Algérie

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Messagede bipbip » 14 Juil 2016, 15:56

Des journalistes algériens en quête de liberté

Deux journalistes et une fonctionnaire demandent ce mercredi la liberté provisoire. Ils sont poursuivis pour des émissions satiriques mettant en scène des hommes du régime.

La demande de liberté provisoire présentée par les avocats des journalistes algériens Mehdi Benaïssa et Ryad Hartouf et de la fonctionnaire Nora Nedjaï est examinée le 13 juillet. Ils encourent des peines pouvant aller jusque dix ans de prison et un million de dinars (10 000 euros) d’amende pour avoir diffusé des émissions satiriques, sur la chaîne KBC, qui mettaient en scène des hommes du régime soupçonnés d’être impliqués dans des affaires de corruption.

Le directeur de la chaîne, Mehdi Benaïssa, directeur de la chaîne, avait été convoqué le 21 juin par la Gendarmerie nationale pour répondre à des questions sur les autorisations de tournage de ses émissions. Il a été placé en garde à vue, et n’en est toujours pas sorti. Ryad Hartouf, son directeur de production, et Nora Nedjaï, une fonctionnaire du Ministère de la Culture chargée de délivrer ces fameuses autorisations de tournage, ont subi le même sort. Ils sont restés de nombreux jours sans connaître la raison de leur arrestation. Ils ont ensuite appris qu’ils étaient accusés d’« abus de fonction » pour Nora Nedjaï, et de « fausses déclarations en vue de se faire délivrer une autorisation » et de « complicités d’abus de fonction » pour les autres.

... http://www.humanite.fr/des-journalistes ... rte-611850
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Messagede bipbip » 16 Aoû 2016, 08:08

Les libertés et les droits de l’homme malmenés en Algérie

Des militants oubliés dans les prisons, des citoyens jugés et condamnés pour délit d’opinion…

Les atteintes aux droits de l’homme se multiplient et se banalisent. Le tout dans un contexte de restriction des libertés démocratiques. Une chape de plomb s’abat sur tous ceux qui se risquent à franchir les imaginaires lignes rouges fixées arbitrairement.

Dans la vallée du M’zab, théâtre de violences cycliques, 25 personnes et militants pacifistes, dont l’ancien président du bureau régional de la Ligue algérienne de défense des droits de l’homme (LADDH), Kamel-Eddine Fekhar, croupissent en prison depuis plus d’une année sans jugement. Ils ont été arrêtés le 9 juillet 2015 et accusés de lourdes charges allant de l’«incitation à la violence» jusqu’à l’«atteinte à la sûreté de l’Etat».

En tout, 18 charges pèsent sur eux et rendent l’instruction longue, prolongeant ainsi leur détention provisoire indéfiniment. Il faut rappeler qu’à la veille de leur arrestation, ils étaient désignés par des responsables du gouvernement comme étant des «fauteurs de troubles à Ghardaïa». Connus pour leur engagement politique et citoyen depuis des années dans la vallée de M’zab, les détenus subissent le calvaire carcéral entre les prisons de Ghardaïa et d’El Ménéa, en attente d’un procès qui tarde à être fixé. Mais depuis, les arrestations n’ont pas arrêté. D’autres personnes ont également été placées en détention provisoire.

Ce sont 100 personnes qui ont été arrêtées suite aux événements qu’a connus la région, au début de l’année 2015, selon les chiffres fournis par la LADDH. Des défenseurs des droits de l’homme n’hésitent pas à parler «d’arrestations qui ciblent essentiellement des militants politiques pour sanctionner une région devenue un îlot de contestation dans le Sud».

