Iran

De l’Iran à la Grèce

Messagede AnarSonore » 25 Juin 2009, 12:51

De l’Iran à la Grèce

La foule s’ouvre sur la moto du policier qui s’engouffre dans la masse vivante, le voltigeur qui conduit l’engin vrombissant est tellement habitué à brutaliser et à frapper des gens sans défense qu’il ne se méfie pas. Il ne voit pas qu’aujourd’hui la foule qu’il charge c’est le Peuple, tout un Peuple électrisé par le mot de liberté.
En face du sbire sauvage des ayatollah ceux et celles qui s’écartent ne constituent ni un groupe syndical ou politique et encore moins un "service d’ordre", il y a quelques minutes encore certaines de ces personnes ne se connaissaient pas et les voilà réunies dans la solidarité de cette lutte massive. En réalité personne ne fuit, le recul amorcé est un piège qui se referme sur la brute mécanisée, des hommes et des femmes, sans autre arme que leur force morale, dressés contre la dictature réinventent spontanément les savantes tactiques des phalanges d’Alexandre le Grand contre les chars à faux de Darius. Comme dans une manoeuvre des légions romaines happant les éléphants d’Hannibal, le matraqueur est saisi par des dizaines de bras et jeté a terre.

Magnanimité et intelligence du peuple révolté, sous l’uniforme bestial il y avait un jeune homme et pendant que son engin de mort commence à brûler les poings rageurs redeviennent des mains secourables, écartent l’ennemi vaincu du brasier et essuient son sang qui coule. Et ces faits nous parlent déjà plus que de longs discours.

Cela se passe à Téhéran et ici en France les commentateurs politiques nous disent que ce peuple héroique n’aurait d’autre ambition que de changer de chef. (Ce changement de chef étant que ce nos politologues nomment la démocratie, montrant par là quel mépris ils en ont, puisque ce ne serait qu’un changement de dictateur). Pourtant les masses iraniennes font quotidiennement dans la rue, et précisément sans aucun chef, la démonstration des capacitées du Peuple à s’autoorganiser et à lutter contre un pouvoir d’assassins. Ce mouvement qui a démarré au prétexte d’une controverse électorale a mis en branle quelque chose de beaucoup plus profond.

Un élément qui ne trompe pas sur l’état d’esprit du peuple iranien, c’est la participation par la parole par les actes de femmes anonymes qui expriment leur volonté de se débarrasser de la chappe étouffante du pouvoir et des religieux. Je l’ai vue sur mon écran ce 14 juin elle n’a ni foulard ni voile elle a les cheveux teints en blond et un masque chirurgical pour se protéger des grenades lacrymogénes elle est décidée et marche au milieu de ses camarades. Qu’on la filme ne lui importe pas ce qui compte pour elle en ce jour c’est de de montrer la direction et d’entrainer les hommes : « À bas la dictature, vive la liberté ! » Deux jours plus tard cette autre femme est une véritable lionne qui attaque seule à coups de pieds une bande de policiers occupés à frapper d’autres femmes à un arrêt de bus, agressée à son tour par les soudards elle se réfugie au sein du petit groupe qui se reforme autour d’elle pour la protéger, toutes restent debout sous le coups ...Elles et tant d’autres ! La jeune Neda abattue le 21 juin par un assassin aux ordres des théocrates payera de sa vie pour la peur qui s’empare du Pouvoir lorsque les femmes rentrent dans la lutte. Dans ce Panthéon immense des victimes innombrables et obscures de l’Etat et du Capitalisme Neda restera dans nos mémoires unie à Alexandre ce jeune grec assassiné cet hiver par un autre flic meurtrier.

A ce moment nos camarades d’Athènes écrivaient :

« Nos vies n’appartiennent pas aux états et leurs assassins ! La mémoire des frères et des sœurs, des amis et des camarades assassinés restent vive à travers nos luttes ! Nous n’oublions pas nos frères et nos sœurs, nous ne pardonnons pas leurs assassins »

Et il faut le dire la lutte du peuple iranien rejoint celle de tous. Ce que nous voyons en marche n’est pas autre chose que cette immense fraternité universelle qui se léve peu a peu contre les criminels qui nous gouvernent. Elle nous réunira par delà les frontières autour de que ce qui lui donne corps et qui la fera vaincre. L’Idée que l’on peut vivre libres, ensemble et dignement, en dehors des sordides schémas imposés par l’idéologie de la domination.

Un militant de la CNT-AIT

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Re: Iran

Messagede leo » 26 Juin 2009, 12:33

Un regard anarchiste sur les mouvements de protestation en Iran


L’interview suivante a été réalisée par ALB-Noticias, avec le soutien de José Antonio Gutierrez (collaborateur de Anarkismo.net). Payman Piedar, est un militant anarchiste exilé iranien qui a participé à de nombreuses initiatives libertaires aux États-Unis et au Pérou. Il a été rédacteur en chef de la revue anarchiste Nakhdar, publiée en anglais et en farsi. Dans cette interview, nous avons essayé d’élucider, au milieu des distorsions des médias occidentaux et de la censure des médias iraniens, les clés pour comprendre ce qui se passe réellement ces jours-ci en Iran. Si nous ne sommes pas devant un soulèvement révolutionnaire, on sait que dans la chaleur de l’agitation sociale se développent des possibilités de subversion populaire


1. Il semble que ce soient les manifestations les plus importantes depuis la Révolution de 1979 ... Voyez-vous une continuité entre celles-ci et celles qui ont eu lieu récemment ?

Oui c’est vrai que ces mobilisations ou manifestations sont les plus fortes et les plus importantes depuis la révolution de 1979. En fait, c’est même ainsi qu’a commencé la révolution de 1979.
Le Shah, dictateur et marionnette de l’impérialisme yankee, a commis l’erreur de n’accepter aucune critique de son pouvoir absolu et la population, déjà lassée de son règne de si longues années de répression, a fini par se soulever et l’a envoyé dans les poubelles de l’histoire.
Oui, il y a une continuité, car, en réalité, la révolution, ou plutôt, l’insurrection de 1979, car, en réalité, il n’y a pas eu de révolution sociale, mais une révolution politique, un changement du pouvoir politique d’un régime monarchique à un régime religieux-théocratique. Révolution qui a été récupérée et accaparée par les mollahs (prêtres), avec l’ayatollah Khomeiny comme chef suprême, et avec laquelle a commencé une nouvelle époque du régime dictatorial.
Donc, le peuple aspire à la liberté et meure pour elle comme pour le pain et l’eau. En particulier les jeunes, 65% de la société iranienne a moins de 30 ans, qui en ont assez d’être humiliés et opprimés. Plus encore, ce mouvement apparaît comme une autre révolution, laquelle je l’espère, se poursuivra dans ce moment actuel, est la continuation de la révolution constitutionnelle de 1905 qui n’a jamais été achevée. Cette liberté, même si elle est de type bourgeois et limitée, est quelque chose que la société iranienne n’a pas connu jusqu’à maintenant. Et, important à savoir, le gouvernement démocratique de la bourgeoisie nationale du Dr Mosadegh n’a pas duré plus de 2 ans, de 1951 jusqu’en août 1953, car les yankees et la CIA ont fait là leur première expérience de renversement de gouvernement, avant même de renverser Arbenz au Guatemala en 1954.

2. Dans quelle mesure penses-tu que les mobilisations actuelles pourraient affaiblir l’actuel régime théocratique ?

La réponse à cette question n’est pas facile. Tout dépend jusqu’où pourront aller ces mobilisations. Heureusement, l’aura, la « dignité » des mollahs, en particulier celle de Khamenei, qui est le plus haut chef religieux, la continuité de Khomeiny, ont été fracturé. Nous avons entendu le slogan "mort à Khamenei" et hier ils ont brûlé son portrait dans la rue Zanjan à Téhéran. C’est un signe très important. Les gens n’ont plus peur de personne.

