Algérie

Re: Algérie

Messagede DjurDjura » 27 Mar 2013, 12:38

Affrontements à Ghardaïa : des bombes lacrymogènes et des balles en caoutchouc contre les manifestants (Actualisé)



Sonia Lyes





Actualisé à 22h45.

La tension qui régnait depuis la matinée de ce mardi dans plusieurs quartiers de Ghardaïa a baissé d’un cran dans la soirée, a-t-on appris auprès de militants des droits de l’Homme sur place. « Il y a un retour au calme. Nous avons essayé de calmer les jeunes », affirme Chkebkeb Hadj Hamou, membre du bureau de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme (LADDH) à Ghardaïa.

« Des membres de la LADDH et ceux des familles des détenus se sont rendus au commissariat pour les voir et leur remettre des vêtements et de la nourriture. Ils ne sont pas encore revenus », explique-t-il. « Les jeunes [manifestants, NDLR] attendent les nouvelles », précise-t-il. Les personnes arrêtées lors de la manifestation, organisée dans la matinée, ont entamé une grève de la faim, selon lui.



Les affrontements entre des manifestants et la police persistaient, en début de soirée de mardi 26 mars, à Ghardaïa, a-t-on appris de sources locales. Selon Fekhar Cheikh, de La ligue algérienne de défense des droits de l’Homme (LADDH), la police a usé de gaz lacrymogènes et de balles en caoutchouc pour disperser les manifestants, en colère contre l’arrestation la matinée d’une vingtaine de chômeurs et de défenseurs des droits de l’Homme, dont Kamel Eddine Fekhar, militant connu des droits humains.



« Les personnes arrêtées sont toujours détenues au commissariat », selon Fekhar Cheikh. « Nous nous sommes déplacés au commissariat pour leur demander de libérer les détenus. Ils nous ont dit que les responsables sont absents », ajoute-t-il.
Selon lui, la police a même saccagé deux magasins. « C’est une provocation, on ne sait pas à quelle stratégie cela obéit. » Plusieurs manifestants ont été blessés. Parmi eux, Kacem Souf Ghalem, responsable de l’Observatoire national de défense des droits de l’Homme, qui a été gravement atteint. Il a été évacué vers l’hôpital.



Pour sa part, Chkebkeb Hadj Hammou, également défenseur des droits de l’Homme, a indiqué que lui et « d’autres défenseurs ont rencontré le chef de daïra, à qui ils ont demandé de faire le nécessaire pour libérer les détenus ». Selon lui, le wali et le commissaire principal de police seraient absents de la wilaya.



Les chômeurs et les défenseurs des droits de l’Homme ont tenu un sit-in en début de matinée devant la wilaya pour réclamer de l’emploi et dénoncer la tenue de la fête du tapis, assimilée à une dilapidation de l’argent. Plusieurs défenseurs des droits de l’Homme d’autres villes limitrophes entendent regagner Ghardaïa demain, a indiqué Hadj Hammou.


TSA


Les délégations algériennes empêchés de se rendre à Tunis (FSM) par la police algérienne des frontières (PAF)

Yacine Zaid, 25 mars 2013

Les délégations algériennes empêchés de se rendre à Tunis (FSM) par la police algérienne des frontières (PAF).

La délégation algérienne composée de 96 participants dont douze femmes du SNAPAP, LADDH, les travailleurs du pré-emploi, les chômeurs a été refoulée à la frontière algéro-tunisienne ce matin.

Arrivée à 3 h du matin, la délégation a remis les passeports et ce n'est que vers 9 h du matin qu'il leur a été signifié le refus non motivé.

D'autres délégations ont traversé la frontière mais il semble aussi qu'elles trouvent des difficultés à passer de l'autre coté de la barrière tunisienne.

Pour information, il n'existe pas de visa entre l'Algérie et la Tunisie


BEJAIA - BARBACHA La protestation violemment réprimée



le 26.03.13 | 10h00




La crise, longue de quatre mois, de l’APC bloquée de Barbacha se corse.


Dans la journée d’hier, 24 habitants de la commune sont passés devant le procureur de la République près le tribunal de Béjaïa qui les a confiés, en fin de journée, au juge d’instruction pour plusieurs chefs d’accusation, dont «outrage au wali», dont devait répondre Mohand Sadek Akrour, élu actuel (PST) et ex-président de l’APC de Barbacha.

Les premiers libérés, hier vers 18h, ont été mis sous contrôle judiciaire. Une dizaine d’avocats se sont constitués volontairement pour défendre les détenus, accusés aussi d’«atteinte à l’ordre public et attroupement illégal». Ils avaient été arrêtés la veille pour la plupart, devant le siège de la wilaya où s’étaient rassemblés quelques centaines de citoyens de Barbacha qui avaient marché, dans la matinée, depuis les Quatre-Chemins de Béjaïa, scandant des mots d’ordre hostiles au wali et à l’administration, qu’ils tiennent pour responsables de la situation de pourrissement dans laquelle est maintenue l’assemblée élue de la commune.

Assis par terre sur leur lieu de rassemblement, les protestataires ont été chargés, avant-hier vers 15h, par la police antiémeute sortie en nombre du siège de la wilaya et d’ailleurs, réprimant le rassemblement qui ne souffrait jusque-là d’aucun incident.
Prises dans la rafle, une quinzaine de personnes ont été embarquées par la police, dont Akrour, accusé d’avoir échangé, à l’intérieur du siège de la wilaya où il a été emmené lors de son arrestation, des propos avec le wali, Hamou Ahmed Touhami, qui lui ont valu l’accusation d’«outrage au wali». La répression a fait au moins trois blessés dont Sadek Akrour, fracturé au nez, et un de ses parents qui s’en est sorti avec cinq points de suture et une hospitalisation à Sétif, où il a été acheminé par des citoyens de Barbacha. Le troisième blessé, nous l’avons rencontré hier devant le siège du tribunal, la main bandée. «J’étais assis sur le sol sous la pluie battante, lorsque les policiers ont reçu de leur chef l’ordre de nous faire décamper par la force. J’ai reçu un coup sur la main et un deuxième sur la jambe», témoigne Farid. Selon lui, les arrestations ont continué bien après l’assaut.

«Nous avons compté 16 personnes arrêtées devant le siège de la wilaya. Ce n’est qu’à 1h que nous avons su qu’il s’agissait en tout de 24 citoyens. Nous considérons que tous les autres ont été victimes d’enlèvement. La police a refusé de nous communiquer le moindre nom», déclare à El Watan Kamel Aïssat, porte-parole du PST à Béjaïa, présent hier devant le tribunal avec des dizaines de citoyens de Barbacha.

Parmi la foule des syndicalistes, de nombreux autres militants, l’ex-président de l’APW Hamid Ferhat et le député FFS Rachid Chabati. Le jour de la comparution, un mot d’ordre de grève générale a paralysé Barbacha en signe de solidarité avec les 24 détenus. L’action avait été décidée la veille, lors d’une assemblée générale tenue dans la nuit, au retour de l’action réprimée au chef-lieu de wilaya. A la dissolution de l’APC et la désignation d’un nouveau chef de daïra s’ajoute désormais la revendication de la libération des détenus du mouvement. 


Kamel Medjdoub


el watan
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Re: Algérie

Messagede DjurDjura » 28 Mar 2013, 11:24

« Des ordres sont venus du « haut » pour leur annoncer qu’ils n’avaient pas le droit de quitter le territoire du 24 au 30 mars 2013 », raconte Rachid Malaoui, président du SNAPAP

By admin On 27 mar, 2013 At 11:48 | Categorized As Actualités | With 0 Comments


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Pas de manif pour les syndicalistes et les militants algériens.

Par Anglade Amédée MEDIAPART

Hier, 96 citoyens militants algériens n’ont pu rejoindre le forum suite à une interdiction de quitter l’Algérie. Une atteinte à la liberté de circulation dénoncée par les participants du FSM.


C’est à la frontière de Layoun entre l’Algérie et la Tunisie que leur voyage s’est arrêté. A leur arrivée, militants et syndicalistes algériens se sont vus confisquer leurs passeports par la police des frontières, côté Algérie. Bloqués entre trois heures et cinq heures du matin, sans aucune information, ces militants espéraient qu’on leur donne le feu vert pour rejoindre le Forum Social Mondial.



Après de longues heures d’attente, les passeports seront rendus sans tampon ni autorisation de quitter le pays. « Des ordres sont venus du « haut » pour leur annoncer qu’ils n’avaient pas le droit de quitter le territoire du 24 au 30 mars 2013 », raconte Rachid Malaoui, président du SNAPAP (Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique) en Algérie, venu à Tunis depuis Paris.

« C’est une violation à la liberté de circulation ! Il n’y a pas plus claire comme illustration : c’est la liberté de mouvement, la liberté de réunion, la liberté d’association, qui sont vraiment en péril en Algérie», s’exclame Bénérice Michard, Coordinatrice du Réseau euro-méditerranéen des droits de de l’homme.

Une situation dont on parle assez peu à l’extérieur du pays. D’ailleurs ce même incident s’était déjà produit lors du forum maghrébin sur le chômage des jeunes en février 2013. Un forum organisé par les syndicalistes des organisations des droits de l’homme en Algérie. Durant cet événement, des Tunisiens, Marocains et Mauritaniens étaient invités pour échanger et débattre sur ce sujet. Mais la police algérienne avait décidé de les expulser vers leur pays, dès le lendemain de leur arrivée, sans motif valable. «L’isolement et la répression dont souffrent les militants algériens les coupent souvent de leur contact avec l’extérieur », ajoute Bérénice Michard.

« Pour dénoncer cette répression, un rassemblement de soutien pour les compatriotes algériens est prévu ce jeudi 28 mars 2013 à 18h devant l’ambassade algérienne à Tunis », affirme Rachid Maloui. Le comité d’organisation du FSM et le Réseau euro-méditerranéen des droits de l’homme, suivis par d’autres organisations, ont écrit des lettres au gouvernement algérien pour faire pression et dénoncer ce genre d’interdiction publique. « Restons positif, un jour cela changera! », espère Bénérice Michard en souriant…



•FSM de Tunis 2013

JCA


Le forum social mondial se tient au poste frontalier d’OUM TEBOUL.

By admin On 27 mar, 2013

Repression-policiere 2

Image

Les participants interdits de quitter le territoire national ont décidé de tenir un rassemblement permanent et ouvert aux frontières et ce, jusqu’au 30 mars, durée du FMS a Tunis.

Les algériens qui partaient en Tunisie n’étaient pas des vacanciers mais des militants, la police de Ould Kablia a offert une occasion en or à la société civile de se distinguer dans la lutte contre l’autoritarisme pendant une semaine. Ainsi, l’Algérie de Bouteflika sera exposée pendant cette durée aux critiques de la presse mondiale présente à Tunis.

Les femmes SNAPAP qui étaient déjà présentes à Tunis avant la tenue du forum dans le cadre de l’internationale de l’éducation sont très actives en ce moment pour expliquer leur cause et décortiquer la politique répressive du régime par des communiqués et des interviews aussi en ce moment même elles préparent le rassemblement demain devant l’ambassade de l’Algérie à Tunis.

Les plus grandes agences de presse du monde ont déjà « emailé » l’information de la birmanisation de l’Algérie.

Que va faire la police maintenant, emprisonner les militants, les frapper, les tuer ? Quelle soit la solution préconisée la délégation algérienne ne peut se taire et ne peut abdiquer, elle continuera la résistance jusqu’au bout.



Appel à tous les militants et les algériens épris de justice de soutenir la délégation algérienne en protestation à la frontière algéro-tunisienne.

Partager, envoyer des email et des SMS à vos amis


JCA

Les chômeurs, la nouvelle élite ou l’exception algérienne !

By admin On 28 mar, 2013


Ouargla, Laghouat, El Bayadh, Hassi R’Mel, Hassi Messaoud, Tindouf, Tamenrasset, El Oued, Medea, Arzew, Bethioua et j’en oublie les villes, les chômeurs marchent partout et tous les jours.

Comment le gouvernement pourra t-il acheter cette catégorie comme il l’a fait pour toutes les autres ? Comment les cloner ? Ils sont tellement nombreux et ils n’ont pas le choix à part d’accepter un travail, chose impossible à réaliser pour le gouvernement qui a de l’argent mais pas d’idées et pas de compétences sur le terrain pour exécuter ses instructions.

Les compétences sont marginalisées dans les villes et les régions depuis longtemps. Le pouvoir s’est enfermé dans une impasse.

A Ghardaia, les chômeurs ont annulé une manifestation officielle ostentatoire qui allait dévorer 15 milliards de centimes malgré la forte présence policière.

L’arrogance légendaire de ce régime autoritaire est sérieusement entamée, Bouteflika est perçu comme un président bonimenteur et hâbleur, sa parole ne passe plus et ses relais périmés, on entend plus parler des commissions de soutien au programme du président, les baltagias, ces gros bras voyous du système rasent les murs la queue entre les pattes et le DRS hué ouvertement à chaque rassemblement.

Les jeunes algériens ont attendu longtemps la réalisation des promesses de la classe politique, aujourd’hui ils sont désillusionnés et ont décidé de prendre à bras le corps leurs problèmes.

Ils manifestent en face des raffineries de gaz et de pétrole pour réclamer leurs parts directement des puits. Ils ne veulent plus de miettes, ils réclament un salaire conséquent comme ces travailleurs aristocrates de l’UGTA. « Vous puisez de l’argent, nous aussi, nous puiserons de l’argent » semblent leur dire les chômeurs face aux cameras. Le message est clair « soit on joue soit on annule le match ».

Faute d’une opposition politique crédible, les chômeurs se transforment en une élite politique porteuse d’un projet de société certes encore en gestation mais qui se dessine de plus en plus.

La Pologne a eu ses ouvriers de Gdansk, le Mexique son mouvement paysan zapatiste, la Tunisie ses avocats et ses femmes et l’Algérie ses chômeurs qui ne sont pas aussi pauvres que ça car la plus part ont étudié dans les universités algériennes et décroché des diplômes.

Ces diplômes qu’ils ont brulé en live devant les cameras dont les images ont fait le tour du monde.


jca

Familles des disparus : «Nous sommes interdits de sortie du territoire national»


par G. O. Le Quotidien d’Oran 27/03/2013

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ferhati2

C’est une déclaration de Hassan Ferhati, membre de SOS disparus, qui revenait hier des frontières algéro-tunisiennes où il a été bloqué près de 34h avant d’être définitivement refoulé.

Il n’était pas seul à l’être. «Nous étions 96 personnes entre membres des familles des disparus, militants de droits de l’homme, syndicalistes, chômeurs, nous devions participer au Forum social mondial qui se tient à Tunis, nous étions deux bus à avoir démarré d’Alger, dimanche dernier à 17h, pour arriver à Tébessa, à la frontière Elouine, à 3h du matin, nous sommes restés là-bas à attendre de passer les frontières vers la Tunisie, mais on nous l’a refusé», nous a-t-il déclaré hier à son arrivée à l’aéroport d’Alger.

Il a dénoncé les mauvaises conditions dans lesquelles les 96 personnes avaient attendu durant de longues heures. «Nous étions dans des conditions précaires, manque de sanitaire, froid glacial, manque de la moindre commodité comme un lieu pour prendre un café, les agents de sécurité au niveau du poste frontalier nous ont mal reçu, ils étaient qui en claquettes, qui cigarette à la bouche et nous parlaient en même temps, c’est désolant», estime Ferhati.

