Gabon

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Messagede Pïérô » 12 Jan 2015, 13:10

Contestation et reppression

Gabon : Ali Bongo sur la sellette

L’année 2014 a marqué un regain à la fois des contestations du régime d’Ali Bongo et de la violente répression qui s’est abattue sur les militants gabonais, dans l’indifférence française.

Rappel préalable

En 2009, Ali Bongo, alors ministre de la Défense, succède à son père Omar Bongo au pouvoir depuis 1967, ceci grâce à un coup d’État électoral soutenu par la France. Alors que la Constitution ne le limitait pas sur le nombre de ses futurs mandats, Ali Bongo décide tout de même de la modifier fin 2010 afin de consolider son pouvoir, notamment en conditionnant l’éligibilité à la présidence de la République à une année de résidence préalable au Gabon (disqualifiant ainsi les opposants en exil). Ayant l’année suivante interdit le principal parti d’opposition –l’Union Nationale– et mis en place une Assemblée nationale à sa couleur (114 des 120 députés sont membres du PDG, le parti au pouvoir), Ali Bongo souhaite visiblement continuer à piller les richesses du pays, avec l’aide de multinationales très bien implantées..



Les contestations ont pris de l’ampleur tout au long de l’année 2014, laissant espérer un changement de régime dans un futur proche. Dès les premiers mois, des mouvements sociaux sont apparus dans différents secteurs, notamment du côté des enseignants et des étudiants au sein des deux universités du pays, à Libreville et Franceville. Plus étonnant, des secteurs qui étaient jusqu’alors épargnés par ce type de mouvements sociaux se sont mis à bouger, comme les douanes à partir de février. Au mois de décembre, on pouvait comptabiliser près de 18 administrations publiques en grève. Ces mouvements s’expliquent en grande partie par le fait que le régime d’Ali Bongo redistribue encore moins qu’à l’époque de son père les très abondantes richesses de ce petit pays d’un million et demi d’habitants.

Contestation croissante

Un autre secteur et non des moindres en grève depuis début décembre est celui du pétrole, coupant ainsi la principale ressource financière du pays. Le puissant syndicat du pétrole, l’ONEP (environ 4000 membres sur les 5000 salariés que compte ce secteur) réclame notamment la fin des prélèvements (et le remboursement) de la CNAMGS : une sorte de sécurité sociale sur le papier qui ne sert de fait à rien pour les salariés du secteur, mais permettrait, du fait de sa totale opacité, à des membres du pouvoir mafieux de remplir encore plus leurs comptes bancaires.

Alors que les revendications syndicales portaient au départ principalement sur des revendications sectorielles, le fait que les syndicats du secteur public se soient réunis pour la première fois au sein d’une grande coalition, le MOSAAP (Mouvement Syndical des Agents de l’Administration Publique) , et que cette dernière organisation travaille de plus en plus avec l’ONEP donne une autre dimension à ces contestations.

S’ajoutent à ces mouvements de plus en plus de défections d’anciens hauts responsables au sein de l’ancien parti unique (PDG), tels que l’ancien président de l’Union Africaine Jean Ping ou encore Jean Eyeghé Ndong (dernier Premier ministre d’Omar Bongo), qui se sont réunis avec d’autres opposants historiques comme Zacharie Myboto (président de l’Union Nationale, interdite) au sein du Front de l’opposition pour l’alternance (Fopa). Ces défections, bien qu’opportunistes, déstabilisent encore un peu plus le régime Bongo-PDG.

Violente répression

Alors que sur la fin du règne d’Omar Bongo, les redistributions clientélistes ciblées avaient pris le dessus parmi les techniques utilisées pour casser les mouvements sociaux, la dictature de son fils marque un retour à l’intimidation et à la répression généralisée. Tandis que de nombreux étudiants de l’université sont incarcérés (certains depuis plus de 6 mois sans qu’aucun procès n’ait eu lieu) et que d’autres sont torturés dans les geôles du B2 (le service de contre-ingérence militaire du régime), de nombreux leaders syndicalistes et du Fopa font état de pressions et de menaces sur leur vie. Les journalistes indépendants ne sont pas épargnés : sans parler des nombreuses censures qu’ils subissent de la part du CNC (le Conseil National de la Communication, mais qui est plutôt le Conseil National de la Censure), certains passent aussi quelques nuits dans les geôles du pouvoir, ou encore sont dans l’obligation de s’exiler en passant par le Cameroun (la France complice refusant des visas pour s’exfiltrer) comme ce fut le cas pour Jonas Moulenda, directeur de rédaction du journal Fait Divers (qui travaille notamment sur les commanditaires des crimes rituels, une pratique nichée au coeur du pouvoir).

