Iran

Re: Iran

Messagede Antigone » 09 Aoû 2009, 18:54

Les réponses à mes interrogations du mois de juin commencent à prendre forme.
Le commandant des Pasdarans, la force d'élite de l'armée iranienne, vient d'appeler à "juger et punir" les responsables de l'opposition Moussavi, Karoubi (anciens candidats à la présidentielle) et l'ancien président Khatami. La répression qui a commencé par frapper des manifestants, puis des responsables mineurs de l'opposistion s'étend à présent au sommet de l'Etat.

Ce qui apparait de plus en plus depuis la fin juilet, c'est la présence des responsables de l'armée. Depuis que le chef d'état-major a donné le ton, les hauts gradés se succèdent pour réclamer davantage de répression.
Tout se passe un peu comme s'il s'agissait d'un plan concerté, décidé par Khamenei à la faveur de cette élection pour liquider l'opposition et déplacer le centre de commandement de l'Etat des institutions parlementaires vers la hiérarchie militaire.
On comprend alors pourquoi Ahmadinejad apparait depuis quelques semaines comme une marionnette dont on serait prêt à se débarrasser. Derière tout cela se profile une prise de pouvoir par l'armée.

Ce qui me frappe quand je regarde les images à la télé, c'est que le régime ne cherche même pas à dissimuler ses intentions. On n'est pas dans l'improvisation. L'image est propre (plongées, contre-plongées, panoramiques). La mise en scène est (militairement) règlée.
Cela tranche avec les témoignages de ces manifestants sortis de prison et menés de force devant les caméras, le visage tuméfié, pour annoner qu'ils avaient été manipulés. Cela tranche radicalement avec l'absence d'images "officielles" que la presse occidentale avait déplorée pendant tout le temps que les manifestations de protestation avaient duré.

On devrait voir dans les prochains mois, en fonction de la tournure des procès et des peines qui seront prononcées, si cette entreprise s'accompagne de mises à la retraite d'office voire même d'une purge au sein même de l'armée... auquel cas il n'y aurait plus de doute. Il ne resterait plus qu'à mobiliser la population derrière son drapeau, et l'endoctriner comme cela avait été le cas au moment de la guerre Iran-Irak... Car en liquidant l'opposition et toutes les voix discordantes, on préparerait le terrain pour une guerre... Contre qui ? Sans doute Israël.

C'est une situation qui ressemble à s'y méprendre à celle de l'URSS de 1936. A cette époque, Staline n'avait pas hésité à éliminer les principaux chefs militaires (Toukachevski entre autre) et tous ceux qui auraient pu lui mettre des bâtons dans les roues, trois ans seulement avant la déclaration de guerre.

Attendons. Je me trompe peut-être...
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Re: Iran

Messagede Nico37 » 23 Aoû 2009, 18:25

Iran : appel du syndicat libre des ouvriers.

48 jours (l’appel date du 29 juin 2009) ont passé depuis l’attaque sur la manifestation du premier mai au parc Laleh et
l’arrestation de travailleurs qui y participaient. Des événements importants sont arrivés entre temps, qui ont causés des
mouvements sociaux immenses et impressionnants à l’échelle nationale.

Dans les débats télévisés, les candidats aux présidentielles se sont accusés mutuellement d’illégalités, de corruption, de vols,
d’incapacités à diriger, d’insuffisances en tout genre. Mais aucun d‘entre eux n’a protesté contre les lois qui ont imposés de
telles catastrophes à la population. Aucun d’entre eux n’a protesté contre les lois qui privent les travailleurs du droit de
grève, contre les lois qui légitiment des salaires au quart du seuil minimum de pauvreté, contre les lois qui interdisent
aux travailleurs de s’organiser. Aucun des candidats n’a protesté contre les lois qui légitiment les licenciements massifs,
contre les lois qui autorisent des contrats blancs d’un mois pour les travailleurs Aucun des candidats n’a parlé de la
liberté d’expression, de la liberté d’habillement, des centaines de pratiques inhumaines qui dirigent cette société. Même
quand, parfois, certains candidats ont évoqué ces problèmes, c’était pour monter qu’ils étaient celui qui a pris la plus grand
part à la mise en application de ces lois. Dans tous les débats, les candidats ont prouvés qu’ils soutenaient les lois et la
situation existante, qu’ils ne se battaient que pour le pouvoir.

Dans ces conditions, alors qu’un mouvement massif de la population entre en scène et clame ses revendications, nous,
travailleurs, nous réclamons le droit de lever le drapeau de notre classe et de revendiquer :

1. Un salaire minimum supérieur à 1.000.000 de Touman par mois (1 000 euros).
2. Abolition immédiate des contrats de travail temporaire et des nouveaux contrats de travail.
3. Abolition des Conseils islamique du travail et des Maisons ouvrières, qui sont des organisations gouvernementales
dans les usines et sur les lieux de travail. Création de conseils ouvriers et d’autres organisations ouvrières indépendantes de
l’état.
4. Paiement immédiate et inconditionnel des salaires en retard.
5. Arrêt des licenciements et allocation suffisante pour les travailleurs au chômage.
6. Libération immédiate et inconditionnelle de tous les prisonniers politiques, y compris les travailleurs emprisonnés qui
ont été arrêtés lors du premier mai. Fin des persécutions et des intimidations contre les travailleurs et les meneurs ouvriers.
7. Liberté de grève, liberté de manifestation, liberté d’assemblée, liberté d’expression et de parole sont nos droits
imprescriptibles.
8. Abolition de la discrimination sexuelle, du travail des enfants, des licenciements de travailleurs immigrés.

A tous les travailleurs ! Aujourd’hui, nous avons le devoir d’exprimer nos revendications indépendamment et de nous servir
de notre solidarité pour nous mobiliser nous-mêmes pour nos droits humains, ensemble avec les autres couches de la
société.
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Re: Iran

Messagede Antigone » 12 Sep 2009, 15:15

Le froid...
RFI - 12 septembre 2009
La menace d’une solution militaire contre Téhéran grandit

« La fenêtre entre une résolution de ce conflit et une attaque se réduit peu à peu ». En quelques mots, le chef d'état-major interarmées américain, l'amiral Mike Mullen a relancé les spéculations sur l'éventualité d'un recours à la force contre l'Iran.

Pour l'heure, il est inconcevable d'envisager que le président Obama donne son feu vert à une intervention militaire américaine. Mais le refus réaffirmé par les dirigeants iraniens de renoncer à l'enrichissement d'uranium complique la tâche d'un président qui attend toujours une réponse à son offre de dialogue bilatéral.

D'autant que parallèlement l'Etat hébreu évoque, par la voix d'anciens responsables militaires, sa certitude que l'option diplomatique conduira à un échec. Une manière de souligner qu'Israël est prêt à toute éventualité. Ce que confirme l'ancien secrétaire à la Défense de Bill Clinton. William Cohen assure que les Israéliens ne resterons pas les bras croisés alors que l'Iran « poursuit ses tentatives de se doter de l'arme atomique ». Mais l'Etat hébreu devra obtenir au minimum un assentiment du gouvernement américain pour se lancer dans une offensive militaire même limitée.

Pour l'heure, Barack Obama semble vouloir continuer à croire à un dialogue avec le régime iranien. Mais cette volonté pourrait rapidement disparaitre en l'absence d'un compromis iranien sur la question de l'enrichissement d'uranium


... puis le chaud,
L'Iran annonce une reprise des discussions sur le nucléaire
LEMONDE.FR avec AFP, Reuters et AP | 14.09.09 |

Les discussions entre l'Iran et les grandes puissances vont reprendre, rapporte, lundi 14 septembre, l'agence de presse iranienne ISNA."Lors d'un entretien téléphonique ce midi [lundi], Javier Solana, le chef de la diplomatie européenne, et Saïd Jalili, secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale, ont décidé que les représentants de l'Iran et du groupe 5+1 se rencontreront le 1er octobre pour discuter du paquet iranien de propositions", indique l'agence ISNA. Le lieu de la rencontre n'a pas encore été décidé. Des discussions entre l'Iran et les six puissances engagées dans les négociations sur le nucléaire iranien auront bien lieu début octobre, confirme lundi la chaîne de télévision iranienne en langue anglaise Press TV.

"La République islamique d'Iran est prête à participer avec sérieux aux négociations d'octobre […] pour emprunter la voie de la coopération et de l'entente", a dit Saïd Jalili lors de son entretien téléphonique, rapporte le site Internet de la télévision d'Etat. A Bruxelles, les services de M. Solana ont confirmé qu'une rencontre aurait lieu le 1er octobre, à laquelle participeront notamment MM. Solana et Jalili.
L'Iran a remis mercredi son "paquet de propositions" au groupe 5+1 (les cinq membres du Conseil de sécurité de l'ONU : Etats-Unis, Russie, Chine, France, Grande-Bretagne, plus l'Allemagne) pour commencer des négociations sur ce dossier controversé. Ce groupe avait demandé en avril à l'Iran de reprendre les négociations pour régler la question nucléaire iranienne.

L'Iran refuse toujours de suspendre ses activités d'enrichissement d'uranium, malgré cinq résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU en ce sens, dont trois assorties de sanctions. Les pays occidentaux soupçonnent l'Iran de chercher à se doter de l'arme nucléaire sous couvert de son programme civil, ce que Téhéran dément. Lundi, le porte-parole du ministère iranien des affaires étrangères Hassan Ghashghavi a réitéré que l'Iran refuserait de discuter de "ses droits indéniables", tout en soulignant que les propositions de Téhéran visaient à "calmer les inquiétudes".
A l'ouverture de la conférence générale annuelle de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Ali Akhbar Salehi, le représentant iranien à l'AIEA, indique pour sa part que toute menace contre les installations nucléaires du pays ne font que renforcer la détermination du pays à se protéger.


ça fait gagner du temps.
Antigone
 

Re: Iran

Messagede Nico37 » 22 Sep 2009, 22:43

Iran: de nouvelles manifs et protestations se préparent

Après deux semaine de « calme » relatif de nouvelles Protestations et manifs sauvages on éclatées à Karaj Tabriz, on a aussi assisté a une vague sans précédents des fameuses manifs des toits qui se multiplient a Téhéran, début d’émeute réprimé également a Ispahan qui s’est recouverte d’une vague de graffitis sans précédents contre le régime

La contestation a même gagné Qom ville symbole du régime puisque c’est la ville natale de Khomeiny en personne ville ou il y a eus de nombreuses arrestations

Derniéres nouvelles

Khorramshahr : Grève des travailleurs de la compagnie de bus notons que ce n’est pas la premiére grève qui est déclenchée dans cette ville, puisque une grève générale des commerçants et du bazar de la ville avait déjà été déclenchée fin aout malgré une répression implacable

Le 21 Shahrivar (12 septembre), les employés de la compagnie des bus de Khorramshar (province du Khuzestan au sud-ouest de l’Iran) se sont mis en grève et se sont rassemblés devant la municipalité de la ville. Ils étaient 200 travailleurs à participer au rassemblement et à protester pour le paiement de leurs salaires et de leurs droits sociaux.

Selon un des travailleurs, les employés de la compagnie de bus connaissent une vie de plus en plus difficile en ce mois de Ramadan. Ils ne perçoivent plus une partie de leurs salaires et droits sociaux depuis 4 mois.

Karaj, 12 septembre : Samedi, rue Gharni vers la mosquée Imam Hossein, s’est tenue une grande manifestation avec les slogans “à bas le dictateur” et “mort à Khamenei”. Les forces armées et les bassidji ont tenté de disperser la foule en tirant des coups de feu, mais les protestations ont duré jusqu’à deux heures du matin.

