Algérie

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Messagede bipbip » 17 Jan 2015, 00:59

[Sud-Algérien] « Qu’y a-t-il après la misère, la mort ? Le gaz de schiste nous prendra le peu que nous avons et nous n’en voulons pas » (2)
http://juralib.noblogs.org/2015/01/15/s ... ons-pas-2/
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Messagede DjurDjura » 20 Jan 2015, 11:06

Les manifestation anti gaz de shiste ne faiblissent pas dans le sud algéren

Un samedi Timimoun contre l'exploitation des gaz de schiste et EN solidarité absolue avec les habitants de Salah. sous la bannière de...Aucune renonciation, aucune cession de tous les concernés

Image

http://www.tsa-algerie.com/2015/01/15/des-manifestationsdans-plusieurs-villes-du-sud-contre-le-gaz-de-schiste/

les femmes marchent contre le gaz de shiste a In salah



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Messagede DjurDjura » 20 Jan 2015, 11:21

Il y a des algériens qui ont la mémoire courte :cry:

En effet, apres la publication de Charlie Hebdo mercredi dernier, des manifestations d'islamistes et de leurs supporters sur Alger, le Fis renait de ces cendres (faudrait il encore qu'il soit mort !!!)

Les islamistes en plus de montrer leur haine vis a vis de Charlie en profite pour reprendre des phrases de daesh, ils pensent etablir en Algérie un etat islamique, bref, leurs supporters ont la memoire courte car ils oublient les années de sang du printemps berbere soit une dizaine d'annéee de terrorisme barbare vis a vis de la population

Image



Abdelfattah Hamadache : « Notre revendication, c’est d’instaurer l’État islamique en Algérie »

Actualité - le 18 janvier 2015 à 15 h 30 min - Riyad Hamadi.


Abdelfattah Hamadache, chef du Front de la Sahwa (renaissance) accuse la France d’avoir « déclaré la guerre à l’islam, aux musulmans et aux Algériens », dans un entretien, ce dimanche 18 janvier, au journal français Le Parisien.

Le leader salafiste a refusé de condamner les attentats commis récemment à Paris. « La France a tué au Mali, au nom du combat contre le terrorisme. La France bombarde en Irak, il y a des victimes innocentes, des femmes, des enfants. Dix-sept personnes sont mortes et tout le monde est troublé. Mais le sang français est-il plus sacré que le sang musulman ? Si 17 personnes sont mortes, il y a des millions d’autres musulmans qui meurent dans le monde », a-t-il détaillé.

Á la question de savoir s’il était solidaire de Daech (l’État islamique), Abdelfattah Hamadache n’a pas répondu directement. « L’intégrisme, pour les Français, c’est d’avoir une barbe ou un qamis (…) Nous appliquons les recommandations de Dieu à la lettre. Appelez ça terrorisme, fanatisme ou intégrisme. Moi, j’accepte ma religion telle qu’elle m’a été dictée par le prophète » Mohamed (QSSL), a-t-il dit.

« Notre revendication, c’est d’instaurer l’État islamique en Algérie, même s’il faut pour cela attendre soixante ans. L’État islamique circule dans notre sang », a-t-il conclu.


http://www.tsa-algerie.com/2015/01/18/a ... n-algerie/


Marche des islamistes a Alger



Voici le vrai visage des adeptes de Ali Belhadj et de Hamadache.
Des images qui nous rappellent celles des années du sang quand les islamistes assassinaient et terrorisaient au non de Qal Lah, Qal El Rassoul. Des slogans comme '3layha Nahya ou 3layha namout wa fi sabiliha noudjahid ", ont été repris aujourd'hui par ces assoiffés du sang. 24 ans plus tard, ce sont les mêmes visages, les même slogans et les même expressions qui reviennent.Dans cette vidéo, on entend clairement " Kouachi Chouahada" (Kouachi Martyrs). J’espère que les compromistes et les islamistes qui se trouvent sur ma liste feront un commentaire la-dessus. Ils se reconnaîtront (Mezane Abane)
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Messagede bipbip » 05 Fév 2015, 17:14

In Salah : nouvelles manifestations contre le gaz de schiste
Les habitants d’In Salah continuent de se mobiliser contre le gaz de schiste. Dans la journée de ce lundi 2 février, de nouvelles manifestations ont été organisées dans cette ville du sud du pays, selon une source locale.
... http://www.tsa-algerie.com/2015/02/02/i ... schiste-2/


In Salah: Des manifestants encerclent le champ de gaz de schiste pendant quelques heures, en chantant !!!
Les opposants au gaz de schiste s’impatientent à In Salah. Ils ont tenté ce mardi de vérifier par eux-mêmes si la phase de fracturation hydraulique a commencé ou pas au niveau du site de Dar Lahmar, à une trentaine de kilomètres au nord de la ville.
... http://www.elwatan.com/regions/sud/ouar ... 96_259.php
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Messagede bipbip » 12 Fév 2015, 06:49

[Sud-Algérien] « La wilaya, la Tanmira, In Salah hia Dahia »
In Salah. Des gerboises atomiques au gaz de schiste
http://juralib.noblogs.org/2015/02/10/s ... hia-dahia/
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Messagede Pïérô » 21 Fév 2015, 03:17

De l’indépendance au gaz de schiste, une Algérie malade de ses hydrocarbures ?

