MARSEILLE :
Manifestation de solidarité avec le peuple algérien
Samedi 12 février 2011 à 14h30 Square Léon Blum, Marseille. (Les Mobiles en haut de la Canebière).
Après le soulèvement populaire en Tunisie, couronné par la chute du régime de Ben Ali et celui en cours en Egypte, c’est au tour du peuple algérien d’entrer en scène. Deux décennies faites de massacre des populations, de misère sociale et de mépris n’ont pas eu raison de ses capacités de résistance. Les pouvoirs successifs et notamment celui qui règne depuis le début des années 2000 ont littéralement pillé les richesses nationales par l’extension de la corruption. Les quelques acquis démocratiques arrachés au prix d’énormes sacrifices ont été anéantis ces dix dernières années : Harcèlement judiciaire, emprisonnement de militants syndicaux ou politiques et de journalistes. La jeunesse algérienne qui constitue l’écrasante majorité de la population n’a d’autres choix que la harga (en se jetant à la mer) en quête d’un improbable eldorado ou tenir les murs dans les villes et les villages. Toute tentative de contestation est étouffée ou réprimée dans le sang. Les bourreaux agissent dans l’impunité totale, sinon comment expliquer que les responsables d’un corps de sécurité-la gendarmerie nationale- coupables d’un bain de sang en Kabylie en 2001 (126 morts et près de 1000 handicapés à vie) ne sont pas encore poursuivis ?
Pourtant depuis le début des années 2000, la contestation sociale et les émeutes ne manquent pas en Algérie. Cette défiance du régime est multiforme : de simples coups de colère par les blocages des routes à des grèves générales paralysant plusieurs secteurs d’activités. Mais l’absence de fédération de tous ces mécontentements demeure l’obstacle majeur à l’aboutissement de ces luttes ininterrompues.
A la faveur du soulèvement des peuples Tunisien et Egyptien, les diverses organisations syndicales, associatives ou politiques algériennes ont senti l’impérieuse nécessité de conjuguer leurs efforts. La naissance de la Coordination Nationale pour le Changement et la Démocratie constitue une étape décisive dans le long processus de libération du peuple algérien.
Cette coordination, a réussi, au prix d’âpres discussions, à mettre en place une action : Une manifestation nationale à Alger le samedi 12 février avec comme mots d’ordre fédérateurs :
. La levée de l’état d’urgence.
. L’ouverture du champ politique et médiatique.
. La libération des personnes arrêtées pour des raisons de manifestations ou de délits d’opinion.
. Le système dégage !
Cette importante initiative a besoin de relais et de solidarité internationale. C’est pour cette raison que le Collectif Solidarité Maghreb appelle à une manifestation le :
Samedi 12 février 2011 à 14h30
Square Léon Blum, Marseille. (Les Mobiles, en haut de la Canebière).
A cette occasion
. nous proclamons notre soutien au peuple algérien en quête de justice sociale et de liberté,
. Nous mettons en garde le pouvoir algérien contre tout réflexe répressif et le rendons responsable devant l’opinion publique internationale de la moindre goutte de sang versé par un algérien.
. Nous maintenons une mobilisation vigilante et une solidarité accrue avec le peuple Tunisien dans sa démarche souveraine de la mise en place d’un processus démocratique loin de toute ingérence régionale ou internationale.
Nous sommes partie prenante de toutes les mobilisations pour soutenir le peuple Egyptien dans sa lutte héroïque contre la dictature de Moubarak.
Contact : Email : solidarite.maghreb@gmail.com
Tel :06.33.04.55.91
TOULOUSE
+ réunion publique le 17 :
Tunisie, Égypte, en Algérie aussi le peuple dit “DEHORS“
Manifestons le 12 Février pour la démocratie en Algérie
samedi 12 février à 11h place du Capitole, TOULOUSE
Il y a des années que les révoltes algériennes se succèdent, meurtrières, préfigurant les révoltes populaires de la Tunisie et de l’Égypte. Elles ont été à l’avant-garde des revendications démocratiques des pays du sud-méditerranéen. Aujourd’hui pour la première fois la plus grande partie de l’opposition démocratique algérienne s’unit dans une coordination Nationale pour le changement et la Démocratie (*).
Syndicalistes, universitaires, lycéens, associations et des partis algériens appellent à une marche nationale à Alger le 12 Février.
