Algérie

Re: Algérie

Messagede Pïérô » 10 Fév 2011, 10:46

Rassemblements de solidarité avec le peuple algérien, samedi 12 février, Paris, Marseille, Toulouse :

Image


MARSEILLE :

Manifestation de solidarité avec le peuple algérien

Samedi 12 février 2011 à 14h30 Square Léon Blum, Marseille. (Les Mobiles en haut de la Canebière).

Après le soulèvement populaire en Tunisie, couronné par la chute du régime de Ben Ali et celui en cours en Egypte, c’est au tour du peuple algérien d’entrer en scène. Deux décennies faites de massacre des populations, de misère sociale et de mépris n’ont pas eu raison de ses capacités de résistance. Les pouvoirs successifs et notamment celui qui règne depuis le début des années 2000 ont littéralement pillé les richesses nationales par l’extension de la corruption. Les quelques acquis démocratiques arrachés au prix d’énormes sacrifices ont été anéantis ces dix dernières années : Harcèlement judiciaire, emprisonnement de militants syndicaux ou politiques et de journalistes. La jeunesse algérienne qui constitue l’écrasante majorité de la population n’a d’autres choix que la harga (en se jetant à la mer) en quête d’un improbable eldorado ou tenir les murs dans les villes et les villages. Toute tentative de contestation est étouffée ou réprimée dans le sang. Les bourreaux agissent dans l’impunité totale, sinon comment expliquer que les responsables d’un corps de sécurité-la gendarmerie nationale- coupables d’un bain de sang en Kabylie en 2001 (126 morts et près de 1000 handicapés à vie) ne sont pas encore poursuivis ?

Pourtant depuis le début des années 2000, la contestation sociale et les émeutes ne manquent pas en Algérie. Cette défiance du régime est multiforme : de simples coups de colère par les blocages des routes à des grèves générales paralysant plusieurs secteurs d’activités. Mais l’absence de fédération de tous ces mécontentements demeure l’obstacle majeur à l’aboutissement de ces luttes ininterrompues.

A la faveur du soulèvement des peuples Tunisien et Egyptien, les diverses organisations syndicales, associatives ou politiques algériennes ont senti l’impérieuse nécessité de conjuguer leurs efforts. La naissance de la Coordination Nationale pour le Changement et la Démocratie constitue une étape décisive dans le long processus de libération du peuple algérien.

Cette coordination, a réussi, au prix d’âpres discussions, à mettre en place une action : Une manifestation nationale à Alger le samedi 12 février avec comme mots d’ordre fédérateurs :
. La levée de l’état d’urgence.
. L’ouverture du champ politique et médiatique.
. La libération des personnes arrêtées pour des raisons de manifestations ou de délits d’opinion.
. Le système dégage !

Cette importante initiative a besoin de relais et de solidarité internationale. C’est pour cette raison que le Collectif Solidarité Maghreb appelle à une manifestation le :

Samedi 12 février 2011 à 14h30
Square Léon Blum, Marseille. (Les Mobiles, en haut de la Canebière).


A cette occasion
. nous proclamons notre soutien au peuple algérien en quête de justice sociale et de liberté,
. Nous mettons en garde le pouvoir algérien contre tout réflexe répressif et le rendons responsable devant l’opinion publique internationale de la moindre goutte de sang versé par un algérien.
. Nous maintenons une mobilisation vigilante et une solidarité accrue avec le peuple Tunisien dans sa démarche souveraine de la mise en place d’un processus démocratique loin de toute ingérence régionale ou internationale.
Nous sommes partie prenante de toutes les mobilisations pour soutenir le peuple Egyptien dans sa lutte héroïque contre la dictature de Moubarak.

Contact : Email : solidarite.maghreb@gmail.com

Tel :06.33.04.55.91



TOULOUSE
+ réunion publique le 17 :

Tunisie, Égypte, en Algérie aussi le peuple dit “DEHORS“

Manifestons le 12 Février pour la démocratie en Algérie

samedi 12 février à 11h place du Capitole, TOULOUSE


Il y a des années que les révoltes algériennes se succèdent, meurtrières, préfigurant les révoltes populaires de la Tunisie et de l’Égypte. Elles ont été à l’avant-garde des revendications démocratiques des pays du sud-méditerranéen. Aujourd’hui pour la première fois la plus grande partie de l’opposition démocratique algérienne s’unit dans une coordination Nationale pour le changement et la Démocratie (*).

Syndicalistes, universitaires, lycéens, associations et des partis algériens appellent à une marche nationale à Alger le 12 Février.

• Tous ensembles ils exigent que cessent l’état d’urgence, « l’asphyxie des libertés publiques [qui obstrue] toutes les voies pacifiques de revendication », la généralisation de la corruption, la fraude électorale, les malversations contre les entreprises, la collusion des affairistes et du pouvoir ;

• Ils dénoncent la précarité et la pauvreté qui accablent la population et la pousse au désespoir, au suicide ou à la fuite du pays par tout moyen, alors qu’« une richesse mal acquise s’étale sans vergogne » (et que l’excédent commercial du pays en 2010 a été de 16 milliards de dollars !).

La jeunesse « survit » en Algérie, tentant de se débrouiller dans le travail informel, pourchassée par la police, criminalisée lorsqu’elle se révolte quasi quotidiennement. « Seul le changement radical du pouvoir peut apaiser cette colère. » La coordination exige la libération des manifestants arrêtés car « ceux qui ont contribué par leurs décisions et actes de gestion autoritaire à fabriquer les “ émeutiers “, sont les premiers à devoir comparaître devant la justice ». Ici, en France tous unis appuyons cette Algérie assoiffée de démocratie ; faisons pression, pour éviter que le pouvoir imagine faire couler le sang une fois de plus en toute impunité.

Exigeons des autorités françaises qu’au lieu de proposer ses flics elle ouvre sa politique des visas et ne contribue pas à l’isolement des peuples du Sud. Soutenons les peuples qui, dans le monde méditerranéen, actuellement, tant en Tunisie, en Egypte, qu’en Algérie, par leurs luttes et des révoltes de masses pacifiques, cherchent tout simplement à vivre dignement et librement.

Les combats de ces peuples sont les nôtres.

(*) La Coordination Nationale est composée de la Ligue Algérienne de Défense des Droits de l’Homme, du SNAPAP (Syndicat National Autonome du Personnel de l’Administration Publique,) du SATEF (Syndicat Autonome des Travailleurs de l’Éducation et de la Formation), du CLA (Conseil des Lycées d’Algérie),de la Coordination nationale des sections CNES (Conseil National des Enseignants du Supérieur), du collectif étudiant de Tizi-Ouzou, du Comité des chômeurs du sud, du Comité de quartier de Bab El Oued, des associations de femmes (Amusnaw, collectif femmes du printemps noir, Association Défense et promotion des droits des femmes, Réseau Wassila, AVIFE et Tharwa N’Fadhma N’Soumeur), les associations Afak et SOS Disparus,les Réseaux facebook (Collectif Algérie Pacifique et Bezzzef...),l’ALS (association pour les libertés syndicales), l’ANADE (association de défense des droits de l’enfant),CCDR,des partis RCD et MDS…

Entendre et débattre c’est déjà agir Algérie,Égypte, Tunisie SOLIDARITÉ

Continuer à soutenir les masses populaires et les forces démocratiques en Tunisie, en Égypte, en Algérie et dans tous les pays dont les peuples se soulèvent contre les dictatures, la corruption et le système libéral qui les étouffe…


Réunion publique de mobilisation Jeudi 17 février à 20 h 30

salle municipale, 22 allée de Barcelone à Toulouse

avec Michel Tubiana, Président d’honneur de la Ligue des Droits de l’Homme et Secrétaire Général du Réseau euro-méditerranéen des droits de l’Homme (REMDH) qui rentre de Tunisie, Omar Benderra du Comité international de soutien aux syndicats autonomes algériens (CISA) et un représentant tunisien


À l’appel de : Alternative Libertaire, ASAP, Association France-Tunisie, ATTAC Toulouse, ATLAS, UD-CGT31, Collectif toulousain de soutien au peuple algérien, Coup de Soleil Midi-Pyrénées, Coup Pour Coup 31, CUAL Toulouse centre, Europe Écologie-Les Verts, ETM31, FSU31, FASE 31, Gauche Unitaire, Karavan, LDH, Maison de Quartier de Bagatelle, Mouvement de la Paix (Comité 31), MRAP, NPA31,OCML-Voie Prolétarienne Toulouse, PCF31, Parti Communiste Tunisien, PCOF31, Parti de Gauche31, Parténia, RCD (parti d’opposition algérien), Solidaires31, Survie MP, Tunisie Éveil et Vigilance, Tunisie Solidarité, Tactikollectif.




Les émeutes reprennent en Algérie : Naciria, El harrouch, Sidi Amar, Boumerdes...

Dans plusieurs localités de pays à travers quatre wilaya, des émeutes localisées ont repris. Des jeunes réclamant une vie digne, des emplois, des logements et plus de justice sociale dressent des barricades, bloquent des routes et affrontent les forces de l'ordre.

Naciria (Bouira)
De violentes émeutes ont éclaté ce mardi 8 février entre les forces de l’ordre et les chômeurs de la localité de Naciria, à 45 km à l’est de Boumerdès. Les affrontements ont débuté vers 14h, après l’intervention des forces de l’ordre qui ont tenté vainement d’ouvrir la RN12, fermée par de jeunes chômeurs.
Ces derniers réclament des postes d’emploi dans le cadre du nouveau dispositif de contrat de formation et d’insertion (CFI). La circulation automobile y a été bloquée durant plusieurs heures. Des dizaines passagers ont été contraints de faire un détour via les routes de Boumraou et Tizi n’Ali n’Slimane pour rejoindre leur destination.
Les échauffourées se sont déroulées dans un premier temps sur la RN12, avant de se propager vers d’autres quartiers de la ville.