Tabriz, 15 septembre : Des habitant(e)s de Tabriz, essentiellement des femmes, se sont rassemblé(e)s devant les locaux de la municipalité pour demander la mise en service de la distribution de gaz. La police et les agents du ministère des renseignements ont violemment réprimé le rassemblement. Dans l’affrontement, plusieurs jeunes gens ont été battus par la police et arrêtés pour avoir filmé la scène avec leurs téléphones portables. Une femme s’est mise à crier des slogans anti-gouvernementaux lorsque cela s’est passé et a couru vers les agents du gouvernement, mais elle n’a pas pu libérer les jeunes arrêtés.

Viols dans les prison: un jeune iranien témoigne courageusement

Ces vidéos (en farsi, sous-titrées en anglais) retrace l’histoire d’Ebrahim, un jeune iranien courageux, qui a été violé par des brutes de la République Islamique et des bassijs après avoir été arrêté lors d’une manifestation pacifique. Malgré le danger, il a décidé de partager son histoire avec Karroubi et de raconter ce qui s’est passé devant le Comité de Recherche des Faits. Plutôt que de regarder sa plainte, le comité l’a accusé de mensonge et un individu inconnu a menacé de tuer sa famille s’il racontait ce qui lui était arrivé. Il a décidé de se cacher pour protéger sa famille mais a envoyé une vidéo où il témoigne à Monsieur Alameh-Zadeh, connu pour ses interviews de nombreuses victimes de viols par les agents de la République Islamique d’Iran. Ebrahim montre son visage humain en demandant à Monsieur Alameh-Zadeh de faire de son témoignage ce qui lui semble juste pour aider les autres jeunes hommes et femmes d’Iran menacé(e)s du même danger

Ce témoignage etces vidéos en deux parties sont visible ici

http://www.youtube.com/watch?v=SZc7yNM9cyQ

http://www.youtube.com/watch?v=uXubiBqOizA

Dernier avatar du régime confisquer les motos des jeunes motards de Téhéran les bassijs s’étant aperçu que de nombreux motards de la ville apportaient un soutien aux manifestants en leur indiquant par exemple les rue a ne pas prendre quand des Bassijs en civil ou les terribles « voltigeurs » anti émeutes opèrent

14-15- 16 seotembre Les forces armées rassemblent et confisquent des motos des citoyens »

Les forces armées et le ministère d’intelligence dans leur dernier mouvement ont étés vu faire une vaste vague de confiscation des motos. Elles ont également pris des mesures féroces contre les propriétaires ; particulièrement les jeunes adultes montant ces motos.

Ceci a commencé quelques jours il y a, et chaque jour où il prend sur un nouvel angle. Au commencement ils ont cité la sûreté des piétons et du contrôle de trafic du grand Téhéran comme « raison » quant à pourquoi ils s’attaquaient aux motard

Mais, après quelques jours, il est devenu évident que n’était pas le motif réel, puisqu’il n’a eu rien à voir avec la sûreté des personnes. Au lieu de cela, c’était une méthode de préparation pour le jour prochain de la féte de AL Qods ou la résistance a appelée a nouveau descendre dans la rue. Le régime n’a pas oublié que les motards de téhéran Puisque la sont de jeunes et et adolescents qui seraient le plus susceptibles de faire partie des démonstrations de protestation, le régime sait également le soutien de reconnaissance et d’information apporté aux manifestants a chaque manifs sauvage

Par conséquent s’attaquer au parc des motos est une manière de réduire le mouvement et les demos contre le régime Actuellement ce 16 septembre 2009, dans les places principales et les zones centrales de la ville, il y a les patrouilles spéciales de bassij’s s et de policiers « voltigeurs » a moto qui se sont consacrées seulement a la confisquation de masse et a la mise en fourrière avec des grosses amendes pour les téheranais qui laissent garées leurs motos la nuit

Plus de nouvelles sur les action prévues pour les journées des fetes de Quods

Plus de nouvelles le jour de Quods

L’approche du jour de Qods, des rassemblements spontanés sont prévus le niveaux de l’inquiétude et la confusion parmi des chefs et des disciples de l’IRG (sécurité intérieure et vevak la police politique) ont augmenté sensiblement. À cet égard, le lundi, le 14 septembre) de vastes efforts promotionnels sur les médias pro Ahmadinejad ont été effectués par l’IRG en mentant et affirmant a la tv officielle que ces manifs seraient en fait des manifs de soutien a… la palestine maniére pour le régime de détourner la contestation contre celui ci

Pendant les derniers jours, tous les médias gouvernementaux que plus personne ne regarde ou presque concentrent leurs efforts pour diffuser un tas de mensonges

Beaucoup d’éléments des forces de gouvernement et de sécurité, et d’une manière plus importante le commandant de gardes révolutionnaire iranien de Sardar Jafari (un des agents principaux du coup d’état pro Amhadinejad ) a fortement mis en garde contre la transformation de ces manifs en manifs contre le régime

En outre, il a menacé sur toutes les chaines de radio et de Tv que n’importe qui qui essayerai de tirer profit de ce jour pour gêner l’IRG et le régime de quelque façons que ce soit, sera sévèrement réprimé

Le jour de Qods s’est transformé en issue complexe et problématique pour la dictature iranienne, et a lieu partout dans le pays ayant pour résultat des nuits sans sommeil pour le gouvernement avec une recrudescence incroyable des fameuses « manifestations des toits » ou les gens montent sur les toits des maisons et des immeuble pour crier A BAS LA DICTATURE

Solidarité avec la résistance du peuple iranien

A Bas les Dictateurs Ahmadinejad et Kameiney


Premières vidéos des protestations en Iran à l'occasion de la journée d'Al Qods, 18 septembre :

Téhéran : http://iranenlutte.wordpress.com/2009/0 ... -a-teheran

Ispahan : http://iranenlutte.wordpress.com/2009/0 ... -a-ispahan

Chiraz : http://iranenlutte.wordpress.com/2009/0 ... n-a-chiraz

La population continue d'utiliser toutes les occasions pour protester contre le gouvernement et au-delà contre le régime.

Marg bar jomhouri eslami ! (mort à la république islamique !)


Infos provenant d'un communiqué du PCOI :
Le 18 septembre, la population est descendue dans les rues dans de nombreuses villes dont Téhéran, Chiraz, Ispahan et Tabriz, avec pour slogan “mort au dictateur” et les forces de répression sont intervenues. Parmi les autres slogans, on peut noter “le viol, les tortures et les confessions ne dureront plus longtemps” et “libération des prisonniers politiques”. (…)

A Téhéran, les protestations ont commencé à dix heures et demi et se sont développées dans plusieurs quartiers. Des rassemblements de population ont été constatée dans les rues menant Place de la Révolution et dans sept autres endroits.

Selon les journalistes de New Channel, les rues Tir, Asr, Azadi, Révolution et K. Zand étaient remplies de monde. Les slogans étaient “mort au dictateur”, “libération des prisonniers politiques”, “Ahmadinejad démission” (…)

Selon un autre rapport de New Channel, la population était dense et des slogans criés vers Tir. Un des slogans était “libérez les prisonniers politiques”. Selon le rapport des affrontements ont eu lieu à l’université de Téhéran et plusieurs personnes ont été arrêtées par les brutes du régime. (…)

La population est aussi descendue dans la rue à Ispahan. Un des slogans était “mort au dictateur”.

Forte mobilisation dans les rues de Chiraz et le centre ville de Tabriz était rempli de monde.


Selon un autre rapport de Téhéran, la nuit précédent la journée d’Al Qods les protestations nocturnes ont été plus intenses que les nuits précédentes dans plusieurs quartiers dont le complexe Shardad et Vali-Asr.

L'article du monde (19.9), même s'il met surtout en avant Moussavi (opposition interne au régime, ancien premier ministre et responsable du massacre des prisonniers politiques dans les années 80) met en avant quelques éléments sur la détermination des manifestant(e)s :
http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/ar ... _3216.html
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Re: Iran

Messagede Nico37 » 23 Sep 2009, 23:53

on ne sera pas étonné de voir que les néos nazis suédois soutiennent comme Soral et sa bande en france le boucher Ahmadinejad

Echec du rassemblement des agents du régime à Stockholm

A Stockholm, les agents de la République Islamique d’Iran et leurs alliés néo-nazis suédois avaient prévu d’organiser le dimanche 20 septembre une manifestation à l’occasion de la “Journéed’Al-Qods”.*1


Mais comme en Iran, cette journée a été marquée par des protestations contre le régime des mollahs, et des centaines de personnes, en particulier des exilé(e)s d’Iran (dont les camarades du Parti Communiste-Ouvrier d’Iran), ont répondu par une contre-manifestation bien plus importante que le rassemblement des agents de la République Islamique et de leurs alliés de l’extrême-droite suédoise. Ce n’est finalement que sous la protection de la police suédoise qu’a pu se tenir ce rassemblement d’adorateurs du boucher Khomeini et autres réactionnaires.

des vidéos de la contre manifestation

http://www.youtube.com/watch?v=klDYmotuatM


http://www.youtube.com/watch?v=9ooSs3L0bRA


*1 "manifestations spontanées" ou habituellement Ahmandinejad fait crier Marg Bar Israel c'est a dire "mort a israel"

cette année les iraniens ont profités de ces "manifestations spontanées" du régime pour crier Marg Bar Russia et Marg Bar China puisque ces deux pays ont été les premier a reconnaitre la "réelection" d'Ahmadinejad mais Marg Bar Diktator ou bien sur Marg Bar Khamenei ce qui a entrainé plus de 200 arrestations pour la seule ville de téhéran
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Re: Iran

Messagede Seitanarchist » 01 Oct 2009, 18:09

La France a-t-elle aidée la police anti émeutes iranienne à s’équiper


C'est quasiment sur.
De plus la technique des voltigeurs n'a été quasiment utilisée que par la police française et a pris fin avec le meurtre de Malik Oussekine pendant les manifestations contre le projet de loi Devaquet (qui n'était ni plus ni moins que l'ancêtre de la LRU - actuelle réforme universitaire), et le ministre de l'intérieur à l'époque s'appelait Charles Pasqua...
Quand on sait dans quel genre d'affaire ce monsieur a été soupçonné à répétition (vente d'armes en Angola, entre autres) : on est en droit de se demander si par hasard à la fois les techniques de combat de rue utilisées par les flics iraniens et leur matériel ne leur auraient pas été conseillés par des "experts français".
C'est le moins qu'on puisse dire.

Il suffit de regarder un peu certaines protections sur les bassidjis (milices à moto) ou police anti-émeute :
Ce sont simplement les mêmes (au détail près), dans des coloris différents, que ceux des CRS ou des gardes mobiles français.

Observez bien le détail des protections (jambières et épaulettes) sur les uniformes (et même le casque).
Seule change la couleur, ou presque.

Ici des membres des milices du basij ("gardiens de la révolution")
Image

Ici, les uniformes d'une compagnie de CRS de chez nous !
Image

étonnant n'est-ce pas ?
"We can protest untill death, they won't listen, don't sit back and think It will happen. They won't give up what they've robbed, stand up and resist." Conflict
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Re: Iran

Messagede Antigone » 11 Oct 2009, 11:50

Les premières condamnations à mort tombent. D'abord celles de ceux qui seraient en lien avec des organisations depuis longtemps illégales et dont les dirigeants sont à l'abri à l'étranger; ça permet de tater le terrain, d'enfoncer un peu plus le clou de la campagne de propagande.

AFP - RFI - 10 oct. 2009

Iran: Premières condamnations à mort

"Trois personnes qui comparaissaient pour leur rôle dans les incidents post-électoraux ont été condamnées à mort" par le Tribunal révolutionnaire de Téhéran, a indiqué l'agence de presse iranienne Isna, en citant un porte-parole du ministère de la Justice, Zahed Bashiri Rad. Ce sont les premières condamnations rendues publiques depuis les manifestations et les procès qui ont suivi.
"Dix-huit prévenus ont fait appel de leurs peines", a ajouté le porte-parole sans toutefois préciser ces verdicts, ni l'identité des accusés. "Ces appels seront bientôt examinés par la cour d'appel de Téhéran".