• Tous ensembles ils exigent que cessent l’état d’urgence, « l’asphyxie des libertés publiques [qui obstrue] toutes les voies pacifiques de revendication », la généralisation de la corruption, la fraude électorale, les malversations contre les entreprises, la collusion des affairistes et du pouvoir ;
• Ils dénoncent la précarité et la pauvreté qui accablent la population et la pousse au désespoir, au suicide ou à la fuite du pays par tout moyen, alors qu’« une richesse mal acquise s’étale sans vergogne » (et que l’excédent commercial du pays en 2010 a été de 16 milliards de dollars !).
La jeunesse « survit » en Algérie, tentant de se débrouiller dans le travail informel, pourchassée par la police, criminalisée lorsqu’elle se révolte quasi quotidiennement. « Seul le changement radical du pouvoir peut apaiser cette colère. » La coordination exige la libération des manifestants arrêtés car « ceux qui ont contribué par leurs décisions et actes de gestion autoritaire à fabriquer les “ émeutiers “, sont les premiers à devoir comparaître devant la justice ». Ici, en France tous unis appuyons cette Algérie assoiffée de démocratie ; faisons pression, pour éviter que le pouvoir imagine faire couler le sang une fois de plus en toute impunité.
Exigeons des autorités françaises qu’au lieu de proposer ses flics elle ouvre sa politique des visas et ne contribue pas à l’isolement des peuples du Sud. Soutenons les peuples qui, dans le monde méditerranéen, actuellement, tant en Tunisie, en Egypte, qu’en Algérie, par leurs luttes et des révoltes de masses pacifiques, cherchent tout simplement à vivre dignement et librement.
Les combats de ces peuples sont les nôtres.
(*) La Coordination Nationale est composée de la Ligue Algérienne de Défense des Droits de l’Homme, du SNAPAP (Syndicat National Autonome du Personnel de l’Administration Publique,) du SATEF (Syndicat Autonome des Travailleurs de l’Éducation et de la Formation), du CLA (Conseil des Lycées d’Algérie),de la Coordination nationale des sections CNES (Conseil National des Enseignants du Supérieur), du collectif étudiant de Tizi-Ouzou, du Comité des chômeurs du sud, du Comité de quartier de Bab El Oued, des associations de femmes (Amusnaw, collectif femmes du printemps noir, Association Défense et promotion des droits des femmes, Réseau Wassila, AVIFE et Tharwa N’Fadhma N’Soumeur), les associations Afak et SOS Disparus,les Réseaux facebook (Collectif Algérie Pacifique et Bezzzef...),l’ALS (association pour les libertés syndicales), l’ANADE (association de défense des droits de l’enfant),CCDR,des partis RCD et MDS…
Entendre et débattre c’est déjà agir Algérie,Égypte, Tunisie SOLIDARITÉ
Continuer à soutenir les masses populaires et les forces démocratiques en Tunisie, en Égypte, en Algérie et dans tous les pays dont les peuples se soulèvent contre les dictatures, la corruption et le système libéral qui les étouffe…
Réunion publique de mobilisation Jeudi 17 février à 20 h 30
salle municipale, 22 allée de Barcelone à Toulouse
avec Michel Tubiana, Président d’honneur de la Ligue des Droits de l’Homme et Secrétaire Général du Réseau euro-méditerranéen des droits de l’Homme (REMDH) qui rentre de Tunisie, Omar Benderra du Comité international de soutien aux syndicats autonomes algériens (CISA) et un représentant tunisien
À l’appel de : Alternative Libertaire, ASAP, Association France-Tunisie, ATTAC Toulouse, ATLAS, UD-CGT31, Collectif toulousain de soutien au peuple algérien, Coup de Soleil Midi-Pyrénées, Coup Pour Coup 31, CUAL Toulouse centre, Europe Écologie-Les Verts, ETM31, FSU31, FASE 31, Gauche Unitaire, Karavan, LDH, Maison de Quartier de Bagatelle, Mouvement de la Paix (Comité 31), MRAP, NPA31,OCML-Voie Prolétarienne Toulouse, PCF31, Parti Communiste Tunisien, PCOF31, Parti de Gauche31, Parténia, RCD (parti d’opposition algérien), Solidaires31, Survie MP, Tunisie Éveil et Vigilance, Tunisie Solidarité, Tactikollectif.
Les émeutes reprennent en Algérie : Naciria, El harrouch, Sidi Amar, Boumerdes...
Dans plusieurs localités de pays à travers quatre wilaya, des émeutes localisées ont repris. Des jeunes réclamant une vie digne, des emplois, des logements et plus de justice sociale dressent des barricades, bloquent des routes et affrontent les forces de l'ordre.
Naciria (Bouira)
De violentes émeutes ont éclaté ce mardi 8 février entre les forces de l’ordre et les chômeurs de la localité de Naciria, à 45 km à l’est de Boumerdès. Les affrontements ont débuté vers 14h, après l’intervention des forces de l’ordre qui ont tenté vainement d’ouvrir la RN12, fermée par de jeunes chômeurs.
