http://www.avanti4.be par Jean Peltier.

http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article29995
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Messagede Lila » 19 Juil 2015, 23:24

Soudan : 10 femmes risquent la flagellation pour "tenue indécente"

Les autorités soudanaises doivent libérer immédiatement 10 femmes arrêtées dans la capitale, Khartoum, pour "tenue indécente". Les charges retenues contre elles doivent être abandonnées.

Au moment de leur arrestation, ces femmes chrétiennes et étudiantes, originaires des monts Nouba du Kordofan du Sud, déchiré par la guerre, portaient des pantalons ou des jupes. La police de l'ordre public a arrêté 12 femmes en face de l'église évangélique baptiste où elles avaient assisté à une cérémonie, le 25 juin.

Il est scandaleux que ces femmes risquent d'être battues pour avoir choisi de porter une jupe ou un pantalon. Le Soudan doit abandonner les poursuites et libérer ces femmes immédiatement. Un ourlet n’est pas un crime.

10 FEMMES, ÂGÉES DE 17 A 23 ANS, RISQUENT D'ÊTRE FLAGELLÉES

Deux d’entre elles ont été libérées. Les 10 autres ont été inculpées et comparaîtront devant un tribunal la semaine prochaine. Si elles étaient reconnues coupables, chacune d’elles pourrait recevoir 40 coups de fouet.

À l'exception de l’étudiante de 17 ans dont le cas sera examiné par un tribunal pour mineurs, les autres femmes devraient comparaître les 13, 16 et 17 juillet.

UNE LOI QUI BAFOUE LE DROIT DES FEMMES

La loi sur l'ordre public est imposée de façon extrêmement discriminatoire et totalement inappropriée au Soudan. Elle porte atteinte aux droits des femmes.

Nous appelons également les autorités soudanaises à abroger le « crime » de « tenue indécente » inscrit dans l'article 152 du Code pénal (1991) du Soudan. Cet article donne à la police de l'ordre public une grande latitude pour arrêter toute personne portant une « tenue indécente ». Si la personne est déclarée coupable, elle peut recevoir 40 coups de fouet ou une amende, voire les deux.


http://www.amnesty.fr/Nos-campagnes/Sto ... -amnestyfr
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Messagede Lila » 04 Oct 2015, 16:31

Soudan du Sud : des milliers de femmes réduites en esclavage et violées par des soldats

Emmenée de force dans un camp militaire, l'une a été attachée et violée durant deux mois. Une autre a été kidnappée par des soldats et violée cinq nuits d'affilée: l'enlèvement systématique de femmes et de filles, transformées en esclaves sexuelles est une nouvelle facette terrifiante de la guerre au Soudan du Sud.

Des dizaines de témoignages recueillis par un journaliste de l'AFP dans l'Etat septentrional reculé d'Unité, un des principaux champs de bataille du conflit qui ravage le pays depuis plus de 21 mois, mettent en lumière une pratique récurrente, jusqu'ici dans l'ombre, d'enlèvements de femmes, emmenées et attachées dans les campements des forces pro-gouvernementales, où elles sont réduites en esclavage et régulièrement violées.

La suite : http://information.tv5monde.com/en-cont ... -soudanais
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Messagede Pïérô » 28 Déc 2015, 12:31

« Environ 15 % de la population du Soudan du Nord ont pris la route de l’exil »

L'analyse de Rashid Saeed Yayoub, journaliste soudanais, président de l'association Espoir.

L'arrivée au pouvoir d'Omar el Béchir en 1989 a été le début d'une véritable saignée démographique pour le peuple soudanais. Entre 4 et 5 millions de citoyens ont pris les routes de l'exil en un quart de siècle soit plus de 15 % de la population totale du Soudan du Nord. La première vague a eu lieu tout de suite après le coup d'état après que le pouvoir eut licencié les cadres de la fonction publique, considérés comme hostile au projet islamiste porté par le régime. Environ 60 000 personnes ont quitté le pays de 1990 à 1995, principalement en direction de l'occident. C'était des gens originaires des grandes villes du pays, avec niveau d'éducation très élevé. Ils représentent la diaspora soudanaise d'aujourd'hui.

Il y a eu ensuite une seconde vague d'immigration liée à l'amplification des conflits internes que ce soit dans le sud soudan (devenu depuis 2011 un état indépendant), dans les Monts Noubas, dans la région du Nil bleu ou encore dans l'est du pays. Cette fois, il s'agissait de personnes moyennement éduquées. Quelque 400 000 Soudanais sont partis se réfugier dans les camps de réfugiés dans les pays voisins, tandis que un million se sont déplacés dans les banlieues des grandes Villes du Soudan. Cette vague eut lieu à la fin des années 90 début des années 2000. Entre 2002 et 2010, il ya eu une certaine accalmie. Avec la signature du CPA ( Comprehensive peace agreement), un accord de paix conclu par le régime de Khartoum avec les rebelles du SPLM/A (Mouvement/Armée populaire de libération du Soudan) et la rente pétrolière, le niveau de vie s'est quelque peu amélioré. Sauf au Darfour ou une nouvelle guerre civile a enflamé le pays en 2003.