De même, lors d’une grande manifestation qui a eu lieu le 20 décembre à Libreville, les militaires ont tiré sur la foule, faisant un à six morts selon les sources. Plusieurs dizaines de personnes sont portées disparues (en détention ou dont le corps aurait été récupéré par l’armée), en plus des arrestations assumées par le pouvoir. L’opposition a annoncé le 22 décembre son intention de saisir la Cour Pénale Internationale mais la France, qui maintient une coopération sécuritaire basée sur le renseignement, l’aide logistique directe (359 000 € en 2011) et une vingtaine de coopérants dépêchés dans l’armée gabonaise [1], n’a pas réagi à ces violences : va-t-elle continuer à soutenir ce régime assassin jusqu’au bout, tel qu’elle l’a fait au Burkina Faso ?


[1] Avis de Philippe Vitel au nom de la Commission défense de l’Assemblée nationale, 30 mars 2011

http://survie.org/billets-d-afrique/201 ... lette-4852
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Messagede Pïérô » 24 Mar 2015, 14:58

Gros plan sur les relations d’affaires entre la famille Bongo et plusieurs grands noms du CAC40

Les présidents Omar Bongo et son fils et successeur Ali Bongo se sont accaparé des pans entiers de l’économie gabonaise pour leur profit personnel et celui de leurs proches. Mediapart révèle plusieurs documents mettant en lumière l’ampleur des participations de Delta Synergie, la holding de la famille Bongo, dans tous les secteurs de la vie économique nationale, et en particulier dans certaines filiales locales des multinationales françaises. Sont notamment concernés les groupes Bolloré, Bouygues, Eramet, Veolia et BNP Paribas.

... http://multinationales.org/Gros-plan-su ... -plusieurs
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Re: Gabon

Messagede bipbip » 27 Mar 2015, 13:56

Gabon : Grévistes privés de salaires et manifestants gazés

Au Gabon, le bras de fer se poursuit entre les syndicats des fonctionnaires et le gouvernement. La grève déclenchée le 9 février continue à paralyser l’administration publique. Le secteur de l’éducation est le plus touché. Plusieurs élèves, étudiants, syndicalistes et opposants ont manifesté lundi à Libreville pour revendiquer la reprise des cours (pour les élèves et étudiants) ou les augmentations de salaires pour les syndicalistes tous membres de la coalition Dynamique unitaire (DU) et enfin pour accélérer la chute du régime d’Ali Bongo. Le calme est revenu à Libreville après les manifestations de lundi. Mais le pouvoir ne décolère pas. La présidence a décidé de couper les salaires des syndicalistes récalcitrants.

http://www.secoursrouge.org/Gabon-Grevi ... e-salaires
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Messagede bipbip » 31 Mar 2015, 13:08

Gabon: Les grévistes décident d'aller récupérer leur siège contrôlé par les forces de l'ordre

Les jours à venir pourraient être déterminants pour la situation sociale et politique du Gabon. Les fonctionnaires en grève depuis plus d'un mois ont décidé d'opposer une farouche résistance au gouvernement et aux forces de l'ordre.

La mesure de suspension de leurs salaires n'a pas produit les effets escomptés. Les grévistes, actuellement en assemblée générale au rond-point de la Démocratie, ont refusé de reprendre le travail à la cravache. Du coup, le pays reste paralysé par le mouvement de grève générale illimitée.

Après avoir squatté le rond-point de la Démocratie, les grévistes veulent désormais récupérer, par tous les moyens possibles, leur siège de l'école Martine Oulabou, pris d'assaut par les forces de l'ordre depuis la semaine dernière. " Les textes prévoient que nous tenions nos assemblées générales à notre siège. Nous allons donc reprendre le contrôle de Martine Oulabou, même si l'armée nous charge ," a martelé une responsable de la Dynamique unitaire.

... http://koaci.com/gabon-grevistes-decide ... 00107.html
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Re: Gabon

Messagede Pïérô » 02 Sep 2016, 01:16

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Gabon : la France appelle au calme après 50 ans de soutien au régime Bongo

Le vote de l’élection présidentielle au Gabon a eu lieu ce Samedi 27 août. Alors qu’Ali Bongo semble avoir perdu l’élection, d’après les résultats produits par l’opposition à la sortie des urnes, celui-ci a décidé, comme en 2009, de s’imposer par la force. Depuis mercredi soir, différentes manifestations sont violemment réprimées par les forces militaires et policières. Si le nombre de mort est impossible à déterminer pour l’instant du fait des restrictions de déplacement couplés à la coupure d’internet, il est avéré qu’Ali Bongo ne se limite pas au gaz lacrymogène mais fait bien tirer sur sa population à balles réelles, ainsi qu’à l’arme lourde et via des hélicoptères.