Ces derniers réclament des postes d’emploi dans le cadre du nouveau dispositif de contrat de formation et d’insertion (CFI). La circulation automobile y a été bloquée durant plusieurs heures. Des dizaines passagers ont été contraints de faire un détour via les routes de Boumraou et Tizi n’Ali n’Slimane pour rejoindre leur destination.
Les échauffourées se sont déroulées dans un premier temps sur la RN12, avant de se propager vers d’autres quartiers de la ville.
El Harrouch (Skikda)
De violents affrontements entre des jeunes manifestants et des gendarmes ont eu lieu ce lundi 7 février à Toumiate, un village d’El Harrouch, à 30 km au sud de Skikda.
Le premier bilan de ces accrochages fait déjà état de 13 gendarmes et de 3 citoyens blessés. Plusieurs manifestants ont également été interpellés.
Ces événements ont eu lieu après le blocage de la RN3 qui relie Skikda et Constantine par des manifestants qui formulaient des doléances en relation avec leur quotidien.
Suite à l’échec des pourparlers engagés, les gendarmes ont chargé les manifestants en usant de bombes lacrymogènes pour les disperser et en interpellant plusieurs d’entre eux.
La route a été rouverte à la circulation vers 14h 30 et les lieux vivaient encore un calme précaire.
Sidi Amar (Annaba)
Des centaines de chômeurs de la commune de Sidi Amar, dans la wilaya d’Annaba, ont repris possession de la voie publique mardi 8 février en début d’après midi pour demander de l’emploi.
A 13h00, les deux principales voies d’accès à Chaïba à proximité du siège du groupe Sider et celle de la nouvelle cité AADL, dans la même commune, étaient fermées à la circulation automobile. Les manifestants ont bloqué les routes à l’aide d’objets hétéroclites et incendié des pneumatiques usagés. Il était pratiquement impossible d’accéder en voiture à cette agglomération forte de 70.000 habitants.
Bordj Menaïel (Boumerdes
Près de 200 jeunes au chômage ont bloqué, hier, de 12 h à 15 h, la route nationale reliant Alger à Tizi Ouzou à hauteur de Bordj Menaïel, pour réclamer des emplois durables, a t on appris sur place. Les manifestants, qui ont utilisé des pierres et allumé des pneumatiques usagés, veulent des emplois durables et rejettent la formule du pré emploi, qu’ils jugent sans avenir. Des responsables de la mairie de Bordj Menaïel ont réussi à convaincre ces chômeurs de mettre fin à leur mouvement, avec la promesse de prendre en charge leur revendication.
Tazmalt (Bejaïa)
A Bejaïa, des travailleurs de la laiterie « la Vallée » de Tazmalt ont fermé à la circulation, la route reliant Bejaia à Alger au niveau de la localité d’Allaghen en signe de protestation contre la compression des effectifs dans leur entreprise. En effet, cette laiterie a décidé de se séparer d’une quarantaine de salariés en raison de la baisse de sa production, due à la réduction de son quota de poudre de lait.
Synthèse Radio Kalima avec informations de presse.
http://www.kalimadz.com/fr/News-sid-Les ... --291.html
lié à l'interdiction de la marche du 12 février
30.000 policiers quadrillent la capitale : Alger en état de siège
30.000 policiers sont mobilisés pour empêcher la marche du 12 février. Selon le quotidien El Khabar, des unités complètes de policiers, avec leurs équipements ont été ramenées des différentes wilayas de l'intérieure du pays- d'Oran, de Mostaganem, de Tlemcen et de certaines wilayas du centre du pays- et positionnées dans et autour de la capitale.
Ainsi ces renforts sont placés dans les wilayas limitrophes d'Alger (Blida, Tipaza, Boumerdes) ainsi que dans les wilayas de Tizi Ouzou et de Bejaïa. Ce déploiement a pour objectif d'empêcher les citoyens de rejoindre Alger, le samedi 12 février, pour participer à la manifestation pacifique. La capitale est, elle, quadrillée depuis plusieurs jours. La place du 1er Mai d'où doit partir la manifestation est occupée par de nombreux camions de la police. La présence policière est renforcée dans tous les axes menant à la place du 1er Mai. Le même déploiement est visible à travers tous les quartiers de la capitale. Selon des sources policières, c'est la première fois dans l'histoire qu'un tel dispositif (plus de 30.000 policiers) est mis en place à Alger.
http://www.kalimadz.com/fr/News-sid-30- ... e-292.html