Les journées qui ont suivi l'élection du 12 juin ont été marquées par des manifestations de grande ampleur, rapidement réprimées par les forces de l'ordre.
Le pouvoir reconnaît que 36 personnes ont perdu la vie lors des affrontements, l'opposition parle du double. De source officielle iranienne, on admet l'arrestation de 4 000 manifestants dont 140 ont été renvoyés devant la justice.

A ce jour, cinq grands procès collectifs ont eu lieu, hors du regard des médias internationaux ; des audiences durant lesquelles les inculpés auraient prononcé des « aveux » et parfois des « excuses », selon les comptes rendus officiels ; des audiences qualifiées de « spectacles » par la mouvance réformatrice iranienne.
A la suite de ces procès, certains prévenus ont été libérés sous caution. C'est le cas notamment de la jeune Française Clotilde Reiss, désormais hébergée à l'ambassade de France à Téhéran, sans pouvoir quitter le pays.

Jusqu'ici, aucun verdict n'avait été prononcé. Les premiers à être rendus publics sont donc des condamnations à la peine capitale, pour participations aux troubles post-électoraux, mais aussi pour liens avec des organisations interdites : royaliste ou Moudjahidine du peuple. K.L.
Antigone
 

Re: Iran

Messagede Antigone » 26 Oct 2009, 18:57

Voici un résumé des dernières informations en provenance d'Iran pêchées sur Indymédia et Iran en lutte.

Les ouvriers d’Ahvaz Pipe (Khuzestan) en grêve alors depuis plus d'une semaine ont manifesté pour obtenir le paiement d’une dizaine de mois de salaire en retard. C'est ce qu'indique un communiqué du Parti Communiste-Ouvrier d'Iran daté du 25 octobre.
Des milliers de personnes ont participé à cette manifestation, malgré les tentatives des forces de répression d’empêcher la population de la ville de rejoindre la manifestation. Des agents des forces de sécurité du régime ont néanmoins pu confisquer des téléphones portables de gens qui tentaient de prendre des photos ou de filmer la manifestation. Cette manifestation a été l'occasion pour la population de scander des slogans hostiles au régime comme “mort au dictateur”, “mort aux capitalistes”, “la vie humaine est notre droit inaliénable”.

Le 24 octobre dans la matinée, (toujours selon le PCOI) des travailleurs de la cité industrielle d’Alborz, dans les environs de la ville de Qazvin, ont eux aussi protesté pour obtenir le paiement de quatre mois de salaire en retard en bloquant la route principale menant à la cité industrielle.
De leur côté, les travailleurs du métro de Téhéran ont débrayé pendant une demi-heure. Ce débrayage était considéré comme une grève d’avertissement pour demander le règlement de plusieurs mois d’allocations non-payés. La direction, suite à ce débrayage, a promis de verser les sommes dues dans les jours qui viennent. Les travailleurs ont quant à eux déclaré que si la direction ne tient pas ses promesses, ils se remettraient en grève.

On signale de nombreux mouvements de grèves spontanés dans les entreprises.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Un mouvement de colére s’est emparé des fac s et universités iranienne. Il est en train de grandir dans tout le pays.
Protestation étudiante à la branche centrale de l’université Azad de Téhéran le 20 octobre : “les caméras de vidéosurveillances ne font plus effet”.
Protestation étudiante à l’université technologique de Téhéran le 19 octobre. Alors que des représentants du régime doivent prendre la parole, ils sont accueillis par le slogan “meurtriers dehors !” visait une fois de plus les miliciens et les assassins Bassij’s en civil.
Il y a des vidéos qui sont mises en ligne sur youtube. Elles ne dépassent pas une dizaine de secondes. Par souci de sécurité, elles montrent essentiellement des jambes, mais laissent entendre des slogans hostiles au régime.

Vagues de graffitis et de tags contre le régime sans précédent dans tout le pays.
Les étudiant(e)s montrent constamment leur opposition et leur résistance par des graffitis sur les murs de l’université. La plupart des bassidji sont occupés à repeindre ou à nettoyer les murs pour effacer les slogans qui s’en prennent au “leader suprême Khamenei”. S’en prendre à Khamenei, c’est s’en prendre au régime lui-même. Et les slogans contre lui fleurissent sur les murs, les chaises, dans les cabines téléphoniques et ailleurs.
Le graffiti le plus populaire qui est inscrit sur plein de murs contre le régime de Ahmadinejad et Khamenei est « nous devons finir la révolution de 1979 et chasser le Dictateur ».

Les billets de banques servent aussi a véhiculer la contestation :
Les Iranien(nes) qui sont trés inventif(ves) pour véhiculer sur tout les supports possibles ne ratent pas une occasion de protester contre le régime des mollahs. Une manière très originale consiste à utiliser les billets de banque pour faire passer des slogans. Les autorités prises de court et de panique par l’ampleur du mouvement n’ont rien trouvé de mieux que demander à la population de … ne plus utiliser ces billets que les commerçants dans leur majorité ne refusent pas.

De nouvelles mobilisations sont prévues a travers tout le pays a la fin du mois d’octobre et le 4 novembre

Tous les samedis depuis la fin juin, les mères des victimes de la répression et des femmes solidaires se rassemblent au Parc Laleh de Téhéran pour commémorer leurs enfants tués ou emprisonnés par les forces de sécurité du régime et dénoncer la répression.
Ce 17 octobre, elles y étaient plus de 200. Des jeunes et des passants sont venus grossir leur groupe.
Des agents en civil ont leur ont confisqué des films et des photos pour créer un climat de peur, promettant de convoquer les manifestants identifiés. Pour finir, ils n’ont pu s’empêcher de tirer des gaz lacrymogènes pour disperser le cortège.

°°°°°°°°°°°°°°°

Les dernières mesures prises au sein du Corps des Gardiens de la Révolution islamique:

– Création d'une cyber-armée avec la complicitè de Nokia et Siemens
Voulant réagir à une « attaque de l’étranger » qui cherche à instiguer une « révolution de velours » par les réseaux téléphoniques et internet, le régime a créé un « commandement de cyber défense des gardiens de la révolution » avec la complicité des sociétés Nokia et Siemens qui ont livré au régime des logiciels des serveurs, des infrastructures et des moyens de filtrage énorme pour tenter de censurer le net iranien.
-en 2007 ce service est chargé d’évaluer les délits organisés en terme de terrorisme, d’espionnage, économiques et sociaux sur la toile » en Iran comme dans le monde, en coopération avec la batterie d’organes de renseignement et de contrôle qui prolifèrent sous ce régime. L’existence de ce centre a été rendue publique le 19 mars 2009 avec l’annonce d’ «arrestations massives et exceptionnelles de membres du plus grand site de diffusion de corruption comme cadeau de Nouvel an (le 21 mars en Iran) ». L’Agence officielle Irna ajoutait le 8 octobre dernier que plusieurs « autres groupes qui portaient atteintes aux valeurs du système et diffusaient des idées et menaient des activités déviantes vis-à-vis de la révolution » ont été arrêtés et condamnés.

- Modification de la structure militaire et politique du Corps des Gardiens de la Révolution (CGR) dans chaque province qui a été dotée d’un corps indépendant. La capitale s’est vu attribuer un corps spécial, distinct de celui du secteur du Grand Téhéran. En tout, on dénombre 31 CGR provinciaux.

- Charger le CGR de la sécurité du Golfe Persique et l’implanter dans le Golfe d’Aden.
Le commandant en chef du CGR, l'amiral Safar a déclaré que désormais « la principale zone d’action de la marine du CGR était le Golfe persique et le détroit d’Hormouz et pour lutter contre la piraterie, elle a dû étendre ses activités au golfe d’Aden. »
Antigone
 

Re: Iran

Messagede Nico37 » 28 Oct 2009, 21:27

25 oct 2009 derniéres nouvelles de la contestation en Iran

Nouvelles protestations et demos en iran après les facs et les université, se sont les grèves et les manifestations ouvrières et populaires qui se multiplient un peu partout dans le pays

Voici donc les dernières nouvelle de l’insurrection iranienne de ces derniers jours que nous avons pus recueillir et réunir sur divers blogs et site de l’opposition intérieure iranienne pour essayer d’informer le plus largement possible via les médias libres la terrible souffrance que subi le peuple Iranien depuis 30 ans

On attend aussi des nouvelles sur l’organisation de nouvelles manifestations et gréves pour le 4 novembre prochain


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Ahvaz : Les manifestations ouvrières continuent 25/ 10/2009

Dans un communiqué daté du 25 octobre (3 Aban), le Parti Communiste-Ouvrier d’Iran indique qu’une nouvelle protestation des ouvriers d’Ahvaz Pipe en lutte pour le paiement de leurs salaires a eu lieu au centre de la ville d’Ahvaz (Khuzestan). Des milliers de personnes ont participé à cette manifestation, malgré les tentatives des forces de répression d’empêcher la population de la ville de rejoindre la manifestation des travailleurs. Des agents des forces de sécurité du régime ont néanmoins pu confisquer des téléphones portables de gens qui tentaient de prendre des photos ou de filmer la manifestation. Lors de cette manifestation, les travailleurs et la population ont scandé des slogans comme “mort au dictateur”, “mort aux capitalistes”, “la vie humaine est notre droit inaliénable” ou “gouvernement incapable, démission, démission !”.

Vidéo de la protestation ouvrière du 25 octobre à Ahvaz : http://www.youtube.com/watch ?v=pHDPVy-KYZs

Cela fait maintenant plus d’une semaine que les ouvriers d’Ahvaz Pipe sont en lutte pour le paiement de leurs salaires. Selon le communiqué du PCOI, cette lutte passionne dans les villes et les villages aux alentours d’Ahvaz. Protestation étudiante le 19 octobre à l’Université du Gilan (Rasht) :

25/10/2009

Video : http://www.youtube.com/watch ?v=SA9Ox6U0O6Q

Ça bouge toujours dans les universités d’Iran samedi, 24 octobre 2009

Plus de 2500 étudiants de la faculté de Sciences de l’industrie Charif de Téhéran ont signé une lettre ouverte pour condamner la répression et demander la fin de l’interdiction de cours d’un grand nombre de leurs camarades. Selon le quotidien régional « Kermanchah post », plus de 90 professeurs de la faculté Razi ont adressé une lettre au président de l’université pour qu’il abolisse les mesures de répression touchant les militants étudiants.

Un lanceur de chaussure défie le régime iranien 23 10 2009

A quand les salles de conférence où il faudra laisser ses savates devant la porte d’entrée Inspiré par « l’attentat à la chaussure », fin 2008, contre George W. Bush, en visite à Bagdad, un étudiant iranien a récemment jeté son soulier à la face… d’un ex-Ministre du précédent gouvernement fasciste d’Ahmadinejad. La scène s’est déroulée, ce lundi 19 octobre, dans l’amphithéâtre de la faculté technologique de l’université de Téhéran. Ce jour là, Mohammad Hossein Saffar Harandi s’apprête à prononcer une conférence, organisée – selon les témoins – par le bureau des miliciens fascistes bassidjis, sur le thème du « Grand malentendu ». Mais les étudiants et les étudiantes , remontés à bloc depuis la répression qui a suivi la réélection d’Ahmadinejad, en juin dernier, lui réservent aussitôt un accueil des plus mitigés. A

ssis sur les gradins les cris fusenr. « Mort au dictateur ! Mort au dictateur ! », « Menteur ! Menteur « se mettent-ils à scander avant d’enchaîner : « Assassin dehors ! ». En plein chaos, une chaussure finie par voler dans la salle … pour atterrir sur la tribune.

