Cameroun

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Messagede Pïérô » 04 Mai 2015, 10:10

Plantations Socfin-Bolloré : une nouvelle usine bloquée par les communautés locales

Le mouvement lancé au Cameroun par les paysans privés de leurs terres par les plantations de palmiers à huile s’étend. Bolloré renvoie la responsabilité du conflit sur les actionnaires belges de la Socfin.

Alors que l’usine Socapalm de Dibombarri (Ouest Cameroun) est bloquée par les riverains depuis jeudi 23 avril, la plantation Socapalm de Mbongo est à son tour immobilisée depuis mardi 28 avril au matin par les communautés locales qui réclament la rétrocession des terres confisquées. A 5h de matin, plusieurs groupes de villageois se sont déployés dans la plantation. Trois cents bloquaient l’accès à l’usine principale tandis que trois autres groupes comportant une centaine de personnes chacun empêchaient le départ des ouvriers vers les champs de palmiers. Comme dans l’autre plantation, les autorités publiques jouent la carte de l’apaisement et ont refusé la demande de l’entreprise de recourir à la force pour évacuer les protestataires. Avec l’annonce de prochaines actions similaires dans d’autres plantations appartenant au même groupe au Liberia, au Cambodge, en Sierra Leone et en Côte d’Ivoire, le mouvement des paysans regroupé en alliance internationale devrait continuer à s’étendre dans les jours et semaines à venir.

... http://cadtm.org/Plantations-Socfin-Bollore-une
Image------------ Demain Le Grand Soir --------- --------- C’est dans la rue qu'çà s'passe --------
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Re: Cameroun

Messagede bipbip » 22 Juil 2015, 23:50

Barrage de Memve’élé : Le calvaire des grévistes

Le sous-préfet est pointé du doigt par les travailleurs qui revendiquent toujours leurs droits

Selon les grévistes, Sébastien Essouma Zoa, sous-préfet de l’arrondissement de Ma’an où est logé le projet du barrage électrique de Memve’élé, qui pourtant avait suivi les négociations tripartites à Ebolowa, aurait pris sur lui d’utiliser les méthodes fortes pour les obliger contre leur gré à reprendre du service.

C’est ainsi que le 17 juillet dernier, il y a eu affrontement entre les forces de maintien de l’ordre et les ouvriers. Trois coups de feu ont été tirés et des personnes blessées. Les éléments de la police et de la gendarmerie ont procédé à des arrestations, empêchant même les ouvriers de s’approvisionner en nourriture après avoir bloqué toutes les sorties du camp.

Comme cela ne suffisait pas, ils ont copieusement bastonné certains employés au point où les cas sérieux ont été évacués à l’hôpital. C’est le cas de Joël Christian Noah, actuellement interné à l’hôpital Régional d’Ebolowa où il suit des soins appropriés. Tous subissent là les conséquences de leur ferme slogan «pas d’argent, pas de travail».

Pourtant, Dieudonné Bisso, directeur du projet Memve’élé tout comme le sous préfet de Ma’an, affirme qu’aucun blessé ou de mort n’a été enregistré lors des affrontements entre les forces de l’ordre et les ouvriers comme certains le prétende.

A en croire le chef de terre, ce projet d’envergure pour le Cameroun, initié par Biya, qui connait un taux d’exécution d’environ 70%, doit aller à son terme à tout prix et à tous les prix.

... http://www.lanouvelleexpression.info/in ... Itemid=638
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Re: Cameroun

Messagede bipbip » 05 Aoû 2015, 08:27

Cameroun et France : sur le chemin de la vérité ?


Après avoir loué la démocratie au Bénin, François Hollande s’est rendu au Cameroun le 3 juillet, où Paul Biya, l’un des symboles de la Françafrique, est au pouvoir depuis 1982. Interrogé par la presse locale, François Hollande a dû reconnaître la responsabilité de l’armée coloniale française dans la répression sanglante contre les militants nationalistes de l’UPC.


Journalistes, intellectuels français et camerounais ainsi que des collectifs avaient lancé plusieurs appels au président français, avant sa visite d’État, début juillet, pour reconnaitre cette répression. François Hollande voulait y répondre furtivement car dans son discours à la presse avant la séance de questions réponses, il avait tenu des propos allusifs à ce sujet : « Il y a des liens humains qui unissent nos deux pays. Certains de ces liens plongent loin dans notre histoire, ils peuvent être douloureux et la France regarde toujours avec lucidité son passé pour préparer l’avenir ».