... http://www.algeria-watch.org/fr/mrv/mrv ... lmenes.htm
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Messagede bipbip » 29 Nov 2016, 10:06

Algérie : Répression d’une manifestation syndicale

Un impressionnant dispositif de sécurité a quadrillé Alger ce dimanche matin. Tous les cars en provenance de l’intérieur du pays ont subi la fouille des services de sécurité. Objectif ? Identifier les syndicalistes et empêcher coûte que coûte le rassemblement de l’intersyndicale devant l’assemblée nationale. De nombreux syndicalistes ont d’ailleurs été arrêtés et embarqués dans les commissariats d’Alger dès le matin. Des policiers en civil ont sévi sans ménagement. Le rassemblement n’aura finalement duré que peu de temps. Les syndicalistes et les travailleurs voulaient se rassembler devant le siège de l’assemblée nationale ce 27 novembre, journée de débat parlementaire sur le projet de loi annulant la retraite anticipée.

http://www.secoursrouge.org/Algerie-Rep ... -syndicale
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Messagede Lila » 04 Déc 2016, 20:07

Sexisme ordinaire

Algérie. Et si les femmes mariées reversaient leur salaire à l'État ?

Pour aider le pays à renflouer ses caisses, la ministre de la Famille et de la Condition féminine estime que les femmes mariées devraient reverser leur revenu à l’État.

“C’est la proposition la plus saugrenue de l’histoire de la politique. La ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition féminine, Mounia Meslem Si Amer, a proposé, le plus sérieusement du monde, aux femmes mariées algériennes [qui travaillent] de céder leur salaire au Trésor public pour soutenir leur pays confronté à une crise financière aiguë”, s’indigne Algérie-Focus.

à lire : http://www.courrierinternational.com/ar ... 1480606043
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Messagede bipbip » 11 Déc 2016, 13:50

Rafles d’Africains en Algérie : l’irrésistible attraction de l’abject

Beaucoup a été dit et écrit sur un régime illégal qui conduit, entre prédation et in-compétence, l’Algérie vers une zone de turbulences que l’on pressent extrêmes. Mais, le sujet semble inépuisable car en matière de régression politique et morale, ceux qui maintiennent le pays dans une désastreuse impasse se révèlent en effet particulièrement féconds.

Au fil de son délitement, ce système semble avoir fait le serment d’extirper – ou au moins de porter systématiquement atteinte à – tout ce qu’il y a de plus élevé et de plus digne de respect dans le capital politique du peuple algérien. Ceux qui le dirigent et en tirent bénéfice semblent avoir fait le serment de ne laisser qu’un champ de ruines en héritage aux générations qui viennent. Cette dictature amnésique, dont la brutalité n’a d’égale qu’une illégitimité intrinsèque, a habitué les populations aux agissements les plus répréhensibles, aux scandales et aux discours plus démagogiques les uns que les autres.

Régression et machisme

La camarilla au pouvoir, qu’elle apparaisse sous les feux de la rampe du gouverne-ment des apparences ou tapie dans l’ombre, situation qu’elle affectionne car elle se sait imprésentable, parvient à chaque détour de l’actualité à étonner par sa capacité à descendre toujours plus bas les échelles de l’indignité. Hocine Aït-Ahmed avait observé avec sa finesse légendaire que « ce régime ne se reproduit que par amputations successives ». Les événements ne cessent de donner sens à l’oxymore du leader disparu. À corruption égale et continue, ceux qui se succèdent pour incarner le système semblent décidément à chaque fois plus ineptes.

Désemparés par la contraction durable des revenus pétroliers depuis la chute des prix du baril, les porte-voix du régime rentier exposent leur incompétence au grand jour. Ainsi, les déclarations d’une « ministre de la Solidarité, de la Famille et de la Condition féminine » ( !) qui propose le 30 novembre que les femmes cadres reversent leur salaire au Trésor public, car « nos maris s’occupent de nous », n’ont pas fini de choquer une opinion qui pensait pourtant avoir tout entendu. Même si bien peu de monde garde quelque illusion sur une bureaucratie dont la vaine parole est le fidèle écho du vide qui la constitue. Et l’on voit bien que face à une crise dont elle appréhende l’ampleur, cette bureaucratie panique et ne trouve de ressources que dans sa culture d’expédients et de bricolages, dénuée de la moindre vision et de toute morale.