Notre interlocuteur affirme ne pas comprendre cet acharnement des services de sécurité à empêcher les militants de droits de l’homme à sortir du territoire national. «Ils n’ont aucun droit de nous empêcher de renter en Tunisie, ils nous ont juste dit que nous sommes interdits de sortie du territoire national, mais de quel droit et pour quelle raison ?» i nterroge -t-il. Il fait part, cependant, que «5 des représentants des familles des disparus sont déjà à Tunis, et ils exposeront la question des disparitions forcées sans nul doute». Une centaine d’autres membres de la société civile algérienne ont atteint Tunis par air.

«Nous avons ainsi de nombreux amis qui vont exposer nos cas, le pouvoir ne pourra rien faire contre ça !» s’exclame Ferhati. L’on s’attend à ce que tous les militants qui attendent aux frontières algéro-tunisiennes, s’ils ne peuvent pas passer la frontière vers la Tunisie, décident de mener des actions de protestation contre cette interdiction qui bafoue encore une fois les libertés en Algérie.



Des représentants d'associations et de syndicats autonomes algériens interdits d'entrée sur le territoire tunisien par la police algérienne

Le pouvoir ne veut pas qu'ils témoignent de la situation des droits de l'homme en Algérie au Forum Social Mondial de Tunis



Description de la situation :

Le CISA a été informé par des sources fiables d'obstacles à la liberté de mouvement de représentants d'une large délégation de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'Homme (LADDH), du Syndicat national autonome du personnel de l’administration publique (SNAPAP) et du Comité national de défense pour le droit des chômeurs (CNDDC), du Comité des jeunes du pré-emploi, du SNAP (Syndicat national autonome des postes), de SOS Disparus, du Réseau d'avocats des droits de l'homme qui devaient participer au Forum social mondial (FSM) du 26 au 30 mars à Tunis, où la LADDH devrait notamment prendre part à des activités portant sur le traitement des violations des droits humains au Maghreb.

Selon les informations reçues, le 25 mars 2013 vers 4 heures du matin, deux bus de la délégation du SNAPAP, de la LADDH et du CNDDC sont arrivés au poste frontalier de Layoun, dans la wilaya de Tebessa, à la frontière avec la Tunisie. Les 96 membres de la délégation ont alors remis leur passeport à la police aux frontières (PAF), et ce n'est qu'à 9 heures du matin que leurs documents de voyage leur ont été restitués sans cachet d'approbation. D'après certains policiers, une instruction serait venue « de très haut » pour interdire le passage des participants algériens en Tunisie.


Le CISA dénonce ces obstacles à la liberté de mouvement, en ce qu'ils ne semblent viser qu'à empêcher les défenseurs sus-mentionnés de mener leurs activités de défense des droits de l'Homme, et appelle les autorités algériennes à mettre un terme à toute forme de harcèlement à leur encontre.

Actions requises:

Le CISA vous prie de bien vouloir écrire aux autorités algériennes en leur demandant de :

i. Garantir en toutes circonstances l’intégrité physique et psychologique de l'ensemble des défenseurs des droits de l’Homme en Algérie;

ii. Mettre un terme à toute forme de harcèlement à l’encontre de tous les défenseurs des droits de l’Homme en Algérie, afin qu’ils puissent mener leurs activités de défense des droits de l’Homme librement et sans entrave;

iii. Se conformer aux dispositions de la Déclaration sur les défenseurs des droits de l’Homme, adoptée par l’Assemblée générale des Nations unies le 9 décembre 1998, et plus particulièrement à:
- son article 1 qui dispose que «chacun a le droit, individuellement ou en association avec d’autres, de promouvoir la protection et la réalisation des droits de l’Homme et des libertés fondamentales aux niveaux national et international»,
- et son article 12.2, qui dispose que «l'État prend toutes les mesures nécessaires pour assurer que les autorités compétentes protègent toute personne, individuellement ou en association avec d’autres, de toute violence, menace, représailles, discrimination de facto ou de jure, pression ou autre action arbitraire dans le cadre de l’exercice légitime des droits visés dans la présente Déclaration»;

iv. Plus généralement, se conformer aux dispositions de la Déclaration universelle des droits de l’Homme et instruments régionaux et internationa ux relatifs aux droits de l’Homme ratifiés par l’Algérie.

Adresses :

· M. Abdelaziz Bouteflika, Président de la République, Présidence, El-Mouradia, Alger, Algérie, Tél: 00 213 21 69 15 15; Fax: +213 21 69 15 95. E-mail: President@el-mouradia.dz
· M. Farouk Ksentini, Président de la Commission nationale consultative des droits de l’Homme, Avenue Franklin Roosevelt, Allée du Peuple, 16000 Alger, Tél: +00 213 (0) 21230311 / 230214
· M. Mohamed Larbi Ould Khelifa, Président de l’Assemblée populaire nationale, 18 boulevard Zirout Youcef, 16000 Alger, Tél: 00 213 021 73 86 00 / 10
· M. Dahou Ould Kablia, Ministre de l’Intérieur, Ministère de l’Intérieur et des Collectivités Locales, Palais du Gouvernement, 1 Rue du Docteur Saâdane, Alger; Tél: 00 213 (0) 21 73 23 40 / 00 213 (0) 21 73 23 48 / 00 213 (0) 21 73 12 00; Fax: (00 213 0) 21 92 12 43
· M. Mohamed Charfi, Ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Ministère de la Justice, 8 Place Bir-Hakem. El-Biar, Alger, Algérie. Tél: 00 213 (0) 21 92 16 08 / 00213 (0) 21 92 41 83; Fax: 00 213 (0) 21 74 76 64 / + 213 21 92 17 01 / 29 56
· Procureur général de la Wilaya de Relizane, Fax : + 213 469 149 993
· S. E. Boudjemâa Delmi, Ambassadeur, Représentant permanent de l’Algérie auprès de l’ONU à Genève, Route de Lausanne 308, Case Postale 60, CH-1293, Bellevue, Suisse, E-mail: contact@mission-algerie.ch, Fax: +4122 / 774.30.49
· Ambassadeur de l’Algérie auprès du Royaume de Belgique, Avenue Molière 207, 1050 Bruxelles, Fax: 0032 343 51 68, E-mail: Iinfo@algerian-embassy.be

Prière d’écrire également aux représentations diplomatiques d’Algérie dans vos pays respectifs

Contact: Stéphane Enjalran 0033662781853 (président du CISA)

CISA Comité international de soutien au syndicalisme autonome algérien – CISA

21 ter rue Voltaire – 75011 Paris – France

comintersaa@gmail.com


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Re: Algérie

Messagede Pïérô » 02 Avr 2013, 01:16

Marche des chômeurs à El Oued

Des milliers de chômeurs marchent à El Oued

« Nous sommes pour un dialogue sérieux »

Des militants du Comité des chômeurs sont venus de Ouargla, Laghouat, Ghardaïa, Adrar, Djelfa… pour participer à la manifestation.


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En dépit des manœuvres et autres moyens utilisés par les autorités quelques jours auparavant pour déjouer le mouvement de protestation des chômeurs, la marche pacifique de « l’instauration de l’État de droit » organisée hier à El Oued, a connu une réussite totale. C’est ce qu’ont déclaré les organisateurs et des militants des droits de l’homme. Ainsi, après le succès médiatique et politique de la manifestation des chômeurs à Ouargla et à Laghouat, c’est au tour d’El Oued d’en abriter la troisième.

Quelques milliers de personnes se sont rassemblées, hier, à la place Hamma Lakhdar, au centre-ville d’El Oued, où se trouve le Monument aux martyrs, pour revendiquer leur droit au travail et au développement et l’instauration de l’État de droit. Des représentants du Comité national pour la défense des droits des chômeurs (CNDDC) et ceux de la Ligue algérienne des droits de l’homme, venus des wilayas de Ouargla, Ghardaïa, Laghouat, Adrar, Djelfa et El Bayadh, ont pris part à ce rassemblement qui a eu lieu suite à l’appel du CNDDC.

Les manifestants ne cessaient de scander : « Non à la hogra, non à la marginalisation, non à l’exclusion », « M. Sellal, où est notre droit au travail  ? », « Nous voulons des institutions justes et honnêtes », « Relâchez les personnes arrêtées ». Les représentants du CCNDC ont accusé les pouvoirs publics d’essayer de déstabiliser leur mouvement de revendication pacifique. Mais c’est « peine perdue », disent-ils. Et de préciser que le coordinateur du CNDDC de la wilaya de Sétif et celui de la wilaya de Laghouat ont été arrêtés, vendredi dernier, par les services de sécurité, et ce, selon eux, « pour semer la terreur parmi les jeunes ».

De plus, d’importants renforts sécuritaires avaient afflué vers la région d’El Oued. Concernant les « manœuvres » du pouvoir, le chef de la section du CNDDC d’El Oued, Rachid Aouine, qui avait été arrêté il y a trois jours, puis relâché, nous a déclaré que l’administration avait ordonné à des pseudo-représentants de la société de diffuser des communiqués pour contrer le CNDDC.

Et de préciser : « Le wali d’El Oued a tenu jeudi dernier une rencontre avec les associations des quartiers de la ville pour discuter des problèmes du développement de la commune du chef-lieu. Ce propos du wali qui a qualifié notre mouvement pacifique de désordre n’était qu’une action visant à nous déstabiliser. »

Concernant son arrestation, il a affirmé : « L’opération d’arrestation nous a beaucoup servis en renforçant les liens entre nous. » Par ailleurs, le coordinateur national du CNDDC, Tahar Belabès, nous a déclaré que son comité revendique un dialogue sérieux avec ceux qui décident réellement. Et d’ajouter : « Nous sommes en train de mobiliser les jeunes dans toutes les wilayas du pays pour que le pouvoir accepte de dialoguer avec nous et qu’il trouve des solutions sérieuses à nos problèmes. » Il a également indiqué que sa coordination voudrait être un partenaire incontournable, ajoutant que si le pouvoir continue de manœuvrer, « les choses nous échapperont et nos revendications seront d’ordre politique ». Et d’insister : « Le CNDDC exige l’ouverture immédiate d’un dialogue avec les représentants de la coordination, et ce, pour faire échouer toutes les manœuvres et manipulations. Nous savons que le pouvoir refuse toujours de nous voir comme interlocuteurs. Que l’on ne compte pas sur nous pour baisser les bras et nous décourager. » Par ailleurs, des membres du CNDDC ont indiqué dans leur discours que les portes du dialogue avec les responsables locaux sont toujours closes.

Selon les organisateurs de ce mouvement de protestation, une marche pacifique aura lieu le 9 avril prochain à Ghardaïa chapeautée par la Ligue algérienne de défense des droits de l’homme pour dénoncer l’arrestation et la détention de 10 membres de cette ligue. Les mêmes représentants ont insisté sur le fait que les démonstrations se feront dans la rue jusqu’à ce que le pouvoir accepte de dialoguer avec les représentants du CNDDC.

Leur presse (Youcef Rezzag Salem, ElWatan.com, 31 mars 2013)

https://juralib.noblogs.org/2013/04/01/ ... a-el-oued/
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Re: Algérie

Messagede DjurDjura » 04 Avr 2013, 15:23

Communique LADDH Laghouat

By admin On 1 avr, 2013 At 09:32 |

Ghardaia

Nous, La Ligue algérienne de défense des droits de l’Homme de Laghouat, avons été informés des violences graves subies par des manifestants pacifiques le 26 mars 2013 à Ghardaia, Algérie. Des éléments des forces de police ont porté des coups aux manifestants pacifiques et plusieurs d’entre eux ont été arrêtés et retenus au commissariat de la ville. Les manifestants pacifiques y ont subis des violences physiques et morales graves notamment coups, privation de nourriture et insultes. Depuis, ils ont été placés en détention à la prison de Ghardaïa, où les atteintes à la dignité et les violences se sont poursuivies.


Deux des manifestants pacifiques, Sofghalem Kacem et Fekhar Kamel Eddine, qui sont aussi des défenseurs des droits humains membres de la Ligue algérienne de défense des droits de l’homme, sont aujourd’hui en isolement individuel après avoir été obligés d’enlever leur habit traditionnel mozabite sans aucune justification. Il s’agit ici d’une humiliation supplémentaire et d’un traitement inhumain en raison de leur activité de défense des droits humains. En réaction à cette série de traitements arbitraires et à ces atteintes aux droits humains les manifestants pacifiques aujourd’hui détenus à la prison de Ghardaïa ont entamé une grève de la faim.


Nous dénonçons la volonté de criminaliser des revendications sociales et politiques légitimes. Le choix de répondre par la violence à des mouvements pacifiques marque l’irresponsabilité des autorités et leur volonté de semer à tout prix la division au sein de la société algérienne.


L’ensemble de ces pratiques va à l’encontre tant de la constitution algérienne qui garantit la liberté de manifestation que de l’ensemble des conventions internationales garantissant la sauvegarde des droits humains ratifiées par l’Etat algérien.


La ligue algérienne de défense des droits de l’Homme de Ghardaïa exige la libération immédiate de tous les manifestants pacifiques, l’abandon de toute poursuite à leur encontre et la cessation du harcèlement par les autorités des défenseurs des droits humains et de toute expression citoyenne pacifique.

Le président du bureau de LaghouatYacine ZAID




Comité International de Soutien au Syndicalisme Autonome Algérien




LE CISA :
Regroupant des syndicalistes algériens et français, mais aussi, entre autres, des militants d´associations de défense des droits de l´Homme, le CISA se donne pour objectif de développer un réseau de solidarité internationale. Il s'agit en premier lieu d´informer sur la situation en Algérie. Il s'agit aussi de multiplier les rencontres entre les autonomes et les syndicats, associations et ONG internationales. Le CISA soutient les campagnes menées par les syndicats et les fait connaître.




Des activistes du mouvement social empêchés de participer au FSM Tunis 2013 Des associations interpellent Bouteflika



Publié le 2 avr 2013



Par Arab Chih


Liberté

http://www.liberte-algerie.com/actualite/des-associations-interpellent-bouteflika-des-activistes-du-mouvement-social-empeches-de-participer-au-fsm-tunis-2013-197000

Pour ce comité, la décision des autorités d’empêcher ses militants associatifs de se rendre à Tunis vise à ne pas les laisser témoigner sur les violations des droits de l’Homme en Algérie.

Le refoulement par la police, le 25 mars au poste frontière d’El-Ayoun (El-Tarf), de militants et syndicalistes algériens qui se rendaient à Tunis pour prendre part au 10e Forum social mondial (FSM) a soulevé un grand tollé auprès des ONG internationales (Human Right Watch, le Réseau euroméditerranéen des droits de l’Homme (Remdh), l’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’Homme, le programme conjoint de la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (Fidh) et de l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT)…
Joignant sa voix à ce concert d’indignations, le Comité international de soutien au syndicalisme autonome algérien (Cisa) s’est élevé contre “ces obstacles à la liberté de mouvement” qui, à ses yeux, “ne semblent viser qu’à empêcher les défenseurs susmentionnés de mener leurs activités de défense des droits de l’Homme”. “Le pouvoir ne veut pas qu’ils témoignent de la situation des droits de l’Homme en Algérie au Forum social mondial de Tunis”, a expliqué le Cisa, qui a appelé les autorités algériennes à “mettre un terme à toute forme de harcèlement à leur encontre”.
“Selon les informations reçues le 25 mars 2013 vers 4 heures du matin, deux bus de la délégation du Snapap, de la Laddh et du CNDDC sont arrivés au poste frontalier d’El-Ayoun à la frontière avec la Tunisie. Les 96 membres de la délégation ont alors remis leur passeport à la Police aux frontières (PAF), et ce n’est qu’à 9 heures du matin que leurs documents de voyage leur ont été restitués sans cachet d’approbation”, a rappelé le Cisa, avant de préciser :
“D’après certains policiers, une instruction serait venue ‘de très haut’ pour interdire le passage des participants algériens en Tunisie”.