El Harrouch (Skikda)
De violents affrontements entre des jeunes manifestants et des gendarmes ont eu lieu ce lundi 7 février à Toumiate, un village d’El Harrouch, à 30 km au sud de Skikda.
Le premier bilan de ces accrochages fait déjà état de 13 gendarmes et de 3 citoyens blessés. Plusieurs manifestants ont également été interpellés.
Ces événements ont eu lieu après le blocage de la RN3 qui relie Skikda et Constantine par des manifestants qui formulaient des doléances en relation avec leur quotidien.
Suite à l’échec des pourparlers engagés, les gendarmes ont chargé les manifestants en usant de bombes lacrymogènes pour les disperser et en interpellant plusieurs d’entre eux.
La route a été rouverte à la circulation vers 14h 30 et les lieux vivaient encore un calme précaire.

Sidi Amar (Annaba)
Des centaines de chômeurs de la commune de Sidi Amar, dans la wilaya d’Annaba, ont repris possession de la voie publique mardi 8 février en début d’après midi pour demander de l’emploi.
A 13h00, les deux principales voies d’accès à Chaïba à proximité du siège du groupe Sider et celle de la nouvelle cité AADL, dans la même commune, étaient fermées à la circulation automobile. Les manifestants ont bloqué les routes à l’aide d’objets hétéroclites et incendié des pneumatiques usagés. Il était pratiquement impossible d’accéder en voiture à cette agglomération forte de 70.000 habitants.

Bordj Menaïel (Boumerdes
Près de 200 jeunes au chômage ont bloqué, hier, de 12 h à 15 h, la route nationale reliant Alger à Tizi Ouzou à hauteur de Bordj Menaïel, pour réclamer des emplois durables, a t on appris sur place. Les manifestants, qui ont utilisé des pierres et allumé des pneumatiques usagés, veulent des emplois durables et rejettent la formule du pré emploi, qu’ils jugent sans avenir. Des responsables de la mairie de Bordj Menaïel ont réussi à convaincre ces chômeurs de mettre fin à leur mouvement, avec la promesse de prendre en charge leur revendication.

Tazmalt (Bejaïa)
A Bejaïa, des travailleurs de la laiterie « la Vallée » de Tazmalt ont fermé à la circulation, la route reliant Bejaia à Alger au niveau de la localité d’Allaghen en signe de protestation contre la compression des effectifs dans leur entreprise. En effet, cette laiterie a décidé de se séparer d’une quarantaine de salariés en raison de la baisse de sa production, due à la réduction de son quota de poudre de lait.

Synthèse Radio Kalima avec informations de presse.

http://www.kalimadz.com/fr/News-sid-Les ... --291.html

lié à l'interdiction de la marche du 12 février

30.000 policiers quadrillent la capitale : Alger en état de siège

30.000 policiers sont mobilisés pour empêcher la marche du 12 février. Selon le quotidien El Khabar, des unités complètes de policiers, avec leurs équipements ont été ramenées des différentes wilayas de l'intérieure du pays- d'Oran, de Mostaganem, de Tlemcen et de certaines wilayas du centre du pays- et positionnées dans et autour de la capitale.

Ainsi ces renforts sont placés dans les wilayas limitrophes d'Alger (Blida, Tipaza, Boumerdes) ainsi que dans les wilayas de Tizi Ouzou et de Bejaïa. Ce déploiement a pour objectif d'empêcher les citoyens de rejoindre Alger, le samedi 12 février, pour participer à la manifestation pacifique. La capitale est, elle, quadrillée depuis plusieurs jours. La place du 1er Mai d'où doit partir la manifestation est occupée par de nombreux camions de la police. La présence policière est renforcée dans tous les axes menant à la place du 1er Mai. Le même déploiement est visible à travers tous les quartiers de la capitale. Selon des sources policières, c'est la première fois dans l'histoire qu'un tel dispositif (plus de 30.000 policiers) est mis en place à Alger.

http://www.kalimadz.com/fr/News-sid-30- ... e-292.html
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Re: Algérie

Messagede Pïérô » 11 Fév 2011, 15:09

Rassemblements de solidarité avec le peuple algérien, samedi 12 février

GRENOBLE
Rassemblement à 15 heures rue Félix Poulat

DIJON
rassemblement 14h30 place de la libération

BORDEAUX
rassemblement 11h place de la victoire


LILLE :

Solidarité avec les forces démocratiques algériennes : rassemblement de soutien aux marches algéroises et oranaises du 12 février devant le consulat algérien de lille

En Algérie rien ne se passe ? Pour la levée de l’état d’urgence, la libération des "émeutiers", le respect des libertés, à l’initiative des syndicats autonomes algériens (Snapap, Cla, Satef…) et de la Ligue Algérienne de Défense des Droits de l’Homme (LADDH), des marches sont organisées à Oran et à Alger samedi 12 février. La répression contre les forces démocratiques qui luttent dans le pays continue, des pressions, des arrestations orchestrées par le Département des Renseignements et de la Sécurité (DRS, ex- sécurité militaire), le véritable pouvoir en Algérie, ont lieu en ce moment même à Oran notamment. Pour affirmer notre solidarité avec les camarades algériens, Pour dire "DRS dégage !", Rassemblement devant le consulat algérien de Lille samedi 12 février 2011 à 14h30 Soutenons les forces démocratiques algériennes, soyons nombreux !




Tous les trains à destination de la capitale, Alger, sont à l'arrêt. Le pouvoir utilise tous les moyens pour empêcher les citoyens algériens de rejoindre Alger pour participer à la marche du 12 février. En plus des multiples barrages policiers autour de la capitale, le régime vient de bloquer le trafic ferroviaire dans une nette volonté d'isoler la ville. Un déploiement sans précédant des forces de police quadrille la capitale qui est en état de siège. Un climat très lourd et une vive tension sont perceptibles dans la ville blanche.

http://www.kalimadz.com/fr/News-sid-URG ... --294.html


La répression commence : 5 militants de la LADDH arrêtés puis relâchés .

La chasse a commencée. Cinq membres du bureau régional de la Ligue Algérienne (LADDH) de la wilaya d’Oran ont été arrêtés dans l'aprés-midi de jeudi 10 février par la police, a appris DNA auprès d’un membre du bureau national de la LADDH.

Les militants arrêtés ont été détenus dans le commissariat de Front de mer de la ville d’Oran, la seconde ville la plus importante de l’Algérie, ajoute la même source . Il s’agit de Yacine Bouha, Ait Tayeb Hassan, Chouicha Sihem, Said Kateb et Akram Kebir, tous membres du bureau régional de la LADDH.

Selon un militant de cette organisation, l’arrestation des cinq personnes est liée a leur activisme en faveur de la marche du 12 février prochain à laquelle appelle la Coordination nationale pour changement et la démocratie (CNCD), composée de partis de l’opposition et des organisations de la société civile.

« C’est la chasse aux militants. Ils ont arrêtés parce qu’ils préparaient activement la marche de samedi prochain. D’ailleurs, ils ont été appréhendés au moment où ils distribuaient des tracts qui appelaient les Oranais à adhérer à cette marche », souligne –ce même militant.

Un comité du bureau régional de la LADDH s’est déplacé tard dans l’après-midi au commissariat pour s’enquérir de leur situation. C’est aux environs de 19H que les cinq militants ont été relâchés après l’établissement d'un PV.

A l’instar de la capitale, une marche pacifique est prévue le 12 février prochain à Oran, en dépit de l’interdiction signifiée par l’administration locale.

http://dna-algerie.com/component/conten ... aches.html
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Re: Algérie

Messagede kuhing » 11 Fév 2011, 16:56

on avait prévu une dif de l'appel du CAam contre G8 G20 au marché des moulins à Nice demain matin mais un rassemblement de dernière minute est appelé par une ou deux associations à la même heure donc Samedi 12 février - 10h place Garibaldi à Nice

On ira sans doute plutôt là avec un texte de solidarité qu'on est en train de préparer rapidement.( ça se discute en ce moment )
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Re: Algérie

Messagede kuhing » 12 Fév 2011, 16:28

Nous étions donc ce matin à ce rassemblement avec 7 personnes qui sont inscrites sur la liste du CAam.

Environ une petite centaine de participant-e-s en comptant ceux et celles qui n'ont fait que passer.

Nous avons distribué un tract de soutien . il est très vite parti puisque nous n'en avions que 30. Accueil très favorable.

tract


[Ensuite nous nous sommes mis un peu à distance pour diffuser l'appel du CAam de riposte au G8 G20 de façon à ne pas avoir l'air de récupérer ce rassemblement à notre profit.
Environ 200 appels distribués.
Un discussion intéressante avec un membre du NPA sur cette question.]

Les deux organisatrices du rassemblement Fatima et Yasmina sont venues nous remercier de notre présence et de notre soutien.
Elles nous ont donné les moyens de rester en contact avec leur réseau de solidarité.
Elles prévoient d'autres rassemblements prochains en fonction de l'évolution de la sitiuation en Algérie.

Image
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Re: Algérie

Messagede bipbip » 13 Fév 2011, 11:16

communiqué de la Ligue Algérienne pour la Défense des Droits de l’Homme (LADDH) :

La marche du 12 février 2011 violement empêchée

Quadrillage, arrestation, intimidation, blocage des routes menant à la capitale, bousculade, et matraquage sont le lot du comportement brutal des services de sécurité lors de la marche du 12 février 2011, à l’appel de la Coordination Nationale pour le Changement et la Démocratie.