Le gaz de schiste, fuite en avant d’un régime corrompu aux manettes d’une Algérie rendue malade de son or noir ? C’est le constat dressé par Hocine Malti, qui participa comme jeune ingénieur à la création de l’entreprise algérienne des hydrocarbures, la Sonatrach. Aujourd’hui consultant pétrolier, il est l’auteur de « Histoire secrète du pétrole algérien » (éd. La Découverte, 2010). Il revient avec nous sur le contexte dans lequel s’inscrivent les projets actuels d’exploitation du gaz de schiste dans le Sahara algérien, sur l’influence des intérêts français, et sur l’importance du mouvement de résistance des populations locales.

... http://multinationales.org/De-l-indepen ... rocarbures
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Messagede bipbip » 22 Fév 2015, 15:48

Ce samedi, à Alger

Le rassemblement de "Barakat" empêché

Les services de sécurité ont empêché les militants du mouvement Barakat de tenir leur rassemblement prévu ce samedi aux environs 13h, devant la Grande-Poste d’Alger.

Ce sit-in a été organisé pour exprimer leur soutien aux huit chômeurs incarcérés à Laghouat, et dénoncer l’incarcération du journaliste Abdelhaï Abdessamai, à la prison de Tébessa depuis 19 mois.

Pour rappel, ces mêmes détenus à la prison de Laghouat, se réclamant militants des droits de l’Homme et des chômeurs, avaient été condamnés à 6 mois de prison ferme et 6 mois avec sursis, en plus de 5 000 DA d’amende. Dès la proclamation du verdict, le 11 février dernier, ils ont entamé une grève de la faim, pour dénoncer les peines que la justice à prononcées à leur encontre.

http://www.liberte-algerie.com/actualit ... che-220569
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Messagede Pïérô » 27 Fév 2015, 11:13

Gaz de schiste : mobilisation écologique inédite en Algérie

« Halte à l’exploitation immédiate du gaz de schiste », peut-on lire dans les rues d’Alger le 24 février. Mais aussi dans d’autres grandes villes comme Oran, Tamanrasset, Boumerdès, Batna et Bouira. « La honte ! La honte ! Le gouvernement a cédé le Sahara pour quelques dollars ! » Cette mobilisation nationale contre les gaz de schiste coïncide avec le 44e anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures en Algérie. L’initiative, organisée par plusieurs formations de l’opposition, a été lancée en signe de solidarité avec les populations des provinces sahariennes qui s’opposent à l’exploration et à l’exploitation des gaz de schiste.

A In Salah, la ville la plus proche des lieux de forage, des manifestations pacifiques et des blocages de routes ont lieu sans discontinuer depuis deux mois pour exiger l’arrêt des explorations (notre précédent article). Le mouvement citoyen d’opposition pointe en particulier les risques de pollution des eaux et de l’air liés à l’usage de la fracturation hydraulique. La semaine dernière, la société civile d’In Salah a déposé à la présidence, à Alger, une demande de moratoire. Le collectif souligne que « les populations du Sud qui ont, par le passé, connu les affres des essais nucléaires et d’armes chimiques, en sont traumatisées ». Et précise que « l’avenir énergétique de l’Algérie n’est pas dans les schistes mais dans l’optimisation de nos ressources conventionnelles, le développement des énergies renouvelables, dans le mixte énergétique et dans les économies d’énergies ».

Mais le gouvernement n’entend pas céder à la pression. Dans un message lu le 24 février en son nom par un conseiller à Oran, le président Abdelaziz Bouteflika a déclaré qu’il fallait « fructifier » et « tirer profit » de tous les hydrocarbures dont le gaz de schiste. Les mobilisations ont par ailleurs donné lieu à des interpellations par la police, omniprésente. Une vingtaine de personnes ont été arrêtées à Alger où les manifestations sont interdites depuis 2001. Le journal El Watan comptabilise une dizaine d’interpellations de militants à Boumerdès. La répression l’emportera t-elle sur cette mobilisation écologique inédite en Algérie ? Selon Hocine Malti, ancien cadre de la Sonatrach, « les citoyens d’In Salah sont déterminés à se battre jusqu’au bout. » Certains commencent même à envisager une grande marche qui partirait des villes du Sud pour rejoindre Alger.

@Sophie_Chapelle

http://www.bastamag.net/Algerie-l-oppos ... repression
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Messagede Pïérô » 03 Mar 2015, 11:38

Appel à se mobiliser en solidarité contre le gaz de schiste
Appel du collectif d’Insalah à « la société civile française à se mobiliser pour dénoncer les agissements irresponsables de Total et Shlumberger, en Algérie »

IN SALAH. Renforts policiers « extraordinaires » pour imposer la fracturation

Dans un communiqué rendu public samedi, le collectif des habitants de In Salah, opposés au gaz de schiste, a stigmatisé «le jusqu’au-boutisme de Sonatrach et les agissements des multinationales», dont Halliburton, Schlumberger et Total.