Le gouvernement français appelle aujourd’hui à la fin des violences, ainsi qu’à la publication des résultats bureau par bureau, adoptant une posture de soutien à la démocratie. Survie rappelle que la France n’a pourtant fait que soutenir, depuis 50 ans et jusqu’à aujourd’hui, le régime du clan Bongo. En 2009 déjà, Ali Bongo n’aurait jamais pu réussir son passage en force sans l’intervention zélée de différents acteurs français [1]. La France a continué à soutenir le régime, lui octroyant de nombreuses marques de reconnaissance diplomatique (réceptions à l’Elysée, déplacements de ministres français). Ce soutien s’exerce notamment via la coopération militaire et sécuritaire auprès de l’armée et la police gabonaise, celles-là même qui tuent actuellement les civils gabonais. En 2014, le gouvernement français se vantait d’avoir formé prêt de 4000 militaires gabonais, qui utilisent notamment du matériel français.

Encore aujourd’hui, de nombreux coopérants français sont présents au sein des forces de sécurité gabonaises, notamment auprès de la garde présidentielle, clé de voute du système sécuritaire du clan au pouvoir. Le commandant en chef de la police nationale gabonaise, Jean-Thierry Oye Zue a annoncé ce matin à l‘AFP que plus de 200 personnes ont été arrêtées depuis hier soir. Celui-ci est, par exemple, encore aujourd’hui, assisté par un conseiller spécial qui se trouve être un commandant de police français, Christophe Blu. De plus, d’après certains témoignages, l’armée gabonaise utiliserait des armes françaises, notamment des fusils d’assauts de type Famas, pour tirer actuellement sur les civils gabonais.

Comme le soulignait Survie dans son rapport "Elections en françafrique" http://survie.org/publications/article/ ... ns-en-5100, publié en avril 2016, ce soutien français s’est maintenu alors même que de nombreux éléments indiquaient une reprise en main sécuritaire du régime depuis plusieurs années (recrutements dans la police et l’armée, sur une base "ethnique", achat d’armes, etc.), qui s’est accentuée à l’approche du scrutin présidentiel.

Survie ces dernières semaines a par ailleurs plusieurs fois interpellé le gouvernement sur l’augmentation de la répression des militants d’opposition par le régime, ainsi que sur de nombreux cas d’arrestations arbitraire [2], et prévenu contre le risque qu’Ali Bongo tenterait de nouveau un passage en force pour cette nouvelle élection. La France n’a jamais condamné ces répressions, ni suspendu sa coopération militaire et sécuritaire comme nous l’avions demandé à de nombreuses reprises.

« Partenaire inconditionnel du régime Bongo depuis 50 ans, la diplomatie française, qui s’est illustrée par son silence dans d’autre scrutins de reconduction de régimes dictatoriaux ces derniers mois (Djibouti, Congo, Tchad) peut difficilement apparaitre comme un avocat du vice et de la vertu » a déclaré Thomas Bart, porte-parole de Survie. « Les gesticulations diplomatiques actuelles demeureront des postures opportunistes tant que le gouvernement français n’annoncera pas l’arrêt de sa coopération militaire et policière, ce qu’il aurait dû faire depuis bien longtemps ».


[1] voir notamment le rapport de Survie," Élections en Françafrique. Congo, Djibouti, Tchad, Gabon." p.50 avril 2016 http://survie.org/publications/article/ ... ns-en-5100.

[2] Voir notamment nos deux lettres ouvertes, la première adressé à F. Hollande et publié le 22 juillet : "Coopération sécuritaire française et répressions au Gabon " http://survie.org/francafrique/gabon/ar ... rault-5146 et la seconde le 13 août,"Gabon : Lettre ouverte à Jean-Marc Ayrault, ministre des Affaires étrangères http://survie.org/francafrique/gabon/ar ... lande-5147. Coopération militaire et sécuritaire avec le Gabon" accessible sur notre site http://www.survie.org

http://survie.org/francafrique/gabon/ar ... calme-5148



Coopération militaire et sécuritaire avec le Cameroun

Lettre ouverte à M. le président de la République française, François Hollande, M. le Premier ministre, Manuel Valls, M. le ministre des Affaires étrangères et du Développement international, Jean-Marc-Ayrault

Survie dénonçait déjà en octobre 2015 [1] le silence diplomatique français au sujet des arrestations politiques au Cameroun. Mais la perpétuation de la coopération militaire et sécuritaire ainsi que le silence complice de la France au sujet des abus liés à la lutte contre le terrorisme au Cameroun alourdissent le poids du soutien français à un régime répressif et liberticide.