Des adolescents, des femmes et des personnes âgées qui ont répondu à l’appel de la marche n’ont pas été épargnés par les policiers présents par milliers à la place du 1er mai, dont l’accès a été empêché aux citoyens.
Le message est pourtant clair, net et sans équivoque : « pour une Algérie libre et démocratique », des milliers de manifestants ont crié, pacifiquement, et avec beaucoup de courage et de détermination leur soif de liberté, en déjouant toutes les provocations.

La LADDH a enregistré des centaines d’arrestations, notamment à Alger, Oran et Annaba.

La LADDH dénonce avec la plus grande vigueur cette répression et ces arrestations arbitraires, et exige la libération immédiate des personnes interpellées.

La LADDH considère que le citoyen algérien a le droit d’exprimer pacifiquement ses revendications les plus légitimes. Elle met en garde le pouvoir contre toute dérive et contre toute atteinte aux droits de l’Homme.

Alger le 12 février 2011

La LADDH


http://www.la-laddh.org/?lang=fr
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Re: Algérie

Messagede Kzimir » 13 Fév 2011, 15:16

Manif hier en solidarité sur Toulouse.
Peut être 200-300 personnes, je suis pas bon pour les chiffres. Perso je m'attendais à un peu plus de monde. Gauchistes assez peu visibles pour une fois (avec trois camarades d'AL on était une des orgas les plus visibles, ça montre qu'en dehors de coup pour coup, le milieu militant était assez peu mobilisé), les seuls algériens visibles étaient soc-dèms donc slogans en arabe en conséquence. Pas mal de militants syndicaux français présents.
Petite esclandre au début avec un mec de la CNT AIT (j'ai supposé, il y a qu'eux pour faire ça) qui souhaitait transformer la manif en AG populaire, son indignation devant la volonté de la FSU de ne pas lui laisser le micro trois plombes n'a pas vraiment fait tache d'huile mais il a continué à s'énerver avec un méga pendant toute la manif.
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Re: Algérie

Messagede Pïérô » 14 Fév 2011, 11:49

Témoignage d'un camarade d'Alternative Libertaire qui est actuellement à Alger :
http://libertaires95-val-de-seine.over-blog.com/

La veille du 12 février, il explique le contexte politique algérien et l'ambiance dans la capitale.

J'irais demain à la marche si les flics me laissent passer.
Ordinairement il y a 20 000 flics sur Alger, le pouvoir en a rajouté 10 000 de plus. De nombreuses caisses de lacrymo ont été déchargées dans la nuit d'hier du port. Les flics sont armés de bâton de combat. Ceci peut faire sourire mais en Algérie quand les flics sont armés de fusils ou de Kalak, la population ne risque rien (c'est la lutte contre les maquisards salafistes) mais quand les flics s'équipent de bâton c'est qu'ils se préparent à réprimer le peuple.
Alger est totalement ceinturé par un double cordon depuis deux jours, le Pouvoir espérant ainsi empêcher les manifestants arriver sur Alger (c'est comme pour les trains qui sont bloqués). Demain il est prévu d'arrêter aussi les transports en commun.
Le quartier bourgeois et des ambassades est encore plus sur-protégé par contre aucun flics dans la casbah (ce qui n'est pas ordinaire).
C'est une manœuvre illusoire dans la mesure où ceux et celles qui veulent marcher ont de la famille ici et ils ou elles sont venues avant.
Il faut savoir que la marche a été interdite sur Alger. Boutef a demandé de marcher dans les autres villes et proposé une salle de 10 000 places pour un meeting sur Alger. Propositions rejetés par la Coordination.
La LADDH est en désaccord sur la possibilité légale de faire une marche dans Alger avec le Pouvoir. Si on se base sur la Constitution et le décret de l'état d'urgence, le décret étant illégal maintenant la marche est légale. Boutef se base sur une loi de 2001/2002 interdisant les manifs sur Alger après la révolte des Kabyles.
La situation ce soir est très tendue et incertaine sur le succès de la marche. En effet les flics ont commencé la répression vers 20h00 en arrêtant 6 militants du RCD (parti kabyle) et en assiégeant le siège du parti (environs 50 gendarmes anti-émeutes en plus des flics classiques quand je suis passé devant le siège du parti vers 20h00). Ces arrestations font suites à un rassemblement de soutien au peuple égyptien, spontané donc illégale).
Cette marche fait suite aux émeutes de début janvier, la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD) s'est alors constituées. Les mots d'ordres se veulent pacifiques et modérés. Ci dessous le texte fondateur et de l'appel à la marche.
Au niveau politique la situation n'est pas claire, l'Algérie n'est pas la Tunisie ou l'Egypte. Il y a un risque énorme de division. Je rappelle qu'en Algérie il y a des populations arabisés, des kabyles, des sud-sahariens et des berbères. Les Sud-sahariens à priori ne bougeront pas. Je ne sais pas pour les berbères. Les kabyles se divisent entre ceux qui veulent marcher sur Alger avec la population arabisées et ceux qui veulent marcher sur Tizy Ouzou ou Bejaia (les deux grandes villes de Kabylie) et prendre leurs revanches sur 2001 et la répression qui a suivie (vécue par la majorité comme du colonialisme arabe). Pour suivre le RCD est plutôt pour marcher sur Alger et le MAK sur Tizy. Pour mémoire, 126 jeunes kabyles assassiné par les gendarmes en 2001.
En complément, le seul parti historiquement oppositionnel est le FFS de Hocine Ait Hammed, un historique de la guerre d'indépendance et de la révolution de 62. Il est kabyle mais son parti membre de International Socialiste regroupe des arabisés et des kabyles. Ce parti en perte de vitesse ne participe pas à la marche mais le Pouvoir essaye de le discréditer en faisant croire le contraire, il est l'inconnu si cela dérape.
Ici, l'attaque du RCD par les gendarmes ce soir apparait comme une volonté de diviser la Coordination sur des questions nationalistes. Les oppositions kabyles / arabisés sont vécues à tous les niveaux ici du Pouvoir aux peuples.
Dans la population arabisée, on sent beaucoup d'attentes et de craintes. Une grande partie (mais combien en réalité ?) sont contre le gouvernement mais pas forcément contre Boutef. Ils sont "reconnaissants" de la fin de la guerre civile contre les salafistes. La période noire ici a été terrible et ils ou elles ne veulent pas revivre cette période.
Une seule certitude, les barbus et les salafistes même modérés (si cela existe) ne font pas recettes et sont unanimement repoussés par les kabyles et les arabisés.
Pour finir, la question de l'armée (ANP) est primordiale. Les officiers supérieurs, soutiennent Boutef (leur marionnette), ils sont les plus corrompus et contrôlent en autre le gaz et le pétrole. Ils sont détestés par toute la population. Ceux sont eux qui ont tué plus de 500 manifestants lors du mouvement de 88 sous la présidence de Chadli Bendjedid (affaire pas claires, aucune condamnation, on parle de règlement de compte par population interposé). Les jeunes officiers, formés dans les écoles russes, américaines et française, ont constitué un "Mouvement Algérien des Officiers Libres" qui a condamné la répression suite aux émeutes de janvier et qui demande la paix civil et la fin du régime traitant les officiers supérieurs de Jounoude "chien de garde". Que feront il ? La troupe suivra lesquels ? Je mets ci dessous un extrait de leurs déclarations du 06 janvier 2011 :

"Le régime responsable de nos drames nationaux successifs ne jouit d’aucune légitimité sauf celle de la répression menée par les forces de sécurité qui sont protégées par l’armée ce qui nous amène à affirmer que la perpétuité de ce régime avarié est assuré par l’institution militaire et à sa tête le haut commandement. Elle est la première à qui on doit adresser le discours dans ces moments critique pour le pays.

Le devoir de respect du serment militaire et l’obligation de fidélité envers l’Algérie impose à l’institution militaire dans son ensemble de s’aligner avec son peuple qui est l’essence même de l’existence de l’Algérie pour le soutenir dans sa volonté d’asseoir son autorité sur l’Etat avec toutes ses institutions en toute liberté et transparence. Il faut que l’Armée prenne une décision de principe sans hésitation aucune pour s’aligner avec son peuple et protéger ses choix avec dévouement. Il faut que l’Armée se distingue de ce régime en faillite qui représente un danger gravissime sur le présent et le futur du pays. "

Après les émeutes de janvier, le Pouvoir a baissé les prix sur les denrées de base en dessous des prix d'avant la montée des prix. Ils a promis la levée de l'état d'urgence et plus de démocratie mais repoussé l'application aux calendes grec. Ces émeutes ont fait suites à une flambée des prix des produits de base. Cette dernière a eu lieu suite à une suite de mesure gouvernementales pour lutter contre l'économie informelle et réinjecter de l'argent dormant dans les circuits officiels. Ici il se dit que ces émeutes ont été manipulées par des mafieux (donc des clans militaires en partie) et qu'une partie des émeutiers ont été payés.

Voilà un "bref" aperçu de la situation, en résumé il n'est pas certain que la marche suit l'évolution à la tunisienne ou à l'égyptienne. Une seule certitude, une répression féroce se prépare. Le sentiment général partagé par les kabyles, les arabisés, les militaires et certains partis est le risque énorme de dérapage en nouvelle guerre civile tant les intérêts et les frustrations sont grandes.