L’ex-Ministre de la culture et de l’orientation islamique a pourtant récemment pris ses distances avec le président iranien. Il a même démissionné de ses fonctions quelques semaines avant la formation du nouveau cabinet. Cependant, aux yeux des jeunes Iraniens, il incarne « l’islamisation » de la culture et le renforcement de la chasse aux intellectuels de ces dernières années.

Lors de son discours, sa lecture des récents événements a vite fait de les irriter. « Pensez-vous que les 24 millions qui ont voté pour Ahmadinejad se sont tous trompé ? », déclare Saffar Harandi, en précisant qu’il se tient prêt à organiser des voyages en province pour faire le bilan du travail accompli par le précédent gouvernement. Là-bas, dit-il, « 90 % des gens auraient votés pour Ahmadinejad ». Selon lui, « il n’y a eu que 40 victimes » lors des récents événements, « dont 10 bassidjis ». « 20 d’entre eux étaient des pauvres innocents qui se sont fait avoir par les insurgés et 10 personnes appartenaient au mouvement vert, mais on ne sait pas qui sont leurs assassins », poursuit-il. « Ne vous laissez pas manipuler, surtout par les Etats-Unis. Ici, on est entre amis, on élève peut-être la voix mais jamais la main ! », insiste-t-il.

Les étudiants, eux, ne peuvent effacer de leur mémoire ce qu’ils ont vu cet été : l’attaque des dortoirs, les arrestations, la mort sous la torture de leurs compagnons… “Ce lancer de chaussure, c’est l’expression de notre ras-le-bol”, confie un jeune, contacté à Téhéran. La scène, qui s’est déroulée à huis clos, malgré la censure et les filtrage du net iranien avec la complicté de Nokia et Siemns est aussitôt relayée sur Internet. Le site de l’opposition mowjcamp et le journal Sarmayeh s’empressent d’en relater les principaux moments. Une vidéo prise sur le vif par un étudiant se propage aussitôt sur la Toile au niveau international Pour l’heure, une question reste en suspens : qu’est-il arrivé au « lanceur de chaussure » ? Son « modèle » irakien, Muntadar Al-Zeidi, avait écopé, à l’époque, de neuf mois de prison. On peut imaginer que le même sort lui soit réservé…

sur le front de la répression : Arrestations au Kurdistan iranien 21 /10/2009

Source le site [url=)http://hra-iran.net/index.php ?option=com_content&view=article&id=1945:456456&catid=66:304&Itemid=293
]Militants des droits humains en Iran[/url]

4 octobre 2009 : Un homme de la ville kurde de Gharveh a été arrêté et emmené dans un lieu inconnu par les agents du ministère des renseignements le 23 octobre.

Le Comité du Kurdistan de Militants pour les Droits Humains rapporte que les agents des renseignements se sont rendus sur le lieu de travail de cet homme, appelé Badi Hossein-Panahi vendredi 23 octobre et qu’ils l’ont arrêté. Les agents l’ont ensuite emmené dans un lieu inconnu. Aucune raison n’a été donnée pour cette arrestation et les accusations portées contre cet homme restent floues.

Badi Hossen-Panahiest membre de la famille d’Anvar Hossein-Panahi, un prisonnier politique kurde actuellement dans les couloirs de la mort. Afshin Hossein-Panahi, le frère d’Anvar, a lui aussi été arrêté il y a quelques jours à cause de la persistance avec laquelle il suit le dossier de son frère. Il n’y a aucune information concernant son lieu de détention.

Nouvelle identification d’une victime de la répression 24/10/2009

L’identité d’une autre victime assassinée lors des protestations post-électorales du mois de juin vient d’être connue : Fatemeh Samsarpour était près de chez elle, non loin de la rue Azadi (Téhéran), avec son jeune fils et tentait d’aider les manifestants blessés lorsqu’elle a était prise sous une rafale de tirs. Elle a été touchée alors qu’elle tentait de protéger son fils.

Ils ont tous les deux été gravement blessés et transférés à l’hôpital, mais si l’enfant a pu être sauvé, les médecins n’ont pu que constater la mort de Fatemeh. Les autorités ont menacé la famille et l’ont forcée de ne rien dire de l’histoire et de tenir des funérailles discrètes dans le nord de l’Iran.

Source : Peykeiran


Rassemblement des mères en deuil 24/10/2009 Comme quasiment tous les samedis depuis la fin juin, les mères des victimes de la répression et des femmes solidaires se sont rassemblées le 24 octobre au Parc Laleh de Téhéran pour commémorer leurs enfants tués ou emprisonnés par les forces de sécurité du régime et dénoncer la répression.

http://www.youtube.com/watch ?v=yL41HIJs_n0
http://www.youtube.com/watch ?v=uhHwVwK5eaA
http://www.youtube.com/watch ?v=mb1cVah7_xc
http://www.youtube.com/watch ?v=hR5HFDjt-dQ

Iran : nouvelles des prisonniers politiques samedi, 24 octobre 2009

–Le prisonnier Ali Saremi a été transféré du mitard de la section des gardiens de la révolution d’Evine, à la prison de Gohardacht dans la banlieue de Téhéran. Ce transfert d’un prisonnier politique dans une section de droit commun et de prisonniers dangereux, avant même d’avoir été jugé va à l’encontre des propres lois des mollahs.

Le dossier du prisonnier politique Hassan Tarlani arrêté en février 2009 pour contact avec l’organisation des Moudjahidine du peuple et condamné récemment à 10 ans de prison pour cette unique raison, vient d’être envoyé à la cour suprême. Après avoir passé 6 mois dans la section politique 209 d’Evine, et un mois en quarantaine dans la section 7, il est actuellement dans la section 8. Son épouse Mahsa Naderi arrêtée à la même époque que lui, est incarcérée dans la prison du ministère du Renseignement.

Le 23 septembre, à 7h00 du matin, les agents du renseignement, ont lancé un raid contre le domicile de M. Anvar Hossein Panahi. Après avoir tout mis sans dessus-dessous, ils ont arrêté son plus jeune frère âgé de 20 ans et l’ont emmené vers une destination inconnue.

Cinq travailleurs d’Haft Tapeh interdits d’entrer dans leur usine

Militants pour les Droits Humains en Iran, 20 octobre 2009 : http://hra-iran.net

Les bureau de sécurité de l’usine de sucre de canne Haft Tapeh ont interdit l’entrée de l’usine à Messier Ali Nejati, Fereydoon Nikoofard, Ghorban Alipour, Jalil Ahmadi et Mohammad Heydari.

L’unité ouvrière de Militants pour les Droits Humains rapporte que ce matin ces cinq salariés ont été stoppés par la sécurité alors qu’ils entraient dans l’usine. Les gardes de la sécurité leur ont montré une fiche déclarant que ces cinq hommes étaient interdits d’entrer dans l’usine. Ces cinq ouvriers ont été condamnés la semaine dernière par la cour d’appel du Khuzestan.

Aucune raison n’a été donnée pour cette interdiction d’entrée illégale, mais le syndicat des travailleurs et leurs avocats agiront sur un plan légal.

La semaine dernière, la cour d’appel du Khuzestan a condamné Ali Nejati, Fereydoon Nikoofard, Ghorban Alipour, et Jalil Ahmadià six mois de prison ferme chacun et à six mois avec sursis. Mohammad Heydaria été condamné à quatre mois de prison ferme et à huit mois de prison avec sursis. Les peines ont été ordonnées dans une affaire liée aux protestations ouvrières de 2007. Les cinq travailleurs et leurs avocats ont l’intention de faire appel de ces peines.

Les bureau de sécurité de l’usine de sucre de canne Haft Tapeh ont interdit l’entrée de l’usine à Messier Ali Nejati, Fereydoon Nikoofard, Ghorban Alipour, Jalil Ahmadi et Mohammad Heydari.

L’unité ouvrière de Militants pour les Droits Humains rapporte que ce matin ces cinq salariés ont été stoppés par la sécurité alors qu’ils entraient dans l’usine. Les gardes de la sécurité leur ont montré une fiche déclarant que ces cinq hommes étaient interdits d’entrer dans l’usine. Ces cinq ouvriers ont été condamnés la semaine dernière par la cour d’appel du Khuzestan. Aucune raison n’a été donnée pour cette interdiction d’entrée illégale, mais le syndicat des travailleurs et leurs avocats agiront sur un plan légal. La semaine dernière, la cour d’appel du Khuzestan a condamné Ali Nejati, Fereydoon Nikoofard, Ghorban Alipour, et Jalil Ahmadià six mois de prison ferme chacun et à six mois avec sursis. Mohammad Heydaria été condamné à quatre mois de prison ferme et à huit mois de prison avec sursis. Les peines ont été ordonnées dans une affaire liée aux protestations ouvrières de 2007. Les cinq travailleurs et leurs avocats ont l’intention de faire appel de ces peines.

Iran : appel de l’avocat de trois mineurs dans le couloir de la mort

23/10/09 Me Momhamad Mostafaï, avocat de plusieurs mineurs condamnés à mort, a lancé un appel pour sauver deux jeunes condamnés en attente d’être exécutés. Il a notamment sollicité un soutien financier afin de pourvoir au prix du sang des victimes. Il s’agit dans les lois du régime iranien, d’une somme versée à la famille de la victime pour obtenir son pardon. Trois jeunes qui ont commis des crimes alors qu’ils étaient mineurs, se trouvent actuellement dans le couloir de la mort et les efforts pour obtenir la grâce des familles des victimes ont été vains.

Safar Angouti, né le 20 septembre 1989 a causé la mort du jeune Mehdi Rezaï lors d’un rixe survenue le 25 mars 2007. Il s’était rendu à la police le lendemain du crime. Son exécution était prévue pour le 21 octobre à 4 heures du matin à la prison d’Evin à Téhéran, mais a été reporté. Mohammad Reza Haddad, attend la mort dans la prison Adel-Abad de Shiraz (centre). Né le 17 mars 1988, il avait 15 ans au moment de son arrestation. La semaine dernière les autorités judiciaires ont communiqué au père de Mohammad Reza que le juge a rendu son verdict et le châtiment devrait être appliqué dans les jours suivants dans la prison d’Adel-Abad. D’après son avocat, il aurait été fourvoyé dans le crime par un autre prévenu et n’aurait pas participé à l’acte du crime. Amir Amrollahin, né le 1er novembre 1989, est le troisième mineur condamné pour un crime qu’il aurait commis le 19 novembre 2005, à l’âge de 16 ans. Amir s’est rendu aux autorités après avoir causé la mort du jeune, Mohsen Kazemi, dans des circonstances qui pointent à l’absence de préméditation.

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Biographie de Mina Ahadi militante révolutionnaire iranienne 25/10/2009

Petite biographie de Mina Ahadi, membre du Comité Central du Parti Communiste-Ouvrier d’Iran, qui animera une réunion publique sur la situation actuelle en Iran le 6 novembre à Lyon (France).

Mina Ahadi est née en 1956 à Abhar (Iran). Etudiante en médecine à l’université de Tabriz, elle fut active dans l’opposition de gauche contre la dictature du Shah. Après la défaite de la révolution de 1978-1979 et la prise du pouvoir des islamistes, elle participe à l’organisation de protestations et de manifestations contre l’obligation du port du voile décrétée par Khomeini. En tant que militante politique opposée au régime islamique, elle est exclue de l’université et travaille en usine comme ouvrière. A la fin de l’année 1980, alors qu’elle est au travail, la police secrète perquisitionne son logement et arrête son mari ainsi que cinq invités qui seront peu après jugés et exécutés. Un mandat d’arrêt et une condamnation à mort sont prononcés contre Mina Ahadi qui parvient à s’échapper. Elle vit huit mois dans la clandestinité à Téhéran puis au Kurdistan Iranien. Après une dizaine d’années de lutte au Kurdistan, elle fuit à Vienne en 1990 et vit à Cologne depuis 1996. Mina Ahadi est la fondatrice en 2001 du Comité International contre la Lapidation, un réseau de 200 organisations internationales, puis en 2004 du Comité International contre les Exécutions.