Ne se limitant pas à la dénonciation, le Cisa a envoyé une lettre de protestation aussi bien au président de la République, Abdelaziz Bouteflika, qu’à d’autres responsables algériens, à l’image du président de l’APN, Larbi Ould Khelifa, des ministres de l’Intérieur et de la Justice, respectivement Daho Ould Kablia et Mohamed Charfi, du représentant permanent de l’Algérie auprès de l’ONU, Boudjemaâ Dilmi, ou encore du président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l’Homme (CNCPPDH), Farouk Ksentini. D
ans sa missive, le Cisa demande aux autorités algériennes de “garantir en toutes circonstances l’intégrité physique et psychologique de l’ensemble des défenseurs des droits de l’Homme en Algérie” ainsi que de “mettre un terme à toute forme de harcèlement à l’encontre de tous les défenseurs des droits de l’Homme en Algérie, afin qu’ils puissent mener leurs activités de défense des droits de l’Homme librement et sans entrave”.

En somme, le comité invite le gouvernement algérien à “se conformer aux dispositions de la Déclaration universelle des droits de l’Homme et instruments régionaux et internationaux relatifs aux droits de l’Homme ratifiés par l’Algérie”.

Autre action envisagée par le Cisa : la saisine des ambassadeurs d’Algérie en Europe. Le 26 mars, l’ONG Human Right Wach avait énergiquement dénoncé la décision des autorités algériennes d’empêcher les militants associatifs et syndicalistes algériens de se rendre en Tunisie qualifiée de “scandaleuse”.

“Il est scandaleux que les autorités algériennes interdisent à ces militants de se rendre en Tunisie pour assister au Forum social mondial”, s’est exclamé le vice-président Moyen-Orient et Afrique du Nord de HRW, Éric Goldstein, qui ne s’est pas privé d’accuser les autorités algériennes d’entraver les activités “légitimes” de défense des droits humains.
“Il est grand temps qu’elles (les autorités algériennes, ndlr) mettent fin à leur campagne de harcèlement et d’intimidation des partisans de la réforme, et d’observer leurs obligations en vertu du droit international”, a-t-il affirmé.

D’autre part, le Front des forces socialistes (FFS), dont une délégation est à Tunis où elle participe à ce forum, est monté au créneau pour dénoncer cette “nouvelle atteinte flagrante et inadmissible à la liberté de circulation”.
“À cet événement qui fait honneur au Maghreb, les autorités de notre pays se sont d’ores et déjà distinguées par une attitude d’un autre âge, en interdisant à des dizaines de jeunes Algériennes et Algériens de se joindre à ce ‘forum de la dignité’”, a déploré le parti de Hocine Aït Ahmed.
La veille, le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) s’est, lui aussi, élevé contre cet arbitraire qui “aggrave l’isolement de l’Algérie sur la scène mondiale et humilie la nation”. “Cette nouvelle violation du droit à la liberté de mouvement et ce ghetto imposé aux participants algériens à des rencontres internationales signent la constance d’un pouvoir aux abois et coupé des réalités du monde”, a relevé la formation présidée par Mohcine Belabbas.

A. C.


CISA


Un citoyen s’immole avec sa femme et ses quatre enfants à Guelma




Arbaoui Ali, 44 ans et père de 4 enfants. Retraité depuis quelques mois du corps de la garde communale, il n’arrêtait pas d’alerter les autorités locales quant à la situation précaire qu’il vit en compagnie de sa famille sans que ses cris ne trouvent d’écho chez les responsables de la wilaya. Locataire d’une cabane de fortune au niveau de la commune d’Héliopolis située à 5 km de la wilaya de Guelma où il est logé avec sa femme est ses 4 enfants, tous atteint par l’asthme à cause des conditions lamentables et désastreuses dont ils vivent depuis leur naissance dans cette maison à une chambre.

Ce père de famille a décidé ce matin, 28 Mars 2013 d’aller encore une dernière fois pour voir le P/APC d’Héliopolis afin d’avoir une lueur d’espoir mais une fois là-bas, les deux hommes se disputent. Ali perd l’espoir de pouvoir bénéficié un jour d’un logement urbain pour préservé la dignité de sa famille.

Une fois retourné chez lui, il ferme la porte de sa maison , ouvre la bouteille à gaz et allume le feu sur lui, sa femme et ses quatre enfants.

Contacté par téléphone, Amar, délégué de la Coordination des Gardes Communaux de la wilaya de Gulema en compagnie du voisin de la victime qui m’a raconté les faits m’ont affirmé que la ville est en deuil en ce moment et que la famille se trouve actuellement au niveau de L’Hopital de la ville de Guelma. [i] » Les médecins m’ont dit qu’à chaque fois qu’il se réveille il leur demande de le laissé mourir » [/i ]rajoute Amar.

Contacté par téléphone, Lahlou Aliouat, délégué nationale de la Coordination des Gardes Communaux et membre du Front national de la Décennie Noire qui m’a mit au courant sur ce douloureux évènement m’a déclaré que les contacts sont déjà établis afin d’organiser une réunion demain , vendredi 29 mars 2013, au niveau de la wilaya de Guelma et qu’une action est prévue, le samedi 30 mars devant le siège de la Wilaya rajoute Lahlou.

Je vous communiquerai plus de détails dans les heures à venir


Meziane Abane
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Re: Algérie

Messagede DjurDjura » 20 Avr 2013, 19:28

URGENT : 25 citoyen(ne)s en grève de la faim depuis six jours à Ksar Boukhari, dans l’indifférence totale !!!

Posté par Rédaction LQA on avr 18th, 2013 [ ]



ksar-boukhari

In http://dzactiviste.info

Engagement Jusqu’à La Mort À Ksar El Boukhari



« L’Algérie a ratifié les principaux traités internationaux relatifs aux droits de l’homme, y compris le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels (ci-après dénommé « le Pacte»..
L’article 11 du Pacte constitue la principale source du droit au logement convenable en droit international. Par ailleurs, l’Algérie a ratifié d’autres traités pertinents en matière du droit au logement convenable, en particulier la Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale, la Convention relative aux droits de l’enfant, la Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille et la Convention relative aux droits des personnes handicapées. […]

Bien que le droit au logement convenable ne soit pas reconnu dans la Constitution de la République algérienne démocratique et populaire ( ci-après dénommée « la Constitution» , en vertu de l’article 132 de cette même Constitution, les engagements internationaux contractés par l’Algérie – et de ce fait le Pacte et son article 11 – ont la primauté sur la loi nationale. » in Rapport présenté par Raquel Rolnik, Rapporteuse spéciale sur le logement convenable en tant qu’élément du droit à un niveau de vie suffisant ainsi que sur le droit à la non-discrimination à cet égard, 2011

Depuis Samedi 25 grévistes de la faim occupent le palais de la daïra de Ksar el Boukhari.
Composés de 15 femmes les manifestants ont fait le choix d’investir la daïra suite à la publication de la liste des personnes ayant accès au logement. Comme à chaque fois et dans la majorité des wilayas cette publication met en avant le copinage, les pots de vin et la corruption. Le logement du marché du logement demeure en Algérie un outil de coercition mettant de côté la réalité socio-économique.
Et c’est afin de rappeler cette réalité, cette nécessité sociale que les grévistes ont fait le choix de recourir à une revendication ultime : la mise en danger de soi comme outil du répertoire d’action collective.

En faisant le choix de la grève de la faim, un choix à portée tant collective et que symbolique, les manifestants ôtent au système l’outil de sa violence. Avec un pouvoir qui utilise toute opportunité pour transformer les revendications légitimes en acte de violence ( ainsi à Ouargla dernièrement) la grève de la faim est un choix pacifique et ultime.
Les forces de l’ordre, police et gendarmerie nationale, qui entourent les grévistes révèlent ce paradoxe : face à des femmes et des hommes qui ne font montre d’aucune violence leur seul recours est l’intimidation morale et verbale : les grévistes sont qualifiés de terroristes, leur familles sont menacées, ainsi qu’eux même.Mais quand des hommes et des femmes choisissent de mettre en jeu leur vie pour obtenir l’application d’un droit humain légitime et reconnu internationalement que peuvent de telles menaces ?

Alors un dernier recours pour le système : isoler ces hommes et ces femmes, empêcher que leur action soit médiatisée. Et jusque là cela fonctionne : sans parler des médias officiels ( officines aux ordres ) dont il ne faut rien attendre où sont les médias alternatifs, les réseaux sociaux ?

Est-ce à dire que si il n’y a pas de violence il n’est pas utile de s’y intéresser ? Mais violence il y a, violence moins flagrante que les émeutes, mais violence profonde.

La majorité des grévistes de la faim actuellement au sein du palais de la daïra de Ksar el Boukhari ne sont pas des militants : se sont des citoyens comme vous. Les femmes présentes sont des mères au foyer, des femmes divorcées, certaines d’entre elles ont 65,70 ans. La moyenne d’âge des hommes est de 35 ans, avec un homme de 55 ans. Ils dorment à même le sol, sur des cartons.

Trois personnes ont déjà été évacuées à l’hôpital, une femme se trouve actuellement dans un état très critique.

Aux slogans de pouvoir assassin, soutenus par la population locale, les grévistes continuent d’exiger d’être écouter par le pouvoir local et national, mais en vain…. A l’heure actuel personne ne les as reçus, le silence est total de la part des autorités .

Les grévistes de Ksar el Boukhari sont dans une situation de plus en plus critique, c’est un drame en huis clos qui se joue là bas. Ksar el Boukhari n’est ce pas l’Algérie ?

Ces femmes et ces hommes qui ont fait le choix de l’outil ultime et pacifique comme moyen de revendication dans un régime qui tente d’étouffer tout espoir, toute revendication ne sont-ils pas algériens ? Les ignorer revient en mon sens à jouer le jeu du pouvoir. N’y a-t-il que les émeutes ou les grandes marches qui méritent notre attention ?

Seul un relai de la situation, une médiatisation, et une mobilisation aux côtés des grévistes de Ksar el Boukhari permettra d’éviter un drame à huis-clos et forcera les autorités à se manifester.

Car si nous nous taisons, si nous restons indifférents cela n’empêchera pas les grévistes de la faim d’aller jusqu’au bout, espérant par leur acte non pas tant un bienfait pour eux mais pour les leurs, pour tous ceux qui actuellement ont oublié que le droit au logement décent est un droit inaliénable qui ne peut être marchandé par quiconque.

La conclusion à Abdelkader KHERBA, syndicaliste et militant des droits de l’homme, gréviste, contacté hier : « Nous sommes prêt à aller jusqu’au bout, à mourir, pour le respect de notre dignité et de nos droits ».

S.M le 16/04/2013












Ouargla : les chômeurs font porter le chapeau à Bouteflika


le 19.04.13 | 10h00

Hier à Ouargla lors de la marche des chômeurs.







Les chômeurs ont organisé hier à Ouargla une nouvelle manifestation qui a drainé des dizaines de citoyens qui se sont rassemblés par petits groupes trois heures durant. Ils évoquent un recours aux instances internationales si les poursuites judiciaires et la répression policière persistent.


Prendre position par rapport eux émeutes de la semaine dernière à tout prix, tel était l’objectif du nouveau rassemblement de la CNDDC à la place Tahrir de Ouargla, hier. L’incontournable Tahar Belabès a encore brillé par sa verve et sa critique acerbe d’un pouvoir qui n’a décidément pas trouvé la bonne réponse aux doléances des chômeurs du Sud. C’est ainsi qu’une nouvelle fois, des dizaines de manifestants se sont rassemblés pour donner al jawab echafi (la bonne réponse) aux pouvoirs publics que d’aucuns accusent de n’avoir aucune volonté de résoudre les problèmes sociaux évoqués par les jeunes du Sud.

Les slogans scandés par les chômeurs ne sont pas nouveaux, l’opinion publique les a découverts, le 14 mars dernier, dénonçant la dilapidation des richesses nationales, la marginalisation des régions sahariennes et l’exclusion de sa main-d’œuvre du secteur pétrolier, les poursuites judiciaires à l’encontre des chômeurs réclamant aussi la mise en liberté des émeutiers arrêtés lors des derniers troubles.

Le nouveau rassemblement n’a pas dérogé à la règle établie le 14 mars où l’hymne national était entendu dès les premières heures du matin, les couleurs nationales ont également contrasté avec le soleil de plomb dont les rayons n’ont nullement perturbé le rassemblement malgré la montée du mercure. «Nous dénonçons toutes les formes de violence, celle des émeutiers mais aussi celle des policiers dont nous détenons des vidéos ahurissantes où des jeunes chauffés à blanc sont provoqués par des insultes et des insanités insoutenables», a déclaré Tahar Belabès.

Manipulation

Celui-ci soutient que «la manipulation des foules est une spécialité du pouvoir algérien qui a décidé d’en finir une bonne fois pour toutes avec les chômeurs du Sud en leur collant l’étiquette de la violence urbaine et la dégradation des acquis du peuple».

Ces affirmations rejoignent une opinion générale qui souligne le contraste saisissant entre l’image magnifique de jeunes nationalistes revendiquant pacifiquement des droits légitimes le 14 mars dernier et l’horrible image de jeunes en furie vandalisant leur propre ville un mois plus tard. Mais l’élan est loin d’être brisé, soutient Tahar Belabès qui lance un nouveau défi aux décideurs.

Pour la première fois depuis la naissance du mouvement citoyen des chômeurs, la nouveauté qui est ressortie lors du rassemblement vise le haut de la pyramide, le régime présidentiel qui fait, selon Tahar Belabès que «le chef est le seul et unique responsable de tout ce qui se passe, tâche à lui de réagir et d’endosser (assumer) ses responsabilités».
Et maintenant qu’une véritable coordination de wilaya est née sous l’égide de la CNDDC, le porte-parole de la coordination transcende les revendications et brandit la menace «d’un recours à la justice internationale si les poursuites judiciaires à l’encontre des chômeurs ne cessent pas et si la justice algérienne s’obstine à ne pas afficher une indépendance salutaire».

Aussi et pour la première fois, Tahar Belabès évoque les droits constitutionnels fondamentaux des citoyens en exigeant que «le droit de s’exprimer et de manifester librement soient immédiatement garantis pour tous les Algériens».


Houria Alioua
[/quote]





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Re: Algérie

Messagede DjurDjura » 21 Avr 2013, 18:13

Interview de Tahar Bellabas, le lieader infatiguable du sud considéré par certain comme le Che Guevara Algérien

Tahar Belabès. Porte-parole de la CNDDC : nous ne céderons pas


le 19.04.13 | 10h00



.


Image
Tahar Belabès, hier, lors de son discours .






-Quelle est votre évaluation du rassemblement du 18 avril ?