On est presque au moment révolutionnaire dans lequel « ceux d’en bas ne supportent plus » comme disait Lenine mais il manque encore un peu pour que « ceux d’en haut ne puissent plus gouverner ». Aujourd’hui, j’ai entendu que des ruptures se sont fait jour au sein des hauts dirigeants mollahs de Qom, qui est un peu comme le Vatican des chiites. Une faction a donné l’ordre d’arrêter la fille de l’ayatollah Rafsandjani, l’un des ayatollahs les plus puissants, riches et corrompus, qui a été président pendant 8 ans, entre 1989-97, et le lendemain, c’est-à-dire aujourd’hui, elle a été laissée libre. Rafsandjani détient deux positions importantes dans la hiérarchie du pouvoir, l’une d’elles est celle de chef de l’“Assemblée des experts”, qui sont environ 80, et qui a le pouvoir d’élire ou de destituer le chef religieux suprême, dans ce cas Khamenei. Ainsi, si les événements et les manifestations se poursuivent pendant quelques jours ou quelques semaines, il est possible que cette assemblée vote la destitution de Khamenei. Qui prendra la place ? Ils peuvent mettre un groupe de 8 (il y a déjà une rumeur à propos de cette possibilité) au lieu d’un dictateur unique. Ou, dans la meilleure des hypothèses, il est possible que le mouvement ne s’arrête pas jusqu’à la défaite totale du régime théocratique.

N’oubliez pas que nous sommes dans cette situation parce que Khamenei a commis l’erreur fatale d’approuver de l’élection frauduleuse lors de son sermon religieux vendredi dernier [19 juin]. Par conséquent, il est très difficile qu’il fasse machine arrière ou que le peuple accepte ses excuses. Mais le dernier mot n’a pas encore été dit. La bourgeoisie et les chefs religieux peuvent aussi parvenir à un accord dans le dos du peuple et tenter de calmer la situation. Mais je vois difficilement cette possibilité.

3. Quel rôle ont joué les travailleurs jusqu’à présent dans ces manifestations ? Y a-t-il une possibilité que les mobilisations soient capitalisées en fonction des intérêts des classes populaires ?

Bien sûr qu’au sein de ces mouvements il y a des travailleurs de différents secteurs : commerce, services, indépendants, informels, précaires, marginalisés et sans emplois. Nous devons nous rappeler qu’il y a 25-35% de personnes sans emploi. Le secteur absent, pour le moment, qui est le plus important, est celui du pétrole et de la pétrochimie, majoritairement situé dans le sud du pays, près de la région du golfe Persique. Le jour où eux s’arrêtent et votent une grève générale, cela entraînera le succès de la révolution, ou plutôt, la défaite complète du régime théocratique. Pour tirer parti de ce mouvement dans l’intérêt des classes populaires, tout dépend de ce que secteur si important se joigne à cette mobilisation et y prenne des initiatives

4. On insiste constamment sur la mobilisation de l’opposition, mais les partisans d’Ahmadinejad se sont mobilisés en grand nombre, peut-être même supérieur à l’opposition (ce qui est ignoré par la presse occidentale pour des raisons évidentes) ; quel est le facteur qui mobilise les partisans du régime ?

Tout d’abord, les partisans du régime d’Ahmadinejad ne sont pas plus que ceux de l’opposition. En réalité, le vrai résultat de l’élection présidentielle a été le suivant : 19 millions et quelques pour Moussavi- ; 13 millions pour Karroubi un autre « réformiste », 3 millions et quelques pour Rezaï, du même bord qu’ Ahmadinejad, un peu “modéré”, 5 millions et quelques pour Ahmadinejad et les votes nuls ont été de1 million et demi.

Les partisans d’Ahmadinejad viennent principalement des secteurs populaires, qui ont reçu un bonus de 50 $ et des sacs de pommes de terre. Il y a également un secteur de retraités qui quelques jours avant le vote, ont reçu une forte augmentation de leur pension de retraite : avant ils recevaient 200 $ et maintenant 600 $. N’oublions pas que ce régime possède environ 3-5 millions de jeunes Basijis, une milice paramilitaire, comme les phalanges de Franco en Espagne, qui sont issus des secteurs populaires. Ainsi, leurs familles sont basiquement pro-régime, parce qu’elles reçoivent un salaire chaque mois. Mais il y a aussi un secteur minoritaire des étudiants qui ont aussi reçu le bonus de 50 $ au cours de la campagne électorale.
Je crois qu’il y a aussi un secteur heureux dans la classe moyenne inférieure parce Ahmadinejad, au cours de sa campagne, a rendu public (ce que tout le monde savait) certains noms des corrompus qui ont leurs propres mafias économico-politiques, comme Rafsandjani lui-même. C’est pourquoi ce secteur le soutient également.

5. Existe-t-il une différence de classe entre les deux parties ? Nous demandons cela parce que, en l’absence d’une alternative révolutionnaire consolidée et claire, la classe ouvrière et les pauvres en général sont souvent mobilisés pour des causes conservatrices ...

Il y a peu de différence entre les blocs du pouvoir. Tous font partie du pouvoir bourgeois en général. Aucune ne “représente” la classe moyenne en général, sa couche inférieures ou les classes populaires. Tous sont en faveur des politiques économiques néolibérales, les privatisations, en faveur de l’OMC (Organisation mondiale du commerce), avec quelques différences mineures sur les subventions. Certains veulent donner un peu plus d’argent aux pauvres chaque mois, et d’autres veulent donner ces subsides en subventionnant le prix du pain, des transports publics et de l’assurance sociale

Politiquement, toutefois, l’opposition veut donner une image démocratique : en tolérant la liberté d’expression et en ne fermant ou ne censurant pas les journaux d’opposition, en n’appliquant pas la peine de mort pour les mineurs, en donnant plus de possibilités pour les femmes dans le secteur public. En ne distribuant pas des peines de prison pour les étudiants radicaux, en donnant “plus” de pouvoir aux femmes en matière de divorce, etc.

6. Ce qui est frappant sont les paroles mesurées d’Obama devant les manifestations, ce qui contraste avec soutiens bruyants et les vivats lancés par Bush et compagnie lors de manifestations de Kiev et de Beyrouth il y a quelques années ... Pourquoi cette attitude de prudence ?

La position d’Obama est très diplomatique. L’impérialisme yankee est bien conscient que l’Iran n’est pas l’Irak, l’Afghanistan ou le Pakistan, ni Beyrouth ni Kiev. Il n’y a aucune possibilité qu’ils puissent envahir l’Iran, et même pendant l’administration Bush il n’y avait aucun plan pour agir comme cela a été fait en Irak. Encore moins maintenant que les choses ont bougés. Ils ne peuvent pas prendre de risques sur la situation interne en Iran.

Ils ne veulent pas que les choses empirent, car en fin de compte, il est mieux d’avoir quelqu’un qui ne coupe pas la production pétrolière dans la région ... Il sait que les mollahs disent que « Les États-Unis, l’Angleterre, la France, l’Allemagne sont en train d’intervenir en Iran ... » pour non seulement détourner l’opinion publique iranienne, mais le monde entier. C’est la raison pour laquelle Obama a dit qu’il ne voulait pas qu’il soit interprété que les États-Unis se mêlaient des affaires intérieures de l’Iran. Mais hier, pour satisfaire les conservateurs, il a sorti la note suivante demandant : “que le gouvernement iranien ne réprime pas les opposants, qu’il ne soit pas si violent ...”