Le collectif dénonce que pour «respecter les contrats signés avec les multinationales étrangères et de manière à satisfaire ses exigences premières, Sonatrach a décidé d’opérer le «fracking» en soutenant, par un renfort sécuritaire extraordinaire, l’entreprise Halliburton, en charge des hydro-fracturations assassines. Ni les risques avérés d’affecter la population d’un point de vue sanitaire, ni les conséquences environnementales néfastes et malheureusement définitives, sur l’eau et l’environnement, ni les photos et vidéos prises sur le site du forage et qui montrent à quel point l’inconscience, le laxisme et la gabegie règnent sur ses chantiers, ne fera reculer Sonatrach», ajoute le communiqué.

Par ailleurs, les habitants de In Salah, mobilisés au sein de ce collectif, annoncent que «nous, citoyens algériens de In Salah, avons décidé d’empêcher l’entreprise de fracturer, en construisant un barrage humain sur le site du forage et en barrant la route à Halliburton». Le communiqué ajoute, également, que «les renforts de gendarmes ne nous arrêteront pas, et nous n’utiliserons aucune violence. Nous sommes, depuis le premier jour, pacifiques, mais déterminés, même face aux forces sécuritaires qui, nous le savons, ne font qu’appliquer les ordres et qui sont déroutées, ayant conscience qu’il n’y a que des Algériens en face d’elles». Et puis, plus pratique, le collectif appelle la société civile française à se mobiliser pour dénoncer les agissements irresponsables de Total et Shlumberger, en Algérie. «Sachant que le commanditaire de ces projets est le gouvernement français, représenté sur place, par Total et Schlumberger, nous lançons un appel à la société civile française, afin qu’elle fasse pression sur son gouvernement et qu’il renonce à ses expérimentations sur notre population et notre environnement».

Forte affluence hier des citoyens de la ville d’In Salah vers la…

La situation a pris un cours dramatique hier à In Salah, où les échauffourées entre agents antiémeute et manifestants se sont mues en violents affrontements qui ont fait des dizaines de blessés, dont plusieurs femmes ainsi que trois gendarmes. Samedi 28 février 2015. 60e jour de la contestation antigaz de schiste.

En milieu de matinée, 300 personnes décident d’aller voir de plus près du côté de Halliburton, la multinationale chargée de la fracturation hydraulique, selon l’information arrivée à la commission technique représentant la société civile d’In Salah, histoire de vérifier. Les jeunes ont parcouru les 10 km séparant la base de vie de la ville d’In Salah à bord de véhicules de tourisme qu’ils ont laissés à une centaine de mètres. Ils ont commencé par dessiner des graffitis sur le mur d’enceinte, écrivant en gros caractères les slogans de place Somoud : «Non au gaz de schiste», «Halliburton dégage» et «Get out of In Salah». Selon des témoins oculaires, les manifestants ont tenté d’entrer en contact avec la base, puis ont décidé de ramasser des restes de pneus et de troncs de palmier pour faire un feu, en face du portail, afin de se faire remarquer. Alors que quelques-uns essayaient d’escalader le mur pour voir ce qui s’y passait et tenter de s’introduire, les éléments de la Gendarmerie nationale sont arrivés sur les lieux vers 11h. L’ambiance était tendue. Les gendarmes ont d’abord sommé les jeunes de se disperser et de rentrer chez eux, selon un témoin. Mais les jeunes étaient décidés à s’assurer de leurs propres yeux de l’existence de produits chimiques. Vers 11h30, des dizaines de manifestants ont commencé à quitter les lieux alors que d’autres voulaient rester. Mais après avoir été la cible de projectiles, les gendarmes ont utilisé les bombes lacrymogènes pour repousser les jeunes vers la ville. Affrontement L’affrontement était inévitable. Les manifestants lançaient des pierres et divers projectiles contre les forces de l’ordre, qui répondaient par le bâton et le gaz lacrymogène. En début d’après-midi, il y a eu une dizaine d’interpellations. Plusieurs blessés parmi les manifestants ont été raccompagnés chez eux pour recevoir des soins, apprend-on. Les manifestants pris sur les lieux n’ont pas été transférés vers la brigade de gendarmerie du centre-ville. La population s’y est rendue en grand nombre pour réclamer la libération des détenus, mais sans résultat. Quelque 10 000 manifestants se sont mobilisés dans une ambiance d’insurrection. Selon des témoignages concordants, il y avait des courses-poursuites de véhicules tout-terrain jusqu’à la tombée de la nuit, alors que les détenus de la matinée ont été relâchés en fin d’après-midi par la gendarmerie. La population, solidaire de ses enfants détenus, s’était regroupée sur la place Somoud en signe de protestation. Les femmes étaient encore plus nombreuses et plus déterminées devant la police qui les repoussait vers le lycée mixte ; quelques-unes ont été blessées, bastonnées et violemment réprimées, selon des témoins. Usant de gaz lacrymogènes à outrance, les policiers faisaient des rondes bruyantes au centre-ville, révèle un manifestant joint par téléphone. «Ils ont essayé à maintes reprises de forcer le mur humain qui se dressait sur la place, ils voulaient impressionner les gens par des coups de volant impromptus, un jeune a été touché à la poitrine et transféré à l’hôpital», ajoute-t-il. En fin d’après-midi, les forces de l’ordre encerclaient la ville quasiment quadrillée par les éléments de la gendarmerie et de la police. Face à eux, une population qui accuse «le gouvernement et le chef de l’Etat de pousser au pourrissement en coupant court toutes les possibilités de dialogue, négligeant de répondre à notre demande de moratoire». «Nous avons reçu des informations sûres que la fracturation hydraulique allait se faire. Il faut qu’Alger cesse de nous dédaigner. Nous avons opté pour la lutte pacifique et cette violence ne nous ressemble pas, elle est provoquée. Les forces de l’ordre ont provoqué les gens, des vieux ont affirmé avoir été insultés comme jamais», affirme Mohamed Djouane, président de l’association Shams et activiste antigaz de schiste. A la tombée de la nuit, la population d’In Salah était encore dans la rue, face aux forces de l’ordre et aux colonnes de fumée qui montaient dans le ciel.