Mikael - Alternative libertaire : 11 février 2011


le 12 février il fait suite à son papier sur la préparation de la manifestation du 12 février, et raconte le détail de la journée :

Finalement il n'est pas facile de savoir qui a vraiment gagné cette première manche.

Alger l'embouteillée était très fluide et désert aujourd'hui. La plupart des magasins fermés, la majorité de la population chez elle. Alger la blanche était bleu.

Je suis arrivé vers 10h15 sur la place du 1er mai sans encombre et j'y suis reparti vers 15h00 sentant la fin.
Avant de parler de la capitale, voilà ce que j'ai appris des autres villes :
Le ministre de l'intérieur annonce une quinzaine d'arrestation sur l'ensemble du pays, on est loin du compte de la réalité.
Pour rappel, la marche était autorisée dans tous le pays sauf à Alger et à Oran (malgré les déclarations du ministère de l'intérieur).

• A Oran, il y a eu environ 70 arrestations (seconde ville du pays à l'ouest).
• A Annaba, il y a eu une trentaine d'arrestation (seconde ville du pays à l'est).
• A Boumerdès, une centaine d'étudiant ont été bloquée par la police et empêche de manifester.
• A Constantine, la manifestation a été dispersé par la police au bout d'une heure.
• En kabylie, black out complet des informations.

Sur Alger, on n'a pas vu l'armée ou la gendarmerie uniquement la police, environ 30 000. L'entrée de la ville est bloquée. Elle était très bien organisée et équipée. J'ai constaté beaucoup de blindé dont des anti-barricades (de type chasse-neige) ou équipé de canon à eau dans toute la ville et pas seulement autour de la place du 1er mai. Les flics étaient armés de fusil, de bâtons et de fusils lacrymogènes.

La répression a commencé très tôt vers 09h00. Des députés du RCD et des militants de ce parti ont été arrêté soit environs une cinquantaine.
Peu avant 10h00, une nouvelle vague d'arrestation d'une trentaine de personnes dont à nouveau un député du RCD et deux journalistes (un algérien et l'autre étranger). Le président d'honneur de la LADDH (90 ans) et le président du RCD est alors bastonné par la police.
A partir de 10h00, la répressions se calme, la manifestation grossit de 200 à 500 personnes. Vers 13h00, on peut compter environs deux milles personnes, les organisateurs dont le RCD quittent la manifestation mais la jeunesse continue à arriver. Vers 15h00, avant la dispersion, il peut être estimé environ trois milles personnes. Le CNCD annonce cinq milles.

Vers 11h00, un célèbre chanteur kabyle aurait été agressé par une vingtaine de contre manifestants. Il s'agit d'Amazigh Kateb. Mais je n'ai pas plus d'information.
Après 15h30, soit après la dispersion plutôt violente, la police poursuit ces arrestations mais je n'ai pas le nombre.
Vers 17h00, les arrêtés sont toujours dans les commissariats notamment le central à proximité de la place du 1er mai et l'hôpital Mustapha.

La marche n'as pas eu lieu. La police a bloqué toutes les tentatives de sortie en groupe de la place mais laissé entrer et circuler librement individuellement. Cela s'est transformé en un rassemblement sur la place.
La répression a été particulièrement féroce au niveaux des femmes surtout au niveau de de l'association des disparus qui sont interdites de manifestation. Par contre la population a réussi à empêcher certaines arrestations de femmes.
Ce qui est frappant c'est la division, il n'y avait pas un rassemblement mais différents groupes.
Toutes les classes d'ages étaient représentait même si c'était les jeunes qui étaient le plus virulents.

Une vingtaine de pro-boutef, essentiellement des jeunes ont tenté des multiples provocations envers les manifestations, cela a failli finir en bagarre généralisé plusieurs fois. La police laissait faire. Vers 13h00, ce petit groupe s'est fondu dans la masse ou s'est auto-dispersé.
Un autre petit groupe très mobile était les femmes de l'association des disparus réclamant essentiellement la transparence et la démocratie.
Les deux groupes principaux était d'une part des antigouvernementaux, plutôt arabisé et avec très peu de femmes et d'autre part les kabyles avec une présence notable de femmes.
Les antigouvernementaux avait des slogans antipremier ministre et antipouvoir mais demandaient l'intervention de Boutef.
Les kabyles avait des slogans plus radicaux et antiBoutef.
A un moment donné, j'ai cru que cela allait dégénérer, le premier groupe insultant le second avec des propos très nationalistes et demandait aux kabyles de retourner dans leur montagne. La police s'est alors interposée et on avait vraiment deux rassemblements distincts à ce moment là.

Voici quelques slogans attrapés au vol, ne parlant pas arabe je ne pouvais pas les comprendre tous :

Algérie Populaire Démocratique et Libre !
Marche Pacifique !
Pourvoir Assassin, Ouyahia dehors ! (ou dégage ! c'est le premier ministre)
Pourvoir Assassin, Boutef dégage !
Arrêtez les massacres ! (décliné en banderole également)

Je n'ai entendu aucun slogan islamiste. Les barbus étaient peu présents et très calmes.

Quant au n° 2 du FIS, Ali Belhadj, il était effectivement présent dans la manifestation au coté du groupe antigouvernementaux. Cela pue la manipulation de Boutef. Il faut savoir qu'il a été arrêté hier pour avoir parlé lors de la prière du vendredi (il est assigné à résidence surveillée et interdit de prendre la parole lors de la prière) et on le retrouve au milieu des manifestations et bien filmé par les caméras. Conclusion, Boutef veut le soutien des occidentaux en agitant la menace salafiste. Cependant la population algérienne me semble pas dupe de la manœuvre. Comme je le disais hier, les peuples d'Algérie ne veulent plus revenir à la période noire et les salafistes sont globalement détestés par tout le monde.

En conclusion, je confirme ce que je disais hier, l'Algérie n'est pas la Tunisie ou l'Égypte. Les peuples en ont marre de ce gouvernement corrompu mais la peur de revenir à la guerre civile les pousse à rester chez eux (globalement peu de monde à Alger ou dans les autres villes). Le Pouvoir sait jouer des divisions, des tensions internes et des peurs à la perfection. Il réprime très violemment au démarrage, laisse pisser quelques heures et siffle tout de suite la fin de la récréation. Une partie de la population soutient encore Boutef. Ce dernier "redistribue" un peu le robinet de la manne pétrolière et gazière notamment en promettant d'accélérer le programme de construction des logements sociaux (A savoir, en Algérie si on a moins de 2,5 fois le smic (le smic est à 15000 dinars (soit environ 150 €), une augmentation est prévue prochainement de 3000), l'État donne quasiment gratuitement un logement de type F2 ouPage sans titre F3 (pour environ 700€) mais il y a en moyenne 5 ans d'attente).

Pour une grande partie de l'ouest dont Alger, le Pouvoir a réussi a faire croire que la CNCD était sous la coupe du RCD, le risque de dérapage nationaliste est grand.

Il est difficile de prévoir la suite. Le CNCD se réunit demain pour envisager les suites à donner. Pour rappel, les prochaines élections présidentielles sont dans deux ans.

Mikael, Alternative libertaire, 12 février 2011
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Re: Algérie

Messagede barcelone 36 » 14 Fév 2011, 20:43

CNT
Algérie : communiqué de soutien de la CNT-F

La Confédération Nationale du Travail (CNT-F) dénonce les intimidations et pressions qu’ont subies les membres de la CNCD notamment dans les jours précédant les marches et rassemblements du 12 février ; le dispositif policier mis en place pour empêcher ces marches et rassemblements ; les arrestations nombreuses lors de ces rassemblements ; la violence utilisée par les forces de l’ordre contre les manifestants.

La CNT-F demande la libération de toutes les personnes interpellées lors de ces manifestations et lors des émeutes du mois de janvier. La CNT-F réitère son soutien aux syndicats autonomes algériens et au peuple algérien dans son combat pour la liberté et contre le système en place, système fondé sur la corruption, l’injustice et le mépris.

La CNT-F appelle à rejoindre les initiatives locales de soutien à la marche du 19 février.

Le Secrétariat International de la CNT-F
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Re: Algérie

Messagede Pïérô » 16 Fév 2011, 12:44

nouvel appel pour le 19 février :

Déclaration de la Coordination : « Réapproprions-nous les espaces publics »

La CNCD salue l’adhésion populaire à la marche du 12 Février. Malgré le dispositif de guerre dans et autour de la capitale, des milliers de citoyens ont brisés le mur de la peur. Et salue en particulier l’engagement des citoyens d’Alger soucieux de l’avenir de leur pays, qui ont veillés au bon déroulement de cette manifestation.
La CNCD rend hommage à tous les Algériennes et Algériens sortis exprimer leur volonté de changement dans plusieurs villes algériennes, ainsi qu’à la mobilisation de la communauté algérienne a l’étranger.

La CNCD dénonce la manipulation d’une certaine presse à la solde du pouvoir, et qui fait honte à l’étique de la profession. Et malgré ces manœuvres tendancieuses, la vigilance des citoyens a permis de déjouer ce plan de diabolisation des actions citoyennes pacifiques.

Forte du succès de l’action du 12 Février, la CNCD appelle tous les Algériens : jeunes , étudiants, femmes, chômeurs, retraités, travailleurs, cadres… à participer massivement à une marche pacifique le 19 février prochain a 11 H, Place Du 1er Mai – Place Des Martyrs.