Cette autorité, benoitement inculte, relaie une vision du monde approximative construite sur les représentations machistes à rebours du siècle. Pour scabreuses qu’elles soient, ces déclarations d’une ministre illustrent bien la vulgarité commune d’un personnel de troisième zone formé au cœur du système. Il est vain d’espérer de ces milieux la moindre renouvellement sociopolitique ; on peut constater en toute objectivité qu’ils sont, bien au contraire, les fourriers de l’obscurantisme. Tout aussi gravement, cette sortie augure des difficultés que devra affronter le pays, une fois les réserves de change épuisées.

Rafle raciste

Mais ces sottises ministérielles ne sont que vétilles à côté de la rafle de quelque 1 400 sans-papiers africains dans la nuit du 1er au 2 décembre dernier. La descente de police et de gendarmerie qui a commencé jeudi soir s’est poursuivie vendredi matin. Des éléments de ces services de « sécurité » ont fait irruption dans des locaux occupés par des migrants subsahariens en les sommant de monter dans des bus.

Selon la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme, les personnes ra-flées, dont des femmes et des enfants, ont été d’abord regroupées dans un camp insalubre dans la périphérie de la capitale. À l’issue de ce voyage au bout de la nuit, ces malheureux devaient être transférés manu militari à Tamanrasset avant leur expulsion du pays.

Il s’agit là d’une forfaiture renouvelée digne d’un régime fasciste. Par ces pratiques criminelles réitérées, l’Algérie de la Révolution africaine, l’Algérie solidaire de tous les peuples en lutte, l’Algérie de Fanon est ainsi ramenée au rang honteux des pays racistes. Sans fard ni vergogne, des Algériens occupant des fonctions d’autorité ont ordonné la déportation brutale et inhumaine de frères et de sœurs de notre commun continent broyé par les guerres et la misère.

La servilité du régime

Comment une telle atrocité a-t-elle pu se reproduire ? Les précédentes expulsions auraient dû servir de leçons. Au regard des valeurs de ce peuple, une telle atrocité est totalement injustifiable et rigoureusement inacceptable. Qui a pris sur lui de cracher à nouveau sur l’Histoire ? Au nom de quel racisme « d’État », au nom de quelle xénophobie officielle expulse-t-on des femmes, des enfants et des hommes réfugiés sur le sol national ? Aucune « raison » ne saurait être opposée à la tradition nationale d’accueil et de solidarité forgée au cours des âges et souvent lors des plus sombres périodes.

Aucune logique de pseudo-maintien de l’ordre n’excuse l’action policière où certains ont cru voir une manière de flatter les bas instincts d’une catégorie de la population. Bien peu sont dupes cependant. Qui n’a pas compris qu’il s’agit avant tout d’envoyer un signal aux protecteurs européens de la dictature ? Cette punition collective est d’abord destinée à montrer aux Occidentaux que le régime d’Alger est plus que disposé à servir de supplétif docile aux politiques de « containment » des migrations africaines.

Cet acte cruel et inhumain est un odieux désordre. Il est le fait d’un régime merce-naire sans assise populaire et sans repères historiques qui s’empresse de complaire à ses maîtres. Le peuple algérien bâillonné est la première victime de la brutalité d’une tyrannie servile, sans éthique et sans mémoire. Il n’est en rien complice des crimes de la dictature qui l’opprime avec férocité. Les nombreuses expressions concrètes de solidarité de citoyens anonymes en sont la preuve. Ce n’est point en son nom que ce régime commet ces exactions à l’endroit de personnes vulnérables.