Le principal acquis est que les citoyens n’ont pas perdu leur volonté de manifester pour revendiquer leurs droits. Ils sont sortis pour dire qu’ils n’ont rien à voir avec les émeutes de la semaine dernière. Notre base réelle, celle sur laquelle on peut compter était bien présente et même les slogans étaient radicaux. Nous avons menacé d’internationaliser notre cause par le recours à la justice internationale ; les juges sont en effet devenus la main de fer du pouvoir, laissant de côté leur éthique et leur professionnalisme, l’administration n’a plus qu’un rôle négatif envers le citoyen.

L’utilisation excessive de la force et de la violence policières ainsi que le recours systématique à la justice vont nous pousser à nous radicaliser et durcir notre position envers les pouvoirs publics en les dénonçant à l’extérieur des frontières par rapport au non-respect des conventions que l’Algérie a ratifiées et qui garantissent une justice équitable pour tous, y compris le droit de poursuivre un commis de l’Etat, un policier ou un gendarme qui a manqué à ses obligations ou outrepassé ses limites.

-Quels sont les principaux messages que vous vouliez transmettre ?

Nous avions trois choses importantes à dire ce jeudi, premièrement que le recours à la justice internationale est un remède possible si nous n’arivons pas à avoir nos droits civiques et juridiques. Plus d’une centaine de chômeurs sont actuellement poursuivis en justice. Certains ont été emprisonnés, d’autres ont écopé de lourdes amendes en plus de la maltraitance des forces de l’ordre qui n’ont aucune ligne rouge. Ils utilisent des gaz lacrymogènes périmés (2008-2009).

Le recours excessif au matraquage et la présence policière, on est d’ailleurs tout le temps fliqués, nous gênent de plus en plus. Notre deuxième message concerne les droits fondamentaux garantis par la Constitution, notamment la liberté d’expression, la liberté de s’organiser et de manifester, ce sont des droits sur lesquels nous ne céderons pas. Nous les joignons à notre revendication de base qui est l’emploi, à force de communiquer avec le peuple.

-Certains critiquent votre solidarité avec les familles des émeutiers détenus, que répondez-vous ?

Il n’y a pas de contradiction, tout a été manipulé, le logement n’est qu’un prétexte. En vérité, les autorités locales visaient les chômeurs pour faire oublier les acquis moraux du 14 mars. Le pouvoir nous ment, il n’y a ni poste ni logement pour tout le monde. Notre solidarité a pour objectif de discréditer un des députés de Ouargla dont les enquêtes ont confirmé son implication dans ces émeutes. Les listes ont été photocopiées et distribuées avant l’affichage, ainsi que de l’essence et des chèches. Nous demandons à ce que les vrais commanditaires soient poursuivis en justice. Ce sont toujours les plus démunis, la plèbe, qui paient les pots cassés. Les enfants ont été manipulés. Nous sommes désolés pour les policiers blessés, ce sont les enfants du peuple, on l’a bien dit, nous n’avons rien à leur reprocher, ils frappent quand on le leur demande.

-Quelle suite comptez-vous donner à votre combat après six grands rassemblements? Quelle est votre position envers l’administration locale ?

Nous avons constitué une coordination de wilaya dont les bases prennent racine dans tous les quartiers. Une dizaine, à leur tête Khouildat Salah, un homme de consensus. Nous espérons que l’administration ouvre un dialogue avec ces personnes crédibles. Que ces citoyens soient considérés comme partenaires dans toute action concernant l’emploi, la gestion des offres, etc. Cette procédure peut absorber la colère et rétablir la confiance entre les chômeurs et l’administration locale, celle qui gère l’ANEM. Dans toutes les willayas, cela se passe ainsi, pourquoi pas ici.

-Vous traitez le pouvoir de menteur, et Bouteflika dans tout ça ?

Le chef de l’Etat est le responsable légal et moral. C’est à lui de prendre à bras-le-corps les problèmes de la jeunesse et reconnaître les insuffisances. Oui, nous le tenons pour responsable de cette situation et nous lui demandons de nous faciliter l’accès à nos droits et que le mensonge et le clientélisme cessent. Soit il prend lui-même les décisions, soit il nomme des personnes capables d’en finir avec tout ça.


Houria Alioua


EL WATAN

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Re: Algérie

Messagede DjurDjura » 23 Avr 2013, 12:18

Double commemoratioin du printemps noir et printemps berbere, des arrestatioins, la marche reprimée lourdement à Bouira et des arrestations


Marches du 20 Avril

Le CMA dénonce les arrestations




le 23.04.13 | 10h00




Le Congrès mondial amazigh (CMA) dénonce les arrestations dont ont fait l’objet quatre de ses membres à la fin des marches organisées à l’occasion de la célébration du 33e anniversaire du Printemps berbère en Kabylie.


«A l’issue de la marche, plusieurs membres du CMA ont été interpellés par la police. A Béjaïa, Mustafa Felfoul (membre du conseil fédéral) et Belkacem Lounes (responsable des relations internationales du CMA) ont été arrêtés vers 13h et emmenés au commissariat de police de la ville où ils ont été interrogés, puis libérés en fin de journée. Mustafa Felfoul a été photographié et ses empreintes digitales enregistrées», lit-on dans un communiqué rendu public par cette organisation non gouvernementale.

Le même document ajoute : «A Tizi Ouzou, Khalid Zerari (vice-président du CMA pour le Maroc) et Rabah Issadi (membre du conseil fédéral Algérie) ont été également interpellés à la fin de la marche qui a eu lieu dans cette ville. Rabah Issadi a été libéré quelques heures après, mais Khalid Zerari a été gardé au commissariat central de Tizi Ouzou. Il devait être expulsé d’Algérie vers le Maroc, mais il est toujours détenu dans un lieu inconnu et sans possibilité de contact avec lui.»

Dans le même texte, les rédacteurs mettent en garde contre toute atteinte aux droits des libertés : «Le CMA appelle les instances et les organisations internationales des droits de l’homme à agir avec la plus grande fermeté afin que l’Etat algérien respecte enfin ses engagements et obligations internationaux en matière de droits humains et des peuples.» Le même communiqué précise, par ailleurs, que le Libyen Fethi Benkhelifa, président du CMA, qui devait prendre part à la marche du 20 Avril à Tizi Ouzou, a été empêché de se rendre en Algérie, car «sa demande de visa a été refusée». 

Hafid Azzouzi


33e anniversaire du Printemps berbère

«L’officialisation de la langue amazighe est inéluctable»




le 20.04.13 | 10h00




Des universitaires, des cadres politiques et des militants du MCB estiment que l’officialisation de la langue amazighe est inéluctable pour permettre à l’Algérie de se réconcilier avec son histoire l Une pétition pour réclamer l’officialisation de tamazight a été lancée par un groupe de militants, dont le chercheur et enseignant à l’université de Paris 8, Hacène Hirèche.


L’officialisation de la langue amazighe revient toujours comme principale revendication à l’occasion de la célébration du Printemps berbère. Cette année, la question de l’institutionnalisation de cette langue semble se profiler à l’horizon, si l’on se fie aux déclarations des militants du Mouvement culturel berbère (MCB), d’universitaires, de membres de partis politiques et même des représentants de l’administration.

D’ailleurs, une pétition a été lancée par un groupe de militants de différentes sensibilités, dont le chercheur et enseignant à l’université de Paris 8, Hacène Hirèche. Ce dernier a précisé, mardi dernier, au cours d’une conférence donnée à Tizi Ouzou, que «cette initiative permettra à tous les citoyens, à la classe politique et aux intellectuels de se mobiliser autour de cette revendication légitime, surtout à la faveur de la prochaine révision de la Constitution. Nous souhaitons récolter le maximum de signataires». Le même universitaire a également fait remarquer que la non-officialisation d’une langue maternelle peut avoir un impact psychologique, surtout sur les enfants, dès qu’ils entrent à l’école.

C’est-à-dire, a-t-il expliqué, que ces écoliers ne se sentiront pas valorisés ni rassurés ; ils seront dans une perpétuelle problématique psychologique. Sur un autre volet, a encore souligné M. Hirèche, les répercussions seront aussi visibles par une violence sociale et institutionnelle, car il y a disqualification d’une langue ancestrale.

Le même chercheur a estimé également que, sur le plan géopolitique, «notre pays est ancré de façon officielle dans une politique liée au Moyen-Orient. Il a un rapport de vassalité avec l’Egypte. Il obtiendra l’indépendance de son identité culturelle avec l’officialisation de tamazight, qui permettra aussi à l’Algérie de se réconcilier avec elle-même».

De son côté, Hakim Saheb, avocat et cadre du RCD, a abordé le sujet dans le même contexte, affirmant, à ce propos, que «l’officialisation de tamazight est un élément de réappropriation identitaire qui permettra non seulement à l’Algérie de se réconcilier avec son histoire, mais consiste aussi en un élément géopolitique structurant pour le destin nord-africain. Et ce, au regard de ce qui se passe dans le contexte régional : au Maroc, tamazight est devenue langue officielle et en Libye, un débat est engagé sur sa co-officialité. Donc l’Algérie ne peut échapper à cette dynamique. Cela dit, l’officialisation de tamazight est inéluctable, car on ne peut pas aller à contre-courant de la marche de l’histoire».

Maître Saheb a ajouté que tamazight a été consacrée langue nationale en 2002, après le sacrifice de la population et des militants de la cause berbère, «mais cela reste insuffisant du fait que le statut de langue nationale n’a pas été accompagné par un dispositif législatif et réglementaire à même d’obliger l’Etat à œuvrer pour la promotion de tamazight et réparer justice».

Par ailleurs, pour le Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie (MAK), «la reconnaissance de tamazight langue officielle ne peut être qu’à titre symbolique, même si la symbolique est une chose importante. Depuis 1963, la Kabylie s’insurge et réclame ses droits fondamentaux. Je pense que la reconnaissance d’un Etat kabyle permettra de mettre fin au conflit linguistique, identitaire et culturel avec l’Etat central», explique Hocine Azem, militant du MAK. La nécessité de l’institutionnalisation de tamazight semble aussi «la revendication» même de l’administration, puisque des institutions comme les directions de la culture placent leurs programmes de la célébration du 33e anniversaire du 20 Avril 1980 sous le signe «Pour l’officialisation de tamazigh».

Cela étant, on entend parler de l’officialisation imminente de cette langue. «Le régime va sûrement officialiser notre langue pour céder à la pression internationale. Il a intérêt à emboîter le pas au Maroc pour ne pas se singulariser devant les autres pays d’Afrique du Nord où la question de l’amazighité n’est plus un tabou. Donc, le temps est venu pour arracher une revendication portée, des décennies durant, par des militants de la cause juste, dont certains ne sont plus avec nous aujourd’hui», nous dit Ahmed, un fervent militant du MCB, qui rappelle que le combat pour l’amazighité n’a pas été une sinécure, il était empreint de beaucoup de souffrances. Des militants ont été assassinés, d’autres emprisonnés et torturés parce qu’ils revendiquaient leur langue, rien que leur langue.



Hafid Azzouzi



Image
URGENT//
20 AVRIL 80-20 AVRIL 2013

Dahmane Laker, président du bureau régional du RCD à Alger vient d'être arrêté par la police d'El Hamel à Alger





la marche de la double commémoration du printemps Amazigh et noir a été fortement réprimée à Bouira,


un activiste agressé à couteau et 25 autres arrêtés à Bouira, c’est un drame qui s’est déroulé ce matin du 20 avril 2013, en ville juste après la fin de la marche de la double commémoration du printemps berbère et du printemps noir. Les forces de l’ordre tabassaient sans pitié les manifestants et militants dans les quatre coins de la ville et les RG ( Agents des renseignements généraux) courraient dans tous les sens en quête des kabylophones. » Il suffit que vous prononciez un mot en kabyle devant un RG et vous serez directement interpellé », raconte Farid, une jeune de 24 ans rencontré au niveau de l’ancienne gare-routière de Bouira . Ce que j’ai vu et entendu est grave, car il n’y avait aucun incident commis par ses manifestants. C’est de l’arbitraire et c’est la gestion au coup de téléphone.

Les manifestants qui ont participé à l’action sont généralement du MAK, RCD, des berbéristes ou juste des citoyens soutenant la cause identitaire.

Un jeune étudiant de l’université de Bouira a été agressé de bon matin aujourd’hui. D’après ses amis, c’est un règlement de compte qui s’est passé ce matin. Cet étudiant appartenant à une association Berbèriste dont les membres ont eu déjà un conflit avec d’autres étudiants qui d’après eux, appartiennent à une organisation estudiantine, co-pouvoir et islamiste qui voulaient empêcher l’organisation d’activités pour la célébration de cet événement culturel et historique à l’interieur de l’université. Ces dernier l’ont rencontré au niveau du marché, pas loin de l’ancienne gare-routière et ils l’ont agressé à couteau.

D’après Salim Bachouch, Militant et activiste du MAK ( Mouvement pour l’Autonomie de la Kabylie), 20 jeunes ont été interpellé ce matin et sont tous conduis au commissariat centrale de Bouira.

Je vous donnerai plus de précisions dés que j’aurai plus de nouvelles.



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Re: Algérie

Messagede DjurDjura » 24 Avr 2013, 13:50

article du blog de Yacine Zaid traduiit de l'anglais, pour ceux qui maitrise l'anglais, l'adresse du blog est en bas de l'article

mardi 23 avril 2013




Répression étouffe mécontentement algérien



Alors que les observateurs peuvent être en désaccord sur les diverses raisons Algérie a prouvé jusqu'ici résistante au printemps arabe, il ne peut y avoir aucun doute sur le rôle de la tristement célèbre du régime Département du renseignement et de la sécurité (DRS). Peut-être aidé par la mémoire persistante de la guerre civile sanglante de l'Algérie - qui a pris jusqu'à 200.000 vies - le DRS a été effectivement en mesure d'empêcher les manifestations de se transformer en révolution.
Pourtant, les changements régionaux semblent avoir ravivé les exigences de militants de la société civile pour une plus grande liberté. Et en réponse, le gouvernement est à la répression plus sévère.


Le 26 Mars, plusieurs membres de la Ligue de l'Algérie pour les droits de l'homme (LADDH) - dont Kamel Dinne Fakhar, un membre du comité exécutif du groupe - ont été agressés par les forces de sécurité à la suite d'un paisible sit-in dans la ville du centre-nord de Ghardaïa. Les quelque 20 militants LADDH ont été arrêtés. Plusieurs ont été placés en détention provisoire - certains même à l'isolement.

"Le sit-in a eu lieu pour protester contre le montant élevé de l'argent [sic] le régime passé sur le Festival du tapis traditionnel de Ghardaïa», a expliqué Yacine Zaid, un membre éminent de la LADDH.
"Les gens demandent que cet argent sera plutôt mis en construire l'infrastructure de l'Algérie et de la lutte contre un taux de chômage élevé. . Nous devons résoudre les vrais problèmes de ce pays »

Selon le communiqué de presse officiel de la LADDH, les militants ont été soumis à de graves violations des droits de l'homme - dont certains dans une mesure qu'ils ont même engagé dans une grève de la faim. Ils ont été libérés provisoirement le 2 Avril.

Le 25 Mars, un jour avant les arrestations LADDH, la police a empêché 96 militants de la société civile de se rendre en Tunisie, ces militants avaient l'intention de participer au Forum social mondial, qui réunit autour de 50.000 participants chaque année pour discuter des droits de l'homme et de responsabilité sociale. Selon un communiqué de presse du Comité international de soutien aux syndicats autonomes algériens (CISA), le groupe a eu lieu pendant cinq heures dans ses deux bus près de la frontière tunisienne dans la section nord-est de Tebessa, avant d'être interdits d'entrée. Aucune raison officielle n'a été donnée, la police a noté seulement qu'ils étaient «instructions suivantes."