De plus, les mollahs ont beaucoup aidé les yankees dans le travail de “stabiliser” la situation en Irak et en Afghanistan. En d’autres termes, les mollahs, subtilement, se sont placés en harmonie avec les intérêts géopolitiques des yankees. Mieux vaut ne pas prendre le risque d’aggraver cette situation très délicate. À ce niveau-là, pour les intérêts hégémoniques de l’impérialisme yankee, Obama est la meilleure carte dont ils disposent. Bush et sa politique sont déjà de l’histoire, du passé. Lors de son dernier voyage au Moyen-Orient, Obama a prononcé un discours à l’Université du Caire, la capitale de l’Égypte, en essayant de donner une image pro-islamique, pas comme l’ennemi du monde arabe. Il a également rendu visite au roi d’Arabie saoudite son éternel allié, les sionistes / fascistes israéliens. Tout indique qu’il essaie de donner une image consensuelle plutôt que la confrontation. Bien que cette politique de manière générale est une bonne tactique de sa part, stratégiquement elle ne va pas fonctionner dans la région à cause du conflit israélo-palestinien, parce que, comme toujours, rien n’est offert de tangible pour les Palestiniens.

7. Que pensez-vous sera l’issue probable de cette situation ? Les secteurs progressistes peuvent-ils avoir quelque illusion sur l’opposition ou doivent-ils construire une alternative propre ?

Les secteurs progressistes ne peuvent ni ne doivent s’illusionner sur l’opposition existante. Tout d’abord, l’opposition n’est pas laïque, elle est islamique et pro-constitution islamique. Ils ne sont pas contre la figure du "Velayat Faghie", c’est-à-dire le plus haut dictateur religieux. Ils veulent seulement pouvoir manœuvrer politiquement dans le cadre de la constitution de la République islamique, rien de plus.

Et comme le mouvement ouvrier est extrêmement faible, car nous n’avons pas de syndicats libres, tous sont contrôlés par l’État, tous sont jaunes, les progressistes ne peuvent que profiter de cette occasion pour créer une atmosphère moins répressive, un peu plus libre pour respirer, organiser et développer leurs objectifs anti-capitalistes et les plans de lutte à long terme.
Les travailleurs, les jeunes, les femmes, les marginalisés, les chômeurs doivent forger leur alliance progressivement, resserrer leurs liens, créer leurs organisations, leurs assemblées, leurs conseils et préparer leur projet pour leur libération finale : en détruisant l’État, en éliminant le capital et en nettoyant leur esprit de toutes les religions et superstitions. Ce sera alors jour de fête.

21 Juin 2009

Source : ALB-Noticias


Traduction : OCL

http://oclibertaire.free.fr/spip.php?breve152
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Re: Iran

Messagede JPD » 27 Juin 2009, 07:12

Egalement sur http://oclibertaire.free.fr/

Un autre texte :

Iran : Mythes et réalités[/b

[b]la manière dont la presse traite le sujet


L’auteure appartient à un courant à la fois féministe et communiste-ouvrier qui vaut la peine d’être publié et lu ici, au même titre, en complément de ce que peuvent dire des anars iraniens comme dans l’autre article mis en ligne et ltraduit par l'OCL
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Re: Iran

Messagede conan » 02 Juil 2009, 22:06

Iran : pouvoir assassin !

Solidarité avec la population iranienne en lutte !

La Fédération Anarchiste assure de son soutien les femmes et les hommes d'Iran, insurgés contre un pouvoir qui ne recule devant aucune forme de répression pour maintenir son autorité.

Les élections présidentielles, que ce soit aux Etats-Unis, en Iran ou en France, habituent les peuples à mettre leur destin entre les mains d'un seul homme, ainsi doté d'un pouvoir complètement extravagant. Les anarchistes sont convaincus que le but essentiel des procédures électorales est de priver les individus du droit à vivre et à s'organiser comme ils et elle l'entendent.
En Iran, le pouvoir a été confisqué par une clique religieuse, qui sélectionne les candidats conformes à ses canons, et organise une fraude massive pour garantir la victoire de son poulain le plus servile. Mais cette mascarade électorale a surtout révélé la soif de liberté du peuple Iranien, qui ne supporte plus de vivre sous le joug des mollahs.
Il faut en effet être clair : avec Ahmadinejad, Khamenei et les Gardiens de la Révolution, le pays vit dans l'obscurantisme et le fanatisme, mais en aucun cas l'élection de Moussavi, ancien premier ministre de Khomeyni, n'aurait signifié l'émancipation des iraniens, ni surtout des iraniennes.

La Fédération Anarchiste n'accorde par ailleurs aucun crédit aux protestations vertueuses et médiatiques en provenance des gouvernements occidentaux parlant de démocratie ou de droits des femmes : leur complaisance envers la Chine, l'Irak « pacifié » ou leurs relations avec l'Arabie Saoudite montrent à l'évidence que ces grands principes ne sont là que pour la galerie et ne comptent guère devant la puissance économique, ou, à défaut, la soumission aux intérêts des puissances impérialistes.
Mais, pour autant, les anarchistes ne soutiendront jamais le pouvoir Iranien au seul prétexte qu'il s'oppose à l'impérialisme américain. Les ennemis de nos ennemis ne sont pas nécessairement nos amis, et l'oppression quotidienne du peuple Iranien par ses dirigeants ne peut être ni minorée, ni excusée.

Ce que le peuple iranien exprime aujourd'hui dans les rues suite à une farce électorale comme on a pu en vivre ailleurs, c'est avant tout une soif de liberté, d'égalité, d'émancipation que nul pouvoir en place ne pourra leur donner.
Le pouvoir, en réponse à ce vent de liberté où jeunes et étudiants sont très présents, pratique une politique de terreur, en arrêtant, frappant et assassinant les manifestant-e-s, contrôle les médias à l’intérieur du pays et empêche tout réelle information vers l’extérieur.
Souhaitons que la population iranienne en mouvement sorte victorieuse de cette lutte, sans oublier que la liberté, la vraie, n'est pas de choisir le « bon » homme politique ou le « bon » religieux, mais de se réapproprier son pouvoir de décision et de s’auto-organiser !

Ni dieu, ni maître, ni Etat, ni mollahs ! Vivement l'émancipation des iraniennes et des iraniens !

Secrétariat Relations Internationales
Fédération Anarchiste
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Re: Iran

Messagede JPD » 04 Juil 2009, 06:36

Communiqué de l’OCL sur l’Iran


Iran Solidarité

Alors qu’une certaine gauche anti-libérale se mobilise en faveur du régime de la République Islamique ; alors que Chávez a chaleureusement félicité Ahmadinejad pour son élection et l’a saluée comme la « victoire pour un monde nouveau », comme il l’avait soutenu fin 2005 dans ses campagnes négationnistes et antisémites notamment (ce « socialisme des imbéciles » selon August Bebel), lors du concours des caricatures sur le judéocide et visant les juifs en tant que juifs (et non l’Etat d’Israël en tant qu’Etat sioniste et colonialiste) ; alors que les thèses complotistes semblent une fois de plus proliférer dans un schéma binaire aussi faux et mystificateur qu’il pouvait l’être à l’époque des blocs et de la guerre froide, nous savons qu’il existe en Iran d’autres paroles venues du bas de la société et se battant pour échapper à ces simplifications qui font le jeu à la fois de l’impérialisme et du pouvoir des mollahs.

Dans le mouvement de masse qui secoue l’Iran, il existe une dimension de classe, des syndicats indépendants et des révoltes ouvrières, une dimension féministe et des combats pour l’égalité et l’autonomie individuelle et collective qui peuvent aller contre les religions et les superstitions.
En nous gardant de tout triomphalisme propice à des lendemains qui déchanteraient, ce sont ces mouvement-là, qui ne s’alignent ni sur le régime ni sur aucun des blocs et fractions du régime qui aspirent à gouverner le pays, que ce soit ceux de MM. Moussavi ou Karoubi, que nous devons soutenir et populariser.