La déliquescence de l’État

Ce que révèlent essentiellement les pratiques d’expulsion éminemment condam-nables de la dictature et les propos choquants d’une ministre, c’est avant tout l’inquiétante carence de l’État. Incapable de formuler des stratégies d’adaptation à la crise des recettes pétrolières et incapable de concevoir des politiques d’accueil des migrants, le régime n’a plus d’autres recours que d’ineptes balbutiements et la brutalité policière.

La confusion et le désordre qui caractérisent l’action publique sont flagrants. De fait, cette rafle intervient le jour même de l’ouverture du Forum économique africain, « accueillant » - dans une exhibition honteuse d’impréparation et de désorganisation - les partenaires africains dont le régime expulse les ressortissants.

De fait, le recul de l’État peut être observé à tous les niveaux d’autorité. De l’administration locale complétement défaillante jusqu’aux centres de décision les plus élevés, entre absence et incompétence avérée. Les annonces qui se succèdent ne sont suivies d’aucun effet, sinon de scandale, conférant à l’action officielle un caractère de pure gesticulation. S’agissant des populations de migrants condamnées à la précarité et aux violences, l’inexistence d’une politique publique claire et cohérente fondée sur les principes fondateurs de l’État algérien est la démonstration claire et nette de l’irresponsabilité du pouvoir face à la situation de quelque 100 000 migrants subsahariens qui vivent dans des condition déplorables en Algérie, comme l’a dénoncé Amnesty International.

L’informel, dont sont directement victimes ces populations sans droit ni titre de séjour, ronge la société toute entière et contrecarre à la racine les évolutions rendues urgentes par l’imminence des ruptures sociopolitiques. Il est donc vital pour tous ceux qui aspirent à une transition la moins coûteuse possible d’envisager les formes de mobilisations pacifiques qui doivent pallier le déficit d’État et les manipulations politiciennes visant à stimuler les fausses contradictions pour opposer migrants et citoyens. Une démarche elle aussi importée d’Europe ou elle connaît un tragique succès.

Dans ce contexte de dégradation des conditions générales, pour dérisoires qu’elles soient, les considérations de la ministre ne sont donc pas seulement anecdotiques. Elles disent l’impuissance et le désarroi du système sans autre base sociale que ses clientèles. Privé de moyens financiers opulents hier encore assurés par la rente, le seul levier du régime est la répression.

L’interdiction des manifestations, les arrestations et condamnations de syndicalistes forment le quotidien d’un régime complétement dévoyé. Dans ces conditions, l’appui de l’Occident est d’autant plus crucial pour la dictature. La déportation massive de migrants est la démonstration implacable qu’un nouveau palier supplémentaire dans une honteuse collaboration a été franchi. Les rafles des Africains sont une autre souillure indélébile que devra assumer ce régime.

Installé dans une surenchère démagogique et brutale, les « décideurs » sont ainsi aspirés dans une spirale d’indignité qui les entraîne à chaque fois plus bas dans l’infamie.

Omar Benderra

http://www.afriquesenlutte.org/afrique- ... -algerie-l
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Messagede bipbip » 05 Jan 2017, 14:13

Contre la loi de finance ,l’Algérie sous haute tension, grèves et émeutes … Vidéos

De violents affrontements opposent depuis la matinée de ce lundi 2 janvier, les policiers antiémeute et des citoyens, en majorité des jeunes dans plusieurs quartiers du centre-ville de Béjaïa. Les forces antiémeute de la police ont utilisé des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants. Les affrontements ont gagné en intensité en milieu d’après-midi. Vers 16 heures, un fourgon de la police antiémeute a été incendié par les manifestants devant le siège de la wilaya, a-t-on constaté. La cité CNS est inaccessible.

L’action de protestation semblait pacifique en début de matinée, puisque la grande majorité des commerçants du centre-ville ont adhéré au mouvement de grève. Mais elle a dégénéré en affrontements violents lorsque les forces de police ont tenté de disperser les manifestants à coups de bombes lacrymogènes, notamment au niveau de la cité Edimco – où un bus de l’Etusa a été saccagé et incendié par la foule – puis au carrefour d’Aamriw qui mène vers l’université.