http://sous-la-cendre.info/3085/algerie ... de-schiste
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Messagede Pïérô » 05 Mar 2015, 12:09

Les gendarmes chargent violemment les manifestants

A lors que la ville revenait peu à peu au calme, hier, plusieurs gendarmes arrivés en véhicules tout-terrain, rejoints par leurs collègues chargés de la surveillance du site pétrolier de Gour Mahmoud, se sont attaqués à un groupe de manifestants qui campaient sur le site baptisé Somoud 2, à 28 km de la ville d’In Salah, sur le tronçon de la route transafricaine menant aux puits de gaz de schiste.

... http://elwatan.com/actualite/les-gendar ... 44_109.php
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Re: Algérie

Messagede Pïérô » 07 Mar 2015, 13:21

En Algérie, la révolte pacifique contre le gaz de schiste
Dans le sud de l’Algérie, à In Salah, un grand mouvement populaire contre le gaz de schiste se poursuit. Après les violences de ce week-end, le calme est revenu. Récit d’un soulèvement très populaire.
... http://www.reporterre.net/En-Algerie-la ... -pacifique


Gaz de schiste : les Algériens se mobilisent contre le régime et l’ingérence des multinationales pétrolières
Les mobilisations sociales enflent en Algérie, contre l’exploitation future des gaz de schiste, autorisée par le gouvernement. Ces forages, à proximité des villes et des oasis sahariens, menacent les précieuses ressources en eau. Total, l’État français, et d’autres multinationales, sont accusés d’ingérence, cinquante ans après les essais nucléaires menés par l’ancienne puissance coloniale dans le Sahara algérien. Basta ! et l’Observatoire des multinationales publient aujourd’hui un rapport sur les enjeux de cette mobilisation écologique et le rôle de la multinationale française.
... http://www.bastamag.net/Gaz-de-schiste- ... erence-des
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Re: Algérie

Messagede Lila » 12 Mar 2015, 19:39

« Il sera plus simple d’avoir une maîtresse que d’être marié et risquer d’être poursuivi en justice »

En Algérie, les conservateurs dénoncent le vote d’une loi criminalisant la violence faite aux femmes

Les députés algériens ont adopté une loi criminalisant les violences contre les femmes, un texte vivement dénoncé par les conservateurs comme une intrusion dans l’intimité du couple contraire aux valeurs de l’islam.

La loi veut défendre les femmes contre les violences de leur conjoint, et préserver leurs ressources financières des convoitises de celui-ci, perçu comme le chef de famille dans les sociétés traditionnelles.

Ce texte, qui modifie et complète le code pénal, introduit également la notion de harcèlement dans les lieux publics et celle de harcèlement moral conjugal.

Il dispose que quiconque porte volontairement des coups à son conjoint, et en fonction des blessures, risque de 1 à 20 ans de prison avec la réclusion à perpétuité en cas de décès.

Un autre article prévoit six mois à deux ans de prison pour « quiconque exerce sur son épouse des contraintes afin de disposer de ses biens ou de ses ressources financières ».

Au sein de l’Assemblée nationale qui ne compte pourtant pas d’islamistes radicaux, des élus ont accusé le gouvernement de vouloir imposer des normes occidentales à une société musulmane. Pour Abdelaziz Belkaid, de l’Alliance pour l’Algérie Verte, évoquer le rôle de la femme dans la famille représente « une ligne rouge » qui ne doit pas être franchie. Le texte est « contraire aux préceptes coraniques et vise la dislocation de la famille », a renchéri son collègue Naamane Belaouar.