La CNCD appelle les citoyens à s’organiser dans tout le territoire national, et à prendre des initiatives pour une Algérie démocratique et sociale.

http://www.kalimadz.com/fr/News-sid-Dec ... --318.html
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Re: Algérie

Messagede bipbip » 17 Fév 2011, 11:48

Synthèse Radio Kalima avec informations de presse
http://www.kalimadz.com/fr/home.html

L'Algérie en ébullition : les contestations se multiplient

Des contestations ont lieu, chaque jour, à travers de nombreuses régions du pays et les initiatives appelant à des mouvements de changement de régime se multiplient. Le pouvoir jusqu'à présent fait mine de ne rien voir. jusqu'à quand ?

Laghouat
Plus d’un millier d’étudiants ont bloqué dans tôt dans la matinée du mercredi 16 février l’université de Laghouat, 300 Kms au sud d’Alger, a appris DNA auprès de Mounir, délégué des étudiants. Les étudiants-ingénieurs dénoncent un décret présidentiel du 15 décembre 2011 qui fixe la grille indiciaire des traitements et le régime de rémunération des fonctionnaires.
Hormis un barrage routier installé à quelques mètres de l'entrée du campus, aucune présence policière n’est signalée. La fermeture de l’université s’est faite dans la « calme » et « aucun dépassement n’est signalé ». Les enseignants se sont montrés solidaires avec le mouvement enclenché par étudiants.

Hassi Mesaoud
Près de 60 chômeurs désespérés ont pénétré de force, mercredi matin, à la daïra de Hassi Messaoud pour protester contre leur précarité et réclamer des postes de travail au chef de daïra. Mais face à "l'indifférence" de ce commis de l'Etat, les chômeurs de Hassi Messaoud ont entamé une grève de la faim au sein même des locaux administratifs de la daïra.
"Nous cherchons à dénoncer l'emprise d'une mafia économique sur le secteur de l'emploi à Hassi Messaoud. Chaque jour que Dieu fait, des avions ramènent ici des nouveaux employés venus du nord ou de l'étranger. Mais quand nous, nous postulons à des postes de travail, on nous dit que ce n'est pas possible ! Pourquoi cette discrimination ?", s'écrie Mahmoud Zegouni, porte-parole du comité local des chômeurs de Hassi Messaoud joint au téléphone par un journaliste d'El Watan
"Nous avons forcé le cordon sécuritaire pour occuper les locaux de la daïra afin que tout le monde entende notre cri de détresse. La corruption et le népotisme qui régnent en force à Hassi Messaoud ont plongé nos vies dans la misère. Il n'est pas normal que les 600 sociétés installées à Hassi Messaoud ne daingnent pas recruter les chômeurs de la région alors qu'elles proposent des salaires mirobolants aux étrangers !", a affirmé l'interlocuteur.

Alger
Plus de mille étudiants se sont rassemblés mercredi devant les portes du siège du ministère de l'Enseignement Supérieur à Alger. A partir de 10 H du matin, les étudiants de pas moins de huit écoles nationales épaulés par leurs camarades de l'Université de Boumerdès ont organisé une manifestation pacifique devant les locaux du département de Harrouabia situés à Ben Aknoun.
Ces étudiants en colère réclament aujourd'hui plus que jamais l'annulation du décret présidentiel n°10-315 et le retour au système classique. Ce décret qui fixe la grille indiciaire des traitements et le régime de rémunération des fonctionnaires a fini, ainsi, par unir les étudiants des grandes écoles d’ingénieurs lesquels contestent vivement la "dévalorisation" de leur cursus par les pouvoirs publics.

Tizi Ouzou : Des jeunes ferment la RN12 à Tadmaït
Des jeunes chômeurs ont fermé dans la matinée d’aujourd’hui, 16 février 2011, la RN12 à Tadmait, à une vingtaine de kilomètres à l’ouest de Tizi Ouzou.
Les protestataires avaient auparavant fermé le siège de l’APC pour réclamer du travail. Une réunion a eu lieu avec les élus locaux, mais sans donner satisfaction aux jeunes qui ont recouru à la fermeture de la route nationale.

ANNABA
Près de cinq mille jeunes chômeurs assiègent, depuis les premières heures de la matinée de ce mercredi 16 février, la wilaya d’Annaba pour réclamer des postes d’emplois, a-t-on constaté sur place. Les forces antiémeute fortement présentes, sont déployées autour du siège de la wilaya, située au centre-ville. Le rassemblement se tient dans le calme mais la tension est forte.
Le wali Mohamed Ghazi a reçu 300 jeunes délégués par la foule pour discuter des possibilités de recrutement et de la création imminente de 667 postes d’emplois permanents. La wilaya a promis également d’aider au recrutement de 6000 autres jeunes, grâce aux différents dispositifs de création de l’emploi mis en place par le gouvernement.

Akbou
Les émeutes se sont poursuivies à Akbou mardi 15 février pour le quatrième jour consécutif. L’arrestation de plusieurs émeutiers dont cinq ont été placés sous mandat de dépôt n’est pas pour arranger les choses, a indiqué à TSA un élu local. Ces arrestations ont suscité la colère des jeunes manifestants. Ils ont attaqué le commissariat ainsi que le siège de la daïra. Le bâtiment avait déjà été visé par les squatteurs, délogés la veille par la force publique.
Les opérations de délogement, en partie à l’origine de ces émeutes, touchent à leur fin. Selon l’élu, il ne resterait qu’un seul quartier où se trouvent encore des indus occupants à déloger. Mais notre interlocuteur n’a pas manqué de déplorer l’attitude des autorités sur cette opération alors que tous les ingrédients pour une explosion populaire sont réunis.

Batna
La cour de Batna, de laquelle dépendent sept tribunaux, a été paralysée ce mercredi par une grève générale initiée par les greffiers et suivie massivement par le reste des fonctionnaires du secteur, des branches mixtes, de la direction des prisons et même les agents de nettoyage.
Dans le hall du palais de justice sis à la ville de Batna, les grévistes se sont regroupés là dès les premières heures de la journée, « On est ici pour demander l’amélioration de nos conditions de vie, pour demander l’amélioration ou même le changement du cadre juridique de notre profession épuisée par l’ignorance et l’absence préméditée d’une représentation syndicale humiliante », nous a déclaré la représentante des greffiers. Les fonctionnaires de la justice ont tenu à rappeler au ministre de la justice que « le ministère est un ministère de la justice et pas un ministère des juges ».
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Re: Algérie

Messagede barcelone 36 » 05 Mai 2011, 17:55

http://www.cnt-f.org/international/

Répression en Algérie
"Le lundi 2 mai, un millier d’étudiant-e-s algériens ont manifesté une nouvelle fois leur opposition face au délabrement de l’enseignement supérieur. Ils continuent ainsi de dénoncer le manque de moyens et d’avenir que leur impose le système actuel. Une nouvelle fois, ils se sont heurtés aux forces de police déployées au centre d’Alger pour empêcher leur marche. On dénombre une quinzaine de blessés parmi les manifestants. Lors de cette tentative de manifestation, un journaliste s’est vu confisquer son appareil photo par les policiers qui ont effacé la carte mémoire. Des représentants du collectif des chômeurs, venus manifester en solidarité avec les étudiant-e-s, ont également été pris à partie par les forces de l’ordre.

La CNT-F dénonce une nouvelle fois la brutalité à laquelle recourt le pouvoir algérien pour faire taire le peuple. Malgré les discours d’ouverture, la situation ne change pas. Nous continuerons à soutenir les étudiant-e-s, les chômeurs, ainsi que toutes les personnes qui luttent contre la tyrannie, pour la liberté et la dignité. Dans ce sens, nous apportons également notre soutien à Hassan Bouras, après ses 19 jours de grève de la faim, et exigeons des autorités locales qu’elles mettent fin aux pressions exercées sur ce journaliste. Nous demandons également que l’enquête sur la mort d’Ahmed Keroumi soit menée correctement et que la lumière soit faite sur ce meurtre."

mercredi 4 mai 2011


Marche des étudiants empêchée et violemment réprimée.

Marche des étudiants empêchée et violemment réprimée.
Lectures
Le Quotidien d'Algérie : 03 - 05 - 2011

Des centaines d'étudiants regroupés près de la faculté centrale d'Alger ont tenté vainement de forcer les impressionnants barrages de police pour marcher vers le haut de la rue Didouche Mourad. Un important dispositif anti-émeutes avait été déployé dans tout Alger en prévision de cette marche estudiantine. Des dizaines de véhicules de police dont des camions à eau étaient stationnés très tôt le matin à la Grande Poste, Boulevard Mohamed V, rue Didouche Mourad, près du palais dit du Peuple, au Golf et à Bir Mourad Raïs. Des centaines de policiers étaient mobilisés. La grande Poste était quadrillée par un dispositif anti-émeutes ne permettant aucun rassemblement, même de quelques personnes. Les centaines d'étudiants se replièrent vers l'entrée de l'Université Benyoucef Benkhedda, située sur la rue Didouche Mourad. Des centaines d'autres, bloqués par les nombreux cordons policiers à la périphérie, ne pouvaient rejoindre leurs camarades devant l'université. Toutes les artères adjacentes à la rue Didouche Mourad étaient bloquées par la police. La circulation routière était également bloquée.
Les étudiants scandaient des slogans revendiquant leurs droits et contre le pouvoir. Ils tentèrent de forcer les barrages policiers mais sans résultats, vu le nombre impressionnant de policiers. Un incendie aux environs de 11h 15 mn dans l'un des bâtiments du lycée mitoyen de la faculté centrale, dû selon les élèves à un court-circuit, provoquera un début de panique.
Aux environs de 12h 30, les étudiants tentent à nouveau de forcer le barrage vers Didouche. Une violente répression s'abat sur eux. A coups de matraques, les policiers tabassent sans ménagement les étudiants. Une bousculade s'en suit. De nombreux blessés gisent dans la rue et sont transportés par leurs camarades sur les trottoirs pour recevoir les premiers soins. Certains d'entre eux sont évacués par la protection civile vers l'hôpital Mustapha.
Vers 14h, les étudiants tentent à nouveau de forcer le barrage vers le bas, menant vers le square Sofia et le bd Amirouche. Ils seront bloqués quelques centaines de mètres plus bas par de nouveaux barrages de police.
Quelques minutes plus tard l'ordre de dispersion est donné.
(Voir les photos prises par notre compatriote Noureddine Belmouhoub dans la rubrique Galerie photos)
Correspondant LQA
Alger le 02 mai 2011 16h


photos ici: http://www.lequotidienalgerie.org/photo ... gallery=11
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Re: Algérie

Messagede Nico37 » 11 Mai 2011, 19:41

MARCHES, GRÈVES, SIT-IN ET ÉMEUTES
Le front social s’embrase!