Il est hors de question de s’aligner sur les campagnes hypocrites de l’Occident contre le « fondamentalisme » et pour les « droits de l’Homme » ainsi que sur ses éventuelles tentatives d’intervention politique et militaire dans ce pays. Nous nous opposons à l’OTAN et à toutes les interventions de type impérialiste, présentes et passées, et au rôle de l’Etat français et de son complexe militaro-industriel qui, après avoir soutenu la dictature sanglante du Shah, s’est empressé d’armer et de soutenir l’Irak de Saddam Hussein et de pousser ce pays à attaquer l’Iran dans une guerre particulièrement meurtrière de huit longues années (1980-1988).


De même que sur le nucléaire, nous refusons d’entrer dans ce choix imposé et biaisé. Nous ne nous battons pas pour le « droit au nucléaire iranien » même au nom du combat anti-impérialiste : nous nous battons pour la dénucléarisation totale, civile et militaire, de la planète ! Nous nous battons pour le démantèlement de toutes les installations, de toutes les armes de destruction massive à commencer par celles des grandes puissances politiques et militaires qui en font l’un des éléments-clés de leur domination impériale.
Nous devons populariser toute information, analyse, prise de position s’inscrivant dans la perspective, de l’indépendance politique, de la lutte de classe, du combat contre toute forme d’exploitation économique et de domination (oligarchique, étatique, patriarcale, religieuse…), du combat pour l’émancipation et pour le socialisme libertaire.

OCL (Organisation communiste libertaire)


D'autres texte et un dossier sur l'Iran sur

http://oclibertaire.free.fr/
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Re: Iran

Messagede arvn d » 07 Juil 2009, 10:44

Révolution en Iran. — Le mouvement de révolte populaire qui secoue l’Iran depuis les résultats de la mascarade électorale ne porte pas la question de qui doit gérer le régime des mollahs. Moussavi, ancien dirigeant de la république islamiste, responsable du massacre de milliers de prisonniers politiques dans les années 80, n’est en rien une alternative. Le mouvement de masse commencé le 12 juin ne s’en prend d’ailleurs pas qu’à Ahmadinejad mais au régime islamiste lui-même. Ce blog a pour but de diffuser des informations sur la lutte en Iran et sur les courants révolutionnaires qui y participent. À bas la république islamiste ! En Iran comme ailleurs, vive la révolution socialiste !



Un regard anarchiste sur les mouvements de protestation en Iran

L’interview suivante a été réalisée par ALB-Noticias, avec le soutien de José Antonio Gutierrez (collaborateur de Anarkismo.net). Payman Piedar, est un militant anarchiste exilé iranien qui a participé à de nombreuses initiatives libertaires aux États-Unis et au Pérou. Il a été rédacteur en chef de la revue anarchiste Nakhdar, publiée en anglais et en farsi. Dans cette interview, nous avons essayé d’élucider, au milieu des distorsions des médias occidentaux et de la censure des médias iraniens, les clés pour comprendre ce qui se passe réellement ces jours-ci en Iran. Si nous ne sommes pas devant un soulèvement révolutionnaire, on sait que dans la chaleur de l’agitation sociale se développent des possibilités de subversion populaire.


Il semble que ce soient les manifestations les plus importantes depuis la Révolution de 1979… Voyez-vous une continuité entre celles-ci et celles qui ont eu lieu récemment ?

Oui c’est vrai que ces mobilisations ou manifestations sont les plus fortes et les plus importantes depuis la révolution de 1979. En fait, c’est même ainsi qu’a commencé la révolution de 1979.

Le Shah, dictateur et marionnette de l’impérialisme yankee, a commis l’erreur de n’accepter aucune critique de son pouvoir absolu et la population, déjà lassée de son règne de si longues années de répression, a fini par se soulever et l’a envoyé dans les poubelles de l’histoire.

Oui, il y a une continuité, car, en réalité, la révolution, ou plutôt, l’insurrection de 1979, car, en réalité, il n’y a pas eu de révolution sociale, mais une révolution politique, un changement du pouvoir politique d’un régime monarchique à un régime religieux-théocratique. Révolution qui a été récupérée et accaparée par les mollahs (prêtres), avec l’ayatollah Khomeiny comme chef suprême, et avec laquelle a commencé une nouvelle époque du régime dictatorial.

Donc, le peuple aspire à la liberté et meurt pour elle comme pour le pain et l’eau. En particulier les jeunes — 65% de la société iranienne a moins de 30 ans —, qui en ont assez d’être humiliés et opprimés. Plus encore, ce mouvement apparaît comme une autre révolution, laquelle je l’espère, se poursuivra dans ce moment actuel, est la continuation de la révolution constitutionnelle de 1905 qui n’a jamais été achevée. Cette liberté, même si elle est de type bourgeois et limitée, est quelque chose que la société iranienne n’a pas connu jusqu’à maintenant. Et, important à savoir, le gouvernement démocratique de la bourgeoisie nationale du Dr Mosadegh n’a pas duré plus de deux ans, de 1951 jusqu’en août 1953, car les yankees et la CIA ont fait là leur première expérience de renversement de gouvernement, avant même de renverser Arbenz au Guatemala en 1954.

Dans quelle mesure penses-tu que les mobilisations actuelles pourraient affaiblir l’actuel régime théocratique ?

La réponse à cette question n’est pas facile. Tout dépend jusqu’où pourront aller ces mobilisations. Heureusement, l’aura, la «dignité» des mollahs, en particulier celle de Khamenei, qui est le plus haut chef religieux, la continuité de Khomeiny, ont été fracturées. Nous avons entendu le slogan «mort à Khamenei» et hier ils ont brûlé son portrait dans la rue Zanjan à Téhéran. C’est un signe très important. Les gens n’ont plus peur de personne.

On est presque au moment révolutionnaire dans lequel «ceux d’en bas ne supportent plus» comme disait Lénine mais il manque encore un peu pour que «ceux d’en haut ne puissent plus gouverner». Aujourd’hui, j’ai entendu que des ruptures se sont fait jour au sein des hauts dirigeants mollahs de Qom, qui est un peu comme le Vatican des chiites. Une faction a donné l’ordre d’arrêter la fille de l’ayatollah Rafsandjani, l’un des ayatollahs les plus puissants, riches et corrompus, qui a été président pendant 8 ans, entre 1989-97, et le lendemain, c’est-à-dire aujourd’hui, elle a été laissée libre. Rafsandjani détient deux positions importantes dans la hiérarchie du pouvoir, l’une d’elles est celle de chef de l’«Assemblée des experts», qui sont environ 80, et qui a le pouvoir d’élire ou de destituer le chef religieux suprême, dans ce cas Khamenei. Ainsi, si les événements et les manifestations se poursuivent pendant quelques jours ou quelques semaines, il est possible que cette assemblée vote la destitution de Khamenei. Qui prendra la place ? Ils peuvent mettre un groupe de huit (il y a déjà une rumeur à propos de cette possibilité) au lieu d’un dictateur unique. Ou, dans la meilleure des hypothèses, il est possible que le mouvement ne s’arrête pas jusqu’à la défaite totale du régime théocratique.

N’oubliez pas que nous sommes dans cette situation parce que Khamenei a commis l’erreur fatale d’approuver l’élection frauduleuse lors de son sermon religieux vendredi dernier [19 juin]. Par conséquent, il est très difficile qu’il fasse machine arrière ou que le peuple accepte ses excuses. Mais le dernier mot n’a pas encore été dit. La bourgeoisie et les chefs religieux peuvent aussi parvenir à un accord dans le dos du peuple et tenter de calmer la situation. Mais je vois difficilement cette possibilité.