Bien que sans rapport, les deux incidents ne sont que deux des plus récentes indiquent que la demande pour une plus grande responsabilisation du gouvernement sont en augmentation dans le pays.

Pourtant, ces incidents signalent également que le niveau de la répression régime intensifie montrant la capacité des décideurs ultimes en Algérie, connu comme "Le Pouvoir", de faire respecter la stabilité dans la face de montage défis nationaux et régionaux.

Vigilant de cette augmentation sociale activisme, le régime du pays a adopté une stratégie élaborée visant à faire respecter la stabilité politique, notamment par l'utilisation accrue du gouvernement algérien de son service secret notoire, le DRS et aussi par brassage autour des acteurs et forces politiques. Ce brassage est constitué de ce que beaucoup d'Algériens en sont venus à appeler «levée du Pouvoir», ou un «lifting». Régime

Par exemple, en Janvier 2013, les ambitions de Ahmad Ouyahia (du Rassemblement National pour la Démocratie) et Abdelaziz Belkhadem (de l' Front de Libération Nationale) - pour longtemps considérés comme les candidats les plus probables à l'élection présidentielle 2014 en dépit de leur profonde impopularité - ont été annulées lorsque celui-ci a été renvoyé de l'ancien démissionné et que les secrétaires généraux de leurs partis politiques respectifs. Beaucoup considèrent ces développements (notions esthétiques de changement politique) comme ayant été appliquée à partir du haut vers le bas afin d'apaiser la population de plus en plus agité.

Ceux qui décident toujours de s'opposer au régime - que ce soit dans la rue ou à travers le Web - sont facilement suivis par le DRS, largement connu comme l'un des services de renseignement les plus efficaces et impitoyable du monde.
plus notable est l'augmentation récente de la portée et l'intensité de la répression du régime, qui a également dessiné une attention renouvelée aux services de sécurité de l'Algérie.
Depuis la guerre civile, des agents du DRS ont laissé leur empreinte sur le système politique de l'Algérie, et aujourd'hui (plus que jamais), ils semblent considérer leur rôle de gardiens de la stabilité et de la sécurité du pays. Alors que le président Abdelaziz Bouteflika a, dans une certaine mesure, repris le contrôle de l'armée en nommant des officiers proches de ses cercles, les forces de sécurité restent sous le contrôle de la DRS.

Cela est devenu particulièrement évident au cours des derniers mois, au cours de laquelle nous avons assisté une résurgence dans les activités des extrémistes islamistes dans la région - en particulier au Mali voisin. Mais la menace est devenue plus concrète pour de nombreux Algériens quand un groupe dissident d'Al-Qaïda au Maghreb islamique, connu comme le "Bataillon de sang," a pris des centaines de algériens et étrangers travailleurs en otage dans l'installation de gaz Tigantourine près de la ville d'In Amenas, entraînant la mort de 39 otages et 29 militants, lorsque les forces de sécurité algériennes ont attaqué les preneurs d'otages.

forte de réponse du régime à la crise des otages - critiqué par les observateurs extérieurs pour avoir conduit à de lourdes pertes - a été guidé par le major-général Athmane Tartage, que beaucoup considèrent comme l'une des personnalités les plus influentes du DRS »et susceptibles d'être son futur chef. Ce que beaucoup craignent que les méthodes employées par le DRS pour faire face aux extrémistes islamistes vont être utilisés pour faire taire les militants des droits de l'homme de plus en plus actifs et des militants politiques.

C'est comme si la détérioration de la sécurité - les retombées négatives de la contrebande d'armes en provenance de Libye, une augmentation du radicalisme islamique dans le Sahel et la crise au Mali - pourrait donner les mains libres pour le DRS une fois de plus à «faire respecter la stabilité" à tout prix.

Anne loup est un journaliste pigiste basée en Tunisie et chercheur spécialisé dans les affaires d'Afrique du Nord. Ce commentaire est apparue à Sada, un journal en ligne publié par le Carnegie Endowment for International Peace.


http://www.yacinezaid.com/
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Re: Algérie

Messagede DjurDjura » 01 Mai 2013, 12:38


Il a été victime d’un AVC : Bouteflika peut-il encore gouverner ?

El Watan, 28 avril 2013

Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a fait hier à 12h30 un «accident ischémique transitoire sans séquelles», a annoncé le directeur du Centre national de la médecine sportive, le professeur Rachid Bougherbal, dans un communiqué laconique diffusé à 19h42 par l’APS.


«Les premières investigations ont été déjà entamées et Son Excellence le président de la République doit observer un repos pour poursuivre ses examens», a-t-il ajouté, tout en assurant que son état de santé «n’occasionne aucune inquiétude».
C’est la première fois depuis le fameux «ulcère hémorragique» qui avait nécessité une longue hospitalisation du chef de l’Etat à l’hôpital du Val-de-Grâce, à Paris, en 2005, que la santé du Président fait l’objet d’une communication officielle. Mais on ne pouvait pas faire passer sous silence ses nouveaux ennuis de santé du fait que le président de la République est tenu de pointer mercredi au stade du 5 Juillet pour assister à la finale de la Coupe d’Algérie de football.

Un rendez-vous symbolique auquel il ne pouvait se soustraire au risque d’alimenter les rumeurs les plus folles. Il ne faudrait donc pas soupçonner les autorités de vouloir informer le peuple de la santé de son Président. C’est un cas de force majeur qui a dû obliger les hauts responsables à communiquer même avec des pointillés…


Absent depuis l’enterrement de Kafi à El Alia


A commencer par le jour exact de cet «accident ischémique transitoire», daté officiellement hier à 12h30. Certaines sources ont confié en revanche que le Président a eu son attaque il y a une semaine environ. On notera ainsi que la dernière apparition publique du Président fut au cimetière El Alia où il avait assisté le 18 avril à l’enterrement de l’ex-président du Haut-Comité d’Etat (HCE), feu Ali Kafi. Depuis, on n’a plus revu le président Bouteflika, disparu même des caméras de l’ENTV.

Trois jours auparavant (le 15 avril), le Président s’affichait, tout sourire, aux côtés de son homologue sud-africain Jacob Zuma. Mais ce dernier a dû écourter son séjour en Algérie sans explication… Quoi qu’il en soit, l’annonce hier de son hospitalisation pour des problèmes vasculo-cérébraux, confirme tout haut, ce que tous les Algériens d’en bas suspectaient : le président de la République est bien malade et sa santé constitue, visiblement, un frein à l’exercice de son pouvoir dans un pays aussi difficile que l’Algérie. Ironie du sort, la maladie du Président est annoncée en ce mois d’avril où il a fêté ses 14 années à la tête du pays…

Mais pour lui, ses sponsors et ses supporters, cela tombe mal. Et ça fait mal. A une année presque jour pour jour de l’élection présidentielle, c’est un cheveu qui tombe sur la soupe de ceux qui chauffent les tambours du 4e mandat. La santé du président Bouteflika, qui aurait dû servir d’argument supplémentaire pour plaider une rallonge de sa présidence, devient désormais un vrai souci pour vendre un 4e mandat, le moins qu’on puisse dire controversé. Et voilà que «l’affaire d’avril 2014» se trouve subitement mal engagée…

Même à supposer comme le suggère le communiqué – sans doute lénifié – que le Président reprendrait son activité, il serait difficile de faire avaler la pilule au peuple. Les éventuels prétendants, mais aussi les partis de l’opposition s’empareraient de ce thème pour structurer leur campagne anti-quatrième mandat en vue de disqualifier Abdelaziz Bouteflika. On s’en souvient,

Me Ali Yahia Abdennour avait appelé publiquement à la veille de la présidentielle de 2009 de faire examiner le Président par une équipe médicale indépendante pour voir s’il était apte à exercer ses fonctions. Une exigence réitérée récemment par le duo Ahmed Benbitour-Soufiane Djilali alors que le RCD a carrément appelé à la destitution du Président en vertu de la disposition constitutionnelle relative à la vacance de la présidence. Mais faute de communication officielle, la maladie du président constitue depuis l’épisode du Val-de-Grâce un secret d’Etat. C’est l’une des graves maladies du pouvoir algérien…

Or, beaucoup d’observateurs estiment que le 3e mandat de Bouteflika était un «mandat de trop». Terriblement diminué depuis 2005, le Président affiche une posture presque pathétique de devoir sourire même forcé devant les caméras quand il est contraint par ses obligations protocolaires. Signe que l’homme, connu pour son incroyable énergie, n’est que l’ombre de lui-même, il a pratiquement arrêté tout déplacement à l’étranger mis à part pour aller se refaire une petite santé…

Gouverner par procuration n’est sans doute pas un signe de bonne santé. Surtout pas pour un pays comme l’Algérie qui fait face à une guerre à sa frontière avec le Mali couplée à des mouvements de protestation des jeunes des wilayas du Sud.

Facteur aggravant, le Président assiste impuissant à de grands déballages de corruption mettant en cause ses proches et son entourage immédiat. Avec de telles braises entre les mains, les nerfs peuvent en effet lâcher sans préavis…

Accident ischémique transitoire : ees explications d’un spécialiste

L’accident vasculaire cérébral ischémique transitoire (AIT) – un caillot de sang qui vient obstruer un petit vaisseau dans le cerveau – arrive souvent suite à une hypertension artérielle, une anxiété, à un diabète, une athérosclérose, maladies des vaisseaux, un problème de carotide ou une pathologie cardiaque, selon un cardiologue. Il s’agit d’un évènement de moindre intensité, selon un cardiologue, comparativement à un AVC hémorragique qui conduit directement le patient dans le coma.

Dans le cas de l’AVC ischémique transitoire, les premiers symptômes, explique le professeur en cardiologie, sont l’aphasie et l’hémiplégie, mais sans grandes séquelles. «Le patient peut récupérer très vite. Mais cela n’écarte pas la possibilité de faire un autre accident vasculaire cérébral. C’est pour cela qu’il faut rechercher la cause de cet AIT», a encore expliqué le cardiologue. Des signes neurologiques peuvent également être constatés et persister pendant quelque temps, telles la perte de l’équilibre, de la vision et de la mémoire. Des signes qui peuvent influer sur l’état de santé du patient. D. K.


Brèves :

- Sellal écourte sa visite à Béjaïa


Abdelmalek Sellal a annoncé devoir écourter son intervention, hier, lors de ses réponses à des élus et des représentants de la société civile à la maison de la culture de Béjaïa, après avoir été informé quelques minutes plus tôt du malaise que venait d’avoir le président de la République. M. Sellal, qui a été mis au courant de ce malaise par un message transmis sur un bout de papier, a dû pour un moment quitter la tribune et la salle. «Le président de la République a eu un léger malaise et je dois être à Alger à 20h30», a-t-il annoncé. Pour ne pas alarmer l’assistance, M. Sellal a aussitôt ajouté que Bouteflika «a été admis à l’hôpital et son état de santé n’est pas inquiétant». «De toute façon, un communiqué va être publié», a-t-il promis avant d’expédier les réponses aux questions de l’assistance. K. M.



- Le président ne sera pas à la finale de la coupe d’Algérie


Pour la première fois depuis son élection en 1999, le président Abdelaziz Bouteflika sera fort probablement absent à la finale de la Coupe d’Algérie qui opposera, mercredi prochain, le MCA à l’USMA. Hier à midi, il a fait «un accident ischémique transitoire sans séquelle». Selon un bref communiqué de l’APS, «les premières investigations ont déjà été entamées ; son Excellence le président de la République doit observer un repos pour poursuivre ses examens», ce qui veut dire qu’il ne sera pas présent, cette fois, à la finale de la Coupe d’Algérie.
Il sera vraisemblablement, comme le veut la tradition, remplacé par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, pour remettre le trophée au vainqueur.

État d’empêchement : ce que prévoit la Constitution

La Constitution algérienne prévoit, dans son article 88 : «Lorsque le président de la République, pour cause de maladie grave et durable, se trouve dans l’impossibilité totale d’exercer ses fonctions, le Conseil constitutionnel se réunit de plein droit et, après avoir vérifié la réalité de cet empêchement par tous moyens appropriés, propose à l’unanimité, au Parlement, de déclarer l’état d’empêchement.

Le Parlement, siégeant en Chambres réunies, déclare l’état d’empêchement du président de la République à la majorité des deux tiers (2/3) de ses membres et charge de l’intérim du chef de l’Etat, pour une période maximale de quarante-cinq (45) jours, le président du Conseil de la nation, qui exerce ses prérogatives dans le respect des dispositions de l’article 90 de la Constitution.

En cas de continuation de l’empêchement à l’expiration du délai de quarante-cinq (45) jours, il est procédé à une déclaration de vacance par démission de plein droit, selon la procédure visée aux alinéas ci-dessus et selon les dispositions des alinéas suivants du présent article. En cas de démission ou de décès du président de la République, le Conseil constitutionnel se réunit de plein droit et constate la vacance définitive de la présidence de la République.

Il communique immédiatement l’acte de déclaration de vacance définitive au Parlement, qui se réunit de plein droit. Le président du Conseil de la nation assume la charge de chef de l’Etat pour une durée maximale de soixante (60) jours, au cours de laquelle des élections présidentielles sont organisées.»


Hassan Moali


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Il a été hospitalisé plusieurs fois depuis 2005

Le Président trahi par sa santé

Cela fait presque huit ans que les démentis du gouvernement sur l’état de santé réel du président Bouteflika succèdent aux rumeurs les plus alarmantes.

Effacé de la scène politique pratiquement depuis son hospitalisation, le 26 novembre 2005, à l’hôpital français du Val-de-Grâce pour, officiellement, un ulcère de l’estomac, le président Bouteflika a une nouvelle fois été trahi, ce week-end, par l’âge et sa santé déclinante. Une dépêche laconique de l’agence officielle APS a révélé que le chef de l’Etat a fait, hier vers 12h30, un «accident ischémique transitoire». Autrement dit, il a été victime d’un «mini-AVC». Se voulant néanmoins rassurant, le directeur du Centre national de médecine sportive, le professeur Rachid Bougherbal, s’est empressé de souligner que l’état de santé du premier magistrat du pays «n’occasionne aucune inquiétude». «Les premières investigations ont été déjà entamées et Son Excellence le président de la République doit observer un repos pour poursuivre ses examens», a ajouté le professeur Bougherbal.

Combien de temps doit durer ce repos ? Le chef de l’Etat pourra-t-il reprendre normalement ses fonctions ? Le directeur du Centre national de médecine sportive n’a pas pris le risque de s’avancer sur la question. Il faut dire que l’initiative aurait été trop hasardeuse. Cela fait maintenant presque huit ans que les rumeurs sur l’état de santé réel du président Bouteflika succèdent aux démentis du gouvernement. Celui-ci se borne, à chaque fois, à affirmer que le chef de l’Etat va bien et qu’il est toujours capable de gouverner. Et entre un démenti et un autre, le président Bouteflika a souvent eu à séjourner dans des hôpitaux occidentaux.

