Prisonniers sahraouis : un cri dans le désert
Ils les mettent en prison juste comme ça, avec des procès iniques, une vraie bouffonnerie ; et là ils pourrissent. Personne n'est à l’abri de cette malédiction. Mais les Sahraouis, qui sont courageux, ne se soumettront jamais. En public, pour que tout le monde sache, dans les face-à-face avec les juges, ils dénoncent l'occupation, ils dénoncent les tortures et leur traitement en prison, ils dénoncent l’enfermement loin de leur terre, l'isolement. Ils font des grèves de la faim pour protester, pour que le monde entier sache.
Mais le monde regarde ailleurs.
Nous, ça nous importe. Nous lisons avec angoisse les derniers rebondissements pour les prisonniers du Maroc et nous nous sentons plus liés qu'eux. Ils réagissent, ils protestent, ils risquent leur vie, mais ils ne se soumettent pas. Nous, oui. Nous nous soumettons au manque d'imagination, en attendant qu'une protestation soit convoquée. Nous nous consumons, mais nous ne savons pas quoi faire ni comment. Il serait temps de commencer à agir, d'en bas, à partir de nos sentiments.
La presse est complice. Les médias diffusent toutes les nouvelles d'ici et d'ailleurs sur des brutalités d'intensité variable, parfois en jubilant avec une insistance maladive. Mais pas un mot des atrocités commises par le Maroc dans les territoires du Sahara occidental. Ils disent : Le Sahara Occidental ne produit pas de nouvelles. C'est une situation stagnante. La presse a besoin de nouvelles.
Voici donc les dernières nouvelles produites dans un court laps de temps :
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http://www.tlaxcala-int.org/article.asp?reference=24365