Il était surtout venu au Cameroun pour évoquer la question sécuritaire dans le nord du pays à cause de Boko Haram. Mais cette question cruciale pour le pays a vite été éclipsée car un journaliste de la Nouvelle Expression a voulu s’attarder sur la question historique. Pour toute réponse François Hollande a rétorqué : « Sur la question de l’histoire, j’y suis revenu. C’est vrai qu’il y a eu des épisodes extrêmement tourmentés et tragiques même, puisqu’après l’indépendance, il y a eu une répression en Sanaga maritime et en pays bamiléké… (Des militants indépendantistes par les forces françaises) ».

Par cette phrase bancale, François Hollande a pourtant fait une annonce historique car c’est la première fois qu’un président français reconnait ces massacres et invite à un devoir de mémoire. Lors de sa visite en 2009, François Fillon, alors Premier ministre, avait nié le fait que des membres de l’armée française avaient participé à des assassinats : « Je dénie absolument que des forces françaises participé en quoi que ce soit à des assassinats au Cameroun », « Tout cela est de la pure invention ».

Dans les années 1950, le Cameroun a pu être qualifié de « petite Algérie » en raison des troubles violents qui ont lieu dans ce territoire sous tutelle de l’ONU sous mandat français notamment à partir de l’année 1955. Les autorités françaises s’en prennent alors à l’Union des peuples du Cameroun (UPC) coupable d’avoir organisé les manifestations de mai 1955 et décident, en Conseil des ministres, de l’interdire. Pour le mouvement de libération nationale, une seule issue : prendre le maquis. S’ensuit une guerre de près de sept ans entre l’armée française et les « rebelles » qui sont traqués, arrêtés, torturés, assassinés comme les leaders du parti, Ruben Um Nyobè (secrétaire général de l’UPC assassiné par l’armée française le 13 septembre 1958) puis Félix Moumié (assassiné à Genève en 1960).

C’est donc surtout la trouble histoire franco-camerounaise qui a été au rendez-vous de cette visite d’État du président français au Cameroun. Cette lourde histoire commune est faite de massacres puis de magouilles entre Paris et Yaoundé, tout cela au cœur de la Françafrique. Car les assassinats des militants de l’UPC ne se sont pas arrêtés à l’indépendance et ont continué jusque dans les années 1970, la France ayant intrigué pour mettre en place à Yaoundé un régime à sa botte. C’est donc l’armée nationale camerounaise sous commandement français qui a pris la relève et continué les massacres. Le régime d’Ahmadou Ahidjo a notamment fait éliminer un leader de l’UPC, Ernest Ouandié (fusillé en 1971).

... http://cadtm.org/Cameroun-et-France-sur-le-chemin
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Re: Cameroun

Messagede bipbip » 19 Nov 2016, 14:20

Au Cameroun, manifestations et occupations de plusieurs plantations Bolloré

Après la catastrophe ferroviaire qui a fait au bas mot une centaine de morts au Cameroun, le groupe Bolloré est à nouveau dans le viseur des populations. Cette fois non pas pour ses activités de transport, sa gestion opaque du plus grand port d’Afrique centrale à Douala, et pas non plus par les journalistes d’I>télé qui auront tenu 31 jours contre la nouvelle ligne éditoriale que le magnat françafricain cherche à imposer à la chaîne (dont un rassemblement est prévu aujourd’hui à 14heures à Paris) . Socapalm, Safacam : derrière ces deux noms se cachent 73 000 hectares de terres prises aux populations du Cameroun, défrichées, et plantées d’hévéas ou de palmiers à huile pour le compte du groupe Bolloré. Ce lundi, ce sont donc des centaines de riverains lésés dans leur accès à la terre, et maintenus dans la misère du chômage ou du travail indigne sur ces plantations, qui ont empêché les camions de transport de personnel de se rendre sur les chantiers et ont bloqué l’accès aux usines de transformation. Nous relayons ci-dessous le communiqué du réseau ReAct international et de l’association locale Synergie des paysans et riverains du Cameroun, et apportons toute notre solidarité internationaliste au combat qui se mène !

... http://www.revolutionpermanente.fr/Au-C ... ns-Bollore
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Re: Cameroun

Messagede bipbip » 27 Juil 2017, 17:09

Cameroun : torture généralisée et crimes de guerre

Sur la base de dizaines de témoignages corroborés par des images satellitaires, des photos et des vidéos, nous avons rassemblé des informations sur 101 cas de détention au secret et de torture qui auraient eu lieu entre 2013 et 2017 sur plus de 20 sites différents.