Quel rôle ont joué les travailleurs jusqu’à présent dans ces manifestations ? Y a-t-il une possibilité que les mobilisations soient capitalisées en fonction des intérêts des classes populaires ?

Bien sûr qu’au sein de ces mouvements il y a des travailleurs de différents secteurs : commerce, services, indépendants, informels, précaires, marginalisés et sans emplois. Nous devons nous rappeler qu’il y a 25 à 35% de personnes sans emploi. Le secteur absent, pour le moment, qui est le plus important, est celui du pétrole et de la pétrochimie, majoritairement situé dans le sud du pays, près de la région du golfe Persique. Le jour où eux s’arrêtent et votent une grève générale, cela entraînera le succès de la révolution, ou plutôt, la défaite complète du régime théocratique. Pour tirer parti de ce mouvement dans l’intérêt des classes populaires, tout dépend de ce que secteur si important se joigne à cette mobilisation et y prenne des initiatives

On insiste constamment sur la mobilisation de l’opposition, mais les partisans d’Ahmadinejad se sont mobilisés en grand nombre, peut-être même supérieur à l’opposition (ce qui est ignoré par la presse occidentale pour des raisons évidentes) ; quel est le facteur qui mobilise les partisans du régime ?

Tout d’abord, les partisans du régime d’Ahmadinejad ne sont pas plus que ceux de l’opposition. En réalité, le vrai résultat de l’élection présidentielle a été le suivant : 19 millions et quelques pour Moussavi ; 13 millions pour Karroubi un autre «réformiste», 3 millions et quelques pour Rezaï, du même bord qu’Ahmadinejad, un peu «modéré», 5 millions et quelques pour Ahmadinejad et les votes nuls ont été de 1 million et demi.

Les partisans d’Ahmadinejad viennent principalement des secteurs populaires, qui ont reçu un bonus de 50 $ et des sacs de pommes de terre. Il y a également un secteur de retraités qui quelques jours avant le vote, ont reçu une forte augmentation de leur pension de retraite : avant ils recevaient 200 $ et maintenant 600 $. N’oublions pas que ce régime possède environ 3 à 5 millions de jeunes Basijis, une milice paramilitaire, comme les phalanges de Franco en Espagne, qui sont issus des secteurs populaires. Ainsi, leurs familles sont basiquement pro-régime, parce qu’elles reçoivent un salaire chaque mois. Mais il y a aussi un secteur minoritaire des étudiants qui ont aussi reçu le bonus de 50 $ au cours de la campagne électorale.

Je crois qu’il y a aussi un secteur heureux dans la classe moyenne inférieure parce Ahmadinejad, au cours de sa campagne, a rendu public (ce que tout le monde savait) certains noms des corrompus qui ont leurs propres mafias économico-politiques, comme Rafsandjani lui-même. C’est pourquoi ce secteur le soutient également.

Existe-t-il une différence de classe entre les deux parties ? Nous demandons cela parce que, en l’absence d’une alternative révolutionnaire consolidée et claire, la classe ouvrière et les pauvres en général sont souvent mobilisés pour des causes conservatrices…

Il y a peu de différence entre les blocs du pouvoir. Tous font partie du pouvoir bourgeois en général. Aucune ne «représente» la classe moyenne en général, sa couche inférieure ou les classes populaires. Tous sont en faveur des politiques économiques néolibérales, les privatisations, en faveur de l’OMC (Organisation mondiale du commerce), avec quelques différences mineures sur les subventions. Certains veulent donner un peu plus d’argent aux pauvres chaque mois, et d’autres veulent donner ces subsides en subventionnant le prix du pain, des transports publics et de l’assurance sociale

Politiquement, toutefois, l’opposition veut donner une image démocratique : en tolérant la liberté d’expression et en ne fermant ou ne censurant pas les journaux d’opposition, en n’appliquant pas la peine de mort pour les mineurs, en donnant plus de possibilités pour les femmes dans le secteur public. En ne distribuant pas des peines de prison pour les étudiants radicaux, en donnant «plus» de pouvoir aux femmes en matière de divorce, etc.

Ce qui est frappant sont les paroles mesurées d’Obama devant les manifestations, ce qui contraste avec soutiens bruyants et les vivats lancés par Bush et compagnie lors de manifestations de Kiev et de Beyrouth il y a quelques années… Pourquoi cette attitude de prudence ?

La position d’Obama est très diplomatique. L’impérialisme yankee est bien conscient que l’Iran n’est pas l’Irak, l’Afghanistan ou le Pakistan, ni Beyrouth ni Kiev. Il n’y a aucune possibilité qu’ils puissent envahir l’Iran, et même pendant l’administration Bush il n’y avait aucun plan pour agir comme cela a été fait en Irak. Encore moins maintenant que les choses ont bougés. Ils ne peuvent pas prendre de risques sur la situation interne en Iran.

Ils ne veulent pas que les choses empirent, car en fin de compte, il est mieux d’avoir quelqu’un qui ne coupe pas la production pétrolière dans la région… Il sait que les mollahs disent que «les États-Unis, l’Angleterre, la France, l’Allemagne sont en train d’intervenir en Iran…» pour non seulement détourner l’opinion publique iranienne, mais le monde entier. C’est la raison pour laquelle Obama a dit qu’il ne voulait pas qu’il soit interprété que les États-Unis se mêlaient des affaires intérieures de l’Iran. Mais hier, pour satisfaire les conservateurs, il a sorti la note suivante demandant : «que le gouvernement iranien ne réprime pas les opposants, qu’il ne soit pas si violent…»

De plus, les mollahs ont beaucoup aidé les yankees dans le travail de «stabiliser» la situation en Irak et en Afghanistan. En d’autres termes, les mollahs, subtilement, se sont placés en harmonie avec les intérêts géopolitiques des yankees. Mieux vaut ne pas prendre le risque d’aggraver cette situation très délicate. À ce niveau-là, pour les intérêts hégémoniques de l’impérialisme yankee, Obama est la meilleure carte dont ils disposent. Bush et sa politique sont déjà de l’histoire, du passé. Lors de son dernier voyage au Moyen-Orient, Obama a prononcé un discours à l’Université du Caire, la capitale de l’Égypte, en essayant de donner une image pro-islamique, pas comme l’ennemi du monde arabe. Il a également rendu visite au roi d’Arabie saoudite son éternel allié, les sionistes / fascistes israéliens. Tout indique qu’il essaie de donner une image consensuelle plutôt que la confrontation. Bien que cette politique de manière générale est une bonne tactique de sa part, stratégiquement elle ne va pas fonctionner dans la région à cause du conflit israélo-palestinien, parce que, comme toujours, rien n’est offert de tangible pour les Palestiniens.

Que pensez-vous sera l’issue probable de cette situation ? Les secteurs progressistes peuvent-ils avoir quelque illusion sur l’opposition ou doivent-ils construire une alternative propre ?

Les secteurs progressistes ne peuvent ni ne doivent s’illusionner sur l’opposition existante. Tout d’abord, l’opposition n’est pas laïque, elle est islamique et pro-constitution islamique. Ils ne sont pas contre la figure du «Velayat Faghie», c’est-à-dire le plus haut dictateur religieux. Ils veulent seulement pouvoir manœuvrer politiquement dans le cadre de la constitution de la République islamique, rien de plus.

Et comme le mouvement ouvrier est extrêmement faible, car nous n’avons pas de syndicats libres, tous sont contrôlés par l’État, tous sont jaunes, les progressistes ne peuvent que profiter de cette occasion pour créer une atmosphère moins répressive, un peu plus libre pour respirer, organiser et développer leurs objectifs anti-capitaliste et les plans de lutte à long terme.