... http://www.anti-k.org/2017/01/04/contre ... t-emeutes/
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Messagede bipbip » 21 Jan 2017, 14:24

Algérie: 25 ans après le coup d’Etat, où en sont la société et le régime ?

À l’occasion du vingt-cinquième anniversaire du coup d’État militaire du 11 janvier 1992 en Algérie, l’organisation de défense des droits humains Algeria-Watch (créée en 1997), a organisé un débat entre deux de ses membres, Omar Benderra et François Gèze, ainsi que Hocine Malti (auteur de Histoire secrète du pétrole algérie) et Habib Souaïdia (auteur de La Sale Guerre).

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Re: Algérie

Messagede Pïérô » 12 Mar 2017, 08:59

un jeune auteur algérien fait l’objet d’une enquête pour blasphème

Le 28 février 2017, Anouar Rahmani, étudiant en droit de 25 ans, a été convoqué par les autorités de Tipaza, à 70 kilomètres d’Alger, pour une enquête sur le roman La ville des ombres blanches, qu’il avait publié sur internet en août 2016.

Dans un communiqué diffusé le 8 mars, l’ONG Human Rights Watch (HRW) a appelé la justice à abandonner l’enquête : « il n’appartient pas à la police d’interroger des écrivains au sujet de leurs croyances religieuses ». HRW demande aux autorités algériennes d’abolir les « lois qui pénalisent la “diffamation” de la religion », rappelant qu’elles vont à l’encontre des conventions internationales sur les droits de l’homme, signées par l’Algérie, et de sa propre Constitution qui garantit la liberté de pensée et de conscience. L’organisation rappelle qu’en septembre 2016 la cour d’appel de Sétif a condamné Slimane Bouhafs, un chrétien converti, à trois ans de prison pour des posts sur Facebook portant « atteinte à l’islam ».

Ci-dessous un article du site HRW [1] daté du 8 mars 2017.

... http://www.ldh-toulon.net/un-jeune-aute ... pheme.html
Image------------ Demain Le Grand Soir --------- --------- C’est dans la rue qu'çà s'passe --------
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Messagede bipbip » 23 Mar 2017, 12:30

Répression de syndicalistes en Algérie : solidarité avec les syndicalistes du SNATEGS

Image

https://www.solidaires.org/Repression-d ... alistes-du
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Re: Algérie

Messagede bipbip » 26 Mar 2017, 10:59

Algérie. Le sens d’une révolte

L’explosion sociale qui a secoué, en ce début janvier 2017, la wilaya de Béjaïa – mais aussi celles de Tiaret, Sétif, Blida, etc. – n’a rien à voir avec la grève initiée par des commerçants qui revendiquent moins de contrôles et d’impôts, alors même que le fisc les ponctionne bien moins que les travailleurs salariés dont l’IRG (Impôt sur le revenu global) est retenu à la source.

Des commerçants qui entendent continuer à imposer sans la moindre pitié des prix exorbitants à des clients issus majoritairement des classes populaires et moyennes paupérisées. Et qui préféreraient employer des salariés sans les déclarer à la sécurité sociale, leur verser un revenu minimum et les faire trimer dans des conditions d’hygiène et de sécurité «approximatives».