11 Mai 2011

Les feux de la colère se propagent dans toutes les régions du pays.

Grèves, sit-in, marches, émeutes, sont le lot quotidien du citoyen, à travers toutes les régions du pays. Aujourd’hui encore, médecins résidents, internes et externes, chirurgiens dentistes et étudiants en pharmacie observent un sit-in, au centre hospitalo-universitaire Mustapha-Pacha, à Alger. «Le principe de ce rassemblement est, jusqu’à preuve du contraire, en vigueur», a déclaré le Dr Benhabib, membre du Collectif des médecins-résidents algériens(Camra). Mieux, les étudiants en pharmacie ont décidé d’ouvrir un autre front de la contestation.

«La Coordination nationale des étudiants en pharmacie (Cnep) organisera une marche nationale des étudiants en pharmacie le mercredi (aujourd’hui) 11 mai 2010», lit-on dans un communiqué de la Cnep, parvenu, hier, à notre rédaction.

Pour leur part, les praticiens généralistes seront conviés, cette après-midi, à «une réunion de conciliation», a annoncé le Dr Lyes Mérabet, président du Syndicat national des praticiens de la santé publique (Snpsp).

Beaucoup de questions taraudent les observateurs quant aux visées réelles de cette initiative du ministre Djamel Ould Abbès. Manoeuvre tactique ou volonté manifeste de relancer le dialogue avec les syndicats autonomes des praticiens, l’invitation du ministre intervient après une rupture qui a duré près de deux mois.

La dernière rencontre du ministre avec le Snpsp remonte au...16 mars dernier. Pis, le Snpsp est en phase d’ester le ministère en justice. Cette décision fait suite à la rencontre, récente, du ministre avec le Syndicat national des médecins généralistes et praticiens de la santé publique (Snmg/sp). Le Snpsp conteste le choix du Snmgps comme seul interlocuteur. «Ce syndicat n’est pas habilité à parler en notre nom», a signalé, hier, le Dr Mérabet, sur les colonnes de L’Expression.
Pour leur part, les praticiens spécialistes ont décidé de renouer avec la grève illimitée à partir de lundi prochain. Mieux, l’intersyndicale autonome des praticiens envisage de tenir un sit-in et une marche nationale dans les jours à venir.

Le secteur de l’éducation vit, également, au rythme d’une contestation grandissante.

Le Syndicat national des travailleurs de l’éducation (Snte) est monté au créneau. Pour «dénoncer l’annulation de l’instruction n°06 du 06 mars 2011 relative à la promotion exceptionnelle, sous l’intitulé de l’année financière 2010, de tous les candidats, travailleurs, ayant eu plus de 10 de moyenne», tel que mentionné dans un communiqué remis, hier, à notre rédaction. Le Snte a enfoncé le clou en affirmant que «le ministère de l’Education nationale et la direction générale de la Fonction publique portent la responsabilité de la rupture du dialogue avec le partenaire social».

Le vent de la colère continue de souffler sur plusieurs secteurs.

Plus de 1200 communes sont paralysées par la grève illimitée du Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (Snapap).

Les vents de la révolte continuent à souffler sur la rue algérienne.

A Annaba, de violents affrontements ont opposé, ces derniers jours, des centaines de femmes et hommes aux forces de l’ordre. Cette impasse risque de provoquer un incendie dont nul ne peut soupçonner les conséquences.

Encore une fois, les victimes du terrorisme sont revenues à la charge pour réclamer un statut.

Une autre frange de la société qui a fait face aux «loups qui habitent la nuit» crie sont désarroi : les gardes communaux radiés dans la wilaya de Boumerdès, tel que rapporté dans la presse. Ils ont tenu un sit-in au chef-lieu de cette wilaya pour réclamer la réintégration de 200 d’entre eux dans les rangs de la garde communale. Tous les leviers de la société sont en ébullition. Ainsi, le gouvernement est tenu d’apporter des solutions à même de répondre aux attentes du peuple. Le cas échéant, la situation risque de dégénérer à tout moment. Il suffit d’une étincelle...

Mohamed Sadek LOUCIF L'expressiondz
___________________
BÉJAÏA Les postes partiellement paralysées 11 Mai 2011


La désignation de la commission paritaire de discipline à l’insu du partenaire social, est à l’origine de la grogne des postiers.

A l’appel du syndicat d’entreprise d’Algérie Poste, le personnel d’Algérie Poste de Sidi Aïch, d’El Kseur, d’Amizour, d’Akbou et de Seddouk ont observé hier matin un débrayage d’une demi-journée, de 8 heures à 12 heures, pour protester contre la désignation de la nouvelle commission paritaire de discipline.

En effet, après l’expiration du délai accordé par le conseil de wilaya de ce syndicat exigeant la dissolution de ladite commission et l’annulation pur et simple de toute décision prise par cette dernière, le personnel de quelques bureaux de poste de la wilaya de Béjaïa a mis sa menace à exécution. «La désignation faite par le premier responsable d’Algérie Poste de Béjaïa est tout simplement illégale. Le conseil de wilaya est seul habilité et qualifié pour parler et négocier au nom des travailleurs, et par conséquent, il est le seul organe à désigner les membres de cette commission»,
nous déclare le secrétaire général du syndicat M.Amer Younsi, avant d’ajouter: «Décidément, la direction d’Algérie poste n’a pas su tirer les leçons du passé en récidivant, une fois de plus, après les dépassements de l’année dernière à l’insu du partenaire social Le directeur d’Algérie Poste veut se tailler un syndicat docile et de maison, ce qui est loin d’être notre statut et notre engagement».

En outre, notre interlocuteur nous informe que ce débrayage d’une demi-journée n’est qu’une première action avant de passer la semaine prochaine à des actions plus radicales si d’ici là, nos doléances ne sont pas satisfaites. Il est à noter que cette action n’a pas été suivie dans plusieurs autres bureaux de poste, notamment au chef-lieu de wilaya, ce qui a réduit son impact sur le public.
Par ailleurs, toutes nos tentatives d’entrer en contact avec la directeur d’Algérie Poste, M.Merouani, ont été vaines.

Boualem CHOUALI L'expressiondz

__________________

GRÈVE DES TRAVAILLEURS DE LA COMMUNE DE TIZI OUZOU Les positions se durcissent 11 Mai 2011 -

«Ma fille est malade. Elle n’a pas pu aller à l’école ce matin. Elle n’avait pas mangé la veille et le matin elle n’a pas trouvé de lait. Je n’avais pas d’argent pour en acheter!»

Le témoignage vient d’un travailleur en grève de la commune de Tizi Ouzou.

Ils étaient hier au nombre de 271 à venir assister aux travaux de la session de l’APW. Ils ont quitté l’hémicycle mais ont promis de revenir aujourd’hui afin d’en découdre, selon les déclarations de leurs représentants.
Lors d’une conférence de presse tenue au siège de la mairie, ces travailleurs considéraient que les responsables locaux n’avaient pas la volonté de régler leurs problèmes. Bien au contraire, ils estimaient être trahis.
Plus explicites, les grévistes s’indignaient contre ce qu’ils considéraient comme du chantage. En effet, en guise de régularisation promise à leurs postes d’emploi, ces derniers ont été invités à signer des fiches de l’Anem pour des CDD (Contrat à durée déterminée). Au chapitre des salaires, les travailleurs affirmaient que le paiement de ces derniers a été conditionné par la signature de ces contrats comme exigé par le contrôleur fiancier. Ce que considèrent donc les grévistes comme du chantage. Au sujet de leur organisation, lors de la même conférence de presse, les travailleurs de la mairie ont annoncé une réunion, aujourd’hui mercredi, pour l’élection de leur syndicat considérant que l’ancienne structure a été au service de l’administration au lieu d’être aux côtés des travailleurs.

Par ailleurs, les mêmes interlocuteurs ont mis au défi le maire de venir assister aux réunions et d’avancer des arguments quant à ses agissements. Ces derniers affirmaient que malgré la décision de la justice, leur grève allait se poursuivre jusqu’à la satisfaction de leurs revendications. Plus que jamais décidés, les travailleurs titulaires qui se sont joints à la grève promettent un durcissement dans les prochains jours.
En fait, la situation devient de plus en plus intenable pour toutes les parties.
Malgré les appels du premier responsable de la wilaya à une reprise du travail, la ville donne encore l’image d’une décharge à ciel ouvert. Malgré la décision de la justice de réquisitionner les travailleurs, ceux-ci maintiennent encore leur mouvement.