Stigmatisant la femme, les députés d’El Adala ont réclamé des lois mettant fin « au non port du voile et à la nudité des femmes dans les lieux publics, cause principale des harcèlements » selon eux.

Le député indépendant Ahmed Khelif a, lui, estimé que cette loi constitue « un musèlement des libertés de l’homme et une façon de rendre licites les relations extra-conjugales ». Selon lui, « il sera plus simple d’avoir une maîtresse que d’être marié et de courir le risque d’être poursuivi en justice pour n’importe quelle faute ».

« La violence existe et s’amplifie »

Face à ses détracteurs, le ministre de la Justice, Tayeb Louha, a fait l’étalage de ses connaissances des textes religieux, concluant que « les versets coraniques protègent l’honneur de la femme et ne permettent pas d’accepter ce phénomène » de violences à son encontre. « La violence contre les femmes dans notre société existe et s’amplifie », a-t-il observé. Evoquant le droit des femmes de disposer de leur revenus financiers, M. Louh a été applaudi par les députées et chahuté par leurs collègues hommes.

Fin 2014, les services de la police ont démontré que les problèmes familiaux venaient en tête de liste des actes de violence contre les femmes avec 4 113 cas pour les neuf premiers mois, soit 58 %. Entre 100 et 200 femmes meurent chaque année de violences familiales selon des statistiques parues dans la presse.

Une situation alarmante pour Fouzia Sahnoun du Rassemblement national démocratique (RND) qui parle de « terrorisme familial ».

Plusieurs de ses consœurs du Front de libération nationale (FLN au pouvoir) se sont félicités de la nouvelle loi, saluant « une avancée » en termes de protection de la femme.

Polémique autour du pardon

En dépit des progrès enregistrés dans la législation, ses effets sont limités par l’introduction de la notion de pardon qui peut être obtenu avec des pressions familiales sur la victime. Dans le texte, le pardon de l’épouse met fin aux poursuites judiciaires dans les cas les moins graves, mais elles sont maintenues, bien qu’allégées, dans les plus graves.

Soumia Salhi, féministe et syndicaliste qui reconnaît une « avancée », a cependant souligné que « la clause sur le pardon pose problème car c’est une mise en échec de la parole des femmes et un message d’impunité aux auteurs des violences ». « Dès lors que l’on introduit le pardon, la loi perd de sa substance », a abondé Oujdane Hamouche du Front des Forces Socialistes (FFS).

La juriste Nadia Aït Zai a préconisé de son côté le maintien de l’action publique contre les auteurs des violences même en cas de pardon de la victime.

Enfin, Amnesty International a estimé que cette loi est « un pas en avant » mais est « alarmée » par « l’arrêt des poursuites judiciaires en cas de pardon de la victime ».


http://www.lorientlejour.com/article/91 ... stice.html
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Messagede bipbip » 17 Mar 2015, 01:09

« Il est nécessaire de médiatiser, et d’informer sur la lutte menée contre le gaz de schiste en Algérie »

Entretien. Samedi 28 février, le lancement d’un deuxième puits-pilote cette semaine par la compagnie américaine Halliburton, avec la Sonatrach, a été le détonateur de violents heurts à proximité du site gazier situé à 10 km de In Salah. Un « climat d’émeute » dira Abdelkader Bouhafs, militant anti-gaz de schiste, où les femmes participent aussi aux affrontements.

Mardi 24 février, à l’occasion d’un rassemblement devant le consulat d’Algérie à Paris, nous avons rencontré Zoheir, militant algérien contre l’exploitation du gaz de schiste.

Alain Jacques – Pourrais-tu nous donner les raisons du mouvement en Algérie et de ce rassemblement ici à Paris ?

Zoheir – Aujourd’hui, en Algérie des manifestations ont lieu à travers tout le pays pour soutenir la lutte des populations de In Salah qui manifestent depuis plus de 62 jours quotidiennement contre l’exploration et l’exploitation du gaz de schiste.

Des rassemblements ont lieu le même jour en Europe : Londres, Genève, Hambourg, Lyon et donc ici Paris à l’appel de la Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique (CNLTD) - France regroupant les représentants des partis Jil Jadid, RCD, MSP et Aladala, ainsi que le Collectif contre le gaz de schiste en Algérie, des associations comme ACA (Action pour le changement en Algérie), Initiative Ibtikar et des étudiants algériens de l’Association des étudiants nord-africains et des membres d’organisations françaises.

Pour la première fois depuis l’indépendance, toutes les régions du pays se sont unifiées avec les mêmes mots d’ordre contre le gaz de schiste, contre ce régime illégitime. Les Algériens se sont mobilisés malgré la répression et des arrestations, notamment à Alger, et la présence de très nombreuses forces de l’ordre.

Le 24 février 1971 est le jour de la nationalisation des hydrocarbures par Boumédiene… Cela touche donc à la souveraineté nationale. Les slogans des manifestantEs, « Nous ne voulons pas d’un néocolonialisme déguisé », exprime cela. L’exploration et l’exploitation du gaz de schiste se fait sans consultation de la population. Comme à son habitude, ce régime tente de passer en force, interdisant toute expression démocratique, alors que cela engage le présent et les générations futures.