Sur le site de la diplomatie française [2], on peut lire que le Cameroun tient, en tant que premier partenaire de la France en matière de coopération de sécurité et de défense, une place particulière au sein du dispositif d’architecture de paix et de sécurité en Afrique centrale et dans le golfe de Guinée. « C’est notamment via l’École d’état-major de Libreville [dans laquelle officient cinq coopérants militaires techniques] que les FFG, Forces Françaises du Gabon, forment de nombreux officiers » camerounais. En 2011, le député Michel Terrot (Les Républicains) écrivait dans un rapport [3] fait au nom de la commission des affaires étrangères sur le projet de loi autorisant l’approbation du partenariat de défense avec le Cameroun que la France « entretient avec le Cameroun une coopération de défense importante, d’un montant de 3,95 millions d’euros en 2011 […]. L’aide se traduit notamment par la mise à disposition de 17 coopérants permanents, pour l’essentiel basés à Yaoundé et par l’attribution d’une aide logistique directe de près de 300 000 euros. […] Le budget total des actions de formation de défense menées au Cameroun est de 754 000 euros. [Sans compter] la présence d’un conseiller auprès du ministre de la défense et des hautes autorités militaires ».

Cette « aide » n’empêche pas les multiples détentions abusives dans la cadre de la lutte contre Boko Haram dans la région de l’Extrême-Nord. Selon Amnesty International, « les forces de sécurité camerounaises ont arrêté au moins 1 000 personnes qui étaient accusées de soutenir Boko Haram » (Amnesty International, septembre 2015, p. 6), « plus de 160 personnes ont été arrêtées […] principalement des jeunes hommes âgés de 20 à 40 ans, qui s’expriment généralement en kanuri, en mandara, en hausa, en glavda ou en arabe » (Amnesty International, juillet 2016, pp. 6 et 24 [4]).

Le 31 juillet 2015, soit quelques semaines après l’escale de François Hollande au Cameroun, Ahmed Abba, correspondant-pigiste en langue hausa au nord du Cameroun pour Radio France International (RFI), est arrêté pendant un contrôle de routine à Maroua. Il est depuis abusivement emprisonné, aux côtés de trois journalistes et de deux opposants politiques originaires du Nord, le notaire Abdoulaye Harissou et le chef d’entreprise Aboubakar Sidiki.

Selon son avocat, Maître Charles Tchoungang, c’est suite à la découverte de son profil professionnel qu’il est « accusé de donner des informations aux ennemis du pays » (Reporters sans frontières, 28 juillet 2016). Il est alors transféré dans les locaux de la Direction générale de la recherche extérieure (DGRE), à savoir les services de renseignements à Yaoundé, où il est interrogé sans avocat et torturé. Les autorités refusent pendant trois mois de dire où il se trouve avant de finir par avouer le détenir secrètement. C’est seulement le 13 novembre 2015 que sa garde à vue entre dans un cadre légal. Transféré à la prison de Yaoundé, il est enchaîné pendant un mois et, sans qu’une instruction ait été menée, le parquet le renvoie devant un tribunal militaire (RFI, 30 juillet 2016) [5].

Ahmed Abba est accusé par l’État camerounais de « complicité de terrorisme et non dénonciation des actes de terrorisme ». C’est également le cas de trois journalistes camerounais inculpés en octobre 2014, soit deux mois avant la promulgation de la loi antiterroriste le 23 décembre 2014, et qui comparaissent libres devant le tribunal militaire. Baba Wamé, Rodrigue Ndeutchoua Tongue et Félix Cyriaque Ebolé Bola, qui travaillent pour des médias camerounais, risquent un à cinq ans d’emprisonnement et une amende comprise entre 50 000 et 5 millions de Francs CFA (entre 76 et 7620 euros) s’ils sont déclarés coupables. Ahmed Abba, tombé sous le coup de la loi antiterroriste, encourt lui la peine de mort (RSF, 23 janvier 2016 [6] et Amnesty International, 8 mars 2016 [7]). Tous les quatre plaident non-coupables.

Aucun élément de fond allant dans le sens des accusations contre Ahmed Abba n’a été apporté par le rapport d’enquête préliminaire de la gendarmerie ou par l’accusation malgré la tenue de six audiences depuis l’ouverture du procès le 29 février 2016. En outre, les avocats d’Ahmed Abba ont souligné plusieurs entorses à la loi rendant l’accusation caduque : tortures physiques, détention au secret, non-respect de la présomption d’innocence et non production par le commissaire du gouvernement d’une liste de témoins à charge. Mais le président du tribunal militaire a rejeté ces exceptions de nullité, rejetant par là même les demandes de libération sous surveillance et d’abandon des charges présentées par Me Tchoungang. Ahmed Abba est convoqué à une nouvelle audience ce 7 septembre.