Comme coordinatrice et porte-parole de ces deux organisations, elle travaille avec de nombreuses organisations pour les droits des femmes et les droits humains à l’échelle mondiale. On peut citer à ce propos la campagne menée avec la canadienne Nazanin Afshin-Jamla pour sauver la jeune iranienne Nazanin Fatehi, âgée de 17 ans et condamnée à mort en janvier 2006 et finalement libérée en janvier 2007.

C’est dans ce cadre que Mina Ahadi travaillera pour la première fois avec la Fondation Giordano Bruno où, avec Arzu Toker, écrivaine et journaliste d’origine turque, et d’autres ex-musulman(e)s, sera élaborée la campagne « Nous avons abjuré » et qui mènera à la fondation du Conseil Central des ex-Musulmans.

En janvier 2007. Elle reçoit alors des menaces de mort de la part de fondamentalistes religieux. La Société Laïque Britannique lui remet en 2007 le pris de la « laïque de l’année » Mina Ahadi est également membre du Bureau Politique et du Comité Central du Parti Communiste-Ouvrier d’Iran.


Solidarité avec la lutte du peuple iranien contre la dictature du régime Ahmadinejad-Khamenei

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Re: Iran

Messagede Antigone » 31 Oct 2009, 12:17

Depuis quelques jours, les débrayages spontanés et les grêves pour obtenir le paiement des salaires en retard ou encore la suppression des "contrats blancs" se multiplient. Il ne se passe pas une journée sans qu'une université ne soit le cadre d'une manifestation contre la République islamique, l'apartheid sexuel... Partout, les opérations de contrôle des bassidjis provoquent l'exaspération de la population. Les actions de résistance se développent. Le mouvement de contestation est général dans toute la société.

Du côté du pouvoir, le ton s'est durci encore un peu plus en plus depuis que Khamenei a qualifié, mercredi 28, de crime le fait de "contester le fondement de l’élection présidentielle de juin". Internet est baillonné grâce à la diligence de Nokia et Siemens. Et, tandis que les diplomates invoquent toutes sortes d'excuses pour gagner du temps, l'armée se réorganise et se tient prête à la répression et au combat. L'heure de l'épreuve de force qui parait inévitable, se rapproche.

Le 4 novembre, ce sera le 30e anniversaire de l'occupation de l'ambassade américaine à Téhéran. Traditionnellement, cette journée (appelée "journée des élèves") donne l'occasion au peuple iranien de descendre "spontanément" dans les rues soutenir le régime. Il est fort à parier que cette journée fournira le prétexte à une nouvelle vague de protestations et de grêves dans tout le pays.

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En attendant, je reproduis à la suite l'extrait d'un article, "Tous unis contre le séisme social" datant de 2005, traduit et publié par Mondialisme (conseilliste) en 2006 sur l'état du mouvement syndical en Iran. La classe ouvrière y ayant une longue tradition de lutte et d'organisation indépendante, ceci pourrait aider à comprendre les prochains événements sociaux.


Le mouvement syndical

L’Iran s’efforce depuis plusieurs années d’entretenir de bonnes relations avec l’Organisation internationale du travail (OIT). L’OIT offre son assistance technique et son expertise, en particulier pour résorber le chômage, et s’efforce de mettre en conformité la législation iranienne du travail avec les standards internationaux. En juin 2002, lors de la 90e Session de l’OIT, le ministre du Travail iranien a demandé l’aide de cette organisation pour vaincre les obstacles à son adhésion à l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Le 26 mai 2005, le lendemain des nouveaux pourparlers sur le programme d’armement atomique entre l’Iran et la troïka européenne, les Etats-Unis ont accepté l’entrée de l’Iran dans l’OMC après y avoir opposé leur veto pendant des années. Conjointement aux discussions sur cette entrée de l’Iran dans l’OMC, la réunion a aussi porté entre autre sur la livraison de pièces détachées à l’aviation iranienne. L’OIT demande que les représentants des travailleurs soient élus, mais continue à reconnaître les conseils ouvriers islamiques (6) et la Maison du travail (7) (une sorte de parti ouvrier islamique) comme représentants légitimes des travailleurs iraniens. En juillet 2003, l’OIT et le ministère iranien du Travail ont garanti dans une déclaration commune le droit des syndicats à l’indépendance et à la liberté d’action, ce qui a entraîné de vives protestations de la part des conseils islamiques et de la Maison du travail. L’OIT envisage de rouvrir prochainement son antenne locale à Téhéran, fermée depuis vingt-quatre ans.

Après l’écrasement des conseils ouvriers, nés en 1978 des comités de grève de l’époque révolutionnaire, les militants ouvriers et la gauche n’ont cessé de discuter de l’organisation « idoine » des travailleurs. Les syndicats sous le régime du Shah étaient complices de l’Etat et les travailleurs des grandes entreprises ne se faisaient aucune illusion à ce sujet, c’est pourquoi on ne parlait pas de fonder des syndicats mais plutôt d’organisations ouvrières autonomes. De toutes manières, en pratique, aucune organisation ouvrière n’était autorisée.

Le mouvement syndical en appelle aux « travailleurs libres » du monde entier, et à la Confédération internationale des syndicats libres (CISL), afin de pallier sa solitude à l’intérieur du pays grâce à l’aide de l’étranger. Ceux qui sont opposés aux syndicats et en faveur des conseils (en réalité, des comités d’usine) comptent aussi sur l’influence politique de la CISL et sur la protection de l’OIT. De nombreux gauchistes et militants ouvriers voient actuellement une chance historique de fonder des organisations de travailleurs, non seulement à cause de la pression extérieure et de l’acceptation des syndicats par l’Etat et une partie de la bourgeoisie, mais aussi en raison du déclin de l’ascendant des conseils ouvriers islamiques et de la Maison du travail, évident lors du 1er mai 2005. Malgré un grand battage, le défilé du 1er mai qui a rassemblé 12 000 travailleurs à Téhéran s’est transformé en déroute. Alors que les organisateurs faisaient de la propagande électorale pour Rafsandjani (8), les travailleurs protestèrent bruyamment, crièrent des slogans anti-Rafsandjani et antiélectoraux, et quittèrent le défilé.

Rafsandjani lui-même ne put prendre la parole, mais il dit plus tard qu’il n’avait pas voulu parler devant une assemblée où l’on criait des slogans contre l’Etat. Il passe auprès des travailleurs pour le parrain de la « libéralisation » et de la vague de licenciements qui eurent lieu sous sa présidence.

Les comités

En février 2005, naissait le Comité pour la fondation d’organisations autonomes de travailleurs. Dans une lettre adressée au ministère du Travail et des Affaires sociales ainsi qu’à l’OIT, signée par quelque 2 371 travailleurs, hommes et femmes, ceux-ci revendiquaient le droit de fonder des organisations indépendantes et l’abolition des obstacles s’y opposant. Un deuxième comité, appelé Comité de coordination pour la construction d’une organisation de travailleurs, appelait les travailleurs, fin avril 2005, à user de leurs propres forces pour s’organiser. Il était « du devoir de l’OIT de surveiller et faciliter l’exécution d’un tel accord » et la République islamique d’Iran avait l’obligation de garantir la sécurité des militants ouvriers. Copies de 3 029 signataires furent aussi envoyées à la CISL et à l’OIT.

Plusieurs vieux syndicalistes et un éventail politique allant du parti Toudeh (9) au POCI (Parti ouvrier communiste d’Iran) (10) soutiennent le premier comité qui aspire finalement à fonder un syndicat unitaire du type Allemagne de l’Ouest. D’autres voient au contraire dans le deuxième comité une force plus à gauche, opposée au salariat, et envisagent de fonder un syndicat de gauche ou même des conseils de travailleurs. En théorie, les deux comités se différencient clairement, en particulier par leurs porte-parole et leurs soutiens. Mais en pratique on observe jusqu’à maintenant peu de différences entre eux. Tous deux préconisent une organisation par le haut, font des pétitions, espèrent l’aide des syndicats étrangers, etc. même s’ils ont bien des revendications distinctes et recourent à des actions symboliques tels que des défilés du 1er mai avec des intentions qui ne sont pas identiques. Lors des préparatifs du 1er mai 2005, le représentant du Comité de coordination, Mahmoud Salehi (11), faisait appel au président de la CISL. Celle-ci laissait alors courir le bruit qu’elle observerait les événements en Iran et l’attitude du gouvernement lors des manifestations du 1er mai. Cette année, contrairement aux années précédentes, tous les défilés et manifestations à Téhéran et dans les autres villes se sont déroulés sans incidents, malgré les drapeaux rouges et le chant de L’Internationale.

Mais ce n’est pas seulement l’Etat qui agit avec prudence ; les représentants des travailleurs ont fait de même. Le syndicat des boulangers de Saqqez (12), dont Salehi est le porte-parole, a participé à une manifestation avec la Maison du travail de Saqqez, au cours de laquelle se sont exprimés successivement devant 1 500 travailleurs et leurs familles le gouverneur de la ville, le chef du bureau pour l’emploi et finalement Salehi. Plus ces militants accepteront de négocier ouvertement avec l’Etat, moins on verra d’actions autonomes et radicales. Le premier syndicat légal

Les conducteurs de bus sont mal payés et travaillent dans des conditions difficiles. Outre conduire, ils doivent contrôler les tickets et assurer le respect de la loi sur la séparation des sexes dans les rangs des places assises. Il y avait eu un syndicat de chauffeurs en 1970, mais il avait été dissous cinq ans après la révolution islamique. Les syndicalistes essayaient depuis longtemps de le reconstruire. Lorsqu’ils se réunirent dans ce but le 9 mai 2005, le conseil islamique, les cadres de la compagnie et les forces de sécurité montèrent une attaque contre eux, et quelques syndicalistes furent blessés. La seconde tentative d’assemblée d’entreprise, le 13 mai, échoua à son tour par suite de l’intervention de la police secrète, des forces de sécurité et d’une partie de la Maison du travail.

Cependant, le même jour, 3 000 travailleurs se rassemblaient pour réclamer la dissolution du conseil islamique. Le 3 juin, à l’occasion d’une nouvelle convocation à une assemblée d’entreprise, les forces de sécurité empêchèrent les travailleurs d’atteindre le lieu de réunion. Vers midi, environ 500 travailleurs se rassemblèrent avec des pancartes ; la police reçut alors l’ordre de se retirer. C’est à ce moment-là que fut fondé le syndicat des travailleurs des transports publics urbains de Téhéran ; on estime que 5 000 travailleurs (sur 14 000), hommes et femmes, ont participé à la fondation de ce premier syndicat légal.

Les travailleurs bougent

En 1997, 2 000 ouvriers du pétrole manifestaient devant le ministère du Pétrole à Téhéran. Le gouvernement réprima le mouvement : plus de 100 ouvriers furent emprisonnés et de nombreux militants licenciés. Mais entre-temps, le nombre de grèves et de manifestations spontanées ne cessait d’augmenter. Les travailleurs du textile, en particulier, se battaient pour conserver leurs places et obtenir le paiement des salaires qui ne leur avaient pas été versés. Plus de 80 000 travailleurs, hommes et femmes, participèrent, dans environ 1 400 entreprises, aux arrêts de travail, grèves de la faim à l’intérieur des usines, coupures de routes, manifestations spontanées devant les administrations et le Parlement ; il y eut même des bagarres dans certaines villes généralement contenues et réprimées par le pouvoir d’Etat.