Au Cameroun, des centaines de personnes accusées, souvent sans preuve, de soutenir Boko Haram sont violemment torturées par les forces de sécurité.

... https://www.amnesty.fr/peine-de-mort-et ... -de-guerre
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Re: Cameroun

Messagede bipbip » 07 Oct 2017, 14:46

Cameroun anglophone / Ambazonie

Couvre-feu, rafles et balles dans la tête. Plus de 100 morts en six jours au Cameroun

A une semaine de la proclamation, par le régime du dictateur Paul Biya, de l'état d'urgence dans les deux régions anglophones du pays, et 6 jours après la proclamation de leur indépendance par les nationalistes ambazoniens, le bilan de la répression se fait extrêmement lourd. Les populations sont confinées chez elles par l'armée, qui arrêtent voire tirent sur celles et ceux qui osent sortir.

Le Cameroun anglophone en état de siège

Depuis dimanche soir dernier, internet est à nouveau inaccessible pour les cinq millions de Camerounais anglophones. C’est la mesure qu’a prise à nouveau Yaoundé pour faire le silence autour de sa politique de répression policière et militaire des populations, comme déjà pendant trois mois de janvier à mars 2017. Signalons, puisque les rares médias français qui ont publié ces derniers jours sur la situation ne l’ont pas fait, que cette décision ne pourrait être appliquée sans la collaboration étroite du géant français Orange, et du sudafricain MTN, qui se partagent le marché camerounais des télécommunications.

Juste avant la mise en place de ce huis clos, dimanche après-midi, avaient circulé les premières images de la répression. Des cadavres, de jeunes hommes essentiellement, tués par balles dans les villes de Bamenda, Buéa, ou encore Kumba mais aussi des agglomérations plus petites mais particulièrement ouvrières comme Tiko ou Mutanguene. Depuis, le couvre- feu a été prolongé, les communications par route restent interdites et les frontières des deux régions fermées. Cette mise en quarantaine est un élément clé de la stratégie déployée par un régime aux abois, et ses soutiens étrangers, au premier plan desquels la France, qui a une longue expérience de répression au Cameroun. Il s’agit d’isoler les anglophones aussi bien de l’international, que du reste du pays.

Six jours de mobilisations et de massacres, le double discours du régime Biya

Plusieurs bilans chiffrés ont été avancés ces derniers jours. Dimanche, le gouvernement reconnaissait 7 morts, tout en assurant que cinq d’entre eux avaient péri « dans une tentative d’évasion de prison ». Amnesty international, elle, a dénombré 17 tués, tous des habitantes et habitants, manifestants ou non, entre dimanche et mercredi. Jeudi, le Réseau des défenseurs des droits humains en Afrique centrale (REDHAC) a parlé d’une centaine de morts, et le Social Democratic Front, un parti d’opposition, de « plusieurs centaines ».

... http://www.revolutionpermanente.fr/Couv ... u-Cameroun
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Re: Cameroun

Messagede bipbip » 10 Avr 2018, 00:25

Cameroun. « Germinal sous les tropiques »

Le paysan Emmanuel Elong maintient ses accusations d’« accaparement des terres » contre la firme belgo-luxembourgeoise Socfin, détenue à 38,7 % par Bolloré.

Son visa, d’abord refusé par le consulat de France à Douala, a finalement été délivré in extremis, sur intervention de Paris. Emmanuel Elong s’est vu accorder quatre jours, pas un de plus, pour témoigner devant le tribunal de grande instance de Nanterre, qui examinait, le 3 avril, la plainte en diffamation déposée par Vincent Bolloré contre France Télévisions et l’auteur du documentaire Vincent Bolloré, un ami qui vous veut du bien, diffusé en 2016 dans l’émission Complément d’enquête. Ce dernier, Tristan Waleckx, devait accueillir à l’aéroport le paysan camerounais qui l’a guidé, pour le reportage incriminé, dans les plantations de palmiers à huile de la Société financière des caoutchoucs (Socfin), une firme agro-industrielle belgo-luxembourgeoise détenue à 38,7 % par le groupe Bolloré. Rendez-vous manqué : dans la nuit précédant son arrivée, l’appartement de Tristan Walackx a été visité, la serrure de sa porte endommagée et le journaliste est resté prisonnier chez lui. Rien ne permet de relier cet incident au procès, mais par mesure de précaution, la chaîne a préféré offrir une protection à son reporter, comme au paysan.

... https://www.humanite.fr/cameroun-germin ... ues-653274
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