Les travailleurs, les jeunes, les femmes, les marginalisés, les chômeurs doivent forger leur alliance progressivement, resserrer leurs liens, créer leurs organisations, leurs assemblées, leurs conseils et préparer leur projet pour leur libération finale : en détruisant l’État, en éliminant le capital et en nettoyant leur esprit de toutes les religions et superstitions. Ce sera alors jour de fête.

21 juin - Traduction OCL, 26 juin.

arvn d
 
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Re: Iran

Messagede Paul Anton » 08 Juil 2009, 12:15

:arrow:

IRAN : La révolte populaire iranienne n’a rien à voir avec les élections.


dimanche 5 juillet 2009



La révolte populaire iranienne, a pour motif les :

30 ans de malnutrition à la limite de la famine et la privation totale de liberté.

30 ans de blocage des salaires

30 ans d’incarcération arbitraire, de torture et d’exécutions sommaires de milliers d’iranien

30 ans de chômage pour prés de trois millions de personnes

30 ans du port de voile forcée pour les femmes

30 ans d’éducation coranique

8 ans de guerre contre l’Irak et mobilisation de centaine de milliers de gens et dépense de centaine de milliards de dollars pour cette guerre.

Un million et demi de personne morte dans cette guerre

Salaire des combattants non payés dans la majorité.

Transformation de l’économie iranienne en une économie militariste afin de renforcer le pouvoir de l’état.

30 ans de non reconnaissance des droits humains des kurdes et des autres peuples vivant en Iran

30 ans de mensonge et ajouté a cela la création d’un marché noir a bas prix pour les drogues tel que l’héroïne et pour les armes.

Voila toute les raison pour lesquelles et contre lesquelles le peuple iranien s’est révolté.

Les bourreaux détenant le pouvoir d’état totalitaire aujourd’hui étaient les même qui on participer a la révolte de 1979 contre le régime du Shah. Ces derniers ont réussi la prouesse, avec l’aide du capitalisme mondial et de tout les mouvements réactionnaires du monde entier, de détourner ce mouvement révolutionnaire a leur intérêt pour ainsi s’emparer du pouvoir, et pour arriver finalement à créer un état totalitaire.

Ces gens la ont gardé en mémoire leur agissements de l’époque sur le comment et quand utiliser cette expérience pour entériner toute forme de révolutions. Lorsqu’une révolte est sur le point d’éclater a un mois prés il se prépare, se concerte et trouvent le moyen le plus efficace pour écraser la révolte et renvoyé le peuple au foyer ou au travail pour garder la maitrise du pouvoir et enrayer le danger populaire.

Ici il ne faut pas oublier de souligner deux points importants dans cette révolte populaire :

Chaque participant avant de s’y joindre a ressenti une certaine forme de solitude, mais lorsqu’il a vu dans les rues, des centaines de milliers de gens participant a cette même révolte, marchant vers dans la même direction il a découvert qu’il n’était pas seul et que ces actions peuvent arriver a changer les choses en faisant pression sur le pouvoir même si ce n’est juste pour obtenir plusieurs avantage sociaux.

Cette révolte est un constat que les gens peuvent se révolter et descendre dans la rue sans avoir besoin « des avant-gardes soit disant consciencieux révolutionnaire ».

Malheureusement le pouvoir a pu contrôler cette révolte utilisant les élections et montrant que cette lutte des classes n’est que le combat entre deux têtes Ahmadinejad et Mousaoui.

Il faut également se souvenir que toutes les forces socialistes traditionnelles ont abandonnés cette révolte face à l’état. De ce fait de manière direct ou indirect eux aussi on participer a l’écrasement de cette révolte, sans oublier le rôle qu’a eue le capitalisme mondiale et les medias.

Il est vrai que cette révolte contre l’état est partiellement et temporairement calmée mais la haine du peuple contre le pouvoir du capitalisme perdure encore et est installée sur un baril de dynamite prêt à exploser d’un moment à l’autre.

L’état bien au courant de cette situation se prépare avec tous les moyens nécessaires afin d’éradiquer encore une fois la prochaine révolte.


Plateforme Anarchiste du Kurdistan

http://anarkistan.wordpress.com/

Paul Anton
 

Re: Iran

Messagede caius » 08 Juil 2009, 18:41

La bête noire des occidentaux.