Une troisième vague d'exils naitra de ce conflit. C'est celle que nous connaissons aujourd'hui. Environ 600 000 Darfouris ont fui en Egypte, en Libye et au Tchad. Une population composée essentiellement de jeunes peu ou pas éduqués. Et c'est à partir de l’Egypte que des milliers des Soudanais rejoignent Israël où ils ne passent que quelques mois, voir quelques années, avant d'être envoyés par les Nations Unies vers d’autres pays d’accueil, en Nouvelle Zelande, en Australie au Canada et dans quelques pays européens. Une part important de ces migrants est aussi restée en Libye pour y travailler dans des conditions difficiles. Mais quand la guerre de Libye a commencé ils ont été victimes de brimades, les Noirs étant assimilés à des miliciens combattants auprès de Kadhafi. C'est pour cela qu'aujourd'hui une route vers l'Europe s'est ouverte via la méditerranée en direction de l’Italie, et en parallèle à l’autre route de l’est du Soudan qui passe par la mer rouge en direction de la Turquie puis de la Grèce.

... http://www.humanite.fr/environ-15-de-la ... xil-591656
Image------------ Demain Le Grand Soir --------- --------- C’est dans la rue qu'çà s'passe --------
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Messagede Lila » 13 Mar 2016, 20:23

Le viol comme salaire de combattants au Soudan du Sud, dénonce l'ONU

Les violences sexuelles au Soudan du Sud ont été "particulièrement choquantes" en 2015, révèle un rapport de l'ONU publié vendredi à Genève. Dans un seul Etat, plus de 1300 viols ont été enregistrés.

Des combattants alliés au gouvernement ont été autorisés "à violer les femmes en guise de salaire", souligne le rapport du Haut Commissariat aux droits de l'homme. Des groupes d'opposition et des criminels se sont également attaqués aux femmes.

Le nombre de viols et de viols collectifs annoncé est par ailleurs probablement largement inférieur au chiffre réel.

Le viol comme arme de guerre

la suite : http://www.rts.ch/info/monde/7563652-le ... l-onu.html
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Re: Soudan

Messagede bipbip » 05 Mar 2017, 17:57

Sud-Soudan : Les guerres de rapine des dirigeants

La guerre a atteint « des proportions catastrophiques pour les civils » [4]. C’est en ces termes que le dernier rapport confidentiel de l’ONU qualifie la situation au Sud-Soudan.

L’agence de presse AFP qui a pu avoir accès au dossier fait état d’un conflit qui continue de ravager le pays. C’est en décembre 2013 que les deux principaux dirigeants du pays, Salva Kiir, président du Sud -Soudan et du SPLA/M (Sudan People’s Liberation Army/Movement), et son rival Riek Machar, vice-président et dirigeant du SPLA/M-IO (IO pour « in opposition »), se livrent une lutte sans merci pour le pouvoir.

... http://www.anti-k.org/2017/03/03/sud-so ... irigeants/
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Re: Soudan

Messagede bipbip » 09 Juil 2017, 12:11

Équatoria, le champ de la mort

Au Soudan du Sud, les civils sont abattus, tués à coups de machettes et brûlés vifs. Des femmes et des jeunes filles sont victimes de viols collectifs et enlevées, et près d’un million de personnes ont été déplacées de force. Une crise qui s’aggrave de jour en jour.

La nouvelle ligne de front dans le conflit au Soudan du Sud a contraint des centaines de milliers de personnes à fuir la région d’Équatoria depuis le début de l’année. Une situation qui génère des atrocités, la famine et la peur.

Nos chercheurs se sont rendus dans la région en juin. Notre enquête porte sur les crimes de droit international et des violations graves des droits humains – y compris des crimes de guerre - commis dans cette région du sud du pays principalement par les forces du gouvernement, mais aussi de l’opposition, contre la population civile.

... https://www.amnesty.fr/conflits-armes-e ... de-la-mort
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Re: Soudan

Messagede Lila » 30 Juil 2017, 20:29

Soudan du Sud

stigmatisées, violées, puis abandonnées

Au Soudan du Sud, des milliers de personnes, des femmes, des filles et des hommes, ont été violées et agressées sexuellement à cause de leur appartenance ethnique. Sans personne vers qui se tourner pour obtenir de l'aide, elles se trouvent dans un état de détresse psychologique total dans un pays en plein conflit.