Alors qu’en France, l’exploration est actuellement arrêtée pour des raisons d’environnement et de santé publique, Total est néanmoins soutenu par les autorités françaises pour participer à son exploration en Algérie…. C’est mauvais pour les Français, mais c’est bon pour les Algériens ? La première bombe nucléaire française avait été testée dans le sud, à Reggane. À l’époque on nous a dit que cela serait sans impact. Or à ce jour, des personnes souffrent encore des séquelles dues à ces explosions. Les populations du sud ont déjà donné !

Alors que l’Algérie est un producteur important du pétrole, pourquoi le gouvernement se lance-t-il dans le gaz de schiste ?

Il n’y a quasiment pas d’industrie, le niveau des importations est très élevé : biens de consommation courants et produits finis financés par les exportations d’hydrocarbures qui assurent 98 % des ressources. Cela permet en outre d’assurer la paix sociale. Or, le cours du pétrole a fortement baissé et le risque à terme est de ne plus pouvoir être en capacité d’assurer la rente. Le gaz de schiste est donc ce « nouvel El Dorado » qui devrait sauver la rente. Le régime n’a pas de stratégie de développement à moyen et long terme pour sortir de cette dépendance.
L’énergie solaire serait un moyen mais de la même façon, les investissements ne sont pas faits pour garantir l’avenir.

Et pour ce qui concerne l’eau ?

La fracturation a un impact sur la nappe phréatique. Or l’eau est vitale, notamment pour le sud. En touchant à la nappe phréatique, on se coupe un bras. Les risques sont très importants. De plus, il faut des quantités d’eau très importantes, mélangées à des produits toxiques, dans une région qui en manque. Les études d’impact ne nous satisfont pas car la confiance est nulle envers l’État. Ce sujet est d’ampleur nationale et cristallise l’opposition de toutes les organisations politiques et environnementales, et d’abord de toute la population.

Cela peut-il être une activité créatrice d’emplois ?

En Algérie, les entreprises étrangères viennent avec leur savoir-faire, leurs moyens et leur personnels. Il en sera de même pour le gaz de schiste. Un exemple : l’autoroute Est-Ouest a été réalisée par des travailleurs chinois, et les chômeurs algériens assis au bord de la route les regardaient travailler... L’Algérie sert-elle à régler les problèmes du chômage chinois ?

Quel soutien pouvons-nous apporter ?

Il faut comprendre qu’il y a des forces qui luttent pour un changement démocratique. Il est nécessaire de médiatiser, et d’informer sur la lutte menée contre le gaz de schiste en Algérie, que les populations du sud sachent qu’elles sont soutenues dans leur lutte contre le gaz de schiste par des organisations et associations françaises.

Propos recueillis par Alain Jacques

JACQUES Alain, Zoheir

* « Algérie : de l’eau dans le gaz... de schiste à In Salah ». Paru dans l’Hebdo L’Anticapitaliste - 280 (11/03/2015). http://www.npa2009.org

http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article34552
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Re: Algérie

Messagede Lila » 22 Mar 2015, 18:47

Soumia Salhi commente l’annonce de la révision du code de la famille

“Bouteflika va-t-il faire des concessions aux islamo-conservateurs ?”

Soumia Salhi est militante féministe et syndicaliste. Dans cet entretien, l’ancienne présidente de l’Association algérienne pour l’émancipation des femmes (AEF) s’exprime sur le dernier vote sur les amendements du code pénal et l’annonce de la réforme du code de la famille.

Liberté : L’APN a adopté récemment une loi criminalisant les violences à l’égard des femmes. Quel est votre avis sur ces amendements du code pénal ?
Soumia Salhi :
En tant que féministes, nous avons revendiqué et plaidé pour une loi-cadre sanctionnant les violences à l’égard des femmes. On nous a proposé un amendement du code pénal, pour prendre en charge cette problématique. C’est une avancée, elle répond à notre demande et aux attentes des victimes. C’est un premier pas, en ce sens que la violence conjugale fait l’objet d’une identification particulière, que la violence psychologique au sein du couple est sanctionnée et que la violence économique l’est aussi. Concernant le harcèlement sexuel, l’article 341 bis du code pénal qui le criminalise constitue un acquis de nos luttes.
Il était cependant insuffisant car il prenait en compte le harcèlement dans le cadre d’une relation d’autorité harceleur/harcelé. La nouvelle disposition qui vient d’être votée étend la sanction à quiconque harcèle… même dans la rue.
Ce n’est pas rien.

Que pensez-vous alors de la clause relative au pardon ?
La clause qui porte sur le pardon met en échec la parole des victimes, parce qu’il est prévu l’extinction des poursuites judiciaires à l’égard de l’auteur des violences, dès lors que la femme victime retire sa plainte.
Il aurait fallu que le procureur, garant de la protection de la société… oui, il aurait fallu que l’action publique se poursuive, même si l’on connaît les pressions de la famille, de la société, qui poussent la victime à retirer sa plainte.