L’explosion sociale de janvier 2017 n’est ni un accident ni le résultat d’une manipulation étrangère ou intérieure. Elle ne peut se réduire à un acte de délinquance perpétré par des «casseurs» nihilistes. Il s’agit au contraire d’une révolte spontanée d’une jeunesse populaire indignée par la dégradation continue des conditions d’existence de ceux d’en bas, alors même que ceux d’en haut affichent avec insolence des richesses souvent mal acquises. Révolte des exclus d’un «marché» scolaire à plusieurs vitesses (écoles et universités payantes), d’un «marché» du travail qui se rétrécit et d’un «marché» de l’immobilier inaccessible…

... http://alencontre.org/moyenorient/alger ... volte.html
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Re: Algérie

Messagede bipbip » 06 Mai 2017, 15:26

Législatives algériennes. Bourrage d’urne, FLN en tête et... plus de 61% d’abstention

Les résultats officiels sont tombés, et ils confirment l'ensemble des tendances. Le FLN et son allié le RND trustent les sièges à l'Assemblée, alors que plusieurs cas de bourrage d'urnes ont été constaté et que l'abstention s’élève à 61.75%.

... http://www.revolutionpermanente.fr/Legi ... abstention
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Re: Algérie

Messagede bipbip » 12 Mai 2017, 18:02

Législatives en Algérie : abstention et climat de fin de règne

Avec un taux de participation officiel de 38,25 % (contre 43 % en 2012 et 35 % en 2007) lors des législatives du 4 mai, l’attitude des AlgérienEs qui tournent le dos aux enjeux électoraux se confirme et semble s’installer dans la durée.

Ceci dénote l’écart grandissant entre les dirigeants politiques au pouvoir et les représentants politiques des partis qui s’y opposent. Cette position s’explique par les fraudes répétées et récurrentes, des discours politiques ternes et sans perspectives, mais surtout sans de véritables alternances, ne serait ce qu’au niveau des forces sociales et politiques structurant le pouvoir.

En effet, aujourd’hui encore le FLN, « le parti de l’État algérien » selon les propos de son secrétaire général, arrive premier avec 164 sièges, dont 50 femmes, sur les 462 places de l’Assemblée populaire nationale. Même s’il a régressé de 57 sièges par rapport aux dernières élections et perd ainsi la majorité absolue, il reste celui qui occupe l’éternelle première place. Il est suivi de près par le deuxième parti présidentiel, le RND, avec 97 sièges, dont 32 femmes. Celui-ci gagne 27 sièges par rapport à 2012.

Les islamistes, fragmentés, ont réussi à se placer comme troisième force politique dans une alliance autour du MSP, d’obédience Frères musulmans, loin des deux premiers, avec 33 sièges, dont 6 femmes. Il faut noter que la présence de femmes est liée à la loi électorale, qui oblige les partis à présenter un pourcentage de femmes et à occuper, le cas échéant, la ­deuxième place sur chaque liste.

Parmi les perdants, surtout les ­démocrates, du FFS, du PT et du RCD, avec respectivement 14, 11 et 8 sièges chacun. Le premier perd 7 places, le deuxième cède 6, et le troisième n’avait pas d’élus dans la précédente assemblée.

Passage en force des partis au pouvoir et de l’oligarchie

Au-delà de ces forces politiques qui structurent le paysage politique algérien, une constellation de partis et d’indépendants totalisent une cinquantaine de députés, ce qui donne l’impression d’un équilibre et d’une représentation des diverses tendance de la société.

En réalité, nous assistons plutôt à une reconfiguration du rapport de forces en faveur du couple FLN-RND qui se réclame du programme présidentiel. Ils n’ont même pas besoin de forces d’appoint pour constituer leur domination sur le Parlement. Ce nouveau rapport de forces est aussi l’expression d’un passage en force d’une oligarchie de plus en plus présente dans l’espace social algérien. Si jusqu’à présent, celle-ci a acquis pignon sur rue au niveau médiatique, elle est aujourd’hui en quête d’une expression politique pour asseoir sa domination sur le pouvoir.