Pour démontrer votre « attachement aux principes démocratiques, aux libertés publiques et au respect des droits de l’Homme » dont vous vous targuez à l’envi et pour cesser d’être complices de violations de droits élémentaires, nous vous demandons de prendre position publiquement au sujet de la libération d’Ahmed Abba, en particulier, et de tous les détenus abusivement emprisonnés au Cameroun, en général. La Direction de la coopération de sécurité et de défense étant rattachée au Ministère des Affaires étrangères, nous vous demandons, tout comme pour le Gabon [8], de suspendre immédiatement toute coopération militaire et sécuritaire et de rendre publics les postes et fonctions des différents coopérants français au Cameroun.


[1] http://survie.org/billets-d-afrique/201 ... lence-5033

[2] http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/dossie ... -cameroun/

[3] http://www.assemblee-nationale.fr/13/rapports/r3308.asp

[4] https://www.amnesty.org/fr/documents/af ... 0/2016/fr/

[5] http://www.rfi.fr/afrique/20160729-came ... e-barreaux

[6] https://rsf.org/fr/actualites/les-autor ... ntre-trois

[7] https://www.amnesty.org/fr/documents/af ... 6/2016/fr/

[8] http://survie.org/francafrique/gabon/ar ... rault-5146

http://survie.org/francafrique/cameroun ... re-et-5150
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Re: Gabon

Messagede Blackwater » 10 Sep 2016, 10:22

Coup de poignard dans le dos des Gabonais

L’élection au Gabon vient de conclure un cycle de quatre scrutins présidentiels dans des pays clé de la Françafrique. Sans surprise, comme à Djibouti, au Tchad et au Congo­-B, c’est le dictateur en place, Ali Bongo, qui s’est imposé par la triche et la force. Au Ga­bon comme ailleurs, les résultats ont été manipulés sans vergogne, avec, ultime pied de nez, un score ahurissant attribué au fils Bongo dans son fief, brandi comme un bras d’honneur aux observateurs, de la communauté in­ternationale ou de l’opposition, qui croyaient peut­-être aux chances d’une alternance par les urnes.

Pour coiffer sur le po­teau cet opposant « in­-time » défendu par une partie du clan et perçu comme « rassurant » par les milieux diplomatiques et économiques (l’Elysée et Total en premier lieu), Ali a dû se surpasser en arith­métique électorale. 99,93 % de participation dans le Haut Ogouué ! Seul Saddam Hussein avait osé faire mieux (ou pire, selon le point de vue), s’accordant un 100 % de participation (et de votes favorables !) lors de son plébiscite de 2002. Un score abradabrantesque !, comme aurait pu dire Jacques Chirac, expert en fraudes diverses, qui, lucide, déclarait en 1999 que si les dicta­teurs ne gagnaient pas les élections ils n’en organise­raient plus.

A un seul tour (le fameux « tour K.O » pour assom­mer l’opposition) ou en poussant jusqu’à deux, avec un score à la Saddam ou à la Ali Bongo, sous le seul vernis démocratique du pluripartisme, les scrutins frauduleux sont donc restés de mise dans les bastions traditionnels de la Françafrique, suscitant de nombreux di­lemmes pour les électeurs, les candidats, et les observa­teurs internationaux : aller ou ne pas aller aux élections ? Accepter de couvrir ou d’observer une cam­pagne ou la boycotter ? A quel moment de la campagne tirer le signal d’alarme ? Davantage que des missions d’observation d’organisations internationales, aux moyens (et aux objectifs réels) souvent en deçà des en­ jeux, seule l’organisation des forces d’opposition et de la société civile permet aujourd’hui de réduire la marge de triche ou de la démasquer. Et c’est bien un régime gabo­nais débordé, acculé qui a dû se contenter d’afficher seulement 5594 voix d’écart, avec pour seul marge de manœuvre le gonflement grossier du score d’une pro­vince, qui fournit aujourd’hui un argument solide pour ceux qui réclament un recomptage des voix. Mais face à l’arbitraire, aux blindés et aux hélicoptères, la vigilance des opposants, une fois de plus, n’a pas suffi. Le sang de ceux qui ont osé vouloir faire respecter le verdict des urnes a une nouvelle fois coulé et le Gabon ouvre une nouvelle page bien sombre.

Dans ce contexte tra­gique, les indignations sé­lectives et circonstancielles de la communauté interna­tionale, et de la France en premier lieu, apparaissent comme de vaines gesticula­tions. Voire comme une in­ jure envers les victimes lorsqu’elles émanent de responsables qui ont raillé, mais jamais contesté l’élec­tion truquée d’Ali Bongo en 2009. Un dictateur jugé « fréquentable » comme quasiment tous les autres, qui a pu figurer sans difficultés sur les photos de famille des derniers Sommets UE­-Afrique, a été reçu à plusieurs re­prises à l’Élysée et a accueilli à Libreville plusieurs mi­nistres français (Laurent Fabius, puis Annick Girardin et Ségolène Royal, il y a tout juste un an). Les journalistes et les diplomates qui voient aujourd’hui la dimension policière et répressive de ce régime s’étaler au grand jour, ne peuvent ignorer que les forces armées et la po­ lice gabonaises sont depuis toujours soutenues par la France, à travers des accords de coopération militaire et par la fourniture d’armes. « La Françafrique est dans notre dos », a répondu Jean­-Marc Ayrault aux accusations en écran de fumée de soutien de la diplomatie française à Ping dénoncées par le pouvoir gabonais. Elle est en tout cas depuis trop longtemps sur celui des Gabonais, enfoncée tel un poignard que la France refuse de retirer, en maintenant son cordon sécuritaire et ses relations po­litiques et économiques avec le clan Bongo.