Au-delà, tout le monde s’accorde à dire que les spéculations ont été avant tout nourries par le secret qui a entouré la maladie du chef de l’Etat. C’est, du moins, ce qui s’est produit précisément lors de sa toute première hospitalisation en France. Durant cette période, les informations étaient très rares. Pour mettre un terme aux rumeurs, dont certaines étaient des plus alarmistes, la Télévision nationale a dû le filmer à sa sortie d’hôpital, le 17 décembre 2005. A cette occasion, M. Bouteflika avait même prononcé, d’une voix à peine audible, quelques mots qui se voulaient rassurants : «Le peuple n’a pas du tout à être inquiet. Nous n’avons rien à cacher. Nous avons tout dit, en totale clarté et en toute transparence. On ne peut être responsable d’un peuple et d’une nation et vouloir cacher des choses pour lesquelles nous devons rendre compte à Dieu.»


Le professeur Zitouni contre le professeur Debré


Le professeur Zitouni, son médecin traitant, lui emboîte le pas en soutenant mordicus qu’il s’agit bel et bien d’un ulcère hémorragique. «Cela a nécessité une intervention chirurgicale assez bénigne puisqu’elle n’a pas duré plus d’une heure», a-t-il attesté, avant de préciser que «cela a nécessité une période de suivi postopératoire de 30 jours et, de ce fait, nous sommes tout à fait dans les normes». Il glisse au passage que les rumeurs et les spéculations qui ont entouré cette affaire n’avaient «aucune base ni scientifique ni éthique». En réalité, la mise au point s’adressait surtout au professeur Bernard Debré, chef du service d’urologie de l’hôpital Cochin, en France. Celui-ci avait en effet exprimé de vives réserves quant au diagnostic officiel avancé.
Dans un entretien au Parisien en date du 16 décembre 2005, il a déclaré : «Quand on a un ulcère simple à l’estomac, cela se traite en quelques jours. Quand on a un ulcère hémorragique, cela peut se traiter soit médicalement avec une fibroscopie, soit exceptionnellement en chirurgie, mais dans cette hypothèse-là, le post-opératoire ne dure pas plus de six jours. Il est donc disproportionné qu’il soit encore à l’hôpital.» Le professeur Debré s’était laissé aller à ce verdict : l’illustre patient souffrirait d’«un cancer de l’estomac avec des complications, c’est-à-dire qu’il a des ganglions, des métastases». Le docteur Debré concluait, catégorique : «La seule chose qu’on sache : ce qu’on nous dit sur sa santé ne peut pas être vrai.» Du coup, bien sûr, il remettait en cause la capacité du président Bouteflika à gouverner.


Quand WikiLeaks remet tout en cause


Toutefois, la polémique sera complètement enterrée après que le président Bouteflika eut regagné le pays, le 31 décembre 2005. Son hospitalisation au Val-de-Grâce, le 20 avril 2006, pour «une visite de suivi médical» ne suscitera par ailleurs aucune inquiétude du fait qu’entre-temps, il avait repris ses fonctions. La Présidence aura la paix jusqu’au jour où WikiLeaks viendra remettre tout en cause. Dans un câble daté du 3 janvier 2007 et rendu public par l’agence Reuters (dépêche du 24 février 2011), l’ancien ambassadeur américain, Robert Ford, rapporte les confidences d’un médecin proche de Bouteflika qui lui aurait tenu ces propos : «Un médecin, au fait de la santé du président Bouteflika, nous a affirmé dans la plus stricte confidentialité que le Président souffrait d’un cancer – comme cela était largement soupçonné – mais qu’il était actuellement en rémission, autorisant le Président à remplir sa fonction.» Dans un autre câble, en date du 19 décembre 2007, le même ambassadeur Ford rapporte la teneur d’une entrevue qu’il a eue avec le docteur Saïd Sadi. Voici ce qui ressort du télégramme en question : «Sadi nous a affirmé qu’il a eu une conversation récente avec le général Toufik Mediène et Mediène a reconnu que tout ne va pas bien avec la santé de Bouteflika et l’Algérie de manière générale.» Un autre câble de WikiLeaks, daté du 25 janvier 2008, fait état cette fois d’un échange entre Robert Ford et son homologue français, Bernard Bajolet. Ce dernier aurait avoué : «La santé de Bouteflika est meilleure et il pourrait vivre encore plusieurs années. Son rétablissement et son regain d’activité lui donnent plus de poids sur l’armée.»

Mais le chef de l’Etat ne compte pas se laisser faire. Il est décidé à tordre lui-même le cou à la rumeur. A l’occasion d’une interview à Reuters en mars 2008, M. Bouteflika revient de manière énergique sur la polémique soulevée par son dossier médical : «Tout le monde sait que j’ai été malade et que j’ai dû subir une sérieuse convalescence. Mais maintenant, j’ai repris mes activités normalement et je ne pense pas que cette question devrait engendrer des commentaires ou des calculs, qui sont plus ou moins fantaisistes.» L’opinion le croira jusqu’au jour où il est de nouveau hospitalisé à Paris. C’était le 14 septembre 2011. Là, le doute se réinstalle au sein de l’opinion. Depuis, les alertes se sont faites nombreuses.

Zine Cherfaoui

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Re: Algérie

Messagede DjurDjura » 01 Mai 2013, 12:51

Les Oranais dans les rues

Vive tension et crainte d’un embrasement généralisé
Par : D. LOUKIL

Les intempéries du dernier week-end à Oran, ont fait deux morts et de nombreux dégâts, et l’annonce des prochaines précipitations a placé en alerte maximum les services de sécurité de la wilaya.

Pneus brûlés, routes bloquées par des barricades de fortune, caillassages et colère sourde des habitants qui ont manifesté, dimanche après-midi, au quartier de Ras El-Aïn en contrebas de la vieille ville d’Oran. Au loin, la population, hommes, femmes et jeunes sont attroupés faisant face aux brigades anti- émeute, entre les deux, comme pour faire tampon, des hommes et des officiers de police engagent un dialogue pour tenter de calmer les esprits, qui, ces derniers jours, sont chauffés à blanc à Oran. Au même moment et faisant presque écho à ce qui se passait à Ras El-Aïn, qui était inaccessible car “dangereux de s’y rendre”, ce sont encore les habitants d’El-Derb qui sont sortis de leurs mansardes en ruine pour bloquer toutes les issues de la place 1er-Novembre comme la veille.

Sous l’œil vigilant des forces de police, qui se contentaient de détourner la circulation, les habitants dénoncent avec force et colère les sempiternelles promesses des autorités locales d’affecter des logements aux familles vivant en danger dans des immeubles délabrés et mis à mal par les dernières intempéries. D’ailleurs, ils le font savoir sans ambages en plaçant une banderole devant le siège de la mairie évacuée pour travaux : “Pas de promesses, pas de pré-affectation mais de vrais logements”.
C’est depuis ce vendredi, que plusieurs quartiers d’Oran sont la proie de manifestations violentes. A Ras El-Aïn surtout, la mort d’un habitant sous les décombres de son haouch alors que son frère est toujours hospitalisé dans un état grave, c’est la colère et le ras-le-bol qui dominent ces émeutes. Le ras-le- bol, surtout, de devoir compter les morts chaque hiver, à chaque averse alors que les “logements se négocient sous nos yeux”, nous disent certains en nous apostrophant. “Plusieurs familles n’osent plus retourner dans leurs maisons de crainte d’y mourir dans la nuit. Les murs ne tiennent plus, les plafonds et piliers sont lézardés … Nous venons juste d’enterrer, hier, un voisin, il faut combien de morts pour qu’ils nous relogent?”, nous explique un habitant de ce quartier populaire et misérable qui ajoute qu’ “un représentant de la wilaya nous a promis, avant-hier, des logements au moins pour ceux qui sont à la rue, alors où sont-ils ?”. Alors que de nouvelles précipitations sont attendues pour les jours à venir, plusieurs familles se retrouvent sous des tentes, avec femmes et enfants, craignant le pire comme cette déferlante d’eau boueuse qui a dévalé dans les rues et les pentes de Ras El-Aïn, emportant tout sur son passage.

Pour rappel, les intempéries du dernier week-end à Oran ont fait deux morts et de nombreux dégâts et l’annonce des prochaines précipitations a placé en alerte maximum les services de sécurité de la wilaya.


Ils prévoient une grande manifestation dans une wilaya de l’Est : les chômeurs brandissent des revendications politiques


Hadjer Guenanfa
TSA 29/04/2013


cnddc-estAprès les exigences sociales, notamment l’accès à l’emploi, le Comité national de défense des droits des chômeurs (CNDDC) brandit, pour la première fois, clairement des revendications politiques. Les chômeurs évoquent, désormais, la nécessité d’un changement pacifique du système en Algérie.

« Nous voulons un changement de système en Algérie, parce que nous avons, aujourd’hui, la conviction que la corruption est partout», a expliqué, ce mardi 29 avril, Tahar Belabès, coordinateur du comité, en marge d’une conférence de presse tenue à Alger. « Et si la justice refuse d’ouvrir ses portes pour juger les responsables des services de sécurité, nous allons internationaliser notre combat », a-t-il menacé.

Le CNDDC entend poursuivre ses actions de protestation à travers tout le territoire national, jusqu’à l’ouverture officielle d’un dialogue avec les autorités, selon lui. Le mouvement a marqué, dernièrement, une pause pour se restructurer et mieux s’organiser sur le terrain. La prochaine manifestation aura lieu dans l’une des wilayas de l’est du pays, selon M. Belabès. « Ça sera une grande surprise », a-t-il promis. Le comité est déjà structuré dans 33 wilayas : 16 à l’est, 13 au sud et 4 à l’ouest.

Le CNDDC dit douter des bonnes intentions de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN), qui vient d’annoncer le recrutement de 6180 jeunes dans les wilayas du Sud. Selon M. Belabès, cette annonce est un message pour l’opinion internationale et n’apportera pas une réponse aux revendications des chômeurs
.

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Re: Algérie

Messagede DjurDjura » 04 Mai 2013, 19:02

Le mouvement des chômeurs espère qu’un changement radical et pacifique peut mettre fin à tous les maux sociaux actuels du pays.
Image

Intervenant lors d’une conférence de presse animée hier à Alger, le mouvement des chômeurs a saisi l’occasion pour répondre à la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN).

«Les postes d’emploi créés par la police et octroyés récemment dans le sud du pays n’apportent aucune solution concrète au problème du chômage dans la région. L’administration veut tromper l’opinion nationale et internationale. Elle ne fait que cacher la misère par ces postes d’emploi qui ne sont pas créateurs de richesses. Bien au contraire, cela engendre de lourdes charges pour l’Etat. Il aurait été souhaitable que l’administration inaugure des usines ou lance des projets agricoles pour garantir des postes pérennes et décents», estime le coordonnateur national de la CNDDC, Tahar Belabès.
«Ce que vient de faire la DGSN démontre clairement qu’une fois de plus, le régime ne s’appuie que sur la rente pour acheter la paix sociale», observe-t-il.

Par ailleurs, la CNDDC veut l’instauration d’un véritable débat national pour la mise en place d’une stratégie de l’emploi. «Les experts et les spécialistes sont appelés à mettre en place des mécanismes pouvant créer des emplois décents et dignes, créateurs de richesses et qui ne seraient pas un fardeau pour l’économie nationale», propose le mouvement.
Dans le même sillage, Tahar Belabès indique que «l’administration refuse de dialoguer avec les représentants des chômeurs». «Les pouvoirs publics savent très bien que nous pouvons démasquer toutes les magouilles des dirigeants qui ont d’étroites relations avec les entreprises de sous-traitance et les multinationales qui activent dans le Sud. Nous avons tous les noms. Refuser de nous rencontrer permet au système de protéger ses pions», explique-t-il.

Selon lui, «avant de recruter dans la police anarchiquement, il fallait d’abord s’attaquer aux entreprises étrangères esclavagistes». Belabès accuse : «Les multinationales ne respectent pas les lois de la République. Elles sont en partie responsables des crises sociales au Sud.»

Par ailleurs, la CNDDC prépare un grand rassemblement dans une ville de l’est du pays. Les animateurs du mouvement n’ont pas avancé le nom de la ville, ni la date. 

Mehdi Bsikri

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Re: Algérie

Messagede DjurDjura » 04 Mai 2013, 19:12

La traque des Djihadistes se poursuit

La frontière tuniso-algérienne sous haute surveillance




le 04.05.13 | 10h00

Image
zoom | © Photo : AFP




La traque d’un groupe de djihadistes tunisiens se poursuivait hier près de la frontière algérienne sur le mont Chaâmbi, où une quinzaine d’éléments des forces de sécurité ont été blessés cette semaine par des mines. L’armée a assuré que la situation «était sous contrôle». Sur le terrain, les militaires ont dressé un périmètre de sécurité autour du mont Chaâmbi et des postes de contrôle ont été mis en place à Kasserine.


Tunisie.
De notre correspondant


La récente confirmation officielle de la présence de grottes où se terraient des terroristes sur le mont Chaâmbi a élargi le rayon de prospection aux hauteurs du Kef, de Siliana et d’El Hamma, qui pourraient abriter d’autres caches. Des sources sur place au Kef, à une cinquantaine de kilomètres de la frontière algérienne, indiquent que la présence de l’armée a été renforcée ces derniers jours, notamment sur les hauteurs de la ville. On suspecte la présence d’un maquis terroriste actif. Cette suspicion trouve son origine dans la présence de Keffois parmi les 35 terroristes arrêtés, depuis décembre 2012, dans le cadre de la traque des djihadistes.

Si les terroristes ont installé un camp sur le mont Chaâmbi, du côté de Kasserine, il n’y a pas de raison pour qu’il n’y ait pas un autre camp sur les hauteurs qui présentent les mêmes caractéristiques, dont le Kef, mais aussi Siliana et les montagnes du Sud à Beni Khedech», affirme un stratège militaire qui veut garder l’anonymat. Du côté de Kasserine, les unités d’élite de l’armée tunisienne ont bouclé depuis mardi dernier toutes les issues du mont Chaâmbi, près de Kasserine et à une trentaine de kilomètres de la frontière algérienne.

Elles continuent à traquer le groupe terroriste qui aurait miné plusieurs sentiers de la montagne et serait à l’origine de plusieurs accrochages, dont ceux de Rouhia en mai 2011, de Bir Ali en février 2012 et de Fériana en décembre de la même année.
Lesquels accrochages ont coûté la vie au colonel de l’armée Tahar Ayari à Rouhia et à l’officier de la Garde nationale Anis Jelassi à Fériana. Les derniers incidents ont causé des blessures graves à plusieurs militaires et agents de la Sécurité nationale.
Les traces des fuyards s’évanouissent toujours du côté de Chaâmbi, d’où cette mobilisation autour de cette montagne, en coordonnant l’action avec l’armée algérienne pour éviter une éventuelle escapade du côté de l’Algérie.


Traque généralisée


Comme pour les hauteurs de Kasserine et du Kef, l’armée, soutenue par les forces de sécurité, a renforcé sa présence du côté des hauteurs de Rouhia, près de Siliana, de Beni Khedech et d’El Hamma, dans le Sud tunisien. On ne veut plus laisser planer le doute sur la présence de maquis terroriste sur le territoire tunisien.
Certaines rumeurs non vérifiées ont parlé, il y a quelques mois, d’un camp d’entraînement de djihadistes à Beni Khedech.
De même, c’est à Rouhia que le colonel Ayari a été abattu par des terroristes en mai 2011. Donc l’armée et les forces de sécurité n’ont plus droit à l’erreur.