Il s’agit de violences sexuelles préméditées à grande échelle. Des femmes ont été violées en réunion, agressées sexuellement au moyen de bâtons et mutilées au couteau.

Il est arrivé que les agresseurs tuent les femmes qu’ils venaient de violer. Ils ont même mutilé le sexe d’une femme au couteau, après l’avoir violée, parce qu’elle avait tenté de résister. Elle a succombé à ses blessures quatre jours plus tard.

à lire : https://www.amnesty.fr/conflits-armes-e ... igmatisees
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Re: Soudan

Messagede Lila » 13 Déc 2017, 22:01

Soudan du Sud : manifestation silencieuse des femmes pour obtenir la paix

Des femmes regroupées au sein de 40 organisations et qui ont effectué samedi une marche silencieuse dans les rues de la capitale Juba, pour demander la paix et la fin des souffrances.

Cette manifestation inédite avait pour thème :” les femmes du Soudan du Sud veulent la paix maintenant”.

“Notre pays est au bord du gouffre, les femmes et les enfants souffrent, l‘état de droit et le respect de la justice ont perdu tout leur sens, des femmes ont été violées et il n’ y a pas d’accès à la justice pour elles, la police ne leur donne pas l’occasion d’expliquer ce qu’elles vivent. Nous voulons que les femmes du Soudan du Sud connaissent leurs droits et puissent obtenir justice,” soutient Suzy William, membre de l’alliance nationale des femmes avocates.

Pour les organisatrices de cette marche couplée à une prière pour la paix, femmes et enfants sont les principales victimes de la guerre civile que connaît le Soudan du Sud depuis 2013.

“Nous voulons dire que la guerre nous réduit au silence, nous voulons montrer notre solidarité et que nous souffrons dans nos cœurs, c’est pourquoi nous marchons en silence.,” explique Ann Lino, députée.

la suite : http://fr.africanews.com/2017/12/09/sou ... r-la-paix/
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Re: Soudan

Messagede bipbip » 23 Jan 2018, 09:31

K.

« L’oeil est partout ici » - voyage au Soudan

À Khartoum, capitale du Soudan, ont lieu actuellement des manifestations contre la hausse du coût de la vie suite à des nouvelles mesures d’austérité imposées par le régime du président Omar Hassan el-Béchir. La semaine dernière, les étudiants, en tête du mouvement, partaient en cortège depuis le campus central de l’université de Khartoum et réclamaient déjà le « renversement du régime » face à une répression extremement violente. Un lecteur de lundimatin en voyage au Soudan livre quelques impressions sur l’oeil, symbole de la police soudanaise qui, les derniers jours, ne s’est pas contentée de regarder ce qui se passe.

... https://lundi.am/article1145
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Re: Soudan

Messagede bipbip » 12 Mai 2018, 14:28

Noura condamnée à mort, le viol autorisé

Soudan. Mariée à 16 ans de force et violée : elle est condamnée à mort pour s’être défendue

Forcée à se marier à l'âge de 16 ans, une jeune Soudanaise est condamnée à la peine de mort pour avoir tué son mari lorsque celui avait tenté de la violer une nouvelle fois, la justice soudanaise niant le fait qu’il s’agit d’un cas de légitime défense. Amnesty International réclame l'annulation de la condamnation.

... http://www.revolutionpermanente.fr/Soud ... e-defendue
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Re: Soudan

Messagede bipbip » 02 Jan 2019, 20:46

Les « émeutes du pain » : au Soudan, la rue défie le pouvoir d’Omar Al-Bachir
Les manifestations contre le régime du maréchal à la tête du Soudan depuis 1989 se multiplient après que le prix du pain a été multiplié par trois.
... https://www.lemonde.fr/afrique/article/ ... _3212.html

La rue défie le pouvoir soudanais
Jusqu’où les « émeutes du pain » vont-elles emporter le Soudan? Lorsque les premiers manifestants sont descendus dans les rues, la contestation n’avait rien d’organisé. Des rassemblements similaires se multipliaient dans un nombre croissant de villes du pays, sans programme, coordination ni leaders clairement identifiés, et dont le but était de protester contre le renchérissement des produits de première nécessité, comme le pain et le sucre.
... https://alencontre.org/afrique/soudan/s ... anais.html
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Re: Soudan