En janvier 2004, les ouvriers des mines et des usines de transformation du cuivre de Khatoon-Abad, dans la province de Kerman (13), protestaient contre leurs licenciements et organisaient des sit-in avec leurs familles devant les mines. Les forces spéciales entrèrent en action et tirèrent sur la foule. Quelques travailleurs et quelques proches furent blessés et arrêtés. Cette attaque souleva une énorme vague de protestation et de solidarité dans la ville de Shar-e-Babak (14), où vivent de nombreux mineurs de cuivre. Les habitants descendirent dans la rue pour manifester et jetèrent des pierres sur les banques et les administrations. Là aussi on envoya des hélicoptères pour tirer sur les manifestants. Quatre ouvriers, au moins ont perdu la vie et beaucoup ont été blessés et emprisonnés.
De nouvelles formes de résistance ouvrière apparaissent : des travailleurs isolés s’arment et tuent leur chef d’entreprise, le sabotage dans l’usine, etc.

Le Detroit du Moyen-Orient

Depuis le milieu des années 1990, le marché automobile iranien croît d’environ 30 % chaque année, plus rapidement que le marché chinois. La production de voitures individuelles atteindra cette année presque le million d’unités. La construction de la première voiture nationale - la tristement célèbre Peykan (15) - va finalement être arrêtée au bout de trente-huit ans. A partir de 2006, 300 000 Logan devraient sortir des chaînes des usines d’Iran Khodro et de Saïpa en partenariat avec Renault. Le vice-président d’Iran Khodro, la plus grosse usine d’automobiles du pays, a déclaré que l’Iran allait devenir « le Detroit du Moyen-Orient ».

Mais les processus de production demeurent obsolètes et improductifs comparativement aux normes internationales. Le boom va se nourrir de la moëlle des ouvriers. A Téhéran on appelle déjà Iran Khodro l’abattoir. Ces dernières années, huit ouvriers y sont morts en raison du surmenage et des accidents du travail. Cette entreprise est la plus grosse productrice de véhicules au Moyen-Orient et la plus importante d’Iran avec plus de 30 000 employés. Depuis 1997, elle ne propose plus aucun contrat à durée indéterminée ; uniquement des contrats temporaires. Les sous-traitants et les prestataires de services qui travaillent pour elle paient de très bas salaires. Elle contraint ses employés à des journées de travail de plus de dix heures et supprime les jours de congé. De plus en plus d’ouvriers meurent à cause des accidents, de la pénibilité du travail ou des horaires excessifs. Il y a donc eu des protestations et des arrêts de travail malgré l’interdiction de manifester et de faire grève. Au Nouvel An (21 mars 2005) la direction de l’entreprise a exigé que tous les travailleurs, hommes et femmes, soient à leurs postes pendant les congés et le week-end sous menace d’un préavis de licenciement. Le bonus annuel a été supprimé. Les ouvriers de la chaîne de montage n° 1 ont été renvoyés à cause de l’interruption de la production de la Peykan.

Les ouvriers ont manifesté et se sont mis en grève. Le 12 avril, l’électricité a été coupée dans les ateliers de montage 1 et 3 et la production interrompue pendant quelques heures. Un ouvrier à la chaîne, Parviz Salarwand (16), qui avait participé aux manifestations, a été enlevé par la Harasat (les services de sécurité) et interrogé dans les sous-sols de l’usine avant d’être conduit dans un lieu inconnu. Il est accusé d’avoir protesté contre les bas salaires des travailleurs temporaires. On a su trois semaines après qu’une peine de prison avait été requise pour « coupure d’électricité et sabotage prémédités » contre Parviz Salarwand, qui avait plaidé coupable. Le Comité de coordination lui a apporté son soutien dans une déclaration du 18 mai 2005 tout en condamnant les actes de sabotage comme « des méthodes aventureuses qui vont à l’encontre de l’intérêt des travailleurs ».
Selon cette déclaration, un groupe de travailleurs d’Iran Khodro a été libéré quarante jours plus tard à la suite des protestations de leurs collègues et des efforts d’institutions étrangères. Cette année, la direction de l’entreprise a dû accorder des congés pour le 1er mai face aux manifestations ouvrières.

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(6) Conseils ouvriers islamiques : certains conseillistes ont vu des conseils ouvriers naître en 1978 en Iran lors des premières émeutes contre le Shâh. On lira à ce propos : Serge Bricianer, Une étincelle dans la nuit. Islam et révolution en Iran. 1978-1979, Ab irato, 2002 ; et la note de lecture relative à cet ouvrage parue dans Echanges n° 100, p. 67.

(7) La Maison du travail semble avoir été fondée par Ali Rabi’i, ancien vice-ministre du VEVAK (ministère du Renseignement et de la Sécurité) et ex-secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale sous la présidence de Khatami.

(8) Ali Akbar Hachemi Rafsandjani, président iranien de 1989 à 1997, s’est présenté à l’élection présidentielle de juin 2005 qu’il a perdue en faveur de Mahmoud Ahmadinejad.

(9) Le parti Toudeh (Parti du peuple) d’Iran a été fondé en 1941. C’est un parti de type léniniste, anti-impérialiste et nationaliste, aujourd’hui clandestin.

(10) Nous n’avons pas trouvé d’informations sur ce parti.

(11) Ancien président de l’Association des artisans boulangers de Saqqez et cofondateur du Comité responsable de la formation « Organisations de travailleurs », Mahmoud Salehi a été condamné en novembre 2005 à cinq ans d’emprisonnement. Voir sur Internet : http://www.fidh.org:8040/article.php3 ?id_article=2854.

(12) Saqquez est située dans le Kurdistan iranien, dans le nord-est du pays.

(13) La province de Kerman est située dans le sud-est de l’Iran.

(14 Shar-e-Babak se trouve à l’est de Shiraz.

(16) Un communiqué en anglais de l’International Metalworkers’ Federation du 2 juin 2005 affirme que Parviz Salarwand, détenu le 12 avril, a été relâché la semaine précédente.
Modifié en dernier par Antigone le 04 Nov 2009, 18:17, modifié 1 fois.
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Re: Iran

Messagede Antigone » 04 Nov 2009, 18:15

Journée de protestations à Teheran, mais aussi en province. Les manifestations ont été dispersées par la police.



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Re: Iran

Messagede Nico37 » 15 Nov 2009, 16:34

AFP - 08 nov 2009

Une application encore plus stricte de la charia ?

Un haut responsable de la police iranienne a demandé l’application stricte de la loi islamique (charia), notamment pour lutter contre l’augmentation des vols dans le pays, a rapporté dimanche l’agence Ilna.

“Si la charia est appliquée, 90% des délits de vol ne se produiront plus”, a déclaré le général Asghar Jafari, un haut commandant de la police nationale.

Selon la charia, en vigueur dans la République islamique, le vol est puni de l’amputation d’une main, et de la seconde en cas de récidive, mais ce genre de condamnation est plutôt rare.

Interrogé sur les critiques de la communauté internationale sur l’application de ces peines, il a déclaré: “même si nous reculons sur la charia, de toutes façons les instances internationales et en particulier l’Occident vont continuer à nous critiquer. Il vaut donc mieux appliquer les peines conformément à la charia”.

En raison des difficultés économiques rencontrées par l’Iran la délinquance et le nombre de vols ont fortement augmenté ces dernières années.



Iran en lutte - 11 nov. 2009

Un homme arrêté lors des manifestations qui ont suivi l’élection présidentielle du 12 juin a été condamné par le tribunal révolutionnaire de Téhéran à sept ans de prison et 74 coups de fouet, rapporte mercredi le site internet réformiste Mowjcamp. Le manifestant en question est le fils d’un “martyr” de la guerre qui a opposé l’Iran à l’Irak de 1980 à 1988, précise-t-on de même source. Depuis l’élection contestée de Ahmadinejad, plusieurs milliers de personnes ont été arrêtées.

Malgré les protestations, tant en Iran qu’au niveau international, Eshan Fattahian a été exécuté ce matin à la prison centrale de Sanandaj
Prisonnier politique, il était accusé d’être “morabeh” (“ennemi de Dieu”) et avait été uniquement accusé d’être membre de Komalah, une organisation kurde marxiste. Selon Amnesty International et le Comité International contre les exécutions d’autres prisonniers politiques kurdes, détenus dans les couloirs de la mort, sont menacés d’exécution.
L’état d’urgence était décrété à Sanandaj et dans d’autres villes du Kurdistan iranien.
D'autres exécutions pourraient suivre.


Canada Free Press - 13 nov. 2009

Une vague d'exécutions de prisonniers politiques kurdes a commencé dans la province du Kurdistan d’Iran.
Après l’exécution d’Ishan Fattahian, et la menace d’exécution dans les prochains jours de Bahman (Shirko) Moarefi, d’autres militant(e)s kurdes sont menacé(e)s d’être prochainement exécuté(e)s par la République Islamique. Les trois prochains prisonniers politiques kurdes menacés d’exécution sont Shirko Moarefi, Habibollah Latifi et l’avocate Zeynab Jalaliyan.

Le vendredi 13 novembre, une manifestation était organisée à 17 heures à Sanandaj (Kurdistan) en réponse à l’exécution d’Ehsan Fattahian. Selon les nouvelles rapportées par Azarmehr, Association des Femmes du Kurdistan, la police a attaqué les manifestants et de nombreux manifestants ont été blessés ou arrêtés et emmenés vers des lieux inconnus.

Après la manifestation, les forces de sécurité ont attaqué les domiciles de militants politiques et étudiants et ont arrêté au moins un étudiant, Monsieur Amer Goli. Il faut préciser que la mère d’Amer Goli, Madame Fatemeh Goftari, est une militante d’Azarmehr, Association des Femmes du Kurdistan, et est actuellement détenue suite à une condamnation pour son implication dans cette organisation. Monsieur Yaser Goli, le frère d’Amer Goli, purge actuellement une peine de 15 ans de prison pour propagande contre le régime.


Militants des Droits Humains en Iran - 14 nov. 2009

Reza Khademi, cinquième manifestant condamné à mort

Reza Khademi, un des accusés lors des procès post-électoraux, a été condamné à mort. C’est la cinquième personne à être condamné à mort après les élections présidentielles. Son co-accusé, Naser Abdol-Hosseini avait déjà été condamné à mort. Khademi avait été arrêté et accusé d’avoir des liens avec l’organisation des Moudjahdines du Peuple.

Lors des procès spectacles, Khademi a avoué avoir été impliqué dans des activités anti-gouvernementales. Les preuves qui sont devenues ensuite publiques montrent que ces aveux faisaient partis d’un scénario préalablement élaboré par ceux qui l’ont interrogé, et qui lui avait promis la libération s’il avouait



Le Monde + RFI - 14 nov. 2009

L'Iran se dote d'une "police d'Internet"

(AP) - La police iranienne a mis en place une unité spéciale chargée de combattre le "crime" sur Internet, révèle la presse iranienne. Le responsable de cette nouvelle unité a déclaré au journal Mardomsalari que son unité sera chargée de lutter contre "les insultes et la propagation de mensonges", une tournure couramment utilisée par les juges iraniens pour désigner les activités de l'opposition.

Les autorités iraniennes ont d'ores et déjà interdit tous les sites Internet liés à l'opposition, ou contenant des articles soutenant le mouvement réformateur. Privée d'accès aux médias d'Etat, l'opposition s'est essentiellement basée sur le Web pour relayer ses idées.
Lors des importantes manifestations contestant le résultat des élections, qui ont abouti à la reconduction de Mahmoud Ahmadinedjad, les manifestants ont largement utilisé Internet et le téléphone mobile pour s'organiser.