D’autre part, les travailleurs non payés depuis six mois souffrent le martyre. Le témoignage sus-cité en est révélateur.
Enfin, les travailleurs qui ont décidé de se rendre à la session de l’APW comme signe d’un ras-le-bol espèrent trouver une oreille attentive à leur désarroi. Y a-t-il volonté réelle de dialogue?

Kamel BOUDJADI

_________________

Grève des agents communaux: Un taux de suivi de 70% El Watan, 10 mai 2011

La grève, à laquelle a appelé le Snapap, a été largement suivie dans les communes, selon les organisateurs.

Selon Ali Yahia, président du Conseil national des communes affilié au Snapap, le taux de suivi est de près de 70%, ce qu’il a qualifié d’«important» en raison des «pressions exercées sur les travailleurs». «Cette grève a été observée dans au moins 1000 communes. A Béjaïa, toutes les communes ont été paralysées, la grève a été suivie à presque 100%.

A Tizi Ouzou, seules 5 communes n’ont pas répondu à notre appel.

A Sétif, nous avons un taux de suivi de près de 80%», indique Ali Yahia, qui condamne les «actes d’intimidation» de certains responsables à l’encontre des grévistes et des syndicalistes.
Pour étayer ses propos, il cite le cas du secrétaire général du syndicat de la commune de Dély Ibrahim, suspendu hier de ses fonctions en raison de son appel à la grève.
«Ce syndicaliste a reçu des menaces de la part du secrétaire général de l’APC», a dénoncé le Snapap dans un communiqué rendu public hier.


Aussi, ce syndicat a fait état de «nombreuses intimidations et menaces» à l’endroit des grévistes.

«La section syndicale de la wilaya de Boumerdès a reçu des menaces de la part du chef de daïra. Les travailleurs de la commune de Rouiba ont également subi des pressions de la part du P/APC.
A Chéraga, les responsables ont fait appel à des employés du secteur privé pour remplacer les grévistes, ce qui est contraire à l’article 57 de la Constitution qui consacre le droit de grève»,
souligne le Snapap dans le même communiqué.
Ali Yahia, président du Conseil national des communes, réitère la détermination des travailleurs à poursuivre leur mouvement de protestation jusqu’à la satisfaction de leurs revendications, essentiellement salariales.
Il affirme le maintien des rassemblements hebdomadaires (tous les jeudis) au niveau de toutes les wilayas.

R. S. Algéria Watch
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ALGERIE - Repressions, luttes syndicales...

Messagede DjurDjura » 04 Nov 2011, 13:43

Assi Youcef (Tizi Ouzou) : Un bar incendié par des terroristes
le 03.11.11 | 01h00


Un bar a été incendié lors d’une incursion terroriste opérée, dans la nuit de mardi, par un important groupe d’individus armés au lieudit La Carrière, commune d’Assi Youcef (daïra de Boghni), sur la route de Thala Guilef, à une cinquantaine de kilomètres au sud de Tizi Ouzou.

Les individus, armés de kalachnikovs et vêtus de tenues des forces de sécurité, ont investi l’établissement en question vers 23h, précisent des sources locales.Les assaillants ont procédé, dans un premier temps, au contrôle d’identité des consommateurs qui ont été rackettés et délestés de leurs téléphones portables et autres objets de valeur. Après avoir mis le feu au local, les individus armés ont pris la fuite vers les maquis environnants, ajoutent les mêmes sources. Ce n’est pas la première fois qu’un bar est incendié par des éléments de l’ex-GSPC dans la région sud de la wilaya de Tizi Ouzou.
Il y a quelques semaines, un autre débit de boissons alcoolisées avait été incendié lors d’une descente d’un groupe terroriste dans la localité de Mechtras.


Hafid Azzouzi
eL watan[/u
]

Hassi-R’Mel: Les jeunes chômeurs ferment la base de GTPPar : [u]Rédaction de Liberte, 2 novembre 2011

Des jeunes chômeurs de la localité ont fermé avant-hier la base de GTP à Hassi-R’mel pour exiger des emplois et du travail. Les jeunes protestataires se sont massés tôt le matin devant l’accès principal de la base de cette entreprise et ont fermé tous les accès empêchant ainsi les travailleurs de rejoindre leur poste. “Où sont les emplois promis ?” criaient les jeunes déterminés à se faire entendre. Les responsables de l’entreprise et de nombreux élus locaux se sont déplacés sur les lieux pour les dissuader, mais en vain.
Les manifestants, qui dénonçaient la marginalisation des jeunes du Sud, ont exigé des engagements de la part des responsables venus les entendre. Mais les jeunes ont poursuivi hier encore leur action pour exprimer leur désarroi face à ce qu’ils considèrent “la hogra et l’exclusion”. Issus des couches sociales les plus défavorisées, les chômeurs, dont la plupart ne possèdent pas de diplômes, ont ouvertement critiqué la manière dont sont gérés les recrutements au niveau de GTP et des autres entreprises pétrolières. C’est la deuxième fois en l’espace d’un mois que les jeunes s’en prennent aux activités de cette entreprise pour sommer les responsables à respecter les engagements des pouvoirs publics. “On nous dit qu’il n’y a pas de travail alors qu’on continue à recruter de la main-d’œuvre non qualifiée et qualifiée venue du nord du pays”, affirme un jeune joint hier par téléphone. Ce sentiment d’injustice est partagé par la plupart des jeunes du Sud qui déplorent le manque de centres de formation dans leur région qui leur permettraient d’acquérir des métiers leur ouvrant le droit à un poste de travail au même titre que les jeunes des autres régions. Ce n’est qu’hier vers 12h que les responsables de l’entreprise et ceux de l’Anem ainsi que les élus locaux sont parvenus à convaincre les jeunes chômeurs. Ces derniers ont libéré les lieux pour permettre à l’entreprise, paralysée depuis deux jours, de reprendre ses activités. Pour rappel, une grève de la faim a été observée par des chômeurs de Hassi-R’mel, il y a quelques mois, pour les mêmes revendications mais toujours sans résultat. Une commission d’enquête interministérielle a été installée pour examiner la situation. Mais, selon des jeunes, rien n’a véritablement changé, précisent-ils.
M. T.
Liberté - algérIa-Watch



Gestion des œuvres sociales de l’éducation nationale
L’Unpef en désaccord avec les syndicats de l’UGTA
le 02.11.11 | 01h00 2 réactions

L’Unpef dénonce les manœuvres de certains syndicats qui veulent disposer de ces œuvres sociales et les gérer à leur guise.

La gestion des œuvres sociales de l’éducation nationale continue de susciter de vives tensions entre les syndicats. Après la levée du monopole de l’UGTA sur le dossier, les organisations syndicales autonomes veulent mettre des «garde-fous» afin d’éviter de retomber dans les mêmes travers. Les autres syndicats affiliés à la centrale syndicale tentent, quant à eux, de maintenir le même schéma, demandant que cela se fasse par des représentants syndicaux désignés par leurs pairs.

Démarche à laquelle les syndicats autonomes dont l’Union nationale des personnels de l’éducation et de la formation (Unpef) – se sont opposés, refusant qu’elles soient gérées de nouveau par des syndicats. Le désaccord est donc fondamental.
«En partenariat avec nos collègues du Cnapest, nous avons mis en avant six principes, dont celui d’éloigner leur gestion des syndicats et de l’administration», a indiqué l’Unpef dans un communiqué rendu public avant-hier. Pour ce syndicat, il est impératif de «consacrer le principe des élections à la base, libres et transparentes, et sans faire prévaloir l’appartenance syndicale». Il défend également le principe d’«une solidarité nationale qui ne peut être réalisée sans les commissions de wilaya et la commission nationale».

Autre proposition de l’Unpef : le droit aux syndicats de proposer aux commissions des programmes et projets sociaux qu’ils considèrent comme prioritaires. Il veut, en outre, que les syndicats aient droit de regard sur les procès-verbaux des délibérations, tout en plaidant pour que le contrôle et la surveillance soient du ressort des organismes spécialisés de l’Etat. L’Unpef dénonce les manœuvres de certains syndicats qui veulent disposer de ces œuvres sociales et les gérer à leur guise. «Sachant maintenant que leur projet d’être chargés de gérer les œuvres sociales a échoué, ces syndicats lancent une propagande sous le thème : un intérêt du travailleur, à travers laquelle ils demandent la décentralisation de leur gestion jusqu’au niveau des écoles moyennes et des lycées. Sachant que le décret présidentiel 303/82 régissant les dépenses des fonds des œuvres sociales ne le permet pas», a précisé le syndicat dans le même communiqué.
Contestant le mode de gestion retenu jusque-là, l’Unpef dégage toute responsabilité sur des fautes qui auraient pour conséquence une mauvaise gestion.