http://survie.org/billets-d-afrique/201 ... 6/?lang=fr

Voir aussi : Agenda des conférences de Survie sur le Gabon à Paris (13 septembre), Grenoble (14 septembre) et Chambéry (15 septembre).
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Re: Gabon

Messagede bipbip » 18 Sep 2016, 15:27

Gabon : Affaires de famille, mais gros enjeux

Tout cela a un certain air de famille… Lorsque la présidente de la Cour constitutionnelle du Gabon, Marie-Madeleine Mborantsuo, finira par rendre son verdict sur la validité disputée de l’élection présidentielle, l’affaire restera forcément dans la famille (élargie).

Car la magistrate, âgée de 61 ans, est la mère de deux enfants de l’ancien président Omar Bongo, au pouvoir sans interruption de 1967 à 2009. Le président en exercice, Ali Bongo, qui a pris le pouvoir après le décès de son père, est ainsi le demi-frère de la présidente de la juridiction constitutionnelle. Quant à Jean Ping, actuellement le rival d’Ali Bongo, il a été marié à une sœur d’Ali Bongo. Et cette dernière, Pascaline Bongo, joue un rôle politique important dans la mesure où elle a longtemps géré les affaires financières du clan familial…

Bongo partout, justice nulle part ?

Sous Marie-Madeleine Mborantsuo, le Conseil constitutionnel ne s’est pas illustré ces dernières années par des décisions qui auraient déplu au régime en place. C’est d’ailleurs pour cela qu’elle est toujours en place : la Constitution gabonaise limite normalement le nombre de mandats à deux, et son dernier mandat s’est terminé il y a un peu plus de dix ans… En 2009, elle avait « validé » la première élection, déjà très contestée, d’Ali Bongo à la présidence. Cela dit, Mme Mborantsuo n’est peut-être plus totalement alignée sur la ligne d’Ali Bongo : en février de cette année, les médias avaient fait état de la tentation du président gabonais de la faire remplacer. Puis en mars, elle avait échappé à une tentative d’empoisonnement mystérieuse…

Si jamais la juridiction constitutionnelle finit par valider la victoire de Jean Ping et invalide donc la réélection d’Ali Bongo, cela ne signifiera pas la fin du régime. Plusieurs des conseillers du père décédé, Omar Bongo, ont d’ailleurs rallié Jean Ping ces dernières années, reprochant au fils Bongo son manque d’expérience et de stature politique. Ping, né en 1942 d’une mère gabonaise et d’un père chinois, s’est découvert opposant au régime en 2012 lorsque, suite à son premier mandat à la tête de l’Union africaine (depuis 2008), Ali Bongo lui avait refusé le soutien du pays à sa reconduction, soutien dont il aurait eu besoin pour être réélu… Ainsi forcé d’abandonner la présidence de l’Union africaine, Jean Ping aurait alors décidé de se porter candidat à la présidence.

Vers une période de transition ?

Néanmoins, une annulation du scrutin du 27 août, dont le résultat officiel – annoncé le 31 août – avait déclenché une révolte durement réprimée (le pouvoir parle de trois morts, l’AFP de sept, et l’opposition de plusieurs centaines de tuéEs), serait un signe d’encouragement à toute l’opposition démocratique. Celle-ci s’était mise d’accord, mi-août, pour soutenir une « candidature unique », celle de Jean Ping, afin d’éviter tout éparpillement des voix exprimées contre Ali Bongo. Aussi 26 leaders d’opposition, appartenant à des courants bien différents, se trouvaient à l’intérieur du QG de Jean Ping lorsque celui-ci fut attaqué à l’arme lourde puis assiégé pendant deux jours, tout début septembre.

La défaite du président en place ouvrirait la voie à une période de transition qui permettrait aux forces sociales et démocratiques de prendre confiance en elles. Aux premiers rangs de l’opposition se trouvent, depuis quelques années, les syndicats. Des ONG, surtout écologiques, font également partie de ces organisations dites de la société civile qui soutiennent actuellement Jean Ping contre Ali Bongo et qui avaient exigé une candidature commune de toutes les forces souhaitant la chute du président sortant.