Ces derniers mois les gardiens de la révolution, l'armée idéologique du régime, ont créé un service spécial pour lutter contre les délits sur internet. Selon le responsable de la police, un comité ad hoc, composé de douze membres, a été mis en place, sous la direction du procureur général.
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Re: Iran

Messagede Antigone » 17 Nov 2009, 19:04

Reporters Sans Frontières - 17 nov. 2009

Témoignage du danois Niels Krogsgaard, étudiant en journalisme à l’Université du Sud-Danemark, emprisonné en Iran du 4 au 10 novembre 2009

Quand êtes-vous arrivé en Iran et avec quels objectifs ?

J’ai quitté Copenhague le 13 octobre, avec un autre étudiant de l’école de journalisme. Nous sommes arrivés à Téhéran le 14 octobre au soir. Nous avions un visa touristique, ce qui nous a d’ailleurs été reproché par la suite par les autorités danoises. Mais en discutant avec des journalistes professionnels, je me suis rendu compte que je n’obtiendrais jamais de visa de travail, et que même si c’était le cas, je ne pourrais pas travailler sur place, car je serais suivi en permanence et mes sources risqueraient d’être arrêtées.

Qu’alliez-vous faire à Téhéran ?

Nous nous sommes rendus en Iran dans le but de réaliser notre projet de fin d’études. L’idée était de voir ce qu’il restait du mouvement de juin dernier. En effet, au Danemark comme ailleurs, on ne s’intéresse plus qu’aux questions ayant trait à la politique nucléaire de l’Iran. Nous voulions voir si les Iraniens continuaient à s’opposer au régime, et si oui, sous quelle forme. Nous nous sommes intéressés aux étudiants qui écoutent Pink Floyd et autres groupes de musique des années 70, sans toujours savoir ce que représente vraiment cette décennie en Europe. Nous nous sommes aussi intéressés aux femmes qui se font refaire le nez et portent le voile aussi bas que possible.

Quelles difficultés avez-vous rencontrées sur place ?

C’était très facile de rencontrer des gens qui illustraient les histoires que nous voulions raconter. En parlant avec nous, ils prenaient des risques, mais ils étaient prêts à le faire.

Avez-vous eu le sentiment d’être suivi ?

Pendant les interrogatoires plus tard, les policiers m’ont dit que j’avais été suivi dès mon arrivée, mais j’en doute fort. Les questions qu’ils m’ont posées prouvaient le contraire.

Dans quelles circonstances avez-vous été arrêté ?

J’ai été arrêté le 4 novembre 2009. Les opposants ont organisé des manifestations en marge de la commémoration officielle de la prise de l’ambassade américaine en 1979. J’avais décidé de me tenir à distance. Je savais que ce serait dangereux. J’ai pris le métro. Je prévoyais de descendre à l’arrêt qui se trouve juste avant l’ambassade américaine, puis d’observer de loin ce qui se passait. Mais quand le train s’est enfin arrêté, je me suis rendu compte que tous les gens qui s’y trouvaient étaient des manifestants. J’étais en plein milieu. Quand nous sommes sortis dans la rue, (…) il y avait des membres de la milice islamique Bassidji. Puis, des policiers sont arrivés sur des motos en utilisant du gaz lacrymogène, avant de se mettre à matraquer tout le monde. L’un d’entre eux m’a frappé. J’ai réussi à m’échapper et à me réfugier dans une rue latérale. Les gens pleuraient à cause des gaz. Beaucoup avaient le visage en sang. Quand les choses se sont calmées, je suis ressorti sur la grande rue. Mais tout d’un coup, un Bassidji est sorti de nulle part. Il m’a attrapé, hurlé dessus, frappé, puis forcé à m’asseoir dans une voiture. Il était autour de midi.

Vous avez alors été conduit au commissariat de police ?

Oui. (…) Dans la voiture, ils m’ont forcé à baisser la tête, puis à la couvrir d’un pull, pour qu’on ne voit pas qu’ils avaient arrêté un Occidental. Au commissariat, je n’ai vu aucun autre étranger. J’ai subi mon premier interrogatoire. Il a duré entre 3 et 4 heures. A la fin, le policier m’a dit que je serais sans doute libéré avant la fin de la journée, puisque je n’avais rien dit de mal contre l’islam et que je semblais dire la vérité.

Mais vous n’avez pas été relâché ?

Quand je suis sorti, il faisait sombre. Il devait être autour de 20h. On m’a forcé à m’asseoir dans un gros véhicule et on m’a bandé les yeux. J’ai entendu des voix de jeunes gens à côté de moi. C’est alors que j’ai compris que je n’allais pas être libéré. Quand on est arrivé à la prison, un policier m’a dit que je sortirais sans doute le lendemain ou le jour d’après.

Quelles ont été les conditions de votre incarcération ?

J’ai été placé dans une cellule d’une dizaine de mètres carrés. Il n’y avait pas de lit, seulement un matelas rose sur le sol. Le soleil passait un peu à travers les deux fenêtres grillagées. Je n’avais aucune idée de l’endroit où je me trouvais. Plus tard, j’ai appris que j’étais à la prison d’Evin, à Téhéran, qui a une réputation terrible. J’étais seul. Je n’ai pas rencontré d’autres prisonniers, si ce n’est lorsque je suis allé aux toilettes. Les seules personnes avec qui j’étais autorisé à parler étaient les interrogateurs.

Combien d’interrogatoires avez-vous subis ?

Outre le premier au poste de police, j’ai subi un interrogatoire de 8 à 9h le premier jour. Rien le vendredi. Puis encore deux autres, le samedi et le dimanche. J’ai été relâché le mardi 10 novembre vers 20h, après avoir rencontré l’ambassadeur du Danemark quelques heures plus tôt.

Dans quelles conditions se sont passés ces interrogatoires ?

Ils avaient lieu dans une petite pièce. A ma droite, j’avais l’interprète. A ma gauche, l’interrogateur. Et derrière moi, quelqu’un en costume-cravate, qui venait sans doute d’un ministère quelconque. Chaque fois, ils commençaient par crier. Mais ils n’ont jamais été violents. Ils me disaient qu’ils savaient qui j’étais, ce que je faisais en Iran, mais qu’ils voulaient juste me l’entendre dire. Ils disaient aussi qu’ils savaient que j’avais menti lors de l’interrogatoire précédent, mais qu’ils me donnaient une nouvelle chance. Chaque fois, ils me posaient les mêmes questions : ce que je pensais d’Ahmadinejad, de l’islam, d’Israël, des Etats-Unis, de la Grande-Bretagne et du nucléaire. Ils voulaient savoir ce que je connaissais des manifestations du 4 novembre.

Le fait que vous soyez journaliste a-t-il empiré votre cas ?

Initialement, je m’en suis tenu à la couverture que mon ami et moi nous étions fixée au début de notre séjour. Mais ils mettaient surtout en doute le fait que je sois étudiant. Puis, au cours des derniers interrogatoires, ils m’ont demandé si j’étais membre du Syndicat des journalistes danois. Je me suis dit que pour qu’ils en sachent autant, l’histoire devait commencer à faire du bruit au Danemark.

Vous a-t-on interrogé sur vos sources ?

Oui, on m’a demandé de donner des noms, de les écrire sur une feuille de papier. J’ai donné des prénoms, très répandus, qui me passaient par la tête. Je n’aurais jamais pu vivre avec l’idée de retourner au Danemark en sachant que les personnes que j’avais rencontrées allaient être emprisonnées dans des conditions bien plus difficiles que celles de ma détention.

Avez-vous rencontré d’autres journalistes pendant votre séjour en Iran ?

Pas du tout. J’ai donc été très surpris d’apprendre que d’autres que moi avaient été emprisonnés, à l’issue de cette manifestation
Antigone
 

Re: Iran

Messagede Antigone » 22 Nov 2009, 16:01

Les journéeS de manifestations officielles du régime sont utilisées par l'opposition pour descendre dans la rue. La prochaine est énnoncée pour le 7 décembre ("journée des étudiants").

Le temps passant, on remarque que les mots d'ordre axés sur les résultats volés de la présidentielle s'estompent et font place à des revendications sociétales portées par la jeunesse.
Celle qui prend de l'ampleur concerne le refus de l'apartheid sexuel, de l'obligation qui est faite aux femmes depuis 30 ans de porter le voile. Cela se vérifie par la présence chaque fois plus massive de femmes, jeunes, dans les mouvements de protestations. Plus les femmes sont en nombre et plus on réclame la fin de la séparation entre les sexes.
C'est à ce niveau que la pression exercée sur le régime islamique semble être la plus importante, la plus symbolique aussi de l'aspiration à la liberté qui monte dans toute la société. Ca va bien finir par craquer. Lorsque ça craquera, cela constituera un formidable appel d'air pour en finir avec toutes les autres formes d'oppression et de terreur.

Intégrisme islamique et esclavage sexuel en Iran
par Donna M. Hughes, Université du Rhode Island

La mainmise des intégristes islamiques sur une société peut se juger à la répression totale et absolue des droits et libertés des femmes. En Iran, les mollahs au pouvoir imposent depuis 25 ans aux femmes et aux filles des règles et des punitions humiliantes et sadiques. Ils les réduisent en esclavage dans un système d’apartheid sexuel qui entraîne pour les femmes la ségrégation, le port forcé du voile islamique, un statut de citoyennes de deuxième zone et des châtiments comme le fouet et la lapidation.

Suivant en cela un courant mondial, les intégristes ont trouvé une autre façon de déshumaniser les femmes et les filles : les acheter et les vendre à des fins de prostitution. Il est impossible de connaître avec précision le nombre des victimes, mais d’après une source officielle à Téhéran, le nombre d’adolescentes prostituées aurait fait un bond de 635 pour 100. Cette statistique stupéfiante donne une idée de la vitesse à laquelle cette forme de violence s’est répandue. Il y aurait à Téhéran quelque 84 000 femmes et jeunes filles prostituées ; beaucoup font le trottoir et les autres peuplent les 250 bordels de la ville. Le commerce des femmes a aussi une dimension internationale : des milliers d’Iraniennes mineures et adultes ont été vendues comme esclaves sexuelles à l’étranger.

Selon le chef d’Interpol à Téhéran, le trafic d’esclaves sexuelles est aujourd’hui une des activités les plus lucratives en Iran. Or, ce trafic criminel se fait au vu et au su des intégristes qui dirigent le pays, et avec leur participation. De haut fonctionnaires se livrent eux-mêmes à la vente, à l’achat et à l’exploitation sexuelle de femmes et de jeunes filles.

Beaucoup de ces jeunes filles sont originaires de régions rurales pauvres. La toxicomanie a atteint des proportions épidémiques en Iran, et certains parents vendent leurs enfants pour se payer de la drogue. Un fort taux de chômage (28 pour 100 chez les 15 à 29 ans et 43 pour 100 chez les jeunes femmes de 15 à 20 ans) incite les jeunes en quête de travail à accepter des offres d’emploi douteuses. Les trafiquants d’esclaves savent toujours profiter des situations où des femmes et des enfants sont vulnérables. Ainsi, après le récent tremblement de terre à Bam, des fillettes devenues orphelines ont été enlevées et transportées vers un marché d’esclaves connu de Téhéran, lieu de rencontre de trafiquants iraniens et étrangers.