Les émeutes qui ont suivi la réélection du président sortant Ahmadinejad ont encore permis aux dirigeants occidentaux de remettre en cause le régime iranien, en dénonçant l’oppression subie par le peuple iranien et en relançant les accusations classiques contre le président réélu. Les images présentées par nos médias méritent réflexion, nous savons tous qu’ils sont très liés aux hauts dirigeants occidentaux, notamment en France, et il n’est pas sans intérêts de rappeler le zèle dont-ils font preuve lorsqu’il s’agit de diffuser du sensationnel à la télévision. Cela attire l’audience mais reste dénué de tout esprit critique, et ce sont les lecteurs ou les téléspectateurs qui finissent par souffrir de cette désinformation.
Nous pouvons d’abord revenir sur le contexte tendu des élections présidentielles iraniennes. L’Iran se trouve dans une situation géopolitique extrêmement difficile depuis l’arrivée au pouvoir de G.Bush, , qui lui offert une place très agréable dans le tableau des états membres de l’axe du mal. Les dernières années ont été difficiles à supporter, les pressions occidentales se sont accentuées, et le schéma classique concernant les accusations de mise en place d’un programme nucléaire se sont réitérées. L’Iran a aussi subi politiquement les effets de la guerre menée par Israël au Liban en 2006, et se trouve régulièrement accusé de soutient au terrorisme en Irak, sans compter l’isolement territorial qu’elle subit ¨à cause d’Israël et de la présence de milliers de soldat américain en Irak. Des élections peuvent elles se dérouler dans un contexte démocratique avec un tel isolement? Difficile, on a vraiment l’impression que le pays est en état de guerre permanent, pour des raisons naturellement justifiées et pour lesquelles les champions des démocraties à l’occidentale sont loin d’être étrangers.
Si il y a eu des trucages dans le décompte des bulletins, la réélection d’Ahmadinejad n’est pas injustifiée. Il s’agit d’un président nationaliste et populiste, tenant tête aux provocations américaines et israéliennes. Il est désormais l’un des seuls présidents du Moyen-Orient à refuser la tutelle américaine, et à dénoncer l’impérialisme américain. Ce charisme lui donne déjà un avantage aux yeux d’une partie de la population iranienne, sans compter les aides qu’il a apporté au petit peuple lors de son précédent mandat, et qu’il a promis d’accentuer si il était réélu. Nous pouvons d’abord faire l’état actuel des forces en présence, d’un côté le président sortant soutenu par la classe inférieure et de l’autre Mousavi, porte parole des libéraux, des classes supérieures et aussi des puissances occidentales. Ces élections se sont déroulées sans entraves(mises à part celles présentées précédemment). Un mois avant le scrutin, les sondages présentait déjà Ahmadinejad comme le grand vainqueur des élestions, 80% des électeurs se sont levés pour voter, et si le président a été réélu avec 63% des voix (ce qui est loin d’être un score de dictateur) c’est grâce à son électorat regroupant les ouvriers, les paysans et les fonctionnaires, dépassant en nombre celui des banquiers, des riches étudiants libertaires, des universitaires, des classes moyennes supérieures, et des iraniens d’outre mère. Mousavi a obtenu 34% des suffrages (score très élevé pour une opposition dans un régime présenté comme une dictature selon les médias), mais il n’a pas su attirer la confiance d’un peuple cherchant d’abord à survivre et à améliorer sa condition, et ne souhaitant pas se faire spolier par une bourgeoisie déjà soumise à l’impérialisme américain et au capitalisme occidental.
Les dirigeants capitalistes ont soutenu Mousavi durant toute sa campagne, ils avaient l’espoir de faire élire un chef d’état servant enfin leurs intérêts économiques, et géopolitiques, et ils le considérait même déjà vainqueur. Des annonces avaient d’ailleurs étaient faites dans ce sens par de nombreux médias. Résultat, une grande déception pour les perdants, dont certains n’ont pas hésité à manifester dans la rue pour protester. Après nous ne pouvons pas avoir assez de recul pour savoir ce qui s’est réellement passé. Il y a eu certes de nombreuses violences, les émeutiers ont dénoncé des fraudes dans le décompte des votes et ont crié a bas le régime mais n’y a-t-il pas eu une opposition pro-Ahmadinejad, prête à combattre pour soutenir le scrutin et dénoncer une ingérence occidentale flagrante dans ces sinistres évènements?
Les images des reporters occidentaux ne s’aventurent pas plus loin que Téréhan, ont nous a montré les mêmes sur toutes les chaines et dès lors nous ne pouvons pas parlé de tentative de révolution. En fait il s’agirait plutôt d’une opposition isolée, ayant cherché cherché à renverser un pouvoir, qui semble bien avoir été démocratiquement élu. Ensuite les grands dirigeants occidentaux qui ont soutenu Mousavi, n’ont-ils aucun intérêt dans la destabilisation du régime d’Ahmadinejad, voire dans son renversement par une opposition qui leur serait favorable? En fait, n’ont-ils pas participé à l’organisation de ces émeutes( les Etats-Unis ont déjà contribué aux renversements de nombreux régimes, etvles récents évènements au Honduras ne peuvent pas nous laisser insensible, sachant que l’armée américaine entraine et finance l‘armée hondurienne)? Si l’actuel président iranien avait été renversé, quel régime aurait été instauré? Les libertés auraient elles été accrues? Sûrement pas pour les classes inférieurs, mais sans doute pour les dirigeant et la haute classe en lien plus étroit avec les grands financiers de ce monde.
Arrêtons ici les suppositions, et revenons plutôt sur des faits plus concrets. D’abord, la présentation des évènements discréditent encore plus le président iranien au sein de l’opinion, et la question risque de d’occuper fortement les débats du sommet du G8 débutant aujourd’hui. D’ailleurs selon une dépêche de Libération(http://www.liberation.fr/monde/01015785 ... cit-le-ton ce matin ), Hillry Clinton annonce le bal puisqu’ elle appelle à des sanctions strictes contre l’Iran, et dénonce le non-respect de la démocratie en Iran ainsi que la dangereuse quête d’armes nucléaires. Le même discours que G.Bush à propos de l’Irak. Ils dénoncent, ils essaient de créer un mal absolu, de faire peur aux populations occidentales, mais ils oublient de dénoncer leurs erreurs et leurs larges responsabilités dans la crise économique actuelle. Nous risquons d’entendre les même sottises concernant les solutions pour la crise durant ce sommet, et j’espère sincèrement qu’ils n’oublieront pas de condamner Israël pour les massacres à Gaza en Décembre 2008. Car pour l’instant les populations du Moyen-Orient subissent les occupations occidentales et néocolonialistes de l’Afghanistan et de l’Irak, une politique sans scrupule de destabilisation organisée par les mouvements sionistes d’Israël et des Etats-Unis, qui ne seront sans doute jamais condamnés. Et ce n’est pas Barack Obama qui modifiera la tendance, à mes yeux il simule des tentatives de rapprochement avec l’Iran, qui n’aboutiront jamais, puisque la politique étrangère des Etats-Unis restera la même, l‘impérialisme à tout prix. Nous pouvons alors nous demandé si les états voyou ne se situeraient pas quelques milliers de kilomètres plus au nord et à l’ouest de l’Iran!
caius
 

Re: Iran

Messagede joe dalton » 08 Juil 2009, 18:49

caius a écrit:Si il y a eu des trucages dans le décompte des bulletins, la réélection d’Ahmadinejad n’est pas injustifiée. Il s’agit d’un président nationaliste et populiste, tenant tête aux provocations américaines et israéliennes. Il est désormais l’un des seuls présidents du Moyen-Orient à refuser la tutelle américaine, et à dénoncer l’impérialisme américain

tiens ! sur ce coup ta pas mis tes sources : "raiseau voltaire" !
Modifié en dernier par joe dalton le 08 Juil 2009, 19:09, modifié 1 fois.
joe dalton
 

Re: Iran

Messagede Antigone » 08 Juil 2009, 19:08

caius a écrit:Des élections peuvent elles se dérouler dans un contexte démocratique avec un tel isolement? Difficile, on a vraiment l’impression que le pays est en état de guerre permanent, pour des raisons naturellement justifiées et pour lesquelles les champions des démocraties à l’occidentale sont loin d’être étrangers.
.../...
Ces élections se sont déroulées sans entraves(mises à part celles présentées précédemment). Un mois avant le scrutin, les sondages présentait déjà Ahmadinejad comme le grand vainqueur des élestions, 80% des électeurs se sont levés pour voter, et si le président a été réélu avec 63% des voix (ce qui est loin d’être un score de dictateur) c’est grâce à son électorat regroupant les ouvriers, les paysans et les fonctionnaires, dépassant en nombre celui des banquiers, des riches étudiants libertaires, des universitaires, des classes moyennes supérieures, et des iraniens d’outre mère. Mousavi a obtenu 34% des suffrages (score très élevé pour une opposition dans un régime présenté comme une dictature selon les médias), mais il n’a pas su attirer la confiance d’un peuple cherchant d’abord à survivre et à améliorer sa condition, et ne souhaitant pas se faire spolier par une bourgeoisie déjà soumise à l’impérialisme américain et au capitalisme occidental.


Curieuse lecture des faits. D'inspiration mao anti-impérialiste ?
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Re: Iran

Messagede Kartoch » 08 Juil 2009, 23:52

Je suis pas sûr que le réseau voltaire soit digne de confiance (en fait chui pratiquement sûr que non)

Quand on voit son fondateur...
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Re: Iran

Messagede Johan » 23 Juil 2009, 18:03

Iran: La police et les milices basij's tirent dans la foule des manifestants

De nombreux accrochages, manifestations et plusieurs arrestations ont eues lieu ce 21 juillet dans la capitale iranienne, jour symbolique commémorant la nationalisation du pétrole. A Téhéran et dans d’autres grandes ville le peuple a à nouveau bravé l’interdit et les menaces du ministre de l’intérieur en redescendant dans les rues. Cette journée d’action et de manifestation était très symbolique. Elle coïncidait avec la commémoration d’une journée anniversaire de soutien populaire, en 1952, à la nationalisation du pétrole, un an avant le coup d’État anglo-américain contre Mohammad Mossadegh, le premier ministre de l’époque qui avait amené le Shah au pouvoir.

Cette nuit du 21 au 22 juillet les affrontements ont continués dans de nombreux quartiers populaires de la ville de Téheran. La vidéo suivante, filmée hier, montre un basij’s en civil et un policier anti émeute tirent sur des manifestants:
http://www.youtube.com/watch?v=lj0_cC4C0i8
Johan
 

Re: Iran

Messagede Nico37 » 24 Juil 2009, 12:46

Il y a de la pub et des topos réguliers sur Protecop dans Sécurité Pro. Cette société est présentée comme très dynamique à l'exportation, gageons que bientôt certains vont nous parler des emplois induits... dans la fabrication de prothèses et de cercueils... :gun:

Image
voltigeurs iraniens

La France a-t-elle aidée la police anti émeutes iranienne à s’équiper

Rappelez vous le 6 décembre 1986 lors d’une manifestation contre le smic-jeunes que voulait instaurer Balladur ; rue monsieur le prince a Paris, un jeune homme, Malik Oussekine alors âgé de 22 ans mourrait assassiné sous les coups de matraques, des sinistres « voltigeurs motocyclistes » une brigade de police « fantôme » ; qui rappelons le ,n’avait pas a l’époque ou elle existait , de véritable statut juridique et légal, cette « brigade de voltigeurs motocycliste » appelée aussi à l’époque la « Bvm » était chargée de « nettoyer rapidement a moto les fins de manifs qui trainent » (dixit Robert Pandraud le directeur de cabinet de Charles Pasqua qui était ministre de l’intérieur à l’époque).