Le patronat algérien est en effet de plus en plus impliqué dans la vie politique du pays. Les élections législatives représentent une occasion pour ces hommes d’affaires d’asseoir un peu plus leur influence au plus haut niveau. Parmi les têtes de liste du Parti FLN à Tizi Ouzou, on retrouve le frère aîné du patron du Forum des chefs d’entreprise. On trouve aussi le patron du groupe Semoulerie industrielle de la Mitidja à la tête de la liste du RND à Blida, comme le patron du groupe Condor (électronique et électroménager) à la tête de la liste du RND à Bordj Bou Arreridj, ville des hauts plateaux, ou encore la nièce du patron milliardaire du groupe Cevital Issad Rebrab en tête de la liste du parti islamiste (TAJ) à Tunis. Et la liste est longue, avec des patrons présents dans pratiquement toutes les listes des partis en course pour ces législatives

... http://www.anti-k.org/2017/05/11/legisl ... -de-regne/
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Re: Algérie

Messagede bipbip » 25 Mai 2017, 18:22

Algérie. Fractures et revirements sur l’exploitation du gaz de schiste

Les populations du Sud algérien mobilisées contre le développement des hydrocarbures non conventionnels accueillent avec méfiance les promesses du ministre de l’Énergie, qui se dit prêt à privilégier les énergies renouvelables.

C’est un virage à 180 degrés et, pour les populations du Sud algérien, une précieuse avancée, à défaut d’une victoire définitive. « L’Algérie n’a pas besoin pour le moment d’exploiter le gaz de schiste que recèle le sous-sol du pays », annonçait fin avril le ministre de l’Énergie et des Mines, Noureddine Boutarfa. Priorité, donc, à l’exploitation du gaz conventionnel et aux énergies renouvelables qui font l’objet d’un programme visant, à l’horizon 2030-2035, la production de 22 000 MW. Déjà, 22 centrales sont en chantier à travers le pays, assure le gouvernement. Objectif, économiser 300 milliards de mètres cubes de gaz alors même que la consommation nationale explose, fragilisant à moyen terme l’indépendance énergétique du pays.

Dans ce domaine, l’Algérie a accumulé un net retard. Le même Noureddine Boutarfa, alors PDG de l’entreprise nationale Sonelgaz, excluait, il y a deux ans, de faire des énergies renouvelables une priorité, en raison de « contraintes financières » et du coût jugé trop lourd des investissements nécessaires à la transition énergétique. Au même moment, pourtant, le géant pétrolier Sonatrach était prêt à débourser 52 milliards d’euros d’investissement sur vingt ans pour exploiter le gaz de schiste. Mais le 27 décembre 2014, l’inauguration du premier forage pilote dans le bassin de l’Ahnet à In Salah, dans le sud du pays, allumait un conflit social d’une ampleur inédite.

Une première victoire pour le mouvement citoyen

Tout au long de l’année 2015, les manifestations et grèves se sont succédé, d’abord à In Salah, puis la mobilisation a gagné les communes voisines et finalement tout le Sud, malgré la répression et le harcèlement judiciaire des figures de la protestation. Au-delà des périls que fait peser la fracturation hydraulique sur l’environnement, avec des risques sérieux de contamination des sols et des nappes phréatiques, les opposants à l’exploitation du gaz de schiste s’alarmaient des quantités d’eau colossales requises par cette technique, dans des régions en situation de stress hydrique permanent. « La région d’In Salah a déjà été particulièrement touchée par l’utilisation irrationnelle et abusive des ressources en eau, ce qui a accéléré la dégradation d’un milieu naturel fragile », rappelaient des experts dans une demande de moratoire. Autre point de cristallisation de la contestation, l’implication, publique ou plus opaque, de multinationales étrangères.

... http://www.humanite.fr/algerie-fracture ... ste-636330
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Re: Algérie

Messagede bipbip » 04 Juin 2017, 12:34

Algérie : le gaz de schiste n’est plus au programme

L’ALGÉRIE PREND UN VIRAGE À 180° SUR LE GAZ DE SCHISTE

L’Algérie a fait savoir que le gaz de schiste ne faisait désormais plus partie de ses priorités énergétiques. Le gaz conventionnel et les énergies renouvelables suffiraient à absorber la demande du pays.