Les pays arabes du Golfe persique sont des destinations privilégiées pour le trafic d’esclaves. Selon le directeur du système judiciaire provincial de Téhéran, les trafiquants cibleraient les adolescentes de 13 à 17 ans, mais d’après certaines sources, des fillettes de 8 ou 10 ans auraient aussi été envoyées à des pays arabes. Un réseau a été mis à jour après qu’une adolescente de 18 ans se fut échappée du sous-sol d’un immeuble où plusieurs jeunes filles étaient gardées captives en attendant d’être envoyées au Qatar, au Koweït et aux Émirats arabes unis. Le grand nombre de femmes et d’adolescentes iraniennes expulsées des pays du Golfe persique témoigne de l’ampleur de ce trafic. Lorsqu’elles sont rapatriées en Iran, les intégristes islamiques rejettent sur elles la faute des crimes dont elles ont été victimes et les condamnent souvent à la prison ou à des châtiments corporels. Elles sont soumises à un examen physique visant à déterminer si elles se sont livrées à des « activités immorales » et, selon les résultats, elles peuvent se voir interdire de sortir du pays.

La police a découvert plusieurs réseaux de prostitution et de trafic d’esclaves qui opéraient à Téhéran mais qui avaient aussi vendu des filles à des clients en France, en Grande-Bretagne et en Turquie. Un réseau basé en Turquie achetait des femmes et des adolescentes iraniennes qu’on avait fait entrer clandestinement au pays et, après les avoir munies de faux passeports, qu’on transportait vers des pays d’Europe et du Golfe persique. Ainsi, une adolescente de 16 ans a été emmenée en Turquie avant d’être vendue à un Européen de 58 ans pour 20 000 $.

Selon la police de la province de Khorasan, au nord-est de l’Iran, des filles de 12 à 20 ans seraient vendues comme esclaves sexuelles à des Pakistanais. Ces hommes les épouseraient pour ensuite les vendre à des bordels appelés « Kharabat » au Pakistan. On a découvert un réseau qui contactait les familles pauvres des alentours de Mashad et offrait de marier leurs filles. Les jeunes femmes étaient ensuite emmenées au Pakistan via l’Afghanistan pour y être vendues à des bordels.

Dans la province frontalière de Sistan Baluchestan, au sud-est du pays, des milliers de jeunes Iraniennes auraient été vendues à des hommes afghans. Leur destination finale est inconnue.

Le grand nombre d’adolescentes en fugue contribue également à l’augmentation de la prostitution et du trafic d’esclaves sexuelles en Iran. Ces jeunes femmes s’enfuient de chez elles pour échapper aux contraintes intégristes qu’on leur impose, aux mauvais traitements et à la toxicomanie de leurs parents. Malheureusement, ces jeunes fugueuses en quête de liberté se heurtent à de nouvelles violences et à l’exploitation : 90 pour 100 d’entre elles aboutissent dans le milieu de la prostitution. En raison du grand nombre d’adolescentes en fugue, on dénombre, seulement à Téhéran, quelque 25 000 enfants de la rue, dont la plupart sont des filles. Les jeunes de la rue, les fugueuses et les lycéennes vulnérables se retrouvent dans les parcs de la ville où elles sont des proies faciles pour les proxénètes. Ainsi, on a démasqué une femme qui vendait de jeunes Iraniennes à des hommes des pays du Golfe persique. Elle traquait les jeunes fugueuses depuis quatre ans et avait vendu sa propre fille pour 11 000 dollars US.

Comme l’Iran est gouverné par un régime totalitaire, les autorités sont au courant de la plupart des activités organisées. La mise à jour de réseaux d’esclavage sexuel dans ce pays a révélé l’implication de beaucoup de mollahs et de haut fonctionnaires dans l’exploitation sexuelle et le trafic de femmes et de jeunes filles. Selon certaines femmes, les juges auraient exigé qu’elles aient des rapports sexuels avec eux pour autoriser leur divorce. Des femmes arrêtées pour prostitution ont déclaré qu’elles avaient dû se soumettre à des rapports sexuels avec le policier ayant procédé à leur arrestation. On a signalé des cas où la police avait repéré des jeunes femmes à des fins sexuelles pour des mollahs riches et puissants.

Dans les villes, on a créé des refuges pour venir en aide aux jeunes en fugue. Les fonctionnaires qui les gèrent sont souvent corrompus et se servent des jeunes filles hébergées dans ces refuges pour alimenter des réseaux de prostitution. À Karaj, par exemple, l’ancien dirigeant du Tribunal révolutionnaire et sept autres haut fonctionnaires ont été arrêtés en relation avec un réseau de prostitution qui opérait avec des adolescentes de 12 à 18 ans provenant d’un refuge du nom de Centre d’orientation islamique.

Les cas de corruption de ce genre sont légion. Un juge de Karaj a été incriminé dans un réseau qui repérait des jeunes filles pour les vendre à l’étranger. Par ailleurs, en démantelant un réseau de prostitution à Qom, centre de la formation religieuse en Iran, on a constaté que certaines des personnes mises en arrestation travaillaient pour des organismes gouvernementaux, entre autres le ministère de la Justice.

Les intégristes au pouvoir n’ont pas tous la même position officielle sur le commerce sexuel : certains s’efforcent de le nier et de le dissimuler, tandis que d’autres préfèrent le reconnaître et le faciliter. En 2002, un journaliste de la BBC a été expulsé du pays pour avoir pris des clichés de femmes prostituées. Les fonctionnaires ont expliqué dans les termes suivants les raisons de leur décision : « Nous vous expulsons parce que vous avez photographié des prostituées. Ce n’est pas un reflet authentique de la vie dans notre république islamique. Il n’y a pas de prostituées en Iran. » Pourtant, plus tôt au cours de cette même année, des fonctionnaires de la Direction des programmes sociaux du Ministère de l’Intérieur avaient suggéré de légaliser la prostitution afin de l’encadrer et d’endiguer la propagation du VIH. Ils avaient proposé de créer des bordels sous le nom de « maisons de la moralité » et de faciliter la prostitution en recourant à la tradition religieuse du mariage temporaire, qui permet à un couple de se marier pour une brève période, parfois même une heure. L’idéologie et les méthodes des intégristes islamiques sont très souples lorsqu’il s’agit de dominer et d’exploiter les femmes.

A priori, on pourrait croire qu’une industrie du sexe florissante dans une théocratie où des religieux font fonction de proxénètes est une contradiction dans un pays fondé et dirigé par des intégristes islamiques. En fait, rien n’est plus faux. Premièrement, l’exploitation et la répression des femmes sont étroitement liées. L’une et l’autre existent là où les femmes, individuellement et collectivement, sont privées de liberté et de droits. Deuxièmement, les intégristes islamiques en Iran ne sont pas que des musulmans conservateurs. L’intégrisme islamique est un courant politique fondé sur une idéologie dans laquelle les femmes sont considérées comme des êtres intrinsèquement inférieurs sur le plan intellectuel et moral. Les intégristes détestent le corps et l’esprit des femmes. La vente de filles et de femmes à des fins de prostitution n’est qu’une mesure déshumanisante de plus à leur endroit, le complément de l’obligation qui leur est faite de se cacher les cheveux et le corps sous le tchador.

Dans une dictature religieuse comme l’Iran, on ne peut invoquer la loi pour défendre les droits des jeunes filles et des femmes. Celles-ci n’ont aucune garantie de liberté ou de droits et ne peuvent espérer être respectées ou traitées dignement par les intégristes islamiques. Seule la fin du régime iranien pourra les libérer de toutes les formes d’esclavage dont elles sont victimes.

L’auteure tient à remercier les militants qui luttent pour les droits de la personne et la démocratie en Iran de lui avoir transmis les renseignements qui lui ont permis d’écrire cet article. Si vous avez de l’information au sujet de la prostitution et de l’esclavage sexuel en Iran, veuillez communiquer avec elle : voir cette adresse (dhughes@uri.edu).

Donna M. Hughes est professeure et titulaire de la Chaire Carlson en études féministes à l’Université du Rhode Island.

Version originale anglaise

L’auteure a accordé à Sisyphe l’autorisation de traduire et de diffuser ce texte en français. Droits réservés pour la traduction française : Sisyphe. Traduction : Marie Savoie

Mis en ligne sur Sisyphe, le 14 janvier 2009
Antigone
 

Re: Iran

Messagede Nico37 » 22 Nov 2009, 22:24

Les leaders du syndicat indépendant du sucre en Iran désormais emprisonnés – Agissez maintenant !

Les leaders du syndicat indépendant des travailleurs du sucre sont maintenant en prison dans la ville de Dezful, après avoir été condamnés pour leurs activités syndicales. Dans une mesure visant à détruire le syndicat constitué l’an dernier par les travailleurs de l’immense complexe de plantation / raffinerie de sucre de Haft Tapeh, un tribunal a condamné le 12 octobre dernier cinq leaders syndicaux à des peines de prison immédiates sur la base d’accusations portées en octobre 2007. Les sentences prononcées l’an dernier contre trois dirigeants syndicaux condamnés pour activités syndicales et pour avoir "mis en danger la sécurité nationale" ont été renversées en appel en septembre. Deux dirigeants syndicaux, le président Ali Nejati et l’agent de communications Reza Rakhshah, qui risquent tous deux de lourdes peines d’emprisonnement, attendaient toujours le résultat de leur appel lorsque le tribunal de la ville de Dezful a prononcé les sentences contre eux pour les accusations similaires portées en 2007.

Ghorban Alipour, Feridoun Nikoufard, Jalil Ahmadi et Ali Nejati ont tous reçu une peine de six mois d’emprisonnement ferme immédiat, assortie à un sursis de six mois supplémentaires pour les cinq prochaines années; au cours de cette période, il leur est interdit de se livrer à des activités syndicales. Mohammmad Heydari Mehr a été condamné une peine de quatre mois d’emprisonnement ferme, assortie d'un sursis de huit mois. Ali Nejati doit purger son sursis en prison, ce qui signifie qu’il pourrait passer un an complet en privation de liberté. Si l'appel de sa condamnation de 2008 est rejeté, sa peine d’emprisonnement pourrait atteindre plus de deux ans. Nous avions auparavant indiqué que Nejat Dehli était au nombre des dirigeants condamnés. Des renseignements plus récents établissent toutefois que seul Dehli a été acquitté parmi les six dirigeants accusés. Reza Rakhshan est toujours en attente de sa sentence finale.

Au cours des dernières années, les travailleurs de Haft Tapeh ont dû recourir régulièrement à des grèves et à d’autres actions syndicales pour obtenir le paiement d’importants arrérages salariaux et protester contre la détérioration de leurs conditions de travail. Le syndicat a été officiellement constitué en juin 2008 après une grève de 42 jours pour obtenir le versement d’arrérages dus depuis longtemps. Le syndicat de Haft Tapeh est affilié à l’UITA.

Le régime est clairement déterminé à écraser le syndicat en mettant l’ensemble de sa direction derrière les barreaux.

Le sort réservé aux activistes emprisonnés des syndicats du transport et de l’enseignement montre que les prisonniers de Haft Tapeh risquent d’être victimes de sévices physiques et psychologiques prolongés. L’UITA appelle tous les défenseurs des droits démocratiques et syndicaux à se mobiliser pour les défendre.

Agissez maintenant! - CLIQUEZ ICI pour envoyer un message aux autorités politiques et judiciaires iraniennes, afin d’exiger la libération immédiate et inconditionnelle des syndicalistes emprisonnés, l’annulation des sentences prononcées contre eux et l’abandon de toutes les accusations contre Reza Rakhshan. Veuillez noter que certains messages pourraient être refusés par les serveurs – ne vous découragez pas ! La surcharge des serveurs est une situation fréquente en Iran. Certains messages seront transmis, faisant savoir que les syndicalistes persécutés jouissent du soutien de la communauté internationale. Les dirigeants syndicaux de Haft Tapeh ont aussi le soutien d’Amnesty International.

Vous pouvez aussi envoyer un message à l’ambassade ou à la représentation diplomatique de l’Iran dans votre pays -ou lui rendre visite! La liste complète des ambassades / consulats est disponible ici , et vous pouvez généralement trouver les adresses de courriel en faisant une recherche sur internet pour trouver la représentation diplomatique iranienne dans votre pays.
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