Les « voltigeurs motocyclistes » une technique de répression cent pour cent française et pourtant qui semble avoir été exportée récemment en… Iran

Technique de répression, qu’on retrouve et qu’on voit réapparaitre en Iran en juin 2009 depuis les événements et les débuts du soulèvement populaire. Certains pourraient n’y voir qu’une simple « coïncidence », mais quand on sait que la police et la gendarmerie française « conseille et forme » de nombreuses polices anti émeutes de par le monde, connues pour leur violence et leur brutalité comme la Pfp mexicaine ou les Omon russes, nous sommes en droit de légitimement nous poser des questions sur la réapparition en Iran de cette forme de répression cent pour cent made in France

Pour ceux et celles d’entre nous plus âgés qui ont eues a subir des coups des « voltigeurs motocyclistes » français des années 70-80 on peut s’apercevoir que sur les vidéos iraniennes, que les « tactiques » des « voltigeurs motocyclistes » iraniens sont les mêmes que celles de leurs homologues français de l’époque ou elles existaient en France, même manière d’attaquer en « binôme » (le matraqueur se trouve être le passager arrière de la moto) même manière de faire hurler les moteurs avant de charger, même manière de foncer dans la foule, et plus troublant encore même utilisation de motos de types tout terrain (cross ou enduro) que celle des anciennes « Bvm » françaises de 1986 celles la même qui assassinèrent Malik Oussekine

Et par simple déduction de se demander, surtout par qui ???? l’Iran et le régime de Ahamadinejad aurait pu être « conseillé » pour la pratiquer justement cette forme de répression « motocycliste »

D’autres « coïncidences » plus troublantes encore :

Sur les nombreuses vidéos envoyées et postées par les internautes et la résistance Iranienne sur des plateformes de publications vidéo, comme you tube ou Daily motion mais aussi sur toutes les photos des manifestations iraniennes, on peut très vite s’apercevoir, que les brigades anti émeutes iraniennes « motocyclistes » sont habillées en uniformes et tenues de « maintien de l’ordre » , elles aussi cent pour cent de type françaises, nous sommes quand même ces derniers temps assez confronté en France a une répression féroce du mouvement social, pour êtres capables de reconnaitre très facilement sur les images qui nous parviennent d’Iran, que les similitudes entre les uniformes des anti émeutes iraniens et français, sont beaucoup plus que semblables.

Autre fait troublant alors que les basij’s ( l’équivalent des Bac iraniens en version politico-religieuse) est équipé de tenues anti emeutes plus rudimentaires avec le mot police écris sur leurs tenues en langue et aphabet farsi (persan) , les « voltigeurs motocyclistes iranien portent des uniformes anti émeutes qui semblent fortement d’origine française, avec écris dans le dos le mot police en alphabet… latin avec le mêmes lettrage et type de caractères que celui qui est écris sur les uniformes des crs ou des baceux français.

Mais qui fabriques les fameux uniformes des Crs et des gendarmes mobiles français :

Il s’agit d’une société relativement discrète, basée à Bernay en Normandie qui s’appelle et répond au nom de « Protecop ».

Cette société équipe et habille les polices anti émeutes sur les quatre continents de la planète –Europe du sud du nord et de l’est , états unis et canada, Amérique centrale et du sud (dont la sinistre Pfp mexicaine) Asie, Afrique, proche orient comme elle aime a le communiquer ,sur son site et cette page

http://www.protecop.com/index.adml?r=864&l=128

Or quand on clique sur l’animation flash du site et sur cette page ou figure tout les clients proches -orientaux de la Ste prote cop ; on s’aperçoit qu’elle équipe les polices anti émeutes du Liban, Jordanie, des Emirats arabes unis, du Quatar , de Barhein, d’Abu Dhabi, de Palestine et que l’Iran semble avoir été « oublié » de cette page de promotion de ses « produits » un peu particulier de la société « protecop »

Alors ??? « Erreur » ou « oubli » des services de communication de cette entreprise très particulière ou plus prosaïquement, un gros embarras , sur le fait que le grand public pose a cette société la question sur le pourquoi du comment, qu’on retrouve les mêmes modéles de tenue et d’uniformes que celles de la police françaises ; sur celles des anti émeutes des « voltigeurs » Iraniens qui ont commis de nombreuses violences et assassinats sur des manifestants Iranien , nous sommes nous aussi légitimement en droit de nous poser la question.

Pour illustration quelque photos des milices anti émeutes iraniennes
Image
Voltigeurs 2

Image
Emeutes de ce 21 juillet 2009
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Re: Iran

Messagede Antigone » 27 Juil 2009, 20:11

On commence à entendre les militaires.
Ahmadinejad pourrait bien se faire débarquer avant d'apparaitre comme un réformiste pour les plus ultras.

Depuis la réélection contestée de Mahmoud Ahmadinejad à la tête du gouvernement iranien, la crise politique s’installe chaque jour un peu plus dans le pays.
Le chef d'état-major, le général Firouzabadi était monté au créneau pour s'étonner que le président Ahmadinejad ne se soit pas empressé d'exécuter les ordres du guide suprême, de démettre Rahim Mashaie, son premier vice-président, avant même que l'encre de sa lettre ne soit sèche.
On apprend en effet aujourd'hui qu'Ali Khamenei a écrit à son poulain dès le 18 juillet pour lui demander de revenir sur une nomination qui, d'après lui, « menaçait ses intérêts de président et semait la division parmi ses partisans ».

Le ton a monté tout au long de la semaine, un proche du guide suprême allant même jusqu’à signifier au président Ahmadinejad que le soutien conservateur n'est pas inconditionnel. « Nous n'avons jamais dit que le président était infaillible » avait-il lancé tandis que des étudiants islamistes menaçaient de passer de l’avertissement verbal aux actes.
De leur côté, les députés conservateurs ont affirmé qu’ils examineront avec plus de précisions les candidats présentés par le président Ahmadinejad pour former son prochain gouvernement.

Le bras de fer entre le président Ahmadinejad et le camp conservateur se poursuit. Après l’annonce du limogeage du ministre du Renseignement, le ministre de la Culture a annoncé sa démission.
Mais il a ajouté que le président pouvait utiliser son nom parmi les membres du cabinet dans les huit jours qui restent du mandat de l’actuel gouvernement, pour éviter d’être obligé de retourner devant le Parlement pour obtenir un nouveau vote de confiance. En effet, selon la Constitution iranienne, le président doit demander au Parlement un nouveau vote de confiance si la moitié des membres du cabinet change. Or, selon le gouvernement, avec le limogeage du ministre du Renseignement, dix ministres sur un total de vingt-et-un ont changé. Il n’y a donc, pour le moment, pas besoin d’un nouveau vote de confiance.

Ces changements sont le signe de tensions grandissantes au sein du camp conservateur, ce qui ne va pas faciliter la tâche du président qui doit présenter début août son nouveau gouvernement au Parlement.

(RFI)
Antigone
 

Re: Iran

Messagede Nico37 » 29 Juil 2009, 17:52

Un n°1 très intéressant de Moyen Orient (qui vient de sortir) qui titre sur l'Iran. Hélas, 10,95€ à débourser et un abonnement à seulement -16%...
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