"L’Algérie n’a pour le moment pas besoin d’exploiter le gaz de schiste dont recèle le sous-sol du pays".
C’est par ces mots très clairs du ministre de l’énergie d’Algérie Nouredine Boutarfa, que le pays vient de prendre un virage à 180° sur la question du gaz de schiste.

Alors comment remplacer cette énergie ?
Par le gaz conventionnel et surtout par les énergies renouvelables. Car pour l’homme, l’avenir est aux énergies renouvelables, et l’Algérie semble bien être en capacité de produire de l’électricité solaire en quantité importante de par son climat singulier. D’ailleurs, le ministre envisage plus que sérieusement de faire de son pays un excellent élève en la matière à l’horizon 2050.

Cependant, pour rappel, l’homme politique était en 2015 pdg de l’entreprise énergétique Sonelgaz. Et à l’époque sa position et son point de vue sur la question étaient bien différents : "Pour moi, les énergies renouvelables ne sont pas une priorité. La priorité aujourd’hui, est de satisfaire le consommateur, car, l’Algérien a besoin d’avoir son électricité, qu’importe l’origine".

Grogne de la population et efficacité des ENR
Il aura fallu plus de deux années pour que l’Algérie change totalement de direction sur la question du gaz de schiste.

En 2015, le gouvernement avait mandaté plusieurs compagnies énergétiques d’envergure afin de jauger du potentiel des sous-sols du pays en gaz de schiste. Les premières estimations faisaient ainsi état de quantités massives de gaz enfouies dans la couche de schiste avec à la clé de nombreux bénéfices : un stock énergétique conséquent pour produire de l’électricité notamment, la création de plusieurs milliers d’emplois directs et indirects, des recettes commerciales en hausses de par la vente des stock sur les marchés internationaux.

Mais la zone désertique dans laquelle les gisements ont été découverts est jugée particulièrement sensible du point de vue des ressources naturelles. Et les populations locales s’opposent avec véhémence depuis plus de deux ans au démarrage des activités de forage, redoutant un impact néfaste sur l’environnement, et un amenuisement des réserves en eau potable. Car à l’instar de bien d’autres pays producteurs, l’Algérie n’est pas parvenu à mettre au point une technique alternative à la fracturation hydraulique, technique pourtant décriée.

Aussi, le revirement du gouvernement algérien est en grande partie motivé par la grogne populaire et par la tendance mondiale qui consiste dorénavant à favoriser les énergies renouvelables au détriment des énergies fossiles. D’ailleurs, Boutarfa estime que "l’avenir est aux énergies renouvelables", notamment en raison du fait que des mutations notables ont été observées sur les technologies de production des ENR.

Pour autant, le ministre reste prudent. Il n’a pas clairement déclaré que le pays stoppait les recherches sur le gaz de schiste mais qu’il pouvait s’en passer dans le court terme. Sur le moyen et long terme donc, tout reste possible.


http://stopaugazdeschiste07.org/article1275.html
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Re: Algérie

Messagede Lila » 16 Juil 2017, 19:48

Annaba/ Des femmes organisent une « baignade républicaine »

En réponse à certaines pages Facebook, administrées par des activistes islamistes, invitant leurs sympathisants à prendre des photos de femmes se baignant en bikini et à les publier sur le réseau social, des militantes féministes d’Annaba appellent à une baignade républicaine.

Ainsi, selon le journal local Le Provincial, un groupe de militantes féministes, soutenu par plus de 3000 femmes d’Annaba, organise la réplique aux activistes islamistes en appelant, sur le même réseau social, à une «baignade républicaine» rassemblant le plus de femmes et de jeunes filles possible.

Cette initiative, une réponse au voyeurisme islamiste, est déjà largement relayée sur les réseaux sociaux.

http://www.algerie-focus.com/2017/07/an ... caine/amp/
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