Comme vous le savez, les débats ont été houleux au sein de l’APN. Êtes-vous étonnée de la réaction des députés islamistes vis-à-vis de la loi contre les violences faites aux femmes ?
Les hauts cris des partis islamistes qui jouent à réveiller les vieux démons ne sont qu’une manœuvre politicienne. Ils ne nous intimideront pas. De plus, ceux qui bavent à l’APN contre les dispositions relatives aux violences à l’égard des femmes et qui sont dans de prétendues initiatives pour promouvoir la liberté et la démocratie, veulent… battre leur femme.
L’avancée des femmes est indéniable, mais elle ne se fera pas sans la mobilisation des partisans des droits des femmes, pour faire échec au discours rétrograde.

Le 8 mars dernier, à l’occasion de la Journée internationale de la femme, le président de la République a informé que le code de la famille connaîtra de nouveaux amendements. Comment accueillez-vous cette annonce ?
En Algérie, des droits égaux sont reconnus aux femmes par les textes législatifs, en conformité avec l’article 29 de la Constitution, à l’exception notable des droits des femmes dans la famille, objet de réserves du gouvernement algérien à la Cedaw (Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes, ndlr).
Je veux dire par là que cela fait plus de 30 ans que nous revendiquons l’abrogation du code de la famille, car il est en contradiction avec l’article 29, qui proclame l’égalité, et parce qu’il consacre l’infériorité des femmes algériennes. Aussi, toute modification qui va dans le sens du progrès est la bienvenue.
Je rappelle au passage que les amendements du code de 2005 ont éliminé l’obéissance au mari et infléchi les rapports inégalitaires au sein du couple, en faveur d’une famille basée “sur l’affection, la mansuétude et l’entraide” (article 4 modifié). L’article 36 modifié inscrit parmi les obligations des deux époux la cohabitation en harmonie et le respect mutuel et dans la mansuétude, la contribution conjointe à la sauvegarde des intérêts de la famille, la concertation mutuelle dans la gestion des affaires familiales. De son côté, l’article 37 modifié rappelle que chacun des deux époux “conserve son propre patrimoine”. L’article 67 modifié lève, quant à lui, toute équivoque sur le travail de la femme… Tout cela n’efface pas l’architecture inégalitaire du code de la famille, qui complique l’utilisation de ces dispositions censées protéger la femme.

Justement Mme Salhi, cette fois, vous n’avez aucune appréhension… ?
Écoutez, dans son discours, il est dit qu’il faut revoir les dispositions concernant le divorce, notamment le khol’. Cela dit, je ne sais pas quelles sont les modifications voulues par le président Bouteflika. Va-t-il aller vers plus de progrès ou va-t-il faire des concessions aux conservateurs et au courant islamiste ? Il est clair que le code de la famille, voté en 1984, a besoin d’être abrogé et remplacé par une législation égalitaire.
Mais, comme je l’ai dit, je ne sais pas si le Président vise le progrès ou s’il veut faire machine arrière. Nous attendons pour voir… Ce qui est sûr, c’est que nous voulons savoir quel est le nombre réel des divorces en Algérie, par répudiation, véritable pouvoir arbitraire que le législateur a mis entre les mains des maris.
Nous voulons aussi savoir le nombre de divorces par recours aux conditions humiliantes et scandaleuses, qui permettent à la femme de demander le divorce, telle la preuve que le mari ne partage pas la couche conjugale ou qu’il est dans l’incapacité d’accomplir son devoir conjugal.
Que dire alors de la polygamie, ce phénomène marginal dans notre société, qui demeure dans notre législation comme une atteinte à la dignité des femmes.

Vous parlez d’avancée indéniable des femmes en Algérie. Une idée sur le chemin parcouru ?
Le déni du droit des femmes est dans tous les pays du monde, car l’humanité a connu partout un ordre patriarcal depuis plusieurs millénaires. L’ordre patriarcal, c’est celui de la prééminence des hommes sur les femmes, du père sur le fils. L’avancée inéluctable des Algériennes ébranle les bases du patriarcat ! De nos jours encore, la présence des femmes sur le marché du travail provoque des résistances.
La Constitution algérienne depuis l’Indépendance proclame l’égalité entre les hommes et les femmes. Aujourd’hui, avec 60% de bachelières et 65% de diplômées, avec 17% de femmes actives, avec 42% de magistrates, plus de la moitié des médecins, des enseignants… les femmes accèdent à une puissance économique minimale, qui permet de concrétiser l’égalité.
Les mentalités rétrogrades qui se sont opposées à la sortie des jeunes filles pour le lycée ou l’université, qui ont difficilement cédé devant la légitimité du travail féminin, s’expriment encore par les discriminations diverses : refus de la promotion pour les femmes, refus de formation, etc.
Le harcèlement sexuel qui signifie renvoyer la femme, qui accède à la dignité de travailleuse, à un statut d’objet... Le harcèlement sexuel est donc apparu comme un obstacle à la marche vers la citoyenneté que les femmes algériennes ont entreprise. C’est pourquoi nous l’avons combattu. Avec le nouveau texte sur le harcèlement, les sanctions, peines et amendes ont été durcies.
La loi parle également de harcèlement de rue, ce qui est une nouveauté, mais aussi de harcèlement verbal et psychologique au sein du couple. Quant à l’abandon de famille, il n’était jusqu'ici reconnu que si la femme avait des enfants. Cette condition a été supprimée.