Messagede bipbip » 03 Jan 2019, 02:46

Soudan : Répression meurtrière de manifestations contre la hausse du prix du pain
Au Soudan, les manifestations ont débuté ce 19 décembre et se sont poursuivies le 21 décembre dans plusieurs villes du pays et dans la capitale, Khartoum. La population proteste contre la hausse du prix du pain annoncée le 18 décembre par le gouvernement. Au total, huit manifestants ont été tués lors d’affrontements avec les forces de l’ordre.
Dans les rues, les mots d’ordre appellent à la chute du régime d’Omar el-Béchir, le président au pouvoir depuis 1989. Plusieurs sièges du Congrès National, le parti du chef d’Etat, ont été mis à feu. L’état d’urgence a été déclaré dans quatre villes de province et le 21 décembre, l’armée a été déployée à Oumdourman, ville-jumelle de Khartoum. Plusieurs sources indiquent également qu’Internet aurait été coupé. Ce mouvement intervient dans un contexte économique catastrophique avec une inflation qui frôle les 70% et aussi des pénuries de pain et d’essence. En janvier dernier déjà, les Soudanais étaient descendus dans la rue pour protester contre la hausse des prix des denrées alimentaires. Les manifestations avaient alors été rapidement matées par les autorités soudanaises (voir notre article https://secoursrouge.org/Soudan-Manifes ... a-Khartoum).

Soudan : une ONG dénonce l’usage de « force meurtrière contre des manifestants non armés »
Selon Amnesty International, au moins 37 personnes ont été « abattues » par la police depuis le début des manifestations contre la vie chère, le 19 décembre.
Trente-sept manifestants ont été « abattus » par la police et l’armée en cinq jours d’un mouvement de protestation contre la vie chère au Soudan, a déclaré l’organisation de défense des droits humains Amnesty International, lundi 24 décembre.
Le mouvement de colère d’une partie de la population soudanaise, qui a touché jusque-là une dizaine de villes, a été déclenché le 19 décembre par la décision du gouvernement de tripler le prix du pain, dans un pays en plein marasme économique.
... https://www.lemonde.fr/afrique/article/ ... _3212.html

La rue défie le pouvoir soudanais
Jusqu’où les « émeutes du pain » vont-elles emporter le Soudan? Lorsque les premiers manifestants sont descendus dans les rues, la contestation n’avait rien d’organisé. Des rassemblements similaires se multipliaient dans un nombre croissant de villes du pays, sans programme, coordination ni leaders clairement identifiés, et dont le but était de protester contre le renchérissement des produits de première nécessité, comme le pain et le sucre. Le 18 décembre, le prix des petits pains ronds et souples qui composent l’ordinaire de toutes les familles soudanaises avait été multiplié par trois. En janvier, ce prix avait déjà doublé.
Le 19 décembre, les premières manifestations commençaient à Atbara, à 250 kilomètres au nord de Khartoum, la capitale. Atbara, ville assoupie au bord du Nil, est aussi le berceau du syndicalisme et du communisme (le premier syndicat soudanais y avait été créé en 1946), siège des chemins de fer à la gloire évanouie. Aujourd’hui, elle souffre comme tout le Soudan.
En quelques jours, il y avait plus de dix foyers de contestation à travers le pays. Et de plus en plus de slogans hostiles au pouvoir soudanais, ceux du « printemps arabe ». Des hommes, des femmes, des enfants ont pris part à des manifestations à Dongola, tout au nord ; à Gedaref, dans l’Est ; ou encore à El-Obeid, dans le Kordofan du Nord. Des bâtiments du parti au pouvoir, le Parti du congrès national (NCP), ont été incendiés.
... https://alencontre.org/afrique/soudan/s ... anais.html
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Re: Soudan

Messagede bipbip » 21 Jan 2019, 17:20

Au Soudan, une « semaine de soulèvement » sans précédent

Les « émeutes du pain » se sont muées en manifestations contre le régime d’Omar Al-Bachir, qui tente désormais de briser un mouvement sans leader identifié.

Il n’y a plus qu’un bain de sang ou un changement politique radical qui puisse mettre fin au mouvement de protestation au Soudan.

Malgré la répression, les contestataires ne renoncent pas. Ils sont désormais engagés dans une « semaine de soulèvement » qui a commencé pendant le week-end des 12 et 13 janvier par de nouvelles manifestations, la promesse de bloquer le pays, et un coup d’éclat : l’extension du mouvement à la province du Darfour, dans l’ouest du pays.

Selon l’Association des professionnels soudanais – une coalition regroupant des membres de la société civile et ceux d’un syndicat (médecins, professeurs, etc.), et qui pilote une partie du mouvement –, les manifestants projettent de descendre à nouveau dans les rues de Khartoum dans les jours à venir.

... https://www.lemonde.fr/afrique/article/ ... _3212.html
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