La prudence française…

Les grandes puissances – la France en tête, qui a une forte présence économique et militaire au Gabon – restent actuellement discrètes concernant l’issue de l’élection. L’Union européenne, mais aussi la position française officielle, exigent un nouveau décompte des voix, ce qui consiste à mettre en doute la validité de la « victoire » revendiquée par Ali Bongo. Une « victoire » qui ne repose que sur la fiction selon laquelle dans la région qui constitue son fief, le Haut-Ogooué, Ali Bongo aurait obtenu plus de 95 % des voix… avec plus de 99 % de participation (contre 50 % dans les autres régions), ce qui est évidemment plus qu’improbable. Pour le reste du pays, même le régime a été obligé de publier des chiffres donnant Jean Ping en tête.

Contrairement à 2009, lorsque des intérêts français furent directement attaqués (dont plusieurs stations d’essence de Total brûlées), la France évite pour le moment de trop apparaître dans la ligne de mire des protestataires. Tout le monde, y compris les grandes puissances, attend maintenant la décision de la Cour constitutionnelle, que l’opposition a saisi sans excès de confiance, mais pour s’éviter à l’international le reproche de ne pas avoir utilisé tous les leviers légaux. Celle-ci a jusqu’au 22 septembre pour se prononcer.

Bertold du Ryon

http://www.anti-k.org/2016/09/16/105194/#.V96j7mea21t
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Re: Gabon

Messagede Pïérô » 13 Oct 2016, 23:35

Lettre ouverte de Tournons la page sur le Gabon adressée à François Hollande

Survie relaye la lettre ouverte de Tournons la page à François Hollande qui demande un changement de diplomatie vis à vis d’Ali Bongo et le gel de la coopération sécuritaire suite au hold up électoral, aux exactions et aux écoutes d’observateurs de l’Union européenne qui s’en sont suivies.

... http://survie.org/francafrique/gabon/ar ... -page-5168
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Re: Gabon

Messagede Pïérô » 22 Oct 2016, 20:43

« 2016 ne sera pas 2009 ! »

Alors que la diplomatie française vient de reconnaître Ali Bongo, les Gabonais multiplient les initiatives pour empêcher le scénario de 2009 de se reproduire. Au Gabon, la Cour constitutionnelle a, hélas sans surprise au regard de sa composi­tion, validé le putsch électoral d’Ali Bongo Ondimba, à l’issue du scrutin présidentiel organisé fin août. Histoire d’enfoncer le clou (ou le poignard...), l’instance présidée par la belle­-mère d’Ali a, en même temps qu’elle invalidait les recours déposés par l’opposi­tion au sujet de résultats complètement fan­tasques de bureaux de vote du fief des Bongo, donné raison au dictateur­-candidat qui avait également déposé des recours contre son challenger Jean Ping, derrière le­quel l’opposition s’était rassemblée (cf. Billets n°260, septembre 2016). Le trucage des chiffres n’en est que plus grossier, mais cela permet d’annoncer une victoire un peu plus confortable que ce que les premiers bi­douillages avaient donné. Ali Bongo a donc pu organiser rapidement son investiture, le 27 septembre. La diplomatie française, qui avait un temps appelé à un recomptage des voix, a aussitôt pris acte : l’ambassadeur de France était bien présent à cette investiture.

... http://survie.org/billets-d-afrique/201 ... -2009-5176
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Re: Gabon

Messagede bipbip » 13 Jan 2017, 15:45

Marc Ona Essangui : « Des prédateurs sont à la tête des gouvernements ! »

Au Gabon, pays posé sur l’équateur et constitué à 80 % de forêts, se prépare la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) qui débutera en janvier. Une célébration du football — sponsorisée par l’entreprise française Total — contestée par une partie de la population au point d’avoir entraînée une importante campagne de boycott. Pour quelles raisons refuser un tel « honneur » ? C’est qu’en août dernier, l’élection du nouveau président pris une ampleur tragique : Jean Ping, l’ancien ministre incarnant aujourd’hui l’opposition, remporta les élections dans les urnes. Et Ali Bongo, à l’instar de son père Omar Bongo (42 ans de règne à la tête du pays) frauda aux yeux de son peuple et des commissions internationales en présence. Une fraude qui, à l’ère des réseaux sociaux, laissa le roi nu mais ne le désarma pas. Ne lui restait alors que la possibilité de couper Internet (au lendemain des élections) et de tirer sur les réfractaires, à balles réelles. Des milliers d’arrestations eurent lieu les semaines qui suivirent. La France, liée par une vieille amitié économique, fit le choix de ne froisser personne. De passage à Paris, nous avons rencontré l’écologiste Marc Ona Essangui, figure de la société civile gabonaise (à l’initiative du mouvement citoyen Ça suffit comme ça) et fondateur de Brainforest, ONG de sauvegarde de la forêt. Un homme qui, loin des corruptions rituelles, s’acharne depuis de nombreuses années à viser droit dans les rouages de son gouvernement.