Par ailleurs, des brigades citoyennes prêtent main-forte aux forces de sécurité dans cette traque. Armés de fusils de chasse et aidés par leurs chiens, des citoyens essaient d’aider à trouver les traces de ces terroristes. L’armée tunisienne n’est certes pas encore aguerrie dans la traque des terroristes, comme c’est le cas de son homologue algérienne. Mais les terroristes ne sont pas, eux aussi, en terrain conquis, surtout avec l’hostilité évidente d’une grande partie de la population. La véritable bataille contre le terrorisme a commencé en Tunisie.


Mourad Sellami


Suite au ratissage sur le mont Chaâmbi en Tunisie

Alerte rouge à la frontière est




le 04.05.13 | 10h00

Image
zoom | © infographie El watan




Des hélicoptères ratissent quotidiennement le tracé frontalier de 965 km entre l’Algérie et la Tunisie, tout autant que les tout-terrain des gardes-frontières.


Depuis une semaine, c’est l’alerte rouge après le déclenchement, le 29 avril, d’une opération de ratissage dans le mont Chaâmbi, à la frontière algéro-tunisienne, qui se poursuit toujours, apprend-on de sources sécuritaires. Ces dernières confirment le renforcement des moyens en place des éléments des garde-frontières (GGF) par le déplacement de plusieurs contingents militaires.
«C’est à titre préventif que ce renforcement a été décidé pour pallier toute éventualité d’infiltration de terroristes dans notre territoire. Des hélicoptères ratissent quotidiennement le tracé frontalier de 965 km entre l’Algérie et la Tunisie, tout autant que les 4x4 des GGF.

Les Douanes algériennes et la Police aux frontières (PAF) sont également avertis», rassurent les mêmes sources. Du côté tunisien, le ratissage s’est transformé en opération de déminage sur le mont de Chaâmbi, situé à 17 km au nord-ouest de Kasserine, une ville frontalière avec l’Algérie. Les forces de la Garde nationale tunisienne ont déploré au moins une quinzaine de blessés dans leurs rangs, dont trois éléments amputés des jambes après avoir marché sur des engins explosifs. Pour se donner le temps de fuir, les terroristes ont miné le massif avec des bombes artisanales.

Jeudi dernier dans un communiqué, la présidence de l’Assemblée nationale constituante a déclaré être profondément préoccupée par ces derniers événements, reconnaissant que la région ratissée présente des reliefs très difficiles. «Mais l’opération de traque se poursuit toujours», assure le même document. Selon la presse tunisienne, les forces militaires pourchassent deux groupes terroristes, soit un total de 50 djihadistes. Composé d’une vingtaine d’individus, le premier groupe est localisé près de Kasserine et le second aux alentours de Kef, deux régions frontalières avec l’Est algérien. Le nombre de blessés dans les rangs des éléments des services de sécurité a poussé des ONG tunisiennes à responsabiliser le gouvernement quant à la prolifération d’armes dans le pays, à l’endoctrinement idéologique des jeunes et aux appels à la violence.

Elles ont exigé des autorités tunisiennes de renforcer en moyens nécessaires les forces de sécurité pour lutter contre les islamistes radicaux. Depuis décembre 2012, 37 individus ont été arrêtés et écroués dans cette même région, selon un décompte officiel. Lundi dernier, le chef du gouvernement tunisien, Ali Larayedh, a effectué une visite d’une journée à Alger, axée justement sur le côté sécuritaire et la coopération frontalière. Le chef d’état-major de l’armée, le général Rachid Ammar, qui accompagnait M. Larayedh, a été reçu par son homologue algérien, le général Ahmed Gaïd Salah. Les deux officiers se sont longuement entretenus sur le volet sécuritaire, selon un communiqué publié par le ministère algérien de la Défense nationale.



Jabhat Al Nusra recrute à Annaba :


Les services de sécurité de la wilaya de Annaba enquêtent, depuis quelques jours, sur un réseau de djihadistes qui recrutent des jeunes pour les envoyer combattre en Syrie sous la bannière de Jabhat Al Nusra, avons-nous appris de sources sûres. Dans leur viseur, huit individus qui activent à travers plusieurs mosquées de la wilaya, où ils tentent d’endoctriner des jeunes fidèles par des moyens subversifs pour les envoyer en Syrie via la Tunisie.

D’autant plus que ce pays connaît déjà ce phénomène et dispose de réseaux bien organisés pour cette mission. Les éléments de ces réseaux sont généralement des ex-djihadistes, repentis de l’AIS. Conscients des risques, les services de sécurité algériens mènent une guerre contre ces réseaux engagés en Algérie dans le recrutement de djihadistes pour la Syrie.

Et Annaba n’est pas la seule ville où ces groupes activent. En effet, selon toujours les mêmes sources, plusieurs autres wilayas sont concernées : Alger, Ghardaïa, Tébessa, Biskra, Tlemcen, Chlef, Tiaret, Oued Souf, Djelfa et IIlizi.

Le 18 avril dernier, les services de sécurité algériens ont arrêté quatre individus affiliés à l’ex-AIS dans la wilaya de Chlef pour leurs liens présumés avec des groupes djihadistes en Syrie. Ils ont été accusés d’avoir recruté des Algériens pour aller combattre en Syrie. M.-F. G.


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Re: Algérie

Messagede DjurDjura » 06 Mai 2013, 12:59

Massacres et viols collectifs entre 1997 et 2005

Peine capitale pour deux terroristes sanguinaires




le 06.05.13 | 10h00


La peine capitale a été prononcée, hier, par le tribunal criminel près la cour d’Alger, à l’encontre de deux terroristes, auteurs de plusieurs massacres et viols collectifs commis de 1997 à 2005. Ils ont reconnu leur participation à des embuscades contre les forces de sécurité, mais nié avoir tué des civils, espérant bénéficier de la clémence. Le témoignage de quelques victimes a jeté l’émoi dans la salle d’audience.



Le tribunal criminel près la cour d’Alger a vécu, hier, une journée particulière. Au programme, le procès de deux terroristes, Kourri El Djillali et Antri Ali, qui faisaient partie du sinistre Groupe islamique armé (GIA), présumés auteurs de dizaines de massacres et viols collectifs ainsi que de nombreuses embuscades et assassinats dans plusieurs régions du pays, notamment Chlef, Relizane, Tipasa et Blida. Les faits contenus dans la trentaine de pages de l’arrêté de renvoi donnent froid dans le dos et surtout renvoient vers cette décennie de terreur, de mort et de dévastation.

Le regard figé sur la greffière, l’assistance était choquée par les «faits d’armes» des deux accusés, dont les victimes se comptent par dizaines entre élèves d’école coranique, bergers, agriculteurs, nomades mitraillés ou égorgés. La liste est tellement longue qu’elle donne l’impression d’être interminable.

En 1997, Kourri El Djillali, niveau 4e année moyenne, avait à peine 16 ans lorsqu’il rejoint la section du GIA d’Abou Al Hassane, dans la daïra de Chlef, où activait son oncle paternel, sous la direction de l’émir Abou Al Houmam.
«Vous avez entendu les faits qui vous sont reprochés. Qu’avez-vous à dire ?» lui demande le juge Omar Belkherchi.
«Vous aussi vous voulez me liquider ? Vous ne voulez pas entendre la vérité ? Je vais parler mais si je me mets à la barre et non de ce box», lance l’accusé.

Le président rejette sa demande et lui explique que «la barre est faite pour les avocats et non pour les accusés». Kourri insiste. Il veut à tout prix se rapprocher du juge, mais ce dernier campe sur sa décision.

«De quoi avez-vous peur ? Vous avez toute la liberté de dire ce que vous voulez de là où vous êtes», déclare Omar Belkherchi.
Kourri rétorque : «Je n’ai rien fait.»

Le juge exhibe un des procès-verbaux d’audition de l’accusé : «Vous avez reconnu avoir pris part à des massacres collectifs à Oued Roumane, Remka, Oued Rhiou, El Marsa, Blida, etc.»

Kourri imperturbable répond : «Je n’ai rien fait. J’avais rejoint le GIA en 1997, mais en 1999, je l’ai quitté avec une quarantaine d’éléments à cause des massacres. Lorsque le juge me parlait de ces faits, c’était pour l’aider à en connaître les auteurs. Je n’y ai pas participé.»

Le magistrat insiste : «Vous avez reconnu avoir pris part à des embuscades contre les forces de sécurité...»

L’accusé : «J’ai participé à une embuscade contre 5 militaires à Oued Roumane, à Chlef…»

Le président : «Avec un pistolet automatique ?»

L’accusé : «Non, le pistolet Beretta avec lequel j’ai été arrêté est une arme de ville. Lors de l’embuscade, j’avais une kalachnikov.»

Le juge : «Vous avez également tué des gardes communaux ?»

L’accusé : «J’ai pris part à l’embuscade et deux gardes communaux ont été tués. Ce sont les seuls faits que j’ai reconnus !»

Le président : «Vous avez reconnu avoir participé à un massacre collectif de 50 citoyens à Tadjina, au cours duquel 9 femmes ont été enlevées et violées par le groupe. Vous avez avoué avoir violé la nommée Fatma-Zohra, âgée de 20 ans et la jeune Malika, âgée de 16 ans, avant qu’elles ne soient égorgées…»

Ces propos déstabilisent Kourri : «Je ne peux pas répondre à des questions qui ne me concernent pas. Ce sont des faits que le juge a ajoutés à mon PV. Je n’ai reconnu que les embuscades contre les militaires.»

Le magistrat reprend la lecture de certains procès-verbaux d’audition : «Vous avez avoué l’assassinat de 15 citoyens…», mais il est vite interrompu par l’accusé. «J’ai déjà été jugé et condamné pour ces faits !»

Le juge : «Parlez-nous des 8 bergers et des 7 élèves de l’école coranique, des 40 citoyens égorgés, des 13 membres d’une famille massacrés et même de ce couple de septuagénaires tués, et l’un d’eux, le mari, achevé à coups de pierre après avoir été jeté dans un puits…»

L’accusé : «Je n’ai rien fait. Ce sont plusieurs affaires que le juge a confondues pour m’impliquer !» Il transpire beaucoup.

Le juge appelle Antri Ali, âgé de 34 ans, niveau scolaire 9e année fondamentale et originaire de Msedak, wilaya de Chlef. Très nerveux, les yeux perçants, le regard froid, d’emblée il nie tous les faits qui lui sont reprochés.
«Je ne suis pas un terroriste. J’ai rejoint le maquis à 16 ans à cause de la répression du pouvoir. J’ai pris les armes pour combattre le pouvoir qui m’a enchaîné à un tracteur pour me traîner sur plusieurs mètres», lance-t-il brutalement, avant d’être stoppé par le magistrat.
«Vous avez avoué avoir pris part à des assassinats de citoyens à Oued Roumane, à une fusillade à la sortie d’une mosquée, à des viols collectifs et au massacre de 50 personnes à Tadjna», rappelle le juge.

L’accusé : «Je n’ai rien fait. Je suis une victime. J’ai participé à des opérations contre le pouvoir. Je n’ai pas tué de civils !»

Le juge : «Alors combien d’embuscades avez-vous menées ?» L’accusé : «Je ne sais pas… plusieurs !»
Le magistrat : «Soyez plus précis. Combien d’embuscades avez-vous menées ?»

L’accusé : «Plus d’une dizaine.»

Le juge : «C’est tout ? Combien de morts y a-t-il eu ?»

Antri répond : «Je ne me rappelle pas…»

Le président revient à la charge : «Vous avez déclaré au juge avoir participé au massacre de 20 citoyens qui sortaient d’une mosquée, à l’assassinat de 6 élèves d’une école coranique et…»

Il est interrompu par la voix forte de l’accusé : «Je ne reconnais pas ces faits !» Il reprend sa place et le procureur général se lève pour faire son réquisitoire. Pour lui, «les aveux des deux accusés sont largement suffisants pour lever toute équivoque sur la véracité des faits qu’ils ont commis».

Il rappelle «les nombreux faits d’armes» de Antri Ali, citant l’assassinat de 10 bergers, l’enlèvement d’une adolescente de 14 ans violée et égorgée, le massacre de 25 citoyens, puis de 50 autres, sans oublier les «dizaines de membres de forces de sécurité» ainsi que ceux de Kourri El Djillali «aussi nombreux que ceux de son acolyte».


«La gorge de ma fille a été tranchée de l’oreille droite à l’oreille gauche»


Le représentant du ministère public souligne que les deux accusés avaient été «arrêtés en possession d’armes automatiques, ce qui dénotait leur volonté délibérée de poursuivre leur stratégie de tueries et de massacres collectifs». Pour toutes ces raisons, le procureur général requiert la peine capitale à l’encontre des deux accusés.

Leur avocat désigné d’office, maître Brahimi Bahlouli, commence par faire une mise au point des plus étranges : «J’ai toujours refusé de prendre ce genre de dossiers qui nous renvoient vers la décennie noire, malheureusement, ils me rattrapent à chaque fois, et à chaque fois, je suis dans l’obligation de les défendre en me limitant aux révélations faites à l’audience (…). J’aurais aimé que les victimes soient aujourd’hui présentes…»

L’avocat est interrompu par une femme, la mère de l’étudiante Amel Zanoun, égorgée en 1997 à Sidi Moussa dans un faux barrage, par un groupe du GIA. «La gorge de ma fille a été tranchée de l’oreille droite à l’oreille gauche parce qu’elle était étudiante en droit. Lui, le berger qui avait 16 ans, a tué ma fille étudiante qui avait à peine 22 ans et n’avait rien à voir avec le pouvoir. Ces gens sont des violeurs et des criminels. Je ne leur pardonnerai jamais. Son père est mort de douleur quelques années plus tard et moi je souffre toujours de l’avoir perdue. Qu’a-t-elle fait ? Faisait-elle partie du pouvoir pour mériter ce sort ?», lance-t-elle à l’adresse du tribunal, dans un silence glacial plongeant toute l’assistance dans l’émotion, au point où certains ont laissé couler des larmes.

Visiblement touché, le président la rassure et redonne la parole à l’avocat en l’invitant à «éviter de susciter les réactions des familles des victimes et de leur association», dont certaines représentantes sont dans la salle d’audience.

Me Bahlouli se ressaisit : «Dans ce dossier, je me limite uniquement à ce que j’ai entendu à l’audience. Nous avons tous vécu l’enfer et les horreurs de ces années de cendres qu’il n’est pas question de remuer. Il y a des faits qui ne peuvent être imputés à Kourri parce qu’ils ont fait l’objet d’une condamnation à Chlef. Il vous a dit qu’il avait à peine 16 ans lorsque les criminels l’ont enrôlé. Ils ont profité de son ignorance et de sa jeunesse. Il est plus victime qu’auteur.»

L’avocat précise que cette affaire devrait être scindée en trois dossiers : deux des accusés au box, le troisième de Zlita Missoum, un terroriste condamné à la perpétuité, présenté par Me Bahlouli comme étant le bras droit de Antar Zouabri.

«Si le président de la République a donné une chance aux égarés, pourquoi le tribunal n’accorderait-il pas la clémence à Kourri ?», lance l’avocat en plaidant la clémence pour les deux accusés.

Kourri reprend la parole et s’adresse à la mère de Amel : «Que Dieu apaise votre douleur, mais est-ce nous qui avons tué votre fille ?»

«C’est le GIA qui a tué ma fille, et le GIA c’était vous tous. Vous êtes des tueurs et des violeurs», dit-elle, avant que le juge ne lui demande de se calmer.