Ce syndicat est allé encore plus loin en instituant «le principe d’interdiction de participer aux élections des commissions de gestion des œuvres sociales» pour tous ses cadres, membres de bureaux de wilaya, de bureaux régionaux et du bureau national. [i]«Nous rassurons l’ensemble des travailleurs de l’éducation, affiliés ou pas à notre syndicat, que nous sommes déterminés à faire aboutir notre projet, qui est aussi le vôtre, celui de garantir pour tous les travailleurs le droit de vote et le droit de se présenter, celui de choisir leurs représentants en toute liberté. Nous veillerons à ce que le vote se déroule dans un climat de transparence et de démocratie dans tous les établissements scolaires», a ajouté l’Unpef, assurant qu’elle ne ménagera aucun effort pour défendre «les droits des travailleurs de l’éducation en choisissant des personnes intègres, dignes de confiance». [/i]
Les œuvres sociales de l’éducation représentent plus de 20 milliards de dinars en 2011. La gestion d’un tel fonds fait l’objet de toutes les convoitises. Et les tensions autour de cet épineux dossier ne font que commencer…

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Re: Algérie

Messagede spleenlancien » 07 Nov 2011, 20:18

Octobre 1988, le printemps algérien - bien avant les autres pays arabes et dans l’indifférence générale. Une révolte populaire qui paraît désormais lointaine, tant les promesses de la contestation n’ont pas porté leurs fruits. N’en restent que les souvenirs. Et aussi : l’ennui, la pauvreté et l’autocratisme. Familier de l’Algérie, Thomas Serres revient ici sur la morne situation d’un pays (presque) sous cloche.

http://article11.info/?Alger-Ain-Bessem ... ation_page
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Re: Algérie

Messagede DjurDjura » 17 Nov 2011, 14:15

Sahara pétrolier : face à Sonatrach, la mobilisation des jeunes chômeurs
samedi 5 novembre 2011, Rédaction

Ce bref article du quotidien /Liberté /informe d’une nouvelle mobilisation des jeunes chômeurs de Hassi-R’mel face à la poitique de "non-emploi" de l’Entreprise nationale de grands travaux pétroliers (GTP), filiale de l’entreprise nationale pétrolière Sonatrach (http://www.engtp.com/gtp.html). Un scandale récurrent, qui en dit long sur l’incurie et le mépris des pouvoirs publics face au chômage massif des jeunes, dans les régions sahariennes comme dans le reste du pays.../ CISA, 3 novembre 2011.

Hassi-R’Mel : les jeunes chômeurs ferment la base de GTP
Par : Rédaction de Liberté, 2 novembre 2011

Des jeunes chômeurs de la localité ont fermé avant-hier la base de GTP à Hassi-R’mel pour exiger des emplois et du travail. Les jeunes protestataires se sont massés tôt le matin devant l’accès principal de la base de cette entreprise et ont fermé tous les accès empêchant ainsi les travailleurs de rejoindre leur poste. « Où sont les emplois promis ? » criaient les jeunes déterminés à se faire entendre.

Les responsables de l’entreprise et de nombreux élus locaux se sont déplacés sur les lieux pour les dissuader, mais en vain. Les manifestants, qui dénonçaient la marginalisation des jeunes du Sud, ont exigé des engagements de la part des responsables venus les entendre. Mais les jeunes ont poursuivi hier encore leur action pour exprimer leur désarroi face à ce qu’ils considèrent « la hogra et l’exclusion ». Issus des couches sociales les plus défavorisées, les chômeurs, dont la plupart ne possèdent pas de diplômes, ont ouvertement critiqué la manière dont sont gérés les recrutements au niveau de GTP et des autres entreprises pétrolières.

C’est la deuxième fois en l’espace d’un mois que les jeunes s’en prennent aux activités de cette entreprise pour sommer les responsables à respecter les engagements des pouvoirs publics. « On nous dit qu’il n’y a pas de travail alors qu’on continue à recruter de la main-d’oeuvre non qualifiée et qualifiée venue du nord du pays », affirme un jeune joint hier par téléphone. Ce sentiment d’injustice est partagé par la plupart des jeunes du Sud qui déplorent le manque de centres de formation dans leur région qui leur permettraient d’acquérir des métiers leur ouvrant le droit à un poste de travail au même titre que les jeunes des autres régions.

Ce n’est qu’hier vers 12h que les responsables de l’entreprise et ceux de l’Anem ainsi que les élus locaux sont parvenus à convaincre les jeunes chômeurs. Ces derniers ont libéré les lieux pour permettre à l’entreprise, paralysée depuis deux jours, de reprendre ses activités. Pour rappel, une grève de la faim a été observée par des chômeurs de Hassi-R’mel, il y a quelques mois, pour les mêmes revendications mais toujours sans résultat. Une commission d’enquête interministérielle a été installée pour examiner la situation. Mais, selon des jeunes, rien n’a véritablement changé, précisent-ils. M. T.

http://www.cisa-solidaritesyndicats-algerie.org/

Les travailleurs remettent en cause la représentativité de l’UGTA

Vers la création d’un syndicat autonome à Sonatrach

El Watan, 15 novembre 2011

Les travailleurs de Sonatrach se préparent à créer un syndicat autonome l Si le projet aboutit, ce serait une première pour le secteur économique et pourrait même enfoncer l’Union générale des travailleurs, dont la représentativité a, plusieurs fois, été remise en cause.

L’initiative est née d’abord au sein des pétroliers du site de production de Hassi R’mel qui, lassés de voir leurs revendications insatisfaites, veulent élire «une nouvelle structure syndicale, légitime et représentative».

Le collectif des travailleurs de Hassi R’mel a d’ailleurs tenu aujourd’hui un sit-in devant le siège de la direction régionale de l’entreprise afin de relancer leur plateforme de revendications. Il est vrai aussi que les pétroliers du Sud manifestent depuis plusieurs semaines leur mécontentement face, disent-ils, au retard pris par la direction de la compagnie nationale des hydrocarbures dans la satisfaction de leurs revendications. Mais le plus gros des griefs du collectif des travailleurs est adressé à la section syndicale UGTA de Hassi R’mel et plus généralement au syndicat d’entreprise Sonatrach.


Les travailleurs du site envisagent même la dissolution de la section.
Ainsi dans une correspondance adressée dimanche au secrétaire général de la section syndicale Hassi R’mel, les travailleurs demandent la tenue dans les plus brefs délais d’une assemblée générale extraordinaire «afin de décider de l’avenir de leurs revendications». Le collectif des travailleurs estime aussi que «les membres de la section syndicale, nouvellement élus, sont en désaccord total entre eux-mêmes, et ce, depuis leur installation». Et que «cette situation menace les intérêts des travailleurs et a donné une opportunité à la direction de l’entreprise pour geler la prise en charge de la plateforme de nos revendications». Une affirmation que la direction de Sonatrach a démentie, affirmant que les revendications des travailleurs sont prises en charge.

Le PDG de la compagnie pétrolière nous a d’ailleurs indiqué, hier, que les accords signés le 3 juin dernier entre la direction générale et le syndicat national ont porté sur l’augmentation substantielle, avec effet rétroactif, des indemnités servies par l’entreprise, telles que l’ITP, l’IZCV et l’Indemnité de nuisance et l’indexation sur le salaire de base en vigueur des indemnités concernant les heures supplémentaires, allocation de fin de carrière ainsi que son déplafonnement. Il s’agit également de la généralisation du système de travail (4x4), de l’augmentation du montant de l’indemnité de nourriture ainsi que celle relative au salaire unique (IPSU) et, enfin, la prise en compte du congé de maternité dans le calcul de la prime d’intéressement.
Le même responsable a également annoncé que le problème de la régularisation des agents «faisant fonction» et celui des titulaires de DEUA et TS, notamment, a été réglé en octobre dernier. Et d’ajouter que des réunions tenues les 9 et 10 novembre ont permis de se pencher sur le traitement de la situation des personnels n’ayant pas connu d’évolution de carrière durant cinq années et plus, ainsi que sur l’unification des taux de revalorisation de certaines fonctions de soutien/support fixés, initialement, à 08%, 10%, 13% et 15%, à un seul taux, à savoir celui de 18%.


Des mesures pour apaiser le front social

Ces mesures concernent, selon la même source, tout le personnel travaillant dans les bases et chantiers pétroliers, le personnel travaillant en usine et assujetti à la relève, le personnel de soutien et certaines autres catégories d’agents.
Il va sans dire que la direction de l’entreprise se montre complaisante et veut tout faire pour apaiser un climat social qui continue à se détériorer. On nous affirme d’ailleurs que Sonatrach reste «attentive aux préoccupations des collectifs de travailleurs et procède, au fur et à mesure, aux ajustements nécessaires pour corriger certaines distorsions dans la gestion des ressources humaines et accessoirement celles apparues lors de la mise en œuvre du nouveau système de rémunération». Toutes ces mesures ne semblent pourtant pas calmer les travailleurs qui déversent aujourd’hui leur rage sur leurs représentants syndicaux.

Les représentants du collectif des travailleurs à Hassi R’mel veulent retirer leur confiance au syndicat UGTA qu’ils assimilent à un organe qui ne fait qu’«obéir aux orientations gouvernementales, faisant obstacle à toutes les initiatives de la masse ouvrière». Et c’est sur cet argument qu’ils s’appuient pour réactiver le projet de création d’un syndicat autonome. Il faut rappeler dans ce sens que la création d’un syndicat obéit à la loi 90-14 du 2 juin 1990 relative aux modalités d’exercice du droit syndical.

Si une telle initiative aboutit, cela constituerait un précédent dans le secteur économique, d’autant que les syndicats autonomes n’existent actuellement que dans la Fonction publique. Une telle possibilité risque de mettre à mal la centrale syndicale UGTA laquelle doit déjà se débattre avec des problèmes de représentativité dans la Fonction publique. Le «syndicat officiel» fonde d’ailleurs son assise sur les travailleurs du secteur économique. Et Sonatrach est de loin l’entreprise publique la plus importante du pays.
Il ne sera donc pas aisé pour les initiateurs de voir les autorités en place faciliter la concrétisation de leur projet. D’ailleurs, les travailleurs de Sonatrach avaient tenté de créer un syndicat autonome au début des années 1990. Tentative avortée puisqu’ils n’ont pas pu obtenir d’agrément. Ce passif ne semble pourtant pas décourager le collectif des travailleurs de Hassi R’mel qui entend aller jusqu’au bout de ses revendications «en démontrant sa représentativité par le nombre de ses effectifs».
Melissa Roumadi
Algéria-Watch

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