Comment se présente la situation des femmes dans le monde du travail ?
Lorsqu’on se penche sur toutes les dispositions particulières concernant les femmes dans la législation du travail algérienne, on retire une image assez contrastée. La moisson regroupe deux éléments essentiels.
D’abord un dispositif antidiscriminatoire de principe, qui ne souffre aucune équivoque, dans la Constitution (art 29 et 31) et dans la loi 90-11 (art 17 et 142). Conjuguée à l’égalité concrète devant le droit à l’enseignement, qui a produit une transformation majeure du sort des femmes dans notre pays, l’égalité hommes-femmes de la législation du travail a produit le tableau réjouissant de l’émergence massive de l’emploi féminin, frôlant la parité dans les fonctions qualifiées : nous sommes passés d’une femme sur 30 à plus d’une sur 6 dans la population active.
Cela a bouleversé les pratiques sociales d’une Algérie conservatrice, bousculé les mentalités et exercé une pression incontournable sur le code de la famille de 1984.
C’est le paradoxe de ces magistrates disposant des mêmes salaires et des mêmes attributions professionnelles que leurs collègues masculins qui sont chargées de juger et de faire respecter, par les hommes et les femmes, un code de la famille qui les soumet elles-mêmes à tutelle, pour décider de leur propre vie.
Alors que l’accès des femmes à de nouvelles responsabilités professionnelles et institutionnelles radicalise cette réalité égalitaire du monde du travail, le code de la famille amendé en 2005 reste en retrait sur l’évolution réelle de la société. Cependant, le principe égalitaire du droit du travail n’est pas uniformément concrétisé. L’égalité des salaires est réelle, mais elle est affaiblie par le monopole masculin sur les postes de responsabilité. Sur cet aspect, les choses évoluent positivement, mais modestement.
À l’inverse, les discriminations positives en faveur des femmes sont en régression, rapportées à la législation antérieure. À cause de ce recul, les conventions internationales ratifiées par l’Algérie, ainsi que les recommandations de l’Organisation internationale du travail (OIT) deviennent parfois une référence utile…

C’est-à-dire… ?
Les points les plus importants sont l’absence de disposition obligatoire pour les heures d’allaitement, pour les congés sans solde pré et post-natals, et aussi pour les travaux insalubres.
Par ailleurs, les structures sociales d’appui à l’emploi féminin ne sont pas à la mesure d’un pays qui compte 65% de femmes parmi ses diplômés et qui doit se préparer à une explosion de la demande. Mais le point le plus important n’est-il pas que toutes ces dispositions très égalitaires, malgré les insuffisances, ne s’appliquent plus à l’essentiel des salariés du pays, qu’ils soient hommes ou femmes ?

Avez-vous un commentaire à faire sur l’emploi féminin, qui n’est pas à l’abri de l’informel et de la précarité ?
Pour l’emploi féminin, ce n’est pas une chose secondaire. C’est même très grave. Pour toutes les travailleuses au noir, certainement les plus nombreuses, il est impossible par exemple de bénéficier du congé de maternité.
Même pour les CDD (contrat à durée déterminée, ndlr) qui se généralisent dans l’emploi formel, ce sera difficile. Comment obtenir qu’un poste soit réservé, alors qu’on est là à titre temporaire, comment percevoir ses indemnités de maternité, quand la femme travailleuse n’est pas déclarée à la sécurité sociale ? Tenues par leurs obligations maternelles de se retirer temporairement du marché du travail, les femmes risquent leur carrière professionnelle. Même les plus qualifiées subiront cette dure conséquence d’une réalité biologique que le droit corrige par les discriminations positives.
J’aimerais ajouter qu’au cours des deux dernières décennies, le monde du travail a imposé de nouvelles réalités. Le nombre de femmes qui travaillent ne cesse d’augmenter. Les statistiques officielles révèlent que sur 100 femmes qui travaillent, 44,4% ont un niveau supérieur, contre 10,7% seulement d’hommes. Pourtant, le chômage touche plus les femmes (29,1%) que les hommes (9,8%).
Si l’irruption massive et inéluctable des femmes dans le monde du travail constitue une pression pour le maintien d’une législation égalitaire, l’imposition d’un travail décent ne se fera pas sans l’action consciente des travailleuses et des syndicats.


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Re: Algérie

Messagede Pïérô » 01 Avr 2015, 07:15

L’arrivée du matériel de fracturation provoque la colère à In Salah
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Image------------ Demain Le Grand Soir --------- --------- C’est dans la rue qu'çà s'passe --------
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