... http://www.revue-ballast.fr/marc-ona-es ... ernements/
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Re: Gabon

Messagede bipbip » 05 Mar 2017, 16:45

Gabon : La police agresse les grévistes du pétrole

Quand la grève a été déclenchée le 22 février sur le site de production d’Onal, la production de barils sur le site fortement diminué. Les ouvriers ont seulement laissé quelques puits fonctionner pour que les installations ne se détériorent pas. Le lendemain, vers 10 h, une cinquantaine de policiers – pour certains cagoulés – sont arrivés dans la salle de contrôle occupée par des grévistes. Ils ont fait évacuer les lieux en donnant des coups de matraque et en utilisant du gaz lacrymogène. C’est la société Maurel & Prom qui exploite le site d’Onal qui a exigé que des policiers soient envoyés sur place.

Samedi 25 février, le tribunal de Port-Gentil – saisi par Maurel & Prom – a finalement ordonné la levée de la grève. Mais le syndicat Onep a décidé de maintenir la mobilisation et envisage d’étendre la grève à l’ensemble du secteur pétrolier au Gabon.

http://www.secoursrouge.org/Gabon-La-po ... du-petrole
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Re: Gabon

Messagede bipbip » 04 Mai 2017, 15:39

1er Mai : Répression d’une manifestation syndicale au Gabon

Près de deux cents syndicalistes ont été dispersés par les forces de l’ordre lors d’une manifestation organisée lundi à Libreville à l’occasion du 1er mai, et qui n’était pas autorisé selon la police. Ces militants membres de Dynamique unitaire (DU), une coalition de syndicats de plusieurs secteurs d’activité (éducation, santé, industrie, etc), ont été chassés par les forces de sécurité gabonaises qui ont invoqué la loi d’"interdiction d’attroupement".

La coalition syndicale avait décidé de ne pas participer à la cérémonie et au défilé organisés par le gouvernement d’Ali Bongo Ondimba. Le Gabon est toujours en proie à des tensions politiques, économiques et sociales, sept mois après la réélection contestée du président sortant Ali Bongo Ondimba. La proclamation de la victoire d’Ali Bongo Ondimba avait débouché sur des manifestations marquées des émeutes, des arrestations et des morts.

https://secoursrouge.org/1er-Mai-Repres ... -syndicale
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Re: Gabon

Messagede Pïérô » 14 Juil 2017, 23:01

« Tournons la Page » exige la libération immédiate du leader syndical Marcel LIBAMA et du journaliste Juldas BIVIGA

Au côté des membres de la campagne internationale "Tournons La Page", notre association s’alarme de l’arrestation du journaliste Juldas Biviga et du syndicaliste Marcel Libama.
Marcel Libama est bien connu des militants de Survie pour son engagement : en mars-avril 2015, il était ainsi intervenu en France à l’invitation de plusieurs groupes locaux pour évoquer la situation au Gabon, sur laquelle il revenait également dans l’interview "Si rien n’est fait, tout peut basculer" publiée dans notre journal Billets d’Afrique (n°246, mai 2015, p. 11)

... http://survie.org/francafrique/gabon/ar ... ge-la-5241
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Re: Gabon

Messagede bipbip » 30 Oct 2017, 11:41

Gabon : Répression de la contestation étudiante

Une manifestation des étudiants de l’Université des sciences de santé (USS) a été réprimée par les forces de l’ordre, le 24 octobre à Owendo. Depuis le 23 octobre, en effet, les étudiants de l’USS protestent contre l’augmentation des frais d’inscription et d’écolage au sein des universités et grandes écoles. Les manifestants n’ont pas cédé aux sommations des éléments de la police, qui leur demandaient de cesser leur mouvement. Déterminés à aller jusqu’au bout, ils répondaient aux injonctions de la police par des injures et moqueries. Les policiers ont alors usé de bombes lacrymogènes et chargé. Si aucune interpellation n’a été signalée, les étudiants ont cependant enregistré quelques blessés.

https://secoursrouge.org/Gabon-Repressi ... -etudiante
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Re: Gabon

Messagede Pïérô » 19 Jan 2018, 17:06

Gabon : un an après le hold-up électoral

Plus d’un an après la prétendue réélection d’Ali Bongo, le pays est en pleine crise économique et socio­politique, l’Union européenne ne souhaite pas lâcher la pression sur le régime et pointe du doigt ouvertement le rôle de la France. Mais les entreprises françafricaines comme Bolloré continuent de faire des affaires et les militaires français d’agir comme des brutes, ce qui exaspère de plus en plus les Gabonais.

... https://survie.org/billets-d-afrique/20 ... -electoral
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