Après délibération, le tribunal condamne les deux accusés à la peine de mort, sous les acclamations des familles des victimes criant «Vive la justice», «Debahine ketaline ou ikoulou moudjahidine» (tueurs égorgeurs et ils se disent moudjahidine). Des moments poignants, qui n’ont laissé personne insensible.



Salima Tlemçani


EL WATAN

Leur rassemblement empêché hier devant l’APN

Des travailleurs du pré-emploi malmenés par la police




le 06.05.13 | 10h00

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zoom | © Photo : B. Souhil





Un rassemblement organisé, hier, par les jeunes travaillant dans le cadre du pré-emploi et du filet social, devant l’Assemblée populaire nationale (APN), a été réprimé par la police, a indiqué un communiqué rendu public par les organisateurs.


Les protestataires dénoncent leurs conditions de travail précaires.
«Pour la énième fois, le pouvoir répond par la violence pour réprimer des jeunes venus l’interpeller sur la nécessité des mesures d’intégration sans condition des centaines de milliers de travailleurs du filet social», est-il expliqué dans le même communiqué.

Le Snapap, auquel sont affiliés les syndicalistes du pré-emploi, dénonce pour sa part «le recours aux mesures sécuritaires pour solutionner les problèmes purement sociaux». De son côté, le Front des forces socialistes (FFS) dénonce, dans un communiqué, la répression des forces de sécurité.

«Ce rassemblement a été organisé par les jeunes du pré-emploi pour dénoncer la précarité de leur situation et demander leur intégration», explique le parti. Le FFS dénonce «l’agression sauvage à l’encontre de jeunes qui revendiquent pacifiquement leur dignité de citoyens et leurs droits».

Le chef du groupe parlementaire du FFS, Betatache Ahmed, présent lors de ce rassemblement, a été violemment matraqué. Le parti dénonce également cette agression en violation de l’immunité parlementaire. Le FFS dénonce dans le même sillage «la violation du droit de manifestation pacifique par les forces de sécurité». «Ce droit est consacré par la Constitution et par les différentes chartes du droit international, dont l’Algérie est signataire», rappelle la formation. Le FFS appelle «les Algériennes et les Algériens à défendre leurs droits et prendra toutes les décisions légitimes pour dénoncer cette violence d’Etat et faire avancer les libertés dans le pays».

Mehdi B.


eL Watan
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Re: Algérie

Messagede DjurDjura » 06 Mai 2013, 13:19

DjurDjura a écrit:
URGENT : 25 citoyen(ne)s en grève de la faim depuis six jours à Ksar Boukhari, dans l’indifférence totale !!!

Posté par Rédaction LQA on avr 18th, 2013 [ ]



ksar-boukhari

In http://dzactiviste.info

Engagement Jusqu’à La Mort À Ksar El Boukhari



« L’Algérie a ratifié les principaux traités internationaux relatifs aux droits de l’homme, y compris le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels (ci-après dénommé « le Pacte»..
L’article 11 du Pacte constitue la principale source du droit au logement convenable en droit international. Par ailleurs, l’Algérie a ratifié d’autres traités pertinents en matière du droit au logement convenable, en particulier la Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale, la Convention relative aux droits de l’enfant, la Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille et la Convention relative aux droits des personnes handicapées. […]

Bien que le droit au logement convenable ne soit pas reconnu dans la Constitution de la République algérienne démocratique et populaire ( ci-après dénommée « la Constitution» , en vertu de l’article 132 de cette même Constitution, les engagements internationaux contractés par l’Algérie – et de ce fait le Pacte et son article 11 – ont la primauté sur la loi nationale. » in Rapport présenté par Raquel Rolnik, Rapporteuse spéciale sur le logement convenable en tant qu’élément du droit à un niveau de vie suffisant ainsi que sur le droit à la non-discrimination à cet égard, 2011

Depuis Samedi 25 grévistes de la faim occupent le palais de la daïra de Ksar el Boukhari.
Composés de 15 femmes les manifestants ont fait le choix d’investir la daïra suite à la publication de la liste des personnes ayant accès au logement. Comme à chaque fois et dans la majorité des wilayas cette publication met en avant le copinage, les pots de vin et la corruption. Le logement du marché du logement demeure en Algérie un outil de coercition mettant de côté la réalité socio-économique.
Et c’est afin de rappeler cette réalité, cette nécessité sociale que les grévistes ont fait le choix de recourir à une revendication ultime : la mise en danger de soi comme outil du répertoire d’action collective.

En faisant le choix de la grève de la faim, un choix à portée tant collective et que symbolique, les manifestants ôtent au système l’outil de sa violence. Avec un pouvoir qui utilise toute opportunité pour transformer les revendications légitimes en acte de violence ( ainsi à Ouargla dernièrement) la grève de la faim est un choix pacifique et ultime.
Les forces de l’ordre, police et gendarmerie nationale, qui entourent les grévistes révèlent ce paradoxe : face à des femmes et des hommes qui ne font montre d’aucune violence leur seul recours est l’intimidation morale et verbale : les grévistes sont qualifiés de terroristes, leur familles sont menacées, ainsi qu’eux même.Mais quand des hommes et des femmes choisissent de mettre en jeu leur vie pour obtenir l’application d’un droit humain légitime et reconnu internationalement que peuvent de telles menaces ?

Alors un dernier recours pour le système : isoler ces hommes et ces femmes, empêcher que leur action soit médiatisée. Et jusque là cela fonctionne : sans parler des médias officiels ( officines aux ordres ) dont il ne faut rien attendre où sont les médias alternatifs, les réseaux sociaux ?

Est-ce à dire que si il n’y a pas de violence il n’est pas utile de s’y intéresser ? Mais violence il y a, violence moins flagrante que les émeutes, mais violence profonde.

La majorité des grévistes de la faim actuellement au sein du palais de la daïra de Ksar el Boukhari ne sont pas des militants : se sont des citoyens comme vous. Les femmes présentes sont des mères au foyer, des femmes divorcées, certaines d’entre elles ont 65,70 ans. La moyenne d’âge des hommes est de 35 ans, avec un homme de 55 ans. Ils dorment à même le sol, sur des cartons.

Trois personnes ont déjà été évacuées à l’hôpital, une femme se trouve actuellement dans un état très critique.

Aux slogans de pouvoir assassin, soutenus par la population locale, les grévistes continuent d’exiger d’être écouter par le pouvoir local et national, mais en vain…. A l’heure actuel personne ne les as reçus, le silence est total de la part des autorités .

Les grévistes de Ksar el Boukhari sont dans une situation de plus en plus critique, c’est un drame en huis clos qui se joue là bas. Ksar el Boukhari n’est ce pas l’Algérie ?

Ces femmes et ces hommes qui ont fait le choix de l’outil ultime et pacifique comme moyen de revendication dans un régime qui tente d’étouffer tout espoir, toute revendication ne sont-ils pas algériens ? Les ignorer revient en mon sens à jouer le jeu du pouvoir. N’y a-t-il que les émeutes ou les grandes marches qui méritent notre attention ?

Seul un relai de la situation, une médiatisation, et une mobilisation aux côtés des grévistes de Ksar el Boukhari permettra d’éviter un drame à huis-clos et forcera les autorités à se manifester.

Car si nous nous taisons, si nous restons indifférents cela n’empêchera pas les grévistes de la faim d’aller jusqu’au bout, espérant par leur acte non pas tant un bienfait pour eux mais pour les leurs, pour tous ceux qui actuellement ont oublié que le droit au logement décent est un droit inaliénable qui ne peut être marchandé par quiconque.

La conclusion à Abdelkader KHERBA, syndicaliste et militant des droits de l’homme, gréviste, contacté hier : « Nous sommes prêt à aller jusqu’au bout, à mourir, pour le respect de notre dignité et de nos droits ».

S.M le 16/04/2013














Aujourd'hui ce tiendra le procés de Abdelkader Kherba, militant des droits de l'homme et syndicaliste affilié SNAPAP - Courage mon frere !!!!!!!!!!

APPEL . Injustice contre Abdelkader Kherba – syndicaliste algérien

Image

kherba-06 mai 2013

Ce Lundi 6 mai, le militant et syndicaliste Abdelkader Kherba, membre du SNAPAP comparait à nouveau devant le tribunal de Médéa afin d’entendre le verdict suite à l’accusation portée contre lui par le tribunal de Ksar el Boukhari. Il risque une peine de trois à six mois d’emprisonnement et à une amende de cent mille dinars à trois cent mille dinars.

Pour rappel il lui est reproché d’activité dans le cadre d’une association non agrée (en l’occurrence le CNDDC).

Je sollicite tous les frères et les soeurs, militants et sympathisants pour venir en soutien à Abdelkader Kherba, soit en étant présent au tribunal de Médéa dès Lundi matin ( pour ceux qui le peuvent) , soit en lui transmettant soutiens et encouragements via facebook et téléphone. . Et en relayant au maximum cette information. Puisse Allah protéger tous les militants et leurs familles

Contact: 0797487466/
+213 797 48 74 66

———————————-

تحية محبة واحترام الى كل المناضلين الشرفاء
للتذكير يوم 6 ماي هو يوم النطق بالحكم في قضيتي االمفبركة و المحاكمة تمت يوم 29 افريل بحضور الاستاذ سيد علي بوضياف و الاستاذ بوعزة و تحت المتابعة من قيادة النقابة الوطنية المستقلة السناباب و الرابطة الجزائرية للدفاع عن حقوق الانسان هذان الصرحان اللذان يشكلان خطا دفاعيا للحريات و منبرا للكلمة الحرة .
في نفس اليوم كنا محتتجين امام مقر الولاية و قضينا ليلة بالعراء امام مقر الولاية في درجة حرارة تحت الصفر للدفاع عن الحق في سكن لائق
لذا اشكر كل الاخوة الذين عزموا التنقل للمساندة و اطلب منهم عدم الحضور وادخار هذا الجهد العظيم لمساندة النشطاء الذين لازالوا رهن الاعتقال و النشطاء المتابعيتن قضائيا امام محاكم النظام الظالمة و ساكون بينكم .


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Re: Algérie

Messagede DjurDjura » 13 Mai 2013, 15:40

Commémoration du 8 Mai 1945

D’anciens appelés français témoignent à Constantine




le 09.05.13 | 10h00




Ils ont les cheveux gris et le pas titubant, mais une volonté exemplaire ; la volonté d’aller à la rencontre de l’opprimé d’hier.


Ils sont 23 Français, sexagénaires pour les plus jeunes, des Français engagés contre la guerre… d’Algérie surtout. Ils ont marqué une petite halte, avant-hier à Constantine, dans un pèlerinage qui doit les mener à Guelma, Sétif et Béjaïa. Ils ont choisi la date historique du 8 Mai pour venir raconter leur douleur du souvenir colonialiste, témoigner de la barbarie coloniale et parler de l’action qu’ils entreprennent chez eux, face aux partisans des «bienfaits du colonialisme» et aux ultras de l’Algérie française. Ces témoins voyageurs ont rencontré des universitaires constantinois et autres militants du mouvement associatif.

Le hasard a fait aussi que Mohamed Mechati, membre des 22 historiques, soit présent. Il était le premier à prendre la parole pour évoquer son enrôlement dans l’armée française face à l’occupation nazie. Son verbe léger prend soudain du poids en arrivant au chapitre tragique : «J’étais à Marseille quand j’ai appris la très mauvaise nouvelle…» Du haut de ses 92 ans, Mechati cède à l’émotion et s’excuse, la gorge serrée, de ne pouvoir poursuivre.

L’historien Madjid Merdaci prend la parole pour dire la fracture du 8 Mai 1945.
«Ceux qui ont déclenché la Révolution algérienne sont tous issus de la violence de cette fracture», explique-t-il.
Et de poursuivre : «Le code de l’indigénat faisait de nous une sous-humanité ; je me souviens de la charge d’humiliation subie par nos parents.»

A ce moment, Mechati se ressaisit et reprend la parole pour évoquer ses rencontres avec des Français du cœur, «ceux qui ont eu le courage et pris position avec la vérité aux côtés du peuple algérien».

Robert Simeon, membre de l’association des réfractaires à la guerre, enchaîne pour raconter ce mouvement français du refus composé d’insoumis et de déserteurs, tous d’extraction sociale progressiste, forgés dans la laïcité et les valeurs de Jean Jaurès, dira-t-il. Rémi Serres, fondateur de l’A4ACG, Association des anciens appelés contre la guerre, était, lui, un jeune paysan arraché de sa campagne et expédié sur le front algérien sur lequel il n’avait pas la moindre idée.

«Nous avons vite compris qu’on était pris dans un piège et qu’on allait servir des intérêts qui n’étaient pas les nôtres. Pendant 28 mois, on aspirait à une seule chose : rentrer chez nous.»

Mais Rémi reconnaît que parmi ces appelés, certains prenaient du plaisir au «jeu» et tiraient volontiers sur les bergers.
«Ceux qui avaient pris part et perdu la guerre d’Indochine voulaient se venger», a-t-il souligné, avant d’ouvrir un chapitre sur son association et l’effort déployé pour aider les peules opprimés et surtout sensibiliser les plus jeunes sur l’injustice de la guerre. Une action qui leur vaut d’ailleurs beaucoup d’inimitiés de la part des pieds-noirs qui rêvent encore d’une Algérie française.

Nouri Nesrouche


El watan

Le Front national de la décennie noire

Célébration du 8 Mai 1945 à Kherrata




le 08.05.13 | 10h00



La célébration du 8 Mai 1945 est un devoir de mémoire que les générations de l’indépendance doivent à ceux qui ont offert leur vie, en affirmant la soif de liberté de toute une nation. Kherrata est un symbole de la lutte patriotique.


A Kherrata, le peuple s’est soulevé au nom de la seule et unique revendication qui pouvait garantir le progrès sur tous les terrains», indique dans une déclaration rendue publique, hier, le Front de la décennie noire pour la dignité et contre l’oubli (FDNDO). P
our le Front, «Kherrata, c’ est le peuple qui préparait le tournant du 1er Novembre et annonçait l’indépendance à venir. Les sacrifices inouïs consentis le 8 Mai 1945 étaient dans la mémoire de ceux qui ont déclenché le combat libérateur. Ils sont restés dans la mémoire de ceux qui ont ensuite affronté le terrorisme islamiste, qui voulait détruire la République édifiée à l’indépendance. La nation, qui a su exprimer sa reconnaissance à ceux qui ont lutté pour libérer le pays, doit maintenant consacrer la victoire de ceux qui se sont dressés pour sauver l’Algérie».

Dans le même sillage, le FDNDO ajoute qu’ «il aura fallu un engagement volontaire en faveur de la République et de la démocratie pour affronter le terrorisme islamiste, comme les moudjahidine qui ont pris consciemment les armes pour libérer le pays et édifier la 1ere République. En trahissant les sacrifices des victimes du terrorisme, des patriotes et des gardes communaux, le pouvoir a tourné le dos à l’union du patriotisme et de la démocratie».

D’autre part, le FDNDO lance un appel pour l’édificaiton de la 2e République :
«Les Algériens avaient lutté contre le nazisme en échange d’une promesse de liberté. A Kherrata, le 8 Mai 1945, ils engageaient le pays dans la lutte contre le colonialisme qui avait trahi son serment. En initiant la création d’un Front national pour la dignité et contre l’oubli, nous qui avons résisté au fascisme intégriste, lançons à notre tour un appel pour rompre avec les fausses promesses du pouvoir et édifier la deuxième République.»


B. M.
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